Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 14/07/2025
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, était l’invité de #LaGrandeInterview de Thomas Bonnet dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour Laurent Nouniez, vous êtes le préfet de police de Paris, merci d'avoir accédé à notre invitation pour votre grande interview en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:09On est au lendemain du début des festivités autour de la fête nationale. Ma première question, quel bilan faites-vous de cette première nuit ?
00:18Est-ce qu'il y a eu des faits de violence que vous avez pu apprécier cette nuit ?
00:23Oui, vous avez raison de souligner que c'était la première soirée du week-end des festivités, finalement la première soirée qui pour nous était sensible.
00:32On avait un gros dispositif policier, à la fois à Paris, en Petite Couronne.
00:38On a eu comme traditionnellement un certain nombre d'épisodes de violences urbaines, à la fois à Paris, dans certains quartiers parisiens et puis en Petite Couronne.
00:48Et l'important dispositif policier que nous avions a permis de rapidement contenir ces violences, qui ont pris la forme de tir de mortier contre les forces de l'ordre,
00:59d'utilisation de mortier, de tentatives de construction de barricades, ici ou là d'incendie de poubelle.
01:06Et très vite, les forces de l'ordre sont intervenues pour y mettre un terme, éteindre les feux de poubelle quand il y en avait,
01:13et puis surtout procéder à des interpellations. On a ce matin, pour toute l'agglomération parisienne, 176 interpellations.
01:22C'était 156 l'année dernière. Donc voilà, il y a eu une activité très soutenue, beaucoup de réactivité de la part des forces de l'ordre,
01:28comme nous le demandait le ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
01:33Voilà, donc on fera le décompte tout au long de la journée.
01:36Quant au nombre de véhicules brûlés, le ministère communiquera.
01:39On attend toujours quelques heures. Ce qu'il y a eu un seul fait à signaler quand même,
01:44c'est un incendie d'un gymnase au Blanc-Ménil, dans le département de la Seine-Saint-Denis, par propagation.
01:50C'est-à-dire un véhicule a été incendié et qu'il s'est propagé malheureusement au gymnase, qui a été détruit.
01:56Voilà, c'est vraiment le fait notable de la nuit.
02:00Incendie donc par propagation d'un véhicule qui s'est propagé au gymnase.
02:05Pour le reste, il y a eu des interventions systématiques qui ont permis vraiment de contenir les violences urbaines,
02:10mais qui étaient bien au rendez-vous. Je tiens à le dire, elles étaient bien au rendez-vous.
02:13Moi, en tant que préfet de police, je ne parlerai pas d'une nuit calme.
02:16Il y a eu une nuit qui a été très active, au cours de laquelle les policiers de la préfecture de police,
02:23des membres des compagnies républicaines de sécurité, les gendarmes mobiles se sont beaucoup engagés.
02:28Autre motif d'inquiétude de la soirée d'hier, c'était les éventuels rassemblements en marge du match du Paris-Saint-Germain.
02:33Alors, le Paris-Saint-Germain a perdu cette finale.
02:36Il n'y a donc pas eu de fait notable à souligner de ce point de vue-là, de réaction à cet événement sportif ?
02:42Non, le Paris-Saint-Germain a perdu, donc il n'y a pas eu de rassemblement.
02:45De toute façon, comme vous le savez, s'il n'y en avait eu, nous les aurions dispersés,
02:50notamment autour du Parc des Princes ou sur les champs, les Elysées,
02:53où il y avait un gros, gros dispositif, où les commerces avaient fermé à 19h.
02:58Il y avait des interdictions de rassemblement de supporters, les métros étaient fermés,
03:02enfin, non pas les lignes, mais les sorties sur les champs aux abords étaient fermées.
03:06Donc voilà, il y avait un gros dispositif qui aurait, de toute façon,
03:09permis de disperser ces groupes de supporters sans difficulté.
03:12Un mot sur le dispositif qui a été mis en place pour ces deux jours.
03:1511 500 policiers et gendarmes mobilisés sur l'ensemble des deux jours.
03:19Cette mobilisation va se poursuivre pour les heures à venir,
03:22notamment pour la soirée de ce soir, là aussi dans la crainte d'éventuelles violences ?
03:26Absolument, absolument.
03:28Donc ce sont deux jours de forte mobilisation des effectifs.
03:3111 500, vous l'avez rappelé, sur les deux jours.
