En rendant son rapport sur les conditions d'attribution des marchés de la distribution et de l'assainissement de l'eau par Marseille Provence Métropole, la Chambre Régionale des comptes a jeté un pavé dans la mare. Non pas que ses conclusions soient une révélation : En octobre dernier, Bernard Mounier, le président de Bien commun PACA dénonçait point par point dans une interview à nos confrères de la Marseillaise, les critiques soulevées par la CRC. Et fin décembre, les élus EELV de Marseille et de MPM saisissait le tribunal administratif pour demander l’annulation des contrats. En revanche, ce rapport, commandé par le préfet Cadot, est désormais un point d’appui pour tout ceux qui souhaitent l’annulation des trois contrats de délégation de service public passé entre la CUM Véolia et Suez.
Tandis que EELV tenait une conférence de presse devant les Docks (voir par ailleurs), Eau Bien Public interpellait le préfet pour qu’il fasse annuler les contrats. « Il est temps de tout remettre à plat, estime Bernard Mounier. Il est clair que la mise en concurrence a été ratée et que les élus n’ont pas pu décider en connaissance de cause (…) Ils n’ont pas eu tous les éléments pour prendre leur décision (…) quant à la durée des contrats (15 ans) le montant des investissement ne le justifie pas ». Autant de raisons selon les associations regroupées hier dans cette conférence de presse. « Tous les points cités, note Christian Pellicani, Elu Front de Gauche et président de citoyens 13, avaient été soulevés par les acteurs du Forum alternatif mondial de l’eau en 2012 et par les élus communistes à la communauté Urbaine qui avaient posé certaines questions à l’époque ». Par exemple : « pourquoi ne pas avoir créé une Société Publique Locale (SPL) rappelle Christian Pellicani pour gérer le canal de Marseille. Cela aurait permis de maitriser le cout de l’eau brut qui est ensuite distribuée par la SEM . Avec ce rapport, le préfet a maintenant l’opportunité de tout remettre à plat, mais les élus de MPM qui vont avoir à examiner les conclusions de ce rapport devraient prendre la bonne décision de casser eux-mêmes les contrats et repartir sur un choix politique ». Revenir à une gestion publique de l’eau