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Les Vraies Voix avec Christophe Boutin, politologue et constitutionnaliste à l'Université de Caen.

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03François Bayrou s'apprête à vivre un été sous haute tension à Matignon.
00:08Alors que le dernier Conseil des ministres s'est tenu ce matin, il ne prendra pas de congé.
00:11Il restera à Paris pour préparer une rentrée qui s'annonce particulièrement compliquée suite au dévoilement
00:15d'un plan de rigueur budgétaire ambitieux pour amener le déficit public à un niveau acceptable d'ici 2026.
00:21Plan qu'il qualifie lui-même de churchillien mais qui a déclenché une vague de critiques.
00:25Les partis d'opposition dénoncent une provocation et envisagent déjà le dépôt d'une motion de censure.
00:31Les syndicats expriment leur colère et annoncent une première mobilisation le 1er septembre.
00:35Par ailleurs, le collectif Bloquons-Tout, qui rappelle les méthodes des Gilets jaunes,
00:38appelle lui à un blocage général du pays à partir du 10 septembre.
00:42Dans les couloirs de l'exécutif, certains redoutent une rentrée marquée par une contestation sociale de grande ampleur.
00:47Quand d'autres, plus optimistes, saluent le courage politique du Premier ministre,
00:51même s'ils s'inquiètent du coup politique d'une telle fermeté.
00:54Le dernier Conseil des ministres a battu des records ce matin.
00:57Une durée de trois heures due à de nombreux dossiers à traiter avant le départ en vacances de la quasi-totalité de ses membres.
01:05Voici sept mois que l'équipe composée par François Bayrou résiste à la censure.
01:10Mais encore pour combien de temps ?
01:12Nous vous proposons de juger son parcours à cette équipe.
01:15Alors global, certes, mais en tenant compte quand même de ses individualités,
01:20membres d'une coalition effectivement restreinte.
01:23La question, pour vous, le bilan du gouvernement Bayrou est-il indéfinissable ?
01:29Deux, mauvais, trois, inégal, quatre, encourageant.
01:32C'est sur le compte X de Sud Radio.
01:34C'est également au téléphone au 0826 300 300.
01:37Et Judith, au fur et à mesure, les votes arrivent, je vois.
01:41Mais il y en a un qui ne bouge pas, c'est le encourageant à 0%.
01:45Ah ben voilà, c'est assez clair.
01:47Alors il y en a un sur le inégal qui est à 2%.
01:50Et puis alors là, ça y va.
01:52Mauvais, 63%, indéfinissable.
01:55Parce que certains ne le comprennent pas, c'est pour ça qu'on l'a mis, 34%.
01:58Allez-y, faites-vous plaisir.
01:59Je vous donnerai l'évolution du petit challenge que les uns et les autres se donnent.
02:05Et pour en parler, nous sommes avec Christophe Boutin,
02:07qui est politologue et constitutionnaliste à l'université de Caen.
02:11Christophe, juste avant la pause, vous avez commencé à nous expliquer
02:14que Bayrou va avoir du mal à tenir, un, face à la contestation sociale,
02:17deux, face à la contestation de son propre gouvernement.
02:21Allez-y, vous pouvez étayer maintenant.
02:23Ben écoutez, effectivement, je crois que le socle commun a quand même un peu de plomb dans l'aile.
02:26Quand on regarde les textes qui sont actuellement à l'examen,
02:29qu'est-ce qu'on constate ?
02:30Qu'il y a un désaccord sur la loi du plomb,
02:33qu'il y a un désaccord sur la loi Corse qui rejille même avec un désaccord avec le Sénat,
02:37qu'il y a un désaccord sur les énergies renouvelables,
02:40qu'il y a un désaccord sur la politique à mener dans le cadre des relations internationales.
02:45Finalement, qu'il y a un désaccord au sein du gouvernement,
02:47un désaccord avec le président sur un sujet.
02:50L'attelage est quand même, on ne peut plus, évitant.
02:53Bon, alors reprenons notre débat et point par point.
02:58Déjà, est-ce que pour vous, chère Vraie Voix, Émilie Perrier,
03:02c'est déjà quand même une sacrée performance d'avoir tenu sept mois,
03:06vu comment le précédent de Michel Barnier avait duré ?