03:34Avec ce soir, bien sûr, pour de nouveau, comme nous l'avons fait hier soir,
03:39contenir évidemment les violences urbaines, mais pas seulement aujourd'hui,
03:42puisqu'aujourd'hui nous avons le défilé dont il faut assurer la sécurité,
03:47où il y a un certain nombre, un grand nombre de forces qui sont engagées
03:51pour sécuriser le public qui va assister au défilé,
03:54pour sécuriser le défilé lui-même, évidemment.
03:57Et puis, il y a ce soir aussi un concert qui se tient sur le Champ de Mars
04:02et qui sera suivi d'un spectacle pyrotechnique
04:05où on attend plusieurs dizaines de milliers de personnes,
04:0760 000 sur le Champ de Mars,
04:10sans doute beaucoup autour sur l'espace public
04:12pour assister au spectacle pyrotechnique.
04:14Probablement que la place du Trocadéro, dans sa partie haute, sera remplie.
04:18Et on aura du monde partout dans Paris ce soir.
04:20Donc il y a aussi un gros dispositif de sécurisation ce soir.
04:23Et puis, dans les quartiers ou dans certains quartiers parisiens de Petite Couronne,
04:28un dispositif de prévention des violences urbaines.
04:30À la lumière, justement, des faits de violence qui se sont déroulés cette nuit,
04:33est-ce que vous allez adapter d'une certaine manière le dispositif ?
04:35Non, on ne va pas l'adapter. On était présents partout.
04:37Le territoire était bien maillé.
04:39Chaque fois qu'il y a eu des jets de projectiles, des incidents,
04:42il y a eu des interventions immédiates des forces de l'ordre.
04:44Et encore une fois, avec un nombre important d'interpellations.
04:47Donc ça veut dire que les effectifs ont bien travaillé.
04:49Et on a pu contenir très vite ces violences urbaines.
04:51Même si, je le redis, je déplore évidemment l'incendie du gymnase au Blanc-Ménil,
04:55dont l'enquête dira si c'est lié aux violences urbaines.
04:58Mais on a de bonnes raisons de penser que c'est le cas.
05:01Dans le travail en amont qui a été effectué,
05:03il y a l'accent qui avait été mis sur les saisies de mortiers.
05:06Beaucoup de saisies ont été réalisées.
05:08Est-ce que ça a empêché d'avoir des tirs de mortiers contre des forces de l'ordre ?
05:13Oui, alors ça a joué évidemment un rôle.
05:15Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, nous avait demandé d'amplifier les contrôles
05:20par rapport à ce que nous faisions les années précédentes.
05:22C'est ce que nous avons fait, notamment partout en France.
05:24C'est évidemment en particulier sur l'agglomération parisienne.
05:28On a multiplié les contrôles.
05:30On en a fait plus de 250.
05:32Contrôles de voies publiques, contrôles de véhicules,
05:34contrôles de commerce qui vendent ce type d'artifice.
05:39Et rien que pour l'agglomération parisienne,
05:42et avec le concours également de l'administration des douanes,
05:45avec laquelle nous avons travaillé,
05:48on a saisi près de 15 000 mortiers au total.
05:50Donc encore aujourd'hui, des contrôles vont se poursuivre.
05:5315 000 mortiers, c'est énorme.
05:55Et puis dans la soirée d'hier aussi,
05:57donc il y a eu néanmoins usage de mortiers.
06:00Systématiquement, on a eu des interpellations
06:01et elles étaient suivies quand c'était possible de perquisitions
06:04qui nous ont permis encore de saisir hier soir des mortiers.
06:07Et sur les 176 interpellations dont je vous parle,
06:1143 sont liées à la détention ou à l'usage de mortiers.
06:14Laurent Nunez, préfet de police de Paris,
06:16est l'invité de la grande interview en direct sur CNews et sur Europe 1.
06:19176 interpellations.
06:21Certains d'entre eux vont sans doute être traduits devant la justice.
06:24Une circulaire pénale a été envoyée par le garde des Sceaux,
06:27Gérald Darmanin, là aussi en amont de ce week-end de festivité.
06:30Est-ce que de votre côté, vous appelez à la plus grande fermeté
06:32quant à ceux qui se sont pris par exemple aux forces de l'ordre
06:35en tirant des mortiers vers les forces de l'ordre justement ?
06:38Oui, bien sûr, on attend une grande fermeté des parquets,
06:41enfin des quatre parquets pour l'agglomération parisienne,
06:44les parquets de chacun des parquets de Paris,
06:46puis des trois départements de Petite-Couronne.
06:50Voilà, donc on s'attend à cette fermeté
06:53qui est pour nous souvent au rendez-vous.
