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  • 18/07/2025
Les Vraies Voix avec Erwan Balanant, député MoDem du Finistère et commissaire des affaires culturelles et de l'éducation à l’Assemblée nationale.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-18##

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News
Transcription
00:00On le sait, François Bayrou est en quête de 40 milliards d'euros d'économie pour l'année à venir.
00:03Une mission jugée cruciale pour maintenir l'équilibre budgétaire du pays,
00:07mais qui ne fait pas l'unanimité dans les rangs de l'opposition.
00:10Pour Sarah Knafo, figure montante du mouvement Reconquête,
00:14le gouvernement fait fausse route.
00:15Elle n'hésite pas à tacler le Premier ministre en déclarant
00:17« Je lui trouve 63 milliards à économiser tout de suite.
00:20Le problème, c'est que François Bayrou cherche toujours dans les mauvaises poches les vôtres. »
00:23Parmi les propositions, choc qu'elle avance la privatisation de l'audiovisuel public.
00:27Une décision qui, selon elle, permettrait d'injecter immédiatement précisément
00:304,029 milliards d'euros dans les caisses de l'État.
00:34Une réforme radicale qui relance le débat sur l'utilité et la mission du service public.
00:38Fred.
00:39Les médias du service public sont sur la sellette depuis des années.
00:43Encore plus depuis l'arrivée de Rachida Dati au ministère de tutelle.
00:46L'objectif regroupé France TV, Radio France et l'INA sous une même identité.
00:50Une réforme indispensable pour rassembler les forces aujourd'hui dispersées selon la ministre.
00:54La machine semble trop imposante et les avis divergent sur son avenir.
00:58Alors nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio directement.
01:02Faut-il privatiser l'audiovisuel public ?
01:05Dans un instant, je vous donne le résultat.
01:08En tout cas, les avis sont partagés.
01:10Et vous pouvez nous appeler au 0826 300 300 si vous voulez témoigner
01:13ou si vous voulez dire si vous êtes contre ou pour.
01:15D'ailleurs, n'hésitez pas.
01:16On est toujours avec notre invité Erwan Balanant,
01:19qui est député modem du Finistère,
01:21commissaire des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale.
01:24Vous êtes avec nous Erwan ?
01:25Oui, oui, je suis là.
01:26Bonjour.
01:26Bonjour, Reu.
01:28Vous avez commencé à nous expliquer pourquoi vous pensiez que c'était une très mauvaise idée de privatiser.
01:33Oui, oui, c'est une très mauvaise idée.
01:37C'est des fausses économies en réalité.
01:40La chance qu'on a d'avoir un audiovisuel public puissant dans notre pays,
01:44c'est tout simplement la chance d'avoir tout un pan de l'information
01:48qui n'intéresserait pas nécessairement l'audiovisuel privé d'être traité.
01:53Je prends un exemple.
01:54Moi, je suis député du Finistère.
01:55Dans le Finistère, on est très content d'avoir le réseau Radio France Brésil.
02:02C'est Radio France, ce qui s'appelle ici maintenant.
02:07Oui, d'ailleurs, c'est un nom bizarre parce qu'on ne sait jamais,
02:10tout le monde se sent obligé de redire France Bleue avant.
02:12Je ne sais pas qui a trouvé cette idée, mais ce n'est pas la meilleure.
02:14Une mauvaise agence de comm'.
02:16C'est certainement une mauvaise agence de comm' peut-être.
02:19Bon, bref, vous voyez, vous avez ça.
02:22Et puis, on a des enjeux autour de la souveraineté aussi,
02:25de la souveraineté informationnelle.
02:28Avoir une puissance, une audiovisuelle publique puissante,
02:33ça permet de faire un contrepoids.
02:35Ça permet de faire un contrepoids aux réseaux sociaux aussi.
02:38Enfin, bref, c'est une très mauvaise idée.
02:40Alors, c'est une idée.
02:41Là, j'ai peu d'illusions sur le résultat de votre sondage.