03:10Michel Barnier, lui, il avait soumis son budget.
03:13Là, Bérou, il ne l'a pas encore fait.
03:15Donc, on verra bien comment ça va se passer.
03:16Oui, mais moi, j'aurais plutôt rajouté dans vos...
03:19Oui, les quatre possibilités.
03:21Allez-y, parce qu'on peut en mettre une cinquième.
03:22Les quatre possibilités, j'aurais dit médiocre en réalité.
03:25Parce qu'au final, à part des coupes budgétaires,
03:28il n'y a aucune réforme, il n'y a pas de perspective,
03:30il n'y a pas de cap.
03:33Alors, il y a eu des négociations qui ont été tentées d'être faites.
03:37On a eu un conclave, mais au final, la moitié des participants ont claqué la porte.
03:43Et il y a ces coupes budgétaires.
03:46Et en fait, ce que je regrette là-dessus,
03:50et je rejoins Marie Barsac, qui est la ministre des Sports.
03:55Je ne sais pas si vous la connaissez.
03:56Marie-Cédéric l'aime bien.
03:58Voilà.
03:59Oui, oui, je trouve que...
04:00Alors, j'ai eu l'occasion de faire une table ronde avec elle, d'ailleurs.
04:03Mais je trouve que c'est quelqu'un d'extrêmement pertinent.
04:05Et qui a fait cette preuve lors de l'organisation de Paris 2024 en plus.
04:09Tout à fait.
04:10Et surtout, elle a pointé quelque chose qui est assez intéressant,
04:14qui consiste à dire que lorsque l'on investit 1 euro dans le sport,
04:19on économise 13 euros de dépenses publiques.
04:22Parce que le sport, c'est bon pour la santé,
04:26donc forcément on est moins malade.
04:28C'est aussi un bon vecteur de cohésion sociale.
04:32Et donc, ça retisse un petit peu des liens.
04:34Ça permet à des chômeurs longue durée de se remettre un peu dans une activité.
04:38Bref, voilà.
04:39C'est un manque de vision, un manque de cap.
04:43Et puis, si on va un petit peu plus loin,
04:45malheureusement pour moi, c'est une action court-termiste.
04:47C'est une revisite du théorème de Schmitt.
04:50Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain.
04:53Exactement.
04:53Donc, il faut réfléchir, je pense, un petit peu plus loin que le bout de son nez.
04:57Michael Sherman, les niveaux d'insatisfaction en France sont très élevés
05:01après trois mois de gouvernement Bayrou.
05:03Il y a 83% d'insatisfaits sur le pouvoir d'achat,
05:0680% d'insatisfaits sur l'école,
05:08idem pour la santé, l'immigration, la jeunesse.
05:11Le bilan est vu comme insatisfaisant à 80% sur le logement
05:13et à 78% sur la sécurité.
05:15Quel beau bilan !
05:18Un gouvernement sans cap, des ministres sans cohérence
05:21et puis aucune continuité de l'État.
05:23Vous prenez les deux mandats du président de la République.
05:25Moi, je suis président de l'association.
05:27Les sujets sur lesquels mes expertises, c'est l'éducation.
05:29Imaginez-vous qu'on a rencontré sept ou huit ministres.
05:32Je crois qu'on n'a pas rencontré le dernier,
05:33parce que de toute façon, il va changer, donc on ne le rencontre pas.
05:36Non, mais c'est vrai, vous vous rendez compte.
05:37Imaginez-vous sur les différents ministères.
05:39Moi, juste pour l'éducation,
05:40dans mes sujets éducatifs où on s'occupe notamment des sujets de la mémoire
05:44et dans les écoles et les interventions au milieu scolaire,
05:47on est reçu huit fois par des ministres distinctifs.
05:50En combien de temps ?
05:52En deux mandats.
05:53Les huit ministres, on les a tous vus.
05:55De Jean-Michel Blanquer, on a eu Papendier,
05:58je ne sais même plus comment il s'appelle.
06:00Vous avez croisé Amélie Oudea Castera ?
06:02Parce que ça a été rapide.
06:03Et puis Gabriel Attal, il a été nommé premier ministre,
06:05donc félicitations à lui.
