Après un enchaînement d'épisodes de violences urbaines impliquant des jeunes, plusieurs villes de France ont mis en place un couvre-feu pour les mineurs. Une mesure qui n'étonne pas Naïma M'Faddel : «On a la situation qu'on mérite, par le déni et le laxisme».
00:00C'est vrai que c'était localisé dans plutôt les grandes villes, mais depuis plus d'une vingtaine d'années, petit à petit, ça s'est élargi à d'autres communes et notamment à des petits villages aussi.
00:12Je rappelle souvent qu'on a eu aussi l'impact de la loi SRU, la solidarité renouvellement urbain, qui était, il fallait absolument mettre de légements sociaux là où il n'y en avait pas, dans l'ordre de 20 à 25%.
00:25Et souvent, malheureusement, ces petits villages, ces petites communes n'avaient pas aussi les capacités d'accueil et de gestion d'une nouvelle population qui arrivait sur la commune.
00:36Donc aujourd'hui, on fait face à une gangrène de trafiquants de drogue, d'écosystèmes qui se sont mis en place.
00:44Et c'est vrai que notre police, elle essaie de faire tout son possible, sauf qu'elle est aujourd'hui en difficulté.
00:49Et on voit bien que, moi je l'ai connue depuis des années, je le dis souvent, les guet-tapons contre les policiers, moi je les ai connues dans les différentes villes où j'ai travaillé,
00:57que ce soit Dreux, Trappes ou Mante-la-Jolie, où effectivement on a tiré la police pour en découdre avec elle, les agressions, les tirs mortiers, etc.
01:07Mais on n'a rien fait, c'est ça le problème.
01:08C'est que finalement, on a...
01:10On a laissé faire.
01:10Moi je dis qu'on a malheureusement, nos gouvernants ont laissé faire, et aujourd'hui on a la situation, entre guillemets, qu'on mérite par le déni et le laxisme.
01:20Concernant le couvre-feu, moi je trouve que c'est une très bonne idée, mais là vous avez vu que c'est des CRS.
01:25Moi j'ai du mal à croire que nos policiers puissent, excusez-moi de le dire comme ça, se balader dans le quartier pour voir quels sont les gamins qui ont plus au moins de 16 ans.
01:35Donc aujourd'hui, écoutez, oui, c'est un pansement sur une jambe de bois.
