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Guerre commerciale : «L'Union européenne se déculotte et n'utilise pas sa puissance» face à Donald Trump, estime Philippe Chalmin, économiste
Europe 1
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26/07/2025
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🗞
News
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00:00
Bonsoir à tous, merci de passer ce début de soirée avec nous.
00:02
Charlotte Dormellas, journaliste au JDD, est avec nous ce soir.
00:05
Bonsoir Charlotte.
00:06
Également Nathan de Vert, essayiste et philosophe.
00:08
Bonsoir Nathan.
00:10
Et bonsoir également à Philippe Chalmin.
00:12
Bonsoir monsieur.
00:13
Bonsoir.
00:14
Vous êtes économiste, professeur à Paris-Dauphine et fondateur du Cercle Cyclope.
00:19
Alors, on vous a demandé de venir discuter avec nous ce soir.
00:22
On voudrait parler notamment d'un certain Donald Trump
00:24
qui est en train de jouer, de taquiner la balle blanche avec son golf.
00:28
Il a son terrain, son propre terrain en Écosse.
00:30
Écosse où il se trouve puisque demain il doit rencontrer là-bas
00:34
une certaine Ursula von der Leyen, présidente de l'Union Européenne
00:38
pour discuter bien évidemment des droits de douane européens
00:40
a priori qui se monteraient à 15% aux Etats-Unis.
00:43
Les Etats-Unis et l'Union Européenne seraient proches d'un accord, d'un deal
00:47
soit le même que celui conclu avec le Japon.
00:49
Good deal or bad deal pour les Européens monsieur Chalmin ?
00:54
A mon sens plutôt bad deal.
00:56
A mon sens plutôt bad deal et si véritablement
01:01
ce que l'on pense, c'est-à-dire qu'il y a un accord sur une base de 15%,
01:08
entre nous c'est vraiment l'Europe qui se déculotte,
01:13
qui n'utilise pas sa puissance de feu,
01:17
celle d'être pratiquement le premier marché au monde,
01:23
plus important que celui des Etats-Unis,
01:27
celle d'être en particulier un Eldorado pour nombre d'entreprises
01:33
de la high-tech américaine,
01:36
qui utilise toutes les subtilités fiscales
01:39
pour éviter justement quelque imposition que ce soit,
01:44
il me semble que l'Europe avait les moyens de résister.
01:50
Pour vous, ça plie, vous parlez au passé ?
01:53
Non, je ne sais pas, je ne sais pas.
01:55
Pour l'instant, alors effectivement j'ai les mêmes informations que vous,
01:59
c'est-à-dire que tout le monde pense qu'il va y avoir un deal à 15%,
02:02
les Britanniques ont obtenu 10%,
02:06
les Japonais se sont écrasés à 15%,
02:09
il y a eu le Vietnam à 20%,
02:12
les Philippines à 19%, etc.
02:15
Bon, c'est relativement secondaire.
02:19
L'Union Européenne, c'est quand même le gros morceau.
02:23
Et si vraiment nous donnons à Trump satisfaction,
02:28
ça veut dire que nous n'aurons pas su nous défendre.
02:34
Il y a un...
02:35
Comment on peut se défendre, Philippe Chalmin ?
02:38
Ah ben, on peut se défendre en résonnant de la même manière.
02:42
Donald Trump est un homme qui ne croit qu'en la puissance et la force.
02:45
C'est-à-dire appliquer, nous aussi, également des droits de donne plus importants ?
02:48
Absolument.
02:49
Mais il l'a fait savoir que si jamais on faisait ça,
02:51
lui-même continuerait d'augmenter via le nombre de pourcentages
02:54
qu'on pourrait placer, plus 10%, il augmenterait 10%.
02:56
Je vous signale qu'avec...
02:58
Oui, non, mais je suis d'accord avec vous.
03:00
Mais je vous signale qu'avec la Chine,
03:02
on était monté comme ça, à 135% côté Amérique,
03:05
à 110% côté Chinois.
03:10
Finalement, on est redescendu.
03:12
Pour l'instant, la Chine est à 30%,
03:14
avec 20% normalement lié au fentanyl.
03:19
Bon, et finalement, la Chine pourrait...
03:21
redescendre à 10%.
