Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui
Dans l'Heure des Pros Week-end, sur CNEWS, la journaliste Charlotte d'Ornellas assure qu'«il est dur pour certains d'admettre qu'un étranger peut commettre un délit». Elle poursuit en affirmant qu'il y a un déni sur la criminalité et l'augmentation de la délinquance.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et on doit accepter qu'ils peuvent le faire.
00:02Et ça, il y en a qui n'y arrivent pas.
00:05Parce qu'on est tous pareils, mais pas vraiment.
00:08On est tous pareils, mais seuls les Français peuvent être méchants, apparemment.
00:13C'est avant tout un problème intellectuel.
00:16C'est un blocage absolument intellectuel,
00:18c'est-à-dire que, idéologique quand je dis intellectuel,
00:21mais c'est-à-dire que ce n'est vraiment pas satisfaisant.
00:24À force, on a en effet des chiffres, on a aussi des yeux pour voir tous.
00:27Et on voit bien que la situation en pierre, à la fois,
00:31en effet, Jules a raison, il y a deux dénis successifs.
00:34Il y a un déni déjà de base sur la question de l'insécurité
00:36et la question de la délinquance et de la criminalité.
00:40Et alors, on a certains de nos confrères et certains hommes politiques
00:44qui trouvent des trésors, des trésors d'heures de travail
00:48pour nous expliquer que ça n'est pas ce qu'on croit.
00:51En fait, il y a une augmentation, mais en fait, non, c'est une diminution,
00:53vous n'avez pas bien compris, parce que dans le détail,
00:56ce n'est pas exactement comme ça.
00:57Évidemment, ces deux dénis successifs empêchent très largement
01:02une partie de la classe politique de s'emparer sérieusement du sujet
01:07parce qu'ils ont peur de la réaction médiatique.
01:10Parce que ça, il faut quand même le dire,
01:11le premier pouvoir sur ce terrain, il est médiatique.
01:13Ça, c'est sûr et certain.
01:15Donc, il y a eu un blocage pendant des années.
01:17Et je disais en rigolant au début,
01:18parce qu'il faut quand même reconnaître qu'un étranger peut commettre un délit.
01:20C'est déjà difficile pour certains,
01:22parce que c'est quasiment aussi binaire que ça.
01:26Et en plus, ce qui est extrêmement contradictoire,
01:30c'est qu'on va nous dire à la fois,
01:33dans une partie, je vais faire un truc gauche-droite,
01:35c'est beaucoup plus compliqué que ça dans le détail.
01:37Il y a des gens à droite qui sont dans le déni total
01:38et des gens à gauche un peu plus réveillés.
01:40Bon, très bien.
01:40Globalement, on va prendre ce schéma-là.
01:44Il y a des gens à gauche qui expliquent, par exemple,
01:47que le passage par les passeurs est extrêmement violent,
01:52que les migrants sont réduits en esclavage
01:53de l'autre côté des rives de la Libye.
01:56Et que donc, évidemment, qu'on ne s'étonne pas,
01:58en arrivant que par ailleurs,
01:59ils sont dans une misère absolue en arrivant en France.
02:02Et donc, qu'on ne s'étonne pas qu'il y ait plus de criminalité,
02:04puisque la pauvreté et la violence engendrent la criminalité.
02:07Mais moi, je n'ai pas de problème.
02:08On peut discuter des causes.
02:09Mais donc, on est d'accord sur le constat.
02:11Maintenant, quand il faut faire le constat seul,
02:12ils ne sont plus d'accord.
02:14De la même manière, d'ailleurs,
02:15si on étend le sujet aux quartiers qu'on appelle populaires
02:21pour ne pas les appeler massivement peuplés de populations
02:25issues de l'immigration.
02:25Alors, on ne les appelle pas comme ça.
02:27Mais par contre, on dit,
02:28vous avez parqué les immigrés dans des quartiers pendant des années.
02:30Mais ça veut dire la même chose.
02:31Est-ce qu'on pourrait juste accepter que le constat est le même ?
02:35Et on nous dit dans ces quartiers,
02:36comme vous avez parqué, comme la France a parqué les populations
02:40issues de l'immigration depuis des années et des années,
02:42qu'il y a un taux de pauvreté plus grand,
02:44oui, il y a plus de délinquance.
02:45Mais donc, encore une fois, nous sommes d'accord.
02:47Encore une fois, il y a des quartiers
02:49où la délinquance est surreprésentée.
02:51Il se trouve que cette donnée-là compte dans ces quartiers-là.
02:54Est-ce qu'elle est la seule pour expliquer les choses ?
02:57Non.
02:57Je crois que personne en France n'explique que la délinquance est génétique.
03:00Je n'ai vraiment jamais entendu ça.
03:02En revanche, est-ce que oui, il y a une détestation qui est parfois alimentée ?
03:08Oui, évidemment.
03:09Est-ce qu'il y a des parcours de vie, d'abord, émigratoires,
03:13qui sont absolument incomparables en termes de rapport à la violence,
03:17de rapport aux femmes, puisqu'on parle aussi de la question du rapport aux femmes
03:20et des agressions sexuelles ou des viols,
03:22aux enfants, la place des enfants ?
03:25Est-ce que culturellement, il y a une différence parfois massive ?
03:28Encore une fois, les gens vont vous dire non.
03:30Et qu'est-ce qui se passe dans les tribunaux ?
03:32Souvent, dans les tribunaux, quand vous avez des affaires de violence,
03:36d'agression sexuelle sur femmes ou sur enfants,
03:40que font les avocats quand il s'agit d'étrangers ?
03:42Il y a encore eu le cas récemment avec un homme de nationalité pakistanaise.
03:46Eh bien, la défense va dire au tribunal,
03:48oui, mais vous comprenez, le rapport culturel à la chose n'est pas le même chez mon client.
03:54Mais comment est-ce qu'on peut à la fois nier ça
03:56et s'en servir comme argument au tribunal ?
03:58Donc, on ferait un grand pas dans notre statut d'adulte,
04:02puisque nous sommes tous des adultes dans le débat public normalement.
04:04On ferait un grand pas si on acceptait de voir simplement
04:07que le constat, nous le faisons tous de la même manière en réalité.
04:11Simplement, au moment d'aborder la question et de se dire
04:13comment on va la traiter, il y a la moitié qui subitement devient aveugle.
04:16Parce qu'on n'a pas envie de la traiter,
04:18parce qu'en effet, on a envie de garder cette idée
04:20que la diversité est toujours une chance,
04:23que c'est notre modèle désormais,
04:25et que mettre un peu de sable dans les rouages,
04:28c'est très désagréable parce qu'il faut se remettre en cause.
04:30Et remettre en cause, évidemment, toute la politique.
04:32C'est vrai de beaucoup de militants,
04:33on va pointer la France insoumise,
04:35on va pointer certaines associations.
04:37Malheureusement, c'est vrai dans une large partie de la Macronie aussi.
04:39Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations