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Avec Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine et chef du service des Urgences de l'hôpital Pompidou
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Glaze.
00:078h30 Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Philippe Juvin, député droite républicaine des Hauts-de-Seine,
00:12membre de la Commission des Finances, également chef du service urgence de l'hôpital Pompidou.
00:17Philippe Juvin, bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes l'un des messieurs économie des LR.
00:24Alors comment pourrait-on résumer déjà les annonces de François Bayrou mardi ?
00:28Un budget audacieux pour un Premier ministre courageux, on pourrait le dire ainsi ?
00:32Oui, d'abord il a un constat lucide sur l'état des finances publiques, la situation n'est pas grave, elle est très grave,
00:38et ça je pense qu'il faut reconnaître qu'il a eu le grand mérite de le dire.
00:41Il le dit d'ailleurs, pas depuis cette année, mais ça fait longtemps qu'il le dit, donc c'est de la constance, et moi j'aime les gens constants.
00:47Ensuite, sa proposition entre 40 et 45 milliards, je dis entre 40 et 45 parce qu'on verra en fin d'exécution comme d'habitude,
00:58mais oui, c'est intéressant, il y a des choses vraiment intéressantes, qui sont d'ailleurs des anciennes propositions des LR, pour certaines.
01:07Pour nous, il y a encore des angles morts, et la discussion parlementaire va contribuer à, j'espère, combler ces angles morts.
01:13Discussion parlementaire à l'automne, d'ici là, rencontres, négociations avec François Bayrou, on a déjà des dates de réunions arrêtées ?
01:21Alors d'ici là, il y a des réunions de travail, bien entendu, et c'est d'ailleurs une des caractéristiques que je trouve plutôt positives cette année,
01:27c'est qu'en général, on rentre de vacances, début septembre, on reçoit tous les documents, et tout le monde se met à courir,
01:33et en quelques semaines, on boucle un budget, enfin tout ça n'est pas sérieux.
01:35Le fait qu'on ait commencé à travailler, première audition, par exemple, de Madame Montchalin,
01:40hier, en commission des finances, début juillet, c'est un point positif, ça nous donne un peu plus de temps.
01:47Prochaine rencontre avec François Bayrou, vous savez ou pas, vous en avez discuté avec lui ?
01:51Non, j'ignore quand est fixée la prochaine rencontre, mais François Bayrou, c'est une chose, il y a ses ministres, il y a son administration,
01:58en tout cas, oui, l'été est studieux, et ça vaut mieux que l'été dernier, souvenez-vous,
02:03où à cette époque, juillet-août, tout le monde était en apesanteur et rien ne se passait.
02:08Si vous négociez avec le gouvernement de François Bayrou, ça signifie que vous pariez sur le fait qu'il va rester à Matignon ?
02:14D'abord, on ne négocie pas avec le gouvernement de François Bayrou, nous faisons partie du gouvernement de François Bayrou,
02:19et ça, vraiment, je veux le dire, quand on est membre d'un gouvernement de coalition,
02:25par définition, on n'est pas d'accord sur tout, c'est ça qui définit la coalition,
02:29mais on fait tout pour se mettre d'accord, donc on va se débrouiller, on va trouver des points d'accord.
02:33Ça veut dire que vous évacuez le risque de censure, il n'y aura pas de vote DLR sur la censure,
02:39ce n'est pas prévu, même si vos lignes rouges ne sont pas forcément respectées ?
02:43Non, mais moi, mon principe est assez simple, quand vous faites partie d'un gouvernement,
02:47vous ne commencez pas à dire j'ai des lignes rouges, si vous dites j'ai des lignes rouges,
02:51écoutez, dans ces cas-là, vous ne faites plus partie du gouvernement.
02:53Quand on est embarqué dans la même galère, j'allais dire, au sens de Molière,
03:01eh bien, qu'est-ce qu'on se fait ? On fait tout pour que ça se passe bien,
03:03et on discute avant de dire, attention, retenez-moi où je suis un malheur.