06:56Souvent, les magistrats appliquent les textes
06:59tel que l'état du droit tel qu'il est.
07:02Donc effectivement, il y a sans doute un certain nombre de sanctions,
07:04notamment celles qui concernent la détention de mortiers
07:08ou l'usage de mortiers contre des policiers ou des gendarmes.
07:12Sans doute que les sanctions devraient être augmentées.
07:15Mais ça, voilà, je crois qu'il y a des réflexions et des débats en cours
07:17que nous, du côté de la police, on regarde,
07:19enfin du côté du préfet de police, on regarde avec beaucoup d'attention.
07:22Mais les magistrats appliquent l'état du droit tel qu'il est.
07:24Et on est évidemment très content de voir que le ministre d'État,
07:27garde des Sceaux, a adressé une circulaire
07:29demandant beaucoup de fermeté au parquet.
07:32On entend parfois un discours qui consiste à dire
07:34qu'on ne peut plus faire la fête en France.
07:36Je sais que c'est un discours auquel vous vous opposez.
07:37D'ailleurs, vous avez raison.
07:39Les faits vous donnent raison.
07:40La fête de la musique s'est bien déroulée dans certains endroits.
07:43La finale de top 14 de rugby également.
07:45Comment vous expliquez que certains événements se déroulent dans le calme
07:48et d'autres, au contraire, attirent peut-être une sociologie différente
07:51et amènent des violences urbaines,
07:53comme ça a pu être le cas, par exemple,
07:54après la finale de la Ligue des champions remportée par le Paris Saint-Germain ?
07:57Oui, vous avez raison de comparer les finales de top 14, par exemple,
08:03ou les festivités autour du rugby,
08:04qui ne posent jamais de problèmes, en réalité,
08:06jamais de difficultés.
08:07Ce sont toujours des services d'ordre qu'on aborde très sereinement.
08:12Effectivement, il y a certains...
08:13Alors, il ne faut pas non plus noircir le tableau.
08:16Vous avez raison de rappeler que la fête de la musique s'est bien passée.
08:19Il y a eu des incidents très ciblés, très limités,
08:21que nous avons contenu, avec, là encore, un nombre d'interpellations importantes,
08:26des interventions.
08:28Le rôle des policiers, c'est d'intervenir quand il y a des actes délictueux.
08:31On ne peut pas forcément tout empêcher, faire en sorte que tout se passe bien.
08:35La fête de la musique à Paris s'est très bien passée.
08:37Deux millions de personnes, c'est l'image de la capitale dans le monde qui rayonne.
08:40C'est important aussi pour l'attractivité économique.
08:42Il ne faut pas l'oublier.
08:43À force de donner une image un peu noire,
08:45en termes de délinquance de notre pays,
08:46on se tire aussi un peu une balle dans le pied
08:48quand on connaît la concurrence qu'il y a entre les capitales européennes
08:52en matière touristique.
08:53Par exemple, je peux vous assurer que
08:55quand des grands événements comme la fête de la musique
09:01sont relatés tels qu'ils peuvent l'être par certains médias,
09:04je vous assure que c'est très relayé dans certains pays
09:06pour nuire à notre pays et à notre développement touristique.
09:11Une fois que j'ai dit ça, la fête de la musique s'est bien passée.
09:14La finale de la Ligue des champions, un peu moins,
09:17parce qu'on n'a pas le même public.
09:19On ne va pas se mentir sur la finale de la Ligue des champions
09:23gagnée par le Paris Saint-Germain.
09:24On a vu un certain nombre de jeunes, notamment de jeunes de quartier,
09:27venir dans Paris avec une volonté affichée,
09:32enfin affichée, oui, affichée,
09:34de procéder à des pillages, des vols, des dégradations,
09:37des attaques aux personnes, des attaques aux forces de l'ordre.
09:39Bon, force est de le constater.
09:40Nous, on a apporté une réponse, évidemment, extrêmement musclée,
09:43comme nous le demandent le ministre des États,
09:44ministre de l'Intérieur.
09:46C'était vrai aussi, d'ailleurs, le soir de la fête de la musique
09:48sur le secteur Châtelet-Léal,
09:50où on avait des individus qui, à la fin de la nuit,
09:53ont essayé de piller des commerces.
09:54Voilà, on a parfois d'autres populations qui viennent
09:56dans le centre de Paris,
09:59et notamment pour commettre des exactions.
10:00Encore une fois, c'est une population qui est très minoritaire.
10:03Il faut vraiment le dire.