06:06Mais je veux dire, c'est qu'en fait, à chaque fois,
06:08on repart à zéro et il nous dit enchanté.
06:09Là, c'est Elisabeth Borne,
06:11donc l'éducation nationale ne connaît que les dossiers.
06:14Sans la défendre.
06:16Vous pouvez aussi, ce n'est pas interdit.
06:18Je ne suis pas là pour ça, je ne suis pas son avocat.
06:21On va négocier.
06:22En tout cas, je ne sais pas si vous êtes son avocat,
06:25mais le jour où elle a été nommée,
06:26elle a dit que ce n'était pas ma spécialité.
06:28Donc c'est ses propos, ce n'est pas moi qui le dis,
06:29c'est elle qui le dit.
06:30C'est bien de l'avouer.
06:32Oui, mais à ce moment-là,
06:33on met des experts à ce poste-là,
06:35il y a suffisamment de talent en France
06:36pour qu'on mette des experts partout.
06:38Oui, mais qu'on mette au moins des personnes
06:39qui connaissent leur métier et qui connaissent le sujet.
06:41Et puis surtout qu'il y a une continuité de l'État.
06:43En fait, il y a le même président de la République,
06:44les Français l'ont élu, démocratiquement,
06:45on respecte la voix des Français,
06:47mais qu'au moins que les dossiers puissent se poursuivre
06:48à chaque changement de ministre,
06:50sachez qu'en France, on repart à zéro.
06:530,826, 300, 300,
06:54si vous voulez réagir à notre antenne,
06:56ça me perturbe toujours autant ce petit téléphone.
06:57Mais j'aime bien, moi, ce petit téléphone.
06:58Oui, c'est nouveau.
06:59Mais c'est nouveau, quoi.
07:01On est avec Samy.
07:02Samy, vous êtes fâchée.
07:04Vous vous dites que le bilan est inexistant,
07:06que c'est le néant avec Bayrou.
07:07Oui, si j'ose dire,
07:09parce que les qualificatifs, les adjectifs,
07:11merci de me donner la parole, d'abord.
07:12On vous en prie, bonsoir.
07:14Bonsoir.
07:15C'est que les qualificatifs ou les adjectifs
07:17que vous avez proposés, en fait,
07:19moi, je pense qu'il manquait le mot inexistant,
07:20parce qu'en fait, c'est la traversée du désert.
07:23C'est vrai que j'hésitais entre indéfinissable et inexistant,
07:26parce que indéfinissable, ça veut dire qu'on n'y arrive pas.
07:29Bon, mais vous avez raison.
07:31Indéfinissable, c'est qu'il y a quelques traces infinités d'images.
07:34On dit qu'inexistant, c'est que c'est le néant.
07:35Enfin, ils ont quand même travaillé,
07:37ils se sont levés tôt, ces gens-là.
07:39Allez-y, Samy.
07:41Rapidement, ce qui me trouble,
07:43et peut-être que c'est une coïncidence,
07:45c'est que, pour revenir sur le bilan de Bayrou,
07:49c'est qu'on a eu la Commission européenne
07:50et les négociations qui sont tombées vers les Etats-Unis.
07:52Et bizarrement, on ne peut pas me faire croire
07:54qu'ils n'étaient pas au courant, à l'avance,
07:56de ce qui allait tomber,
07:57et de l'issue des négociations,
07:58et du montant de 15% sur les entreprises.
08:01Donc, pour moi, plutôt, ça s'apparente,
08:02ce qui se passe, le budget, etc.
08:03Et une sorte de transfert,
08:05c'est que ce que vont perdre les entreprises
08:07qui doivent exporter vers les Etats-Unis
08:09et les taxes de douane qui vont se prendre,
08:11en fait, tout simplement,
08:11on est en train de diluer tout ça
08:12et le répartir, en fait, sur nous,
08:15sur la populace, sur les contribuables.
08:17Donc, pour moi, c'est très bizarre,
08:19cette coïncidence,
08:20à quelques jours, quelques semaines,
08:22que ça tombe comme ça.
08:23Donc, c'est pour ça que ce bilan-là,
08:24en fait, finalement, c'est un gouvernement,
08:26c'est un concept d'administration,
08:27si j'ose dire.
08:27C'est une société,
08:29c'est des gens qui...
