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Rémi Branco, sur les jeunes délinquants impliqués dans le trafic de drogue : «On n'est pas capable aujourd'hui de repérer suffisamment en amont ces jeunes. La question du renseignement est essentielle».

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Transcription
00:00Oui, tout à l'heure, on parlait de phénomènes, malheureusement, de meute sur les actes antisémites.
00:04Là, à quelque part, on est à l'inverse.
00:05C'est-à-dire qu'on a des proies de ces réseaux terroristes qui sont en fait des proies solitaires,
00:12qui sont souvent en rupture avec leur famille, qui sont en rupture avec une bande d'amis,
00:16qui sont très seuls et qui passent beaucoup, beaucoup de temps sur ces réseaux sociaux
00:19et qui sont les proies, effectivement, de réseaux qui vont après les utiliser parce que mineurs,
00:23parce que malléables, parce que, finalement, des proies faciles pour ces réseaux.
00:26Et là, on en revient sur la question du renseignement que vous évoquiez au début.
00:30Comment on peut détecter au plus tôt ces situations-là de fragilité, de solitude,
00:34de jeunes qui sont parfois en rupture aussi avec le système éducatif ?
00:37Et là, on a vraiment un déficit parce qu'on n'est pas capable aujourd'hui de repérer suffisamment en amont ces jeunes-là.
00:42Et qu'ils soient jeunes, qu'ils soient mineurs ou majeurs, on doit être capable de les repérer assez tôt.
00:46Et bien souvent, malheureusement, on les repère une fois que c'est trop tard et qu'ils ont commis un acte.
00:49Donc, la question du renseignement, sur laquelle vous êtes beaucoup plus commissaire que moi,
00:53me semble centrale sur ces questions.

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