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  • 29/03/2023

Chaque jour, les chroniqueurs d'Europe 1 présentent les infos indispensables à connaître en matière de culture : les dernières actus musique, les sorties littéraires ou cinéma, les nouvelles pièces de théâtre et les séries à ne pas manquer... C'est ici !

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00:00 - Le livre du jour choisi par Nicolas Caro ce matin.
00:04 Alors donc vous nous parlez de rêves ce matin.
00:06 - Ou de leur absence.
00:07 Avec le roman de Marianne Rothig, "La disparition des rêves" chez Gallimard.
00:11 L'histoire de Camille.
00:12 Camille Dutilleul, elle est journaliste, elle est marrante Camille.
00:15 Grosse buveuse de café, grosse fumeuse aussi.
00:18 Elle a même inventé un moyen pour fumer sous la douche avec un système de porte-cigarette
00:21 et de poulies.
00:22 Bref, Camille c'est surtout une rêveuse.
00:25 Un de ses collègues dit d'ailleurs assez joliment qu'elle tutoie la lune.
00:28 Elle rêve assez souvent, mais elle rêve aussi la nuit.
00:31 De vrais bons rêves, vous savez, qui ressemblent à des films.
00:34 Et le matin, elle note tout.
00:35 Au beau milieu des dragons, des héros, des arbres trop grands, je cite.
00:39 J'étais tantôt Jen, tantôt éléphant, Hitler était une femme, Pasolini me tendait
00:43 un cigare.
00:44 La séance pouvait alors commencer en projection quadricolore sous les paupières.
00:48 - Et un jour, vu le titre du livre, "La disparition des rêves", on imagine que tout ça s'arrête.
00:52 - Et bien c'est bien ça.
00:53 Mais elle n'est pas la seule.
00:54 Elle pense d'abord que c'est elle qui a un problème.
00:56 Elle consulte un accordeur de piano qui a aussi le pouvoir de réparer les personnes
01:00 dissonantes.
01:01 Elle est tombée dessus complètement par hasard.
01:03 Mais elle s'aperçoit que donc elle n'est pas la seule victime de la disparition des
01:06 rêves.
01:07 C'est une épidémie.
01:08 Elle entame donc un reportage pour informer ses lecteurs.
01:09 Mais aussi pour retrouver ses rêves.
01:11 Or, elle découvre le GRINARD, le groupe de recherche interdisciplinaire nocturne et aquatique
01:15 sur les rêves.
01:16 Et oui, un groupe de scientifiques qui vivent dans un phare sur la côte du Finistère pour
01:21 faire des recherches sur les rêves.
01:22 - Mais pourquoi dans un phare ?
01:23 - Parce que l'eau aurait une influence sur les rêves, figurez-vous.
01:27 Toujours est-il que là-bas se trouve une autre victime.
01:30 Andrea et Camille partent avec lui jusqu'à Belgrade puis Istanbul pour résoudre cette
01:34 énigme que sont les rêves devenus.
01:36 Et si c'était l'époque et son rythme effréné qui les faisait disparaître ? Il faudra lire
01:40 pour savoir.
01:41 Alors j'ai l'air de vous raconter comme ça un roman à la limite de la science-fiction
01:45 type Inception.
01:46 Il y a un peu de ça mais c'est plutôt du Boris Vian.
01:48 Très poétique, très drôle aussi.
01:50 Et profond.
01:51 Comme le sommeil.
01:52 - C'est moins compliqué qu'Inception quand même.
01:54 - Ça n'a rien à voir.
01:55 - Ah d'accord, ça.
01:56 On n'a toujours pas compris la fin.
01:57 - On n'a toujours pas compris.
01:58 - Mais si c'est le rêve dans le rêve, dans le rêve gigote.
02:00 - C'est pas simple.
02:01 - Je vous expliquerai.
02:02 La disparition des rêves signée Marianne.
02:05 Alors comment on prononce ? Rotig ? Rotiche ?
02:07 - R-O-T-I-G.
02:08 - C'est de l'allemand je dirais.
02:11 - R-O-T-I-C-H.
02:12 - Allez le cinéma.
02:13 Laurie Cholléva, la réalisatrice du film Pupille est de retour.
02:16 - Et oui Pupille, on s'en souvient.
02:17 Ce film si touchant sur l'adoption, ça s'appelle Je verrai toujours vos visages.
02:21 C'est son nouveau film et c'est Jeanne-Erie qui aborde donc un sujet méconnu en France,