03:22
La Chine a un excédent commercial
03:26
relativement monstrueux avec les États-Unis,
03:30
ce qui n'est pas le cas de l'Union européenne.
03:33
Certes, nous avons un excédent commercial sur les marchandises,
03:36
nous avons un déficit sur les services,
03:39
en particulier sur tous ces services de la high-tech, etc.,
03:43
sur lesquels nous sommes en train de parler,
03:45
sur un téléphone appel, avec du Google, avec du Meta, etc., etc.
03:52
Bon, ben, tous ces gens-là profitent d'un certain nombre de trous
03:57
de la législation fiscale européenne,
04:01
notamment de la position de l'Irlande pour ne pas les citer.
04:05
Et donc, c'est vrai que l'Europe a du mal à se défendre.
04:10
Si Ursula rencontre Donald demain en Écoche sur le golfe de Donald,
04:18
elle ne sera pas en position de force.
04:20
Surtout si elle a un mauvais swing, ça c'est sûr.
04:22
Non, mais en plus, je ne sais pas quel est le handicap d'Ursula.
04:27
Je ne sais pas d'ailleurs quel est le handicap de Donald,
04:29
ce serait intéressant de savoir.
04:31
Mais au-delà de cela, c'est que tout simplement,
04:34
Ursula a un véritable handicap,
04:36
je ne sais pas si au sens propre du mot,
04:38
c'est-à-dire qu'elle a 27 petits nains derrière elle,
04:41
qui tuerait A.U. et Adia.
04:43
Et chacun qui plaide pour sa paroisse.
04:44
Elle n'a pas vraiment de légitimité.
04:46
C'est Obama, déjà le prédéteur Trump,
04:49
qui disait « mais quand je veux téléphoner à l'Europe,
04:52
qu'est-ce que je dois appeler ? »
04:54
C'est vrai que nous avons un vrai problème,
04:57
que de ce point de vue-là,
05:00
pour une fois, je suis assez macroniste de ce point de vue-là.
05:03
Je pense qu'Emmanuel Macron a raison,
05:07
il faut résister,
05:08
il faut être capable de tenir la trajette haute aux Américains.
05:11
On a un programme, normalement,
05:14
de 93 milliards d'exportations américaines.
05:18
C'est les fameuses représailles commerciales
05:20
que proposeraient éventuellement l'Union Européenne.
05:22
Parlez-nous-en et expliquez-nous ça, s'il vous plaît.
05:25
Ben, tout simplement,
05:27
lorsque les États-Unis ont commencé,
05:30
dès le mois de février,
05:32
à taxer l'aluminium et l'acier européens,
05:36
on avait préparé un premier train de mesure
05:40
de taxer un certain nombre de produits d'exploitation américains.
05:46
Alors, c'était du grand classique,
05:48
un peu de jean,
05:50
de jean, les pantalons, bien entendu,
05:53
des Harley-Davidson, du Bourbon, etc.,
05:56
que l'on aurait taxé à hauteur,
06:00
ça, c'est les règles de l'Organisation Mondiale du Commerce,
06:02
quand quelqu'un vous arrache un œil,
06:06
vous lui arrachez l'œil exactement dans la même proportion.
06:09
Donc, on était rentrés dans cette logique.
06:12
L'Europe n'a pas appliqué ce premier train de sanctions,
06:15
puis elle vient d'en préparer un deuxième,
06:17
beaucoup plus développé,
06:19
puisqu'il s'élève à 93 milliards de dollars
06:21
d'exportations américaines
06:23
qui pourraient être taxés à 30%.
06:25
Mais alors, Philippe Chalmin,
06:26
si on n'est pas prêt à faire le premier train de mesure,
06:28
pourquoi on arriverait à faire passer le deuxième ?
06:30
Alors, normalement,
06:33
nous sommes le 26 juillet,
06:36
les sanctions américaines
06:39
démarraient le 1er août,
06:42
le train de mesure européenne
06:44
se déclencherait le 7 août.
06:46
Entre aujourd'hui et le 1er août,
06:49
bien entendu,
06:51
il y a la possibilité d'un accord,
06:53
et, soyons honnêtes,
06:55
autant la France est sur une position de résistance,
06:59
même s'il nous faut défendre
07:01
l'intérêt des producteurs de cognac
07:03
et autres choses de ce genre.
