La "démission silencieuse" : un phénomène qui fait de plus en plus d’adeptes
  • l’année dernière
Venu des États-Unis, ce concept consiste à se détacher de sa vie professionnelle.
On pourrait également le qualifier comme "l’art de faire le strict minimum", qui permet notamment de se protéger contre un éventuel licenciement au regard du Code du travail.
Plus concrètement, c’est le fait de ne plus faire d'heures supplémentaires et de refuser des missions qui sortent de sa fiche de poste.
En d’autres termes, le salarié s’en tient uniquement au contrat, ni plus ni moins.
Ce phénomène, qui a certes toujours existé, s’est accentué par la crise de la Covid-19, notamment chez les moins de 30 ans.
Preuve à l’appui : le #quietquitting totalise plus de 75 millions de vues sur TikTok.
En effet, la crise sanitaire a permis à de nombreux actifs de rendre du sens à leur vie et de s'apercevoir que le travail n’est plus une priorité.
Ainsi, les salariés gardent plus de temps pour leur vie privée en s’impliquant moins dans leur travail.
Autre explication : le manque de reconnaissance et la question de la rémunération.
De ce fait, le salarié démotivé exécute uniquement ce pour quoi il est payé.
Mais cet affaiblissement de l’engagement n’est pas à prendre à la légère par les employeurs car il démontre un réel malaise et un nouveau rapport au travail chez les jeunes.
Cela peut également coûter cher aux entreprises : baisse de la productivité, retrait de l’équipe avec baisse des interactions entre les collaborateurs….
L’employeur doit donc opérer une transformation du monde du travail conformément aux aspirations des salariés avant d’observer une réelle rupture entre l’entreprise et ses derniers.
Parmi les pistes : garantir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, accorder plus de flexibilité avec la possibilité de télétravailler, responsabiliser les salariés, être honnête et transparent et prendre en compte la demande de considération pour fidéliser ses salariés...
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