Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Alors que les grandes vacances battent leur plein, les acteurs guadeloupéens du secteur nocturne tirent la sonnette d'alarme. La multiplication des violences armées aux abords des établissements festifs menace non seulement la sécurité des clients, mais aussi la viabilité économique d'une saison estivale cruciale pour leur secteur de l’évènementiel. Interview de -Richard GARNIER- avec Christian Georges Henry-Léon, président du Syndipro, le syndicat de l'évènementiel, de la restauration et des discothèques.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Christian, Georges, Henri Léo, bonjour.
00:05Bonjour.
00:05Vous êtes le président du Syndipro, le syndicat professionnel de l'événementiel de la restauration et des discothèques.
00:14Actuellement, il y a un seul sujet qui barre l'actualité en ce début de grandes vacances,
00:18c'est la violence armée qui s'exprime aux alentours de vos établissements.
00:24Généralement, vers 1h, 2h du matin, vous ne voulez surtout pas être stigmatisé par rapport à ce problème.
00:30On ne veut pas être stigmatisé parce que nous ne sommes pas responsables de l'insécurité et du pis-aller que la société traverse,
00:41sachant qu'elle a traversé aussi économiquement.
00:45Et je pense qu'on a tué l'espoir, tué la perspective d'un meilleur vivre ensemble.
00:50Et la deuxième chose, c'est ne pas stigmatiser non plus systématiquement une tranche d'âge et dire « ce sont les jeunes, ce sont les jeunes ».
00:58Je pense qu'on ne leur a rien offert en échange d'une part et d'autre, je pense que c'est un tout.
01:03Et après, pourquoi ? Parce que je pense que la causalité est importante, savoir le comment du pourquoi c'est important.
01:10Et aujourd'hui, je tiens à faire remarquer quand même que ça se passe en discothèque, mais rarement.
01:19C'est arrivé là dernièrement, malheureusement, en discothèque.
01:23Pourquoi ? Parce que je pense qu'après le Covid, tout le monde voulait être à l'extérieur.
01:27Il y a eu beaucoup de grabuges en 2024 dans les villas, dans les lieux un peu aménagés pour faire des soirées.
01:36Et maintenant, on ramène tout le monde un petit peu dans les boîtes de nuit,
01:38mais ce n'est pas toutes les boîtes de nuit qui font des soirées dites « jeunes ».
01:42Et deuxièmement, ça concerne un petit peu, enfin on va dire que c'est circoncis à une catégorie de soirée.
01:49Donc après, j'ai juste un problème par rapport au fait que le sanctionné, ce soit l'organisateur et le lieu,
01:58et qu'en fait, le responsable de l'insécurité en général, je pense qu'il n'y a aucun de nous qui peut factuellement le sanctionner,
02:08parce qu'il est responsable, mais pas coupable. Mais nous, nous sommes responsables et coupables.
02:12Et je peux vous dire que dans certains cas, nous sommes même des dommages collatéraux, de choses banales.
02:18C'est la vente d'alcool dans les stations-service, c'est le fait que les gens marchent avec des glacières,
02:24qu'ils s'installent dans un pré, dans un parking, et puis qu'après, ils viennent se défouler devant ou à côté.
02:30Maintenant, il y a un phénomène d'armes là qu'il faut qu'on nous explique.
02:34– C'est bien ça le problème. C'est parce que les arbres parlent très souvent que, justement, on en parle.
02:41– Alors… – Et on s'en inquiète.
02:43– Alors, c'est vrai que j'ai entendu un nouveau narratif auquel j'ai du mal à adhérer, puisque je vous l'ai dit en off,
02:49c'est que parler d'organisation criminelle qui serait installée en Guadeloupe et qui distribue certaines choses,
02:57moi, je fais peut-être que je ne saurais pas assez, mais je ne le vois pas.
03:01Et deuxièmement, stigmatiser la famille, les parents, je dis que c'est quand même osé,
03:09dans la mesure où la République a déstructuré la famille, déstructuré le culturel de notre société,
03:15c'est-à-dire les fondamentaux, les valeurs, ce que nous sommes,
03:18parce que nous faisons partie d'un ensemble qui n'a rien, enfin, je veux dire que culturellement,
03:24qui n'a rien à voir avec ce que nous sommes censés être, des insulaires.
