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Les Vraies Voix avec Yannick Becker, porte-parole de la Confédération paysanne pour la région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-08-12##

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Transcription
00:00On va y arriver chers amis, il est 18h38 tout simplement, nous sommes toujours le mardi 12 août c'est l'été, il fait chaud sur une bonne partie de la France, je pense que vous avez eu le temps de vous en rendre compte.
00:09Et aujourd'hui on apprend que le président de la République Emmanuel Macron a promulgué la fameuse loi du plomb, une loi qui a fait débat jusqu'au sein du monde agricole.
00:20Alors qu'est-ce qu'elle rend possible à partir d'aujourd'hui ? On va en parler avec nos deux invités.
00:24Lux Messard est avec nous, je vous l'entendis à l'instant, vice-président de la FNSEA. Est-ce que vous vous entendez mieux Lux Messard ? Bonsoir à nouveau.
00:32On va vous entendre dans un instant. Yannick Becker est également avec nous, porte-parole de la Confédération Paysanne, l'autre syndicat agricole.
00:41Vous êtes le porte-parole pour la Confédération Paysanne pour la région Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur. Bonsoir à vous Yannick Becker.
00:49Bonsoir à tous. Vous, on vous entend, c'est presque du favoritisme. On est désolé pour Lux Messard, mais on va le retrouver dans un instant.
00:56Alors vous, Yannick Becker, comme votre syndicat, la Confédération Paysanne, vous étiez contre la loi du plomb, et y compris contre ce qui est rendu possible par la promulgation qui a eu lieu aujourd'hui. On est d'accord ?
01:09Oui, on l'est toujours.
01:11Quelles sont les mesures rendues possibles par cette loi que vous considérez néfastes ?
01:18Les deux plus emblématiques, c'est l'augmentation du seuil d'installation classée pour l'environnement pour les bâtiments d'élevage,
01:26donc la facilitation des bâtiments d'élevage industriel, et puis la facilitation aussi d'installation de méga-bassines,
01:34alors plutôt dans le Sud-Ouest, en Paca, on n'est pas concerné par ça.
01:37Mais voilà, donc c'est deux mesures qui sont emblématiques d'un grossissement démesuré des fermes,
01:45et donc d'une soumission aux investissements qui nous échappent, et puis aussi la diminution du nombre des agriculteurs,
01:51sans compter après les aléas et ce qui vient avec, c'est-à-dire la spécialisation des territoires, etc.
01:57Donc voilà, si on revient plus précisément, je pourrais en parler plus précisément, notamment des bassines.
02:03On va y revenir plus précisément, notamment les bassines, ce que vous appelez, vous, les méga-bassines.
02:07Lux Messard est avec nous. On va y arriver, je vous le promets, mon cher Lux Messard,
02:11parce que c'est la règle, sur Sud Radio, d'abord tout le monde a la parole,
02:14et on fait en sorte que ce soit dans les meilleures conditions possibles.
02:17Lux Messard, pour vous, la promulgation de la loi, même si ce n'est pas assez, c'est déjà une bonne nouvelle à la FNSEA ?
02:23En tout cas, elle était nécessaire. C'est un ensemble de mesures qu'on attendait.
02:28Pour éviter les distorsions de concurrence avec nos voisins européens, c'est donner aux agriculteurs les moyens de produire.
02:34C'est notamment stocker un peu d'oliver quand ils en tombent trop,
02:37puis quand il y a ces canicules et ces sécheresses, qu'on puisse l'utiliser.
02:42On ne sait pas faire de fruits, de légumes sans enzo, c'est des banalités, mais il faut peut-être les rappeler.
02:49En tout cas, oui, mais malgré tout, ça veut dire qu'il y a des accords au sein du monde agricole,
02:54comme on l'entend avec la Confédération Paysanne.
02:56Le stockage d'eau pour l'irrigation des cultures, c'était une des mesures qui étaient importantes pour la loi du plomb.
03:01C'est ce qui fait débat. Est-ce que vous comprenez l'opposition à ce que votre contradicteur appelle les méga-bassines ?
03:08Déjà, une bassine, ça fait quelques litres. Je pense qu'il faut parler de réserve.
03:13De tout temps, l'homme a toujours stocké l'eau et je crois que quand il en tombe, avec le rapport du GIEC,
03:19on nous dit qu'avec le changement climatique, il en tombera autant, mais de façon discontinue.
03:24C'est la capacité, comme le font nos voisins et même les pays du Nord aujourd'hui,
03:29de stocker l'eau quand elle tombe en excès pour éviter justement les rivières à sec l'été,
03:35pour pouvoir aussi avoir de l'eau dans nos robinets et puis maintenir et soutenir l'agriculture.
