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Dans la nuit de samedi à dimanche, une cinquantaine d’individus ont pris à partie une patrouille de police dans le quartier de la Devèze, à Béziers. Un policier a notamment été blessé. Selon la communicante en politique Magalie Vicente, «ça fait 25 ans qu’on attend des réponses politiques claires».

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Transcription
00:00Le guet-apens, c'est un message en lui-même, quand on organise un guet-apens, notamment au travers des forces de l'ordre,
00:06c'est qu'on a une volonté, notamment d'occupation du territoire, et de dire vous ne rentrerez pas sur notre territoire,
00:12et si vous rentrez, voyez ce qu'on est en capacité de faire. Il est là le message.
00:16Mais les guet-apens, ils ont toujours existé, et moi je l'ai redit, et je l'ai vécu d'expérience.
00:23Certains ne le savent pas, mais Magali Vicente a été policière.
00:26Et vous aviez raison, il y a 25 ans, j'étais à la brigade des stupéfiants de Grenoble,
00:31et il y a 25 ans, mes collègues, quand ils allaient dans les cités,
00:35j'ai un collègue qui a pris un frigo sur la tête lors d'un guet-apens, et qui est resté des années à l'hôpital.
00:41Les guet-apens, ils existaient déjà, il y a 25 ans, c'est-à-dire que depuis 25 ans, rien n'a été fait,
00:46et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui la police est dans cet état.
00:49Il y en a de plus en plus, surtout, il y en a de plus en plus, c'est l'augmentation du nombre.
00:52Les armes, elles ont changé, c'est-à-dire qu'avant, effectivement, on prenait ce qu'on avait sous la main,
00:56on balançait sur les flics.
00:58Aujourd'hui, on a la capacité de s'approvisionner en armes et en mortiers.
01:03Là, maintenant, c'est les mortiers, depuis l'année dernière.
01:06Il y a un approvisionnement avec les mortiers qui est de plus en plus facile, notamment sur Internet.
01:12Mais le sujet de l'usager, il est capital.
01:15Moi, quand j'étais à la brigade des stupéfiants, et c'est une des raisons pour lesquelles je ne suis pas restée,
01:19parce que quand on s'engage au sein de la police, on s'engage avec un vrai sens de la justice.
01:23Et ce sens, ces convictions, elles sont très profondes.
01:26Et c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, il y a une baisse de recrues,
01:30puisque ces convictions-là, elles ne sont plus réalistes.
01:33Et la notion de justice est très présente.
01:35Et quand vous passez vos journées, vous voyez que vous œuvrez avec énergie pour faire la justice,
01:40et que tous ces gens, utilisateurs, consommateurs et trafiquants, sont relâchés immédiatement
01:46et que vous avez passé votre temps dans les bureaux à faire votre déclaration,
01:51ça ne peut plus fonctionner.
01:52Donc oui, ça fait 25 ans, et même plus, parce que j'imagine que ça arrivait avant,
01:57ça fait 25 ans qu'on attend des réponses politiques claires.
02:00Comment on fait, aujourd'hui, pour donner les moyens à la police ?
02:02Les moyens en termes d'armes, pour lutter, je le disais hier,
02:06lutter sur le terrain à armes égales, mais juridiquement aussi.
02:10Sous-titrage Société Radio-Canada

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