03:29Donc, nous sommes habitués, normalement, à vivre en fonction de ce qu'on a, et pas de ce qu'on n'a pas.
03:35– Oui, vous êtes quand même conscients que ces jeunes dont on parle, de plus en plus jeunes, justement,
03:40parlent de gamins de 13 ans qui sont armés, et qui vous disent clairement,
03:44parce qu'on a fait une série de reportages, justement, à France Antille,
03:47on a expliqué un peu toute cette dynamique, on va dire, négative,
03:51il vous explique que les armes, ils les ont achetées, ici, dans le pays.
03:55Elles arrivent avec la cocaïne.
04:00– Donc, on met le doigt sur…
04:01– Et à partir du moment où ils ont ces armes en main, dès 13 ans, ils s'en servent,
04:07pour des motifs futiles.
04:08– Oui, mais on met le doigt sur quelque chose, on met le doigt sur quelque chose de fondamental,
04:13c'est-à-dire qu'on peut aller embêter des entrepreneurs qui essayent d'être à jour,
04:17ou de payer leurs charges, ou de faire certaines choses.
04:20– Mais on ne va pas chercher les armes.
04:21– On peut arrêter les gens qui font entrer des cigarettes à meilleur prix,
04:25on peut arrêter l'alcool, on peut arrêter l'huile, on peut arrêter toutes sortes de choses,
04:29même la cocaïne.
04:29– Mais les armes, on ne les trouve pas.
04:30– Mais les armes, on ne les trouve pas.
04:31Donc, moi, ça me pose quand même une question logique.
04:35Je ne suis pas plus intelligent qu'un autre.
04:38C'est qu'un moment, est-ce que c'est un laissé-faire, un laissé-aller,
04:41ou est-ce que c'est l'un ?
04:42– Ou les deux.
04:42– Non, ça peut être l'impuissance.
04:44Vous savez, les réseaux, ils sont assez intelligents pour vous donner un appât,
04:49et si ça doit rentrer, ça ne rentre pas autrement.
04:52Mais après, il faut savoir aussi sortir de sa zone de confort,
04:55et là, je ne parle pas de l'État, je parle de chaque habitant de la Guadeloupe.
05:00Est-ce que nous allons, à un moment donné, regarder en face ce qui se passe ?
05:04Ce n'est pas parce que ce n'est pas mon fils qui est par terre que je ne suis pas concerné.
05:07Je vais vous dire, il y a dix ans, à la marina, il y a un gars qui a dit à une demoiselle,
05:11« Ah, vous êtes jolie. »
05:14Ok, c'est tout.
05:15Il n'y a rien eu d'autre.
05:17Elle est allée dire à son copain, « Ah, il m'a dit que je suis jolie. »
05:22Trois heures plus tard, il était mort dans une voiture.
05:24Pourquoi ?
05:24Pourquoi dit Mme Montalbitin ?
05:26Je veux dire, mais ça, ce n'était pas un gamin de 13 ans.
05:29Vous voyez, donc je veux dire qu'il y a un moment donné, il faut sortir,
05:32il faut sortir du carcan, du schéma qu'on veut.
05:37En fait, il y a des narratifs qui me gênent.
05:39C'est si on identifie le mal et qu'on ne va pas le chercher,
05:43pourquoi ces gens-là peut-être sont encore là ?
05:45Pourquoi les hommes peuvent continuer à rentrer ?
05:49Est-ce qu'à un moment donné, l'épidermie, les réactions épidermiques ne peuvent pas être calculées ?
05:56Ou est-ce que l'autorité a perdu toute autorité ?
05:59Parce que je pense qu'à un moment donné, nous sommes, paraît-il, dans une démocratie,
06:03dans une république qui se veut ferme, il y a des choses à faire, c'est tout.
06:07Moi, je veux bien payer le prix.
06:10Alors, malheureusement, moi, je n'ai pas d'établissement en ce moment,
06:12mais je veux dire, je veux bien payer le prix.
