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  • il y a 4 jours

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Transcription
00:00Il est l'heure de la grande interview à 8h14, nous recevons ce matin Mathieu Lefebvre, bonjour !
00:05Bonjour !
00:05Député Renaissance du Val-de-Marne, vice-président Ensemble pour la République et membre de la Commission des Finances.
00:11Alors dans sa quête d'économie, le gouvernement veut s'attaquer à la fraude sociale, c'est une trahison, disait Catherine Vautrin,
00:17une trahison de celles et ceux qui financent notre protection sociale.
00:21La ministre du Travail et de la Santé a dévoilé un plan pour recouvrir 13 milliards d'euros de fraude.
00:28Est-ce que c'est un mot que vous aurez employé, Mathieu Lefebvre, le terme de trahison ? C'est un mot très fort ?
00:36Incontestablement, parce qu'on ne peut pas avoir un système dans lequel on a des gens qui resquillent, qui grugent,
00:41et d'autres qui travaillent deux fois plus pour le financer. Ça, ça ne fonctionne pas.
00:46La fraude, c'est un coup de poignard au pacte social. Il y a ceux qui profitent et ceux qui payent.
00:51Et donc le gouvernement a raison de mettre de la justice sociale là-dedans.
00:55Et il a raison de prendre des mesures qui sont des mesures de bon sens.
00:59Et je pense que tous ceux qui sont attachés à la pérennité de notre modèle social devraient soutenir.
01:04Alors, vous parlez de mesures de bon sens. On va détailler rapidement.
01:08On parle de lutter contre le travail dissimulé.
01:11On parle de lutter contre les prestations indues,
01:14des bénéficiaires d'allocations qu'ils ne devraient pas percevoir,
01:17des actes médicaux fallacieux, des arrêts maladie abusifs,
01:21des transports médicaux qui seraient exagérés.
01:25Cela fait partie du plan de la ministre pour recouvrir 13 milliards d'euros.
01:29Mathieu Lefebvre, ce n'est pas la première fois qu'on entend le gouvernement
01:32vouloir lutter contre la fraude sociale. Pourquoi ça marcherait cette fois ?
01:35Ça a déjà marché. On récupère beaucoup d'argent aujourd'hui.
01:39Il est forcé de constater que les fraudes ont évolué.
01:41Aujourd'hui, pour être précis, il y a 2 milliards 100 millions d'euros
01:44qui sont identifiés comme fraudes. Mais sur ces 2 milliards 100 millions d'euros,
01:49il y a seulement 600 millions d'euros qui sont effectivement perçus.
01:52600 millions d'euros, c'est une goutte d'eau dans les 13 milliards estimés.
01:56Vous avez raison. C'est la raison pour laquelle il faut aller plus loin.
01:59Et quand on a interdit, par exemple, avec Gabriel Attal,
02:02le versement des prestations sociales sur les comptes à l'étranger,
02:05c'était une bonne mesure. Et il faut aujourd'hui déployer un arsenal
02:08qui est encore plus important. On a une délinquance sociale
02:11qui évolue également d'année en année.
02:15Sur la question des transports sanitaires
02:16auxquels la ministre veut s'attaquer, par exemple,
02:20on a une dépense qui a évolué de plus de 45% depuis 4 ans.
02:23C'est donc qu'il y a là de la fraude manifeste
02:25et qu'il faut s'y attaquer avec des méthodes nouvelles.
02:28Elle propose notamment la géolocalisation.
02:30C'est, me semble-t-il, bienvenu.
02:32Mais on ne peut pas commencer à demander des économies aux Français
02:35si ceux qui doivent payer leurs cotisations sociales ne le font pas.
02:39Il ne peut pas y avoir une France à deux vitesses.
02:41Et donc, moi, je pense que Catherine Vautrin a raison
02:43de s'attaquer à ce problème
02:45qui permettra d'aller chercher près de 13 milliards d'euros
02:48si on y parvient.
02:4913 milliards d'euros, c'est plus que le budget
02:51du ministère de la Justice.
02:53Les services publics, ça nécessite un consentement à l'impôt.
02:55Il n'y a pas de consentement à l'impôt si certains fraudent.

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