07:05
Du côté des Allemands,
07:06
on a quand même un petit peu le trouillomètre à zéro,
07:09
et les Allemands sont partisans
07:12
de transiger un peu à tout prix,
07:16
de manière à obtenir, au fond,
07:19
un traitement un peu similaire
07:21
à celui des Anglais.
07:22
Alors, le Royaume-Uni avait une particularité,
07:27
c'est que le Royaume-Uni a un déficit commercial vitalisé des États-Unis,
07:31
néanmoins, ils viennent de se faire taxer à 10%,
07:33
mais ils ont eu l'autorisation
07:36
de pouvoir exporter 100 000 voitures par an,
07:41
ce qui couvre les exportations
07:42
de Jaguar, Range Rover et autres Rolls-Royce
07:46
sur le marché américain.
07:49
Mais la situation européenne aujourd'hui,
07:55
elle est extrêmement difficile.
07:59
Je pense qu'une bonne majorité, quand même,
08:03
des États membres
08:04
visent aujourd'hui
08:06
un accord à tout prix.
08:10
Quelques pays
08:11
y sont plutôt opposés,
08:14
dont la France.
08:16
Qu'est-ce qui va se dire
08:17
entre Ursula et Donald
08:19
demain sur un grain écossais ?
08:22
Réponse demain soir.
08:23
Nous le verrons.
08:23
Merci de répondre aux questions
08:25
d'Europe 1 Soir Week-end.
08:27
Philippe Chalmin,
08:27
vous êtes économiste
08:28
et professeur à Paris-Dauphine
08:29
et vous connaissez très bien ce sujet
08:31
des droits de douane,
08:32
notamment avec ses taux d'intérêt
08:34
qui pourraient passer à 15% pour la France.
08:36
Ce n'est pas des taux d'intérêt,
08:40
c'est des taux de droits de douane.
08:43
Excusez-moi pour l'erreur.
08:44
Est-il déjà perçu, justement,
08:46
comme une nouvelle pour l'Union européenne,
08:48
alors que l'objectif initial
08:49
était normalement de 10% ou moins ?
08:52
C'est ça que je n'arrive pas à comprendre ?
08:53
Non, l'objectif d'Emmanuel Macron,
08:56
c'est 0 pour 0.
08:59
Il faut se rendre compte quand même
09:01
que la véritable révolution culturelle
09:06
qui est celle de Donald Trump,
09:09
jusqu'à la fin de l'année dernière,
09:12
les États-Unis étaient le pays dans le monde
09:15
dont les droits de douane étaient les plus faibles.
09:18
Le taux de droits de douane moyenne
09:20
pondéré aux États-Unis
09:22
était, à la fin de l'année dernière,
09:25
de l'ordre de 1,8%.
09:28
À la fin mai, on était à 5,8%.
09:32
Et si on met un petit peu bout à bout
09:35
toutes les promesses et menaces de Donald,
09:39
on pourrait monter à 15%.
09:42
C'est-à-dire à des taux de droits de douane
09:44
qui n'ont jamais été pratiquement aussi élevés
09:47
depuis la Seconde Guerre mondiale.
09:50
Donc, c'est un changement total
09:52
pour faire très chic de paradigme.
09:55
Et c'est vrai que, pour l'instant,
10:00
Donald Trump sort sur la vague
10:02
puisqu'il a réussi quand même
10:04
à extraire des accords
10:07
d'un certain nombre de maillons faibles
10:09
que furent le Royaume-Uni,
10:10
le Japon,
10:11
le Vietnam,
10:12
les Philippines.
10:14
Espérons simplement
10:15
que l'Union Européenne
10:17
ne sera pas le prochain.
10:19
Philippe Chalmant, on va parfois
10:20
jusqu'à des taux qui dépassent 25-30%
10:22
comme vous le citiez
10:23
avec certains pays.
10:25
Est-ce que c'est une remise
10:27
à niveau, justement,
10:28
des bons rapports commerciaux
10:29
ou alors c'est complètement
10:30
Donald Trump qui s'enflamme
10:31
et qui se dit
10:32
tiens, je vais au bluff
10:33
et tant que ça peut monter,
10:35
allons-y.
10:35
Bah, écoutez,
10:36
on joue au poker, là.
