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  • 18/04/2023
Mercredi 19 avril 2023, SMART PATRIMOINE reçoit Jean-Pierre Nadir (Fondateur, FairMoove.fr et Easyvoyage) , Alexandre Laing (Cofondateur, Tudigo) et Joseph Choueifaty (Cofondateur, Goodvest)

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00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne
00:12 dans la gestion de vos finances personnelles et qui décrypte également avec vous les
00:16 actualités et les enjeux du secteur de la gestion de patrimoine, une émission que vous
00:20 pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart.
00:22 Et au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Investir Responsable, le
00:27 rendez-vous dédié à l'investissement durable ou à un pacte de Smart Patrimoine.
00:31 Et en l'occurrence, nous nous demanderons ensemble comment investir pour le climat.
00:36 Nous aurons le plaisir de recevoir dans un instant sur le plateau Joseph Chouefati, cofondateur
00:40 de Goodvest.
00:41 Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine où cette fois-ci nous nous poserons la question
00:46 de l'investissement climatique dans le tourisme et nous aurons pour cela le plaisir de recevoir
00:50 sur le plateau de Smart Patrimoine toujours Alexandre Lain, cofondateur de Tudigo mais
00:54 aussi Jean-Pierre Nadir, fondateur de Easy Voyage et de Fairmove.
00:57 Ce sera dans la deuxième partie de Smart Patrimoine.
01:00 A tout de suite.
01:01 Comment utiliser son épargne afin d'investir pour le climat ? Voilà la question que se
01:10 pose de plus en plus d'investisseurs ou d'épargnants et pour y répondre, nous avons le plaisir
01:15 de recevoir dans Investir Responsable Joseph Chouefati.
01:18 Bonjour Joseph Chouefati.
01:19 Bonjour Nicolas.
01:20 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:22 Vous êtes cofondateur de Goodvest, une plateforme en ligne qui propose de souscrire un contrat
01:28 d'assurance vie pour le moment, peut-être que ça évoluera mais pour l'instant un contrat
01:31 d'assurance vie qui ensuite permet de réaliser des investissements en ligne avec les Accords
01:36 de Paris, c'est bien ça ? Exactement.
01:37 L'objectif en fait c'est de proposer une vraie démarche à la fois scientifique et
01:40 transparence qui respecte l'Accord de Paris et qui va aller plus loin que les labels
01:45 pour être certain qu'il n'y a pas de greenwashing et avoir une démarche engagée pour l'environnement
01:48 à travers son épargne.
01:50 Alors Goodvest c'était 7 thématiques d'investissement, c'est maintenant 8 thématiques d'investissement
01:55 avec la thématique solution climatique, on va en parler mais dans un deuxième temps,
01:58 mais de manière plus générale Joseph Chouefati, selon vous, avec votre expertise, comment
02:02 fait-on pour investir pour le climat en France aujourd'hui ?
02:05 Alors il faut prendre sa loupe.
02:07 D'accord, oui.
02:08 Ce n'est pas aussi simple que ça, ce n'est pas fléché.
02:10 Effectivement, aujourd'hui c'est un petit peu la jungle on peut le dire, des labels,
02:14 ça bouge beaucoup d'ailleurs, on va pouvoir en parler.
02:16 Tout le monde fait du vert et de l'investissement responsable et donc il faut sortir sa loupe.
02:21 La première étape c'est de ne pas s'arrêter aux labels.
02:23 Petit rappel sur le principal label en France, c'est le label ISR qui d'ailleurs commence
02:28 un peu à veillir et qui va être réorganisé.
02:30 Aujourd'hui, on a plus de 80% des fonds labellisés ISR qui investissent encore dans
02:36 des entreprises qui sont impliquées dans les énergies fossiles.
02:37 Bien sûr, oui.
02:38 Alors le label ancienne version puisqu'il y a un travail actuel pour une refonte du
02:42 label ISR mais en l'état actuel c'est ce que vous décrivez ?
02:44 Oui, c'est 80% donc c'est beaucoup et ça ne permet pas de garantir l'orientation
02:48 durable d'un fonds.
02:49 D'ailleurs, c'est beaucoup remis en cause par les épargnants et aussi par des études.
02:53 Il y a une étude qui a été publiée par la Banque de France il y a maintenant quelques
02:56 semaines qui a analysé des fonds labellisés ISR et qui les a comparés à des fonds non
03:00 labellisés ISR et ils les ont analysés en fait sur les deux premiers scopes d'émissions
03:03 de CO2, donc sur les émissions directes, pas sur les émissions indirectes parce que
03:06 c'est une donnée qui n'est pas forcément simple d'accès.
03:08 Bien sûr.
03:09 Quand on parle d'émissions indirectes, c'est notamment quand on fait appel à des
03:12 fournisseurs par exemple.
03:13 Oui, les fournisseurs ou alors le client, le consommateur final.
03:15 D'accord.
03:16 Si on prend l'exemple assez simple d'une voiture, ça va être lorsqu'on conduit.
03:20 D'accord.
03:21 Bien sûr.
03:22 En fait, c'est le scope 3, donc les émissions indirectes du constructeur automobile.
03:25 Donc je suis constructeur automobile, je vous livre une voiture qui pollue énormément.
03:28 Si on ne m'analyse pas sur le scope 3 mais seulement sur 1 et 2, globalement, on ne prend
03:32 pas en compte ces émissions-là.
