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Le député Ensemble de Paris et président du groupe Renaissance de Paris Sylvain Maillard était l’invité de #LaGrandeInterview de Jacques Serais dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Générique
00:01Générique
00:02La grande interview européen CNews.
00:25Bonjour Sylvain Maillard.
00:26Bonjour.
00:26Bonjour, député de Paris, président du parti Renaissance dans la capitale.
00:29Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:32Nous sommes à la dernière station avant la falaise.
00:36Si l'on ne fait rien, la France risque de connaître le même sort que la Grèce.
00:40Ses mots, ce sont ceux de François Bayrou.
00:43Et ce constat, c'est aussi le bilan d'Emmanuel Macron.
00:45Votre bilan, en tant que macroniste de la première heure,
00:49éprouvez-vous, ne serait-ce qu'un peu, un sentiment de honte ?
00:54Nous sommes en responsabilité, on doit trouver des solutions.
00:58Qu'est-ce qui s'est passé depuis huit ans ?
01:00D'abord, une première phase où on est revenu sous la barre des 3%,
01:04puis est arrivé les gilets jaunes, le Covid, et il a fallu accompagner.
01:08Moi, je n'ai jamais entendu, ne serait-ce que dans la classe politique,
01:11mais d'une façon plus générale, les Français dire
01:13arrêtez les dépenses, faites en sorte que tel ou tel budget soit coupé.
01:17Ce n'est pas vrai.
01:19Je me rappelle même l'année dernière, quand j'ai porté l'idée de l'année blanche,
01:23en disant qu'il faut que nous ralentissions les dépenses
01:25et que ça se voit l'année blanche.
01:28Je me prenais des remarques en permanence,
01:32quels que soient les bords politiques,
01:33en disant que c'était scandaleux même d'avoir l'idée.
01:35Mais en l'occurrence, c'était vous qui étiez au manette.
01:37Oui, j'entends.
01:38Fier de ce bilan ?
01:39J'entends.
01:40La seule chose, c'est que l'argent que nous avons dépensé,
01:43l'argent, il a été dépensé par les Français,
01:45pour les Français.
01:47Est-ce que nous devons faire plus attention à l'argent public ?
01:49Oui, ça fait longtemps que je le dis personnellement.
01:52Mais est-ce qu'il faut prendre d'abord conscience ?
01:55Tous ? Tous !
01:56Ce n'est pas une classe politique qui est dans un coin.
01:58Que votre famille politique, que les ministres de votre famille politique
02:01ont fait attention à l'argent public ?
02:03Oui, je me souviens des discussions que j'avais encore l'année dernière
02:05avec Bruno Le Maire,
02:07qui alertait tout le monde en disant qu'il fallait ralentir la machine.
02:11Mais tout le monde ne propose que des dépenses supplémentaires.
02:14Tout le monde passe en permanence dans cet hémicycle
02:17qui est extrêmement compliqué.
02:18Il n'y a pas de majorité depuis un peu plus de deux ans maintenant.
02:22Depuis cinq ans, vous l'aviez.
02:23Que des dépenses...
02:24Un an avec une majorité relative.
02:26Une fois encore...
02:27Les mille milliards, ils n'ont pas eu lieu là en un an.
02:29Les deux premières années et demie,
02:31je vous rappelle que nous avons vraiment baissé la dépense publique.
02:34Et puis après, il y a eu des événements compliqués.
02:37Je crois que personne n'a dit, au moment du Covid,
02:39qu'il fallait arrêter de dépenser.
02:40Je n'entends pas un parti politique,
02:42je n'entends pas tellement les Français dire qu'il fallait arrêter de dépenser.
02:44Je crois qu'on a fait ce qu'il fallait.
02:46Maintenant, il faut arrêter, faire en sorte de revenir
02:48et de dépenser en fonction de ce que nous gagnons.
02:50Nous dépensons trop depuis trop longtemps.
02:52Je le dis, nous ne travaillons pas suffisamment.