02:46C'est bien, Erwan Balanant,
02:48parce que j'allais justement vous donner le chiffre.
02:52Et effectivement, vous sentez le vent venir.
02:55Les auditeurs disent, oui, il faut privatiser à 83%.
02:58Et on a plus de 500 personnes.
03:02Et ça continue.
03:03Oui, bien sûr, mais je comprends bien.
03:05Mais regardez, là, vous venez de parler du Tour de France.
03:07Oui.
03:07Le Tour de France, aujourd'hui,
03:10c'est diffusé par l'audiovisuel public français
03:13qui a un savoir-faire,
03:15qui a un savoir-faire sur ce type de diffusion.
03:19On n'aurait pas cette qualité de diffusion du Tour de France
03:22si on n'avait pas l'audiovisuel public.
03:23Si c'était une chaîne privée,
03:24on n'aurait pas la même qualité de diffusion ?
03:26Je ne suis pas sûr, non.
03:28Je ne suis pas sûr.
03:30Regardez les grands événements sportifs.
03:32Vous avez effectivement...
03:33Regardez, par exemple, le football, aujourd'hui,
03:35comment il galère à trouver les moyens
03:38et les bonnes équipes et les bons formats
03:42pour faire le championnat de France de football.
03:45Tout simplement parce qu'il ne l'intéresse pas suffisamment économiquement.
03:49Bon, eh bien, on aurait parfaitement peut-être la même chose
03:52pour le cyclisme et le Tour de France.
03:56Peut-être qu'il n'intéresserait pas suffisamment.
03:58Alors, c'est peut-être un mauvais exemple le Tour de France
04:00parce qu'il a une aura internationale.
04:03Mais vous voyez, il n'y a plus...
04:04Non, alors, effectivement.
04:05Alors, sur la qualité de la couverture.
04:07Mais c'est un bon exemple.
04:08On va solliciter nos vrais voix.
04:09Bon, moi, à titre personnel,
04:10pendant 20 ans, j'ai commenté pour Canal+.
04:12c'est que quand on faisait les Jeux Olympiques,
04:13les gens avaient plutôt tendance à préférer
04:15ce qu'on proposait sur Canal+,
04:17plutôt que France Télévisions.
04:18Mais ce qui ne veut pas dire que les derniers JO
04:20ont été parfaitement couverts par France Télévisions aussi.
04:23Alors, au-delà de ça, il y a l'argent, Samuel Bauton.
04:25Alors, déjà, pour répondre,
04:27est-ce qu'une chaîne privée pourrait couvrir le sport
04:29de la même manière que France Télévisions ?
04:31Peut-être pas autant, mais de grande qualité, oui.
04:33C'est ce que Eurosport fait, par exemple, sur le Tour de France.
04:35Et c'est une bonne chose.
04:36Avec moins de moyens.
04:37Avec moins de moyens.
04:38Mais là où je suis d'accord,
04:39c'est que très peu de chaînes françaises
04:41ont fait la part belle au sport
04:42en accès libre et en clair,
04:44comme l'a fait le groupe France Télévisions.
04:46Et ça fait, effectivement, 15-20 ans
04:47qu'ils se sont épousés comme une référence
04:49sur des grands événements,
04:50type JO, Roland-Garros, Tour de France.
04:52Après, pour revenir au cœur du débat,
04:55ça démontre une chose,
04:56c'est que Sarak Nafo et Reconquête
04:57ne comprennent rien à l'économie
04:58et qu'ils ont juste vu 4 milliards
05:00qui pouvaient rentrer dans les caisses
05:01sans se demander l'impact social et sociétal
05:04que ça pourrait avoir.
05:05Je vais vous prendre un exemple très concret.
05:07Pendant le Covid,
05:07ceux qui ont continué d'éduquer nos enfants
05:09pendant le confinement,
05:10c'est France 4 avec des programmes éducatifs.
