- hier
Avec Christophe Blanchet, député de la 4e circonscription du Calvados et le Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et auteur de "Ce qui nous attend" (Robert Laffont)
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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2025-07-14##
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00:00Allez, bientôt 9h10, c'est l'heure de lancer notre débat du Grand Matin.
00:06Et cette question, Emmanuel Macron, doit-il relancer selon vous le service militaire obligatoire ?
00:10Le chef de l'État y a fait référence d'une certaine manière hier dans son discours aux armées.
00:15La question sera tranchée à l'automne.
00:18Maxime Trouloux, vous nous avez rejoint avant qu'on accueille nos débatteurs du jour.
00:22Emmanuel Macron qui a annoncé hier en tout cas un effort budgétaire sans précédent pour la défense.
00:26Oui, car la menace russe, semble-t-il, Benjamin n'a jamais été aussi là.
00:30Nous devons être capables de faire face à la menace russe.
00:34Ce sont les propos hier d'Emmanuel Macron.
00:36Jamais la liberté n'avait été si menacée.
00:39Pour être libre, il faut être craint.
00:42Et pour être craint, il faut être puissant.
00:44Voilà les mots hier du chef de l'État.
00:47Alors, en pleine austérité, Macron annonce effectivement une hausse du budget, de l'armée.
00:51Une hausse qui était prévue, mais plus vite que prévue finalement.
00:54C'était pour 2030, ça sera pour 2027.
00:57On parle de 64 milliards d'euros contre un peu plus de 50 milliards.
01:03Concrètement, on attend d'en savoir un peu plus.
01:06On parle notamment des stocks de munitions, des drones de combat, des missiles de défense,
01:11l'entraînement de nos armées.
01:13Tout ça, évidemment, a un prix.
01:14Et puis, on va en débattre Benjamin Emmanuel Macron qui a parlé de notre jeunesse.
01:18Pour que la jeunesse ait l'occasion de servir.
01:20On parle effectivement du service militaire à demi-mot, du service national surtout.
01:26En tout cas, le chef de l'État, avant de donner des précisions sûrement à la rentrée à l'automne prochain,
01:30il veut, je cite, donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir ce que ça va donner.
01:35On le verra.
01:36Ce qu'il souhaite, en tout cas, Emmanuel Macron, c'est peut-être augmenter nos réservistes,
01:40augmenter nos armées.
01:42Aujourd'hui, il y a 27 000 candidats pour 15 000 poches chaque année.
01:45Faut-il, merci beaucoup Maxime, faut-il rétablir le service militaire ?
01:49La question, on vous la pose au 0826 300 300.
01:51Et sur nos réseaux sociaux, le compte Twitter, Sud Radio, Laurie.
01:54Alors, est-ce qu'il faut rétablir le service militaire ?
01:56Qu'en pensent nos auditeurs ?
01:56Alors, c'est très partagé.
01:58Oui à 45%, non à 43%, en partie 12%.
02:02Donc, continuez à voter.
02:03Pour l'instant, c'est mitigé.
02:05Et pour en débattre, nos deux invités ce matin.
02:07J'ai remercié d'avoir accepté notre invitation.
02:09Christophe Blanchet, député de la 4e circonscription du Calvados.
02:13Bonjour.
02:13Et merci d'être avec nous ce matin.
02:16Vous faites un certain nombre de propositions concernant cette mobilisation de notre jeunesse.
02:21On va y revenir avec vous dans un instant.
02:22Et puis avec nous également, le général Dominique Trinquant,
02:25ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU,
02:27auteur de « Ce qui nous attend » aux éditions Robert Laffont.
02:30Bonjour, général.
02:32Bonjour.
02:32Et merci d'être avec nous également ce matin sur Sud Radio.
02:35Alors, faut-il rétablir une forme de service militaire obligatoire ?
02:38Alors, a priori, on ne s'oriente pas vers cela.
02:40Ce n'est pas la piste privilégiée par Emmanuel Macron.
02:43Mais la question revient tout de même sans cesse quand on parle de solutions à trouver pour que la jeunesse ait l'occasion de servir.
02:49Ce sont les mots employés par Emmanuel Macron hier.
02:51Alors, favorable ou pas, Christophe Blanchet, un retour du service militaire ?
02:57Aujourd'hui, les propos du président de la République sont très clairs.