03:33 D'accord.
03:34 C'est encore plus parlant pour les énergies fossiles.
03:35 Si on ne regarde que le scope 1 et 2 des géants des énergies fossiles, ils ont un
03:40 bilan carbone qui est assez bon.
03:41 Et en fait, il faut regarder le scope 3 qui est très révélateur et qui représente
03:44 une immense majorité de leurs émissions de CO2.
03:46 Et donc cette étude, elle a souligné que dans 47% des cas, quasiment 1 cas sur 2, les
03:52 fonds labellisés ISR vont faire moins bien en bilan carbone que les fonds labellisés
03:57 ISR.
03:58 Les fonds non labellisés ISR.
03:59 D'accord.
04:00 Donc une fois sur deux, effectivement, la promesse ne marche pas forcément.
04:03 C'est ce que vous nous dites.
04:04 Exactement.
04:05 Et ça prouve bien donc, même si elle ne s'arrête qu'au scope 1 et 2, qu'il y a un vrai enjeu
04:08 d'aller plus loin que les labels.
04:10 Pour aller plus loin, une étape, ça va être l'exclusion complète des énergies fossiles.
04:15 D'accord.
04:16 D'ailleurs, on en parle, on ne sait pas encore exactement quelle va être la ligne du nouveau
04:22 label ISR.
04:23 Est-ce que ça va être uniquement les énergies fossiles non conventionnelles ? Est-ce que
04:25 ça va aller plus loin ? Est-ce que ça va être toutes les énergies fossiles dès le
04:27 premier pourcentage ? Nous, le choix qu'on a fait chez Goodvest, c'est que dès le premier
04:30 pourcent d'implication dans les énergies fossiles, que ce soit charbon, pétrole ou
04:34 gaz, extraction ou production, on exclut le fonds.
04:37 Et c'est une démarche qui est très stricte.
04:39 Donc, on n'investit jamais dans les énergies fossiles chez Goodvest ?
04:42 Exactement.
04:43 Il n'y a aucune implication.
04:44 Dès le premier pourcent, en fait, on va aller regarder à quoi ça correspond.
04:48 Est-ce qu'il y a un plan de sortie dans les trois ans ? Et s'il n'y a pas de plan de
04:50 sortie complète dans les trois ans et qu'on arrivera à 0% dans les trois ans, on exclut
04:54 immédiatement le fonds.
04:55 Ça veut dire, alors Goodvest est encore jeune, mais ça veut dire que globalement, on peut
04:58 voir des fonds référencés une année qui ne le seront pas l'année suivante parce
05:01 qu'ils n'ont pas suivi le plan de sortie, par exemple, des énergies fossiles ?
05:06 Effectivement, c'est une possibilité.
05:07 Grosso modo, de toute façon, quand on accepte d'avoir un fonds, on est certain qu'il y a
05:11 une fermeture et une vente qui est programmée, qui est signée à deux ou à trois ans.
05:14 Donc, ça n'arrive pas dans ce cas-là, mais théoriquement, c'est ce qui pourrait arriver,
05:17 effectivement.
05:18 Retour, effectivement, sur les critiques que vous émettiez, notamment sur le label ISR,
05:22 mais sur les labels de manière générale.
05:23 En fait, derrière ça, il y a ce côté très généraliste de l'ISR, l'investissement
05:27 socialement responsable basé sur des critères ESG, environnement social et gouvernance,
05:32 là où certains épargnants peuvent être un peu perdus lorsqu'ils veulent investir
05:36 et pour eux, investir via des valeurs et aller essentiellement sur le climat.
05:40 Ils ne s'y retrouvent pas, finalement, c'est ça ?
05:42 Effectivement.
05:43 Le problème qu'on a avec l'ESG, c'est que c'est très généraliste.
05:46 Et en fait, si on est bon sur une des trois lettres ou assez bon sur une des trois lettres
05:50 ESG, donc pour environnement social et bonne gouvernance, on peut se revendiquer comme
05:55 durable.
05:56 Et ce n'est pas forcément ce qu'attendent les épargnants qui, par exemple, vont attendre
05:59 un engagement en particulier sur le climat et un respect, par exemple, de l'accord de
06:03 Paris sur les trois scopes d'émissions de CO2.
06:05 Donc, on prend ça à l'aube, vous nous l'avez dit tout à l'heure, mais qu'est-ce qu'on
06:08 regarde alors ? Les labels.
06:09 Les exclusions sectorielles.
06:10 Les labels, d'abord, c'est un indicateur, SFDR 8 ou 9, c'est un indicateur, ça nous
06:14 met la puce à l'oreille.
06:15 Mais ensuite, on va regarder, est-ce qu'il y a des exclusions sectorielles sur les énergies
06:18 fossiles ? D'autres exclusions sectorielles également, notamment, par exemple, le respect
06:23 du Pacte de Nations Unies si on veut être plutôt sur le respect des droits de l'homme.
06:26 Ensuite, on va regarder, est-ce qu'on a accès aux émissions de CO2 du fonds sur les émissions
06:31 directes et sur les émissions indirectes ?
06:33 D'accord, ce fameux scope 3 dont on parlait tout à l'heure.
06:35 Exactement.
06:36 Et ça nous permet aussi de déterminer s'il y a une trajectoire de réchauffement climatique
06:39 qui va respecter l'accord de Paris.
06:40 D'accord.
