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Les Vraies Voix avec Cyrille Guimard, ancien coureur et directeur sportif ; Eric Leblacher, ancien coureur professionnel ; Vincent Barteau, consultant Sud Radio et vainqueur d'étape du 14 juillet 1989 ; Pascal Chanteur, président de l'UNCPF, ancien coureur cycliste professionnel et consultant Sud Radio.

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##LVQFBLF-2025-07-14##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Bélair.
00:06Judith nous a laissé la place puisque, vous le savez, c'est les Vraies Voix du Tour de France, le lundi.
00:13Bonsoir les Vraies Voix du Tour de France, chaque lundi pour comprendre les enjeux de la grande boucle au sommaire de cette émission.
00:20Le 14 juillet, un jour clé pour le business de l'épreuve.
00:24On parlera de Pogacar, est-ce qu'il est plus fort que Merckx ? 40 ans après sa dernière victoire du Tour de France, le cyclisme français rivalise-t-il encore avec les meilleurs ?
00:34On se posera toutes ces questions, le cyclisme, un sport toujours de plus en plus dangereux également.
00:39Avec nous ce soir pour en parler de nombreux invités autour de la légende, Cyril Guimard, cette fois vainqueur du Tour de France comme directeur sportif,
00:47le créateur du cyclisme moderne, le découvreur Dino, Fignon, Lémon, Madio, Bernardo et tant d'autres, cette fois vainqueur d'étape sur le Tour de France en tant que coureur.
00:55Bonsoir Cyril Guimard.
00:58Il est avec nous, on va le retrouver dans un instant Cyril Guimard, il est juste devant sa caméra si vous voyez sur la chaîne YouTube.
01:05On va le retrouver dans un instant avec nous également Eric Leblachet, un de ces coureurs cyclistes professionnels qui a été la base des équipes de Marc Madiot,
01:14de Rejet Lejet, équipe de France également. Bonsoir Eric Leblachet.
01:18Bonsoir Fred, bonsoir à tous.
01:20Bon, on va revenir sur toutes ces questions. Est-ce que Cyril Guimard nous entend ?
01:24Oui, je vous entends, et vous ?
01:27Ah bah parfaitement Cyril, en plus je vous voyais. En fait, les amis de Sud Radio qui nous suivent sur la chaîne YouTube peuvent vous voir, venez voir.
01:36Il faut que je souris alors.
01:37Le druide, oui, il est là, il est là avec Eric Leblachet.
01:41Et puis nous recevons, je le disais, en ce 14 juillet, celui qui est devenu une des légendes du 14 juillet.
01:48Il est notre consultant Vincent Barthaud. Bonsoir Vincent.
01:53Bonsoir, bonsoir à tous.
01:54Bon, 14 juillet 1989 à Marseille. Celle-là, il fallait la gagner.
02:00Vincent, et ça a été gagné. C'est le plus beau moment de votre carrière ou pas ?
02:05On peut dire oui, j'en ai pas eu beaucoup, mais c'est vrai que c'est tellement difficile de gagner sur le Tour qu'on choisit pas forcément les jours, les journées.
02:14Donc voilà, ça m'est tombé sur le 14 juillet. Voilà, bicentenaire de la Révolution, bah tant mieux.
02:19Bon, aujourd'hui, les Français, on va faire le point avec vous tous, nos vrais voix du Tour de France.
02:26Les Français sont passés, comment dirais-je, à moitié à côté.
02:30Le point positif, quand même, Vincent Barthaud, vous avez assisté à l'étape, c'est Lely Martinez qui prend le maillot du meilleur grimpeur, on est d'accord ?
02:38Oui, oui, c'est une bonne chose, oui, même si on aurait pu penser qu'il voulait aussi essayer de gagner cette étape.
02:45Mais on a vu qu'il était un petit peu léger dans le final, il a coincé.
02:48Mais il est récompensé par ce maillot à poids qui, j'espère, il va essayer de le garder longtemps, même si Lely, derrière, une fois qu'il va avoir perdu son maillot jaune, va se concentrer sur ce maillot à poids.
03:01Et ça deviendra un adversaire pour le petit Martinez.
03:03Ça va être une belle bagarre.
03:05Cyril Guimard, il y avait des Français dans l'échappée, et notamment de sacrés Français.
03:09Aurélien Paré-Peintre, nous avions aussi Julien Alaphilippe, et ça n'a pas souri.
03:14C'est décevant, cette étape du 14 juillet ?
03:16Décevant, non, en tant que spectateur, ou téléspectateur plus exactement, on suit le déroulement de la course.
03:29Les Français étaient présents dans l'échappée de 29 ou 30 qui est partie.
03:34C'est une échappée qui était partie à la pédale.
03:38Donc tous les coureurs qui se retrouvaient à l'avant étaient obligatoirement, je ne vais pas dire les meilleurs du peloton,
03:44mais ceux qui avaient en tout cas le plus envie et qui avaient aussi les jambes.
03:49Le seul problème, c'est que sur le final, les Français ont disparu.
03:55Le dernier, Léni Martinez, a également été distancé,
04:00après avoir quand même été chercher le maillot de meilleur grimpeur,
04:06avec déjà une avance relativement importante.
04:08Je pense qu'il va s'y accrocher.
04:10Et ça, on est tous d'accord, Cyril, pour dire que c'est le point positif.
04:14Mais on est à notre place.
04:15Voilà, voilà.
04:16Alors, on y reviendra dans un instant sur les cyclistes français.
04:19Là, on reste sur ce 14 juillet.
04:21Un 14 juillet où, Eric Leblaché, on a vu que Kevin Vauclin était limité pour le classement général.
04:26On le savait.
04:27Oui, on le savait.
04:28Après, j'ai tendance quand même à le défendre.
04:31Je pense qu'il a reculé, mais très peu reculé.
04:34Il est sixième au général.
04:35Il n'a pas non plus une équipe autour de lui.
04:37On l'a vu, il était quand même isolé.
04:39S'il avait eu une équipe autour de lui pour lui permettre de faire la bascule dans la Vendernicole,
04:44il aurait sans doute pu limiter davantage la casse.
04:46Moi, je pense qu'il est à sa place.
04:48Sa place, elle est excellente.
04:49On est sur la plus grande course du monde.
04:51Il est sixième.
04:51C'est vrai qu'on aurait pu espérer que sur la moyenne montagne,
04:55il reste au contact des meilleurs.
04:56Mais la pression est là.
04:59L'équipe est un petit peu en deçà des fortes équipes.
05:06Donc, je pense qu'il est à sa place.
05:07Et sixième, c'est très bien.
05:08Et ça, donc, ce 14 juillet.
05:10On attend toujours plus des Français le 14 juillet.
05:13Vincent Barthaud, le fait de gagner, vous nous avez dit, c'est un moment très fort.
05:18Alors, bon, vous êtes humble, Vincent.
05:20Donc, vous nous dites qu'il y a eu très, très peu de grands moments dans votre carrière.
05:24Je dis faux.
05:24Il y avait notamment à Sergi Pontoise quand vous prenez le maillot jaune.