02:54Je le dis souvent aussi à ce plateau.
02:56Nous ne travaillons pas assez globalement.
02:58Pour résumer, est-ce que vous assumez une part de responsabilité ?
03:00Bien sûr, quand vous êtes en responsabilité,
03:02vous devez faire face.
03:04Et les bonnes décisions et les mauvaises décisions,
03:06il y a des choses que nous avons bien prises,
03:07il y a des choses que nous n'avons pas suffisamment prises.
03:08Je dis juste qu'il faut, et c'est pour ça que je trouve que c'est très bien
03:12cette conférence de presse du Premier ministre qui dit les choses,
03:15parce qu'il faut que nous soyons collectivement, tous ensemble,
03:18les Français, la classe politique, responsables.
03:21Ça n'a pas toujours été le cas.
03:22Justement, Sylvain Maillard, on y vient en proposition de François Bayrou,
03:24ce plan d'économie proposé par le Premier ministre,
03:27vous le soutenez dans sa totalité ?
03:28Vous soutenez l'ensemble des mesures ?
03:30Oui, on va travailler dessus.
03:32D'ailleurs, c'est un plan avec une direction qui me semble très forte,
03:36un constat qui me semble être le bon, il y a sur certains points,
03:40évidemment, à discuter, et puis on va rajouter, nous, des idées.
03:43Moi, je dis une seule chose, c'est que c'est le passage minimum,
03:47ce qu'a proposé François Bayrou.
03:50Il nous faut faire des économies, il faut faire en sorte de travailler plus
03:53pour gagner plus collectivement et pour pouvoir dépenser pour notre modèle social.
03:58Nous avons un modèle social qui coûte trop cher par rapport à ce que nous travaillons.
04:01En attendant, ce plan, il aura comme conséquence une hausse des impôts indirects
04:06pour une partie des Français.
04:08Vous estimez que les contribuables français ne payaient pas assez d'impôts ?
04:11Oui, moi, j'entends la discussion qui est une discussion extrêmement technique.
04:16Moi, je proposais l'année blanche dès l'année dernière en disant,
04:19entre autres, le barème des impôts, parce que c'est ça,
04:22donc parler d'impôt sur le revenu, dire tout simplement,
04:25si vous gagnez exactement, vous savez, dans la plupart des entreprises,
04:27ils ne gagnent pas plus, les gens, si vous gagnez exactement le même argent
04:30que l'année d'avant, vous paierez exactement le même impôt.
04:32Donc ce côté un peu, on va augmenter les impôts, oui, c'est dans la masse,
04:36mais en réalité, non.
04:37Quand vous gagnez un peu plus, vous paierez un peu plus d'impôts, c'est logique.
04:40Quand vous gagnez exactement la même chose que l'année d'avant,
04:42vous paierez exactement la même chose.
04:44Donc non, ce n'est pas une hausse d'impôts.
04:45Il n'y a pas un peu une forme de contradiction ?
04:47La ligne d'Emmanuel Macron depuis le début, c'était pas de hausse d'impôts.
04:50Aujourd'hui, vous soutenez cette mesure.
04:51Encore une fois, je dis, nous resterons dessus,
04:53nous ne souhaitons pas d'hausses de cotisation,
04:55nous ne souhaitons pas d'hausses d'impôts,
04:57comme si vous êtes champion du monde.
04:58Mais encore une fois, je vous le dis,
04:59si vous gagnez exactement la même chose,
05:01si votre salaire augmente, vous avez raison, vous paierez plus.
05:04Si vous payez exactement la même chose, vous gagnez la même chose.
05:07C'est comme ça qu'on pousse les gens à travailler plus,
05:08en leur disant travailler plus.
05:09Je ne sais pas, en fait, moi je suis dans la vraie vie,
05:11je suis chef d'entreprise aussi,
05:13tout le monde ne gagne pas plus d'une année sur l'autre.