03:07Le RN et LFI, en tout cas, qui sont déterminés à censurer le gouvernement,
03:11Marine Le Pen qui dit, en l'état, il est impossible de ne pas censurer ce gouvernement.
03:15C'est irresponsable, selon vous ?
03:17C'est surtout très prévisible.
03:19Je trouve que c'est un peu dommage qu'il n'est pas attendu au moins quelques instants
03:23pour étudier le budget.
03:25La présentation de François Bérou, c'est une chose,
03:27mais moi, je l'ai entendue, je l'ai écoutée,
03:29et ensuite, je me suis plongé dans les documents,
03:32et il faut se plonger dans les documents pour savoir
03:34si ce qui est présenté positivement est positif,
03:39si ce qui paraît négatif est vraiment négatif.
03:41Il faut un peu de travail, et il y a une sorte de réaction pavlovienne du RN,
03:45mais aussi du LFI,
03:47en disant, non, non, non, écoutez les gars,
03:49le sujet est très grave, il faut se mettre à travailler,
03:52et après, vous pourrez avoir une position.
03:54Mais pas de manière automatique,
03:55comme ça, on a l'impression que c'est vraiment, encore une fois, pavlovien.
03:58François Bérou, en tout cas, le gouvernement auquel vous participez,
04:01donc, a besoin des socialistes, pour éviter la censure.
04:04Que veut le PS ?
04:05Il veut la taxe Zuckmann,
04:07un impôt planché de 2% sur le patrimoine des plus riches.
04:10Pour vous, c'est non ?
04:12Non, mais la France est championne du monde des prélèvements obligatoires.
04:15C'est-à-dire qu'il n'y a pas de pays où on prélève plus
04:17sur le dos des Français et des entreprises.
04:21Donc, moi, je veux bien qu'on continue à inventer des taxes à droite et à gauche
04:24sur la fameuse taxe Zuckmann.
04:26Premièrement, il faut que les Français comprennent que,
04:29bon, si ça marche, leur truc, ça rapportera à Eger plus qu'un milliard.
04:33Là, cette fois-ci, cette année, il faut en trouver 40 à 45,
04:36tous les ans, tous les ans, pendant plusieurs années.
04:38Et là, ça va rapporter one shot, une fois, un milliard.
04:41Donc, de toute façon, la taxe Zuckmann...
04:42Non, bien sûr, mais ça ne résout pas la question.
04:46Deuxièmement, il y a une illusion dans le débat public
04:49qui consiste à dire, il y a toujours quelqu'un,
04:51il y a toujours un trésor caché qu'on peut aller chercher.
04:53Non, ce n'est pas vrai, il n'y a pas de trésor caché,
04:55sinon ça se saurait et on l'aurait fait depuis très longtemps.
04:57Et enfin, troisième point, quand vous taxez les très riches,
05:00qu'est-ce qui se passe ?
05:01D'abord, soit ils s'en vont, et vous savez,
05:03le jour où Bernard Arnault aura quitté la France,
05:05on sera bien embêtés.
05:06Et deuxièmement, aujourd'hui, c'est les très très très très riches,
05:10puis demain, c'est les très riches,
05:11puis après, c'est les riches,
05:12et après, c'est les classes moyennes,
05:13et après, c'est tout le monde.
05:14Les très riches sont déjà très éreintés et très essorés.
05:18Philippe Juvin, vous avez vu, vous avez fait polémique là-dessus,
05:20vous maintenez, vous assumez.
05:20Oui, j'assume.
05:21Écoutez, on est dans un pays qui ne veut pas voir la réalité en face.
05:25Encore une fois, prenons l'exemple de l'impôt sur le revenu.
05:28Il faut que les gens comprennent que 75% de l'impôt sur le revenu
05:32est payé par 10% des Français.
05:34Ça, c'est un point qui est fondamental.
05:37Et donc, aujourd'hui, les très riches, ils payent.
05:40Et même si vous les faisiez payer un peu plus,
05:43encore une fois, le risque, c'est qu'ils quittent la France.