05:28Bon, et il y en a plein d'autres.
05:29Mais Vincent, ce 14 juillet, ça change quoi ?
05:33Ça change le regard du grand public, déjà ?
05:37Écoutez, oui, sûrement.
05:39Parce que moi, tous les ans, on m'en parle forcément d'avoir gagné le 14 juillet
05:43ou aussi d'avoir été maillot jaune.
05:45Mais encore une fois, c'est tellement un métier, un sport qui est très difficile,
05:49qu'on ne choisit pas forcément la journée.
05:52Voilà, moi, ça est tombé sur le 14 juillet.
05:54Encore une fois, je le répète.
05:55Mais c'est vrai que c'est un plus pour un Français.
05:58Forcément, on est tous très motivés au départ de cette étape.
06:02On vous entend un peu moins bien, là, Vincent.
06:04Je pense qu'il y a quelque chose qui a bougé.
06:05Peut-être le micro, si vous pouvez recaler, parce qu'on vous entend moins bien.
06:09Allez-y.
06:11C'est mieux, là ?
06:12Voilà, là, c'est mieux.
06:13Allez-y, Vincent.
06:14En fait, c'est un peu comme au départ de ce 14 juillet, le jour du Tour de France.
06:20On est tous, les Français, extrêmement motivés.
06:22Mais encore une fois, vous savez, c'est un métier qui n'est pas évident.
06:25Il y a plus de 200 coureurs au départ.
06:27Il n'y a qu'un vainqueur.
06:27Donc, elle n'est pas facile à aller chercher.
06:29Bon, encore ce petit problème de son.
06:32On va essayer de le régler.
06:34Warren Barguil, David Moncoutier, Richard Virenc, Laurent Jalaber, Laurent Brochard.
06:38Et puis, plus avant, Roger Pinjon, Raymond Delisle, Jean Robic, Mariano Martinez.
06:44Justement, le grand-père de Léni Martinez se sont imposés.
06:47Alors, on a pu voir cette année que le 14 juillet tombait un lundi.
06:51Et habituellement, le lundi, c'est journée de repos sur le Tour de France.
06:54Cyril Guimard, il y a des enjeux économiques considérables
06:57qui font qu'autant repousser la journée de repos.
07:00C'est bien clair.
07:02Oui, effectivement, il y a les règles qui sont établies depuis un certain nombre de temps
07:09où on met régulièrement le lundi l'étape de repos
07:13puisqu'on a décidé qu'on ne pouvait pas courir 7 jours sur 7
07:19et donc 30 jours sur 30.
07:23Donc, il y a un jour de repos et ça me paraît d'ailleurs tout à fait logique
07:27et relativement sain.
07:30Et puis, ça permet aussi aux coureurs, puisqu'on a quand même beaucoup de chutes,
07:34beaucoup de coureurs qui sont abîmés pendant cette étape de repos,
07:37eh bien, tout simplement, éventuellement, de soigner leurs petits bobos
07:42et de repartir le mardi en ayant retrouvé une partie de leur potentiel.
07:51Cyril Guimard, vous étiez...
07:53Elle est tombée à 14 juillet.
07:54Ça donnait le 14 juillet.
07:56Donc, effectivement, il y avait obligation.
07:58Vous, ce que vous constatez, c'est que les coureurs français sont plus motivés.
08:03Est-ce que vous agissiez ?
08:05On va dire, la carotte, c'est le 14 juillet pour préparer vos coureurs ?
08:09On rappelle notamment quand Vincent Barthaud a gagné, c'était vous le directeur sportif.
08:13Mais est-ce qu'on agite différemment sur ce jour-là ?
08:17Parce qu'il y a de l'enjeu, on l'a dit, économique, il faut être là.
08:20Pas question de repos.
08:21Il y a du monde, il y a du public.
08:23Ça marche chez les coureurs, ça, le 14 juillet ?
08:26Oui, oui, ça marche.
08:27Ça marche parce que, un, d'abord, il y a les patrons d'équipe qui disent
08:33« Attendez, si vous gagnez le 14 juillet, ça a plus d'impact
08:36par rapport à l'histoire nationale, par rapport à la patrie. »
08:42Oui, ça marche.
08:43Et puis, on en parle régulièrement tous les ans.
08:47On a aussi de grands champions qui ont gagné le 14 juillet.
08:50Oui, c'est quelque chose qui marche.
08:52Il y a une surmotivation pour essayer d'aller gagner cette étape.
08:56Alors, effectivement, il faut aussi que ce soit sur un terrain
09:00où on a des coureurs capables de s'imposer.
09:02Si c'est une étape de haute montagne, si vous avez un super grimpeur, c'est possible.
09:07Si c'est sur le plat, si vous avez un super sprinter, c'est possible.
09:11C'est-à-dire qu'il y a d'autres paramètres qui font qu'on peut s'imposer un 14 juillet ou pas.
09:17Si on prend Vincent Bartho, Vincent Bartho, il gagne cette étape non pas
09:22parce que c'est le 14 juillet qu'il a envie d'aller la chercher.
09:26Il y avait une castagne énorme avec un vent énorme tout au long de l'étape.
09:30Il y avait à l'avant Laurent Fignon, le leader, avec entre autres Charlie Mottet.
09:36Et tout se rejoint avant la dernière difficulté à une dizaine ou une douzaine de kilomètres de l'arrivée.
09:44Lémon qui avait été piégé tout au long de l'étape, finalement, revient dans le groupe avec Vincent Bartho d'ailleurs.
09:53Et il y a un moment où d'un seul coup ça s'arrête et Vincent sort.
09:56Et oui, ça c'est la science, ça c'est la science de la cour.
10:00Et oui, voilà.
10:01C'est ce qu'il disait, c'est ce que vous disiez Vincent.
10:03Finalement, il y a 200 coureurs, il faut sentir le bon moment.
10:06Messieurs, restez bien avec nous.
10:08Et vous les auditeurs de Sud Radio, si vous avez des questions à poser à Éric Leblachet, à Vincent Bartho, à Cyril Guimard,
10:13vous appelez au 0826 300 300.
10:16Parce qu'on va se poser la question.
10:17Quels espoirs peuvent nourrir les Français sur ce Tour de France 2025 ?
10:22On a parlé du 14 juillet avec Cyril Guimard, avec Éric Leblachet et Vincent Bartho.
10:27On va parler sur la suite de ce Tour de France 0826 300 300.
10:32On vous attend, à tout de suite.
10:34Sud Radio.
10:35Parlons vrai.
10:35Parlons vrai.
10:35Sud Radio.
10:36Parlons vrai.
10:37Sud Radio.
10:37Parlons vrai.
10:38Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel.
10:42Les vraies voix du Tour de France au soir de cette dixième étape, celle du fameux 14 juillet.
10:48Le rendez-vous incontournable pour le cyclisme français, ça n'a pas souri pour les Français.
10:52On va dire en partie victoire d'étape pour Simon Yates, le britannique aujourd'hui.
10:57Changement de décor puisque maillot jaune pour l'irlandais Ben Ily, juste devant Tadej Pogacar.