10:05Et nous sommes là pour empêcher ces exactions.
10:07Mais voilà, on n'a pas toujours le même public.
10:10Je voulais vous entendre sur une affaire
10:12qui s'est produite ce week-end à Mont-la-Jolie.
10:14Alors, d'abord, à Neuilly-sur-Seine,
10:15un équipage de la BAC qui veut interpeller trois suspects
10:18qui sont suspectés, justement, d'avoir volé un deux-roues,
10:21qu'ils l'ont mis dans un fourgon,
10:22s'engage alors à une course-poursuite
10:24qui les mène jusqu'à Mont-la-Jolie.
10:25Et lorsqu'ils arrivent à la cité du Val-Fouré,
10:28l'équipage de la BAC est pris pour cible
10:29par une quarantaine d'individus
10:31qui, visiblement, avaient été prévenus,
10:33avaient été rameutés,
10:34qui leur ont lancé des projectiles.
10:36Il y a même des impacts qui ressemblent
10:38à des impacts de balles.
10:38Alors, l'enquête le dira.
10:40Mais de quoi cette violence est-elle le nom ?
10:41Un équipage de la BAC,
10:43un équipage de police qui est visé
10:44avec une forme d'organisation
10:46qui laisse supposer quand même
10:48un vrai niveau d'organisation.
10:51Ils avaient été prévenus.
10:52Il n'y a pas forcément d'organisation.
10:56D'abord, c'est effectivement une affaire
10:57qui part de l'agglomération parisienne.
11:00Ce sont des effectifs,
11:02mais effectifs qui poursuivent un véhicule,
11:04refusent d'obtempérer,
11:05un véhicule qui avait, je crois,
11:07commis un vol de moto.
11:09Un fourgon avec une moto
11:10qui était à l'intérieur,
11:11qui avait été volée.
11:14Les effectifs avaient des traces
11:17de géolocalisation.
11:18Et donc, on suivit,
11:19on poursuivit ce véhicule
11:20qui n'a à aucun moment
11:21à obtempérer, à aucun moment.
11:24Et puis, effectivement,
11:24c'est retrouvé dans le 78.
11:26À ce moment-là,
11:27les effectifs de police
11:28des Yvelines se sont joints
11:29à ceux de la préfecture de police.
11:33Généralement, les services,
11:33évidemment, vous l'imaginez,
11:34se parlent sur les ondes.
11:35Et donc, il y a toutes
11:37des colonnes d'effectifs
11:39qui ont convergé
11:39pour interpeller les auteurs.
11:42Et il y a eu une prise à partie,
11:43ce qu'on appelle une prise à partie,
11:45de groupes de jeunes
11:47qui se sont opposés
11:48à l'interpellation.
11:49Ce que je veux vous dire d'abord,
11:50c'est que force reste à la loi.
11:52On a des armes intermédiaires,
11:54des grenades lacrymogènes,
11:55des LBD, le fameux LBD,
11:57des grenades assourdissantes
11:58qu'on utilise pour récupérer
12:00de toute façon
12:00les auteurs d'infractions.
12:01Et il y a souvent des prises à partie.
12:03Ils ont été interpellés.
12:03Mais il y a souvent des prises à partie.
12:06Ce qui a été rendu public
12:08à Mante-la-Jolie
12:08parce qu'il y a eu un écho important,
12:10ça arrive malheureusement
12:11dans l'agglomération parisienne
12:12presque tous les soirs
12:14quand il y a des interpellations
12:15sur des points d'île,
12:17de trafiquants.
12:18Il n'est pas rare
12:19que spontanément,
12:20des groupes de jeunes
12:23ou de moins jeunes
12:23s'agrègent
12:26pour empêcher l'interpellation.
12:28Il faut faire usage
12:29des armes intermédiaires
12:30pour pouvoir extraire
12:31les individus
12:32et quand même les interpeller.
12:33Et dans la plupart des cas,
12:35on les interpelle.
12:35Ce que je veux dire par là,
12:37c'est saluer le courage
12:38des policiers
12:39qui vont en contact,
12:41qui vont en contact,
12:42qui interpellent
12:43et qui souvent sont pris à partie.
12:44Et c'était encore vrai
12:46cette nuit.
12:48Dans le cadre des violences urbaines,
12:49il y a eu des interventions
12:50de policiers
12:50pour des jets de mortiers
12:51ici, là,
12:53parce que des jeunes
12:54avaient ouvert une borne à incendie.
