• il y a 3 semaines
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Michaël Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Benoît Perrin, directeur de Contribuables associés ; Christian Flaesch, ancien directeur de la Police judiciaire.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-07##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bonjour, merci d'être avec nous, de nous retrouver tous les jours de 17h à 19h avec Philippe David.
00:00:11Ça va mon Philippe David ?
00:00:12Ça va très bien Cécile, je vous ai écouté hier au Salon Rennes, c'était vraiment super.
00:00:16Et puis après j'ai zappé, j'ai mis la télé, j'ai regardé une série qui s'appelle DSG.
00:00:20Vous connaissez ?
00:00:21Non.
00:00:22Désastre Saint-Germain.
00:00:24C'était extraordinaire, une équipe où les attaquants ne sont pas capables de cadrer un tir,
00:00:28où le gardien a la main molle comme une sèche qui aurait trop cuit.
00:00:31C'était fabuleux.
00:00:32Et quand je vois les vrais voix, je me dis qu'on vous met, vous et moi, au milieu de terrain,
00:00:36devant, on met nos trois vrais voix du jour, je peux vous dire que ce ne serait pas pire.
00:00:40Et qui serait le gol alors ?
00:00:41Vous vous souvenez ?
00:00:42Le gol ? Ah bah on peut mettre...
00:00:43Vous vous souvenez que je supporte le PSG quand même ? Vous vous souvenez ça ?
00:00:45Oui, mais il y a marqué parlons vrai.
00:00:47Moi aussi je supporte, mais là je ne les supporte plus.
00:00:50D'accord, ça tombe bien.
00:00:52Je veux parler sur le Tifo.
00:00:54Non mais il se fait un débat.
00:00:56Malheureux, on va en parler, bien entendu.
00:00:58Ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer, comme dit quelqu'un qu'on connait.
00:01:02Allez, 0826-300-300, on vous souhaite la bienvenue au sommaire de cette émission.
00:01:06Le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:08Bruno Retailleau se rend chez Michel Barnier avec son collègue de la justice, Didier Migaud,
00:01:12aujourd'hui pour une mobilisation immédiate contre le narcotrafic.
00:01:16La DGSI a détecté un policier qui vendait sur le darknet des informations tracofinancielles dans la mafia marseillaise,
00:01:22a révélé le ministre de l'Intérieur.
00:01:24C'était ce matin en micro, Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
00:01:26Alors parlons vrai, est-ce que la pieuvre du narcotrafic a infiltré les services de l'État ?
00:01:31Est-ce que cela valide la thèse de la mexicanisation ou de la colombianisation de la France qui serait en cours ?
00:01:37Et à cette question, infiltration DGSI, magistrats menacés, les narcotrafiquants ont-ils un pouvoir sans limite ?
00:01:43Vous dites oui à 80%, vous les réagir, où datons vos appels ?
00:01:47Au 0 826 300 300.
00:01:49Notre invité Christian Flèche sera avec nous, ancien directeur de la police judiciaire de Paris.
00:01:52Et puis, le coup de projecteur des vraies voix à 18h40, un tifo aux couleurs de la Palestine déployé hier au Paris des Princes,
00:01:59une immense bande drôle représentant un drapeau palestinien ensanglotté, le drapeau du Liban, la ville de Jérusalem,
00:02:05des chars ou encore des personnes portant des keffiers avec un slogan Free Palestine.
00:02:09Le PSG indique ne pas avoir été mis au courant de ce projet d'affichage.
00:02:12Alors parlons vrai, avez-vous été choqué par ce tifo lors du match PSG-Atletico-Madrid ?
00:02:18Faut-il bannir les groupes de supporters ayant fait ce tifo comme ont été bannis ceux de la tribune boulogne quand ils avaient dépassé les limites ?
00:02:25Et à cette question, bande drôle pro-Palestine, faut-il sanctionner le PSG ?
00:02:29Vous dites oui à 71%, vous les réagir.
00:02:32Que vous soyez supporter du PSG, de l'OM, du TFC, de l'OGC Nice ou de l'OL, où datons vos appels ?
00:02:38Au 0 826 300 300.
00:02:40On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:43Les vraies voix Sud Radio.
00:02:45Philippe Bilger est avec nous, président de l'Institut de la Parole. Bonsoir Philippe.
00:02:48Bonsoir Cécile, ravi de vous savoir là jusqu'au moins 19h.
00:02:52Pas combien vous nous avez quitté.
00:02:54Bah oui mais malheureusement le travail.
00:02:56Mais il s'est débrouillé.
00:02:58On lui met combien sur 20 ?
00:03:00Oh il a été très bon hier, 17, 18.
00:03:02Oh bah c'est sympa.
00:03:04Et à aucun moment comme temps d'animateur il a dit je suis le meilleur.
00:03:08Bah non mais ça avec Cécile on est un duo comme Papin-Cantona, vous voyez ce que je veux dire, Henri Trezeguet.
00:03:13Vous avez remarqué que sortie de la nourriture et du football c'est la vie de Philippe Bilger.
00:03:16Si vous voulez du point Ntamac.
00:03:19Mickaël Sadoun est avec nous, chroniqueur et consultant. Bonsoir Mickaël, merci d'être là.
00:03:23Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés. Bonsoir.
00:03:26Bonsoir à tous. On peut saluer quand même l'exploit de Brest hier soir quand même.
00:03:28Parce que c'est le petit poussé qui a battu le Sparta de Prague.
00:03:31Et qui est le premier.
00:03:33Exactement, c'est extraordinaire.
00:03:35Donc à partir de maintenant tout le monde dit ce qu'il veut quand il veut, c'est ça ?
00:03:37Non mais vous le dites, moi ça ne me dérange pas du tout. On change les règles.
00:03:40Ils ont réussi à imposer le foot comme culture. Ils ont gagné deux.
00:03:45David est avec nous, 0826-300-300, qui nous appelle de Saint-Gaudens. Bonsoir David.
00:03:49Bonsoir.
00:03:50Oui, bonsoir à toute l'équipe.
00:03:52Votre coup de gueule justement sur ce tifo hier soir au Parc des Princes, pendant le match PSG-Atletico de Madrid.
00:03:58Oui tout à fait, un coup de gueule. J'entendais Philippe qui disait qu'il faut punir les supporters
00:04:03comme on a puni ceux du Coupe de Boulogne avec les fameuses banderoles des consanguins, etc.
00:04:08Donc oui, il faut punir les supporters.
00:04:10Mais à un moment donné il va falloir aussi punir les financiers du PSG, c'est-à-dire le Qatar.
00:04:14On sait tous que le Qatar finance le Hamas, finance les frères musulmans.
00:04:19Mais on laisse diriger le club de la capitale.
00:04:22Et lorsqu'ils disent qu'ils n'étaient pas au courant de ce tifo, comment ils ne peuvent pas être au courant du tifo ?
00:04:27Moi j'étais membre du club de supporters de rugby.
00:04:30La moindre banderole, on venait vérifier s'il y avait écrit dessus.
00:04:33Donc c'est totalement inadmissible, d'autant plus que sur cette banderole...
00:04:35Alors c'est deux accusations, c'est deux choses totalement différentes.
00:04:38Là on est vraiment sur le tifo en fait, c'est de ça dont on parle.
00:04:44Oui mais le tifo c'est qui Cécile derrière ? C'est le PSG et c'est les financiers.
00:04:49Et d'autant plus que ce tifo est inadmissible parce que le i est recouvert d'un kéfier et à la forme d'Israël.
00:04:55Ce que ça veut dire, c'est pas Free Palestine en fait.
00:04:58C'est un tifo de support aux terroristes du Hamas et pas autre chose.
00:05:03Et donc c'est totalement inadmissible d'entendre ça sur un terrain de sport.
00:05:05Est-ce que vous pensez que vous, alors Philippe Bilger, ça veut dire qu'il faut interdire aujourd'hui les tifos ?
00:05:09On en parlera tout à l'heure mais...
00:05:10Ah mais moi je ne serais pas hostile à une interdiction absolument.
00:05:14Et il n'est pas neutre que tout de même ça se passe dans le PSG du Qatar.
00:05:19Ce qui n'interdit pas certains supporters obsessionnels du PSG de trouver tout ça très bien.
00:05:26Mikaël Sadoune.
00:05:27Parlez pas de moi donc ça va.
00:05:28Mikaël Sadoune.
00:05:29Je suis très d'accord avec notre auditeur qui a très bien parlé mais je ne suis pas du tout pour l'interdiction de ces tifos.
00:05:34Je ne suis pas un grand fan de foot mais je trouve que ça fait quand même partie du folklore.
00:05:37Et j'en ai marre en fait de l'interdiction systématique de certaines choses parce que certains excèdent en fait de leur liberté.
00:05:44Il faut de la sanction, pas d'interdiction.
00:05:46Mikaël c'est interdit avant.
00:05:48C'est interdit d'avoir des slogans politiques.
00:05:52Après qui sanctionnait ?
00:05:55Qui sanctionnait ?
00:05:56Les groupes, les clubs de supporters qui ont amené ça.
00:05:58Ah bah écoutez les gens qui sont en dessous ne sont pas tous responsables.
00:06:01On est d'accord mais il y a des clubs de supporters aussi.
00:06:02C'est pour ça que je pense que le sport, les stades de foot ça doit être comme l'école.
00:06:06C'est-à-dire la politique hors des stades, hors du foot.
00:06:08On a vécu un moment génial avec les JO.
00:06:10Notamment parce qu'enfin on n'a pas parlé de politique.
00:06:12Donc là-dessus franchement politique hors du stade.
00:06:15Merci David, vous restez avec nous.
00:06:17Vous êtes notre vraie voix du jour jusqu'au qui sait qui qui l'a dit.
00:06:20Et vous le savez, c'est l'épreuve importante.
00:06:22Quand on passe le qui sait qui qui l'a dit, on peut tout faire après.
00:06:25Un match de l'équipe des champions c'est tellement facile par rapport au qui sait qui qui l'a dit.
00:06:29Easy, easy.
00:06:30Dans un instant le réquisitoire du procureur.
00:06:32Monsieur le procureur.
00:06:33Je vais mélanger si j'ose dire le beau discours de Kamala Harris avec ce qui s'est passé à Chicago.
00:06:40On en parle dans un instant.
00:06:41Soyez les bienvenus 0800 26 300 300.
00:06:43On est ensemble jusqu'à 20h.
00:06:4519h pardon.
00:06:46Sud Radio.
00:06:47Parlons vrai.
00:06:48Parlons vrai.
00:06:49Sud Radio.
00:06:50Parlons vrai.
00:06:51Parlons vrai.
00:06:52Vraie voix Sud Radio.
00:06:5317h-19h.
00:06:54Philippe David.
00:06:55Cécile de Ménibus.
00:06:56On vous souhaite la bienvenue, vous le savez, Sud Radio et World Wild.
00:07:00On nous écoute partout.
00:07:01Mais bien sûr, arrêtez de rire Philippe David.
00:07:03Je dis des choses sérieuses pour une fois.
00:07:04Mais c'est vrai.
00:07:05Mais oui, mais bien sûr que c'est vrai.
00:07:06Sur Twitter, sur Facebook, sur Instagram, sur TikTok.
00:07:10Vous êtes abonné à tout ?
00:07:11Oui.
00:07:12Et vous permettez, je salue nos auditeurs au Québec.
00:07:14Parce qu'on a des auditeurs au Québec.
00:07:15Et là, c'est l'heure du déjeuner pour eux presque.
00:07:18Et ils écoutent les vraies voix en déjeunant pour certains d'entre eux.
00:07:20J'adore votre compte Instagram.
00:07:21Il faut que les gens s'abonnent.
00:07:22Toujours des interventions pertinentes.
00:07:24Et je crois même que vous avez mis une citation de moi.
00:07:26Donc je vais vous dire.
00:07:27Un excellent compte Instagram.
00:07:29Un excellent compte Instagram de Sud Radio.
00:07:30Ah bon, pardon.
00:07:31Parce que j'allais dire, je mets des citations de Michael.
00:07:33Il va vous demander des droits d'auteur.
00:07:36C'est peut-être pour ça que j'ai eu une chute.
00:07:40Tout le monde s'est désabattu.
00:07:42Mais qui est cette personne ? Pardon.
00:07:44Les trois mots dans la tube.
00:07:46Bonsoir Félix, Mathieu.
00:07:47Bonsoir.
00:07:48De quoi parle-t-on dans un instant ?
00:07:49Il y a d'Emmanuel Macron qui appelle l'Europe à ne pas rester herbivore dans un monde de carnivore.
00:07:53Après l'élection de Donald Trump.
00:07:55Des températures aussi.
00:07:56Elle devrait atteindre en 2024 la fameuse hausse d'un degré et demi fixée par la COP21 de Paris.
00:08:01C'était en 2015.
00:08:02Et puis de Kylian Mbappé.
00:08:03Didier Deschamps refuse de le convoquer pour deux nouveaux matchs de l'équipe de France.
00:08:07Et il refuse aussi de dire pourquoi.
00:08:09Pour le moment, en trois mots, ça donne carnivore, climat et absence.
00:08:12On en parle dans un instant.
00:08:13En attendant, la parole est au procureur.
00:08:21Et c'est sur les Etats-Unis que vous voulez requérir, M. le procureur, le beau discours de Kamala Harris.
00:08:27Comme elle a été une mauvaise candidate sur le plan politique et qu'elle a été largement battue,
00:08:32j'ai voulu, compte tenu de mon caractère bienveillant, dire un peu de bien de cette candidate.
00:08:38Bravo d'approuver ma soeur, Cécile.
00:08:41J'aurais pas dit ça tout de suite.
00:08:43Elle a en effet fait un discours digne, pas fulgurant.
00:08:47Mais elle a concédé sa défaite.
00:08:49Elle ne pouvait pas faire autrement.
00:08:51Et elle a appelé à l'apaisement.
00:08:54C'est bien, d'autant plus que Donald Trump, comme il a gagné de manière éclatante,
00:09:00n'avait pas de raison non plus de créer du trouble.
00:09:04Ce qui m'a frappé, c'est le contraste entre ce discours de Kamala Harris
00:09:09et ce qui s'est passé à Chicago, par exemple,
00:09:12où des manifestants un petit peu dérangés, de mon point de vue,
00:09:16ont considéré, ont protesté en attaquant Trump, en le comparant avec Hitler.
00:09:23Il y a déjà beaucoup d'outrance en France à l'encontre de Trump.
00:09:28Si les Américains s'y mettent de cette manière complètement grotesque, où va-t-on ?
00:09:34— Point Godwin. Mickael Sadoun.
00:09:36— Oui. Bon, ça, on a l'habitude. On va pas revenir dessus.
00:09:39C'est des accusations ridicules.
00:09:40Mais en effet, je trouve que Kamala Harris était plutôt digne.
00:09:44Je vais vous dire, je trouve même...
00:09:45Moi, c'était pas tellement mon opinion politique et c'est pas mon style non plus.