05:45On serait bien embêtés, quand même.
05:47Ou alors, qu'ils les optimisent.
05:50Il y a eu une disposition dans la loi l'année dernière
05:53sur « on va lutter contre l'optimisation fiscale ».
05:57Et vous allez voir ce que vous allez voir.
05:59Il y a 66 000 personnes qui vont être taxées.
06:01Ça, c'est ce qu'on nous a raconté,
06:02la petite musique d'il y a quelques mois,
06:03sous la pression du Parti Socialiste.
06:05Ok, ça a été voté.
06:07Soit disant, 66 000 personnes allaient être taxées en plus.
06:10Finalement, à la fin de l'exercice,
06:14ce sont seulement 16 000 personnes qui ont été taxées.
06:17Pourquoi ?
06:18Parce qu'en fait, quand on cible les fameux « ultra-riches »,
06:22je vous dis, il y en a qui se débrouillent pour ne pas payer.
06:24Et finalement, ça ne rend pas autant que...
06:25Donc, le gouvernement doit tenir tête au PS dans ces discussions, ces négociations ?
06:31Alors, évidemment, on voit que le PS va faire monter les enchères,
06:35« retenez-moi, sinon je veux être la censure », etc.
06:37Mais je suis sûr qu'au PS, il y a des gens qui sont tout à fait raisonnables
06:40et qui vont comprendre que...
06:41Est-ce que vous voulez une taxe qui va vous rapporter un milliard
06:45et éventuellement faire des dégâts collatéraux ?
06:47Ou est-ce que vous voulez qu'on soit plus intelligent sur le travail ?
06:52Par exemple, on ne travaille pas assez en France.
06:54On ne travaille pas assez en France.
06:55Mais en fait, la France, quand vous prenez le nombre d'heures travaillées
06:59divisé par la population totale, c'est un indice de l'OCDE.
07:03Le nombre d'heures travaillées en France, ça a été de 666 heures en 2022,
07:07724 heures en Allemagne, 776 heures dans l'Union européenne.
07:12Il y a un écart de 16% avec les autres pays européens.
07:15Pourquoi cette place de pays qui travaillent le moins ?
07:19Ce n'est pas parce que les actifs qui travaillent,
07:21ceux qui travaillent déjà, travaillent moins d'ailleurs,
07:23même si c'est un peu vrai.
07:24C'est qu'il y a moins de personnes qui travaillent chez les jeunes
07:26et moins de personnes qui travaillent chez les seniors.
07:29Le taux d'emploi est plus faible qu'ailleurs.
07:31C'est quoi la conséquence ?
07:32Il y a deux chercheurs de l'OCDE qui ont publié un travail très intéressant
07:36il y a quelques semaines, qui ont calculé que si nous avions le même
07:41taux d'emploi global que les Allemands, nous aurions des recettes fiscales,
07:44parce que plus vous travaillez, plus vous cotisez,
07:47des recettes fiscales supplémentaires de 140 milliards d'euros par an.
07:50Qu'est-ce que ça représente 140 milliards ?
07:52Que les gens qui nous écoutent sachent que c'est 140 milliards.
07:55C'est exactement le déficit de l'année dernière.
07:58Autrement dit, nous aurions un nombre d'heures
08:00travaillées rapportées à la population identique à celui de l'Allemagne.
08:04Nous n'aurions pas de problème de déficit.
08:07Pourquoi on ne travaille pas assez en France ?
08:09On ne travaille pas assez pour plusieurs raisons.
08:12Je pense qu'on a un système social qui est désincitatif,
08:14un système bureaucratique qui est désincitatif.
08:17Moi, par exemple, je ne comprends pas pourquoi les boulangers
08:19ne sont pas autorisés à travailler le dimanche.
08:20C'est quand même un truc de fou.
08:22Ou tout au moins, il faut qu'ils aient des autorisations.
08:25Et puis, parce que aussi, les Français ne sont pas paresseux,
08:28mais ils sont intelligents.