02:25 celui de la justice restaurative.
02:27 Et comme dans Pupille, elle signe une nouvelle fois un film délicat, très bien documenté.
02:32 - Qu'est-ce que c'est la justice restaurative ?
02:33 - Je vais vous expliquer en fait.
02:35 On suit donc deux histoires parallèles de justice restaurative.
02:38 Celle d'un groupe de parole dans une prison et en fait l'idée de la justice restaurative
02:42 c'est de confronter des agresseurs à des victimes.
02:44 Pas forcément pour le même délit.
02:45 Et une autre histoire, celle déchirante d'une sœur qui désire affronter et revoir son
02:50 violeur de frère.
02:51 - Ce que vous proposez à ces gens, c'est l'inverse de ce que tout le monde leur a toujours
02:55 proposé.
02:56 On ne parle pas à leur place, on ne suggère rien, on écoute, on accueille, inconditionnellement.
03:03 - J'aimerais revoir mon frère, j'ai pas envie de le croiser par hasard.
03:06 Enfin, je veux le voir pour être sûr de ne pas le croiser par hasard.
03:09 - J'ai été agressée dans le supermarché dans lequel je travaillais il y a 5 ans.
03:12 Je suis là pour vous dire ce qui se passe pour les victimes quand vous commettez ce
03:14 genre de choses.
03:15 J'ai 25 ans et j'ai braqué une supérette.
03:18 - C'est passionnant.
03:19 Les personnages sont tellement bien écrits qu'ils nous embarquent à coups de grands
03:22 monologues.
03:23 Adèle Exarchopoulos, Élodie Bouchès, Jean-Pierre Daroussin, Gilles Lelouch, Laïla Bechti ou
03:27 encore Miu Miu.
03:28 Ils ont tous des partitions intenses qui vont vous captiver, vous tirer les larmes.
03:32 Et justement, on en parlait, Justice Restaurative, ce film met en lumière ces deux mondes que
03:36 tout sépare les victimes et les agresseurs.
03:38 Écoutez, Élodie Bouchès m'en parlait samedi dernier dans Clap.
03:40 - Le but c'est de responsabiliser les auteurs, d'instaurer une écoute et un dialogue, de
03:47 se mettre à la place de l'autre.
03:48 Et je pense que c'est ce qu'elle a réussi, Jeanne, en faisant une fiction et un vrai
03:51 film de cinéma.
03:52 - Avec quand même une mention spéciale pour Adèle Exarchopoulos qui définitivement est
03:57 une actrice organique qui nous emporte avec elle dans ce rôle, je le disais, de jeune
04:01 femme violée par son frère.
04:03 Elle est complètement bouleversante.
04:04 - Dans ce que vous avez aimé.
04:05 - J'ai adoré.
04:06 - Je verrai toujours vos visages, donc signé Jeanne Hery.
04:09 Notre film, c'est Laurie, Lorcalami en série ulkileuse.
04:12 - J'ai obligé de dire un mot lorsque je vois Lorcalami dans un film.
04:16 Ça s'appelle Bonne Conduite, c'est le nouveau film de Jonathan Barré, le réalisateur des
04:19 films du Palma Show.
04:21 Et elle joue Pauline, une formatrice de prévention routière le jour et tueuse en série la nuit,
04:26 après avoir perdu son compagnon cinq ans plus tôt dans un accident.
04:29 Elle décide d'éliminer tous les chauffards qu'elle rencontre à ses stages de récupération
04:32 de points.
04:33 C'est absolument absurde.
04:34 - Ça peut être dramatique comme très drôle.
04:37 - Oui, c'est très drôle, je vous le confirme, avec évidemment le duo du Palma Show qu'on
04:41 aime tant.
04:42 - Merci Laurie Choleva.
04:43 Et donc ce film, c'est Bonne Conduite.
04:45 - Exactement.
04:46 - Merci beaucoup Laurie.
04:47 - Avec plaisir.
04:48 - Et tous les samedis, on passe une heure lovée dans le canapé avec Laurie Choleva
04:51 pour parler cinéma.
04:52 Deux invités samedi entre 17h et 18h avec vous, Laurie Benoît-Poulvorde et Philippe
04:57 Catherine.
04:58 Il va y avoir de l'ambiance.
04:59 - Voilà, c'est ça, on ne va pas s'ennuyer.
05:00 - Allez, merci à tous les trois.
05:01 A demain pour de nouvelles découvertes.

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