05:15Vous savez quoi, dans la vraie vie,
05:16tout le monde ne gagne pas plus d'une année sur l'autre.
05:18Ce n'est pas vrai.
05:18Et donc, une partie des Français
05:20paiera exactement la même chose en impôts que l'année précédente.
05:24Par contre, ceux qui gagnent un peu plus,
05:26tant mieux pour eux,
05:27paieront un peu plus d'impôts.
05:28Et c'est logique, c'est proportionnel,
05:30c'est ce qui s'appelle l'impôt sur le revenu.
05:33Alors les Français se sont mis à contribution, Sylvain Maillard.
05:35L'État a fait quelques économies,
05:38mais on est loin de la tronçonneuse du président argentin,
05:40Ravier Mileï, pour résumer.
05:42Bien sûr.
05:42Mais 9 Français sur 10 estiment que l'État
05:45doit diminuer son train de vie.
05:48Est-ce que vous, à Renaissance,
05:50vous avez des propositions en ce sens
05:52pour qu'il y ait de véritables économies
05:55au sein de l'appareil étatique ?
05:57Oui, nous pensons qu'il faut des vraies économies.
05:59On a fait beaucoup de propositions dessus
06:01sur le renouvellement des postes,
06:03faire en sorte d'être plus efficace.
06:06Nous voulons que maintenant,
06:06on utilise beaucoup plus ces nouvelles technologies
06:08qui permettent évidemment,
06:10on a beaucoup de fonctionnaires qui partent à la retraite
06:12de ne pas remplacer l'ensemble des emplois.
06:14mais nous, on le dit aussi,
06:16nous ne travaillons pas suffisamment en France.
06:19Il y a beaucoup de gens qui travaillent beaucoup
06:20et probablement, c'est par eux que ça tient le pays.
06:26Et puis, il y a une partie des Français
06:27qui ne travaillent pas suffisamment tout au long de la vie.
06:29On commence plus tard que les autres à travailler,
06:31on finit plus tôt
06:32et on a un nombre d'heures qui est moins travaillé que le reste.
06:35Donc, il faut que nous travaillions collectivement plus.
06:39C'est très impopulaire, je le dis régulièrement.
06:41Là, c'est les Français, mais l'État,
06:43est-ce que l'État ne doit pas prendre des mesures drastiques
06:45pour supprimer des agences, supprimer des postes ?
06:48C'est ce que nous avons déjà fait.
06:50On a une loi simplification, on supprime des agences.
06:53On doit continuer à le faire.
06:54Mais les grandes masses, les grandes masses,
06:56ce n'est pas d'argent, ce n'est pas là-dessus.
06:57Bien sûr qu'il faut le faire, bien sûr qu'il faut optimiser.
07:00Mais ce n'est pas là.
07:00Les grandes masses, c'est la protection sociale,
07:04c'est l'assurance chômage,
07:06c'est l'ensemble de ce qui fait notre socle.
07:09Là-dessus, il faut que nous fassions des économies,
07:11ou bien, et ce que nous proposons,
07:13c'est que nous travaillions plus.
07:14Nous ne travaillons pas suffisamment.
07:16Si on avait le même temps de travail,
07:18et effectivement, le taux d'activité,
07:20ce qu'on appelle le taux d'activité que les Allemands,
07:22on n'aura aucun déficit.
07:23On voit bien qu'on en est loin.
07:24Donc il faut que nous remettions le travail
07:26au cœur de notre projet de société.
07:28Alors vous parlez de protection sociale.
07:29Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
07:31lui, il a une proposition justement
07:32ce qui concerne la protection sociale.
07:34Il explique qu'il faut réformer l'aide médicale d'État,
07:36et surtout que les OQTF,
07:37les personnes sous obligation de quitter le territoire,
07:39ne devraient pas y avoir accès.
07:41Vous soutenez cette idée ?
07:42Non, moi, écoutez, là-dessus,
07:44ça, c'est un serpent de mer.
07:45D'abord, sur les masses financières,
07:47c'est un peu plus d'un milliard d'eux.