03:43Et je crois que ce n'est pas un gros mot que d'arroser ces cultures.
03:47En France, on arrose moins de 5% de nos cultures, mais aujourd'hui, dans le Sud,
03:53on est incapable de faire des fruits et légumes sans eau.
03:56Alors justement, la parole à votre contradicteur, toujours Yannick Becker,
04:00porte-parole de la Confédération Paysanne.
04:01Dans le Sud, très précisément, l'un des articles le précise de cette loi,
04:06les retenues de stockage d'eau à vocation agricole,
04:09qui sont constituées évidemment en puisant dans la nappe phréatique ou les cours d'eau,
04:13sont présumées être d'intérêt général majeur.
04:16Pourquoi ce n'est pas une bonne chose pour vous, Yannick Becker ?
04:23D'eau pluviale, les retenues collinéaires, etc.
04:26Nous, dans le Sud, on est très habitués à ça.
04:28On en a même une énorme qui s'appelle le lac de Serpensan,
04:30et qui est le plus gros lac artificiel d'Europe.
04:36Allez, on va y arriver.
04:37Tout simplement, on va vous rappeler l'un et l'autre.
04:38On va faire au plus simple, parce que sinon, on ne va pas s'en sortir.
04:41Avec cette manière de fonctionner, je suis désolé pour vous deux,
04:43mais on va vous retrouver.
04:44C'est une promesse que je vous fais à l'un et l'autre.
04:45Anthony Martin-Smith, 2 millions de signatures contre la loi Duplomb.
04:49Vous l'avez signé, vous, ou pas ?
04:50Oui, je l'ai signé.
04:52La pétition ?
04:52Oui, je l'ai signé.
04:53Pourquoi vous l'avez signé, alors ?
04:54Parce qu'elle faisait sens sur le raisonnement scientifique qui était derrière.
04:59En revanche, j'entends aussi les préoccupations de nos agriculteurs,
05:05qui aujourd'hui peinent avec ces réglementations totalement inégales
05:09entre ce qui se passe sur le législatif français et le législatif européen.
05:14Et donc, j'ai le sentiment que cette loi, c'est un espèce de nivellement par le bas,
05:19où on essaye de dire, on va essayer de se rapprocher le plus possible
05:22de ce qui se fait chez nos voisins.
05:24Alors que même, le sujet n'est pas forcément là.
05:26On devrait davantage niveler la réglementation européenne vers le haut,
05:30en disant que ce que font nos agriculteurs français
05:34est un modèle pour notre agriculture, pour notre santé publique mondiale.
05:40C'est aussi pour ça que les produits français se vendent bien à l'étranger.
05:42C'est parce que nous sommes rigoureux dans notre agriculture,
05:46nous sommes rigoureux dans la manière dont nous traitons la question de la santé publique.
05:49Et donc, cette loi, c'est du nivellement, en tout cas,
05:53c'était du nivellement vers le bas, pour moi, oui, effectivement,
05:56avec cette question de l'acétamitride.
05:59Mais, pour la question de la gestion de l'eau, pour l'instant,
06:03est-ce qu'on sait faire mieux ? Est-ce qu'on sait faire autrement ? Je ne crois pas.
06:06Nathalie Lebas, vous ne l'avez pas signée, la pétition ?
06:08Alors, moi, je ne l'ai pas signée, parce que je pense que cette pétition,
06:10elle partait d'un bon fond, mais on était sur une vision biaisée.
06:16Première des choses, est-ce que c'est dangereux, ou est-ce que ce n'est pas dangereux ?
06:20Si c'est dangereux, et j'entends les scientifiques qui le disent,
06:24dans ce cas-là, il faut interdire l'importation de toute nourriture qui soit dangereuse.
06:30Alors, pourtant, ce n'est pas interdit.
06:31Et justement, c'est là où, moi, ça me pose problème.
06:34C'est qu'on nous explique que nos agriculteurs, ils ne vont pas produire ces produits
06:39parce qu'ils sont dangereux, mais en revanche, comme ils vont être trop chers,
06:43on va importer encore plus de nourriture qui, elle, est polluée et qui va nous rendre malades.
06:47C'est complètement idiot, ça n'a pas de sens.
06:50D'ailleurs, c'est pour cela que Xavier Bertrand a écrit à la ministre,
06:54pour lui demander de mettre un coup de poing au niveau de la Commission européenne
06:59et de demander l'application de close miroir pour interdire l'importation de ces produits.
07:04Parce que ça ne sert à rien d'interdire à nos agriculteurs de produire des produits infestés
07:11si on les mange par ailleurs.
