Front de Gauche : les moyens d’exister au conseil municipal de Marseille

  • il y a 10 ans
115 délibérations dont le vote du budget primitif, les élus marseillais ont du pain sur la planche pour leur première véritable séance du conseil municipal.
Parmi eux, les deux élus Front de Gauche, Valérie Diamanti et Jean Marc Coppola cherchent encore leur marque pour continuer à être force de proposition et point d’appui pour la défense des besoins de la population.
Il l’avaient annoncé d’emblée, pas question pour eux d’intégrer le groupe socialiste et EELV.
Pour pallier l’absence des moyens habituellement attribué à tous les groupes dans l’hémicycle, le Front de gauche a décidé de se doter d’une logistique « extérieure » en regroupant ses 11 élus marseillais (conseillers municipaux, de secteur ou communautaire). Ensemble ils travailleront sur les dossiers de la ville « pour avoir une expression commune, cohérente et lisible, explique Jean Marc Coppola, en résistance aux politiques menées par la droite et Jean Claude Gaudin et porteurs d’un certains nombre de propositions pour combattre les inégalités dans cette ville »
Le conseiller municipal des quartiers nord en est conscient, « ce ne sera pas facile, notamment avec un temps de parole très réduit, mais nous allons défricher de nouvelles formes d’intervention. L’important c’est que nous puissions continuer la bataille idéologique face à un FN qui dispose de 20 élus et manie l’insulte à chacune de ses interventions. D’auta nt que de son côté Jean-Claude Gaudin n’en finit pas de donner des gages à sa droite la plus réactionnaire. J’en veux pour preuve la nomination de Dominique Tian, l’un des fondateurs de la Droite Populaire, au poste de 1er Adjoint, ou encore celle de Catherine Giner, porte parole de la « marche pour tous » à la famille. On peut y ajouter Guy Teissier dont les propos sur l’africanisation de Marseille ne sont en aucun cas un dérapage ». Tout cela relève selon l’élu Front de Gauche d’ « un positionnement idéologique préoccupant qui fait les choux gras du FN ».
Jean Marc Coppola regrette déjà le peu de débats qui auront entouré la préparation du budget : « la chambre Régionale des comptes avait déjà fait cette remarque d’absence de sur des sujets aussi cruciaux ». Peu de surprise donc à attendre du contenu de la délibération « sauf peut-être la forte redevance que la ville s’apprête à verser à Aréma pour le stade vélodrome, soit 106 millions d’euros. Pour bien comprendre ce que cela représente, le budget de la ville représente 190 millions d’investissement ». Les élus Front de gauche entendent aussi ferrailler sur la délibération concernant les rythmes scolaires. « Ella été rédigée de façon fort ambiguë remarque Jean Marc Coppola. S’il s’était agi de demander uniquement un moratoire sur mes rythmes scolaires, nous l’aurions votée. Mais elle est accompagnée d’une « promotion mensongère de l’action de Jean Claude Gaudin sur la politique de l’école. Quand on voit l’état de l’école publique à Marseille, on voit le choix fait par la ville de l’école privée. Et il hors de question que nous votions un tel texte »