11:04Et puis après, Kevin Vauclin, notre Français bien placé au général, reste sixième en ayant craqué légèrement.
11:11La bonne nouvelle, c'est la prise du maillot blanc à poids rouge par Léni Martinez.
11:15Avec nous, la légende, Cyril Guimard, celui qui a modernisé le cyclisme.
11:21Et puis, grand directeur sportif évidemment de tous les champions qu'on vous a rappelés tout à l'heure.
11:25Éric Leblachet, référence du cyclisme français dans les années 90-2000.
11:30Et puis, Vincent Barthaud, le vainqueur du 14 juillet 1989 à Marseille, notre consultant sur Sud Radio.
11:38Éric Leblachet, ces coureurs français, est-ce qu'aujourd'hui vous les sentez en difficulté ?
11:45Souvent, on les a comparés parce qu'il y a des obligations en France.
11:49Il y a des équipes qui sont peut-être structurées avec un peu moins d'argent, une fiscalité différente.
11:55Comment vous sentiriez finalement ce peloton de coureurs français que vous avez quitté, vous ?
12:00En ayant un peu ras-le-bol, mais c'était les années Armstrong.
12:04Oui, moi j'ai quitté le peloton à une époque où on disait que les Français ne savaient pas s'entraîner.
12:09Donc les choses ont bien changé depuis.
12:11Je pense que les Français, on est tous d'accord sur le fait que ce n'est pas cette année qu'on aura un vainqueur français du Tour de France.
12:18Les Français sont pour l'instant à leur place, ils sont à l'attaque.
12:24On a Kevin Vauclin qui est dans le top 10, on a Jordan G4 qui est quand même à la bonne surprise.
12:29Coureur d'équipe Total Energy, oui.
12:30On va arriver sur des étapes qui vont être un peu plus propices aussi aux attaquants, puisque les écarts vont commencer à se faire.
12:36Donc là, on va commencer aussi davantage à voir les Français.
12:39Après, le problème du Tour de France, c'est qu'on se concentre aussi sur les toutes premières places.
12:45Peut-être qu'il s'est aussi à nous à valoriser davantage un top 15.
12:49Le cyclisme mondial fait qu'on se concentre désormais sur les toutes premières places.
12:54Mais un top 10, un top 15, ce n'est pas rien.
12:57Un classement par équipe, ce n'est pas rien aussi.
12:59Donc les Français sont peut-être davantage voués à être dans ce genre de position-là
13:05et peut-être à ne pas forcément se concentrer sur un podium.
13:09C'est vrai que si on continue à imaginer qu'il faut qu'un Français soit sur le podium du Tour de France,
13:13on risque d'attendre encore quelques années.
13:16Ça fait 40 ans, Vincent Bartho, votre ancien coéquipier Bernard Hinault avait...
13:20Alors, vous n'étiez plus dans la même équipe au moment où Bernard Hinault a gagné ce dernier Tour de France en 1985.
13:26Ça fait 40 ans.
13:27Vous observez les Français sur le Tour de France.
13:29Vous y êtes pour nous, Vincent Bartho.
13:31Vous les sentez en confiance, les coureurs français, Vincent ?
13:36Écoutez, oui, il vaut mieux.
13:38Vaut mieux, mais c'est vrai que ce n'est pas forcément évident.
13:42Je pense qu'on a de très bons jeunes qui arrivent,
13:45mais le petit souci, c'est qu'il y a aussi des très bons jeunes à l'étranger,
13:49style Del Toro et autres.
13:52Evenopoul qui est déjà présent.
13:55Ayuso, Jorgensen, tout ça, ce sont aussi des jeunes coureurs.
14:00Et d'ailleurs, dans le classement d'aujourd'hui, il y en a aussi qui sont jeunes,
14:04qui n'ont que 23 ou 24 ans.
14:05Alors, voilà, ce n'est pas évident.
14:07Nous, on a eu le blaireau, on a eu l'enfinion.
14:11Et c'est vrai que depuis, on a un bon creux.
14:14Mais pourquoi pas attendre encore quelques années avec le petit Texas,
14:18qui normalement devrait peut-être nous montrer de belles choses.
14:22Mais encore une fois, c'est sûr que ce n'est pas évident.
14:24Est-ce que Cyril Guimard, vous êtes ambitieux ?
14:27Vincent Bartho nous parle de Paul Sexas, coureur de l'équipe.
14:31Oui, Texas, on l'appellera un jour comme ça.
14:33Je pensais à Greg Lémond, ce qui est du Texas.
14:35Oui, voilà.
14:37Mais il y a des bons coureurs.
14:39Kevin Vauclin, Léni Martinez, David Gaudu,
14:41qui jouent certains classements généraux, Cyril Guimard.
14:43Mais qu'est-ce qui se passe ?
14:45C'est le jeu de la concurrence internationale ?
14:47Ou c'est peut-être un phénomène de formation qui n'est pas à la hauteur ?
14:51C'est un petit peu tout ça en même temps, parce qu'on retrouve aussi la même chose dans le cyclisme féminin.
15:01On a des carences, effectivement, mais ça fait longtemps qu'on le dit au niveau de la formation,
15:10mais surtout au niveau du développement.
15:11C'est-à-dire qu'il y a deux choses.
15:13Il y a effectivement les coureurs qui vont rentrer dans les centres,
15:16entre guillemets, les centres d'entraînement des grandes équipes,
15:19comme Decathlon ou comme Groupama.
15:24Mais c'est avant que les choses doivent se passer,
15:29et on n'a pas non plus la culture et l'éducation
15:33qui nous permet de faire un vrai développement entre 12 et 16 ans.
15:42Après, on est déjà juniors, pratiquement.
15:44Vous êtes déjà dans la filière pro si vous avez du talent.
15:49C'est vrai pour Paul Sexas, c'est vrai pour Léo Visio.
15:54Martinez était à Groupama FDJ,
15:59donc il a fait toute sa formation là avant de partir à Baragne.
16:03On a des très bons coureurs qui arrivent,
16:06mais est-ce qu'on a le mental ou la structure et la culture
16:14des équipes étrangères par rapport aux cultures
16:16et à ce qui se passe dans les équipes françaises ?
16:19Alors, posons-nous justement, Cyril Guimard, la question.
16:24Éric Leblachet, vous êtes toujours patron des sports ?
16:27Oui, oui, oui.
16:27De la ville d'Aumont ?
16:28On salue cette ville, la Seine-et-Marne, que je connais bien.
16:32Vous êtes au contact des jeunes.
16:34Est-ce qu'il y a une vocation au cyclisme chez les jeunes ?
16:37On n'a pas l'impression, en plus, les parents ont peur,
16:39il faut aller s'entraîner sur les routes.
16:41Non, il faut être honnête, non, non.
16:44C'est même, j'ai été sur les routes du Tour cette semaine,
16:48et c'est même un fossé, en fait, quand on voit l'ambiance,
16:51quand on voit ce que génère le Tour de France,
16:53et qu'on revient, nous, on a organisé à Maud une épreuve cadet,
16:5617 partants au départ.