06:41 Donc, ça, aujourd'hui, il y a un autre chiffre, c'est qu'il y a seulement 0,2% des actifs
06:45 globaux qui respectent l'accord de Paris sur les trois scopes.
06:48 D'accord.
06:49 99,8% des actifs globaux, donc si on fait une extrapolation des fonds d'investissement,
06:53 ne respectent pas l'accord de Paris.
06:54 Donc, pas forcément les fonds verts en question, l'intégralité des actifs investis, mais
06:59 on est sur une minorité, minorité qui sont en ligne avec les accords de Paris.
07:03 Ça veut dire qu'on peut investir pour le climat, entre guillemets, sans pour autant
07:06 réaliser des investissements en ligne avec les accords de Paris ?
07:09 Alors, non, justement, c'est bien ça le problème.
07:12 C'est que pour nous, en tout cas c'est notre politique, il faut respecter l'accord de Paris
07:15 si on dit qu'on investit pour le climat.
07:17 D'accord.
07:18 D'ailleurs, pour donner un autre chiffre, chez GoodWest, on a analysé un peu plus d'un
07:21 millier de fonds durables et en plaçant ces trois filtres, exclusion sectorielle, le
07:25 deuxième filtre qui va être le respect de l'accord de Paris, le troisième filtre qui
07:28 est la politique de vote, c'est un point qui est super important, on a seulement 5% des
07:32 fonds durables qui passent nos critères.
07:33 Politique de vote, pour ceux qui nous écoutent, rapidement, qu'est-ce que ça veut dire ?
07:36 En fait, c'est important de sélectionner les titres les plus durables, mais ce qui
07:39 est, j'ai envie de dire presque aussi, voire plus important, ça va être d'être accompagné
07:43 des élèves qui sont encore moyens sur certains sujets.
07:45 D'accord, donc ne pas faire que l'exclusion, mais quand même accompagner la transition
07:49 aussi d'entreprises qui ont montré qu'elles étaient réellement dans une démarche de
07:51 transition.
07:52 C'est ça, exactement.
07:53 C'est que par exemple, des entreprises qui vont être sur une trajectoire à 2°C, aller
07:56 chercher à se rapprocher vers une trajectoire plutôt à 1,5°C de réchauffement climatique,
08:00 et donc ça, ça va se faire en vérifiant que les sociétés de gestion ont une politique
08:03 de vote active aux Assemblées Générales et Actionnaires, donc elles se présentent
08:06 et elles votent, et elles n'hésitent pas aussi à s'opposer parfois à des mesures
08:10 qui sont contre des décisions qui vont nous permettre de respecter l'accord de Paris.
08:14 Et alors là, à ce moment-là, si l'opposition aux mesures ne suffit pas, il faut sortir
08:18 effectivement de l'investissement en question ?
08:21 Voilà, c'est globalement ce qu'on voit assez souvent.
08:23 Bon, donc si je comprends bien, investir pour le climat au sens où Goodvest l'entend,
08:28 ou en tout cas au sens où en ligne avec l'accord de Paris, ça nécessite un travail de fond,
08:33 un travail de fourmi quand on est épargnant ?
08:34 Ça nécessite un travail de fourmi, les données ne sont pas forcément accessibles,
08:37 les émissions Scope 3 sont très rarement indiquées, il y a peu de sociétés de gestion
08:40 qui communiquent dessus, et donc effectivement, ça nécessite vraiment d'avoir sa loupe,
08:45 et en fait, il faut que le conseiller ou la solution d'épargne donne de la transparence,
08:51 fournisse ses données facilement à l'épargnant et lui explique en fait.
08:54 Alors pour le coup, vous lancez cette thématique d'investissement, "Solution climatique",
08:57 qui existe depuis quelques semaines maintenant sur le site de Goodvest, on trouve des fonds
09:01 en lien avec ce niveau d'exigence que vous nous avez décrit sur cette thématique climat ?
09:07 Oui, heureusement.
09:08 Donc cette thématique qu'on a lancée, elle investit sur un fonds qui est un fonds
09:13 vraiment qui investit sur les "pure players" de la transition écologique, donc des entreprises
09:16 qui sont dans la réduction de l'impact du transport, par exemple dans le ferroviaire,
09:22 dans les énergies renouvelables, dans la préservation du capital terrestre, donc c'est
09:25 vraiment sur des "pure players", et d'ailleurs ça se voit parce que le fonds est triplement
09:28 labellisé, il est labellé "ICR Greenfin Towards Sustainability", et donc c'est un
09:32 fonds qui est très exigeant, il va tellement loin qu'il n'utilise même pas la poche
09:37 de diversification du label Greenfin.
09:39 Rapide explication, sur les fonds labellisés Greenfin, il y a une poche de diversification
09:44 qui est autorisée, où on peut aller financer des entreprises qui vont être un petit peu
09:47 moins engagées sur l'environnement tout en respectant des critères d'exclusion du
09:52 label Greenfin.
09:53 En espérant y trouver un petit peu plus de performance peut-être, c'est ça ?
09:55 Ou de diversification.
09:56 Ou de diversification, d'accord.
09:57 Démunition du risque.
09:58 Et alors justement, ça m'amène à cette question, est-ce que quand on investit pour
10:01 le climat au sens stricto census, justement qu'on se met toutes ces barrières, ou en
10:08 tout cas toutes ces exigences, est-ce qu'on arrive à sortir de la performance à la fin ?