08:29Ils ne travaillent pas parce qu'ils sont intelligents.
08:31Vous m'aviez bien entendu.
08:31Ils ont compris que plus vous travaillez,
08:34plus ils payent d'impôts,
08:36et plus, là, pour le coup, ils sont essorés.
08:38Moi, je connais des médecins, par exemple,
08:40je connais des chirurgiens qui me disent
08:41je n'opère plus à partir du 10 décembre.
08:44Parce qu'à partir du 10 décembre,
08:45j'ai fait le calcul que si j'opérais,
08:47j'ai des recettes en plus qui me sont toutes
08:49confisquées par l'État.
08:51Donc, les Français ne travaillent plus,
08:53ne travaillent pas suffisamment aussi parce qu'il y a trop d'impôts.
08:55Baissez les impôts et vous allez voir.
08:57Les Français, un certain nombre de Français vont travailler plus.
09:00Un mot très rapide, Philippe Juvin,
09:03sur ce qu'a dit Édouard Philippe à propos du plan de François Bayrou.
09:06Il dit quasiment rien dans ce qu'il propose ne règle le problème.
09:09Ça vous inspire quoi, ça, en quelques mots ?
09:10Ça m'inspire que quand on fait partie d'un gouvernement de coalition,
09:12et Édouard Philippe en fait partie comme nous en faisons partie,
09:15on ne commence pas par chouiner et dire du mal de celui qui dirige.
09:18On essaye de trouver des solutions.
09:20Moi, vous voyez, j'en ai assez des pleureuses
09:21qui disent on ne va pas y arriver, il n'y a pas y arriver.
09:24Je dirais, Seigneur, protégez-moi de mes ennemis,
09:28mes amis, je m'en charge.
09:29Mais quand même, il y a un sujet là-dessus.
09:30Un gouvernement de coalition, en théorie,
09:33ce sont des gens qui font des efforts pour se comprendre.
09:35C'est quoi les angles morts de ce plan d'économie ?
09:38Le travail, je pense que...
09:40C'est la question des impôts, notamment ?
09:42Il n'y a pas suffisamment de clarté sur le travail.
09:45Deuxièmement, c'est assez clair de savoir
09:47où on va prendre encore de l'argent dans la poche des Français.
09:50Il y a quelques impôts, etc., etc., et des taxes.
09:53Mais ce n'est pas très clair de savoir où l'État va se réformer.
09:56Le vrai sujet, c'est comment l'État se réforme.
10:00Il y a, dans le document qui nous a été adressé par le ministère...
10:02C'est un peu court, en tout cas, pour proposer des réformes structurelles, tout de même.
10:05Il n'y a pas beaucoup de réformes structurelles.
10:06C'est peut-être un peu hypocrite à ce niveau-là.
10:07Non, ils ne sont pas hypocrites, ils sont vagues.
10:09En particulier, ils disent qu'il faut rediscuter le partage
10:12de ce que fait l'État, de ce que font les collectivités territoriales.
10:15Ben, soit, moi je suis d'accord, il faut le faire.
10:17Il faut rajouter, d'ailleurs, ce que pourraient faire les entreprises privées,
10:20parfois à la place de l'État ou des collectivités territoriales.
10:25Mais c'est très vague et je ne sais pas jusqu'où ils vont aller.
10:27En tout cas, il faut bien comprendre que si on ne pose pas la question clé
10:31du périmètre d'action de la puissance publique,
10:35c'est-à-dire, en fait, de la réorganisation de l'État,
10:37on ne résolvera pas à long terme la question de...
10:42Donc ça, c'est un point à préciser.
10:43Et puis, dernier point, pardon, les retraites.
10:45Je vous rappelle que les retraites pèsent sur le budget de l'État,
10:48probablement pour l'équivalent de 45% du déficit.
10:53Autrement dit, l'État compense les déficits du régime des retraites,
10:56aujourd'hui, par un certain nombre de taxes et de prélèvements
11:01qui sont dédiés.
11:02Et ça, ça pèse 45% dans le déficit.