05:13Et pour aller plus loin encore,
05:14aujourd'hui, aucune chaîne française,
05:16malheureusement,
05:17ne fait le travail d'investigation
05:18qui est fait par France Télévisions
05:20et par des émissions comme Cash,
05:21comme Envoyé Spécial et d'autres.
05:23À une époque,
05:24Canal le faisait
05:25et a lâché ce créneau.
05:27Donc aujourd'hui,
05:28très peu d'émissions dans cette veine.
05:30Et après,
05:30sur le tissu territorial,
05:32et là, je pense effectivement,
05:33alors pardonnez-moi,
05:34côté archaïque à Radio France,
05:35c'est des médias qui sont indispensables,
05:38qui permettent d'unir
05:39et de rassembler les territoires.
05:41Il y en a aussi dans le privé.
05:42Et je pense notamment au travail
05:43qui est fait par Sud Radio
05:45sur les territoires.
05:46Et c'est très important
05:47de maintenir ça.
05:48Maintenant,
05:49sur la question de l'audiovisuel public
05:51et de la privatisation,
05:52c'est non.
05:53Sur la question d'une refonte du modèle
05:55et essayer d'amener plus de pouvoir,
05:58plus d'un archi d'adapti,
05:59et de la mauvaise manière.
06:01Aujourd'hui,
06:01une ministre de la culture
06:02qui se pointe sur un plateau
06:03du service public
06:04et qui menace
06:05à dominem des journalistes
06:06en diffamant carrément.
06:09Je suis désolé,
06:09ce n'est pas de méconque.
06:10On va passer ce petit événement-là.
06:11Rachida Dati,
06:12elle propose de créer
06:13un holding France Média
06:14pour chapeauter
06:15l'audiovisuel public
06:16qui pourrait regrouper
06:17France Télé,
06:17Radio France et l'INA.
06:19Et possiblement,
06:20d'ailleurs,
06:20France Média Monde.
06:21Et d'ailleurs,
06:21on le sait,
06:22il y a eu pas mal de grèves,
06:23notamment Radio France.
06:24Mathieu Davy,
06:25est-ce que ça ne suffit pas,
06:26cette réforme
06:27de l'audiovisuel,
06:28finalement ?
06:28Et est-ce que vous pensez
06:29que c'est d'ailleurs
06:30ce point-là
06:32une bonne idée ?
06:33Bien sûr,
06:34la réforme
06:35n'est pas la suppression,
06:36n'est pas la privatisation.
06:37La réforme de la holding,
06:38c'est tout mettre
06:39en une seule main
06:39pour faire un groupe.
06:42L'objectif,
06:42c'est de concurrencer
06:43les plateformes,
06:44les très grands groupes
06:45audiovisuels
06:45et d'avoir une seule
06:46grosse entité
06:47audiovisuel publique
06:48qui puisse rivaliser
06:50et qui puisse avoir
06:51des échelles de coût,
06:52évidemment,
06:53de regrouper
06:53toutes les entités
06:54et de peser
06:55d'une seule voix.
06:55Le problème
06:56soulevé par les syndicats,
06:58c'est du coup
06:59d'être plus fragile
07:00parce qu'en étant
07:01dans une seule main,
07:02on essaie d'être
07:02plus sensible
07:03aux attaques
07:04et aux ingérences.
07:05Il y a un problème
07:06de pluralisme aussi.
07:07De pluralisme, voilà.
07:08Donc, c'est peut-être
07:09une bonne idée
07:09mais en tout cas,
07:11l'esprit est bon.
07:12Maintenant,
07:13la mise en application
07:13est quand même
07:14beaucoup plus compliquée.
07:17Donc, effectivement,
07:18le pluralisme
07:18est essentiel.
07:19Pour compléter
07:20ce qui a été dit
07:20sur les programmes sportifs,
07:23je rappellerai quand même
07:23que la Coupe du Monde
07:25de football en 2023,
07:26personne n'en voulait.