00:09:49Elle est dans un style très élitaire, entre guillemets.
00:09:52Je préfère le genre un peu plus populaire, voire populiste de Trump, je le confesse.
00:09:57Mais elle a été très digne, même tout au long de la campagne.
00:10:00Certains l'ont accusée d'être woke.
00:10:01Moi, je la trouvais pas woke.
00:10:02Elle était plutôt de la mouvance, je dirais modérée, du Parti démocrate.
00:10:06Donc voilà. Je suis pas sûr qu'elle laissera son empreinte dans l'histoire des États-Unis.
00:10:10J'ai pas du tout d'hostilité vis-à-vis de ce personnage politique.
00:10:13— Benoît Perrin.
00:10:14— Je suis d'accord avec ce qui a été dit.
00:10:15Je trouve qu'elle a été digne.
00:10:16Elle a d'ailleurs fait une campagne relativement posée, finalement.
00:10:19Elle a fait une déclaration comme elle a fait une campagne.
00:10:21C'est-à-dire qu'on s'en souviendra pas.
00:10:22— Elle a pas eu beaucoup de temps non plus.
00:10:23Non, mais elle a pas eu beaucoup de temps non plus.
00:10:25— Elle a eu 3 mois. Elle a eu 3 mois pour faire campagne.
00:10:26— 100 jours.
00:10:27— 100 jours, voilà. 100 jours, c'était difficile.
00:10:29— En général, 100 jours, ça se termine toujours mal.
00:10:30— Ça se termine mal, exactement.
00:10:31— Depuis Napoléon.
00:10:33— Merci beaucoup, en tout cas, monsieur le procureur.
00:10:35Tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:10:36C'est avec Félix Mathieu.
00:10:40— 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont carnivore, climat et absence.
00:10:44— Quelle réponse européenne après l'élection de Donald Trump ?
00:10:47Emmanuel Macron en appelle à ne pas rester herbivore dans un monde de carnivore.
00:10:51On ne sait pas si le sommet européen s'est terminé par un barbecue.
00:10:54Sans transition ou presque, une année record côté température,
00:10:59plus 1,5 degré selon l'observatoire Copernicus.
00:11:022024 devrait atteindre voire dépasser ce seuil symbolique 9 ans après la COP21.
00:11:07Et puis de nouveaux matchs, des bleus toujours sans Kylian Mbappé.
00:11:10On ne sait pas vraiment pourquoi.
00:11:11Mais c'est mieux comme ça, point barre,
00:11:13explique en gros Didier Deschamps, toujours aussi bavard.
00:11:19Quand un adepte du Big Mac et des mesures protectionnistes
00:11:22parvient à se faire réélire triomphalement à la présidence des États-Unis,
00:11:26eh bien les dirigeants européens se réunissent pour coordonner leurs réponses.
00:11:30Et bon, pour résumer trivialement, le mot d'ordre c'est
00:11:33« ne soyons pas des bisounours ».
00:11:34C'est l'idée développée notamment par Emmanuel Macron.
00:11:38Alors oui, c'est l'idée effectivement.
00:11:39On l'écoute, s'il vous plaît.
00:11:41Emmanuel Macron.
00:11:42— Comme plusieurs, j'ai eu l'occasion hier d'avoir le président élu Donald Trump,
00:11:46qu'on est quelques-uns autour de cette table,
00:11:47d'avoir connu il y a 4 ans de cela dans ses précédentes fonctions.
00:11:51Il a été élu par le peuple américain.
00:11:52Et il va défendre l'intérêt des Américains.
00:11:54Et c'est légitime et c'est une bonne chose.
00:11:56La question, c'est est-ce que nous, on est prêts à défendre l'intérêt des Européens ?
00:11:59Au fond, pour moi, c'est simple.
00:12:00Le monde est fait d'herbivores et de carnivores.
00:12:02Si on décide de rester des herbivores, les carnivores gagneront.
00:12:05Et nous serons un marché pour eux.
00:12:07Je ne veux pas être agressif.
00:12:08Je veux juste qu'on sache se défendre sur chacun de ces sujets.
00:12:10Mais je n'ai pas envie de laisser l'Europe comme un formidable théâtre
00:12:14habité par des herbivores que des carnivores, selon leur agenda, viendront dévorer.
00:12:19— Voilà. Emmanuel Macron a deux doigts d'aller tweeter la photo de son entrecôte
00:12:22en mentionnant Sandrine Rousseau pour fendeuse du virilisme, des amateurs de grossiande.
00:12:26Plus sérieusement, les Européens ne doivent pas déléguer pour l'éternité leur sécurité aux Américains,
00:12:32a aussi lancé le chef de l'État lors de ce sommet de la Communauté politique européenne.
00:12:36Une Europe fragilisée aussi par la crise politique en Allemagne
00:12:39où la coalition entre les sociodémocrates et les libéraux vole en éclat
00:12:43suite au limogeage du ministre des Finances.
00:12:45Certains appellent le chancelier Scholz à démissionner, à convoquer de nouvelles élections outre-Rhin.
00:12:50Philippe Bilger, est-ce que là, les moutons, ils ne vilipendent pas la politique européenne d'Ursula von der Leyen,
00:12:55qu'ils soutiennent d'ailleurs corps et âme ?
00:12:57— Oui. Alors peut-être suis-je en contradiction avec ce que vont dire nos honorables chroniqueurs.
00:13:05Mais je ne parviens plus à faire confiance tout de même à Emmanuel Macron,
00:13:11qui est un adepte du verbe volontariste et absurdement, faussement drôle,
00:13:19alors que la situation pour la France est catastrophique
00:13:22et qu'on va, pardonnez-moi pour la vulgarité,
00:13:25elle va en baver certainement avec Donald Trump.
00:13:29— Mickaël Sedoun.
00:13:30— Alors moi, c'est même pas l'inconsistance d'Emmanuel Macron.
00:13:32C'est son incohérence profonde avec ce qu'il est.
00:13:35Il parle d'un monde d'herbivores, mais il est le pur produit de ce monde d'herbivores.
00:13:39Emmanuel Macron est l'enfant de Jacques Attali et d'Alain Minc.
00:13:42Il était le porteur d'une mondialisation heureuse.
00:13:45« On va tous être copains ».
00:13:46« Les nationalismes, c'est méchant, c'est très grave, ça conduit à la guerre ».
00:13:49Il a été celui qui a vendu la bronze et l'énergie d'Alstom aux Américains
00:13:53par pure naïveté et par ignorance, en fait, des soucis stratégiques de la France.
00:13:57Donc je trouve que c'est très ironique aujourd'hui de le voir dans cette posture.
00:14:00Il n'est pas crédible. Il n'est pas un homme fort,
00:14:03contrairement à visiblement ce qu'il veut penser.
00:14:06Donc je pense qu'il n'est plus adapté à l'époque.
00:14:08Et d'ailleurs, il pêche encore par naïveté quand il parle de l'Union européenne.
00:14:12L'élection de Trump, ça me fait un peu penser à l'élection de Sarkozy en 2007.
00:14:17Pourquoi je vous dis ça ?
00:14:18Parce qu'on a l'impression qu'on a des responsables politiques qui sont des gestionnaires.
00:14:23Et quand on a vu Sarkozy arriver, je ne dis pas qu'il a fait de grandes choses.
00:14:26Trump, on verra.
00:14:27Mais ce qui est frappant, je trouve, avec le retour de Trump,
00:14:29c'est qu'on a l'impression que la politique retrouve en quelque sorte ses lettres de noblesse.
00:14:33On sait que c'est quelqu'un qui va agir.
00:14:35Et pourquoi la France crève ?
00:14:37C'est notamment, je crois, parce qu'on a des dirigeants qui ne prennent jamais aucune décision.
00:14:41Ou plutôt des décisions qui vont toujours dans le sens du vent.
00:14:43Et je crois qu'avec Trump, notamment d'un point de vue économique,
00:14:47on a peut-être l'occasion d'y revenir dans d'autres émissions,
00:14:50je pense qu'on risque de mordre la poussière
00:14:53parce qu'on n'est pas préparé à la compétition internationale qu'il va effectivement provoquer.
00:14:57Et le deuxième mot, climat.
00:14:592024 s'annonce comme une année record selon l'observatoire européen Copernicus.
00:15:03Une hausse des températures d'un degré et demi par rapport à l'ère pré-industrielle.
00:15:07L'année en cours est partie pour atteindre et très certainement dépasser ce seuil symbolique
00:15:11des accords de Paris de 2015.
00:15:13L'accord de Paris pour le climat est accepté.
00:15:16Laurent Fabius à l'époque et cette COP21, c'était donc il y a 9 ans, il y a un siècle, une éternité.
00:15:22D'ailleurs, on parlait de l'élection de Trump,
00:15:24on se souvient qu'il s'était retiré de ses accords de Paris,
00:15:27même si Joe Biden a été revenu sur la mesure.
00:15:29En tout cas, ce seuil symbolique marque une nouvelle étape dans les records de températures mondiales,
00:15:34souligne le communiqué de Copernicus,
00:15:36qui en appelle à revoir à la hausse les ambitions de la COP29.
00:15:39Elle s'ouvre lundi en Azerbaïdjan à Bakou.
00:15:43Un mot sur la COP29 ?
00:15:46Jules Benoît qui est également un spécialiste de la COP.
00:15:50Une phrase.
00:15:52L'État considère en tout cas qu'on va devoir consacrer à partir de 2030
00:15:5760 milliards à la transition énergétique,
00:15:5930 milliards qui viennent du privé,
00:16:0130 milliards qui viennent du public.
00:16:0230 milliards, c'est trois fois par an le budget de la justice.
00:16:06Et c'est ce qu'on cherche un peu comme argent en ce moment, non ?
00:16:09Je dis ça, je dis rien.
00:16:11C'est pas une paille.
00:16:13Troisième mot.
00:16:15Absence, celle de Kylian Mbappé pour deux nouveaux matchs de l'équipe de France.
00:16:19Il était déjà absent le mois dernier.
00:16:21Et de nouveau, le capitaine des Bleus n'est pas convoqué pour les rencontres de Ligue des Nations.
00:16:25Le 14 novembre contre Israël et le 17 face à l'Italie.
00:16:28Cette décision n'est pas liée à l'affaire suédoise.
00:16:31Précise en tout cas le sélectionneur Didier Deschamps sans vraiment dire plus.
00:16:35J'ai eu plusieurs échanges avec lui.
00:16:38J'ai réfléchi et j'ai pris cette décision sur ce rassemblement-là, bien évidemment.
00:16:45Parce que je pense que c'est mieux comme ça.
00:16:48Je ne vais pas argumenter.
00:16:52Ce que je peux vous dire, c'est deux choses.
00:16:55Un, que Kylian voulait venir.
00:16:57Et deux, que ce ne sont pas les problèmes extrasportifs qui rentrent en ligne de compte à partir du moment où...
00:17:04Donc c'est un choix qui est ponctuel pour ce rassemblement avec les deux matchs qui nous attendent.
00:17:09Heureusement qu'il fait du foot, Didier Deschamps.
00:17:11Il était à deux doigts de répondre par la main aux journalistes qui voulaient en savoir un peu plus.
00:17:15Philippe Bilger, si ce n'est pas extrasportif, est-ce que ce n'est pas les performances de Mbappé ?
00:17:19J'ai regardé avant-hier, Real Madrid-Milan AC, il a été transparent.
00:17:23Bien sûr.
00:17:24Et Didier Deschamps commence à m'agacer.
00:17:27Parce que d'abord, l'équipe de France joue très mal.
00:17:30Il faut être clair.
00:17:32Depuis les derniers matchs, ensuite, il me parle pour ne rien dire.
00:17:36Didier Deschamps, il dispose comme ça.
00:17:39Non mais franchement...
00:17:41Non mais je suis agacé par Didier Deschamps.
00:17:43Ça ne vous étonne pas de dire que ça n'est pas extrasportif comme par hasard ces deux matchs contre Israël ?
00:17:48Où il ne sera pas là ?
00:17:50Israël, l'Italie.
00:17:52D'abord, c'est vrai que Deschamps, je pense qu'on en a tous un peu marre.
00:17:55On aime le foot aussi pour le spectacle et pas uniquement pour le résultat.
00:17:58Et en plus, ces derniers temps, avec lui, on n'a même pas le résultat.
00:18:01Enfin si, on a quand même été demi-finaliste de l'Euro et finaliste de la Coupe du monde.
00:18:04Là, je vais prendre la défense des gens.
00:18:06Mais quand on y est à combien ?
00:18:08C'est une vraie déception.
00:18:10Deuxièmement, la langue de bois.
00:18:11Pour le coup, vraiment, Didier Deschamps, il aurait dû faire de la politique.
00:18:13Il est expert en langue de bois, mais depuis toujours.
00:18:16Vraiment, il parle souvent pour ne rien dire.
00:18:18Bon, écoutez.
00:18:20Mickaël Sadoune, un mot qui n'est pas très fouteux.
00:18:22Je ne suis pas très fouteux, mais moi, j'apprécie plutôt le bilan, entre guillemets, de Didier Deschamps
00:18:26sans vraiment connaître ses dispositions de caractère.
00:18:28Il est globalement positif, comme disait Georges Marchais.
00:18:30Il est globalement positif, exactement.
00:18:32Il disait ça du communisme.
00:18:34C'est pareil. Alors le bilan de Didier Deschamps est globalement positif.
00:18:37Puis derrière, après, moi, je regarde Mbappé quelque part comme un people.
00:18:42Et il y a quelque chose, c'est lui, qui relève de l'ange déchu.
00:18:44C'est assez intéressant.
00:18:46Il y a quelques années, il était l'idole de tous.
00:18:48Et puis petit à petit, on voit que peut-être la célébrité, l'argent, même très bien géré
00:18:53par un caractère intelligent et une famille qui l'entoure visiblement pas si mal.
00:18:57Je ne sais pas.
00:18:59Ça l'a transformé au regard du public.
00:19:01Ça a fait quelque chose de lui, quelque chose de Mbappé.
00:19:03Et c'est bien de parler de lui comme d'un ange déçu.
00:19:06C'est plus plausible que Naël.
00:19:08Exactement.
00:19:10Merci en tout cas, messieurs.
00:19:12Messieurs, vous restez avec nous dans un instant.
00:19:14Michel Barnier qui reçoit le ministre de l'Intérieur et Emigo, son homologue à la justice,
00:19:20pour une mobilisation immédiate.
00:19:22Pendant ce temps, un policier est pris en flagrant délit de vente d'infos secrète à la mafia marseillaise, le NARTO.
00:19:27Le narcotrafic a-t-il été infiltré par nos institutions ?
00:19:31Parlons vrai. Est-ce que la pieuvre du narcotrafic a infiltré les services de l'État ?
00:19:35Est-ce que cela valide la thèse de la mexicanisation,
00:19:39alors même de la colombianisation qui serait en cours de la France ?
00:19:43Et à cette question, pardon.