16:59C'est tout.
16:59C'est incroyable.
17:00Et puis, je passe les courses qui sont annulées.
17:04Le club de Paris, Paris-Séquestes Olympiques,
17:06qui était quand même un club de première division,
17:08a annoncé qu'il arrêtait à la fin de l'année.
17:10Donc, il y a quand même un problème de formation.
17:11Mais je pense qu'il y a aussi une peur de la part des parents.
17:14Il y a deux choses.
17:14La première, c'est la peur.
17:16Dans le football, on rentre dans un centre de formation
17:19dans lequel on est rapidement dirigé vers la Ligue 1.
17:22Le salaire moyen en Ligue 1, c'est 30 000 euros.
17:25Donc, on imagine rapidement pouvoir faire vivre la famille.
17:28Nous, dans le vélo, c'est quand même plein, plein d'incertitudes.
17:31Sans compter que, tant que vous n'êtes pas pris en charge
17:33dans un centre de formation,
17:35le prix d'un vélo, on sait très bien.
17:36Il faut compter au moins 5 000 euros,
17:38entre 5 et 10 000 euros.
17:40Les courses, dans le football,
17:42vous jouez un match sur deux à domicile.
17:45Il est rare que, dans le vélo,
17:46vous fassiez une course dans votre village.
17:48Donc, il y a frais de déplacement, etc.
17:50En une minute, vous venez de nous dire
17:52tout ce qui était plutôt rédhibitoire.
17:54Pour une famille, c'est très dur.
17:55Alors qu'à l'étranger,
17:56moi, j'ai vu des coureurs,
17:58à l'époque, des Pays de l'Est,
18:00venir avec une valise.
18:01À l'intérieur, il y avait une pomme, quoi.
18:03En fait, ils plaquent tout
18:04pour faire carrière dans le vélo.
18:07En France, je ne pense pas
18:09qu'on ait cette culture-là
18:10de tout plaquer pour faire carrière dans le vélo.
18:12Vincent Barthaud,
18:13alors, vous êtes un papa émérite aussi,
18:15Vincent.
18:16Je crois que le fiston
18:17a couru aussi à un bon niveau.
18:20Vous êtes originaire de la Normandie.
18:22Est-ce qu'en province...
18:23Parce que là, Eric nous trace
18:24le portrait en Ile-de-France.
18:27Oui, c'est ça.
18:28Beaucoup en Ile-de-France.
18:29Est-ce qu'en province,
18:30c'est la même problématique,
18:31Vincent Barthaud ?
18:32C'est exactement la même.
18:33Effectivement,
18:34c'est difficile pour tout le monde,
18:37pour les comités,
18:38pour les sélections départementales
18:40et autres.
18:42On en a encore parlé récemment,
18:44au moment du passage du Tour à Caen
18:45avec le DTN de Normandie.
18:49C'est vrai que c'est compliqué.
18:50Ils essaient de trouver des solutions,
18:52mais pour l'instant,
18:54il n'y en a pas beaucoup.
18:56Cyril Guimard,
18:56alors, il y a quand même des noms.
18:58Romain Grégoire,
18:58Paul Magnier,
18:59Clément Champoussin,
19:00Axel Laurence,
19:01Emilien Janière,
19:02Axel Zinglet.
19:03On les a,
19:04et eux, souvent,
19:05ils sont obligés d'aller
19:06de plus en plus
19:07dans une équipe étrangère,
19:08parce que nos équipes
19:09ont du mal à les garder,
19:10Cyril.
19:12Oui, c'est logique,
19:13mais ce qu'a dit Eric
19:15est vrai.
19:17tous les jours,
19:19on constate des épreuves
19:20qui sont annulées
19:22par manque de concurrence
19:24ou pour d'autres raisons,
19:26on va dire,
19:27administratives et économiques
19:30et également humaines,
19:31puisqu'il faut trouver des bénévoles.
19:36Il y a tout un système
19:38qui est complètement,
19:40en France,
19:40un système qui a vécu
19:43et qui est obsolète.
19:45Exactement.
19:46Donc, si on veut,
19:49et je l'avais dit
19:50il y a quelques années
19:50quand j'étais candidat
19:51pour la présidence,
19:52comment faire
19:53pour redonner envie
19:55aux jeunes
19:56de faire du vélo ?
19:58Aujourd'hui,
19:59on n'en a pas les moyens.
20:03Je suis toujours présent ?
20:04Oui, bien sûr,
20:05bien sûr, Cyril,
20:06et plus que jamais.
20:07Comment leur donner envie
20:08de faire du vélo
20:09et comment mettre en place
20:10les outils sur le plan matériel
20:15mais également sur le plan
20:16de l'encadrement ?
20:18C'est très difficile.
20:19Il faudrait déjà arriver
20:21à faire en sorte
20:21que les bénévoles
20:22gardent l'envie.
20:24Oui, déjà.
20:25D'organisateurs de course
20:26au niveau des jeunes.
20:27Je peux vous dire
20:28que ça n'est pas évident.
20:29Et la moyenne d'âge,
20:30c'est quand même pas 30 ans.
20:31En plus.
20:32Donc, il y a toute cette problématique
20:36qu'il faut absolument revoir.
20:39Mais c'est tellement énorme,
20:41c'est tellement énorme
20:42que je ne vois pas aujourd'hui
20:44comment les fédérations,
20:47enfin nos fédérations,
20:49voire même l'UCI
20:50qui a quand même aussi
20:50quelques soucis,
20:51l'Union Cité internationale,
20:53puissent remettre en place
20:54un système qui donne envie
20:57aux enfants et aux parents.
21:00On a aujourd'hui la chance
21:01d'avoir le Tour de France.
21:03Et puis, quelque part,
21:04on a la malchance
21:05d'avoir le Tour de France.
21:07Quand on est à l'arrivée
21:08à Mur de Bretagne.
21:10Bon, moi, je suis monté,
21:12il était 11h30
21:13dans la côte de Mur.
21:17Je ne pouvais pas aller plus vite
21:19avec ma voiture
21:20que les gens qui marchaient.
21:22Oui, oui, c'est un monde
21:23exceptionnel.
21:25En fait, c'est l'arbre
21:26qui cache la forêt.
21:28Et c'est l'arbre
21:29qui cache la forêt.
21:30Il ne se traduit pas
21:31par l'envie des gamins.
21:33Je vais sur les courses amateurs
21:35et les jeunes.
21:40En plus, ils sont formatés déjà.
21:42C'est monstrueux.
21:45Ceux qui le font.
21:46Et en fait,
21:46on ne retrouve que des enfants
21:48de gens qui ont couru.
21:50Oui, oui, voilà.
21:50On en parlait.
21:51Messieurs,
21:52on va marquer une respiration.
21:54Ces vraies voix du Tour de France
21:55sont passionnantes.
21:56Mais nous le devons aussi...
21:57Frédéric, une respiration.
21:58Eh oui,
21:59nous le devons à nos invités.
22:01Cyril Guimard,
22:01la légende qui est avec nous.
