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Privatisation des profits, socialisation des pertes... Qui sont les vrais responsables ? Tout a commencé en 2008 mais rien n’est fini, l’économie est toujours sous l’emprise des effets de cette funeste année et des pratiques du système qui y ont conduit. Une arrière-cuisine de l’entre-soi bancaire et de l’Etat profond. La crise a débuté, comme d’habitude, outre-Atlantique et le degré de dépendance de l’économie mondiale aux Etats-Unis en fera une crise mondiale. La cause de ce désastre étant la fameuse crise des subprimes. Celle-ci devait se limiter strictement aux banques américaines, selon Alain Minc, constant dans l’art de formuler des professions foireuses.
Mais la question se pose : peut-on croire que des prêts incertains accordés à des ménages peu solvables soient la seule explication ? De surcroit ces prêts étaient garantis par des organismes proches de l’Etat (Fanny Mae et Freddy Mac) ou bien appuyés sur un CDS (Credit Default Swap), une assurance qui remboursait le prêteur à la place du ménage, produit titrisé éminemment toxique. Ces prêts accordés avec une intention sociale au bénéfice de minorités ethniques sont-ils la cause de la crise mondiale ?
Le président de Goldman Sachs, Hank Paulson, sera nommé secrétaire au trésor par George Bush et c’est lui qui va organiser, le hold-up sur les ménages et la plus grande vague de pauvreté qui s’en suivra.
Pierre Jovanovic, journaliste financier, lève le voile sur l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du capitalisme dans son ouvrage "2008" publié aux Jardin des Livres.

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Transcription
00:00Parce que nous dérangeons, une nouvelle attaque politique est survenue, plus sournoise, plus insidieuse, mais aussi plus meurtrière, la censure bancaire.
00:11Vous l'avez bien compris, TV Liberté est plus qu'une chaîne, c'est un combat.
00:16Un combat pour la liberté de penser, de parler, d'informer, dans un monde obscurci par une démocratie confisquée et une forme de totalitarisme larvé.
00:24C'est donc un appel à l'aide que nous vous lançons. Ce combat auquel nous sommes confrontés, nous ne pouvons pas le perdre.
00:54Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de politique et économie.
01:07Aujourd'hui, je reçois Pierre Jovanavik.
01:10Mais mon cher Pierre, cette fois-ci, ça ne sera pas la revue de presse.
01:15Nous allons parler de votre formidable bouquin, 2008.
01:20– Vous êtes gentil.
01:20– Oui, je suis gentil, mais je peux être méchant si vous voulez.
01:23– Oui, mais ça serait drôle aussi.
01:25– Ce bouquin, Pierre Jovanavik, 2008, l'année où, chaque jour, les médias et les politiques ont menti aux citoyens pour leur cacher.
01:35Le plus grand hold-up de l'histoire mené à l'échelle planétaire par des banquiers américains devenus fous.
01:41Car, lorsque tout a commencé en 2008…
01:44– Enfin, on pense que tout a commencé en 2008.
01:46– Mais rien n'est fini, n'est-ce pas ? Ça continue aujourd'hui.
01:50– Alors, l'économie est toujours sous l'emprise des effets pervers de cette funeste année
01:55et surtout des pratiques du système qui y ont conduit.
02:00Je me permettrais de citer Warren Buffett, que vous citez dans votre livre.
02:07« Septembre 2008 a été un peu à l'arbre financier.
02:11La crise de 1929 n'était rien à côté. »
02:14– Cela dit, je veux dire, parce que les services américains étaient parfaitement informés des plans d'attaque des Japonais,
02:22mais ils ne l'ont pas empêché volontairement, parce que ça permettait à l'opinion publique,
02:27effectivement, d'appuyer la guerre contre le Japon, d'entrer en guerre des États-Unis.
02:33Et paradoxalement, Warren Buffett, vous faites bien de le souligner, parce que, vous voyez, je n'y ai même pas pensé.
02:39Donc, c'est là où on voit votre génie.
02:41Non, non, non, mais sérieux, je suis très sérieux.
02:44Parce qu'en fait, ce qu'il a dit, finalement, je l'ai montré dans le livre,
02:49mais je n'ai pas fait le rapprochement, dans le sens où cette crise de 2008,
02:53qu'on attribue souvent, la plupart des gens, on leur parle de 2008, une crise bancaire,
02:57c'est Kerviel, tout est sur le dos de Kerviel.
03:01En fait, non, cette crise, elle a été voulue, elle a été organisée,
03:05elle a été déclenchée, et elle a été menée jusqu'à son terme par M. Ben Bernanke.
03:15Exactement, M. Ben Bernanke.
03:16Vous savez, le patron...
03:19Ce qui vous ressemble, d'ailleurs.
03:23En effet, mes étudiants m'appelaient Ben Bernanke.
03:25Ben oui.
03:26Alors, on se ressemble, mais on n'a pas...
03:29Non, mais j'ai lu les mémoires, j'ai lu ces mémoires qu'il a publiées récemment,
03:33dans lesquelles il reconnaissait, il reconnaît clairement,
03:38qu'il avait été, enfin, je veux dire que tout ça a été organisé.
03:42Parce que, voilà, il faut repartir du départ.
03:45La crise des fameuses subprimes, c'est-à-dire des prêts à des ménages peu fortunés,
03:51généralement sans apport,
03:52bon, on a mis tout ça sur le dos...
03:56Des pauvres.
03:57Des pauvres, exactement.
03:58En disant...
