Rachida Dati débarque sans prévenir sur le plateau de LCI

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00:00Guillaume Roquette, c'est à vous cette fois.

00:02Qu'est-ce que vous avez pensé de ce qui a été dit ce soir par Rachida Dati ?

00:05Est-ce qu'elle vous a convaincu de son innocence ?

00:09Ou au contraire, est-ce qu'il y a quelque chose que vous ne comprenez pas dans ce renvoi ?

00:13Quelque chose que peut-être la justice a décelé et qui n'a pas été évoqué ?

00:17Alors, c'est vrai que les arguments de Rachida Dati sont très forts.

00:22Elle a la pugnacité qui vient d'être décrite.

00:24Il y a une chose dont elle a peu parlé, c'est que Renaud, à ma connaissance, est partie civile dans ce dossier.

00:32Et que donc, contrairement à ce qu'elle vous a indiqué à la fin de l'interview.

00:36Mais elle parlait de Renaud Nissan, donc c'est peut-être pas la même structure.

00:39Mais en tout cas, Renaud est partie civile, donc ça va être intéressant d'avoir le point de vue de l'entreprise

00:45qui aujourd'hui, avec la nouvelle direction, depuis l'éviction de Carlos Ghosn dans les conditions qu'on connaît,

00:51Renaud considère qu'il y a eu effectivement des honoraires qui n'étaient pas la contrepartie d'un travail effectivement réalisé.

01:02Ce qui est intéressant, c'est que Rachida Dati, elle est cohérente avec son personnage.

01:05C'est-à-dire la femme qui se bat seule contre tous, la femme qui a toujours connu les difficultés,

01:11elle l'explique de façon allusive mais récurrente, et que donc elle va se battre et elle y va frontalement.

01:20Y compris d'ailleurs en mettant en cause, de façon personnelle, à ma connaissance elle l'a cité trois fois,

01:26Bénédicte de Pertuis qui est la présidente du tribunal correctionnel de Paris,

01:30et qu'on connaît bien, puisque Marine Le Pen l'avait déjà à l'époque accusée de sortir de son rôle

01:37quand elle l'avait condamnée dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

01:43Alexandre, qu'est-ce que vous avez pensé de cette défense ?

01:46Des arguments présentés par Rachida Dati ce soir, est-ce que vous avez été convaincue

01:51par la façon dont elle expose son cas ?

01:54Alors moi je n'ai pas à être convaincue, ce sera à la justice de l'être.

01:56Bien sûr.

01:56Ah, Rachida Dati revient, voilà.

02:00J'ai entendu Guillaume Roquet, vous dites...

02:01Attendez, alors attendez, on va vous donner un micro.

02:04Vous dites Renaud-Nissan n'est pas... Renaud n'est pas partie civile.

02:07Oui.

02:08Avec qui j'ai signé mon contrat d'avocat ? Renaud-Nissan.

02:11C'est l'alliance Renaud-Nissan qui a toutes les implantations d'usines à l'étranger.

02:15Renaud ne gère pas les sites à l'étranger.

02:17C'est ce que j'ai dit.

02:17C'est Renaud-Nissan et Renaud, vous avez raison, ils sont constitués, c'est M. Sénard.

02:22Pourquoi ? Parce qu'il est en règlement de compte avec M. Goss.

02:24Mais il n'a jamais été entendu par la justice.

02:27Vous savez que pour la recevabilité d'une partie civile, il faut être entendu, il faut que ce soit recevable

02:32et vous démontriez votre préjudice.

02:34Renaud-Nissan dit, nous, on n'a pas de préjudice.

02:36Et M. Renaud a un préjudice ?

02:38Alors qu'il vient bien à l'audience.

02:39Il va être reçu.

02:40Il va être intéressant effectivement d'avoir la réponse de Renaud à tout ce que vous avez indiqué

02:48et notamment tous ses rendez-vous et toutes ses réunions faites.

02:51Non, parce que Renaud n'est pas concerné, c'est Renaud-Nissan.

02:53Que je salle, M. Sénard n'est pas concerné par Renaud-Nissan.

02:56Il n'était pas là à l'époque.

02:57Il a un règlement de compte avec M. Goss.

03:00Non, non, avec M. Goss, d'une part, d'ailleurs, Lucas Dimeo,

03:05personne n'a jamais fait d'analyse pourquoi M. Lucas Dimeo était parti.

03:08Alors qu'il venait d'être renouvelé.

03:09Il vient de démissionner pour partir de chez Kering.

03:11Voilà. Vous savez pourquoi ?

03:12Non.

03:13Parce que l'ambiance n'était pas au top avec M. Sénard.

03:15Voilà. Vous n'avez pas remarqué qu'on est passé du premier groupe industriel au monde

03:18avec les difficultés qu'on connaît.

03:20Donc il y a peut-être aussi un sujet de management à avoir.

03:23M. Sénard, il est psychorigide.

03:24Il a un règlement de compte avec M. Goss, dont je suis l'otage.

03:27Il n'est pas concerné par mon dossier.

03:29Donc sur la recevabilité, je peux vous la faire, je peux vous donner des articles,

03:33ils ne sont pas concernés.

03:34Donc vous accusez Jean-Dominique Sénard, en quelque sorte, de régler ses comptes

03:37avec M. Goss à travers vous ?

03:39Sur ce dossier, sur le dos de ce dossier, évidemment.

03:43Parce que lui, il se dit, peut-être que j'attra...

03:45Enfin, je ferai condamner peut-être M. Goss.

03:48Sur mon porte-bagages.

03:49Donc, eh ben non. Voilà.

03:51Donc Renaud-Nissan n'est pas concerné.

03:54J'ai signé un contrat d'avocat avec Renaud-Nissan.

03:55C'est tout, il n'y avait rien d'autre ?

03:56Ah ben écoutez, si vous, vous estimez que c'est tout, puisque c'est vous qui avez pris contrôle de ce plateau...

04:00Je reste en vie.

04:01Voilà, alors elle va rester en vie, Rachida Dati.

04:04Voilà, on n'est jamais déçus.

04:05Ça, c'est sûr.

04:07Pugnas, et qui veut montrer qu'elle a raison et qu'elle est victime dans ce dossier.

04:11Alors, on va aller quand même interroger l'un de ses opposants.

04:15Je crois que c'est Pierre-Yves Bournazel qui est avec nous.

04:18Yann Brossard, pardon.

04:19Voilà, je me suis trompé.

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