03:01Pour éviter d'avoir affaire à la guerre, il faut montrer qu'on est en capacité à la faire et montrer qu'on est prêt à la faire.
03:07La capacité, c'est le budget, c'est les industries, c'est notre armée.
03:11Mais le prêt à la faire, c'est la nation, c'est la population.
03:15Ce sont les Françaises et les Français qui montrent qu'ils sont solidaires et qui sont unis derrière un chef de l'État qui a cette capacité.
03:22Et c'est le chef des armées.
03:24Et le chef des armées, c'est ce que le général de Gaulle disait, la défense, c'est le premier des choix.
03:32Pour défendre un pays, il faut d'abord de la défense pour pouvoir exercer les politiques publiques.
03:37Donc, aujourd'hui, le sujet, c'est comment est-ce qu'on applique la totalité de la nation, la totalité des Français,
03:43à comprendre que notre destin commun est dans l'Union ?
03:47Alors, il y a effectivement le côté de tous les Français et dans tous les Français, il y a la jeunesse.
03:52Mais tous les Français, parce que j'aime, en petit aparté, les réservistes, vous avez vu, on peut être réservé jusqu'à 77 ans.
03:59Tout à fait.
04:00Il n'y a pas d'âge.
04:01Il n'y a pas d'âge.
04:02Il y a un âge limite à 77 qui a été repoussé, 72 ans exactement.
04:05Qui a été repoussé.
04:06Notamment lors de la dernière LPN.
04:08Donc, on peut tous s'engager à un moment à servir le pays, à servir la nation, à servir notre défense nationale.
04:13Avant de redonner la parole au général Dominique Trinquant, à Christophe Blanchet, vous, vous êtes favorable, c'est l'une des propositions que vous faites,
04:21à une forme de service militaire que vous appelez service national, c'est cela ?
04:26Alors, c'est un service militaire.
04:27Alors, tous ces travaux sont issus depuis mes travaux à la Commission de la Défense depuis 7 ans.
04:32Vous voyez le dernier rapport que j'ai fourni au mois de juin l'année dernière.
04:36Oui, effectivement, j'appelle un retour du service militaire, service national, universel, mais sélectif sur le modèle des pays de l'Est, tout simplement, Lituanie, Estonie ou encore Suède.
04:47C'est-à-dire que chaque jeune doit, à un moment, faire l'obligation de candidater au service militaire.
04:53Ce n'est pas le service militaire comme on l'a connu, avec une incorporation de 300 000 jeunes.
04:57Exactement, comme moi aussi j'ai connu à l'époque quand j'étais chez les parents.
05:00Mais le sujet, c'est comment est-ce qu'on applique cette jeunesse et recréer cette possibilité de s'engager pour l'action.
05:11Mais c'est les armées et les corps uniformes qui sélectionnent les profils qu'ils ont besoin et dont ils sont capables d'incorporer et donc ils sont capables d'utiliser les performances.
05:21Et donc, typiquement, dans ces pays-là, on est à 10% d'une génération qui est sélectionnée.
05:27Et avec un processus d'éducation à la Défense Nationale, tous ces jeunes sont valorisés et surtout, à un moment, souhaitent le faire.
05:34Et ça, c'est du tournoi.
05:35Général Dominique Trincon, vous avez entendu à l'instant à Christophe Blanchet, rétablissement d'une forme de service militaire.
05:41Ce serait une bonne idée ou pas, selon vous ?
05:44Alors, le premier point, c'est d'où nous venons et où nous sommes.
05:48Il faudrait rappeler que le service militaire, qui était militaire à l'époque où il a été suspendu par le président Chirac,
05:56ne concernait plus qu'une partie du contingent.
06:00On n'avait pas la capacité de les incorporer tous.
06:03Aujourd'hui, qu'est-ce que ça veut dire ?
06:04Ça veut dire que les armées, qui représentent à peu près 260 000 hommes en comptant les civils,
06:09aujourd'hui, devraient intégrer une classe d'âge qui est de 750 000 hommes.
06:17Donc, évidemment, ça n'est pas possible.
06:18Donc, aujourd'hui, on se pose la question de la sélection de la façon d'incorporer une partie des jeunes dans ce service
06:28dont nous aurions besoin, en particulier parce qu'on va avoir de l'ordre de 100 000 réservistes,
06:34100 000, c'est-à-dire 50% de l'effectif des armées en plus.