06:14Et je pense que tout le monde est d'accord quand on fait une faute,
06:16parce que quand on organise, il y a la hiérarchie des responsabilités.
06:20Mais vous ne pouvez pas parce que, et c'est votre travail,
06:22donc vous ne pouvez pas parce que vous organisez qu'il y a quelque chose dehors
06:26et qu'il va peut-être entrer chez vous, que vous êtes le seul responsable.
06:31La société accepte que X soit condamné, terminé.
06:35Sauf que, en France, sur le territoire français en tout cas,
06:39l'État est régalien et donc doit s'occuper de ces choses-là.
06:43Tout le monde se retourne vers les autorités en ce moment en demandant que faire.
06:47Alors, et comment ?
06:48Je sais que nous devons rester à notre place,
06:50mais quand on regarde l'analyse sur le territoire national,
06:53je pense qu'ils ont à peu près les mêmes petits soucis au national.
06:58Est-ce qu'ils regardent assez ici ?
07:01En se rendant peut-être...
07:03C'est facile de dire que la Guadeloupe est numéro un,
07:05mais j'ai cru comprendre qu'il y avait la même...
07:07La Guyane et la Martinique sont juste derrière.
07:09Oui, mais il y avait la même fréquence.
07:11Je ne vais pas nommer le nom des départements autour de la Couronne de Paris,
07:14mais quand je vois la fréquence des incidents ou des accidents ou des problèmes
07:18avec une moto qui rentre sur un policier ou ceci, cela,
07:22je me dis, ok, c'est peut-être pas armé,
07:24mais il y a quand même la même violence tous les jours, partout.
07:27Mais alors, que faire, alors ?
07:28C'est soit l'État reprend la main et que ça choque ou pas.
07:32Moi, je ne suis pas contre.
07:33Parce qu'on ne va pas vous dire, à vous, qui gérez des établissements de nuit,
07:37fermez-les, parce qu'on a ces problèmes-là récurrents.
07:41Vous n'allez pas l'accepter, de toute façon ?
07:43Je vous ai montré mon portable.
07:45Il y a des gens qui vous disent, est-ce que je dois continuer ?
07:48Ils se disent que s'il y a un mort d'homme, même si ce n'est pas eux qui ont tiré,
07:51ils se sentent coupables, alors qu'ils ont tout fait.
07:54Vous voyez, si on vous dit que par rapport à tant de personnes,
07:56il vous faut tant de vigiles, ok,
07:58mais le problème, c'est qu'est-ce qu'un vigile qui touche entre 100 et 200 euros
08:02va aller au-devant d'une balle ?
08:04Est-ce que c'est...
08:05Je veux dire qu'il y a plein d'implications et de répercussions
08:07par rapport au fait qu'un gamin va te dire,
08:10si vous ne pouvez pas aller sans entrer, voilà ce qui va t'arriver.
08:13Alors justement, c'est ce que je disais tout à l'heure,
08:14est-ce que ce manque de respect, pour ne pas aller plus loin,
08:18est-ce que vous le constatez vis-à-vis de cette génération-là ?
08:21Pas forcément, et pas forcément dans les bois de nid.
08:24Et comment fonctionne-t-il alors lorsqu'il délivère à mentir ?
08:28Il n'y a pas de vérité.
08:28La seule chose, c'est qu'ils marchent avec leurs armes,
08:33ça c'est indéniable.
08:34Ensuite, il suffit d'une petite dispute, des fois des trucs futiles,
08:38mais après, ils arrivent des fois avec leurs contentieux dans des soirées.
08:42Je veux dire, tu peux t'appeler qui tu veux, quel que soit le lieu,
08:46ça peut arriver.
08:47Mais maintenant, c'est vrai que vous voulez tous parler
08:49de cette catégorie de personnes,
08:52mais bon, je veux dire qu'il y a des gens qui s'emportent toute la journée.
08:56Quand il y a un délit de fuite avant-hier et qu'un cycliste meurt
09:00parce qu'un camion l'a shooté et que c'est une voiture qui a fait une queue de poisson,
09:05le délit de fuite a duré quoi ? Huit heures ?