07:50Dans ce que dit Bruno Retailleau,
07:52ce serait quelques centaines de millions
07:53qu'on enlèverait.
07:54Mais en fait, c'est de la fausse économie.
07:56Je vais vous le dire,
07:57je suis très pragmatique.
07:59Moi, il nous semble important,
08:00il y avait le rapport Stéphanini
08:01qui me semblait un très bon rapport,
08:03qui disait qu'il fallait réformer le panier de soins.
08:04On a commencé à le faire, déjà.
08:06On avait fait une première avec Édouard Philippe,
08:08une première partie.
08:10Il a été réformé une deuxième fois.
08:11On doit aller jusqu'au bout
08:12de ce qu'a proposé le rapport Stéphanini.
08:16Deuxième chose,
08:17en fait, ça nous fait économiser de l'argent,
08:19de l'aide médicale d'État.
08:20Parce que de toute façon,
08:21on les soignera assez,
08:22les OQTF qui sont sur le territoire.
08:25Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
08:26Faire en sorte qu'on puisse soigner...
08:26Il n'y a pas d'aide médicale d'urgence,
08:28il y a des paniers resserrés.
08:30La France est la plus généreuse là-dessus.
08:31Vous le concédez quand même ?
08:32En fait, ce n'est pas tout à fait vrai.
08:34Si vous avez chez le médecin,
08:35je prends l'exemple allemand,
08:36en fait, vous serez soigné.
08:38Est-ce que lui, le médecin lui-même,
08:40offrira la consultation
08:41ou bien ça passera directement à l'hôpital ?
08:43Ça, c'est différent.
08:44Mais en réalité,
08:45dans aucun pays européen,
08:46vous laissez les gens non soignés.
08:49Le problème, il n'est pas de savoir
08:51est-ce qu'il faut réduire un budget
08:55parce que de toute façon,
08:56c'est l'argent mal gâché.
08:58Oui, la CHU, je pense que c'est un sujet
09:00qui est plus électoraliste qu'autre chose.
09:03Par contre, qu'on revienne sur le panier de soins,
09:04oui, moi, je ne suis pas grave.
09:05On a vu une solidarité gouvernementale ?
09:07Après, chacun pousse ses...
09:09Vous savez, dans le gouvernement,
09:11on n'a pas tous les mêmes avis
09:13et chacun pousse ses idées.
09:15Je n'ai pas jugé les uns et les autres.
09:17Je vous dis juste la réalité.
09:19L'AME, on a beaucoup regardé dessus.
09:21Il faut être efficace,
09:23soigner les gens de façon normale
09:25parce que de toute façon, on le fera
09:26et pas de faire du populisme dessus.
09:29Parmi les mesures proposées,
09:30il y a aussi la suppression
09:31de deux jours fériés.
09:32Ça fait beaucoup réagir la classe politique.
09:34Quelle est la position de votre groupe ?
09:36Nous, dessus, pourquoi pas ?
09:38On est plutôt favorables,
09:39mais on part du principe que...
09:40Alors, vous me dites pourquoi pas ?
09:41Je me permets de vous couper.
09:42Je termine juste dessus
09:43parce que je pense que c'est important
09:43parce que tout n'a pas été dit par le front de l'ordre.
09:45On va y revenir.
09:46Je voudrais juste vous faire écouter
09:47les propos d'Emmanuel Macron.
09:48C'était en 2019.
09:49Oui, je l'ai écouté.
09:51Est-ce qu'il faut revenir sur des jours fériés ?
09:53Moi, je ne suis pas favorable à cette méthode.
09:56Je ne suis pas favorable parce qu'on a déjà essayé,
09:58parce que ça n'a pas très bien marché,
09:59parce que ce n'est pas clair,
10:00parce que c'est une complexité absolument abyssale
10:02pour tout le monde
10:03et parce qu'à la fin,
10:05ça renvoie à des complexités.