10:11 Alors ce fonds en question, c'est un fonds, mon pensier, il a fait des performances exceptionnelles
10:15 les dernières années.
10:16 C'est un fonds très pure player, donc qui est très volatile, mais il se trouve que
10:20 ces dernières années, les acteurs qui étaient très engagés pour la transition écologique,
10:24 qui étaient des pure players, ont plutôt très bien performé.
10:27 On peut penser aux énergies renouvelables, mais c'est aussi le cas du transport ou de
10:30 la préservation du capital terrestre.
10:31 Donc oui, en revanche, nous ce qu'on fait c'est que ce fonds-là qui est très volatile,
10:37 on ne le propose qu'aux profils 4 ou 5, donc aux profils plutôt audacieux et ambitieux.
10:41 Sinon pour les autres profils, on va plutôt être sur des green bonds, short durations,
10:46 donc vraiment des obligations à durations courtes, qui vont avoir une volatilité plus
10:50 faible et qui vont permettre aux épargnants qui souhaitent prendre moins de risques d'investir.
10:53 Ou alors diversifier justement avec différentes propositions d'investissement.
10:58 Très rapidement, si on revient sur Goodvest, je lisais qu'en début d'année, vous étiez
11:02 à 20 millions dans le cours sous gestion, c'est plus aujourd'hui, c'est ça ?
11:05 Effectivement, donc là on est à 30 millions dans le cours sous gestion, on continue notre
11:08 meilleur démarrage pour un contrat d'assurance vie distribué sur internet, donc on est très
11:11 fiers de ça.
11:12 Et on a désormais séduit quasiment 3 500 épargnants, alors qu'on en avait 2000 au
11:16 début de l'année.
11:17 Toujours sur un contrat d'assurance vie ou d'autres projets sont en cours au sein
11:20 de Goodvest ?
11:21 Toujours sur un contrat d'assurance vie.
11:22 Alors on a lancé Goodvest Kids récemment, pour les parents d'investir pour leurs enfants.
11:26 Et là on travaille sur un nouveau projet, on va lancer les préinscriptions dans les
11:29 prochains jours.
11:30 C'est le plan d'épargne retraite, donc un plan d'épargne qui permet d'avoir une
11:33 retraite complémentaire tout en finançant les entreprises qui sont engagées pour la
11:37 transition écologique.
11:38 Merci beaucoup Joseph Shwefati d'être venu sur le plateau de Smart Patrimoine.
11:41 Je rappelle que vous êtes co-fondateur de Goodvest, merci beaucoup.
11:43 Merci.
11:44 Merci à vous également de nous avoir suivis et on se retrouve tout de suite dans Enjeu
11:48 Patrimoine.
11:49 Comment investir dans le tourisme ? Voilà la question qui va nous animer aujourd'hui
11:56 dans Enjeu Patrimoine.
11:57 Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Jean-Pierre
12:01 Nadir.
12:02 Bonjour.
12:03 Vous êtes fondateur de Easy Voyage, vous êtes fondateur de Fairmove et vous êtes
12:08 également investisseur dans Qui veut être mon associé ? Et vous êtes d'ailleurs associé
12:14 à Tudigo pour lancer un club d'investissement.
12:16 On va en parler dans un instant.
12:17 Nous avons le plaisir de recevoir également sur le plateau de Smart Patrimoine Alexandre
12:20 Lin.
12:21 Bonjour Alexandre Lin.
12:22 Bonjour.
12:23 Vous êtes le co-fondateur de Tudigo.
12:24 Tudigo qui est une plateforme de financement participatif des TPE, PME et donc vous avez
12:29 monté un club d'investissement avec Jean-Pierre Nadir dédié au secteur du tourisme.
12:33 Vous allez nous expliquer comment on sélectionne des entreprises dans le tourisme dans un instant
12:37 Jean-Pierre Nadir.
12:38 Tout d'abord Alexandre Lin, comment on monte un club d'investissement dédié au secteur
12:42 du tourisme ? Qu'est-ce qui vous a animé dans la création de ce club d'investissement
12:45 ? Alors il faut partir un peu de la mission de
12:47 Tudigo.
12:48 Chez Tudigo, on s'est donné comme mission de rendre accessible l'investissement non
12:51 coté à tous au service d'un monde plus durable, plus juste.
12:54 Donc dans cette mission-là, il y a l'idée d'aider le particulier à investir.
12:59 On a des sociétés qui sont bénéfiques, durables, responsables.
13:03 D'où la rencontre d'ailleurs avec Jean-Pierre Nadir il y a bientôt un an qui a donné lieu
13:09 à une levée de fonds pour Fairmove sur Tudigo.
13:12 Oui c'est ça, c'est qu'en fait vous aviez déjà travaillé ensemble avant ce club
13:14 d'investissement pour la levée de fonds de Fairmove.
13:16 Alors Fairmove, on peut en parler rapidement avant de revenir effectivement au club d'investissement
13:20 pour que tout le monde comprenne.
13:22 Fairmove qui a vocation à faire du tourisme durable.
13:25 C'est ça Jean-Pierre Nadir ? Oui, à promouvoir en fait le tourisme responsable.
13:28 Et donc ça veut dire expliquer déjà, conscientiser autour de ces notions.
13:33 Parce qu'en fait si je vous demande la définition du tourisme responsable, il y a peu de chances
13:37 que vous la connaissiez complètement.
13:38 Vous avez forcément une idée, mais vous ne la connaissez pas forcément.