07:27Que France Télévisions
07:28l'a diffusée
07:29en rachetant les droits
07:31à M6
07:32et que ça a fait
07:335 millions de téléspectateurs.
07:35Donc, ça dit tout
07:36de ce qu'est
07:37le service public.
07:37la Coupe du Monde
07:40de foot féminine.
07:42Oui, vous parlez
07:42de la Coupe du Monde
07:43féminine
07:43parce que le masculin
07:44était sur TF1.
07:45Bien sûr, bien sûr.
07:45Non, je vous dis,
07:46personne n'en voulait
07:47parce que, pardon,
07:48on parlait du football féminin
07:49comme une portion congrue.
07:50Vous n'excusez pas,
07:51c'est une vérité.
07:51Ce qui est totalement idiot
07:52parce que le foot féminin
07:53devient très populaire
07:55et c'est grâce
07:56à France Télévisions.
07:57Les audiences ont été
07:58jusqu'à 5 millions
07:58de téléspectateurs.
08:00Donc, c'est le service public
08:01qui fait le job
08:01parce qu'à la base,
08:03ce n'était pas censé être rentable
08:04et, ironie de l'histoire,
08:05ça l'est.
08:06Ça l'est,
08:07comme France Inter
08:08qui est la première
08:09à la France.
08:09Bon, en même temps,
08:11Erwan Balanant,
08:12il y a un fonctionnement
08:13aujourd'hui
08:14qui est terrible
08:15dans le service public
08:16parce que vous avez
08:16des rédacteurs en chef
08:17qui sont payés très cher,
08:19qui sont enfin
08:21jugés inefficaces
08:23et qui sont obligés
08:24d'être maintenus
08:25parce que ce sont finalement
08:27des contrats fonctionnaires
08:28traditionnels.
08:29Il faut aussi vivre
08:30avec son temps.
08:31Il y a un jeu
08:32de concurrence.
08:33Il y a énormément
08:34de gâchis
08:34au sein même
08:35des médias
08:36du service public
08:37avec des doubles équipes
08:38qui viennent.
08:39Ah bah si,
08:40je peux vous donner
08:4020 exemples.
08:41Je peux en donner
08:42quelques-uns aussi.
08:43Je ne suis pas
08:44complètement d'accord
08:46avec ça
08:46parce que déjà,
08:47c'est vraiment
08:47deux métiers différents
08:48et je ne crois pas
08:49que ce soit un gâchis.
08:50Regardez Radio France,
08:53les audimates
08:55de France Info Radio,
08:57Radio,
08:57je ne parle pas de la télé.
08:59On n'arrête pas
08:59de citer nos concurrents
09:00depuis tout à l'heure.
09:01On est sur Sud Radio,
09:02Sud Radio,
09:04Sud Radio.
09:05Radio privée.
09:07Alors moi,
09:08ça tombe bien
09:08comme c'est la télé publique
09:10où j'ai pas d'action.
09:14Donc voilà,
09:14c'est très bien
09:15le travail que fait
09:15Sud Radio.
09:16Merci.
09:17On peut redire
09:18qu'on est sur Sud Radio
09:19quand même.
09:19Voilà.
09:21Vous prenez,
09:22pour me laisser aller
09:23sur le fond
09:23de cette histoire,
09:25c'est que vous avez
09:25des qualités
09:26d'émissions
09:27sur le service
09:28de la radio
09:29française.
09:30Extraordinaire.
09:31Et donc,
09:32et ce n'est pas
09:33sur la radio
09:34publique française,
09:35ce n'est pas
09:36du gâchis.
09:37Et si ça coûte,
09:38oui, ça coûte,
09:39mais un très bon
09:40animateur
09:40sur une chaîne
09:41du public,
09:43et on sait le prix
09:44des animateurs
09:45à un moment donné
09:45aux grandes heures
09:46de Canal+,
09:47ça coûtait énormément
09:48aussi.
09:48Le sujet,
09:49il n'est pas là.