08:30Et voilà, c'est...
08:31Alors, Samy...
08:32Non, non, non, non, non, mais...
08:34Parlons vrai, c'est le principe.
08:36Et c'est bien parce que ça me permet
08:38d'enchaîner avec la question
08:39que je voulais poser.
08:40Merci beaucoup, Samy.
08:41La question que je voulais poser
08:42à Christophe Boutin,
08:43qui est notre grand expert,
08:45politologue et constitutionnaliste
08:47à l'Université de Caen.
08:48Est-ce que, finalement,
08:49Christophe Boutin,
08:50la France qui n'avait pas d'expérience
08:52de l'esprit coalition,
08:54je ne dis pas que c'est une coalition,
08:55mais enfin, quand même,
08:56entre Elisabeth Borne et Bruno Retailleau,
08:59c'est un peu un grand écart.
09:00Donc, est-ce que c'est ça, finalement,
09:02l'échec du fonctionnement du gouvernement
09:04ou ça aurait très bien pu fonctionner
09:07s'il y avait eu un cap
09:08avec ces gens d'origines différentes ?
09:13Allô, Christophe ?
09:14Il fallait le définir, certainement,
09:16avant de former la coalition.
09:18Parce que la coalition,
09:19elle a été formée ici
09:20par une logique d'intérêt,
09:21dans le nid-nid,
09:22pour éviter les extrêmes,
09:24mais éviter l'arrivée des extrêmes gauches
09:26ou extrêmes droites
09:26au pouvoir dans une coalition.
09:28Il y avait donc une logique politique,
09:30pour ne pas dire une logique politicienne,
09:32mais il y avait, comme vous le disiez,
09:34très bien,
09:34derrière, des divergences énormes
09:36entre les différents membres
09:38de la coalition
09:38quant aux objectifs à suivre.
09:40Et cela se retrouve,
09:42le « et » en même temps,
09:43quand même, ces limites,
09:44le « et » en même temps,
09:44Bruno Retailleau et Elisabeth Borne,
09:46c'est assez difficile.
09:47Et donc, les limites se retrouvent
09:49dans le programme
09:50et dans les tensions
09:51que l'on constate actuellement
09:52dans un socle commun,
09:53qui ne cesse de se fissurer.
09:56Finalement,
09:57la seule alliance
09:58que tente de faire Emmanuel Macron,
10:00qu'il a tenté de faire récemment,
10:02c'est de dire
10:02qu'il y avait une solidarité gouvernementale
10:05autour du budget.
10:06Un budget qui est présenté
10:07comme étant courageux,
10:09mais qui, sincèrement,
10:10est un budget très limité.
10:13Ce sont des mesurettes
10:14qui ne sont faites absolument rien
10:16de la rupture
10:17qui était annoncée
10:18par François Béroux
10:19et, malgré tout,
10:21un budget qui amène
10:22une très importante tension sociale
10:23que vous évoquiez.
10:25Alors, il y a ce collectif,
10:26cet appel citoyen
10:27qui circule un peu partout
10:28sur les réseaux sociaux
10:29et mini-parole,
10:30qui s'appelle « Bloquons-tout ».
10:31Donc, grosso modo,
10:32c'est un peu comme les Gilets jaunes.
10:33Ce sont des citoyens,
10:34donc on ne sait pas trop
10:35qui est le chef,
10:35comment c'est défini tout ça,
10:37qui veulent bloquer
10:37la totalité du pays
10:39le 10 septembre,
10:39soit le jour
10:40de la rentrée parlementaire.
10:41Bon, ça sent mauvais, quoi.
10:42Ça sent mauvais,
10:44mais peut-être un petit peu
10:45comme les Gilets jaunes
10:46et encore, je pense
10:47qu'il y a une initiative
10:49qui est un petit peu
10:50plus identifiée
10:51pour ce mouvement-là.
10:53Donc, effectivement,
10:54c'est plusieurs appels
10:55qui ne sont pas structurés,
10:58mais, voilà,
10:59il y a des soupçons,
11:00en tout cas,
11:00des reprises de hashtag
11:01sur des profils
11:03d'extrême droite
11:04avec une sorte
11:06d'instrumentalisation.