22:02Éric Leblachet,
22:04l'un des cyclistes français
22:05qui a compté
22:06face au business d'Amstrong.
22:08Et puis,
22:09notre Vincent Barthaud
22:10qu'on salue.
22:11Vincent,
22:11vous allez faire
22:12comme on fait à l'antenne.
22:13Passer le relais maintenant
22:14à Pascal Chanteur,
22:15l'autre consultant
22:16de Sud Radio.
22:17Vincent,
22:17on se retrouve demain
22:18pour le direct de l'arrivée.
22:19Merci, cher Vincent,
22:20d'avoir été avec nous.
22:21Avec grand plaisir.
22:22Allez,
22:22à demain, Vincent.
22:23Je pars au restaurant.
22:24Salut, salut.
22:25Ça va être festif.
22:27Dans un instant,
22:27nous parlerons
22:28de ce Tour de France
22:29avec notamment Pogacar.
22:31Est-il plus fort que Merckx ?
22:32Et puis ensuite,
22:34la sécurité des coureurs.
22:35Parce qu'on a parlé
22:36des vocations,
22:37des peurs des parents.
22:38Mais quand on voit
22:38toutes ces chutes aussi,
22:39on se dit
22:40oh là là,
22:40c'est pas un sport de fou.
22:42C'est un sport magnifique,
22:43ça, je vous le confirme.
22:44A tout de suite.
22:44Sud Radio.
22:46Sud Radio.
22:47Parlons vrai.
22:47Parlons vrai.
22:48Sud Radio.
22:49Parlons vrai.
22:50Les vraies voix Sud Radio.
22:5217h20,
22:53Frédéric Brindel.
22:55Chaque lundi soir,
22:57désormais,
22:57pendant le Tour de France,
22:59de 19h à 20h,
23:00nous faisons
23:01les vraies voix
23:02du Tour de France.
23:03Ce soir,
23:04notre invité de légende,
23:05Cyril Guimard,
23:06est avec nous,
23:07cette fois vainqueur
23:07du Tour de France
23:08comme directeur sportif.
23:10Hino,
23:10Fignon,
23:10Lémon,
23:11Madiot,
23:11Bernodo,
23:12entre autres,
23:12c'est lui,
23:12cette fois vainqueur
23:13d'étape sur le Tour de France.
23:15Notre référent
23:16cyclisme français des années,
23:1890-2000,
23:19Éric Le Blachet
23:20qui est avec nous.
23:21Vous continuez d'ailleurs
23:22à faire des trails.
23:23Je pense que vous faites
23:25encore plus de sport aujourd'hui
23:26que lorsque vous étiez cycliste,
23:27non ?
23:28Oui,
23:28moi j'ai toujours considéré
23:29que le cycliste professionnel,
23:30c'était une catégorie en fait.
23:31Mon niveau physique
23:32m'a permis d'être professionnel,
23:33mais je...
23:34C'est quoi votre dernière sortie,
23:35dites-moi là,
23:36ce que vous avez réalisé
23:37dans les montagnes ?
23:38Oui,
23:38je fais de l'ultra-trail
23:39et puis je fais de l'ultra-distance
23:40à vélo.
23:41Donc des épreuves
23:41de 2500 kilomètres,
23:42par exemple.
23:43Très bien.
23:44Amoureux du vélo ?
23:4527 heures,
23:46la dernière,
23:47c'est ça ?
23:4727 heures à pied.
23:48Oui,
23:4827 heures à pied.
23:50Je vois Pascal Chanteur,
23:51notre consultant
23:52qui sourit.
23:53Alors Pascal,
23:53le président de l'Union
23:54des cyclismes français,
23:56le président du syndicat,
23:58ancien,
23:59grand coureur cycliste.
24:00Vous avez couru
24:00l'un contre l'autre.
24:01Oui,
24:01bien sûr.
24:02Et puis d'ailleurs,
24:03j'irai même un peu plus loin,
24:04on a couru l'un contre l'autre
24:05tous parce que
24:05du temps où j'étais
24:07chez les amateurs,
24:08bien sûr,
24:08et puis vous,
24:09après vous avez grandi
24:10et moi,
24:10moi j'ai rapetissé.
24:13Merci Pascal
24:14d'être avec nous.
24:15Tout va bien ?
24:15L'étape s'est bien passée
24:16aujourd'hui ?
24:18Oui,
24:18parfait,
24:18parfait.
24:19Bon.
24:20Compérature correcte
24:21pour les coureurs
24:22et ça,
24:22c'était très très agréable.
24:24Bon.
24:25Parlons messieurs
24:26du classement général.
24:28Donc Ben Illy
24:29a fait un beau coup
24:30aujourd'hui.
24:32Pogacar perd
24:33le maillot jaune.
24:34On va dire
24:34que c'est anecdotique
24:35le fait que Ben Illy
24:36prenne le maillot jaune
24:37aujourd'hui,
24:38Pascal Chanteur.
24:39Ben anecdotique,
24:41je pense que
24:42Pogacar se lie
24:44des amitiés
24:45et le fait
24:46de distribuer
24:47des bons points
24:47comme il le fait
24:48depuis déjà
24:49quelques jours,
24:50c'est quelque chose
24:51d'important
24:52parce que
24:53de cannibaliser
24:56le classement,
24:58c'est jamais
24:58très très bon.
25:00Il vaut mieux
25:00aussi pouvoir
25:02laisser la place
25:03à d'autres
25:04et en l'occurrence,
25:05aujourd'hui,
25:06il n'y avait pas
25:07péril en la demeure
25:08et on l'a bien vu
25:10dans le final
25:10où il a laissé
25:12rouler
25:12Leni Martinez
25:13pour qu'il fasse
25:14sa place
25:15et puis
25:16laisser le maillot jaune
25:18à Ben Illy.
25:20Voilà,
25:20Ben Illy qui,
25:21on est tous d'accord,
25:22ne gagnera pas
25:23le Tour de France,
25:24cet Irlandais
25:24qui a du talent
25:25mais enfin,
25:26ce n'est pas le problème.
25:26Le classement général
25:27ensuite,
25:28donc Pogacar
25:29à 29 secondes,
25:30une minute d'avance
25:31pour Pogacar
25:31sur Evenpool,
25:33Vingegaard
25:33est à 1 minute
25:36et 17 secondes
25:40derrière,
25:40je fais le calcul
25:41en même temps,
25:42derrière Pogacar.
25:43Donc Pogacar,
25:44Evenpool,
25:45Vingegaard,
25:46on va dire
25:46que les trois grands favoris
25:47sont roues dans roues
25:49pratiquement,
25:50même si la minute
25:50ça compte.
25:51Le premier français,
25:52Kevin Wauklin,
25:53sixième,
25:53n'oublions pas le cinquième,
25:54Matteo Jorgensen,
25:56coéquipier de Jonas Vingegaard
25:58qui lui est cinquième.
25:59Cyril Guimard,
26:01je vous ai tellement écouté
26:02et religieusement.