06:39Donc, comment faire ?
06:40Et le président, effectivement, a laissé le doute en disant qu'un rapport lui serait rendu au mois d'octobre
06:47et que ce rapport permettrait de définir quoi faire.
06:50Il avait créé le service national universel, dont il faut rappeler qu'il n'était pas militaire,
06:57que le but était d'avoir l'ensemble des citoyens d'une classe d'âge qui viennent et qu'on mobilise, j'allais dire, de façon civique.
07:05C'était plus une façon civique, mais ensuite de pouvoir s'orienter vers le volontariat ou pas.
07:12Donc, il va falloir voir comment ceci va être articulé avec le rapport qui va être rendu au mois d'octobre,
07:19c'est-à-dire comment on va arriver à impliquer une classe de jeunes et en sélectionner pour des façons de servir le pays différent.
07:28En fonction de quoi ? Sélectionner en fonction de quoi ces jeunes, général Dominique Trinquant ?
07:32D'abord de leur souhait. On a besoin, bien sûr, de militaires, mais on a besoin aussi de réservistes policiers,
07:39dans la Croix-Rouge, dans les pompiers, dans des tas d'autres façons de servir son pays.
07:43750 000 hommes, ça ne peut pas rentrer dans les armées.
07:46Alors comment peut-on les motiver pour servir d'une autre façon ?
07:50C'est un peu la question qui est posée.
07:52Christophe Blanchet, sur le service national, le service militaire que vous proposez,
07:57l'idée c'est d'incorporer une partie de cette classe d'âge, 10%, en fonction de quels critères ?
08:05C'est en fonction des critères de ce dont ont besoin les armées.
08:08Vous pourrez avoir des profils très sportifs et que les armées auront besoin pour accompagner des manœuvres ou autres.
08:14Mais vous pourrez avoir aussi le profil, admettons, d'une personne qui est en fauteuil roulant,
08:19mais qui se trouve être une experte de l'informatique.
08:22Et aujourd'hui, les armées, on a besoin d'experts à l'informatique pour faire les attaques et les contre-attaques cyber.
08:28Donc c'est les armées et les corps en uniforme qui émettront à la fois leur capacité et leurs besoins,
08:35mais leur capacité d'hébergement et d'accompagnement.
08:39C'est pour ça que, raisonnablement, partir sur 10% des jeunes d'une classe d'âge qui pourrait s'engager là-dessus serait très bien.
08:46Mais, je te rappelle, avec l'obligation de candidater.
08:49Et c'est ça la nuance.
08:50Chaque jeune a l'obligation de candidater.
08:53Et c'est là où on inverse la tendance.
08:55C'est là où on inverse le rôle.
08:56Alors évidemment, tout cela, ça ne se fait pas du jour au lendemain,
08:59parce qu'il faut créer l'acculturation à cela.
09:01C'est pour ça que dans mon rapport, j'ai différentes propositions pour créer à la fois le temps commun, le temps moyen et le temps long.
09:05Et on y reviendra dans un instant, Christophe Blanchet, député du Calvado,
09:09ce membre de la Commission de Défense, avec nous également le général Dominique Trinquant.
09:14On va parler aussi du SNU.
09:15Échec ou pas ? A tout de suite.
09:17Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaze.
09:21Il est 9h20, Sud Radio, le débat du Grand Matin.
09:24Emmanuel Macron doit-il relancer le service militaire obligatoire ?
09:27Vous réagissez, vous votez sur le compte Twitter de Sud Radio.
09:30Vous nous appelez 0826 300 300 pour débattre.
09:33Avec nous, Christophe Blanchet, député du Calvado, ce membre de la Commission de la Défense,
09:38qui fait un certain nombre de propositions.
09:40On en parle tout au long de ce débat.
09:41Avec nous également, général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU,
09:46auteur de Ce qui nous attend aux éditions, Robert Laffont.
09:50On en parlait juste avant la pub de la question du SNU, le service national universel.
09:56C'était la solution d'Emmanuel Macron pour mobiliser les jeunes.
09:59Général Dominique Trinquant, c'est un échec ou pas aujourd'hui le SNU ?