00:19:45Infiltration des GSI magistrats menacés,
00:19:47les narcotrafiquants ont-ils un pouvoir sans limite ?
00:19:49Vous dites oui à 83%.
00:19:51Vous voulez réagir ?
00:19:53Au délai prévu, attendez vos appels au 0826 300 300.
00:19:55Une petite question cash à Christian Flech qui est avec nous,
00:19:59ancien directeur de la police judiciaire de Paris.
00:20:01Est-ce qu'on peut, en tant que policier, être finalement corrompu parce qu'on est menacé ?
00:20:07C'est toujours possible, bien sûr,
00:20:09mais il y a d'autres formes de corruption
00:20:11et on peut aussi être con au puissance d'être menacé.
00:20:13On en parle dans un instant.
00:20:150826 300 300, à tout de suite.
00:20:29Merci beaucoup de votre fidélité.
00:20:31Merci d'être de plus en plus nombreux à nous écouter.
00:20:33Et ça fait chaud au cœur parce qu'on travaille un petit peu quand même avec Philippe David.
00:20:37Oui, oui.
00:20:39Dès le matin, on s'appelle.
00:20:41Dès le matin, on se lève, on travaille jusqu'à matin.
00:20:43Pas dès pour trominer, mais un peu plus tard.
00:20:47Autour de la table, Philippe Bilger qui est avec nous,
00:20:49Benoît Perrin,
00:20:51et puis Mickaël Sadoun.
00:20:53Et vous au 0826 300 300.
00:20:55Bienvenue à tous. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:57Tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:03Le narcotrafic représente une menace aussi grave que le terrorisme islamiste.
00:21:09Ce sont les mots du ministre de l'Intérieur qui compare les caïds aux barbus.
00:21:13Je suis Pablo Emilio Escobar Gaviria.
00:21:15Le narcotrafic est en train d'envahir tous nos territoires.
00:21:19Je suis en pleine redescente.
00:21:21Pas du tout.
00:21:23Il y a ces narco-racailles
00:21:25qui engagent des gamins
00:21:27qui se transforment en soldats, en assassins
00:21:29et qui sont tués dans des conditions abominables.
00:21:31Tu veux la drogue ?
00:21:33Soit il y a une mobilisation générale pour ce grand combat
00:21:35qui prendra des années, mais on le gagnera.
00:21:37Soit il y a la mexicanisation du pays.
00:21:39Bien comme je vous le disais, se droguer c'est mal.
00:21:41Il ne faut pas vous droguer.
00:21:43C'est Marcel Pépin.
00:21:45Et Bruno Retailleau se rend aujourd'hui
00:21:47chez le Premier ministre
00:21:49avec son collègue de la justice, Didier Migaud,
00:21:51aujourd'hui pour une mobilisation immédiate
00:21:53contre le narcotrafic.
00:21:55La DGSI a donc détecté un policier
00:21:57qui vendait sur le Darknet
00:21:59l'argent financiel de la mafia marseillaise.
00:22:01C'est ce qu'a révélé le ministre de l'Intérieur ce matin.
00:22:03C'était au micro de Jean-Jacques Bourdin.
00:22:05Alors parlons vrai, vitons les prémices
00:22:07de la France qui serait en train de devenir
00:22:09un narco-Etat.
00:22:11Est-ce que la situation peut encore être inversée
00:22:13ou est-ce déjà trop tard ?
00:22:15Et à cette question, infiltration des GSI, magistrats menacés,
00:22:17les narcotrafiquants ont-ils
00:22:19un pouvoir sans limite ?
00:22:21Vous dites oui à 83%. Vous voulez réagir ?
00:22:23Aude et les vrais voix attendent vos appels
00:22:25au 0826 300 300.
00:22:27Notre invité exceptionnel, Christian Flechette
00:22:29est avec nous. Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:22:31Ancien directeur de la police judiciaire
00:22:33parisienne, Philippe Bilger.
00:22:35Ce...
00:22:37Non, j'allais dire ce sujet
00:22:39qui revient en boucle depuis des mois.
00:22:41D'abord, et je sais
00:22:43que je peux convaincre
00:22:45au moins sur ce plan-là,
00:22:47on a un ministre de l'Intérieur qui
00:22:49par rapport au prédécesseur
00:22:51qui n'était pas forcément
00:22:53médiocre, entendons-nous,
00:22:55non seulement ne se contente
00:22:57pas du verbe, mais à l'évidence
00:22:59met en oeuvre des actions.
00:23:01Et le Premier ministre n'est pas
00:23:03indifférent à tout cela.
00:23:05Et lorsqu'il réunit, vous l'avez dit
00:23:07Cécile Philippe, le
00:23:09ministre de l'Intérieur avec
00:23:11le garde des Sceaux, c'est
00:23:13évidemment pour démontrer
00:23:15qu'une complémentarité
00:23:17absolue doit exister.
00:23:19Mais ma seconde et dernière
00:23:21observation, c'est le fait
00:23:23de dire que bien sûr
00:23:25des forces régaliennes
00:23:27où qu'elles se trouvent sont menacées
00:23:29par cette
00:23:31mexakinisation
00:23:33si vous parvenez.
00:23:35Et que
00:23:37elle est exacte et que ça n'est pas
00:23:39le verbe qui doit faire peur
00:23:41mais la réalité qu'il dénonce.
00:23:43Mais nous avons également
00:23:45le phénomène de corruption
00:23:47au sein de ceux qui sont
00:23:49chargés de servir
00:23:51la défense du citoyen
00:23:53et donc la corruption existe
00:23:55dans les deux bouts de la chaîne.
00:23:57D'ailleurs à Marseille, rappelez-vous,
00:23:59il y a des mois, les magistrats,
00:24:01les fonctionnaires de police,
00:24:03tous ceux qui travaillaient avaient
00:24:05poussé un cri d'alerte qui avait
00:24:07constitué peut-être la première
00:24:09prise de conscience véritable
00:24:11de ce qui se passait avant
00:24:13l'arrivée de Bruno Retailleau.
00:24:15Moi je suis épaté par
00:24:17le volontarisme politique de Bruno Retailleau
00:24:19à défaut
00:24:21d'être premier ministre, il est vraiment devenu
00:24:23le premier des ministres et on le
00:24:25sent très bien, il est toujours au centre de l'actualité.
00:24:27Il a le courage de la parole
00:24:29et il a d'abord cette fonction
00:24:31je dirais de mettre des sujets sur la table
00:24:33et j'ai l'impression que depuis qu'il est ministre
00:24:35on apprend même beaucoup de choses et il y a beaucoup de
00:24:37nouveaux sujets sur la table en matière
00:24:39d'immigration, de sécurité, de l'arc-en-trafic.
00:24:41Beaucoup plus de transparence.
00:24:43Et puis il lance des sujets.
00:24:45Et je pense que c'est une excellente
00:24:47première étape pour apporter des solutions
00:24:49idoines. Après, est-ce que le Parlement
00:24:51lui permettra d'aller aussi loin qu'il
00:24:53le veut ? Je l'espère sincèrement
00:24:55parce que, comme je l'ai déjà dit,
00:24:57je pense que c'est le dernier coup politique
00:24:59avant Marine Le Pen. Et que Bruno Retailleau
00:25:01est la dernière cartouche des partis
00:25:03je dirais traditionnels.
00:25:05Bon opérin. Moi j'espère,
00:25:07je partage aussi ce qui vient d'être dit, j'espère juste qu'il n'aura pas
00:25:09comme dans son équipe
00:25:11un adversaire, quelqu'un qui va jouer contre son camp, c'est-à-dire
00:25:13Monsieur Migaud. J'espère vraiment
00:25:15qu'ils vont travailler de concert.
00:25:17Et on sait qu'ils ont des approches un peu différentes.
00:25:19Pour l'instant, ce n'est que des approches dans les mots.
00:25:21Manifestement, Monsieur Migaud n'aime pas tellement les termes employés
00:25:23par Monsieur Retailleau.
00:25:25Mais en tout cas, peu importe les mots, on espère surtout
00:25:27qu'ils vont travailler vraiment de concert.
00:25:29Parce que pour lutter contre... On a l'impression de vivre
00:25:31une série de Netflix. Je ne sais pas si vous avez cette impression-là.
00:25:33Je ne sais pas si vous regardez cette excellente série
00:25:35qui s'appelle Narcos, où en fait
00:25:37on voit la vie du trafiquant
00:25:39Escobar. Et on voit
00:25:41exactement, quand on lit les journaux français,
00:25:43exactement la description de cette série. C'est-à-dire à la fois
00:25:45la violence, c'est-à-dire la violence
00:25:47entre les gangs, ça se traduit par de la torture,
00:25:49ça se traduit par des assassinats
00:25:51pour en fait contrôler le marché.
00:25:53Et puis deuxièmement, ça se traduit par la corruption.
00:25:55La corruption va évenir des policiers,
00:25:57du personnel pénitentiaire,
00:25:59des douanes, des dockers
00:26:01sur les ports où effectivement ils déplacent
00:26:03pour éviter les containers,
00:26:05pour éviter que justement
00:26:07d'autres forces de police
00:26:09tombent justement sur ces
00:26:11stocks de drogue. Enfin je veux dire, on est dans un
00:26:13on a l'impression vraiment de basculer
00:26:15dans un monde qui est vraiment pas le nôtre
00:26:17qu'on regardait avec beaucoup de distance il y a quelque temps
00:26:19et maintenant c'est arrivé chez nous.
00:26:21Donc oui, on espère vraiment qu'on va
00:26:23remettre le paquet.
00:26:24Mais Christian Flèche, ancien directeur de la
00:26:26police judiciaire de Paris, il y a 50 ans
00:26:28la première équipe à peu près
00:26:30démarrée à Marseille sur le trafic
00:26:32de drogue, qu'est-ce qui s'est passé en 50 ans en fait ?
00:26:34Alors vous avez raison de parler de Marseille,
00:26:36puisque demain d'ailleurs je crois que le ministre sera là-bas
00:26:38et parce que l'association des hauts fonctionnaires
00:26:40de la police aussi a fait un rapport historique
00:26:42sur la vision de Marseille depuis
00:26:44la French Connection et puis les premiers
00:26:46laboratoires à Marseille il y a 50 ans
00:26:48jusqu'à maintenant
00:26:50du narco-banditisme
00:26:52et puis des exécutions un peu partout.
00:26:54Donc c'est pas un phénomène nouveau
00:26:56et l'inconvénient
00:26:58quand je vous écoute c'est que
00:27:00tous ces sujets, on en a déjà parlé
00:27:02il y a 5 ans, il y a 10 ans, il y a même 3 mois, etc.
00:27:04notamment avec l'évasion d'Amra
00:27:06le fugitif
00:27:08dont l'équipe a tué
00:27:10deux agents de pénitentiaire de sang-froid
00:27:12et dont on découvre aussi qu'en prison
00:27:14il avait X téléphones portables
00:27:16et qui commanditaient des meurtres. Donc c'est pas un phénomène
00:27:18nouveau et il faut
00:27:20j'espère qu'on ira au-delà
00:27:22des événements pour arriver sur quelque chose
00:27:24sur du concret et du long terme.
00:27:26Après, est-ce qu'il faut
00:27:28bouleverser tout
00:27:30le corpus juridique ?
00:27:32Je ne sais pas, de toute façon ce sera forcément
00:27:34compliqué politiquement dans les assemblées qu'on a.
00:27:36Il y a des propositions qui sont faites.
00:27:38Bien sûr, il y a toujours des propositions. Maintenant, il y a aussi
00:27:40l'existant. Il faut peut-être travailler avec
00:27:42les textes qui existent. Philippe Bigère le sait
00:27:44il y a tout un tas de textes
00:27:46qui existent et qu'on peut faire.
00:27:48Mais comment ça a glissé finalement ?
00:27:50Comment sous nos yeux
00:27:52même si au début c'était en-dessous de la passeille
00:27:54et en-dessous les radars, comment ça a glissé en 50 ans ?
00:27:56Alors c'est long, mais c'est court en même temps.
00:27:58Il y a beaucoup de choses.
00:28:00Vous avez raison, la corruption, il y a
00:28:02les agents pénitentiaires. Comment on peut rentrer
00:28:04autant de téléphones dans les prisons ?
00:28:06Pourquoi on ne peut pas fouiller
00:28:08les gens qui viennent visiter ?
00:28:10On peut sans doute, mais il peut y avoir
00:28:12aussi avec un petit billet
00:28:14des téléphones qui rentrent. Il y a des brouilleurs
00:28:16mais les brouilleurs peuvent être coupés.
00:28:18On a aussi un autre phénomène qu'il ne faut pas négliger.
00:28:20Il y a une surpopulation carcérale.
00:28:22C'est des vrais chevaux de rond les prisons.
00:28:24Et de temps en temps, sans doute,
00:28:26pour calmer le jeu,
00:28:28il y a des stups qui rentrent
00:28:30et puis il y a des téléphones aussi.
00:28:32Il n'y a pas d'émeute dans les prisons
00:28:34depuis pas mal de temps. Alors qu'avant,
00:28:36il y avait une période où
00:28:38le chaudron retombait avec les grâces présidentielles
00:28:40qui sont terminées depuis
00:28:4215 ans je pense
00:28:44maintenant, ou 17 ans.
00:28:46La situation dans les prisons est
00:28:48compliquée. Il y a peut-être une tendance
00:28:50entre la corruption, le maintien
00:28:52de la paix
00:28:54dans les prisons.
00:28:56Il y a en tout cas des trafiquants qui continuent
00:28:58à trafiquer.
00:29:00Mais ça, ça fait des années aussi qu'on le sait.
00:29:02Et il y a les moyens. On peut mettre des brouilleurs
00:29:04qui fonctionnent et ça devrait
00:29:06résoudre le problème.
00:29:08Ensuite, vous voyez bien qu'on
00:29:10a impliqué un certain nombre de maires
00:29:12de petites villes dans les trafics.
00:29:14Il y a un maire en Seine-Maritime
00:29:16qui a été relaxé par le tribunal
00:29:18mais qui a été impliqué initialement.
00:29:20Et puis, il y a un maire dans une sous-préfecture
00:29:22de Lyon.
00:29:24Il y avait sa famille
00:29:26mais on voit bien qu'elle a été
00:29:28mise en examen. Je crois qu'elle l'est toujours.
00:29:30Et moi, je me suis
00:29:32posé la question. Comment on peut avoir un stock
00:29:34aussi important de stups dans une ville
00:29:36où il y a 7000 habitants ou 8000 habitants ?
00:29:38C'est commercial. Ça veut dire qu'il y a un bassin
00:29:40où on peut faire passer
00:29:42ces stups. Donc ça veut dire que
00:29:44le ministre a raison. Tous les territoires
00:29:46peuvent être gangrénés. On parlait
00:29:48de la Seine-Saint-Denis parce que
00:29:50c'était ça initialement. Marseille aussi.
00:29:52Maintenant, c'est partout. Et ça, c'est grave.