07:12Oui, c'est la même chose.
07:13Est-ce qu'on est vraiment sûrs qu'ils sont dangereux pour la santé ou infestés ?
07:17Je reprends les termes que vous avez employés, parce qu'ils sont forts quand même, ces termes.
07:20Pardon, on parle de poison, j'entends le mot poison, par exemple, Lux,
07:23mais ça, c'est des produits dangereux ou pas ?
07:26Alors, c'est des produits pharmaceutiques.
07:29C'est exactement comme la pharmacie.
07:30Il y a la pharmacie pour les humains, il y a la pharmacie des plantes,
07:33les produits phytosanitaires.
07:35Ils ont des autorisations de mise sur le marché,
07:37ils ont des autorisations européennes, voire des fois des autorisations françaises.
07:41Et donc, ce n'est pas n'importe quoi.
07:43Il faut les manipuler avec précaution.
07:45Jamais nous, en tout cas, on mettra en danger la sécurité des agriculteurs
07:49et encore moins des Français.
07:50Et c'est pour ça qu'il faut les utiliser avec le meilleur professionnel possible.
07:57Je peux vous dire qu'aujourd'hui, ce qu'on a surtout besoin, c'est des solutions.
08:01Et des fois, la solution, ce n'est pas forcément le produit phytosanitaire.
08:04C'est un peu comme les antibiotiques, ce n'est pas obligatoire.
08:06Mais de temps en temps, quand on n'a pas de solution,
08:08quand on a un puceron qui pique et qui donne la jaunisse, par exemple, sur les betteraves,
08:12je suis moi-même producteur de betteraves, en plus de tel verre,
08:14je peux vous dire que là, on se retrouve complètement à moins 20, moins 30 %.
08:17Et c'est la rentabilité complète de la culture qui est mise à mal.
08:21Et voir demain la fermeture d'usines et on importera du sucre.
08:25Et comme l'ont très bien dit vos collègues, c'est qu'on va importer sans faire...
08:31Et là, on ferme les yeux sur les méthodes qui sont utilisées dans nos pays voisins.
08:36Et ce n'est juste pas possible qu'on importe alors qu'on nous l'interdit dans les champs.
08:41Je pense que c'est juste normal.
08:43Sinon, demain, on aura simplement une importation qui va continuer,
08:48alors qu'on peut produire chez nous.
08:50Et en même temps, l'agriculture, elle amène bien plus que l'alimentation.
08:53Elle amène aussi de l'emploi sur les territoires.
08:56Elle amène aussi un vrai enjeu sur l'environnement, sur les haies,
08:59sur la diversité des rotations.
09:02Donc tout ça aussi, c'est une vraie richesse, l'agriculture.
09:04C'est ce que je disais, c'est le nivellement vers le bas avec cette loi
09:07où on veut ramener les Français à des standards européens
09:10alors même qu'on a une agriculture plutôt vertueuse.
09:13Oui, mais pardon, moi je veux bien entendre ça.
09:15Et je comprends tout à fait ce que vous êtes entendus.
09:16Oui, mais c'est de la concurrence déloyale ce qu'ils dénoncent.
09:18On est d'accord, mais est-ce que ça veut dire que tous les autres pays d'Europe
09:21sont suicidaires et décident, eux, de s'empoisonner
09:23alors que nous, nous serions les seuls petits villages dans ce monde global
09:26qui auraient décrété que c'est dangereux ?
09:28Non, parce que vous avez des agences européennes comme l'EFSA
09:30qui vous disent que, par exemple, cette amypride
09:33n'est pas toxique à faible dose pour la santé.
09:37Même la NSS le dit en France.
09:39Mais c'est juste que vous avez des scientifiques
09:41qui vont un peu plus loin dans la démarche et dans les recherches
09:43et qui vous disent si c'est toxique.
09:45Alors, on a retrouvé Yannick Becker pour la Confédération Paysanne.
09:49Vous voulez parler d'autre chose que de la cétamitrine.
09:51On y est quand même revenu.
09:52Vous ne pouvez pas s'en empêcher, Yannick Becker.
09:56Faire classé pour ça.
09:57Est-ce que vous considérez, vous aussi,
10:00qu'il faudrait à minima ne plus importer ce qu'on vous interdit de produire ?
10:04Bien sûr.
10:05Bien sûr.
10:05Nous, on propose des prix minimum d'entrée.
10:08Et au niveau européen, il y a quelque chose que je n'entends jamais parler.
10:11C'est la clause de sauvegarde.
10:12Là, c'est le manque de courage politique.