10:03Écoutez, pour l'instant, le SNU, on est en phase exploratoire,
10:09c'est-à-dire que le SNU qui devait être obligatoire est resté pour l'instant sur la base du volontariat.
10:17M. Gabriel Attal, lorsqu'il était Premier ministre, avait annoncé qu'il allait généraliser à la rentrée 2026.
10:23Aujourd'hui, on n'en est pas là.
10:25Et les deux questions qui se posent, c'est qu'il y avait deux opposants.
10:29C'est-à-dire que le SNU se faisait dans le cadre, en fait, de l'éducation nationale
10:34et que les armées étaient réticentes parce qu'elles ne voulaient pas que leur budget soit amputé par ce SNU.
10:41Donc, la question à venir, puisque M. le député parlait de l'obligation,
10:46je rappelle qu'à la fin du mois de service de national universel,
10:53il devait y avoir obligation pour les jeunes de faire un choix sur la façon de rentrer dans le volontariat
11:02pour servir le pays, avec, je disais, bien sûr, le militaire, mais aussi tous les autres aspects.
11:08Donc, aujourd'hui, on en est là.
11:10Ça a été expérimenté pendant plusieurs années.
11:12On n'en est pas à l'obligation.
11:14Eh bien, on va voir ce qui sera décidé à partir du mois d'octobre.
11:17Dispositif trop coûteux, c'est ce que disait la Cour des comptes,
11:20le gouvernement qui, en tout cas, pour le moment, a renoncé à sa généralisation.
11:24Christophe Blanchet, le SNU, ça a été un échec ou pas, selon vous ?
11:29Le SNU que j'ai connu pour y avoir travaillé depuis 2017
11:33et ses premières applications en 2019 n'a plus rien à voir,
11:36ni dans la volonté, ni dans son contenu, depuis 2022, 23, 24.
11:42Donc, c'est un service où, effectivement, tous ces jeunes qui le font sur acte de votariat,
11:47et le général a chaque raison de rappeler ces données,
11:50c'est un service qui est utile pour la nation dans le sens de l'implication des jeunes dans la société,
11:55dans le faire nation, mais pour moi qui est inutile aujourd'hui
11:57dans le sens de ce qu'on attend sur la défense nationale militaire.
12:01Car, véritablement, c'est de ça dont on parle aujourd'hui.
12:04C'est pas comment on sert la nation dans son quotidien, au cœur de la nation,
12:08dans des associations, dans des engagements.
12:09Là, on parle de défense nationale, c'est comment on protège notre pays vis-à-vis d'une menace
12:14qui ne cesse d'augmenter, et reprenez le discours à la fois du président de l'implic
12:17et aussi du chef d'état-major des armées il y a trois jours.
12:20Il faut qu'à un moment, on se rend compte que la France est véritablement en danger aujourd'hui,
12:26et si la France est en danger, c'est chacun des Français et des Français.
12:28Donc aujourd'hui, on n'est plus sur comment est-ce qu'on sert le pied à l'intérieur du pays,
12:32sur des associations ou dans des manœuvres ou autres,
12:35c'est comment on défend le pays vis-à-vis des attaques extérieures.
12:37Voilà le sujet.
12:38Donc le service national universel ne répond pas à cette demande-là aujourd'hui.
12:41Général Dominique Trinquant, vous partagez bien l'avis, l'opinion à ce sujet de Christophe Blanchet.
12:47L'idée, c'est quoi ? C'est de former des jeunes à faire la guerre ?
12:51Emmanuel Macron, il nous prépare à la guerre ?
12:54Mais attendez, il y a les deux.
12:55Je rappelle que le service national universel s'est fait à 16 ans,
12:58donc on n'engage pas les jeunes à 16 ans.
13:00À 16 ans, on motive, on rend meilleurs citoyens les jeunes,
13:07et ensuite, ils peuvent choisir.
13:08Et je serais curieux de savoir le nombre de jeunes
13:11qui ont fait le service national universel et qui s'engagent par la suite.
13:15J'ai moi-même des petits-enfants qui sont moniteurs au service national universel
13:19et ils sont frappés du nombre de jeunes qui passent par ce stade-là
13:22avant de décider de s'engager.
13:25Donc aujourd'hui, encore une fois, le service national universel, c'est 60 000 jeunes.
13:30On parle de 10 fois plus pour une classe d'âge.