00:29:54– Vous pensez que la guerre peut être
00:29:56gagnée contre les trafiquants ?
00:29:58Ou est-ce que vous pensez que c'est trop tard ?
00:30:00Appelez-nous au 0826 300 300.
00:30:02– Je me demande s'il n'y a pas eu
00:30:04une relaxe dans l'affaire de la mer.
00:30:06– C'est ça, c'est l'affaire de Normandie.
00:30:08– De Normandie mais pas de Lyon.
00:30:10– Est-ce que vous pensez
00:30:12que, si je vous comprends bien,
00:30:14il n'est peut-être pas nécessaire
00:30:16fondamentalement
00:30:18de changer l'état de droit actuel ?
00:30:20– Moi, je pense que
00:30:22déjà, il faut appliquer les textes.
00:30:24Il faut sans doute réorganiser.
00:30:26Et après,
00:30:28regarder ce qu'on peut faire.
00:30:30Il y a des systèmes qui fonctionnent
00:30:32comme la législation italienne avec des renversements
00:30:34de charges de la preuve.
00:30:36Un système qui a été mis en place pour la mafia, par exemple.
00:30:38Dont on peut toujours s'inspirer.
00:30:40Mais voter des textes,
00:30:42c'est toujours un peu plus long.
00:30:44Déjà, on peut faire avec ce qu'on a.
00:30:46– Réorganiser peut-être aussi un peu…
00:30:48– Réorganiser, sans doute.
00:30:50Parce qu'on a affaire
00:30:52à une délinquance qui est extrêmement mobile.
00:30:54Si je repense à Amra.
00:30:56Amra, il est de la région de Rouen.
00:30:58Et il est mis en examen sur des histoires à Marseille.
00:31:00C'est-à-dire que ça bouge beaucoup.
00:31:02Il y a eu un flagage, je crois, dans la Drôme.
00:31:04Où ça avait un lien avec Marseille.
00:31:06Donc ça bouge beaucoup.
00:31:08Et les services de police et la justice aussi
00:31:10doivent s'organiser de façon
00:31:12à pouvoir suivre cette délinquance
00:31:14qui bouge beaucoup.
00:31:16– Monsieur, comment vous expliquez que justement
00:31:18on n'est pas mille paquets sur ces problèmes
00:31:20de trafic de drogue depuis tant d'années ?
00:31:22Je n'arrive pas à comprendre pourquoi le personnel politique
00:31:24ne veut pas vraiment s'attaquer frontalement.
00:31:26Est-ce que c'est vraiment insoluble ?
00:31:28Alors, on comprend bien qu'il y a des enjeux financiers monstrueux.
00:31:30Parce que là, en l'occurrence, le trafic de drogue,
00:31:32c'est 6 milliards. – 6 milliards, c'est énorme.
00:31:34– C'est énormissime. C'est tellement important
00:31:36que maintenant ça compte dans le PIB français depuis 2017.
00:31:38– Oui, c'est fou.
00:31:40– Et comme dans les pays européens depuis un certain temps.
00:31:42Mais autrement dit, est-ce que, voilà,
00:31:44vous pensez que c'est un fléau qui sera quasiment insoluble
00:31:46compte tenu des masses d'argent générées,
00:31:48enfin traitées ?
00:31:50– Là, on a parlé beaucoup de l'aspect répressif.
00:31:52Je pense que le trafic de stupe,
00:31:54la lutte contre le trafic de stupe, c'est pas seulement l'aspect répressif.
00:31:56Et on ne peut pas tout attendre
00:31:58de la police et de la justice.
00:32:00Il y a un phénomène général, il y a un phénomène d'éducation.
00:32:02– Mondial et mondial.
00:32:04– Non mais en France, il y a un phénomène d'éducation.
00:32:06Les décrocheurs scolaires.
00:32:08Comment on peut imaginer que des enfants sont dans la rue
00:32:10pour faire le guet
00:32:12alors que sans doute ils ne sont pas à l'école ?
00:32:14Et donc il y a peut-être un enjeu avec l'éducation nationale.
00:32:16Il y a un enjeu de santé publique.
00:32:18Il y a un enjeu de communication aussi.
00:32:20– De réseaux sociaux.
00:32:22– Il y a un enjeu de communication.
00:32:24On en est toujours à envisager.
00:32:26L'autre jour, on me posait la question,
00:32:28est-ce qu'on doit légaliser le cannabis ?
00:32:30Donc déjà, quand on se dit, on ne va pas y arriver
00:32:32donc on va légaliser, c'est que déjà,
00:32:34on n'est pas parti sur les bonnes bases.
00:32:36Donc pour répondre à votre question,
00:32:38je pense qu'il faut que tout le monde se mette dessus.
00:32:40Et pas seulement le ministère de l'Intérieur
00:32:42et le ministère de la Justice.
00:32:44Et c'est bien que le Premier ministre se mette dans la course.
00:32:46– Absolument.
00:32:48– Si on a le temps, simplement,
00:32:50je regardais un rapport d'enquête sénatoriale
00:32:52de l'année dernière
00:32:54qui proposait deux solutions
00:32:56qui pouvaient être intéressantes.
00:32:58Alors déjà, il y avait la création d'un parquet spécial.
00:33:00Je ne sais pas si vous considérez que c'est une bonne solution ou pas.
00:33:02La deuxième chose, c'est la réorganisation du travail.
00:33:04À savoir que dans certains postes stratégiques
00:33:06qui sont très exposés à la corruption,
00:33:08on fait par exemple travailler les gens en binôme.
00:33:10Ce qui évite un petit peu plus la corruption.
00:33:12On fait beaucoup de turnover aussi.
00:33:14C'est-à-dire qu'on remplace souvent les gens.
00:33:16Parce que quelqu'un qui est là pendant 20 ans,
00:33:18il est beaucoup plus exposé à avoir des relations fréquentes
00:33:20avec les trafiquants. Donc on le remplace, disons, tous les 6 mois.
00:33:22Qu'est-ce que vous pensez de ces deux solutions-là ?
00:33:24– Alors d'abord, le rapport sénatorial,
00:33:26il n'est pas de l'année dernière, il est du mois de mars.
00:33:28Pour vous dire que vous avez le sentiment que c'est loin.
00:33:30Non, non, c'est 2024. C'est un rapport qui a été fait,
00:33:32je crois, en avril 2024.
00:33:34Mais ça veut dire que le phénomène,
00:33:36il a été analysé par les sénateurs.
00:33:38Que le ministre de l'Intérieur était sénateur.
00:33:40Donc il le connaît forcément.
00:33:42Et il va sans doute s'en inspirer.
00:33:44Est-ce qu'il faut un parquet spécialisé là-dedans ?
00:33:46Je ne suis pas forcément convaincu.
00:33:48C'est assez compliqué, et Philippe Biget
00:33:50pourrait mieux le dire.
00:33:52Parce qu'après, il faut répartir les affaires.
00:33:54On a déjà un parquet antiterroriste.
00:33:56Et là, c'était nécessaire parce qu'il y avait
00:33:58un vrai sujet pour juger les terroristes.
00:34:00Et c'était le sujet d'Action Directe
00:34:02en 1985, je crois.
00:34:04Où tous les jurés populaires
00:34:06auront eu peur.
00:34:08Donc il y a des magistrats professionnels pour juger maintenant.
00:34:10Il y a un parquet national financier.
00:34:12Est-ce qu'il faut un parquet antiterroriste ?
00:34:14Parce qu'on nous dit, travaillons ensemble,
00:34:16mais si on fait des tuyaux d'orgue, comment ça va bien fonctionner ?
00:34:18Et comment les parquets
00:34:20de France vont arriver à se mettre d'accord ?
00:34:22On part au 0826-300-300
00:34:24avec David de Saint-Gaudens.
00:34:26Qu'est-ce que vous en pensez, David ?
00:34:28Il y a plusieurs sujets.
00:34:30Tout d'abord, lorsque le ministre de l'Intérieur
00:34:32parle que tous les territoires sont gangrénés,
00:34:34il parle aussi
00:34:36du palais Bourbon et du palais du Luxembourg.
00:34:38Non, parce que
00:34:40c'est là où ça commence.
00:34:42Je vais vous donner un exemple.
00:34:44Si moi, je me fais attraper
00:34:46en train de consommer ou de trafiquer,
00:34:48je vais être montré du doigt et autre.
00:34:50Lorsqu'un député se fait attraper, on le plaint
00:34:52et on parle d'addiction.
00:34:54Donc ça commence là, en fait.
00:34:56Ensuite...
00:34:58C'est vrai qu'en matière d'exemple, c'est pas top.
00:35:00C'est sûr.
00:35:02Ensuite, la corruption, oui.
00:35:04La corruption a toujours existé.
00:35:06Maintenant, le niveau de la corruption est au niveau
00:35:08du nombre de zéros qu'on va mettre derrière.
00:35:10Et enfin,
00:35:12un parti national anti-narco,
00:35:14je sais pas, j'ai pas les compétences,
00:35:16mais il me semble qu'il y a quelques années,
00:35:18on a mis en place un état d'urgence sanitaire.
00:35:20Peut-être qu'il faudrait mettre un état d'urgence anti-narco.
00:35:22Stupéfiant.
00:35:24Pour permettre certaines actions.
00:35:26Et ensuite, pourquoi pas, on a des gires.
00:35:28Je pense que les gires existent encore.
00:35:30Mais est-ce qu'on peut pas...
00:35:32C'est les groupes d'intervention régionaux.
00:35:34Est-ce qu'on peut pas en spécialiser,
00:35:36vraiment, pour le trafic de drogue,
00:35:38c'est-à-dire qu'on met le paquet inspecteur des impôts,
00:35:40douanier, etc.
00:35:42Et vraiment, vraiment, vraiment, je fais drogue,
00:35:44parce qu'on sait que ça se passera,
00:35:46comme avec d'autres, c'est l'argent le nerf de la guerre.
00:35:48Et quand on commence un peu à avoir d'argent,
00:35:50c'est un peu plus compliqué.
00:35:52Il y avait aussi une mesure qui fonctionnait bien
00:35:54pour la jeunesse, c'est les couvre-feux, en fait,
00:35:56qui fonctionnaient bien pour le soir.
00:35:58C'est la réponse la plus facile.
00:36:02Après, le problème, il est profond.
00:36:04Et c'est pas le couvre-feu qui va tout régler.
00:36:06Non, non, mais c'est une mesure qui fonctionnait bien,
00:36:08en tout cas, dans Cerf-Petit.
00:36:10Un sujet qu'on n'a pas abordé, c'est le consommateur.
00:36:12C'est un sujet qui est toujours d'actualité.
00:36:14Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:36:16On a déjà testé les amendes.
00:36:18À une époque, on faisait des amendes douanières,
00:36:20aussi, c'était assez restreint,
00:36:22mais ça fonctionnait très bien,
00:36:24parce que les douanes ont des systèmes de comptabilité
00:36:26plus faciles que la justice.
00:36:28Et le recouvrement est aussi plus facile.
00:36:30Mais je pense que le mal, il est,
00:36:32effectivement, il y a,
00:36:34votre éditeur a raison,
00:36:36il y a un député et un sénateur
00:36:38qui ont été impliqués dans des affaires de stupe,
00:36:40et c'est pas une très bonne chose.
00:36:42Ensuite,
00:36:44je ne sais plus la question
00:36:46exactement que vous posez.
00:36:48— C'était ce que l'IGIR faudrait annoncer.
00:36:50— L'IGIR, c'est une création de 2002.
00:36:52On l'a fait dans tous les départements.
00:36:54J'ai été responsable de la police judiciaire
00:36:56à l'époque en Seine-Saint-Denis.
00:36:58J'avais un IGIR qui a été constitué
00:37:00avec des policiers, des gendarmes.
00:37:02À l'époque, on apprenait à travailler ensemble.
00:37:04La gendarmerie n'était pas encore intégrée
00:37:06au ministère de l'Intérieur.
00:37:08Ensuite, il y avait un agent des impôts,
00:37:10un agent des douanes.
00:37:12Et tout le monde travaillait avec sa propre législation
00:37:14et ses propres fichiers.
00:37:16Et ça, c'était très bon.
00:37:18Donc je pense que ça existe encore.
00:37:20Et c'est effectivement une très bonne façon de travailler.
00:37:22C'est, comment dire, complet,
00:37:24parce qu'il y avait un contrôleur du travail,
00:37:26un agent des services vétérinaires.
00:37:28Ça pouvait permettre de faire des contrôles très larges.
00:37:30Il faut effectivement continuer.
00:37:32Je crois que le ministre a envie de le faire aussi.
00:37:34Et il faut faire de la communication
00:37:36sur le danger des stups
00:37:38et impliquer tout le monde.
00:37:40— Merci beaucoup, Christian Flech,
00:37:42d'avoir été avec nous, ancien directeur de la police judiciaire
00:37:44de Paris. Je vous propose de vous garder
00:37:46pour le « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:37:48— Par rapport au concours de la police,
00:37:50c'est le rigolade.
00:37:52— Oui, c'est le rigolade.
00:37:54— J'y ai passé il y a longtemps.
00:37:56— Là, c'est un examen.
00:37:58— On n'a pas osé que vous compreniez.
00:38:00Vous avez déjà gagné.
00:38:02— Allez, David, vous restez avec nous.
00:38:04On fait une petite pause.
00:38:06On revient dans un instant.
00:38:08À tout de suite.
00:38:20— Bienvenue dans « Les vraies voix ».
00:38:22On est ravis de vous accueillir.
00:38:24On a gardé un petit nouveau.
00:38:26Christian Flech, on l'a gardé.
00:38:28Le petit nouveau du « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:38:30Avec David qui est avec nous.
00:38:32David, tout va bien ?
00:38:34— On peut y aller.
00:38:36— Je vous rappelle quand même.
00:38:38Philippe Bilger, Christian Flech, Benoît Perrin
00:38:40et Mickaël Sadoun.
00:38:42Il y a du lourd.
00:38:44Mais je pense que ça devrait pouvoir se passer
00:38:46entre les gouttes.
00:38:48— On sait tous que sur un malades à but,
00:38:50ça peut passer.
00:38:52C'est parti pour le quiz.
00:38:58— Allez, écoutez bien.
00:39:00« Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:39:02C'est David qui répond en premier.
00:39:04S'il n'a pas la bonne réponse,
00:39:06c'est « Nos vraies voix » qui répond.
00:39:08À 3 points contre le projet de loi
00:39:10de finances du gouvernement.
00:39:12« Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:39:14Ce ne sont pas des économies.
00:39:16À nous d'accord.
00:39:18« Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:39:20David a 2 points.
00:39:22Le Donald Trump de 2024, c'est le Donald Trump
00:39:24de 2016. En pire, il n'a plus de limites.
00:39:26David.
00:39:32Non.
00:39:34Bonne réponse de Christian.
00:39:36Très bien.
00:39:38En plus, t'as eu 2 points.
00:39:40— Question « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:39:423 points.
00:39:44C'est la première fois en 8 ans
00:39:46qu'une femme se voit interdire la Maison Blanche.
