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Ce mardi 15 juillet, dans sa chronique, Caroline Loyer a porté son regard sur l'ultimatum lancé par le président américain Donald Trump, qui, dans son impatience de mettre fin à la guerre, donne 50 jours à son homologue russe pour boucler le dossier ukrainien. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Sandra Gandoin sur BFM Business.

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Transcription
00:00Le monde qui bouge avec Caroline Loyer et Donald Trump qui n'en peut plus d'attendre.
00:03Il veut absolument un accord sur l'Ukraine.
00:05Il lance même un ultimatum à Vladimir Poutine, Caroline.
00:0950 jours, 50 jours pour mettre un terme à la guerre.
00:12Autrement, la sanction tombera.
00:14Le président américain menace d'imposer des frais de douane très sévères à la Russie et à ses alliés, comme la Chine.
00:21Par très sévère, il entend des droits de 100%.
00:23Sondra, ni plus ni moins, après 6 mois d'échec sur le dossier ukrainien,
00:26Donald Trump estime, je le cite, qu'au final, il faut passer à l'action et obtenir des résultats.
00:32La semaine dernière, le locataire de la Maison-Blanche semblait déjà amorcer un changement d'approche.
00:37Il disait étudier de très près une proposition de loi républicaine
00:41visant à imposer des droits de douane de 500% au pays,
00:45achetant du pétrole, du gaz ou encore de l'uranium à Moscou.
00:48On n'en est pas encore là, mais le projet est bien sur la table.
00:51Donc Trump a compris qu'il fallait s'en prendre à l'économie russe, Caroline.
00:54C'est ce que lui demandent les Européens, depuis longtemps,
00:56voyant que leurs sanctions seules ne suffisent pas à faire plier Poutine.
01:00L'économie russe se porte très mal, dit le président américain.
01:04Il y a donc un levier, une faille à exploiter, selon des experts,
01:08des sanctions économiques sévères couplées à un soutien militaire accru
01:13pourrait pousser le Kremlin à négocier véritablement.
01:17Et il se trouve que Donald Trump vient de s'engager pour un réarmement massif de l'Ukraine.
01:23« C'est une très grosse affaire que nous avons conclue.
01:25Des équipements militaires d'une valeur de plusieurs milliards de dollars
01:28vont être achetés aux Etats-Unis, allés à l'OTAN
01:31et seront rapidement distribués sur le champ de bataille », dit le président américain.
01:36Donc des systèmes de défense aérien patriote, dont on parle beaucoup,
01:39seront notamment fournis.
01:40Le secrétaire général de l'OTAN applaudit.
01:43Le chancelier allemand également.
01:45Le président Trump vient de faire un pas important, dit-il.
01:47Est-ce que Vladimir Poutine a réagi, Caroline ?
01:49Jusqu'ici, pas du tout.
01:51Silence radio, la question, c'est notamment, s'agissant de l'ultimatum,
01:54est-ce que le chef du Kremlin va prendre la menace au sérieux ?
01:58Rien n'est moins sûr.
01:59En juin, Donald Trump, déjà exaspéré, il y avait donné deux semaines pour mettre un terme à la guerre.
02:04Le délai avait expiré sans que rien ne se passe.
02:07On n'est pas à l'abri que la deadline fixée au 2 septembre, cette fois-ci, soit reportée.
02:12Ces dernières semaines, le président américain s'en est pris à plusieurs reprises à son homologue russe.
02:17A chaque fois, le Kremlin a réagi de manière calme, diplomatique, parfois avec cynisme.
02:21Lorsque Trump concédait qu'il était plus difficile de mettre fin à la guerre qu'il ne le pensait,
02:26Vladimir Poutine répondait, c'est comme ça, la vie est toujours plus compliquée qu'on ne le pense.
02:30On attend aussi la rédaction des Républicains américains.
02:32Absolument, la stratégie revisitée de Trump pourrait diviser son propre camp.
02:37Une majorité de Républicains estime toujours que les États-Unis n'ont rien à gagner à soutenir l'Ukraine.
02:43Alors, comment réagiront les alliés non-interventionnistes du chef de l'État ?
02:48On attend de le voir, ils pourraient être contrariés.
02:51Mais rappelons-nous tout de même que nombre de supporters MAGA avaient finalement soutenu les frappes des États-Unis en Iran.
02:57Reste qu'Israël est un allié historique des États-Unis, pas l'Ukraine.
03:02Trump prend aujourd'hui un risque qu'il lui faudra assumer, quoi qu'il arrive, auprès de sa base.
03:07Merci beaucoup Caroline Loyer.

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