00:00Le commerce informel gabonais, moteur de l'économie quotidienne, est majoritairement animé par des ressortissants étrangers.
00:07Boutilles, salons de coiffure ou encore quincailleries sont principalement tenues par des Maliens, Camerounais et Sénégalais,
00:14selon un classement de l'Agence nationale de la promotion des investissements.
00:18Cette prééminence étrangère soulève la question de l'exclusion des Gabonais dans leur propre tissu économique.
00:24Les chiffres sont sans équivoque. Les Maliens dominent avec 3025 entreprises individuelles créées, suivi des Camerounais 2201 et les Sénégalais 2140.
00:36Le classement se poursuit avec les Burkinabés 1427 et les Béninois 1255, tandis que les Togolais, Nigériens, Guinéens, Ivoiriens et Libanais complèquent le tableau du top 10.
00:48Ce dynamisme entrepreneurial contraste fortement avec la faible présence gabonaise dans ce secteur clé.
00:55Ce retard des entreprises nationales s'explique par l'absence de financements structurés, un accompagnement institutionnel faible et des pratiques administratives souvent décourageantes.
01:06Les jeunes entrepreneurs gabonais dénoncent des ruptures abusives de conventions et des retards chroniques de paiement de l'État qui entravent lourdement leur développement.
01:15Dans ce contexte, les communautés étrangères tirent leur épingle du jeu grâce à la solidarité, la résilience et les stratégies simples mais efficaces.
01:25Face à cette dynamique bien huilée, il devient urgent pour l'État de soutenir l'initiative locale en garantissant un cadre stable, un accès au crédit et une véritable éducation entrepreneuriale.
01:36Sans cela, les Gabonais risquent de rester en marge d'un pan essentiel de leur économie.