Vidéo. Twist à Bamako. Robert Guédiguian présente son nouveau film à la rédaction de l'Humanité
  • il y a 2 ans
Invité au journal l’Humanité, la veille de la sortie nationale de son dernier film « Twist à Bamako », le cinéaste marseillais Robert Guédiguian a tenu le rôle de rédacteur en chef d’un jour au sein de la rédaction. Découvrez les photos inédites de sa venue et ses différents papiers en réaction à l’actualité du jour, dans l’édition de l’Humanité, ce mercredi 5 janvier 2022.

Quel est le pitch du film ?
Ce film parle de jeunes gens qui s'aiment et qui aiment leur pays à la fois. doncnon seulement, ils ont envie de se développer individuellement, mais ils ont envie que les gens autour d'eux soient heureux, autant qu’eux. Ce sont des vrais idéalistes.

Pourquoi ce film sur la révolution au Mali ?
Tout d’abord par un choc esthétique en voyant les photos de Malick Sidibé dans une exposition photo qui s’appelle « Mali Twist », vue à la Fondation Cartier il y a 4 ou 5 ans. Effectivement son oeil, l’oeil de Bamako, son regard m’a plu. Le regard qu’il portait sur la jeunesse à la fois enthousiaste, rebelle, dansant, sensuel m’a donné envie d’en savoir davantage sur ces jeunes gens.


Pourquoi avoir accordé autant d’importance à la musique et l’esthétique dans votre film et quels furent leurs rôles dans l’effervescence politique du Mali des années 60 ?

C’est quelque chose de très interessant dans cet épisode, dans les 8 ans de la présidence Modibo Keita. IIs ont envisagé une émancipation totale et ils ont voulu transformer le monde, le Mali, l’Afrique
mais aussi changer la vie. Ils ont essayé de travailler sur la famille, la condition féminine, les moeurs, la morale donc il y a eu une forme de combat entre la tradition et la révolution qui est tout à fait passionant. Je continue à penser que le socialisme et le twist peuvent faire bon ménage.

Votre film est surtitré « Mali 1962, un pays découvre la liberté », que pensez-vous qu’il faille découvrir 60 ans plus tard ?
Il faut découvrir ce qui s'est passé au Mali dans ces années-là. Un souci d'émancipation et cette voie particulière de développement pour l'Afrique qui a envisagé d'ailleurs, pour les plus rêveurs d'entre eux, qui étaient favorable à ce mouvement socialiste et qui pensaient même que ça pourrait être un exemple pour le monde.

Donc ce ce rêve là, je crois qu’il faut le redécouvrir parce que il pourrait encore rendre pas mal de services aujourd'hui. Je crois qu'il est toujours aussi nécessaire aujourd'hui, on l'a un peu oublié, mais on peut l’assimiler de manière critique bien sûr mais on peut en garder certains aspects. Il faut en garder l'essentiel, c'est à dire le partage, le sens du collectif et le sens de la fête.
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