13:33Eh bien, il faut voir ce que donne ce première étape
13:37qui est le service national universel avant d'arriver à le volontariat
13:43pour être dans les armées.
13:45Et je pense que M. le député parlait tout à l'heure de 10%.
13:5010% de 700 000, si je compte bien, ça fait 70 000.
13:54C'est un peu au-delà de ce que fait le service national universel aujourd'hui.
13:57En tout cas, général, l'idée, c'est de favoriser d'une certaine manière
14:02l'engagement des jeunes, voire de réinsuffler aussi des valeurs de patriotisme
14:07peut-être qui ont disparu.
14:09Oui, tout à fait.
14:10Et le problème, bien sûr, de la version actuelle du service national universel,
14:14c'est que comme il n'y avait que des volontaires,
14:16vous n'aviez, quand on interrogeait les jeunes, quasiment que des jeunes
14:19qui voulaient rentrer dans la police, la gendarmerie ou les armées.
14:23Et ce qui est nécessaire, ce dont on a besoin pour armer la réserve,
14:29pour armer les armées, mais on a besoin aussi d'avoir des jeunes
14:33et tous les jeunes qui sont motivés pour défendre la nation.
14:37Et ça, on en a besoin sur la classe d'âge complète.
14:41Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, l'obligation est quelque chose
14:45qui est difficile sur les, je répète, 750 000 jeunes.
14:49Donc, je pense qu'on va restreindre un petit peu le volume
14:52des jeunes concernés.
14:53Christophe Blanchet, député, je rappelle, du Calvados.
14:56Vous faites d'autres propositions sur ce sujet-là.
15:00Vous proposez l'instauration de cours sur la défense nationale
15:03pour les élèves de seconde.
15:04Et également, vous faites une proposition choc.
15:07La suppression du jour férié du 8 mai, c'est pas rien ça ?
15:11En quoi ce serait utile ?
15:12Alors, d'abord, toutes mes propositions sont issues de mon rapport
15:15avec 50 autres propositions.
15:16Mais tout ça, c'est créer un fil rouge.
15:18Et le fil rouge, c'est à court terme, moyen terme et long terme.
15:21Et donc, pour réussir à obtenir éventuellement une adhésion
15:23à un service militaire, il faut acculturer les jeunes
15:26dès le plus jeune âge.
15:27Et comment on acculture les jeunes ?
15:29Alors, petite remarque, on peut acculturer les jeunes
15:31si le monde des adultes est lui-même aussi exemplaire.
15:34N'oublions jamais que les jeunes reproduisent ce que les adultes font.
15:37Donc, quand nous faisons mal, les jeunes font mal.
15:39Donc, n'attaquons pas les jeunes et protégeons les jeunes là-dessus.
15:42Sur le lui-mai, c'est simplement un constat.
15:44Le lui-mai a été supprimé férié par le président Valéry Ficard d'Esta en 1974,
15:50a été appétabli jour férié par le président François Mitterrand en 1980
15:53pour permettre aux Français de participer aux cérémonies patriotiques,
15:56car le lui-mai avec le 11 novembre, ce sont les deux seuls jours patriotiques fériés.
16:00En l'occurrence, si on fait le constat autour de vous,
16:02et je pense autour de vos services,
16:04c'est que combien est-ce qu'il y a de Français qui viennent
16:06aux cérémonies patriotiques du lui-mai ?
16:08De moins en moins ?
16:09Donc, le sens patriotique de cette journée
16:13n'est plus en adhésion avec le sens initial.
16:16Moi, je pense qu'il y a aujourd'hui
16:17supprimer ce jour failli pour lui redonner
16:19un vrai sens patriotique, notamment
16:20à travers l'école,
16:22où les cours pourraient être
16:24destinés aujourd'hui à l'explication
16:26de ce qui est historiquement celui-mai
16:28à différentes classes d'âge, évidemment, et en fonction
16:30de l'âge des élèves,
16:32mais surtout profiter de cette journée
16:34pour donner ce que c'est que le sens dans l'engagement,
16:36avec des débats, notamment
16:38la journée, avec des personnes qui sont engagées
16:41ou des anciens militaires ou qui sont engagées,
16:43mais des personnes aussi qui s'engagent
16:45pour la nation, que ce soit dans une mairie,
16:47si on est élu, ou dans un département ou autre,
16:49ou dans une association aussi.
