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La journaliste Charlotte d'Ornellas était l’invitée de L'Heure des Pros Été ce vendredi 18 juillet sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de l'expulsion d'une famille de dealers dans le Val-d'Oise : «Les habitants des logements sociaux sont oubliés par la lâcheté générale»

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Transcription
00:00Je pense qu'il y a deux choses que je retiens dans votre intervention.
00:02C'est d'abord la première chose, de rendre justice.
00:05C'est-à-dire que ces décisions, on se penche en permanence,
00:07quand on parle de la question des expulsions des familles,
00:09on se penche sur l'avenir des familles.
00:11Précisément, vous parliez de l'avenir délinquant,
00:13mais beaucoup s'inquiètent de l'avenir tout court de la famille
00:15en décrivant des familles forcément débordées par leurs enfants,
00:18sans pouvoir imaginer qu'elles puissent aussi vivre,
00:20parfois du trafic de leurs enfants.
00:23Et là, M. le Préfet, vous avez commencé en disant
00:25« on le doit aux habitants ».
00:26Et je trouve cette parole salutaire,
00:27parce que ces habitants sont littéralement oubliés
00:30par la lâcheté générale.
00:32Et alors là, j'englobe une société entière
00:35qui a perduré pendant des années,
00:37sans que grand monde s'en préoccupe.
00:39La deuxième chose, vous l'avez dit,
00:41c'est trois acteurs qui sont mobilisés.
00:43On a beaucoup entendu parler par les maires,
00:45notamment, qui voulaient expulser,
00:47qui participent de cette opération,
00:49de l'attentisme, voire de l'opposition,
00:52de certains bailleurs sociaux.
00:54Vous dites que dans le Val-d'Oise,
00:55ça n'est pas le cas ou plus le cas, je ne sais pas,
00:57mais tant mieux.
00:58Déjà, il y a une prise de conscience.
01:00Et par ailleurs, sur les bailleurs sociaux
01:02qui continueraient à résister,
01:03en effet, la loi évolue
01:05pour que la préfecture puisse prendre le relais.
01:08Donc oui, il y a une évolution
01:09dans la manière de regarder le problème
01:11et dans la manière de le faire.
01:12Je pense que quand vous parlez de mobilisation,
01:14c'est au sein de l'État ou de consensus
01:15sur la lutte contre le trafic,
01:17c'est au niveau de l'État.
01:19Moi, il y a une question qui me vient en tête,
01:21qui dépend moins de la préfecture
01:23que de la décision de l'État,
01:23c'est que fera l'État dans quelques mois,
01:25puisqu'il devra décider de la pérennisation,
01:27voire de la multiplication
01:28de la question des salles de shoot.
01:30On ne peut pas à la fois juger
01:31que le consommateur est responsable
01:33et mettre en place une mobilisation
01:35pour le recouvrement des amendes,
01:37en effet, qui est absolument nécessaire,
01:39puisque ça n'était pas le cas jusqu'ici.
01:40Je rajouterais juste un zéro
01:41sur l'amende de 200 euros,
01:42mais après, c'est une question très personnelle.
01:45Oui, mais honnêtement,
01:46là, je suis d'accord avec le préfet.
01:47200 euros, c'est énorme.
01:49Si ça arrive et que vous avez
01:51une consommation régulière
01:51et que toutes les 200 euros,
01:53c'est beaucoup d'argent...
01:54Je suis plus dans la lignée de M. Valigny
01:56à dire rajoutons un zéro à cette amende.
01:58Le risque, c'est que vous rajoutez un zéro
02:00et les personnes sont plus solvables.
02:01Donc, elles ne le payeront plus.
02:02Qu'elles travaillent pour les pays.
02:03Oui, mais ça ne fonctionne pas comme ça.
02:05Écoutez, on tente de faire fonctionner ça comme ça.
02:08Non, mais aujourd'hui, honnêtement,
02:09les amendes de 200, 150, 200 euros,
02:11aujourd'hui,
02:12elles ne sont pas recouvrées
02:12à hauteur de 60 ou 60 %.
02:14Je crois que vous m'arrêtez si je me trompe.
02:15Donc, déjà, recouvrons ces amendes.
02:17Ça veut dire que les gens
02:17ne sont pas prêts à les payer
02:18jusqu'à maintenant.
02:20Donc, déjà, payons-les comme ça.
02:21Et l'État devra prendre une décision
02:23sur cette question des salles de shoot.
02:24Et j'insiste parce que...
02:26Parce que ça change complètement
02:27le quotidien d'un quartier,
02:28une salle de shoot.
02:28Non, mais ça change le quotidien,
02:29mais même le message envoyé.
02:30Bien sûr.
02:31Dans un même temps,
02:32vous pérennisez la salle de shoot
02:33qui oblige à mettre en place
02:34une zone de...
02:36Je ne sais plus comment on dit,
02:37mais une zone blanche pour le trafic
02:39puisque, évidemment,
02:40l'État ou les salles de shoot
02:41ne livrent pas la drogue.
02:44Donc, il faut pouvoir l'acheter.
02:46Non, mais vous avez entièrement raison.
02:48Et vous avez vu...
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