11:07Il y a les deux extrêmes,
11:08il y a de la gauche
11:08et de la droite extrême droite
11:09et de la gauche.
11:10En tout cas, quelque chose
11:10qui n'est pas spontané
11:11et citoyen.
11:12Voilà.
11:13On est loin de...
11:14C'est récupéré politiquement,
11:15quoi, c'est ça que vous dites.
11:16Complètement.
11:17C'est mon avis.
11:18Après, il y a toujours
11:19la question du Nicolas Travail,
11:21vous savez,
11:21ce fameux hashtag
11:22et qui paye,
11:23et qui travaille.
11:24Mais je comprends pas, toi.
11:26Mais oui, mais justement,
11:27c'est sous cet emblème-là
11:29que ce rassemblement...
11:31Voilà.
11:31C'est aussi structuré.
11:32Qu'est-ce que vous en pensez
11:33de ce rassemblement ?
11:34Est-ce que c'est déjà
11:35en récupération politique,
11:36en l'occurrence ?
11:37Je pense que tout mouvement,
11:38de toute façon,
11:39syndicaliste
11:40ou de revendication sociale
11:41est, à un moment donné,
11:43récupérée.
11:44On l'a vu dans l'Europe.
11:45Dans toute l'Europe,
11:46c'est toujours récupéré
11:46par les partis politiques.
11:48Pourquoi ?
11:48Parce que c'est des professionnels
11:49de la manifestation.
11:50C'est des professionnels
11:51des manifestations revendicatives.
11:53Le problème,
11:54c'est que,
11:55contrairement aux Gilets jaunes,
11:56ou du moins,
11:57dans la suite logique
11:58des Gilets jaunes,
11:59je crains que ça soit bien pire.
12:00Ce qui nous attend.
12:01Les Français n'en peuvent plus.
12:02Il y a énormément,
12:03notamment de petites entreprises,
12:04de très petites entreprises,
12:05des TPE,
12:06qui n'ont pas réussi
12:07à rembourser leur PGE
12:07post-Covid,
12:09qui n'ont pas pu relever la tête.
12:11Et après,
12:12que ça soit récupéré
12:12par des partis politiques,
12:13j'ai envie de vous dire,
12:14en même temps,
12:14il y a des échéances électorales.
12:16Donc,
12:17ceux au pouvoir,
12:17ils ne font pas le travail.
12:18Évidemment qu'au bout d'un moment,
12:19il y a d'autres oppositions
12:20qui, eux,
12:21sont dans le bon rôle,
12:22parce qu'ils sont opposants,
12:23et qui peuvent récupérer
12:24ces mouvements de contestation.
12:25Donc,
12:26je pense que ce qui va arriver
12:27en septembre
12:27sera bien plus pire
12:28que les Gilles Jaunes.
12:290-826-300-300.
12:31C'est au tour
12:32de notre auditeur
12:33fil rouge
12:33depuis Angoulême,
12:35Raphaël.
12:36Alors,
12:37Raphaël,
12:37je me tente
12:39à une question,
12:39quand même,
12:40parce que,
12:40mais ce n'est pas
12:41la plus simple,
12:42et elle est pour vous.
12:44Il y a quand même
12:45des personnalités
12:46qui marquent les esprits
12:48et qui font un travail
12:50que vous trouvez intéressant
12:51dans ce gouvernement ?
12:53Oh,
12:54effectivement,
12:55c'est une question difficile.
12:56C'est cadeau,
12:58allez-y.
13:00Je vais répondre simplement
13:01non.
13:02Non,
13:02non,
13:03aucune personne.
13:04Ils sont tous
13:04pires les uns que les autres.
13:07Ce sont des gens
13:07qui sont là uniquement
13:08pour se raccrocher
13:09à leur petit pouvoir
13:09et faire en sorte
13:10d'être élu
13:10ou d'être mis
13:12à un bon poste
13:13avec leurs copains
13:13lorsque le vent tournera.
13:17Donc,
13:17pour vous,
13:17le bilan,
13:18il est mauvais.
13:19S'il avait fallu...
13:20Le bilan,
13:21c'est plus que mauvais.