16:51C'est montrer le sens de l'engagement
16:52pour les autres.
16:54Et évidemment, en rétablissant celui-mai non férié,
16:57c'est qu'il y a école,
16:59donc à chaque fois dans les écoles,
17:01départements, avec les collèges
17:02ou les lycées,
17:04la participation à la cérémonie patriotique
17:06dans le lieu où est situé le lieu scolaire.
17:10Et bien, ça redonnerait à la fois
17:11l'aspiration, une visibilité
17:13et une envie.
17:15Aujourd'hui, je pense véritablement
17:16qu'on doit écrire une histoire,
17:19et c'est notre histoire,
17:19on ne doit pas l'écrire parce qu'on la connaît,
17:21mais c'est la retranscrire.
17:23Et aujourd'hui, on a besoin,
17:24et pas que les jeunes,
17:25la société dans son généralité,
17:28parce qu'aujourd'hui, on a quand même
17:29une génération de parents, d'enfants
17:31qui n'ont pas fait leur service militaire,
17:32donc qui n'ont plus cette acculturation
17:33acculturation à la chose militaire.
17:36Donc on a besoin dans notre société
17:37de refaire nation sur la défense nationale,
17:40sur ce qui nous rassemble tous
17:41et ce qui nous défend tous
17:42et ce qui nous protège.
17:43Donc l'UV fait partie d'un des processus
17:45que je propose dans le fil rouge
17:47sur comment redonner un sens patriotique
17:49aux Françaises et aux Français,
17:51ou comment rééduquer les Français
17:52et aimer la France.
17:53Et cette phrase-là,
17:54elle est issue de Léon Gauthier,
17:56qui était le dernier météor
17:56des condos Képhères
17:58qui avait débarqué le 6 juin,
17:59qui disait aux jeunes qu'ils rencontraient,
18:00je me suis engagé à 17 ans
18:02à traverser la Manche
18:03pour rejoindre le général de Gaulle
18:05en 1940
18:06parce que j'ai été éduqué
18:07à aimer la France.
18:08Général Dominique Trinquant,
18:11pour conclure,
18:12l'école doit davantage peut-être s'investir
18:15ou on doit donner plus de poids à l'école
18:19pour insuffler ce sens de l'engagement ?
18:23Oui, bien sûr,
18:24l'école, l'éducation dès le plus jeune âge
18:26est importante.
18:27Moi, je suis frappé,
18:28je vais dans les cérémonies patriotiques,
18:30dans les villages
18:31qui sont près de chez moi
18:33et je suis frappé
18:34des écoles qui viennent
18:36et comme les enfants viennent,
18:38eh bien, les parents viennent.
18:39Et vous savez,
18:40c'est très joli de voir
18:41la chorale des enfants du village
18:43dirigée par un enfant du village
18:45en train de chanter la Marseillaise
18:47devant le Monument aux Morts.
18:48Donc, il faut essayer
18:50de généraliser cela, bien sûr.
18:52Merci beaucoup,
18:52Général Dominique Trinquant,
18:54ancien chef de l'émission militaire française
18:55auprès de l'ONU,
18:56auteur, je le rappelle,
18:57de ce qui nous attend
18:58aux éditions Robert Laffont
18:59et merci également à vous,
19:01Christophe Blanchet,
19:02député du Calvados,
19:03membre de la commission
19:04de la défense.
19:06Merci à tous les deux
19:06d'avoir accepté notre invitation
19:08ce matin sur Sud Radio.
19:09On conclut ce débat,
19:11Laurie,
19:12avec un nouveau point
19:13sur les votes
19:14de nos édiseurs
19:15sur le compte Twitter Sud Radio.
19:16Faut-il rétablir le service militaire
19:18qu'en dit Steele ?
19:19C'est serré un oui
19:20à 43%,
19:21non à 45%,
19:23en partie à 12%.
19:24Merci beaucoup,
19:26Laurie.
19:26On revient dans un instant.
19:27Laurie,
19:27on change complètement de sujet.
19:29On va en cuisine.
19:30On sera avec nos chefs
19:30et on sera avec un chef
19:32qui nous propose
19:32de cuisiner le tiramisu.
19:349h30,
19:35à tout de suite.
19:3510h30,
19:36à tout de suite.
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