00:39:48Ça veut dire quelque chose de la peur des hommes,
00:39:50de MeToo, du wokisme.
00:39:52— C'est pas une femme politique,
00:39:54c'est une journaliste.
00:39:56— C'est une journaliste.
00:39:58Françoise de Gaulle.
00:40:00— Je l'ai dit.
00:40:02Avant, tu lèves le doigt
00:40:04pour autoriser à parler.
00:40:06— On met 3 points à chacun.
00:40:08— Mais non.
00:40:10— 3 points à chacun.
00:40:12— Choisis les visages.
00:40:14— L'intégralité des voix et des plus.
00:40:16— Allez, on part.
00:40:18— Mais attends.
00:40:20— Mais c'est parce que je suis en rue.
00:40:22— Vous me dites que j'ai pas une voix.
00:40:24— « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:40:26À 3 points encore une fois.
00:40:28Sur la réélection de Donald Trump,
00:40:30on ne s'est pas préparé à cette hypothèse.
00:40:32Alors il a fait de la politique, il a fait plein de choses.
00:40:34— Un visiteur du soir.
00:40:36— Visiteur du soir, David.
00:40:38David.
00:40:40— Un visiteur du soir.
00:40:42Bon allez, je vais dire Attali.
00:40:44— Bonne réponse de David.
00:40:46— Jacques Attali, bravo, pas mal.
00:40:48— Oui.
00:40:50— « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:40:523 points sur la victoire de Donald Trump.
00:40:54On a tort d'enterrer trop tôt
00:40:56les hommes qui défendent
00:40:58les véritables aspirations populaires.
00:41:00— David.
00:41:02— C'est une eurodéputée.
00:41:04— Sarah Knafo.
00:41:06— Bonne réponse de Michel.
00:41:08— Je vais dire Zemmour, mais...
00:41:10— « Qui c'est qui, qui l'a dit »,
00:41:12David, à 3 points.
00:41:14Quand on me dit que le déficit en 2024
00:41:16sera à 6,1%, c'est le choix
00:41:18du gouvernement actuel. David.
00:41:20— Bruno Le Maire.
00:41:22— Bonne réponse.
00:41:24— Il est très bon.
00:41:26— « Qui c'est qui, qui l'a dit ».
00:41:282 points sur la fermeture
00:41:30de deux usines Michelin.
00:41:32C'est la Macronie qui est responsable de ce type
00:41:34de catastrophe depuis 7 ans.
00:41:36— No.
00:41:38— C'est qui ?
00:41:40— Mélenchon.
00:41:42— C'est une femme.
00:41:44— Non.
00:41:46— C'est une femme.
00:41:48— Une femme...
00:41:50— Guetté.
00:41:52David l'a dit dans le casque.
00:41:54— Clémence Guetté.
00:41:56— Je n'ai aucune confiance dans la réponse.
00:41:58— Mais il l'a dit, n'est-ce pas ?
00:42:00— Attendez, attendez.
00:42:02On demande la VAR, s'il vous plaît.
00:42:04— Il l'a dit.
00:42:06— Ah mais Marie, j'ai confiance en elle.
00:42:08Qui c'est qui,
00:42:10qui l'a dit ? A 2 points encore
00:42:12sur la réflexion de Trump.
00:42:14Il y a des raisons d'être inquiet d'un point de vue économique,
00:42:16géopolitique, climatique.
00:42:18David.
00:42:20— Euh...
00:42:22— Pensez à Philippe Bilger. Vous avez parlé de lui.
00:42:24— Ah bah si je pense à Philippe Bilger,
00:42:26j'ai pensé à tout sur la politique, mais...
00:42:28— Qui, qui, qui, qui ?
00:42:30— Pas lui.
00:42:32— Non.
00:42:34— Euh...
00:42:36— Mais les chouchous. Bisous, bisous, chouchou.
00:42:38— Chouchou de Philippe Bilger.
00:42:40— Mais le chouchou, le petit chouchou, c'est qui ?
00:42:42— Non, non, non.
00:42:44— Attal.
00:42:46— Ah non, mais monsieur...
00:42:48— C'est pas possible. Vous trouvez que j'ai une voix voilée, quand même ?
00:42:50Vous m'entendez pas quand je parle ?
00:42:52— Non, mais mon cher...
00:42:54— Mais je vais crier, maintenant.
00:42:56— Vous aviez gagné contre Benoît, mais vous avez perdu contre Benoît.
00:42:58— Non, non, non.
00:43:00— Eh, les enfants, les enfants.
00:43:02— De toute façon, le vainqueur est connu, c'est David.
00:43:04— Oui, bah bravo.
00:43:06— Bravo, David.
00:43:08— Bon, je vais vous faire une remarque.
00:43:10Je pense que Mickaël Sadoun et Benoît Perrin ne passeront pas leurs vacances en temps.
00:43:12— Mais si, mais il va falloir un témoin.
00:43:16— David, merci mille fois d'avoir joué avec nous.
00:43:18Merci beaucoup d'avoir été notre vraie voix du jour.
00:43:20— Merci à vous.
00:43:22— Et en remerciant... Alors merci tous, bien sûr.
00:43:24Christian Flèche, merci beaucoup.
00:43:26Ancien patron de la police judiciaire parisienne.
00:43:28Bon, venez quand vous voulez, on fait une petite pause.
00:43:30Le journal La Météo revient dans un instant.
00:43:32À tout de suite.
00:43:44— On est ravis de vous accueillir encore aujourd'hui.
00:43:46Philippe Bilger avec nous.
00:43:48Benoît Perrin, nos contribuables associés.
00:43:50Et puis Mickaël Sadoun qui est avec nous.
00:43:52Ça va, les amis ?
00:43:54— Ça va, super.
00:43:56— C'est Philippe Bilger qui a gagné au Kissi Kiki la nuit ?
00:43:58— Ah non, c'est le guitareur.
00:44:00— Vous êtes sûrs ?
00:44:02— Oui, mais j'étais bon deuxième.
00:44:04— Je crois que c'est moi, non, le deuxième.
00:44:06— Ah, non.
00:44:08— Attendez, je ressors le tableau d'affichage.
00:44:10Excusez-moi.
00:44:12Non, non, deuxième, c'est Mickaël et Benoît.
00:44:14— On a égalité, Mickaël.
00:44:16— Ah, franchement ?
00:44:18— Vous êtes le dernier ?
00:44:20— Oui, c'était le dernier, oui.
00:44:22— Philippe, c'est parce qu'on jouait à qui perd-gagne.
00:44:24C'est pour ça que je dis que c'est vous qui avez gagné.
00:44:26— Franchement, il y a des aberrations.
00:44:28— Oui, exactement. Dans un instant, le coup de gueule de Philippe.
00:44:30David ?
00:44:32— Eh bien, je vais dire à ceux qui se bercent d'illusions
00:44:34qu'il y aura peut-être en 2027 un Trump français,
00:44:36qu'il n'y en aura pas et qu'il n'y en aura jamais.
00:44:38— Allez, très bien. En attendant, 0826-300-300,
00:44:40vous nous laissez des messages.
00:44:42Et nous les écoutons.
00:44:44— Philippe de Narbonne,
00:44:46voilà, c'est surtout,
00:44:48comment dire,
00:44:50l'état des médias français, quoi.
00:44:52Parce que, bon,
00:44:54mis à part Sud Radio,
00:44:56qui a des débats,
00:44:58qu'on va dire, équilibrés
00:45:00avec le pour et le contre,
00:45:02on a assisté à,
00:45:04comment dire,
00:45:06à un pachotage
00:45:08de Harris.
00:45:10Tout le long,
00:45:12sur tout le reste des médias,
00:45:14c'est surtout ça qui est grave.
00:45:16Voilà.
00:45:18Bravo encore à Sud Radio.
00:45:20— Philippe.
00:45:22— Je ne peux que l'approuver, finalement.
00:45:24— Mais Françoise de Gaulle disait hier que non,
00:45:26ça avait été équilibré dans les médias français
00:45:28entre pro-Trump et pro-Harris.
00:45:30— Il parlait de ça ?
00:45:32— Non, pas du tout.
00:45:34Enfin, les médias
00:45:36étaient d'une haine systématique
00:45:38à l'égard de...
00:45:40— Donald Trump.
00:45:42— Michael Sadoun.
00:45:44— Oui, moi, je leur en veux même pas
00:45:46de ne pas avoir su prédire le résultat,
00:45:48qui sert à éclairer le passé, éventuellement le présent,
00:45:50mais jamais l'avenir.
00:45:52Ça, c'est sûr et certain.
00:45:54Les experts ne prévoient jamais rien.
00:45:56Ça relève de l'intuition personnelle.
00:45:58Mais en tout cas, dans le traitement de l'information...
00:46:00— De la volonté, peut-être, personnelle.
00:46:02— Ah oui.
00:46:04C'est certainement une projection aussi
00:46:06de leur opinion personnelle.
00:46:08Évidemment, les médias français sont orientés.
00:46:10On l'a dit mille fois.
00:46:12— Ce qui me frappe, c'est qu'effectivement,
00:46:14il n'y a pas eu d'analyse d'avant
00:46:16d'une grande majorité.
00:46:18C'est-à-dire qu'il a quand même gagné le vote populaire.
00:46:20C'est-à-dire qu'il a eu plus de voix que Harris.
00:46:22La raison pour laquelle les Américains ont voté pour lui,
00:46:24j'attends toujours les explications.
00:46:26Donc ni explication avant, ni explication après,
00:46:28parce qu'effectivement, la réalité peut déranger.
00:46:30— Parce qu'en fait, c'est une femme et qu'elle était racisée.
00:46:32C'est ce qu'on dit.
00:46:34— Mais je vais en parler dans mon tour de table.
00:46:36— Très bien. Ne bougez pas.
00:46:38Il va pas nous engueuler non plus.
00:46:40— Ça, c'est du teasing.
00:46:42— C'est quoi, ce petit ton,
00:46:44l'adulte ?
00:46:46— Il a pris de l'assurance.
00:46:48— Il faut qu'on le serre avec...
00:46:50C'est notre fils. On va le serrer.
00:46:52C'est l'éducation, c'est ça.
00:46:54C'est terrible, c'est terrible.
00:46:56Allez, pour rester avec nous dans un instant,
00:46:58le coup de gueule de Philippe David.
00:47:00— Le trône français, ça ne marchera jamais.
00:47:02— Allez, on en parle dans un instant.
00:47:04Soyez les bienvenus. On est ensemble jusqu'à 19 h.
00:47:06— Parlons vrai.
00:47:08— Parlons vrai.
00:47:10— Les vraies voix Sud Radio,
00:47:12c'est ce qu'on va découvrir. Philippe David,
00:47:14Cécile de Ménibus.
00:47:18— Hier, on a compté
00:47:20avec Philippe David.
00:47:22Vous êtes bien plus nombreux
00:47:24qu'il y a 5 minutes. — Oui.
00:47:26— On a compté. On a mis du temps.
00:47:28On a mis 5 minutes à compter, mais on a compté.
00:47:30Je peux vous assurer que oui. En attendant,
00:47:32Philippe David est avec nous, Benoît Perrin
00:47:34et Mickaël Sadou. Nez-vous au 0826-300-300.
00:47:36Aude vous attend, bien entendu,
00:47:38derrière ce téléphone.
00:47:40C'est la rigole de Philippe David.
00:47:42— Les vraies voix Sud Radio.
00:47:44— Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:47:46au milieu du village, un village qui pourrait
00:47:48s'appeler Lourdes, tant certains semblent
00:47:50se bercer d'illusions en espérant
00:47:52un Trump français pour briguer nos suffrages
00:47:54en 2027. Pourquoi Lourdes ?
00:47:56Parce que bien évidemment, il faudrait un miracle
00:47:58pour que cet homme ou cette femme providentielle
00:48:00arrive. Il faudrait un miracle
00:48:02parce que si on regarde bien un des principaux
00:48:04reproches faits à Donald Trump de ce côté-ci
00:48:06de l'Atlantique, c'est celui
00:48:08d'être milliardaire. Et si on regarde les choses
00:48:10en face, comme disait un ancien président
00:48:12de la République alors qu'il était
00:48:14premier secrétaire du Parti socialiste...
00:48:16— Je n'aime pas les riches.
00:48:18— Oui, car en France, on n'aime pas
00:48:20les riches parce qu'on n'aime pas la réussite
00:48:22et que malheureusement, il n'y a pas
00:48:24de peuple plus jaloux que les Français.
00:48:26Il suffit de voir les réactions outrées
00:48:28quand un sportif, un acteur, un chanteur
00:48:30ou un grand patron gagnent beaucoup
00:48:32d'argent pour s'en convaincre. Tout le contraire
00:48:34des USA où même l'ouvrier est
00:48:36heureux de voir la réussite des autres en pensant
00:48:38à une chose, réussir lui aussi.
00:48:40Regardons d'ailleurs les choses en face.
00:48:42Le tabou n°1 aux États-Unis
00:48:44est le sexe, tandis que le tabou n°1
00:48:46en France est l'argent. Ceci s'explique
00:48:48peut-être par le fait que pendant des
00:48:50années, le logiciel de pensée de la gauche
00:48:52a été Marx qui considère que
00:48:54s'enrichir se fait en exploitant les autres
00:48:56tandis qu'à droite, le logiciel de pensée
00:48:58était la doctrine sociale de l'Église
00:49:00qui dit que si on a trop d'argent, c'est qu'on
00:49:02ne le partage pas assez. Marx et Jésus
00:49:04réunis, il n'y a qu'en France que ça pouvait
00:49:06arriver. On a beaucoup reproché à Pompidou
00:49:08ou à Macron d'avoir travaillé
00:49:10chez Rothschild, alors imaginez les
00:49:12réactions si un milliardaire français
00:49:14décidait de se présenter à la prochaine présidentielle.
00:49:16J'ai pas besoin de faire un dessin.
00:49:18Alors à ceux qui attendent un Trump français,
00:49:20je leur quadrafraserai Winston Churchill
00:49:22« Wait, you will not see ».
00:49:26Si on reste sur
00:49:28le plan évidemment de la fortune,
00:49:30je vous rejoins
00:49:32totalement. Vous l'avez
00:49:34souligné, la France n'aime
00:49:36pas les milliardaires, n'aime pas les riches
00:49:38parce qu'il y a dans le sentiment
00:49:40collectif une aigreur
00:49:42à l'égard de ceux qui possèdent
00:49:44beau tout. Mais si on regardait
00:49:46sur le plan de la psychologie dans le
00:49:48passé, en poussant
00:49:50un peu, on aurait peut-être
00:49:52pu avoir avec le Jean-Marie
00:49:54Le Pen de la grande époque
00:49:56et Bernard Tapie quelque chose
00:49:58qui aurait pu être du
00:50:00même acabit.
00:50:02Mickaël Sadoun ?
00:50:04Je suis très autonome et je suis pas d'accord avec vous.