11:04Et je pense qu'on ne s'en sortira pas si on ne fait pas deux choses.
11:08D'abord, il faut travailler plus longtemps.
11:10Moi, je suis très favorable à ce qu'il n'y ait pas d'âge.
11:13Vous travaillez jusqu'à 67, 68, 70, si vous le souhaitez.
11:17Vous en tirez les conséquences, bien entendu.
11:19Vous travaillez moins si vous ne le pouvez pas.
11:21Je pense à ceux qui ont eu des métiers difficiles, bien entendu.
11:25Et puis, il faut une part de capitalisation collective
11:27qui mettra du temps à être mise en route.
11:29Mais il faut la mettre en route parce qu'elle est aussi
11:32ce qui peut compléter et sauver une partie du système de répartition à terme.
11:36Vous proposez, par ailleurs, Philippe Juvin,
11:37de vendre une partie du patrimoine de l'État.
11:40Dans quelle proportion exactement, Philippe Juvin ?
11:43Écoutez, l'État, la puissance publique,
11:46a 2 800 milliards d'euros d'actifs non financiers.
11:5094 millions de mètres carrés.
11:53Moi, je propose une chose très simple.
11:54On regarde ce qui appartient à l'État.
11:56Évidemment, on garde tout ce qui fait la France,
12:00la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, le Palais de l'Élysée,
12:03Notre-Dame de Paris.
12:04Notre-Dame, évidemment.
12:05Mais on vend tous les bureaux des administrations centrales et des localisées.
12:10Pourquoi on garde des palais qui sont des ministères ?
12:13Pourquoi on garde des palais qui sont des préfectures ?
12:15On vend tout cela.
12:16On le vend lissé d'entente sur une vente à l'étranger.
12:21Il est très clair que, d'abord,
12:23les compagnies d'assurance françaises qui achètent la dette
12:25seraient probablement d'accord pour acheter un certain nombre de ce patrimoine.
12:29Il y a un travail qui a été publié dans le très bon journal Commentaire,
12:32il y a quelques mois,
12:33et qui estime à 50 à 100 milliards par an,
12:3650 à 100 milliards par an,
12:38le nombre de mètres carrés qu'on pourrait vendre.
12:40C'est quoi la conséquence ?
12:41Les ministères seront désormais locataires,
12:43et vous verrez, ils feront plus attention aux mètres carrés qu'ils utilisent,
12:46et ils seront probablement plus économes des deniers publics.
12:49Ce que je propose là, ce n'est pas de la folie,
12:51ça a été fait en Allemagne,
12:52ça a été fait en Grande-Bretagne,
12:53c'est une manière de baisser le coût de l'administration.
12:58Philippe Juvin, l'immigration,
13:00est-ce que ça doit être un levier important d'économie ?
13:03En tout cas, il faut qu'on sache combien coûte l'immigration.
13:06Moi, je suis frappé de voir que,
13:08dans le document qui nous a été donné par le gouvernement,
13:11projet de budget,
13:12il n'y a rien sur des économies qu'on pourrait faire,
13:14par exemple, sur ce qu'on appelle les contributions sociales,
13:18les allocations sociales non-contributives.
13:23C'est-à-dire que,
13:25est-ce qu'il ne faut pas réduire,
13:26moi je suis très favorable à ce qu'on réduise,
13:28le droit à l'acquisition de prestations sociales
13:32de gens qui viennent d'arriver sur le territoire ?
13:34Pardon, mais ce n'est pas normal
13:35que quand vous arrivez sur le territoire national,
13:37vous ayez le droit, par exemple, à des allocations familiales.
13:40Il faut rester un certain nombre d'années sur le territoire.
13:42La Cour de justice de l'Union Européenne,
13:44dans une délibération, je crois, de 2023,
13:47a dit qu'il n'était pas illégal
13:50de dire, eh bien, il faut une durée minimale
13:53de présence sur le territoire
13:55pour bénéficier des aides sociales.
13:56Et elle parle de cinq années.