26:04En plus que,
26:05lorsque Pascal Chanteur
26:07dit
26:08c'est bien que Pogacar
26:09ait laissé le maillot jaune,
26:10ça me rappelle
26:11des anecdotes
26:11que vous m'aviez racontées
26:13où vous demandiez
26:14à vos leaders,
26:15ceux qui gagnaient
26:16le Tour de France,
26:16de lâcher un peu
26:17le maillot jaune.
26:18C'est bienvenu,
26:19c'est ça ?
26:20Oui,
26:21alors,
26:23c'est
26:24beaucoup plus complexe
26:26que ça.
26:26C'est-à-dire qu'il faut
26:27que vous connaissiez
26:28d'abord,
26:28un,
26:28bien le parcours,
26:29les difficultés,
26:30les étapes clés,
26:31les adversaires,
26:34bien sûr,
26:35et la puissance
26:36de votre équipe.
26:38Et là,
26:39Pogacar,
26:40aujourd'hui,
26:41il a perdu
26:42Almeida,
26:43déjà,
26:44il est obligé
26:45de tenir compte
26:47de tout cela.
26:48Donc,
26:49il est clair
26:50qu'aujourd'hui,
26:52il a intérêt
26:53pour économiser
26:54ses équipiers,
26:57ou du moins
26:57les faire rouler
26:58le moins possible
26:59et s'ils ont besoin
27:00de rouler
27:00le moins vite possible
27:02parce qu'il va y avoir
27:04des étapes
27:05où là,
27:06il faudra faire
27:07tomber les masques.
27:08Mais il a besoin
27:09de soulager
27:10son équipe
27:11et il le fait
27:12de façon,
27:13je trouve,
27:13très intelligente.
27:15Van Der Poel
27:15n'est pas quelqu'un
27:16de dangereux.
27:17Ben Ili,
27:18vous l'avez dit,
27:18n'est pas quelqu'un
27:19de dangereux
27:20pour la victoire finale.
27:21Il faut,
27:22et ça a toujours été
27:23ma philosophie,
27:25quand vous prenez
27:25le départ du Tour,
27:27il faut que vous ayez
27:28qu'un seul objectif,
27:29c'est gagner le Tour.
27:30C'est pas de porter
27:30le maillot
27:31tant d'étapes
27:32ou de mettre
27:33tant d'écarts
27:34au deuxième
27:34ou au troisième.
27:36Il faut courir
27:37pour gagner
27:38et être en jaune
27:39sur les Champs-Elysées.
27:41Et pour l'instant,
27:42Pogacar n'a pas encore
27:44donné un seul coup
27:45de pédale
27:46depuis le départ,
27:47en dehors,
27:47bien sûr,
27:48du contrôle à monte.
27:49Quelques accélérations
27:50qui m'ont permis
27:51d'aller chercher
27:52des bonifications,
27:53mais en course,
27:54il n'a pas donné
27:55un seul coup de pédale.
27:56King Geogern
27:57n'a pas donné
27:58un seul coup de pédale.
28:00J'ai presque envie
28:01de dire Evenepoel,
28:02mais je me demande
28:02si Evenepoel
28:03est encore dans le coup
28:04pour la victoire finale.
28:06Moi, je trouve
28:07que contrairement
28:09à d'autres années,
28:10il court bien.
28:12Il court bien
28:13et son équipe
28:14court bien.
28:15Les vraies voix
28:17du Tour de France
28:17sur Sud Radio
28:18avec nos trois experts,
28:20Pascal Chanteur,
28:21Cyril Guimard
28:22et Éric Leblaché.
28:23Éric Leblaché,
28:24Tadej Pogacar,
28:26fait une impression
28:27de cannibalisme,
28:28c'est-à-dire qu'il nous rappelle
28:29Indurain,
28:30il nous rappelle
28:31Inno,
28:31Merckx.
28:32Alors, bon,
28:33vous, vous avez couru
28:33pendant les années Armstrong.
28:35On va peut-être vous dire
28:36ce qu'il vous rappelle
28:36Armstrong aussi,
28:38en y mettant
28:38les pincettes
28:39et les guillemets,
28:40évidemment,
28:41qui vont de soi.
28:42mais quand on a
28:44un coureur comme ça,
28:45on est paralysé
28:46face à lui ?
28:49Il a contre lui
28:51qu'il n'a quand même
28:51pas une équipe
28:52qui cannibalise
28:55comme pouvait le faire
28:56Armstrong.
28:57C'est peut-être
28:58l'ouverture
28:59qu'ont certains
29:00de ses adversaires
29:01à essayer
29:02de l'isoler,
29:03même si on a vu
29:03que seul,
29:04il se débrouille très bien.
29:05Mais c'est sûr
29:06qu'il paralyse un peu
29:08et puis tu sais très bien
29:10que c'est par lui
29:11qu'il va passer
29:13le scénario.
29:14Donc c'est sûr
29:15que c'est la clé
29:17mais malgré tout
29:18la faille
29:18qui peut être la sienne
29:20c'est qu'il n'a pas
29:21une grosse équipe.
29:21En plus,
29:22il a perdu Almeida
29:22qui était quand même
29:23son vrai lieutenant,
29:25vainqueur du Tour de Suisse.
29:27Le français Sivakov
29:28a montré
29:29des signes de fatigue
29:30aujourd'hui.
29:31Exactement.
29:31Je ne sais pas
29:32si l'équipe Visma
29:32n'a pas tout intérêt
29:33à essayer de l'isoler.
29:34Ils ont quand même
29:34deux coureurs.
29:35Celle de Vingegaard.
29:36En fait,
29:36il y a un vrai contre-pouvoir.
29:38C'est ce que vous dites.
29:38Bien sûr qu'il a
29:40trois équipiers
29:41qui sont loin
29:42mais l'équipe Visma
29:43a quand même
29:43cinq coureurs
29:44dans les 23 premiers
29:45du général je crois.
29:46Et c'est loin
29:47d'être le cas
29:48de Pogacar.
29:50Donc c'est probablement
29:51la clé
29:52pour essayer
29:53de le déstabiliser
29:54c'est essayer
29:54de l'isoler
29:55parce que seul
29:56c'est vrai que
29:57one to one
29:57Pogacar c'est le meilleur.
29:59Pascal Chanteur
30:00ce n'est pas joué
30:01au niveau
30:01parce qu'il y a
30:03justement ce rapport
30:04de force ?
30:06Non mais Pogacar
30:07il a quand même
30:07Narvaez
30:08il a Yetz
30:08parce que Yetz
30:10comme disait Cyril
30:11s'il y en a
30:12qui n'ont pas mis
30:13de coups de pédale
30:14Yetz n'a pas pris
30:16un brin de vent
30:16pour l'instant
30:17alors il n'est peut-être
30:17pas au niveau
30:18qu'Almeda
30:19pouvait avoir
30:20parce qu'Almeda
30:20il pouvait jouer
30:21le podium à Paris
30:22ça c'est clair
30:23mais il a quand même
30:25des forces vives.