10:14Ou alors, c'est juste qu'on se soumet au marché
10:16et on a peur de ses collègues européens.
10:19Mais la clause de sauvegarde, ça permet d'interdire l'importation
10:22de produits agricoles qui ont reçu des produits qu'on interdit nous-mêmes.
10:27Mais pourquoi on ne l'a pas fait ?
10:28Eh bien, pourquoi on ne l'a pas fait ?
10:30Il faudrait demander aux économistes et puis à mon collègue de la FNSF.
10:33Mais après, dans ces cas-là, quand il a parlé de solution,
10:37la solution, c'est le prix.
10:39Si on a une baisse de rendement ou si on est obligé d'agrandir les fermes,
10:43c'est parce qu'il manque de prix.
10:44Je rappelle qu'il y a un an et demi, le départ de la crise,
10:47c'était le manque de revenus dans les fermes.
10:48Et maintenant, qu'est-ce qu'on nous propose ?
10:50On nous propose des produits chimiques.
10:51On propose d'agrandir des fermes et de les surcapitaliser
10:54avec des fermes avec 80 000 poulets.
10:57Franchement, j'ai du mal à comprendre le raisonnement
10:59et que c'est consommé au niveau du Brésil.
11:02Donc pour vous, il faudrait que les produits agricoles
11:04coûtent plus cher, point à la ligne ?
11:06Bien sûr. Après, il y a de la marge.
11:09Entre la vente du produit brut et la vente aux consommateurs,
11:14là, je pense qu'on peut prendre et que les consommateurs
11:16ne vont pas le voir passer.
11:17– Luc Smessard, vous êtes toujours avec nous.
11:19Vous avez été interpellé par votre collègue.
11:21Pourquoi la clause de sol garde, on ne l'a pas activée ?
11:23– Déjà, si c'était la FNST qui avait la main,
11:26je pense qu'il y a longtemps qu'on aurait contrôlé…
11:28– Vous n'êtes pas si impuissant que ça, quand même. Pardon.
11:31– On voit bien aujourd'hui que ces clauses miroirs,
11:34c'est le miroir aux alouettes.
11:35C'est-à-dire qu'on contrôle peu ou pas,
11:37on n'a pas envie de contrôler,
11:39on ne met pas les contrôleurs là où il faut.
11:41Et qu'en plus de ça, le peu de contrôles
11:43qui sont faits à l'entrée des frontières,
11:45au niveau européen, 3% des contrôles,
11:48à peine, et sur les 3%,
11:50entre 25 et 30% d'anomalies.
11:52C'est énorme. Ce qui veut dire qu'à chaque fois
11:53qu'on commence à contrôler,
11:55on trouve tout de suite des anomalies,
11:57des choses qui ne sont pas légales.
11:59Et je crois qu'on n'a jamais autant rappelé
12:01à la FNST et chez les jeunes agriculteurs
12:03la nécessité.
12:05C'est pour ça qu'aujourd'hui, nous, c'est clause de miroir.
12:07On ne veut pas.
12:09On se dit que ce n'est pas possible aujourd'hui.
12:13La clause de sauvegarde.
12:14La clause de sauvegarde.
12:16Mais on voit bien qu'aujourd'hui,
12:18l'Union européenne,
12:19d'ailleurs, on voit bien que le Mercosur,
12:21c'est-à-dire qu'on est dans la dernière droite,
12:22et qu'à part le président qui fait toujours en même temps,
12:25qui nous dit, non, je ne signerai jamais,
12:27mais on voit bien qu'il laisse défiler les accords,
12:30il laisse même aller Ursula von der Leyen
12:33s'en aller en Argentine,
12:35continuer à faire avancer cet accord
12:38qui va nous laisser rentrer
12:39du bœuf brésilien,
12:43du bœuf argentin,
12:45du soja,
12:47issu de la déforestation,
12:49du soja,
12:50qui est produit avec 80%
12:52de matières actives qui nous sont interdites
12:55en France.
12:56Et là, c'est tant mieux que ces matières actives.
12:57D'ailleurs, on a retiré 75% des matières actives
13:00les plus dangereuses depuis
13:025 ans,
13:04donc on ne reste pas sans rien faire.
13:06Je crois qu'aujourd'hui,
13:07comme ça a été dit,
13:07on a une des agricultures
13:09les plus vertueuses au monde,
13:11et c'est souvent dit,
13:13et c'est souvent cité,
13:14donc accompagnons nos agriculteurs,
13:17et je crois qu'aujourd'hui,
13:18ce n'est pas le moment de nous diviser
13:19entre producteurs.