09:50et je pense
09:51qu'il y a
09:51une vraie question
09:52qu'il y a
09:54trois sujets
09:55que l'audiovisuel
09:56public français
09:57doit se poser.
09:59La question
09:59de sa présence
10:00sur les réseaux sociaux
10:01et sur le numérique.
10:03Et ça,
10:03c'est quelque chose
10:04sur lequel il faut
10:04qu'il y ait plus
10:06de choses
10:06et que ça soit mieux fait.
10:07Alors,
10:08pour revenir un peu
10:08à Sarah Knafow,
10:09son calcul,
10:10c'est de se reporter
10:11sur la loi de finances 2024
10:12et de la dotation publique
10:13de 2,57 milliards d'euros
10:15qui a été faite
10:16pour France Télévisions,
10:18ce qui est quand même
10:18absolument énorme.
10:20selon elle.
10:22Juste,
10:22oui,
10:22mais Erwann Balanant,
10:24vous nous donniez
10:25des exemples.
10:26Oui,
10:26effectivement,
10:26ce n'est pas vraiment
10:27le sujet
10:27parce que,
10:28bon,
10:28laissons faire
10:29nos amis de France Télévisions
10:30pour développer
10:31leur modèle.
10:31Simplement,
10:32ce qu'on dit,
10:32c'est qu'il y a
10:34de toute façon
10:34des économies à faire.
10:36La privatisation,
10:37c'est la solution
10:38excessive,
10:39on est d'accord.
10:40Mais quand même,
10:41ça fait des années
10:42que des économies
10:44ne sont pas faites
10:44par le service public.
10:45Il faut l'entendre.
10:46Non,
10:46et les comptes
10:47sont mauvais.
10:48Je vais vous donner
10:50plein d'exemples.
10:53Attendez,
10:53parce que moi,
10:54j'ai une question
10:54qui est un peu iconoclaste.
10:56Est-ce que,
10:57dans le temps qu'on vit,
10:58avec l'émergence
10:59de plateformes
11:01où aucun contrôle
11:03n'est fait,
11:04vous,
11:04vous avez un réflexe
11:06de radio
11:07et de médias français
11:08où les médias français,
11:09c'est des journalistes,
11:10vous êtes des journalistes formés,
11:11vous avez une éthique,
11:12vous avez un code de conduite
11:15parfaitement
11:16qui fonctionne
11:18et il y a de la très bonne information
11:20évidemment aussi dans le privé.
11:22Mais on est face
11:23à l'émergence
11:25d'un certain nombre
11:26de plateformes
11:28et je pense par exemple
11:29à Twitter,
11:30à X par exemple,
11:31sur le fait
11:32où il n'y a aucun contrôle
11:33de l'information.
11:34Est-ce que se dire
11:35qu'avoir un audiovisuel
11:37capable de décrypter,
11:39capable de débunker
11:40des informations ?
11:42Est-ce qu'on n'est pas prêt
11:42C'est déjà le cas ?
11:43Oui, oui, bien sûr.
11:45Mais est-ce qu'on est
11:46nécessairement
11:46dans l'obligation
11:47de faire des économies ?
11:48Moi je pense...
11:49On est en ce moment,
11:50a priori,
11:51c'est ce qu'on entend
11:51beaucoup, oui.
11:52Oui, sur l'utilisation
11:53C'est simple,
11:54je vais vous dire,
11:55l'exemple tout bas,
11:56c'est quand il y a
11:57trois personnes
11:57pour faire le travail d'un,
12:00il y a problème d'économie
12:01et c'est ce qui se passe.
12:020 826 300 300,
12:04excusez-moi,
12:04on a un auditeur
12:05qui attend
12:06pour donner son opinion
12:07lui aussi,
12:07Baptiste,
12:08vous, vous n'êtes pas contre,
12:09vous êtes contre
12:10la privatisation
12:11de l'audiovisuel public ?
12:14Bien sûr,
12:15contre,
12:15à 100%.