10:38
On joue au poker,
10:39
il est quand même vachement bon, le mec.
10:40
Ouais, mais le poker,
10:41
c'est quand même ceux qui vont payer
10:42
et qui vont devoir mettre tout sur le tapis.
10:43
Ça va être public américain.
10:44
Non, mais il s'en fout.
10:46
Alors, c'est vrai qu'à la fin du jour,
10:49
le consommateur américain
10:51
va payer quand même.
10:52
dans un certain nombre de cas
10:55
parce que, je voulais citer
10:57
le taux moyen de droits de douane.
11:00
Dans certains domaines,
11:02
on a des droits de douane de 50%.
11:04
C'est le cas de l'acier.
11:06
Ça, du protectionnisme,
11:08
ça peut s'expliquer.
11:10
C'est le cas de l'aluminium
11:11
et ça va être bientôt
11:13
le cas du cuivre,
11:14
ce qui est une absurdité totale
11:15
puisque les États-Unis
11:17
importent la moitié du cuivre
11:19
qu'ils consomment.
11:20
Donc, ça veut dire
11:22
que les fils de cuivre aux États-Unis
11:23
vont coûter plus cher
11:24
et, in fine,
11:25
c'est le consommateur américain
11:27
qui va les payer.
11:28
Mais, je dirais,
11:30
dans son trip,
11:33
Donald Trump n'arrête pas
11:34
à ces petits détails.
11:35
C'est lui qui avait dit
11:37
que le mot tarif,
11:39
alors quand il dit tarif,
11:40
c'est tarif douanier,
11:41
tarif en anglais,
11:43
c'était le plus beau mot
11:44
de la langue anglaise.
11:46
il continue à l'appliquer.
11:48
Ça veut dire en clair quand même
11:49
que toute la grande période
11:52
que nous avons connue
11:52
des 30 dernières années,
11:54
celle de la mondialisation,
11:56
celle où l'on pensait
11:57
qu'avec le doux commerce,
11:59
la croissance mondiale
12:00
allait prospérer, etc.,
12:02
et que finalement,
12:04
tout le monde se rallierait
12:05
à la croissance économique,
12:07
cette période est bien terminée,
12:10
le monde se referme,
12:12
le monde se claquure.
12:12
claquure,
12:13
et je vous rappelle simplement
12:15
que la dernière fois
12:16
où le monde s'est vraiment claquuré,
12:18
c'est que au début des années 30,
12:19
on sait comment ça s'est terminé.
12:21
Philippe Chalmin,
12:22
merci de répondre
12:23
aux questions d'Europe 1 sur week-end,
12:24
20h26.
12:25
Par rapport à tout ce que
12:26
vous nous expliquez là,
12:27
quels sont les secteurs
12:29
français, européens,
12:30
qui vont être le plus touchés
12:32
par ces nouveaux accords ?
12:34
Alors, il faudra voir
12:35
ensuite les petites lignes.
12:38
Il est certain que...
12:40
Voiture, aviation, dispositifs médicaux ?
12:42
Aviation, ça risque d'être exclu
12:46
parce qu'Airbus et Boeing
12:49
se tiennent tellement...
12:52
Il y a tellement de liens
12:53
de sous-traitance
12:54
d'un côté et de l'autre
12:55
de l'Atlantique
12:56
qu'à la limite,
12:58
ça devient trop complexe.
13:00
Le cas de l'automobile sera à suivre.
13:03
Le cas de la pharmacie aussi.
13:05
Parce qu'il faut bien se souvenir
13:06
que la plupart des laboratoires
13:09
pharmaceutiques américains
13:10
ont délocalisé leur production
13:12
en Irlande
13:13
et que d'ailleurs,
13:15
dans le plus gros...
13:18
Le pays européen
13:19
qui a le plus gros excédent commercial
13:20
sur les Etats-Unis,
13:21
c'est l'Irlande.
13:22
Ça peut vous apparaître paradoxal,
13:24
mais ça, c'est lié aussi
13:25
à des raisons fiscales,
13:27
à des raisons de langue, etc.
13:28
Nous, au niveau français,
13:32
franchouillard,
13:33
on a les vins des spiritueux,
13:35
bien entendu,
13:36
qui risquent...
13:37
Alors, ils sauront peut-être...