10:08Les entreprises ne le font pas de la même manière.
10:09Il faut que ce soit optionnel.
10:11Nous adorons les débats.
10:12Moi aussi.
10:13Mais si on pouvait s'économiser en plus le débat
10:15de savoir quels jours fériés on choisit,
10:17ce serait formidable.
10:18Sylvain Maillard...
10:19Il a raison.
10:19Et je vais vous expliquer pourquoi.
10:21Il a raison parce que...
10:21En même temps, il faut m'expliquer.
10:22Oui, je vais vous expliquer très clairement.
10:23En fait, c'est quoi ?
10:24C'est le jour férié qu'on a enlevé,
10:26vous savez, de Jean-Pierre Raffin.
10:28Et puis, à l'heure actuelle,
10:30quand on regarde,
10:30une partie travaille,
10:31une partie ne travaille pas.
10:32Les fonctionnaires,
10:33on a rajouté une minute cinquante sur leur travail.
10:36En fond, c'est le bazar.
10:37Nous, ce que nous proposons,
10:38on dit pourquoi pas enlever deux jours.
10:39Par contre, ces jours-là,
10:40ils doivent être payés.
10:41Faire en sorte que quand vous travaillez,
10:43vous travaillez plus,
10:44vous êtes payés.
10:45Et donc, nous,
10:45nous sommes favorables au fait de travailler plus.
10:47Nous, on est partie du travail renaissance.
10:50Nous, on souhaite qu'on travaille plus.
10:51Par contre, les gens, quand ils travaillent, sont payés.
10:53Ah, vous n'êtes pas sur la même ligne
10:54qu'Astrid Pagnoz-Jean-Bouvé,
10:55la ministre du Travail, alors ?
10:56Nous, nous sommes,
10:57le renaissance l'a dit très clairement,
10:59nous souhaitons qu'il y ait du travail
11:00et que ce soit payé.
11:02Quand vous travaillez, vous êtes payé.
11:03Écoutez, ça, c'est la base.
11:06Nous, on veut que les gens travaillent plus.
11:07On ne travaille pas plus
11:08en n'étant pas payé.
11:09On travaille plus.
11:10Donc, ce que dit le président de la République
11:12est tout à fait vrai
11:13sur ce qui s'était fait
11:14sur enlever un jour férié
11:15qui était non payé
11:17et ça faisait des cotisations supplémentaires.
11:21Dans ce contexte, Sylvain Maillard,
11:22le Premier ministre, fait appel
11:24au courage des Français.
11:25Une nomination a eu lieu
11:27en Conseil des ministres
11:28et elle interpelle
11:29sur proposition de François Bayrou.
11:31Najat Vallaud-Belkacem,
11:32ancienne ministre de l'Éducation,
11:33devient conseillère maître
11:35à la Cour des comptes.
11:36Vous faites confiance
11:37à l'ancienne ministre socialiste
11:39qui, je rappelle,
11:39ex-présidente de France Terre d'Asie,
11:41l'association Promigrants,
11:43pour veiller sur l'argent des Français ?
11:45Écoutez, je vous avoue,
11:46je n'ai pas ces compétences,
11:48savoir si elle a les compétences
11:49pour être à la Cour des comptes,
11:51si elle les a.
11:51Mais sur le papier,
11:52ça ne vous fait pas ce coup de la fond.
11:54Non, quand vous êtes
11:57à la Cour des comptes,
11:58quels que soient les grands profils,
11:59vous devenez un fonctionnaire de l'État
12:01et vous devez être impartial.
12:03Et là-dessus,
12:03je ne suis pas vraiment inquiet.
12:06La seule chose,
12:06c'est à telles ou pas
12:07les compétences
12:07pour être à la Cour des comptes.
12:08Je ne suis pas capable
12:10à ce micro de juger.
12:12En tout cas,
12:12il a été décidé
12:14qu'elle les avait.
12:15Ce que vous savez,
12:16en revanche,
12:16vous ne savez pas juger les compétences.