00:50:06Je trouve que c'est un
00:50:08mythe de dire que la France n'aime pas
00:50:10les gens qui ont de l'argent. La France est un
00:50:12pays dans lequel on peut faire de grandes fortunes.
00:50:14L'année dernière, la personne la plus
00:50:16riche du monde était française. Elle s'appelait Bernard Arnault.
00:50:18La femme la plus riche du monde était française.
00:50:20Elle s'appelait Madame Meilleur Béthancourt.
00:50:22Et la France, c'est le troisième pays
00:50:24dans le monde qui compte le plus de millionnaires
00:50:26en patrimoine, en valeur absolue.
00:50:28Après la Chine et les Etats-Unis.
00:50:30Ça veut pas dire que les Français n'aiment pas ça.
00:50:32Ils les aiment, ils le sont
00:50:34eux-mêmes relativement riches.
00:50:36Je pense que les Français n'ont pas
00:50:38d'hostilité envers les riches. Par contre, ils sont très
00:50:40soucieux de savoir comment les gens gagnent l'argent.
00:50:42Et ils ont une espèce de jugement moral
00:50:44vis-à-vis de certaines professions
00:50:46et pas vis-à-vis certaines d'autres. Je pense que ça ne dérangerait pas
00:50:48des Français de savoir que des médecins
00:50:50gagnent des sommes faramineuses parce qu'ils estiment
00:50:52que c'est un apport colossal à la société.
00:50:54Mais en effet, ils n'arrivent pas à percevoir
00:50:56peut-être par défaut de culture économique
00:50:58ce qu'un grand patron est capable d'apporter à une société.
00:51:00Donc, ils trouvent qu'il y a des écarts
00:51:02de rémunération trop importants.
00:51:04D'ailleurs, c'est une considération qu'on peut avoir.
00:51:06Henry Ford lui-même disait à son époque
00:51:08c'était quand même un grand capitaliste
00:51:10que les écarts de rémunération dans une entreprise
00:51:12devaient aller maximum de 1 à 40.
00:51:14Aujourd'hui, on est dans des écarts de 1 à 1000
00:51:16voire 1 à 2000. En effet, il y a un questionnement
00:51:18derrière ça. Je trouve que les Français sont un peuple
00:51:20intelligent. Évidemment, il ne faut pas
00:51:22faire de l'excès non plus.
00:51:24Leur expliquer que oui, les grands patrons
00:51:26ont parfois énormément de talents
00:51:28qui consacrent une vie entière à cette activité
00:51:30et que donc, ils méritent une rémunération
00:51:32en conséquence. Mais je ne leur
00:51:34ferai pas ce reproche aux Français.
00:51:36– Benoît Perrin. – Écoutez, j'ai plutôt l'impression
00:51:38que ce sont les journalistes qui n'aiment pas les gens riches.
00:51:40Parce que les Français, je n'ai pas l'impression...
00:51:42– Par rapport à l'économie qu'on a entendu, il n'est pas journaliste.
00:51:44– Journaliste ou politique, mais globalement, je n'ai pas l'impression
00:51:46que les Français aient une détestation particulière
00:51:48ni pour l'argent, ni pour ceux qui réussissent.
00:51:50En revanche, ce qu'on peut observer, c'est que les gens
00:51:52et Philippe l'a très bien dit, j'allais citer Bernard Tapie,
00:51:54on a l'impression qu'en tout cas, que les gens qui sont dans les affaires
00:51:56qui s'engagent dans le monde politique, ça se passe
00:51:58toujours mal pour eux. Et donc, je pense que
00:52:00c'est assez dissuasif pour des gens du privé
00:52:02de s'engager, enfin des chefs d'entreprise
00:52:04de s'engager dans la politique, parce qu'ils savent
00:52:06qu'ils vont être traqués partout.
00:52:08Et je crains qu'effectivement,
00:52:10à cause de ça, à cause des médias qui,
00:52:12encore une fois, n'aiment pas les chefs d'entreprise,
00:52:14je crains qu'on soit condamné à avoir un personnel politique
00:52:16qui soit cantonné en quelque sorte aux apparatchiks.
00:52:18Là où je mettrais aussi un bémol
00:52:20par rapport à ce que vous dites, je ne donne jamais mon avis,
00:52:22mais au moins c'est pour nourrir, il y a
00:52:24la fortune de famille qui est différente
00:52:26de la fortune de je me suis fait tout seul
00:52:28comme un tapis ou comme un trump
00:52:30et qui, effectivement,
00:52:32a une valeur différente que celle de la transmission.
00:52:34Oui, mais ce n'est pas un crime d'avoir des parents qui ont réussi non plus.
00:52:36Non, mais ça a une différence en tout cas de valeur de la transmission
00:52:38ou de l'héritage.
00:52:40Et puis parfois, des riches ne sont
00:52:42peut-être pas
00:52:44détestés, mais on ne les aime pas
00:52:46moins à cause de leur fortune
00:52:48qu'à cause de la psychologie
00:52:50qu'on leur prête. Je pense qu'un
00:52:52Bernard Arnault, par exemple,
00:52:54n'est pas détesté
00:52:56parce qu'il est la première fortune
00:52:58mondiale, peut-être, ou que sais-je,
00:53:00à cause de sa psychologie
00:53:02peut-être qui paraît froide.
00:53:04Mais Philippe, souvenez-vous lorsque
00:53:06il avait fait un don au Restos du Coeur ?
00:53:08Non, à Notre-Dame.
00:53:10On était tombés dessus.
00:53:12On était tombés dessus.
00:53:14Il avait fait donner des fortunes,
00:53:16mais nous aussi, c'était fait lyncher.
00:53:18En tout cas, moi, je suis très riche de vous avoir.
00:53:20Merci.
00:53:22On est riches que de ses amis.
00:53:24Écoutez, moi, je vais prélever votre ISF.
00:53:26Moi, je n'en ai pas.
00:53:28En revanche,
00:53:30c'est peut-être moi qui vais vous faire un...
00:53:32Je vais vous balancer.
00:53:34Je vais vous balancer au fisc.
00:53:36Comme ça, ça vous fera les pieds.
00:53:38Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:53:40Oh, dites,
00:53:42je vais envoyer les actualités. Vous venez les voir dans la cabine.
00:53:44Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:53:46Et vous, vous ne me racontez pas
00:53:48votre petite journée.
00:53:50On a assez perdu le temps comme ça.
00:53:52Le tour de table de l'actualité.
00:53:54Philippe Béligère voulait parler d'un entretien
00:53:56intéressant dans Lyon-Capital avec le procureur
00:53:58de Lyon, un métier que vous connaissez bien.
00:54:00C'est bien, Cécile, pardon de
00:54:02revenir sur l'argent une seconde.
00:54:04C'est bien la calasse qui disait
00:54:06d'un affiche qu'il était beau comme crédit.
00:54:08C'est vrai.
00:54:10C'est vrai.
00:54:12Oui, je voulais parler de cet entretien
00:54:14avec le procureur de Lyon
00:54:16qui s'appelle, je crois, Thierry Trant.
00:54:20Les quatre pages sont
00:54:22tout à fait passionnantes.
00:54:24Il explique comment la justice fonctionne,
00:54:26pourquoi les critiques
00:54:28qu'on lui adresse sont parfois
00:54:30assez perfides,
00:54:32injustes,
00:54:34mais à un moment donné, il dit une chose
00:54:36qui m'a frappé
00:54:38et que je pense fausse.
00:54:40Il dit textuellement
00:54:42« Aujourd'hui, la société
00:54:44est plus sûre qu'hier ».
00:54:46Alors, on ne vous dit peut-être
00:54:48pas dans la même société,
00:54:50dans la même ville,
00:54:52mais il me semble,
00:54:54même aux doigts mouillés,
00:54:56sans faire référence
00:54:58à des statistiques savantes,
00:55:00qu'on ne peut pas dire
00:55:02aujourd'hui que la société est plus sûre.
00:55:04Non. Franchement,
00:55:06ça ne me paraît pas, mais ça ne me paraît pas vrai.
00:55:08– Vous êtes d'accord, Mickaël Sadoun ?
00:55:10– Même en se référant à des statistiques
00:55:12savantes, tous les chiffres confirment
00:55:14qu'il y a eu une explosion de la criminalité,
00:55:16de la délinquance.
00:55:18Alors, peut-être un peu moins
00:55:20des actes de vol ou de cambriolage,
00:55:22les atteintes aux biens sont plutôt
00:55:24en diminution, je crois, tendancielle,
00:55:26mais les atteintes aux personnes explosent
00:55:28et c'est confirmé par des experts qui ne sont pas
00:55:30vraiment des chantres de l'extrême droite.
00:55:32Alain Bauer, je crois qu'il est d'une tendance
00:55:34plutôt centre-centre-gauche,
00:55:36il était proche de Rocard,
00:55:38explique que l'homicidité,
00:55:40c'est-à-dire l'indicateur qui comprend
00:55:42les homicides plus les tentatives d'homicides,
00:55:44explose depuis 20 ans, littéralement,
00:55:46je crois, a été multiplié par 2 ou par 3.
00:55:48Donc, je ne comprends pas
00:55:50qu'on soit dans la négation de ça
00:55:52au nom d'idéologies politiques.
00:55:54– Et la violence ?
00:55:56Oui, mais ce n'est plus de la violence, on a passé…
00:55:58– L'hyper-violence, bien sûr.
00:56:00– Je n'ai pas grand-chose à rajouter,
00:56:02c'est-à-dire qu'il n'y a pas de chronique.
00:56:04– Voilà.
00:56:06– Philippe Ligère, vous êtes un phare de la pensée.
00:56:08– Il est adorable, Benoît.
00:56:10– Moi, je n'en fiche qu'il ne le pense pas.
00:56:12– Il l'adore.
00:56:14– Michael Sadoun,
00:56:16la défaite de Kamala Harris,
00:56:18les médias français se trompent.
00:56:20– Oui, j'entends depuis hier
00:56:22des interprétations sur la défaite de Kamala Harris,
00:56:24je crois que c'est une banalité,
00:56:26peut-être c'est ce que je vais dire,
00:56:28qui pour moi passent totalement à côté de la réalité,
00:56:30c'est-à-dire qu'on entend beaucoup qu'elle aurait perdu
00:56:32parce qu'elle était une femme de couleur,
00:56:34je rappelle accessoirement que Barack Obama
00:56:36a été élu président, qu'il l'a été pendant 8 ans,
00:56:38donc il me semble que l'Amérique n'a plus tant que ça un problème
00:56:42avec les personnes noires, et on peut s'en réjouir d'ailleurs.
00:56:45Je crois d'ailleurs qu'il y a beaucoup de personnes
00:56:48dans l'électorat afro-américain et hispanique
00:56:50qui ont voté pour Donald Trump,
00:56:52donc c'est ce genre de considérations raciales
00:56:54moi m'énerve.
00:56:56J'entendais aussi Anne Sinclair dire
00:56:58il y a deux fois qu'une femme s'est vue refuser,
00:57:00s'est vue interdire l'accession à la maison blanche,
00:57:03comme si c'était un dû.
00:57:05C'est probablement une des épreuves les plus dures au monde,
00:57:08l'élection présidentielle américaine.
00:57:10Pourquoi est-ce qu'on devrait l'accorder à quelqu'un
00:57:12sous prétexte que ce serait une femme ?
00:57:14Je remarque d'ailleurs que l'interdiction
00:57:16de l'Elysée à Marine Le Pen
00:57:18ne l'a pas offusqué de la même manière
00:57:20au nom du fait que c'était une femme.
00:57:22Donc simplement,
00:57:24les ressorts du vote pour Donald Trump,
00:57:26ils doivent être compris sous un angle rationnel,
00:57:28je crois qu'on l'a tous dit,
00:57:30le ras-le-bol de la bien-pensance,
00:57:32le retour des nations,
00:57:34une certaine forme de sacré qui revient aux Etats-Unis
00:57:36sous la forme des évangélistes,
00:57:38la souveraineté du peuple qui redevient
00:57:40de plus en plus centrale dans la vie politique
00:57:42et qui devrait revenir en Europe.
00:57:44C'est pour ça d'ailleurs que je dénonce
00:57:46l'espèce de virage fédéraliste qui a été fait depuis hier
00:57:48par certains hauts fonctionnaires et hommes politiques.
00:57:50Les médias français devraient peut-être
00:57:52comprendre qu'ils sont eux-mêmes
00:57:54une partie des raisons de ce vote
00:57:56et une partie du problème au lieu d'analyser
00:57:58cette victoire sous des angles
00:58:00sexistes ou rationnels.
00:58:02– Mais Mickaël, je suis persuadé qu'on met en avant
00:58:04ces fausses causes
00:58:06de sa défaite parce que
00:58:08étant une femme,
00:58:10on n'a pas osé dire qu'elle était
00:58:12une médiocre candidate.
00:58:14– Oui, mais ça je suis entièrement d'accord.
00:58:16Et tout le monde le disait visiblement là-bas,
00:58:18mais on est passé à côté de cette réalité ici.
00:58:20– Benoît Perrin ?
00:58:22– On refuse de regarder les choses,
00:58:24d'essayer de décrypter les choses
00:58:26de manière entre guillemets intelligente
00:58:28plutôt que de partir sur des stéréotypes
00:58:30qui n'ont rien à voir avec la chaucroute.
00:58:32Quand les candidats ne répondent pas
00:58:34aux aspirations des gens, ils ne sont pas élus.
00:58:36Et donc quels sont les candidats qui sont élus ?
00:58:38– Quels qu'ils soient.
00:58:40– Exactement.
00:58:42Ceux qui sont élus, c'est qu'à priori,
00:58:44ils ont compris ce qu'attendaient les gens.
00:58:46Et donc qu'attendent les gens ?
00:58:48On reviendra sur le sujet d'inflation,
00:58:50d'immigration massive, tout ce que vous voulez.
00:58:52Mais il y a un moment où il faut quand même
00:58:54se dire que les gens, ce n'est pas que des imbéciles
00:58:56qui votent uniquement sur des aspects de forme.
00:58:58Ils votent aussi pour, encore une fois,
00:59:00résoudre leurs problèmes.
00:59:02– Sauf pour Philippe David, on l'a engagé,
00:59:04parce qu'il manquait des chauveurs.
00:59:06– C'est lui, ma chère.
00:59:08Ces filles-là sont fielles du chaucroute.
00:59:10Fais référence à la chaucroute.
00:59:12– Bien sûr.
00:59:14– Là, j'adore.
00:59:16Mais en tout cas, les Américains
00:59:18ne sont pas gérotophobes.
00:59:20Deux derniers présidents élus, 78 ans chacun.
00:59:22– Absolument, absolument.
00:59:24Allez-vous rester avec nous dans un instant
00:59:26la suite du tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:59:28On reviendra sur le tour de l'actu de Benoît Perrin.
00:59:30Coup de cœur pour le ministre de la Fonction publique,
00:59:32Guillaume Casparian.