09:07Enfin, je veux dire, l'actualité a duré huit heures, on n'en parle plus,
09:11mais pendant ce temps, le mec, il est mort.
09:12Donc, je veux dire, il faut relativiser les conséquences pour nous
09:18et plutôt s'intéresser à la problématique de fond.
09:21Et la problématique de fond...
09:22On vient à la causalité, alors.
09:23Oui, à la causalité.
09:24Pourquoi on en est là et est-ce qu'on va rester dans notre zone de confort
09:28et considérer, ah ben, c'est boîte de nuit, c'est soirée, c'est solisse.
09:34Vous voyez, je veux dire, c'est comme quand on disait à quelqu'un à l'époque,
09:37si vous ne pas travaillez à l'école, vous allez couper comme...
09:40Je veux dire, c'est la même chose de dire, ah, amusement.
09:43Non, c'est une économie qui pèse plus que l'automobile,
09:46que la culture, de manière générale.
09:49Aujourd'hui, il y a des chiffres qui vont apparaître par rapport à la restauration,
09:52ils sont complètement faux.
09:53On dit qu'on a augmenté le chiffre par rapport à 2018.
09:56Ce n'est pas vrai, vu le nombre de dépôts de bilan.
09:58Je veux dire que la violence, ce n'est pas seulement le coup de fusil,
10:00c'est aussi le dépôt de bilan.
10:02C'est le fait que l'économie est morose.
10:05C'est le fait qu'on privilégie certaines choses.
10:08Et le cloisonnement de l'État, aujourd'hui,
10:11nous empêche de leur faire comprendre
10:13que quand quelqu'un, lundi matin, va s'acheter une petite Mercedes,
10:18il faut lui demander d'où vient cet argent.
10:20Parce que le même pêcheur qui va lui déposer des sous,
10:23Trakfin sera derrière lui.
10:24Où est-ce que tu as pris ces 2 000 euros ?
10:26Je veux dire, il y a deux poids, deux mesures dans tout.
10:28Dans tous les schémas,
10:30il y a toujours une façon de faire par rapport à d'autres.
10:33Donc, moi, je veux bien qu'il y ait des entreprises
10:35qui embauchent 200, 300 personnes,
10:37qu'il ne faut pas trop les emmerder.
10:39Mais ce ne sont pas les entreprises qui sont fautives.
10:40C'est le fait qu'il n'y a pas d'équité, ni d'égalité.
10:43Et nous faire croire que nous avons le libre-orbite
10:46de faire quelque chose, c'est complètement faux.
10:49On n'a aucun libre-orbite.
10:50Parce que si on avait un libre-orbite,
10:52je peux vous dire, connaissant,
10:54connaissant comment nous sommes en Guadeloupe,
10:56il y a des choses qui seraient déjà réglées.
10:58Mais simplement, il y a un moment donné,
11:00on se dit, nous ne sommes pas l'État.
11:03Nous ne sommes pas les gendarmes.
11:05Et quand même, quand même bien,
11:07on pourrait jouer le jeu,
11:09ils nous ont déjà prouvé
11:11que quand on leur dit certaines choses,
11:12au lieu de nous aider,
11:14ils viennent le lendemain
11:15et à 9h du soir,
11:16ils ont tué la soirée de la personne.
11:18C'était des soirées à l'époque.
11:20Suspition d'armes à feu.
11:22Suspiration d'armes à feu.
11:24Et justement, ce sera ma dernière question,
11:26est-ce que vous allez justement les rencontrer,
11:28ces autorités,
11:28et discuter ?
11:30Vous avez audience, il me semble.
11:31Non, on a déjà eu.
11:32On a demandé un rendez-vous
11:34il y a une dizaine de jours.
11:37Je pense que même la présence
11:40ne fait plus peur à personne,
11:42la présence des policiers et des gendarmes.