13:22Mais on doit souligner
13:23quand même
13:23le courage
13:24du Premier ministre
13:25qui intervient
13:27sur le budget,
13:27qui nous explique
13:28que la France
13:29est sûrement
13:29le pays le plus taxé
13:30du monde
13:30et qui va passer
13:31une demi-heure
13:31à vous expliquer
13:32en tant que personne
13:33qui paye ses taxes
13:35et ses impôts
13:36que c'est de votre faute,
13:37si le budget va mal,
13:38qu'on va encore
13:39devoir se priver,
13:39qu'on va encore
13:40devoir payer tout plus cher.
13:42Le bilan,
13:42il est simple.
13:44Christophe Boutin,
13:45merci beaucoup,
13:46Raphaël.
13:46Christophe Boutin,
13:48on entend
13:48le mécontentement
13:49dans la bouche de Raphaël
13:50et sur la représentation
13:51en fait des hommes politiques
13:53et des femmes politiques
13:53d'ailleurs de ce gouvernement
13:54et en général.
13:55On ne peut pas quand même dire
13:56que la totalité
13:57de la classe politique
13:58fait les choses
13:58pour elle-même
13:59et sans conscience
14:00ou prise de conscience
14:02de l'importance
14:03justement de la voix du peuple.
14:04On peut dire ça comme ça.
14:05On ne peut pas dire ça comme ça
14:07mais il y a un autisme
14:07qui est quand même
14:08assez frappant.
14:09Un autisme
14:10qui se manifeste
14:11à chaque fois
14:11qu'il y a une manifestation
14:12populaire
14:13de mécontentement.
14:15Alors on parle
14:15de récupération politique
14:17mais la récupération politique
14:18c'est quelque chose
14:19de normal.
14:19Il est normal
14:20que les politiques
14:21soient à l'écoute
14:22des demandes du peuple
14:23et qu'ils essayent
14:24au maximum
14:25de prendre en compte
14:26ces demandes.
14:27Au contraire
14:28ce à quoi on a assisté
14:30ces dernières années
14:30pour ne pas dire
14:31dans la dernière décennie
14:32macronienne
14:33c'est un refus complet
14:34de cette récupération politique
14:36c'est un autisme
14:37de la classe politique
14:38face à un grand nombre
14:40de demandes
14:40formulées par les populations
14:41ce qui fait
14:42qu'on est dans un cycle
14:43qui revient régulièrement
14:45on a les bonnets rouges
14:46on a les gilets jaunes
14:47et on a les gueux
14:49et maintenant
14:49on a encore cette demande
14:50cette demande
14:51d'une France périphérique
14:52qui n'en peut plus.
14:54Bon est-ce qu'il y a quand même
14:55alors allez
14:55je tente
14:57je tente
14:57est-ce qu'il y a
14:58des ministres
14:59qui vous ont marqué
15:01et qui vous semblent
15:02aller dans le sens
15:04d'une progression
15:05on commence par vous
15:07Mickaël Schermann
15:08je ne suis pas l'avocat
15:09du gouvernement
15:09loin de là
15:10après il y a des ministres
15:11volontaristes
15:11mais qui n'ont pas
15:12les moyens d'agir
15:12vous avez une formidable
15:14ministre Aurore Berger
15:15qui a fait les assises
15:17de lutte contre l'ant
15:17sémitisme
15:18qui est allée au front
15:19qui a été en deux temps
15:20parce qu'elle a perdu
15:22son porteur ministère
15:22elle est revenue
15:23et a maintenu
15:25son
15:25je n'ai pas d'autre mot
15:26que le volontarisme
15:27mais franchement
15:28aujourd'hui
15:28c'est beaucoup d'éléments
15:29de langage
15:30c'est énormément de marketing
15:31et puis aussi
15:31on ne peut pas changer
15:32il y a plein de sujets
15:33de société
15:34où l'éducation
15:35est à la maison
15:35prenez les problèmes
15:36de justice notamment
15:37de responsabilité des mineurs
15:38on va l'évoquer
15:40après dans le prochain débat
15:41mais c'est qu'aujourd'hui
15:42il y a plein de choses
15:43l'État ne peut pas tout faire
15:43il y a aussi
15:45il y a une partie
15:46le gouvernement
15:46la capacité
15:48aujourd'hui
15:49avec des données publiques
15:50et des propositions de force
15:52pour réformer la loi
15:53etc
15:53mais il y a aussi
15:54ce qui se passe à la maison
15:55il y a plein de faits de société
15:56aujourd'hui
15:56les français ils ont besoin
15:57d'identité et de sécurité
15:58c'est les premières demandes
15:59du peuple
16:00aujourd'hui
16:01au Retailleau-Darmanin alors ?