12:16Il y a beaucoup de choses
12:17qui ont été dites
12:18donc je ne vais pas répéter
12:19parce que je partage
12:19l'avis de beaucoup de choses
12:20qui ont été dites,
12:21notamment sur la garantie
12:23de qualité
12:23quand on maintient
12:24un service public,
12:25sur le nécessaire travail
12:28d'investigation
12:29et d'enquête
12:29qui n'est plus fait
12:30sur les médias privés
12:31et puis après
12:32sur ce à quoi sont tenus
12:34les médias privés
12:34par rapport aux médias publics.
12:36En fait,
12:36un média privé,
12:37il est tenu
12:37par sa rentabilité.
12:38Pourquoi vous dites
12:39qu'il n'y a pas de travail
12:40d'investigation
12:40et d'enquête
12:41sur les médias privés ?
12:42Parce que quand Bolloré,
12:43par exemple,
12:43a pris la main
12:44sur Canal+,
12:44la première chose
12:45qu'il a fait
12:45c'est de supprimer
12:46tous les postes
12:48qui faisaient de l'investigation
12:49parce qu'on s'attaquait,
12:50on faisait des enquêtes
12:51sur le Crédit Mutuel
12:52ou sur ses ports en Afrique
12:53et qu'évidemment,
12:54ça le fait chier.
12:55C'est parfaitement normal.
12:56Le mec,
12:56il paye,
12:56il ne va pas en plus
12:57accepter qu'on vienne dire
12:58sur son antenne
12:59que c'est une planche pourrie.
13:00Ça, c'est normal.
13:02Ce n'est pas très élégant
13:03mais ça se comprend.
13:04Donc, le service public
13:05a au moins ça,
13:06effectivement,
13:06une émission
13:06comme Cash Investigation.
13:08C'est quand même un truc
13:08qui ne peut exister
13:09que sur le service public.
13:10Moi, ce que j'aimerais dire
13:11en plus de tout ce qui a été dit
13:12et avec lequel je suis d'accord,
13:14c'est que la privatisation,
13:16en fait,
13:16j'ai envie de dire
13:17mais regardons
13:18les exemples précédents
13:19de privatisation
13:20et demandons-nous
13:21si c'est vraiment une bonne idée.
13:22Prenons les autoroutes,
13:23par exemple,
13:23ou prenons par exemple
13:24le ferroviaire
13:25qui est en train
13:26d'être privatisé,
13:26qui a été privatisé
13:27en Angleterre
13:28il y a 20 ans
13:28et ils sont en train
13:29d'y revenir
13:30tellement c'est une catastrophe.
13:31Ça n'a pas du tout
13:32réglé les problèmes.
13:33Au contraire,
13:33ça devient plus cher
13:34pour l'usager.
13:36Il n'y a pas moins de retard.
13:37Enfin, voilà,
13:38c'est n'importe quoi.
13:38Je pourrais vous dire
13:39par exemple
13:39de la sécurité sociale.
13:40Tout le monde dit
13:41la sécurité sociale,
13:43c'est des fonctionnaires,
13:43ils ne foutent rien,
13:44etc.
13:45Toutes les enquêtes
13:46qui sont faites
13:46entre la sécurité sociale
13:49et les mutuelles
13:50montrent qu'en termes
13:51de frais de fonctionnement
13:51et d'efficacité,
13:53la sécurité sociale
13:54mais roulent
13:55sur les mutuelles
13:56en termes d'efficacité
13:57et de productivité.
13:59Donc la privatisation
14:00du service public
14:00c'est une énième.
14:02C'est drôle
14:02d'avoir des gens
14:03qui accusent
14:04systématiquement la gauche
14:05de manquer
14:06de crédibilité économique.
14:07C'est drôle
14:08de les voir
14:08nous emmener dans le mur
14:09depuis 50 ans
14:10avec les mêmes recettes
14:11et continuer
14:12à essayer de nous imposer
14:13les mêmes recettes.
14:13Moi vraiment,
14:14si ce n'était pas tragique
14:15ça ne me ferait rien.