12:18Ce que vous savez,
12:19c'est que Najat Vallaud-Belkacem
12:20est l'épouse de Boris Vallaud,
12:21président du groupe socialiste
12:23à l'Assemblée.
12:24Vous n'osez imaginer
12:25une manœuvre de François Bayrou
12:26pour éviter la censure ?
12:27Non, je pense,
12:28connaissant Boris Vallaud,
12:29ce n'est pas de mon politique,
12:31mais je ne suis pas sûr
12:31que ce soit de nature
12:33à le faire changer d'avis.
12:35Sylvain Maillard,
12:36Paris,
12:36il y aura une législative partielle
12:38dans les prochains mois,
12:39dans la deuxième circonscription.
12:41Michel Barnier,
12:42candidat,
12:42Rachida Dati,
12:43réfléchit à se présenter.
12:44À Renaissance,
12:45il y aura un candidat,
12:46une candidate ?
12:46Écoutez,
12:47nous travaillons évidemment.
12:48c'est toujours été une circonscription
12:50depuis 2017
12:51qui est une circonscription
12:52Renaissance.
12:53Donc nous serons présents
12:55évidemment dans cette circonscription.
12:57C'est un peu tôt,
12:57je voudrais d'abord
12:58avoir un mot
12:59pour notre collègue
13:00Jean Lesuc
13:01qui a perdu
13:02une circonscription
13:03dans des...
13:05une décision
13:06qui est quand même
13:06très étonnante.
13:08Il y a le nom
13:08de Clara Chapa ?
13:09Oui,
13:10on travaille
13:10sur différentes possibilités.
13:12C'est un petit peu tôt.
13:13Jean Lesuc
13:14vient d'être déclaré
13:15inéligible
13:15il y a quelques jours.
13:16Mais en tout cas,
13:17nous serons évidemment présents
13:18dans cette circonscription.
13:19Sylvain Maillard,
13:20j'aimerais revenir avec vous
13:21sur ce qui s'est passé
13:22à Nîmes
13:24ces derniers jours.
13:25Il y a deux jours,
13:26un jeune homme de 19 ans
13:27a été ligoté,
13:28torturé,
13:29puis immolé.
13:30Le tout a été filmé,
13:31diffusé
13:32sur les réseaux sociaux.
13:34Il s'agirait
13:34d'un nouvel épisode
13:35de la guerre des gangs
13:36entre narco-trafiquants.
13:38Est-ce que vous reprenez
13:39le terme de barbare
13:40utilisé par Bruno Retailleau
13:42sur bien des affaires
13:43et qui ressemble à celle-ci ?
13:45Est-ce que la France,
13:45c'est le Mexique aujourd'hui ?
13:46En tout cas,
13:47ce cas-là
13:47est évidemment
13:48de la barbarie absolue.
13:50Quel est le but
13:51dans cet acte ?
13:55C'est de faire peur
13:55aux autres.
13:56Elle n'est au fond
13:57pas dessinée à nous,
13:58elle est dessinée
13:59aux autres narco-trafiquants
14:00en disant
14:00c'est mon territoire
14:01et voilà ce que je fais
14:02à ceux qui viennent
14:03sur le territoire.
14:04Alors on fait quoi
14:05cette barbare ?
14:05Écoutez,
14:06c'est ce qu'on fait
14:07depuis déjà des années
14:08et en accélérant au-dessus.
14:10On vient de voter
14:11une loi narcotrafic.
14:13Il faut être
14:14beaucoup plus dur.
14:15Il y a
14:16vraiment
14:16un basculement
14:18de brutalité,
14:20de dangerosité
14:21sur la drogue
14:22extrêmement forte.
14:23Quand on dit
14:23qu'il ne faut absolument
14:24pas de drogue,
14:25c'est pas,
14:26quand j'entends
14:27des discussions
14:27du on légalise ou pas,
14:29nous sommes totalement
14:29opposés à ça.