00:59:34On en parle dans un instant.
00:59:36Sud Radio, parlons vrai.
00:59:38Sud Radio, parlons vrai.
00:59:40Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:59:42Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:59:44Retour des Vraies Voix
00:59:46avec une Cécile de Ménibus
00:59:48dans une forme exceptionnelle.
00:59:50Un Philippe Bilger, remarquable.
00:59:52Un Benoît Perrin. – Bien coiffé.
00:59:54– Oui.
00:59:56Souvent, c'est les grands esprits qui n'ont pas beaucoup de cheveux.
00:59:58– Là, j'aurais dit bien coincé.
01:00:00– Ah !
01:00:02– Et un Mickael Saboun à son niveau,
01:00:04c'est-à-dire stratosphérique.
01:00:06– Pas trop haut, quand même, j'espère.
01:00:08– Vous êtes tous assez flattés.
01:00:10– Mais c'est parce qu'on est proche de Noël, là, c'est ça ?
01:00:12Vous distribuez des petits cadeaux pour en avoir un retour ?
01:00:14– Non, non, non, c'est la journée du mensonge.
01:00:16– Oui.
01:00:18– Très bonne vanne.
01:00:20Benoît Perrin, coup de cœur pour
01:00:22le ministre de la Fonction publique,
01:00:24Guillaume Casparian. – Alors, le ministre de l'Intérieur
01:00:26est-il le premier flic de France ?
01:00:28Le ministre de l'Éducation nationale
01:00:30est-il le premier prof de France ?
01:00:32Le ministre de la Fonction publique est-il
01:00:34le premier fonctionnaire de France ?
01:00:36À toutes ces questions, je vous propose de répondre
01:00:38non. Ils représentent et doivent
01:00:40représenter l'intérêt général.
01:00:42Deuxièmement, le ministre de la Fonction publique
01:00:44semble faire preuve d'un courage certain.
01:00:46Plutôt que de se positionner
01:00:48comme le syndicaliste des fonctionnaires,
01:00:50il se positionne, au grand dam
01:00:52de la CGT, comme le défenseur
01:00:54du bon sens. Alors, comme vous le savez,
01:00:56il a été nommé ministre de la Fonction publique,
01:00:58de la simplification et de la
01:01:00transformation de l'action publique.
01:01:02Et là, il propose deux réformes de bon sens.
01:01:04La première, c'est débureaucratiser à tous les étages.
01:01:06Ça veut dire quoi, très concrètement ?
01:01:08Supprimer des postes dans la fonction publique.
01:01:10Et puis, deuxièmement, s'attaquer de front
01:01:12à l'absentéisme des fonctionnaires,
01:01:14qui, rappelons-le, a progressé
01:01:16de 80% en 10 ans.
01:01:18Et il veut donc abaisser
01:01:20de 100% à 90% l'indemnité
01:01:22des congés maladie et surtout instaurer
01:01:24trois jours de carences non payées.
01:01:26Bref, finalement, rétablir l'égalité.
01:01:28Voilà, l'égalité entre le
01:01:30privé et le public.
01:01:32Deux idées qui ont fait bondir les syndicats, logiquement,
01:01:34plus attachés à défendre les agents
01:01:36que les intérêts du pays.
01:01:38Et au-delà du fond, les syndicats critiquent
01:01:40la méthode. Mais là aussi, on ne peut qu'en avoir
01:01:42marre. Pour eux, ce n'est jamais le bon moment.
01:01:44C'est toujours trop tôt ou c'est toujours
01:01:46trop tard. Un bon responsable politique,
01:01:48c'est celui qui sait
01:01:50dire non. Et je crois que nous crevons
01:01:52en France des décisions, des décideurs
01:01:54politiques qui visent à flatter tout le monde.
01:01:56Et qui, du coup, prennent des décisions
01:01:58qui pénalisent le pays.
01:02:00Et nous en payons, aujourd'hui, la facture
01:02:02avec des hausses d'impôts
01:02:04qui sont invraisemblables. Alors, monsieur
01:02:06Casperillon, s'il vous plaît, tenez bon.
01:02:08Ah, ben voilà.
01:02:10Deux observations, mon cher Benoît,
01:02:12et prenez-les très bien.
01:02:14La première,
01:02:16c'est que vous avez totalement raison,
01:02:18mais on m'avait indiqué
01:02:20que la différence entre le privé et le public
01:02:22venait en grande partie
01:02:24aussi du fait que le privé
01:02:26n'était jamais pénalisé,
01:02:28par exemple, pour les jours de carence.
01:02:30Deuxième élément, vous êtes un homme
01:02:32intelligent, et la prochaine fois
01:02:34que vous lisez un texte comme ça,
01:02:36préparé à l'avance, vous n'aurez pas
01:02:38de chocs.
01:02:44Je suis très d'accord sur les suppressions
01:02:46de postes, sur l'absentéisme, etc.
01:02:48Après, moi, je trouve normal
01:02:50qu'il y ait, je dirais, un avantage
01:02:52à travailler au service de l'État.
01:02:54L'État est une entreprise comme une autre,
01:02:56et il doit donner des avantages à ceux qui sont à son service.
01:02:58Je trouve ça assez normal.
01:03:00Comme certains grands groupes.
01:03:02Et puis, quelque part, ça compense
01:03:04aussi la différence de progressivité
01:03:06dans le salaire entre
01:03:08les fonctionnaires, qu'ils soient de catégorie A, B,
01:03:10ou C, et l'évolution d'un salaire
01:03:12qu'on peut avoir dans le privé, avec, évidemment,
01:03:14des transformations de carrière qui sont plus importantes.
01:03:16On peut passer d'une boîte à une autre, etc.
01:03:18D'accord sur les premiers points, mais pas sur le dernier.
01:03:20Voilà. Écoutez, très bien,
01:03:22puisque c'est réglé.
01:03:24On tourne la plage. Merci beaucoup.
01:03:26La page, et non pas la plage.
01:03:28C'est un peu frais, la plage.
01:03:30De toute façon, les vacances ou pas ?
01:03:32Non, pas du tout. Allez, tout de suite,
01:03:34l'info en plus avec Félix Mathieu.
01:03:36Les vrais voix Sud Radio.
01:03:38Bonsoir Félix, Joe Biden vient de prendre la parole
01:03:40pour s'adresser à ses compatriotes.
01:03:42Après la victoire de Donald Trump, ils promettent
01:03:44une transition pacifique.
01:03:46Joe Biden, successeur et prédécesseur
01:03:48de Donald Trump, configuration inédite.
01:03:50On imagine bien qu'il aurait voulu remettre
01:03:52les clés de la Maison Blanche à n'importe qui d'autre,
01:03:54ou presque, en janvier prochain.
01:03:56Pourtant, le encore président des Etats-Unis
01:03:58vient de livrer un discours d'apaisement.
01:04:00Hier, j'ai parlé avec Donald Trump
01:04:02pour le féliciter de sa victoire.
01:04:04Et je l'ai assuré que j'ordonnais
01:04:06à toute mon administration
01:04:08de travailler avec cette équipe
01:04:10pour assurer une transition pacifique
01:04:12et ordonnée.
01:04:14C'est ce que le peuple américain mérite.
01:04:16Alors traduisez-le, vous n'assisterez pas
01:04:18en janvier à une reçussée de ce qui s'est passé
01:04:20quatre ans plus tôt.
01:04:22Pas de Joe Biden, pas de Kamala Harris
01:04:24arrangant des supporters fourchant main
01:04:26pour rester au pouvoir par la force.
01:04:28Joe Biden a aussi livré
01:04:30un message de réconciliation nationale
01:04:32au-delà des deux partis républicains
01:04:34et démocrates.
01:04:36Il faut espérer
01:04:38que nous pourrons faire quelque chose,
01:04:40quel que soit le parti
01:04:42pour lequel vous avez voté,
01:04:44pour nous considérer non pas
01:04:46comme des adversaires,
01:04:48mais comme des compatriotes américains.
01:04:50J'espère également
01:04:52que nous pourrons mettre un terme
01:04:54à la question de l'intégrité
01:04:56du système électoral américain.
01:04:58Il est honnête, juste
01:05:00et transparent.
01:05:02Joe Biden, qui contrairement à Donald Trump,
01:05:04devrait donc apparaître le 20 janvier,
01:05:06jour de la passation de pouvoir.
01:05:08Peut-être quand même qu'il devra un peu serrer les mâchoires.
01:05:10Philippe Billiger.
01:05:12Belle attitude démocrate,
01:05:14mais je plains tout de même le président Biden
01:05:16dans les rapports qu'il va avoir
01:05:18avec Donald Trump jusqu'au 20 janvier.
01:05:20Parce qu'il est
01:05:22ectoplasmique, tandis que
01:05:24Donald Trump sera très impatient.
01:05:26Vous êtes d'accord,
01:05:28Michaël ?
01:05:30Moi j'aimerais revenir sur le Capitole
01:05:32quand même, qui était
01:05:34pire qu'une erreur, qui était une faute
01:05:36réellement, et pas seulement politique,
01:05:38morale de Donald Trump.
01:05:40Avec des morts.
01:05:42Avec, à l'arrivée des morts, évidemment
01:05:44qu'il n'a peut-être pas voulu, mais en tout cas
01:05:46il a fait preuve d'une irresponsabilité énorme
01:05:48à ce moment-là. Je trouve que c'est la
01:05:50grande faute de son premier mandat.
01:05:52Là, pour le coup, un des avantages des résultats,
01:05:54c'est qu'ils sont éclatants. C'est-à-dire qu'il a largement
01:05:56gagné, donc on est à l'abri en fait.
01:05:58Quel que soit ses convictions,
01:06:00le fait qu'il ait gagné largement fait qu'en fait
01:06:02il n'y a pas de débat cette fois-ci, et tant mieux pour le coup.
01:06:04Il faudrait que la démocratie américaine
01:06:06quand même se réforme, parce que ce système
01:06:08de grands électeurs et de comptage de votes
01:06:10à la mort moelleuse, c'est quand même un gros problème.
01:06:12À l'élection à Paris, c'est pareil.
01:06:14C'est-à-dire qu'à Paris, vous pouvez avoir un candidat
01:06:16qui a plus de voix.
01:06:18Mais dans l'isoloir, il y a quand même
01:06:20plus de contrôle de l'identité, etc.
01:06:22Ça c'est encore autre chose.
01:06:24— Et élu deux fois de suite,
01:06:26la légitimité, pour le coup, est là cette fois-ci ?
01:06:28— Moi je trouve qu'ailleurs
01:06:30les réactions depuis son élection
01:06:32sont moins virulentes
01:06:34qu'à l'époque où il a gagné
01:06:36pour la première fois, et lui-même
01:06:38peut-être mettra un petit peu
01:06:40de modération
01:06:42un petit peu dans son roman.
01:06:44— Il va peut-être mettre une goutte d'eau
01:06:46dans sa carafe de vin, éventuellement.
01:06:48— Qui va faire des bandes élevages.
01:06:50— Ou dans son Coca-Cola.
01:06:52— Il a gagné la Chambre des représentants,
01:06:54il a gagné le Sénat,
01:06:56il a tout gagné.
01:06:58Personne ne peut contester cette victoire.
01:07:00— Les gens qui nous expliquent que le monde va basculer dans le chaos,
01:07:02on a envie de leur répondre que ça a été le cas
01:07:04en 2016, on a vu ce que ça a donné.
01:07:06Le monde s'en est porté plutôt normalement.
01:07:08— La preuve, il retourne aux urnes.
01:07:10— Voilà.
01:07:12— Merci en tout cas, Félix Mathieu.
01:07:14— Avec plaisir.
01:07:16— Pour tout ce bonheur, tous les jours.
01:07:18— Un bonheur partagé.
01:07:20— C'est vrai qu'on ne le félicite pas assez, Félix.
01:07:22— J'allais le dire.
01:07:24— J'adore.
01:07:26— C'est parce que c'est pas facile.
01:07:28Féliciter Félix,
01:07:30c'est pas facile à dire.
01:07:32— Ma chère Cécile, parce que Félix
01:07:34veut dire heureux, donc ça suffit.
01:07:36— J'attends toujours les trois mots de l'actualité
01:07:38qui n'ont souvent rien à voir entre eux.
01:07:40Ça donne un patchwork intéressant.
01:07:42Ça nous donne une grande versatilité des sujets.
01:07:44J'aime bien.
01:07:46— Vous aimez qu'on parle de vous comme ça ?
01:07:48— Si vous pouviez continuer jusqu'à 19h,
01:07:50je sors les pop-corns.
01:07:52— Il a quelques attitudes
01:07:54sur le plan intellectuel.
01:07:56Les livres de ça, un petit peu particuliers.
01:07:58— Pardon ?
01:08:00— De quoi il parle ?
01:08:02— Là, vous êtes en train de monter un dossier, là,
01:08:04sur Félix Mathieu.
01:08:06Votre famille a bien entendu. C'est bon, voilà.
01:08:08On est très contents de Félix Mathieu.
01:08:10— Je le remettrai au replay.
01:08:12— Dans un instant, on va retour sur le Parc des Princes
01:08:14où un tifo géant, je vous le rappelle,
01:08:16aux couleurs de la Palestine a été déployé hier,
01:08:18arborant le slogan « Free Palestine ».
01:08:20PSG aurait-il dû intervenir ?
01:08:22C'est la grande question du jour.
01:08:24— Est-ce que vous avez été choqué
01:08:26par ce tifo lors du match PSG-Atlético-Madrid ?
01:08:28Faut-il bannir
01:08:30les groupes de supporters ayant fait ce tifo
01:08:32comme on a banni ceux de la tribune Boulogne
01:08:34qui avaient dépassé les limites ?
01:08:36Et à cette question « Banderole pro-Palestine »,
01:08:38faut-il sanctionner le PSG ?
01:08:40Vous dites oui à 71 %, vous voulez réagir
01:08:42au datant de vos appels,
01:08:44quel que soit le club que vous supportez ou pas,
01:08:46au 0 826 300 300.
01:08:48— Merci de votre fidélité. On revient dans un instant.
01:08:50— Sud Radio,
01:08:52votre attention est notre plus belle récompense.
01:08:54— J'adore vous entendre,
01:08:56j'adore les multiplexes, j'adore...
01:08:58Voilà, franchement, chapeau !
01:09:00— Sud Radio, la radio du rugby.
01:09:04— Ça, c'est passé.
01:09:06— La Voix Sud Radio, 17h19h,
01:09:08Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:09:10— Retour des Vraies Voix
01:09:12avec Cécile de Ménibus, évidemment,
01:09:14et Philippe Bilger, Benoît Perrin
01:09:16et Mickaël Sadoune. Et c'est l'heure
01:09:18du coup de projecteur des Vraies Voix.
01:09:20— Les Vraies Voix Sud Radio,
01:09:22le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:09:26— Les ultras du PSG ont déployé
01:09:28un tifo en soutien à la Palestine.
01:09:30— Oh là là,
01:09:32purée de pommes de terre.