13:41 Et donc le tourisme responsable ça consiste à vouloir réconcilier les enjeux de la planète,
13:45 des populations locales et des touristes.
13:47 Et donc dans l'appréciation aujourd'hui qu'on a du durable, du responsable, en permanence
13:51 donc on a le prisme du CO2 et de la décarbonation.
13:55 Mais on a très peu en fait le prisme de l'impact social.
13:57 Or le tourisme a un impact social au niveau mondial absolument conséquent, déjà donc
14:02 à date, mais encore plus si on considère que c'est le principal levier aujourd'hui
14:07 de développement de bon nombre de pays en difficulté.
14:09 Donc c'est pas juste réduire ses émissions carbone quand on se déplace, au moins prendre
14:11 l'avion.
14:12 Exactement, c'est à la fois effectivement décarboner cette industrie et en même temps
14:16 effectivement c'est mesurer l'impact social à la destination.
14:18 Quand Jean Covici nous explique qu'il faudrait arrêter de prendre l'avion, voilà pour
14:22 moi si tu veux c'est la pire bêtise qu'on puisse effectivement donc énoncer.
14:26 Quand on explique que par contre il faut décarboner l'aérien, c'est une évidence.
14:29 Alexandre, là on a rapidement parlé de Fairmove, on y reviendra sûrement.
14:33 Vous vous êtes rencontré il y a un an pour une levée de fonds pour Fairmove et ensuite
14:37 là vous créez un club d'investissement cette fois-ci pour aller investir dans d'autres
14:40 sociétés mais dans le secteur du tourisme.
14:42 Alors déjà quand on parle du secteur du tourisme, on l'a compris on ne parle pas
14:44 que des transports mais on parle de quoi concrètement ?
14:45 On parle d'entreprises qui viennent disrupter les usages grâce au digital dans le secteur
14:50 du tourisme dans le cadre de la thèse d'investissement Fairmove, d'entreprises qui vont rendre
14:55 le tourisme au plus global, c'est-à-dire que ça va du transport à l'hébergement
15:00 passant par l'alimentation, les énergies renouvelables, le traitement de l'eau.
15:04 En fait c'est extrêmement large donc on va retrouver des entreprises qui sont dans
15:08 le secteur de l'intelligence artificielle, dans les biotech, des entreprises dans le
15:12 digital également.
15:13 Toujours donc en fait derrière cette thématique tourisme on peut aller investir dans le digital
15:16 par exemple ?
15:17 Oui tout à fait, oui.
15:18 Vous allez avoir des entreprises qui vont permettre aux voyageurs par exemple de voyager
15:28 de manière plus responsable, c'est le cas par exemple de Fairmove en étant digital.
15:31 On a également des entreprises qui permettent de venir partager le transport, de trouver
15:38 des modes de transport plus durables également pour arriver à destination.
15:41 Une entreprise d'ailleurs qui a été financée sur Trudigo et dans laquelle Jean-Pierre Nadir
15:45 est actionnaire qui est Tic Tac Trip qui permet de faire un trajet multimodal via une seule
15:53 et même plateforme donc de permettre à un voyageur qui aurait privilégié l'avion
15:58 de voyager avec une combinaison train, bus, voiturage.
16:01 D'accord et donc de comprendre effectivement que ça existe alors qu'on ne le sait pas
16:04 forcément par exemple.
16:05 Exactement.
16:06 Jean-Pierre Nadir, le secteur du tourisme vous le connaissez depuis longtemps, on a
16:09 parlé de Fairmove, avant ça vous avez fondé Easy Voyage.
16:12 On pourrait se dire aujourd'hui que lorsque l'on veut justement faire du tourisme responsable
16:18 ou durable c'est forcément du circuit court, c'est arrêter d'aller à l'autre bout
16:21 de la planète mais c'est commencer par visiter son pays ou les pays aux alentours.
16:24 Moi je ne crois pas du tout à ça.
16:25 Aujourd'hui en fait, quel est le problème du monde ? Le problème du monde n'est pas
16:29 que le climat monte, le problème du monde c'est qu'il y a des grands déséquilibres
16:33 dans le monde dans lequel on vit et notre objectif c'est de créer un monde apaisé.
16:36 Dans ce monde apaisé il y a 3 milliards de gens aujourd'hui qui vivent avec moins de
16:39 2 dollars par jour.
16:40 Ces gens-là donc ils vivent tous dans des pays qui sont défavorisés et à qui on va
16:44 expliquer qu'il va falloir qu'ils restent chez eux parce que de toute façon on veut
16:47 nous on va ici tout fermer.
16:49 Donc en fait on est bien dans une logique où au contraire il faut à destination créer
16:54 de la richesse pour pouvoir donc la répartir, faire en sorte que les gens s'épanouissent
16:57 sur leur sol et donc créer un maximum d'emplois et de valeurs.
17:02 Or les deux principaux leviers d'emploi du monde que sont le manufacturier ou l'agriculture
17:08 sont deux leviers qui sont fortement en baisse dans ces pays.
17:10 Manufacturier c'est 2 à 3% de moins d'emplois dans le monde chaque année.
17:13 Pourquoi ? Parce que la machine remplace tout et les chinois piquent tout.
17:16 Donc les deux réunis font qu'il ne reste pas grand chose pour les autres.
17:19 Deuxième effectivement donc secteur, l'agriculture.