30:27Enfin Adam Yetz
30:27a déjà été sur le podium
30:29et on précise
30:30parce que c'est le piège
30:31c'est le frère jumeau
30:32du vainqueur
30:33de l'étape aujourd'hui
30:33il y a un frère jumeau
30:35qui est avec
30:35Vingegaard
30:36et un qui est avec
30:36Pogacar
30:37allez-y continuez Pascal
30:38Après on voit bien
30:41que lorsque Pogacar
30:43a besoin
30:44de retrouver
30:46un petit peu d'air
30:47il a juste à attaquer
30:48et puis tout le monde
30:48se retrouve à 20 secondes
30:49derrière
30:49on l'a bien vu aujourd'hui
30:52il a attaqué
30:52une seule fois
30:53il a regardé
30:54il a un petit peu
30:56contrôlé
30:58et encore une fois
31:01un peu comme
31:03une sorte de physionomiste
31:04pour voir un petit peu
31:05les visages
31:05des uns et des autres
31:06il a mis un coup
31:07d'accélérateur
31:07tout le monde posait
31:08à 15 secondes
31:0920 secondes
31:10derrière
31:10on voyait bien
31:12qu'il avait le coup
31:12de pédale aérien
31:13Vingegaard
31:14qui n'ose rien
31:15parce qu'il a peut-être
31:17certainement peur
31:18de se faire contrer
31:19et puis derrière
31:20il finit un petit peu
31:21en roue libre
31:22à un moment donné
31:23et là je suis raccord
31:25avec ce qu'a dit Cyril
31:26c'est que
31:28il a
31:29alors
31:30c'était pas simple
31:31l'étape aujourd'hui
31:32mais le final
31:33de l'étape pour lui
31:34n'a pas été très difficile
31:35et on l'a bien vu
31:38une fois la ligne franchie
31:39il a été décontracté
31:41sur l'homme traîneur
31:42il avait le sourire
31:43et la banane
31:44donc tout va bien
31:46bon
31:46bon ok
31:47je pense qu'il va falloir
31:48il va falloir faire
31:50des grosses entreprises
31:50pour pouvoir
31:51le mettre en difficulté
31:53à un moment donné
31:53effectivement
31:54même s'il y a donc
31:55cette petite marge
31:56et vous nous avez expliqué
31:57pourquoi
31:57messieurs
31:58l'un des sujets importants
31:59c'est la sécurité du cyclisme
32:01il y a eu
32:01sur cette première partie
32:02du Tour de France
32:03des graves chutes
32:04on a vu cet arrivé
32:05à Dunkerque
32:06alors
32:07à quoi c'est dû
32:08il y a toujours eu
32:09des chutes
32:09on est d'accord
32:10mais quand même
32:11on a l'impression
32:12Pascal Chanteur
32:14que vous
32:16vous êtes
32:16président du syndicat
32:18des coureurs
32:18que les coureurs
32:19ont peur
32:20aujourd'hui
32:21un Brian Cocard
32:22qui est tombé
32:23vit ça mal
32:25comment vivent
32:26les coureurs cyclistes
32:27cette recrudescence
32:30de chutes
32:30ils se rendent bien compte
32:33que les vitesses
32:34sont augmentées
32:34et d'ailleurs
32:35il n'y a pas que
32:36les coureurs en activité
32:37même les coureurs
32:38qui ont arrêté
32:39lorsqu'ils utilisent
32:40les vélos
32:40et la technologie
32:41qui est mise
32:42à leur disposition
32:42aujourd'hui
32:43ils se rendent bien compte
32:44que les vitesses
32:47qu'ils pouvaient avoir
32:48lorsqu'ils couraient
32:49aujourd'hui
32:50qu'ils ne courent plus
32:51sont pratiquement identiques
32:52je parle sur le plat
32:53donc ils se rendent bien compte
32:55que la technologie
32:56qui est mise
32:57à la disposition
32:58est très importante
32:59alors oui
33:01on se rend bien compte
33:02aussi
33:02que la voie publique
33:04elle a totalement changé
33:05le mobilier urbain
33:07il a augmenté
33:08de manière exponentielle
33:09ça aussi
33:10c'est un vrai problème
33:11parce que
33:12les pouvoirs publics
33:14font en sorte
33:15que les véhicules
33:16roulent de moins en moins vite
33:17et nous
33:18les coureurs cyclistes
33:19on fait des arrivées
33:20dans les agglomérations
33:21où une voiture
33:22doit rouler à 30 à l'heure
33:23et nous on arrive
33:24un exemple
33:26hier
33:27à 80 km heure
33:29donc tout ça
33:30fait que ça rend
33:31les choses
33:31terriblement dangereuses
33:33il faut quand même
33:34reconnaître
33:35que les organisateurs
33:36mettent énormément
33:37de moyens
33:37pour pouvoir sécuriser
33:39la course
33:40parce que
33:41que ça soit
33:42des tapis
33:43que ça soit
33:43de la signalétique
33:44que ça soit
33:45des signalisations
33:48panotiques
33:49visuelles
33:50sonores
33:51et autres
33:51ils font
33:52un grand nombre
33:53de moyens
33:55ils mettent
33:56beaucoup de moyens
33:56mais
33:57tant qu'à un moment donné
33:59notre fédération internationale
34:01sera pas en capacité
34:03de mettre à mal
34:05les lobbies
34:05de nos industriels
34:07pour trouver des solutions
34:08technologiques
34:09même si on est un sport
34:11mécanique
34:12j'en ai bien conscience
34:14la Formule 1
34:15a su le faire
34:16à un moment donné
34:17on doit être en capacité
34:19de pouvoir réglementer
34:20parce que là
34:21on pousse
34:22on pousse effectivement
34:23on pousse effectivement
34:25le bouchon
34:26un peu loin
34:26un chiffre important
34:27Chinon-Châteauroux
34:28la neuvième étape
34:29donc hier
34:3050,13 km heure
34:32de moyenne
34:32c'est la deuxième étape
34:33la plus rapide
34:34de l'histoire
34:35les deux derniers
34:36tours de France
34:37celui de Tadej Pogacar
34:39et de Jonas Vingegaard
34:41en l'occurrence
34:422022
34:43et 2024
34:44pas celui de 2023
34:45ont dépassé
34:47les moyennes horaires
34:48d'Amstrong
34:49ça vous inspire quoi
34:52Eric Leblachet
34:53cette vitesse
34:54c'est pas forcément
34:55une bonne chose
34:56pour le cyclisme
34:57je rejoint Pascal
34:59sur le mobilier urbain
35:01c'est vrai que c'est
35:01un vrai souci
35:03le nombre de giratoires
35:04a explosé
35:06les pistes cyclables
35:07on a voulu développer
35:09le réseau de pistes cyclables
35:10en France
35:10mais en fait
35:11on a créé
35:11des petits trottoirs
35:12qui sont sur la
35:13qui sont des vrais
35:15coupe-gorges
35:15pour les cyclistes
35:17et puis
35:19ça c'est la première chose
35:20explosion du mobilier urbain
35:21ensuite il y a
35:22les arrivées du tour de France