14:16Samuel Botton.
14:16Merci Baptiste,
14:17vous venez de me sucrer
14:18toute ma chronique à suivre
14:19mais je ne vous en veux pas.
14:21Moi j'irais peut-être
14:21me faire un peu
14:22l'avocat du diable
14:23sur certains points.
14:24Beaucoup de respect
14:25pour le travail
14:25qui a été accompli
14:26par Delphine Arnaud
14:27depuis 10 ans
14:28mais il y a aussi
14:28eu beaucoup d'erreurs
14:29et qui elles,
14:30pour le coup,
14:30en reprenant une citation célèbre,
14:32ont coûté un pognon de dingue.
14:33Je pense notamment à Salto
14:34qui a été une erreur monumentale
14:36et par contre
14:37ça a permis de donner des idées
14:38à la suite
14:39que devait être
14:40le service public.
14:41Alors je pense
14:41qu'il faut aller chercher
14:42des pistes du côté
14:43du Royaume-Uni.
14:44Delphine Arnaud
14:45a souvent eu
14:45le mot BBC à la bouche
14:47en expliquant
14:48qu'elle voulait reproduire
14:48ce modèle
14:49sur notre territoire.
14:50Je pense que l'Allemagne aussi
14:51a des bonnes réponses
14:52à nous donner
14:53et évidemment,
14:54moi j'ai un émence penchant
14:55pour les pays d'Europe du Nord
14:56qui ont toujours su tirer
14:57la quintessence
14:58des enjeux politiques
14:59et des enjeux
15:00de service public.
15:01Ça c'est un premier point
15:02et après,
15:03pour conclure,
15:04c'est de se dire
15:05qu'aujourd'hui,
15:07il faut préserver
15:08autant que possible
15:10l'indépendance
15:11et les moyens
15:12du service public
15:12sans être à contre-courant
15:14de tout ce qui se dit
15:15de tout ce qui se fait.
15:16Alors forcément,
15:16Mathieu a raison
15:17sur ce qu'il disait
15:18quand il expliquait
15:18qu'aujourd'hui,
15:20peut-être que réunir
15:21les trois entités
15:21sous holding
15:22pouvait être
15:23une solution tentante
15:24mais que ça faisait
15:25perdre du poids.
15:26Ça fait trois fois
15:27moins de chefs
15:28et ça fait des économies.
15:29Oui, mais il faut quand même
15:30veiller à un équilibre
15:32et à préserver le système.
15:34Vous êtes tous d'accord
15:35et on vous entend bien
15:36sur, on va dire,
15:38la liberté d'action
15:39puisque pas dépendant
15:41d'un grand groupe
15:41du CAC 40.
15:42Vous avez donné des exemples,
15:44Erwan Balanant.
15:44Maintenant,
15:45est-ce qu'on peut dire
15:46que le service public
15:48agit en toute objectivité politique
15:50et qu'il n'y a pas
15:51une ligne politique ?
15:53C'est ce qui lui est reproché
15:53par certains médias.
15:55Est-ce que,
15:56finalement,
15:57puisqu'ils sont dépendants
15:59aussi du pouvoir,
16:00ne plitient pas ?
16:01Ça fait des années
16:01que quand un chef
16:04de gouvernement de gauche
16:05passe,
16:05on change de patron
16:06et de droite,
16:07etc.
16:07Mathieu Davy ?
16:09Oui, alors,
16:10quand on veut affaiblir
16:11le service public,
16:12on le politise.
16:13Et c'est d'ailleurs
16:14un peu la position
16:15des groupes privés
16:15que de se légitimer
16:17en disant qu'ils sont,
16:19eux, pour le coup,
16:20totalement libres,
16:20indépendants,
16:21alors qu'ils sont
16:22totalement idéologisés.
16:23Non, non.
16:23Et qu'ils affichent
16:24une ligne éditoriale.
16:26Bien sûr,
16:26mais qui est revendiquée
16:27et qui est parfaitement libre.