17:23 L'agriculture donc aujourd'hui l'agriculture industrielle dans un pays comme les Etats-Unis,
17:27 un gars avec un tracteur fait 400 hectares tout seul.
17:29 Donc là où avant il fallait 6 personnes pour un hectare.
17:32 Donc dans ces pays, Madagascar, le Sénégal pour en citer quelques-uns, même la Tunisie,
17:37 quel est l'avenir pour ces pays ? Il faut préserver l'économie touristique c'est ça ?
17:40 Il faut préserver une économie.
17:42 Donc moi je veux bien qu'on m'explique laquelle.
17:43 Et moi la seule que je vois c'est le tourisme.
17:45 Parce que le tourisme comme l'a très bien expliqué donc Alexandre, c'est au cœur
17:48 de tous les modèles de réinvention.
17:50 C'est au cœur de l'éco-bâti, c'est au cœur du traitement des eaux, c'est au
17:53 cœur des énergies propres, c'est au cœur de la relocalisation.
17:56 Vous savez que l'empreinte carbone, 50% de l'empreinte carbone mondiale, c'est les
17:59 importations.
18:00 Exportation, importation.
18:01 La France c'est 52%.
18:03 Donc dans ces pays on importe tout, parce qu'il n'y a rien.
18:05 Et pourquoi il n'y a rien ? Parce qu'il n'y a pas d'acheteurs.
18:07 Donc en général un gars à Madagascar qui produit dans le nord du pays, quand il ramène
18:10 sa production, donc déjà quand il arrive à la capitale, il a perdu 50% de la production.
18:14 Parce qu'il n'y a pas de chaîne de refroid, les routes sont minables, etc.
18:17 Donc ensuite de quoi ? Il se fait avoir par le gros cisque qui pique toute la marge.
18:21 On charge des bateaux de CGA qui à la fin ont fait des bénéfices énormes mais qui
18:26 polluent un maximum.
18:28 Et on t'explique que c'est ça le modèle d'actuellement gagnant.
18:30 Absolument pas.
18:31 On a dit que manger une mangue à l'île Maurice à la bonne saison, par un touriste
18:35 qui est venu en avion, en vol direct, et bien ça a moins d'empreinte carbone que de la
18:38 manger ici.
18:39 Pareil pour les tomates cerises.
18:40 Les tomates cerises du Maroc.
18:41 On ne va pas faire tous les légumes et tous les fruits.
18:43 Non, mais c'est important d'avoir des éléments concrets.
18:45 Ce qui est important effectivement c'est de bien comprendre de quoi on parle.
18:49 Les gens en fait ont un prisme qui est un tout petit modèle.
18:52 En fait il faut avoir une vue complète des systèmes.
18:54 Et quand on a une vue complète des systèmes, alors le tourisme devient non pas le problème
18:57 mais la solution.
18:58 Alors au-delà du transport effectivement qu'on a mentionné, sur l'impact social concrètement,
19:03 comment est-ce que demain un touriste qui va à l'autre bout du monde peut avoir un
19:06 impact social plus concret que ce qu'il a aujourd'hui ?
19:08 Forcément donc en prenant les prestataires qui eux ont une application locale extrêmement
19:11 forte qui commence effectivement par ce que j'ai expliqué, c'est-à-dire à reproduire
19:14 localement.
19:15 Quand tu reproduis localement, tu crées des chaînes qui sont gagnantes à destination.
19:18 La permaculture, la réforesterie, c'est 6 salariés par hectare.
19:21 Donc tout de suite tu crées un modèle gagnant si l'hôtel commence à s'approvisionner
19:25 localement.
19:26 Par exemple concrèt, l'arrivée dominicaine, 75% des hôtels importent 100% des produits,
19:33 100%.
19:34 Donc localement en fait tu pourrais…
19:35 Donc ça n'alimente pas l'économie locale c'est ça ?
19:37 Du tout, du tout et ça crée de l'emprunt de carbone.
19:39 Donc ce qu'il faut c'est alimenter l'économie locale, c'est mieux payer les salariés,
19:44 c'est les former, c'est avoir des horaires plus adaptés.
19:46 Bref, c'est être dans une vraie logique éthique qui est un des éléments du RSE.
19:50 Jean-Pierre Nadia, si je reviens sur le club d'investissement, alors il est prévu que
19:54 vous identifiez notamment les entreprises de demain dans le secteur du tourisme, est-ce
19:58 que ce sera forcément avec un billet durable ou ça va être beaucoup plus large effectivement
20:01 que cela ?
20:02 Non, c'est vraiment dans l'idée effectivement de dire que tous ces modèles de réinvention
20:05 vont se faire autour de ces considérations.
20:06 L'avenir du tourisme en fait c'est effectivement donc d'accompagner aujourd'hui la transition
20:12 écologique du secteur, que ce soit celle de l'hôtellerie ou effectivement celle du
20:15 transport.
20:16 Et ça tombe bien parce qu'il y a en France plein de start-up qui effectivement essayent
20:20 d'apporter leur contribution.
20:21 Vous avez un salon Foodtech qui illustre très bien la chose, vous avez plus de 300
20:25 exposants avec que les start-upeurs qui ont tous des solutions assez géniales mais qui
20:29 ont du mal à se financer parce qu'en fait le démarrage est toujours plus compliqué.
20:34 En fait, tu as un peu de love money, ensuite effectivement tu vas aller voir des fonds
20:37 mais entre les deux c'est bien d'avoir un accompagnement.