14:30On a des difficultés
14:31énormes dans toutes
14:32les villes européennes
14:33avec des grands ports.
14:34C'est le cas très très fort
14:36en Hollande,
14:39en Belgique
14:39et en France maintenant.
14:41Donc il faut
14:41être très dur.
14:43Je crois que là-dessus
14:44on en a pris
14:45largement conscience
14:45et que nous sommes
14:46je crois au rendez-vous.
14:48Il faut être dur,
14:49il faut de la fermeté
14:50mais lorsque l'on regarde
14:51certaines décisions
14:52de justice,
14:53alors ça n'a rien à voir
14:54avec cette affaire
14:54mais ça démontre
14:56quand même
14:57ce qu'il se joue
14:58aujourd'hui
14:58dans nos tribunaux.
15:00Hier,
15:00CNews a suivi
15:01les comparutions immédiates
15:02des individus
15:03arrêtés en marge
15:04des festivités
15:04du 14 juillet
15:05et on ne peut pas dire
15:07que la justice
15:07a été particulièrement
15:08ferme.
15:09Je cite quelques cas
15:10relevés par CNews.
15:11Hassan B, 19 ans
15:12et René Y, 18 ans.
15:15Peine requise,
15:1512 mois ferme,
15:16peine prononcée
15:17pour l'un du sursis,
15:19pour l'autre la relaxe.
15:21Je parle d'individus
15:22qui entre autres
15:22ont visé des policiers
15:24avec des tirs de mortiers.
15:26C'est complètement lunaire.
15:28C'est compliqué pour moi
15:29pour un député
15:30de juger une décision
15:31de justice.
15:32C'est une seule chose.
15:33Vous êtes citoyen
15:34comme tout le monde
15:34quand vous voyez ça.
15:35Il faut que les décisions
15:36correspondent à ce que
15:38le ministre de la Justice
15:39Gérald Darmanin l'a dit.
15:40Nous avons besoin
15:41de décisions dures.
15:43Faire en sorte
15:44que ceux qui s'attaquent
15:45à des policiers
15:45soient durement sanctionnés.
15:47Mais les procureurs
15:48sont durs.
15:49En l'occurrence,
15:50les réquisitions étaient dures.
15:51Mais ça ne suit pas derrière.
15:51C'est pour ça que les procureurs
15:53qui font des réquisitions
15:55en fonction d'une politique
15:56déterminée par le garde des Sceaux,
16:00ça me semble très bien.
16:01Moi, je vais être très honnête
16:03avec vous.
16:04Je trouve ça bien
16:04que vous rentriez
16:05dans les tribunaux,
16:06que vous montriez ça.
16:08Pour le coup,
16:10je pense que la magistrature
16:11va regarder vos reportages
16:13et puis peut-être
16:14se poser des questions.
16:15Oui, je pense qu'il faut
16:16être plus dur.
16:16et quand on dit
16:18qu'on construit
16:19plus de prisons,
16:21Gérald Darmanin
16:21va faire des prisons
16:22plus simples,
16:23plus modulaires.
16:24On n'a pas besoin
16:24à chaque fois
16:25des choses extrêmement dures
16:27avec trois barrières
16:29pour empêcher d'entrer.
16:30Je crois que c'est ça
16:31et aussi la réponse.
16:32Il faut que quand il y ait
16:33une faute,
16:34il y ait une sanction,
16:35la sanction soit appliquée
16:36immédiatement
16:36et que la sanction
16:37corresponde à la faute
16:38qui a été commise.
16:39Je crois que parfois,
16:41ce n'est pas ce qui se passe
16:41en France
16:42et c'est fortement agroisable
16:43mais c'est très bien
16:44que vous montriez
16:45l'envers du décor.
16:46Eh bien, merci beaucoup
16:47Sylvain Maillard
16:48de saluer le travail
16:49de la rédaction
16:49de CNews et d'Europe 1.
16:51C'était la grande interview.
16:52Bonne journée à vous.

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