16:28Et moi, je...
16:28Mais ce que ne fait pas
16:29le service public...
16:30Pour qu'on soit clair,
16:31j'aime les médias indépendants,
16:33libéraux,
16:34avec une ligne éditoriale forte
16:35et qui sont dans le privé.
16:38Mais ce n'est pas une raison
16:38pour renverser la vapeur
16:40sur le service public
16:40qui est, en fait,
16:42l'expression pour moi
16:42du pluralisme total.
16:44Le fait qu'on dise
16:46que le service public
16:47serait de gauche
16:48systématiquement,
16:49c'est excessif.
16:50Les 7 millions d'auditeurs
16:52de France Inter
16:53ne sont pas tous de gauche.
16:55Les gens qui y vont
16:55ne sont pas tous de gauche.
16:58Après qu'il y ait
16:58des connivences politiques
16:59ou autres,
17:00pourquoi pas ?
17:01Mais je pense que c'est
17:02quand même sur le service public
17:03qu'on trouvera
17:03le plus grand pluralisme.
17:06Après qu'il y ait
17:07quelques réglages
17:07qui se fassent,
17:08qu'il y ait quelques rééquilibrages
17:09qui se fassent,
17:10c'est sous le pouvoir politique.
17:11C'est sous l'ARCOM
17:12qui décide de ce qui se passe
17:14en régulation audiovisuelle
17:15sur le service public.
17:16L'ARCOM doit faire son travail.
17:18Sarah Knafou,
17:19je vais la supprimer, l'ARCOM.
17:21C'est totalement stupide.
17:22C'est totalement stupide
17:24parce que c'est une régulation
17:25essentielle.
17:26Erwann Balanant
17:27va vous laisser
17:27le mot de la fin
17:28sans citer les concurrents
17:30s'il vous plaît.
17:31Je ne citerai pas
17:32les concurrents
17:32mais Sarah Knafou
17:33elle veut tout supprimer.
17:36C'est l'exemple
17:37de 4 milliards.
17:38Voilà, super.
17:38On fait 4 milliards
17:39une année
17:39et après on n'a plus
17:40de service public.
17:41Et voilà.
17:42Et donc résultat des cours
17:43c'est un peu comme
17:43les autoroutes.
17:45Ma famille politique
17:46on s'est battu
17:46contre la privatisation
17:47des autoroutes.
17:48On voit bien que
17:49c'était une erreur.
17:51Ça serait exactement
17:52la même erreur
17:53surtout à un moment donné
17:54où on a besoin
17:55de défendre une souveraineté.
17:57Le modèle français
17:58et le modèle européen
17:59des médias
18:00publics et privés
18:01ça serait une erreur
18:03fondamentale
18:04et cruciale
18:05de privatiser
18:06aujourd'hui
18:07le service public.
18:08Merci beaucoup
18:09Erwann Balanant.
18:09On rappelle que vous êtes
18:10député modem du Finistère
18:11commissaire des affaires culturelles
18:13et de l'éducation
18:14à l'Assemblée nationale.
18:16Et puis dans un instant
18:17c'est le moment préféré
18:19de Frédéric Brindel.
18:21C'est le moment
18:21où on fait joujou
18:22on écoute de la musique
18:23et puis on trouve
18:24les interprètes.
18:25Il va y avoir un match.
18:27Voilà
18:270826 300 300
18:28si vous voulez être
18:29l'auditeur
18:30qui participe
18:31comme notre Baptiste
18:32d'aujourd'hui
18:33à cette émission
18:34vous appelez
18:35et voilà
18:35à tout de suite
18:36on revient.
18:37Sud Radio
18:38c'est votre opinion
18:39qui compte.
18:40J'adore Sud Radio
18:41et alors
18:42des choses positives
18:43à prendre
18:44et des informations
18:46que l'on en a ailleurs.
18:47Sud Radio
18:48Parlons Vrai
18:49Sous-titrage Société Radio

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