20:39 Et puis c'est bien surtout d'avoir un peu de mentorat pour ouvrir en fait le réseau.
20:43 Et c'est ce qu'on va faire, on va apporter les deux éléments du mentorat, de l'expertise
20:48 et puis de l'accompagnement et du carnet de RSE.
20:51 Ce qu'on apporte vraiment en plus via le club d'investissement, parce que sur Tudigou en
20:53 fait on reçoit des dossiers, 800 à 1000 dossiers par mois, qu'on sélectionne 5 à
20:58 10 qu'on présente.
20:59 Que vous présentez du coup au grand public qui ensuite peut investir donc via la plateforme
21:03 d'accord ?
21:04 Via la plateforme, on investit entre 1 et 2 millions d'euros par semaine dans ces dossiers-là,
21:08 aux côtés de Business Angel Aguery, de fonds.
21:10 Mais en général ces dossiers-là ne vont pas bénéficier de la valeur ajoutée d'un
21:15 investisseur qui peut les accompagner dans le développement du business.
21:19 Ce qui est intéressant via le club d'investissement de Fairmove Invest, c'est que là vous avez
21:23 Jean-Claire Nadir qui, avec Fairmove, a tout un écosystème qui permet à ces entreprises-là,
21:29 ces start-up qui sont à des stades d'initio de développement, de bénéficier d'énormément
21:33 de synergie et d'accélérer grâce à des contacts B2B notamment, qui vont leur permettre
21:39 vraiment de démultiplier leur business.
21:41 Ça veut dire qu'on limite le nombre d'entreprises qu'on va sélectionner pour ensuite pouvoir
21:45 les accompagner ?
21:46 Oui, absolument.
21:47 On est sur une sélection d'une entreprise par mois dans un premier temps et puis on
21:50 passera à deux entreprises dans un second temps.
21:53 Mais oui, absolument, c'est vraiment une hyper sélection.
21:57 Tu dis go, on est une plateforme régulée par l'entretien des marchés financiers.
22:00 On a déjà un process de sélection qui est très très fort et qui permet vraiment de
22:04 filtrer les meilleurs projets, auquel on rajoute en plus le prisme d'analyse d'un expert
22:10 du tourisme qui est Jean-Pierre Nadir, qui en plus est un CRL entrepreneur qui a réussi
22:13 dans ce domaine.
22:14 Alors concrètement, vous allez les accompagner comment Jean-Pierre Nadir ces entreprises ?
22:18 Vous commencez déjà à en accompagner ou vous en avez peut-être déjà identifié
22:21 certaines aujourd'hui ?
22:22 D'ailleurs, je suis investisseur de longue date.
22:23 Donc en fait, comme ça a été indiqué, j'ai déjà investi dans différentes entreprises.
22:28 Donc soit dans le tourisme, soit en dehors, au travers de l'émission que vous avez rappelé
22:33 qui m'en a associé, où on rappelle qu'on n'est pas des jurys, on est des investisseurs,
22:38 on vient avec notre argent, l'argent qu'on met dans les boîtes.
22:40 Et il nous faut en une heure juger et jauger de la capacité effectivement à investir.
22:45 Donc je pense que j'ai une bonne vista à la fois parce que ça fait 30 ans que je connais
22:49 le secteur et donc moi je crois beaucoup à l'expertise sectorielle.
22:52 Je pense qu'en fait, quand on investit dans tous les domaines, c'est quand même compliqué
22:56 effectivement d'avoir une thèse et de se forger des convictions.
22:59 Donc moi, je connais bien le tourisme et donc j'en connais bien les besoins.
23:02 Et donc je peux sentir effectivement et ressentir quelles sont les entreprises qui vont pouvoir
23:06 se développer.
23:07 Et puis surtout, je pense que j'ai développé une bonne expertise sur comment accompagner
23:10 intelligemment les hommes, c'est-à-dire à la fois pour les aider, les stimuler, les
23:14 pousser, mais en même temps sans les brider parce qu'il n'y a rien de pire que de brider
23:17 un créateur d'entreprise.
23:18 - Pour les gens qui nous écoutent, le tourisme, on en a quand même beaucoup parlé sur les
23:22 dernières années sur le fait que c'était un secteur d'activité qui souffrait effectivement
23:25 de différents confinements à travers le monde.
23:28 On est maintenant dans des changements, dans des questionnements vis-à-vis des manières
23:31 de voyager ou de faire du tourisme.
23:33 Il reste des opportunités dans le secteur du tourisme aujourd'hui ?
23:35 - Il n'y a que des opportunités mon cher ami.
23:36 Je ne vais pas vous refaire le coup des tomates et des tomates turistes, celle-là j'ai déjà
23:41 faite, mais en tous les cas, il n'y a que des opportunités.
23:43 Pourquoi ? Parce que le tourisme, c'est en gros 5% de croissance par an sur les 30 dernières
23:49 années, Covid mis à part.
23:51 Donc c'est une industrie qui ne cesse effectivement de se développer.
23:54 Le tourisme, c'est l'un des 2-3 grands désirs énoncés par l'ensemble de l'humanité quand
23:59 on leur demande ce qu'ils voudront faire le jour où ils auront un peu d'argent.
24:01 Et donc aujourd'hui, ce qui fait le tourisme, ce sont les primo-voyageurs, c'est-à-dire
24:04 les Chinois qui sont à la consommation et les fameux Indiens qui vont être aujourd'hui
24:08 la population numéro 1 mondiale.