35:23qui ne peuvent pas
35:24se dérouler en zone industrielle
35:25forcément on essaie
35:26de rentrer dans les coeurs de ville
35:28c'est vrai que la vitesse
35:29elle a explosé
35:30quelle est la solution
35:30face à ça
35:31et c'est vrai
35:31Pascal évoque la Formule 1
35:33et je suis tout à fait
35:34d'accord avec ça
35:34est-ce qu'on doit pas
35:36imaginer des zones
35:37où la vitesse serait limitée
35:39est-ce qu'on doit pas
35:40imaginer des endroits
35:41des descentes dangereuses
35:42où les coureurs
35:43ne pourraient pas dépasser
35:44les 50 km heure
35:45je pense que c'est pas
35:46ça peut faire sourire
35:47de prime abord
35:48mais c'est peut-être pas si bête
35:49quand on a des endroits
35:51qui sont très dangereux
35:52avec les oreillettes
35:54ou pas d'ailleurs
35:55bref maintenant
35:56il y a 50 coureurs
35:58qui doivent être
35:59dans les 20 premiers
35:59mathématiquement
36:01c'est pas possible
36:01c'est pas possible
36:02il n'y a pas la place
36:03il n'y a pas la place
36:04Cyril Guimard
36:05vous avez été
36:06l'un des pionniers
36:07de l'évolution technologique
36:08dans le cyclisme
36:09est-ce que vous êtes
36:10en capacité
36:11de nous confirmer
36:12Cyril
36:12que l'évolution technologique
36:14met à mal
36:16met en danger
36:17les coureurs cyclistes
36:18aujourd'hui
36:18oui mais
36:21pas en fonction
36:22des arguments
36:23qui ont été
36:24développés
36:25par Eric
36:26ou Pascal
36:27il y a des choses
36:29beaucoup plus
36:29dangereuses
36:31parce qu'on parle
36:32de sécurité
36:33on en parle tellement
36:34ça veut dire
36:34qu'on n'en fait pas
36:35ou on fait
36:36on va dire
36:37à minima
36:38premier exemple
36:40on a diminué
36:41le nombre d'équipes
36:42à 22 et 8 coureurs
36:43et cette année
36:44pour des raisons
36:45politico-économiques
36:46on est repassé
36:47à 23
36:47plus vous aurez
36:48de coureurs
36:49plus vous aurez
36:49de chances
36:50d'avoir des chutes
36:53d'autre part
36:54le cyclisme
36:55là c'est une question
36:57de philosophie
36:58n'est pas
36:59un sport mécanique
37:00le cyclisme
37:01c'est un coureur cycliste
37:03qui a un outil
37:04qui a un outil
37:07il n'a pas
37:08une voiture
37:09il n'a pas
37:09une moto
37:10sauf sinon
37:11on y met
37:11des moteurs
37:12à l'intérieur
37:13c'est un autre débat
37:14le problème
37:15est résolu
37:15depuis un moment
37:16ce qui veut dire
37:17qu'on a un outil
37:19et cet outil
37:20il y a eu
37:22des dites
37:22améliorations
37:23sauf que
37:24je vais vous donner
37:24un exemple
37:25très précis
37:26les vélos
37:28d'aujourd'hui
37:29les vélos
37:31d'aujourd'hui
37:32sont les mêmes
37:33qu'à l'époque
37:34de Pascal
37:34ou d'Eric
37:35c'est à dire
37:36qu'ils ont
37:37le même
37:39entraxe avant
37:39le même entraxe derrière
37:40sauf que
37:41aujourd'hui
37:42la majorité
37:43des coureurs
37:43sont à 1m90
37:45ou plus
37:46alors qu'à notre époque
37:47on avait exactement
37:48le même vélo
37:49et qu'on faisait
37:501m70
37:51et moins
37:52c'est à dire que
37:52vous mettez
37:53sur le même vélo
37:54des gens qui font
37:551m70
37:56et 1m95
37:57et 2m
37:58et vous avez
37:59la même géométrie
38:01du cadre
38:01j'ai vu avant-hier
38:02il y a une chute
38:03absolument extraordinaire
38:04c'est à dire
38:05qu'il y a une chute
38:06et vous avez un coureur
38:07qui arrive tout seul derrière
38:08qui normalement
38:11ne doit pas chuter
38:11sauf que
38:12comme il a des freins
38:13qui sont trop puissants
38:14il bloque la roue avant
38:15la roue arrière
38:16décroche
38:17et se met en travers
38:19et il tombe tout seul
38:20il ne va même pas
38:21dans la chute
38:21avec les freins à disque
38:22notamment
38:23dont vous parlez
38:23non mais les freins à disque
38:24mais comme il était
38:26relativement grand
38:26il avait trop de poids
38:28sur la roue avant
38:28il a délesté la roue arrière
38:30c'est là-dessus
38:30qu'il faut travailler
38:31adapté en fonction
38:33du physique du coureur
38:34c'est un outil
38:35donc l'outil doit être
38:36adapté au coureur
38:37aujourd'hui
38:39le vélo
38:41n'est pas adapté
38:42au coureur
38:42il faudra un vélo
38:43adapté pour les gens
38:43d'un mètre 70
38:44et un vélo adapté
38:45pour les gens
38:46très intéressant
38:47est-ce que tout le monde
38:49au football
38:49joue avec une paire
38:50de chaussures
38:51de 36 ?
38:52très intéressant
38:54ça c'est un des problèmes
38:56il y en a beaucoup d'autres
38:58et on en reparlera
38:58messieurs
38:59ça a été un plaisir
38:59de vous avoir
39:00Eric Leblaché
39:01Cyril Guimard
39:02et puis nos deux consultants
39:03qui se sont relayés
39:03Vincent Bartho
39:04et Pascal Chanteur
39:06vous le savez
39:06le vendredi soir
39:08et le lundi soir
39:09ce sont les vraies voix
39:10du Tour de France
39:11vous êtes ici chez vous
39:12vous revenez quand vous voulez
39:13c'est un plaisir
39:14moi vous me rendez heureux
39:15merci en tout cas
39:16d'avoir été avec nous
39:17vous avez rendu heureux
39:19aussi les auditeurs
39:20de Sud Radio
39:20rendez-vous demain
39:2217h pour les vraies voix
39:24et tout de suite
39:25en saluant
39:25Quentin Cabadis
39:26notre réalisateur
39:27qu'avons-nous
39:28tout de suite Quentin ?
39:30et bien Avignon
39:32oui on fonce à Avignon
39:33j'avais un petit doute
39:34on fonce au Festival d'Alivie
39:36allez merci encore
39:37les vraies voix
39:38du Tour de France
39:38on se retrouve lundi
39:39à la même heure
39:40Sud Radio
39:41c'est vous qui donnez le ton
39:43pourquoi est-ce que
39:43vous aimez Sud Radio
39:44Yamina ?
39:45parce qu'il y a une liberté
39:46de ton
39:47parce qu'on donne la parole
39:49à ceux qui n'ont pas
39:50l'habitude de l'apprendre
39:51puis à toutes les opinions
39:52qui s'expriment
39:53Sud Radio
39:54parlons vrai
39:55Sous-titrage Société Radio-Canada

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