13:39
Il faudra vraiment,
13:41
si jamais il y a un accord
13:42
qui se signe avant le 1er août,
13:44
il faudra vraiment regarder
13:46
les petites lits,
13:47
tous les détails,
13:49
qu'est-ce qui est exclu,
13:50
qu'est-ce qui ne l'est pas,
13:51
qu'est-ce qui est à négocier, etc.
13:52
Et très souvent,
13:56
d'ailleurs, on se rend compte,
13:57
par exemple,
13:59
Trump a dit,
14:01
nous venons de signer un accord
14:02
avec le Japon,
14:03
c'est génial,
14:04
nous allons pouvoir exporter
14:05
du riz au Japon.
14:07
Ça n'est pas exact.
14:09
Et les Japonais ont dit,
14:10
non, non,
14:10
c'est pas du tout comme ça.
14:12
Donc, il y a la surinterprétation
14:14
de Trump,
14:15
il y a la manière
14:16
dont ça va être
14:17
véritablement vécu.
14:20
Maintenant,
14:21
très franchement,
14:22
si l'Europe
14:26
accepte 15%,
14:28
on baisse le pantalon,
14:30
c'est ce que vous avez dit
14:30
tout à l'heure.
14:32
Absolument.
14:32
Et est-ce qu'il n'y a pas,
14:34
c'est l'Europe qui discute,
14:35
qui négocie avec les Etats-Unis,
14:37
les entreprises,
14:39
les grandes sociétés,
14:40
les grandes compagnies,
14:41
est-ce qu'elles peuvent faire
14:42
office de lobbying par moment
14:43
ou c'est carrément impossible
14:44
à ce niveau-là ?
14:45
Je l'imagine,
14:47
il ne nous a peut-être pas échappé
14:48
que Bernard Arnault
14:50
était à
14:51
à l'investiture de Trump
14:54
le 20 janvier dernier.
14:56
Donc,
14:56
j'imagine
14:57
qu'il doit pousser
14:58
le dossier
15:00
du champagne,
15:01
le dossier du cognac,
15:03
éventuellement,
15:04
celui des produits de luxe.
15:06
Bon,
15:07
chacun,
15:09
il va pour soi.
15:09
maintenant,
15:11
je pense que la véritable arme
15:17
que pourrait utiliser l'Europe,
15:21
elle concerne
15:23
les technologies de l'information,
15:27
c'est la fiscalité,
15:29
enfin,
15:30
c'est d'abord le blocage
15:31
et éventuellement la fiscalité
15:33
sur les Magnificent Seven,
15:37
sur les Google,
15:38
sur les Meta,
15:39
etc.,
15:40
qui,
15:41
c'est vrai,
15:42
bénéficient
15:43
de systèmes fiscaux
15:45
quand vous payez
15:47
votre facture Apple
15:48
ou votre facture Google.
15:51
Regardez où vous la payez,
15:52
chers amis,
15:53
et vous verrez
15:54
que c'est souvent
15:54
dans une société irlandaise.
15:56
Bon,
15:57
Philippe Chalmant,
15:57
en tout cas,
15:57
moi,
15:57
je retiens que
15:58
si c'est 15%,
15:59
ce ne sera pas forcément
16:00
le champagne,
16:01
10%,
16:01
on serait plutôt qu'autant
16:02
et on pourrait être inquiet,
16:03
c'est ça ?
16:04
L'idéal serait zéro
16:06
et en ce sens,
16:08
Emmanuel Macron
16:09
a totalement raison.
16:10
Ça,
16:10
on n'y arrivera pas.
16:11
Merci beaucoup,
16:12
Philippe Chalmant,
16:12
d'avoir répondu
16:13
aux questions d'Europe
16:13
un soir week-end.
16:14
Philippe Chalmant,
16:15
économiste,
16:16
professeur à Paris-Dauphine
16:17
et fondateur
16:17
du Cercle Cyclope.
16:19
Bonsoir,
16:19
M. Chalmant.
16:21
Avec nous,
16:21
tout de suite,
16:22
on va faire un point d'actualité
16:23
avec Maëlle Laurent
16:24
et puis juste après,
16:25
on se retrouve avec
16:26
Charlotte Dornelas
16:26
et Nathan Devers
16:27
pour poursuivre cette émission.
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