13:20Oui, il y a un problème de revenu,
13:22il y a un besoin de rentabilité,
13:23mais on sait aussi très bien
13:25que le pouvoir d'achat des Français
13:26n'est pas toujours à la hauteur
13:28sur l'alimentaire,
13:29et puis aussi,
13:31l'État n'applique pas ses règles,
13:34notamment dans nos cantines,
13:35où on retrouve souvent
13:36plutôt des produits importés
13:38que des produits issus
13:39de nos bons territoires.
13:40Ça, c'est bon de le rappeler,
13:41ça, c'est vrai.
13:42Nathalie Lebas,
13:43vous avez 30 secondes.
13:44Alors, c'est vrai,
13:45et d'autant plus que dans la région
13:46des Hauts-de-France,
13:47on a fait des filières courtes
13:48pour favoriser nos agriculteurs,
13:51dans nos cantines notamment.
13:52Et véritablement,
13:54aujourd'hui,
13:56on ne peut pas aller demander
13:57à des agriculteurs
13:58de produire moins,
14:00de produire mieux,
14:01d'être compétitifs,
14:02de gagner leur vie.
14:03Et aussi, derrière,
14:04il faut se demander
14:05comment les Français vont manger.
14:07Effectivement.
14:08Je voudrais qu'on termine
14:09quand même sur les bassines,
14:11parce que c'est là
14:11que vous avez été interrompu
14:12par la qualité de la liaison.
14:15On est toujours avec vous,
14:16Yannick Becker,
14:16porte-parole de la Confédération Paysanne.
14:18C'est une question
14:19qui me taraude toujours.
14:20Pourquoi il y a des agriculteurs
14:21qui sont contre le fait
14:22de stocker de l'eau
14:23quand elle tombe
14:24pour pouvoir s'en servir
14:25quand il n'y en aura plus ?
14:28Parce que ce n'est pas
14:28le principe qui est appliqué
14:30dans les bassines actuelles.
14:31Le principe qui est appliqué
14:32dans les bassines actuelles,
14:33c'est qu'on pompe
14:34dans les nappes phréatiques.
14:35Nous, dans le Sud,
14:36effectivement,
14:36on prend l'eau qui coule
14:37et qui part à la mer
14:38avec ses retenues culinaires.
14:39Lorsqu'on pompe
14:40dans les nappes phréatiques,
14:41non seulement on prend de l'eau
14:42à tout le monde
14:42pour la réserver à certains,
14:44mais en plus,
14:45on assèche le paysage,
14:46on rompt le cycle de l'eau.
14:49Donc, là où le meilleur endroit
14:51pour conserver l'eau,
14:52c'est les nappes phréatiques.
14:53Donc, il faut arrêter
14:53de pomper dedans
14:54et de les percer.
14:55Bon, mais écoutez, en tout cas...
14:56Et puis, en plus,
14:57l'objectif, ça va sur quelle culture ?
14:59On parle de légumes et de fruits ?
15:00Non, là, on parle de céréales
15:01à l'exportation.
15:02Nous, dans le Sud,
15:03oui, on arrose pour des légumes
15:04et des fruits.
15:04Oui, oui, ça,
15:05il n'y a pas de souci.
15:06Et même beaucoup de fruits
15:07partent aussi à l'exportation.
15:08Donc, il faut se poser la question.
15:09C'est pas un gros mot non plus
15:11d'exporter nos céréales.
15:12Non, mais quand on parle
15:14de souveraineté alimentaire,
15:15c'est pas pour aller récupérer
15:17la balance commerciale française.
15:18Surtout qu'en plus,
15:19ce sont des cultures
15:20qui sont bien soumises
15:20à de l'engrais.
15:23Donc, c'est du gaz russe
15:24et puis à du pétrole.
15:25Donc, par attention...
15:26Vous aurez pu le dire aussi.
15:28En tout cas,
15:28vous aurez pu le dire
15:29l'un et l'autre
15:29et vous faire entendre.
15:30Merci à vous, Yannick Becker.
15:31On vous entendait à l'instant.
15:32Porte-parole de la Confédération Paysanne
15:34pour la région Sud.
15:35Merci à vous, Lux Messart,
15:37vice-président de la FNSEA.
15:39Merci à nos vrais voix aussi,
15:40Nathalie Lebas.
15:41A bientôt.
15:42Merci à vous, avec plaisir.
15:43Je rappelle que vous êtes
15:44communicante et conseillère régionale
15:45dans les Hauts-de-France.
15:46Anthony Martin-Smith,
15:47à demain ?
15:47À demain.
15:48À demain.
15:48Et avant ça,
15:49on vous laisse
15:49entre les mains
15:50de Jean-François Aquilie.

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