01:09:34— En bas du tifo,
01:09:36on peut lire « La guerre sur le terrain,
01:09:38mais la paix dans le monde ».
01:09:40— Bruno Retailleau assure qu'il ne s'interdit rien.
01:09:42Sur Sud Radio, il se dit prêt à prendre des sanctions
01:09:44si nécessaire après le déploiement
01:09:46de cet immense tifo en soutien à la Palestine.
01:09:48— Maintenant, il faut nous écouter,
01:09:50parce que là, on en a gros.
01:09:52— C'est inacceptable. C'est une bâche
01:09:54quand même de dizaines de mètres carrés.
01:09:56Les règlements du foot,
01:09:58de l'UFA, etc.,
01:10:00interdisent les messages politiques.
01:10:02C'est un message politique.
01:10:04— Oh putain !
01:10:06— Et un tifo
01:10:08couleur de la Palestine déployé hier
01:10:10au Parc des Princes,
01:10:12une immense mandrole représentant
01:10:14un drapeau palestinien ensanglanté,
01:10:16le drapeau du Liban, la ville de Jérusalem,
01:10:18des chars ou encore une personne portant un keffier
01:10:20avec ce slogan « Free Palestine ».
01:10:22Le PSG indique ne pas avoir été mis au courant
01:10:24de ce projet d'affichage.
01:10:26— Parlons vrai. Est-ce qu'un tel tifo
01:10:28a besoin de complicité pour rentrer
01:10:30dans les tribunes ?
01:10:32Le PSG pouvait-il ne pas être au courant,
01:10:34comme le disait Bruno Retailleau,
01:10:36vu la taille en dizaines de mètres carrés
01:10:38de ce tifo ? Et à cette question
01:10:40banderole pro-Palestine, faut-il
01:10:42sanctionner le Paris Saint-Germain ?
01:10:44Vous dites que vous êtes à 71%.
01:10:46Vous voulez réagir. Le 0826 300 300.
01:10:48— C'est intéressant,
01:10:50parce que ce n'est pas la première fois,
01:10:52Philippe Bilger, que ça arrive.
01:10:54On le disait tout à l'heure
01:10:56à l'antenne.
01:10:58On disait combien ? Je sais pas combien.
01:11:002 000 mètres carrés, à peu près.
01:11:02C'est gigantesque.
01:11:04Ça tombe pas du ciel.
01:11:06— Alors, je ne suis pas
01:11:08très au fait de la réglementation
01:11:10des banderoles,
01:11:12des tifos,
01:11:14avant le match, puisque
01:11:16j'ai déjà assez de mal
01:11:18à convaincre
01:11:20certains de l'inutilité
01:11:22de carton rouge.
01:11:24Et...
01:11:26Notamment
01:11:28notre spécialiste,
01:11:30qui a la particularité
01:11:32d'avoir des prévisions qui sont
01:11:34à chaque fois démenties par les résultats.
01:11:36— Je vous arrête, chez vous, pour le prognostic
01:11:38de PSG-Atletico-Madrid dans les vrais
01:11:40Ways du foot. — En 50 ans, ça va.
01:11:42— Je ne sais pas
01:11:44comment ce tifo a été
01:11:46construit.
01:11:48On peut peut-être présumer
01:11:50qu'il a été à l'intérieur
01:11:52du stade. Je ne sais pas comment.
01:11:54Mais là, sous votre contrôle,
01:11:56est-ce qu'il n'était pas
01:11:58concevable pour le PSG
01:12:00à partir du moment... Il ne peut
01:12:02plus dire qu'il n'est pas au courant
01:12:04puisqu'il s'étale
01:12:06forcément de manière ostentatoire
01:12:08qu'il intervienne
01:12:10pour le faire disparaître.
01:12:12C'est une question que je pose.
01:12:14Et puis ensuite, je ne serai pas hostile,
01:12:16moi, à l'interdiction
01:12:18durant 6 mois de telle ou telle tribune.
01:12:20— Michel Sadoud.
01:12:22— Trois choses. La première chose,
01:12:24c'est qu'on ne peut pas penser
01:12:26que le club
01:12:28n'était pas au courant
01:12:30de la création de ce tifo,
01:12:32qui a probablement duré plusieurs mois.
01:12:34Pour avoir parlé avec quelqu'un
01:12:36qui connaît des ultras, il m'a dit
01:12:38que c'était scrupuleusement vérifié
01:12:40et qu'on ne pouvait même pas emmener un drapeau
01:12:42sans que ce soit contrôlé. Donc ça m'étonnerait
01:12:44que ça ait totalement échappé au contrôle de sécurité.
01:12:46Mais bon, on verra
01:12:48qui sera responsable dans cette affaire.
01:12:50La deuxième chose sur laquelle il y a une certitude,
01:12:52c'est que ce drapeau
01:12:54charrie des symboles
01:12:56de haine
01:12:58envers Israël et pas de paix.
01:13:00On a vu la mosquée Al-Aqsa ensanglantée
01:13:02qui appartient à une iconographie
01:13:04qui est reprise par le Hamas
01:13:06et notamment par les brigades
01:13:08al-Qassam, qui sont la branche armée
01:13:10du Hamas.
01:13:12Donc il n'y a pas trop d'ambiguïté
01:13:14sur le fait qu'il y a une haine d'Israël
01:13:16plus qu'une solidarité vis-à-vis des palestiniens.
01:13:18Puis la dernière chose, c'est que
01:13:20s'ils avaient voulu faire un typho de paix,
01:13:22il y en a eu d'autres, et pour le coup, qui n'étaient pas
01:13:24ambiguës sur la question. Un drapeau palestinien
01:13:26qui était cousu à un drapeau israélien,
01:13:28ça c'est un symbole de fraternité
01:13:30sympathique, qu'on peut accepter
01:13:32dans un stade, mais pas cette espèce
01:13:34d'appel à la haine ensanglantée et dégueulasse.
01:13:36– Est-ce que ça aurait été considéré,
01:13:38votre proposition, comme un
01:13:40typho politique de même ?
01:13:42– Je ne sais pas, mais moi j'ai vu des images
01:13:44– En tout cas, c'est porteur de paix ?
01:13:46– Je trouve que c'est porteur de paix, et il me semble
01:13:48que ça a plutôt été admis, puisque
01:13:50j'ai vu des images tournées, et puis
01:13:52des cousins m'ont envoyé ça.
01:13:54– Benoît Perrin. – Ce que je ne comprends pas bien,
01:13:56c'est que le porte-parole de l'UFA dit
01:13:58qu'il n'y aura pas de cas disciplinaires
01:14:00puisque la banderole déployée ne peut être
01:14:02considérée comme provocatrice ou insultante
01:14:04dans ce cas précis. Et quand on regarde
01:14:06les archives du foot, on s'aperçoit
01:14:08que le Celtique de Glasgow
01:14:10en 2023 a été
01:14:12sanctionné, alors c'est symbolique en l'occurrence,
01:14:14l'amende était de 17 500 euros
01:14:16parce que ses supporters avaient brandi des centaines
01:14:18de drapeaux palestiniens face
01:14:20à l'Atletico de Madrid.
01:14:222022, au stade Vélodrome,
01:14:24l'OM joue contre
01:14:26un club d'Azerbaïdjan. Les supporters
01:14:28déploient une banderole pro-Arménie,
01:14:30amende de 40 000 euros.
01:14:32Et là on nous explique que
01:14:34ça ne doit pas faire l'objet d'une sanction,
01:14:38donc déjà incohérence absolue.
01:14:40Franchement, deuxièmement, incohérence du club,
01:14:42quand on voit la taille du tifo,
01:14:44on ne peut pas penser un quart de seconde
01:14:46que le club n'était pas au courant.
01:14:48Et on revient au troisième point qui est, à mon avis,
01:14:50que la politique n'a vraiment rien...
01:14:52Je sais qu'on adore tous la politique,
01:14:54mais comme elle n'a vraiment
01:14:56rien à voir à faire dans des stades de foot,
01:14:58c'est prendre des risques idiots.
01:15:00Le foot, c'est un affrontement
01:15:02entre deux équipes, c'est effectivement
01:15:04presque une allégorie de la guerre,
01:15:06mais en revanche, pas de politique
01:15:08dans le sport.
01:15:10C'est vraiment prendre des risques bêtement,
01:15:12parce que c'est ajouter un problème à un problème.
01:15:14C'est-à-dire que vous avez déjà une guerre entre deux équipes,
01:15:16vous n'allez pas en plus rajouter un problème politique
01:15:18sur un affrontement qui est en plus très viril.
01:15:20L'analyse que vous venez de rappeler, Benoît,
01:15:22si elle est confirmée,
01:15:24c'est extravagant.
01:15:26Ce tifo, il n'est clairement pas...
01:15:28Par rapport à la banderole pro-Arménie,
01:15:30où il y a beaucoup d'Arméniens à Marseille,
01:15:32faut-il le rappeler ? 40 000 euros !
01:15:34Mais c'est complètement fou ce deux poids deux mesures, non ?
01:15:36Bien sûr,
01:15:38mais ce n'est pas la première fois
01:15:40qu'on peut avoir des doutes sur l'équité
01:15:42de ces instances sportives.
01:15:44On parlait de la proximité
01:15:46avec le Qatar, tout ça.
01:15:48En tout cas,
01:15:50le directeur général du PSG
01:15:52est convoqué chez Bruno Retailleau,
01:15:54donc on verra ce qu'il en sortira,
01:15:56parce que c'est
01:15:58spectaculaire.
01:16:00Quand vous regardez la taille,
01:16:02je suis hallucinée de la taille
01:16:04et du nombre de gens qu'il faut
01:16:06pour le déployer.
01:16:08Il y a une espèce de cohésion totale
01:16:10dans cette tribune.
01:16:12Je trouve ça incroyable.
01:16:14La question du Qatar reste entière,
01:16:16parce que je ne crois pas
01:16:18non plus à une complicité politique
01:16:20avec ce genre de symboles,
01:16:22mais ça pose quand même une question,
01:16:24dans la mesure où le Qatar
01:16:26est un vecteur de propagande islamiste,
01:16:28via notamment Al Jazeera,
01:16:30que le Qatar est un des grands financeurs
01:16:32du Hamas.
01:16:34Il est d'ailleurs un interlocuteur central
01:16:36dans les discussions internationales,
01:16:38et tant mieux qu'il soit là aussi.
01:16:40Mais il y a une question aussi sur la manière
01:16:42dont la France s'est progressivement vendue
01:16:44pièce par pièce au Qatar.
01:16:46Je pense que
01:16:48ce moment où on s'est vendu,
01:16:50où on a été achetable, est un moment où
01:16:52on a perdu une part de notre liberté.
01:16:54Je n'ai pas vu le détail du match,
01:16:56mais est-ce que le président Sarkozy
01:16:58était à côté du président du PSG ?
01:17:00J'ai regardé le match,
01:17:02mais j'étais tellement désespéré par le jeu
01:17:04que quand il montrait les tribunes,
01:17:06je me prenais la tête dans les mains.
01:17:08Visiblement, le tifo a été enroulé dans un autre tifo,
01:17:10peut-être caché à l'intérieur aussi.
01:17:12Peut-être que ça peut changer la nature.
01:17:14Il est resté quand même
01:17:16affiché très longtemps.
01:17:18En général, si on veut qu'il sorte,
01:17:20on envoie les stadiers, les CRS, etc.
01:17:22Et Dieu sait, si dans les tribunes populaires,
01:17:24il y a des stadiers et des CRS,
01:17:26on aurait pu faire quelque chose.
01:17:28On ne se dit pas, en écoutant Bruno Retailleau
01:17:30ce matin sur Sud Radio,
01:17:32qu'une fois de plus, on ne peut pas compter
01:17:34sur les instances du football,
01:17:36et que c'est peut-être les instances politiques
01:17:38qui vont prendre le relais.
01:17:40Il a été quand même clair ce matin,
01:17:42Bruno Retailleau,
01:17:44la preuve, il y a convocation directement.
01:17:46– Il a été très clair.
01:17:48L'interview était très bonne et très claire.
01:17:50Voilà, moi simplement,
01:17:52c'est ce que je disais tout à l'heure,
01:17:54je regrette qu'on ne soit pas dans la sanction
01:17:56et qu'on soit immédiatement dans l'origine de l'interdiction.
01:17:58Il faut préserver le folklore, mais juste expliquer aux gens
01:18:00que la politique n'a pas sa place sur les terrains.
01:18:02– Benoît Perrin.
01:18:04– Est-ce que quelqu'un a regardé les journaux espagnols ?
01:18:06On ne sait pas ce que…
01:18:08– Je n'ai pas regardé.
01:18:10– Quelle faute !
01:18:12– Ce qu'il faut bien comprendre,
01:18:14c'est que l'UFA est composée de personnalités
01:18:16qui sont une grande partie d'entre elles
01:18:18très sulfureuses,
01:18:20et donc on ne peut pas exclure le fait
01:18:22qu'il y ait quelques connivences
01:18:24et des engagements à deux vitesses
01:18:26entre le PSG et d'autres clubs.
01:18:28Donc oui, forcément,
01:18:30les pouvoirs publics sont obligés de s'en mêler.
01:18:32– Merci.
01:18:34– Et moi pour conclure,
01:18:36si vous avez vraiment voulu rendre service à leur club,
01:18:38et ils auraient dû faire un tifo,
01:18:40travailler les frappes au but à l'entraînement,
01:18:42parce que quand on voit la quantité qu'ils cavrent,
01:18:44je pense qu'ils ne le travaillent vraiment pas assez.
01:18:46Mais ça, c'est que mon point de vue, Cécile.
01:18:48– Oui, on le partage.
01:18:50Pour une fois qu'on partage un truc,
01:18:52on va s'en profiter.
01:18:54C'est le moment, on est proche de Noël,
01:18:56il va se passer des trucs positifs.
01:18:58– C'est une hiérarchie.
01:19:00– Merci beaucoup Philippe Bilger
01:19:02d'avoir été avec nous, merci beaucoup Benoît Perrin,
01:19:04directeur de...
01:19:06– Contribuable de l'Associé.
01:19:08– Oui.
01:19:10– Là vous avez gagné un contrôle fiscal.
01:19:12– Je suis contribuable.
01:19:14– On est tous contribuables.
01:19:16– Oui, mais bien beaucoup trop.
01:19:18Que vous, vous le soyez.
01:19:20– Avec tout ce que je vous donne.
01:19:22Merci Michael.
01:19:24– Merci beaucoup.
01:19:26– On va parler automobile avec Philippe David.
01:19:28Bien entendu, les vraies voies qui font rouler la France
01:19:30avec des ventes en chute libre,
01:19:32des sous-traitants en faillite,
01:19:34et bientôt des fermetures d'usines en France et à l'étranger.
01:19:36C'est plutôt dramatique.
01:19:382025 devrait être une année noire,
01:19:40en tout cas pour les constructeurs automobiles.
01:19:42On en parle dans un instant.

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