16:03oui mais je veux
16:03d'accord
16:04mais ce que je veux dire
16:04c'est qu'au bout d'un moment
16:06si on ne change pas la loi
16:07si on n'est pas plus ferme
16:08ce ne sont que des effets d'annonce
16:09c'est que du marketing
16:10c'est-à-dire qu'on fait
16:11des belles annonces
16:11des belles promesses
16:13avant les élections
16:14municipales, législatives, présidentielles
16:16pour se faire réélire
16:17mais si vous n'augmentez pas
16:18les places en prison
16:19si vous n'êtes pas plus répressif
16:22au niveau de la justice
16:22ce qu'attendent les français
16:23les français veulent plus de répressions
16:25sur ces énergies-là
16:28Emilie Perrier, allez-y
16:30vous avez quelqu'un dans le gouvernement
16:31que vous avez envie de défendre ?
16:32j'ai quelqu'un en tête
16:33c'est le ministre des Outre-mer
16:34ah, monsieur Valls
16:36tout à fait
16:36alors
16:37sa personnalité est certes
16:40mais
16:40je suis plutôt
16:43assez
16:44pas admirative
16:46mais il est quand même arrivé
16:47à un accord avec la Nouvelle-Calédonie
16:48et quand on a vu
16:51la fracture qu'il y avait
16:53dans ce territoire
16:54au moment des émeutes
16:55et
16:56l'emplacement stratégique
16:58que représente
16:59la Nouvelle-Calédonie
16:59pour la France
17:00à la limite
17:01je leur donne un bon point
17:03pour ça
17:03c'est vrai que depuis Rocard
17:05il est d'ailleurs
17:05assez rocardien dans l'esprit
17:07c'est lui qui avait participé
17:08au premier accord
17:09justement
17:09donc c'est pour ça
17:10qu'il a été choisi
17:10à mon avis
17:12pas forcément pour sa popularité
17:13mais en tout cas
17:14il a fait quelque chose de bien
17:15et Christophe Boutin
17:16un mot
17:17Christophe Boutin
17:18pour conclure
17:19un ministre
17:20c'est difficile
17:21de vous demander ça
17:22vu votre position
17:23mais allez-y
17:24on joue
17:25en fait
17:26ni l'un ni l'autre
17:28de ceux qui ont été cités
17:28voilà
17:29je suis vrai
17:29en tant que constitutionnaliste
17:32je suis très réservé
17:34sur la notion
17:34de citoyenneté
17:35voire de souveraineté
17:36qui pourrait être accordée
17:37à la Nouvelle-Calédonie
17:38parce que la souveraineté
17:39n'est pas quelque chose
17:40qui se partage
17:41et en tant que protecteur
17:43des libertés publiques
17:44je suis assez inquiet
17:45des éléments proposés
17:46par Aurore Berger
17:47pour réprimer
17:49et réprimer
17:50encore plus
17:50la libre parole
17:51donc j'aurais peut-être
17:52un doute sur les deux
17:53mais c'est un débat
17:54merci Christophe Boutin
17:56on rappelle que vous êtes
17:57politologue et constitutionnaliste
17:58à l'université de Caen
17:59merci d'avoir participé
18:01à ce débat
18:01avec nous aujourd'hui
18:03vous restez avec nous
18:04chers auditrices
18:05chers auditeurs
18:050826 300 300
18:07vous pouvez nous appeler
18:08si vous avez envie
18:08de jouer dans un instant
18:09et bien c'est le quiz
18:11le quiz musical
18:13de Frédéric Brindel
18:14à vous ce soir oui
18:15Sud Radio
18:17c'est vous
18:18qui donnez le temps
18:19je vous remercie d'abord
18:20de permettre
18:20à des tas de gens
18:21de s'exprimer
18:22et de leur laisser
18:22surtout le temps
18:23de développer
18:24leur discours
18:25Sud Radio
18:26Parlons Vrai

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À suivre