00:00David Lissnard, vous êtes maire de Cannes, encarté chez Les Républicains.
00:03Vous savez ce qui est ressorti de la rencontre hier entre François Bayrou et Bruno Retailleau à Matignon ?
00:08Non, écoutez, j'en sais rien de plus que ce que j'ai pu lire depuis longtemps.
00:13On avait le sentiment que le Premier ministre avait des mots mesurés vis-à-vis du ministre de l'Intérieur.
00:17Vous vous attendiez à un recadrage plus sévère de la part de François Bayrou ?
00:21Je n'attendais rien de particulier, mais je pense que la mesure est pertinente dans ce cas-là.
00:28Parce que la position de Bruno Retailleau est tout à fait légitime.
00:32J'étais faré de voir les vierges effaranchées dire que le ministre de l'Intérieur n'avait pas le droit d'émettre une position sur ce qu'on appelle le macronisme.
00:42C'est quand même surréaliste.
00:44Je rappelle d'une part qu'Emmanuel Macron était ministre de François Hollande à qui il devait tout.
00:50Il appartenait à la même majorité.
00:51Il venait du même parti, le parti socialiste.
00:53Lorsqu'il a trahi François Hollande, alors ce n'est pas pour ça que ça donne un blanc-seing à tous ceux qui lui succèdent,
01:01mais la position du ministre de l'Intérieur de Bruno Retailleau n'est pas du tout la même.
01:06Il n'appartient pas à une majorité macroniste.
01:08Il n'y a plus une majorité macroniste.
01:10Il n'y en avait pas beaucoup après 2022.
01:11C'était relatif.
01:12Depuis la dissolution de l'année dernière, cette absurde dissolution, on est dans un no man's land parlementaire.
01:19Et donc il y a un gouvernement de circonstances, un agglomérat pour essayer de tenir le pays jusqu'à une prochaine élection générale.
01:27Et donc il a le droit, évidemment, chef de parti, de dire qu'il ne se retrouve pas dans cette majorité,
01:32de tenir des considérations sur la politique d'Emmanuel Macron.
01:36Il ne remet pas en cause l'institution du président de la République.
01:39Donc la position de Bruno Retailleau, elle est tout à fait légitime et je la trouve pertinente.