11:45Mais enfin, bon,
11:46la question, c'est que tout le monde comprenne
11:48que quand vous faites du grabuge
11:50dans une entreprise
11:51qui n'est pas forcément réceptive
11:54sur tel type de soirée
11:55ou ceci, cela,
11:56puisqu'il y a un moment
11:57quand les soirées sont finies,
11:59ils débarquent partout,
12:00vous mettez en péril l'entreprise.
12:01Il y a des gens qui ont entre
12:0218 et 28 employés.
12:06Il y en a qui sont même
12:06au-delà de 28.
12:07Et il y en a qui sont entre 5,
12:09enfin on va dire 4,
12:11et 8 personnes,
12:12même s'il y a des extras dedans.
12:13Et je veux dire qu'à un moment donné,
12:14c'est quand même des gens
12:15qui se nourrissent de ça,
12:16qui vivent de ça.
12:17Donc il y a un moment,
12:19déjà que c'est dur
12:21et que ça a été très dur
12:22pour la reprise
12:23pour les discothèques,
12:24quand ça arrive chez un confrère,
12:26on est un peu dépité pour lui,
12:27pas un peu,
12:28on est même très dépité pour lui.
12:31Cependant,
12:32la généralité,
12:33c'est qu'est-ce qu'on fait ?
12:35Est-ce que les gens
12:36vont continuer à se battre là-dessus ?
12:40Est-ce que les causalités externes
12:42aux boîtes de nuit
12:43et aux soirées
12:44vont être analysées
12:45et référencées ?
12:46Et le plus souvent,
12:48là où ils boivent
12:50ou là où ils vont consommer,
12:53ce n'est pas forcément
12:54là où vous allez les trouver
12:56ou là où il y aura eu la bagarre.
12:58Et malheureusement,
12:59il suffit de dire,
13:00et ça,
13:00c'est des choses qui arrivent souvent,
13:02il suffit que vous dites,
13:03même si vous êtes allé au restaurant,
13:04à la marina
13:05et qu'après vous avez fini
13:06au Dubaï
13:07ou au zoo,
13:08au café,
13:09il suffit de dire,
13:10j'étais à l'endroit
13:11et que c'est une discothèque,
13:14c'est fini.
13:14Même si vous êtes partis deux heures avant,
13:18c'est fini,
13:18on vous convoque
13:19et c'est vous qui êtes sanctionné.
13:21Et c'est ce manque de lucidité
13:24qui me gêne,
13:26ce manque d'analyse
13:27et le cloisonnement permanent
13:29de tous les services de l'État.
13:30C'est-à-dire que nous,
13:32nous sommes le thermomètre,
13:33nous savons qu'on ne s'en va pas.
13:35J'ai dû envoyer 25 mails
13:37pour demander pour telle chose,
13:38pour telle chose,
13:39enfin plusieurs problèmes.
13:42Je n'ai pas forcément eu les réponses
13:44qu'on attendait,
13:45qu'on voudrait avoir.
13:47Et je pense que c'est plus
13:48un manque de moyens
13:49ou d'impuissance physique.
13:52Ce n'est pas simplement l'argent,
13:54c'est les moyens
13:55de pouvoir freiner tout ça.
13:57Et nous sommes une île.
13:59On ne peut pas raisonner
14:00comme si on était sur l'hexagone.
14:03Moi, je peux vous dire
14:03que si je veux partir là
14:05en 12 demain matin
14:06et que personne ne me trouve,
14:07je pars.
14:09Donc, à un moment donné,
14:10il ne faut pas se contenter
14:11de raisonner avec l'esprit de la loi.
14:14Il faut aussi que la loi s'adapte.
14:16Moi, je ne suis pas spécifique.
14:17Nous sommes comme nous sommes en Guadeloupe.
14:19Nous ne sommes pas un continent.
14:21Donc, il faut arrêter de penser
14:22que nous sommes spécifiques.
14:23Nous ne sommes pas en phase
14:26avec notre insularité.
14:27en deux mots.
14:27Et nous ne sommes pas en phase
14:28avec notre culture.
14:30Christian-Georges,
14:31Henri Léo,
14:31merci beaucoup
14:32d'avoir répondu à nos questions.
14:33Merci à vous
14:34de m'avoir invité.

Recommandations