12:56Et quand ils interviennent,
12:57ils sont pris à partie,
12:58ils ripostent
12:58et force reste toujours à la loi.
13:00De quoi ce phénomène
13:00est-il le nom,
13:01monsieur le préfet ?
13:02C'est-à-dire que vous avez
13:03quand même des gens
13:03qui s'organisent
13:04et qui voient les forces de l'ordre
13:05visiblement comme des adversaires,
13:06des rivaux,
13:07voire des ennemis.
13:07C'est évidemment ce qui est très inquiétant.
13:10C'est que ces personnes
13:11s'opposent à l'interpellation
13:13de délinquants.
13:14C'est ce que ça veut dire.
13:14Vous savez,
13:14quand vous avez des interpellations
13:16pour les rodéos,
13:17vous avez vu,
13:18j'ai vu sur certains médias,
13:19on dit que les rodéos augmentent.
13:21C'est surtout l'activité
13:22de la police qui augmente.
13:23Le ministre des Etats,
13:24le ministre de l'Intérieur
13:24nous a demandé de faire
13:25plus de contrôles rodéos.
13:26On en fait,
13:26on interpelle plus.
13:27C'est surtout ça qui augmente.
13:29Mais souvent,
13:29sur les interpellations de rodéos,
13:31il y a des prises à partie
13:32pour empêcher
13:33l'interpellation du motocycliste
13:35et pour récupérer la moto
13:37en même temps.
13:38Et donc,
13:38c'est systématique
13:39et chaque fois,
13:39on apporte une réponse ferme.
13:40Mais effectivement,
13:41ça traduit quand même
13:42une volonté de s'opposer
13:45à l'action des forces de l'ordre
13:46alors même qu'elle est faite
13:47au bénéfice des habitants
13:48des quartiers
13:48pour les débarrasser
13:49des délinquants.
13:50Un dernier mot,
13:51il a été question hier
13:51dans le discours du président
13:52de la République
13:53du contexte international
13:54des menaces
13:55qui pèsent sur la France
13:57aujourd'hui,
13:57la menace russe,
13:58la menace du terrorisme
13:59islamiste aussi.
14:01Est-ce que dans ce contexte,
14:02vous avez une préparation
14:04différente
14:05à la hauteur aussi
14:06des niveaux de menaces
14:07qui sont face à nous
14:08en ce moment ?
14:09Oui, bien sûr.
14:11Le ministre d'État,
14:12ministre de l'Intérieur
14:12l'a encore rappelé récemment.
14:13C'est d'abord le travail
14:14des services de renseignement.
14:15On travaille évidemment
14:16en amont
14:17et puis on est toujours
14:19de toute façon,
14:20pour ce qui concerne
14:21la partie qui est la mienne,
14:22sur l'espace public,
14:23on est toujours
14:24à un très haut niveau
14:25d'alerte
14:26de la menace terroriste.
14:27D'où le fait ce soir
14:28que pour accéder
14:30au concert,
14:31pour accéder,
14:32pour pouvoir avoir
14:32le feu d'artifice,
14:33il faudra rentrer
14:34dans un périmètre
14:34où on est fouillé,
14:35palpé.
14:36Pour accéder au défilé
14:37ce matin,
14:37voir le défilé,
14:38c'est la même chose,
14:39on sera fouillé,
14:39palpé.
14:40On a des gros dispositifs
14:41de protection
14:42sur l'espace public
14:43qui sont pris en charge
14:44par les forces
14:45de sécurité intérieure
14:46et par,
14:46ne l'oublions pas,
14:47les militaires
14:48du dispositif Sentinelle également.
14:49Donc oui,
14:50effectivement,
14:50je vous confirme
14:51que l'état de la menace
14:52est très élevé
14:53et que nos dispositifs
14:54sont à très haut niveau.
14:55Merci Laurent Nunez
14:56d'avoir répondu
14:56à nos questions.
14:57C'était votre grande interview
14:58en direct sur Europe 1
14:59et sur CNews
14:59et vous nous dites ce matin
15:00que la nuit n'a pas été si calme.
15:02176 interpellations
15:03ont été réalisées
15:04dans la nuit.
15:05Merci beaucoup
15:05d'avoir répondu.
15:06Les violences ont été contenues.
15:07C'est surtout ce que je veux dire.
15:08On salue le sang-froid
15:09des policiers
15:09et des gendarmes
15:10qui étaient déployés
15:11et qui continueront à l'être
15:12dans les prochaines heures.
15:12Merci beaucoup.
15:13Merci.

Recommandations