24:09 Chaque fois qu'un ingénieur indien touche son premier salaire, la première chose qu'il
24:13 veut c'est aller voir la tour Eiffel.
24:14 Et donc aujourd'hui, on peut expliquer qu'on va empêcher tout ça, ça ne marchera jamais.
24:18 Donc ce qu'il faut, c'est accompagner, c'est expliquer, c'est conscientiser, c'est décarboner
24:23 et c'est upgrader tous les leviers qui sont à notre disposition dans le monde du voyage
24:27 et ça ouvre des opportunités absolument incroyables.
24:29 Le voyage aujourd'hui est sans doute le nouvel Eldorado des Green Tech.
24:33 Bon alors Alexandre, là un petit mot quand même sur les investisseurs.
24:36 A présent, on a beaucoup parlé des entreprises.
24:38 Concrètement, ce club d'investissement, il est ouvert à tout le monde mais il y a
24:42 un nombre de personnes limitées qui au final pourront y avoir accès.
24:44 Oui, tout à fait.
24:45 Nombre de personnes limitées, pourquoi ? Parce que nombre d'opportunités d'investissement
24:49 également limitées.
24:50 Donc en entrant dans le club, vous avez une adhésion qui est payante, donc tous les membres
24:55 du club doivent pouvoir avoir accès à l'investissement dans les projets qui sont présentés.
25:00 D'accord.
25:01 Donc on limite le nombre d'adhérents à 500 aujourd'hui, il sera étendu à 1000
25:06 demain, pour pouvoir permettre à tous d'entrer dans chacun des deals qui seront présentés.
25:10 Donc une adhésion payante pour ensuite avoir accès aux propositions d'investissement
25:14 et choisir ensuite si on investit dans les projets identifiés par Thibault et Jean-Pierre
25:18 Nadier.
25:19 C'est ça.
25:20 Alors pourquoi un petit ticket d'entrée ? Parce que c'est 1000 euros.
25:21 Donc pourquoi ce ticket ? Pour montrer la bonne volonté des gens de vouloir adhérer
25:25 à ce club pour investir ensuite.
25:26 Parce que ensuite, quand on va présenter les dossiers, si personne n'investit dans
25:30 les dossiers en question, ce sera peine perdue.
25:32 Donc toute la problématique c'est que nous on va mettre 5% systématiquement, voire
25:35 peut-être plus, pour créer l'effet de levier et montrer effectivement le niveau
25:39 de croyance qu'on a dans le dossier en question.
25:42 Quand vous dites "nous", c'est vous Jean-Pierre Nadier le club ?
25:44 Non, non, c'est Fairmove.
25:45 C'est Fairmove, d'accord.
25:46 Alors peut-être que là, c'est un peu la question, j'ai reçu beaucoup de questions
25:47 à ce sujet-là, sur de voir si moi je mettrais également.
25:49 Pourquoi pas, je verrais, en tous les cas je vais privilégier déjà les 500 qui seront
25:54 avec nous, sachant que par exemple, le Tic Tac Trip qu'on a évoqué tout à l'heure,
25:58 on l'aurait fait sur Fairmove si effectivement on avait eu le club d'investissement.
26:02 A l'époque, moi je l'ai fait seul parce que j'estimais justement que cette start-up
26:05 avait un vrai impact dans mon secteur et qu'il était important qu'on puisse l'aider
26:10 à se développer.
26:11 Dernière question, donc effectivement on investit, ensuite on choisit les projets
26:16 sur lesquels on investit.
26:18 Tu dis Go, analyse également les sociétés quand même, j'imagine il y a le flair de
26:23 l'entrepreneur et l'analyse financière quand même.
26:25 La particularité entre des clubs d'investissement privés un peu obscurs qui ont émergé ces
26:32 deux dernières années et le club d'investissement qu'on fait là aujourd'hui avec Fairmove
26:36 et Jean-Pierre Nadir, c'est que vous avez une plateforme régulée directement par l'autorité
26:41 des marchés financiers avec toute la rigueur, l'expertise et les process de sélection
26:45 de la plateforme.
26:46 Le projet qui arrive sur le club d'investissement Fairmove Invest, il a été déjà validé
26:51 par Tuligo.
26:52 C'est un projet qui est doublement validé par Tuligo et par Jean-Pierre Nadir.
26:55 Ce qui n'empêche que ça reste des investissements risqués quand même, précisons-le.
26:58 Ça reste des investissements risqués.
26:59 Nous, notre travail au quotidien c'est vraiment de réaliser des audits stratégiques financiers,
27:06 extra financiers pour sélectionner et négocier les meilleures conditions d'investissement
27:10 et encore une fois aujourd'hui, d'ailleurs on le voit de plus en plus, on investit au
27:13 comté des fonds d'investissement, des fonds de capital risque aux mêmes conditions.
27:16 Merci beaucoup à tous les deux d'être venus sur le plateau.
27:19 Merci Alexandre Lain, co-fondateur de Tuligo.
27:21 Merci également Jean-Pierre Nadir, fondateur de Easy Voyage, de Fairmove et investisseur
27:25 effectivement de Qui Veut Être Mon Associé.
27:27 Merci à vous également de nous avoir suivis et on se retrouve très vite sur Bsmart.
27:30 A bientôt.
27:31 [Musique]

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