13:58Le Conseil constitutionnel en France
13:59parle plutôt de trois années.
14:01En tout cas, je pense qu'il faut
14:03qu'on soit d'accord sur ce principe.
14:05Quand on arrive en France,
14:06ce n'est pas un libre-service.
14:07On n'a pas le droit à tout, tout de suite,
14:09parce que tout ça, ça coûte très cher.
14:11Et on est sur quelques milliards d'euros par an.
14:13Quelques milliards d'euros par an.
14:14Là, c'est une montagne de 6,7 milliards.
14:18Deux dernières questions.
14:19Très rapidement, déjà,
14:20vous voulez réformer l'AME,
14:21l'aide médicale d'État.
14:22Qu'est-ce qu'on sort comme acte
14:24du panier de soins de l'AME ?
14:25L'aide médicale d'État,
14:26pour que les gens comprennent,
14:27c'est une allocation qu'on verse
14:29aux étrangers en situation irrégulière
14:32pour qu'ils puissent se faire soigner.
14:34Moi, je suis médecin,
14:35je soigne tout le monde.
14:36Si vous avez, en face de l'hôpital,
14:38quelqu'un qui arrive avec la jambe cassée,
14:40en situation irrégulière,
14:41évidemment, on va le soigner.
14:43Non.
14:44La question que je pose,
14:45c'est est-ce que c'est normal
14:46que le panier de soins soit le même,
14:49quasiment le même,
14:50à la chirurgie esthétique près
14:51et au cure thermale,
14:53que quelqu'un qui a cotisé toute sa vie ?
14:55Moi, je ne crois pas...
14:55Un exemple d'acte qu'on pourrait retirer,
14:57qui pourrait être retiré de...
14:59Par exemple,
14:59est-ce que quand on vous opère
15:01d'une prothèse de hanche,
15:02ça doit être remboursé ?
15:04Je ne suis pas certain.
15:05Une prothèse d'épaule,
15:06je ne suis pas certain.
15:07Encore une fois,
15:09il n'est pas anormal
15:10que les Français,
15:11qui ont cotisé toute leur vie,
15:13aient plus de droits
15:13que ceux qui viennent d'arriver
15:14sur le territoire.
15:15Moi, je trouve que ça fait partie
15:16aussi du contrat social.
15:17Dernière question,
15:18très rapide,
15:18la députée européenne LFI,
15:20je ne sais pas si vous avez vu,
15:20Rima Hassan,
15:21qui appelle à la révolution sur Twitter.
15:23La France a besoin d'une révolution.
15:25Que vous inspire ce message ?
15:26Je n'ai pas entendu ce énième message.
15:28La France n'a pas besoin de révolution.
15:30La France a besoin d'être apaisée.
15:32Elle a besoin de trouver des solutions,
15:34de se sortir d'une situation
15:35qui est extrêmement grave.
15:36Et moi, je mets en garde
15:38tous les Français
15:39contre ces jeteurs de chaos
15:41qui appellent à la discorde permanente.
15:44Je ne suis pas un partisan de oui-oui,
15:47où tout le monde doit s'entendre
15:48et se faire des bisous.
15:50Mais il est très clair
15:52que la France ne s'en sortira pas
15:53si nous ne trouvons pas
15:54de façon consensuelle
15:56une manière de s'en sortir,
15:57en particulier sur le budget.
15:59Sinon, un jour,
16:00vous savez,
16:01Stevenson,
16:02qui est l'auteur
16:03de M. Jekyll et M. Hyde,
16:05disait
16:05à un moment donné,
16:07on s'assoit tous
16:08au banquet des conséquences.
16:10Attention,
16:10le banquet des conséquences
16:11peut coûter très cher.
16:12Merci beaucoup,
16:13Philippe Juvin,
16:14député de droite républicaine
16:15des Hauts-de-Seine,
16:16membre notamment
16:16de la Commission des Finances.
16:18Un grand merci
16:19d'avoir été avec nous ce matin
16:20et très belle journée à vous.
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