Rire à l’infini, mais pourquoi cette épidémie en Tanzanie?
En 1962, une épidémie insolente secoue un pensionnat de Kashasha, en Tanzanie. Tout commence par trois élèves éclatant d’un rire nerveux, impossible à arrêter. En quelques jours, près de 100 jeunes filles sont gagnées par cette étrange contagion : elles rient aux éclats pendant des heures, pleurent sans raison, s’agitent, certaines s’évanouissent. Le rire est si incontrôlable que l’école doit fermer.
L’épidémie se propage aux villages voisins, touchant près d’un millier de personnes, principalement des enfants et adolescents. Médecins et scientifiques enquêtent, mais aucune cause biologique ou toxique n’est trouvée. Leurs conclusions ? Une crise psychogène collective, déclenchée par le stress post-indépendance et des conditions de vie difficiles.
Pendant 18 mois, des vagues de rires hystériques traversent la région, puis disparaissent aussi mystérieusement qu’elles sont venues. Aujourd’hui, ce phénomène reste l’un des cas les plus fascinants d’hystérie collective, une énigme entre psychologie et sociologie, où le rire devint une épidémie sans vaccin ni remède.