03:58C'est la faute des gueux.
04:00Voilà.
04:00C'est la faute des pauvres qui sont mauvais.
04:03On fait du social.
04:03Ouais, voilà.
04:04Non, non, mais c'est incroyable.
04:05On leur permet d'acheter une maison.
04:07Bon.
04:07Mais, on faisait des petits paquets de tout ça,
04:10on titrisait, et on faisait circuler dans le circuit bancaire,
04:13pour s'enrichir, bien sûr.
04:14Alors, vous décrivez, alors, je dois dire que le bouquin, c'est une épopée.
04:20Mais une épopée tragique.
04:22500 000 morts.
04:23Ouais.
04:24Et on voit, alors, les acteurs, les opérations,
04:28c'est très bien détaillé dans le bouquin,
04:30une grande densité, il y a aussi énormément de sources.
04:35Car...
04:35Tout est sourcé.
04:36On peut vous faire tous les reproches qu'on veut,
04:39mais vous avez vos sources.
04:40Et vous les citez, vous avez même des contacts avec des journalistes américains,
04:43avec un certain nombre de personnes.
04:44De journalistes anglais.
04:46De journalistes anglais.
04:46Je salue Ambrose Evans-Pritcher du Télégraphe de Londres.
04:49Vous citez souvent dans votre livre de presse.
04:52C'est conduit comme une épopée, une épopée tragique.
04:55Je crois vraiment que nos téléspectateurs
04:57ne vont pas s'ennuyer à lire votre bouquin,
05:00parce qu'on est tenus en haleine.
05:03Parce que les responsables, on ne les voit qu'à la fin seulement.
05:05Vous en faites la liste.
05:07On se demande, il n'y en a pas un seul en prison ?
05:10Ah non, non, attendez, il faut vous plaisanter, quoi.
05:13– Vous plaisantez.
05:15– Non, je veux dire, c'est le plus grand hold-up de l'humanité
05:21organisé pour enrichir juste quelques-uns,
05:25ou peut-être un pays en particulier.
05:28Mais pendant ce temps-là,
05:31mais même aujourd'hui, vous avez des villes entières
05:34de tant de quets de choix,
05:36que ce soit Los Angeles, à Dédou...
05:39Je veux dire, les personnes qui vont, par exemple, à New York,
05:42mais surtout à Los Angeles,
05:43parce que Los Angeles, c'est une ville qui s'étale,
05:46qui est organisée autour de l'automobile,
05:48mais les gens tombent des nus.
05:50Ceux qui connaissaient Los Angeles d'il y a 15 ans,
05:52il y a 15-20 ans, enfin, avant 2008,
05:56aujourd'hui, vous avez tous les gens qui ont perdu leur maison,
06:00il y a quand même 12 millions de personnes
06:01qui ont été jetées dans la rue en 2008,
06:04et la plupart de ces gens, pour tenir la douleur, etc.,
06:08se sont mis à se droguer, au fentanyl, etc.
06:10Donc, c'était une accumulation.
06:13Et aujourd'hui, vous savez, en écrivant,
06:17je me suis mis en colère tout seul.
06:20Je crois que ça se voit, ça se voit.
06:24Parce que c'est pire que ce que j'avais moi-même...
06:26– Imaginé, oui.
06:28– Puisque je l'ai traité depuis 2008.
06:29– Absolument.
06:30– Et les seins de colère qui vous prennent dans l'émission
06:33que nous faisons ensemble, sur la revue de presse,
06:37avec la revue de presse,
06:38les seins de colère se retrouvent dans le livre.
06:41Parce qu'il y a quand même des gens qui,
06:45comme vous l'avez dit,
06:47ont assisté à cette décomposition bancaire
06:51en se disant, on va encaisser.
06:54Vous citez un exemple absolument hallucinant,
06:56comment les agences de notation,
07:00Moody's par exemple,
07:02se sont enrichies d'une façon considérable.
07:05– C'est obscène.
07:06– Obscène.
07:06– Obscène.
07:07– Obscène, absolument obscène.
07:08– Mais tout est obscène dans ce livre.
07:11Enfin, je veux dire, du côté de tous les gens
07:13qui se sont enrichis,
07:14qui ont volé les pauvres et les gueux.
07:16Voilà.
07:16– Alors, il y a un exemple que vous citiez,
07:22c'est Goldman Sachs.
07:24Ça, c'est extraordinaire.
07:25Goldman Sachs.
07:27– Gros salut.
07:29Gros salut Goldman Sachs, bien sûr.
07:31– Continue de vendre,
07:32alors que le marché s'est déjà dégradé considérablement,
07:35quoique Wall Street ne bouge pas.
07:37Tout va très bien.
07:38Goldman Sachs continue de vendre ses subprimes
07:41qu'il déguise en produits sains,
07:45mais il achète par précaution,
07:48chez l'assureur AIG,
07:50des contrats…
07:51– De protection.
07:52– Qui parie sur le fait
07:54qu'il y aura défaut de paiement des pauvres.
07:57– Oui, en fait, il y a même deux choses.
08:00– En plus, vous le dites, c'est hallucinant.
08:03La banque comprend aussi que son assureur AIG
08:05est en train de battre de l'aile.
08:07– Exactement.
08:07– Et donc, il achète pour 180 millions de dollars,
08:10elle achète une assurance contre les impayés de AIG.
08:13Ça, c'est incroyable.
08:15– Non, mais c'est l'obscénité du capitalisme moderne,
08:18du capitalisme américain.
08:20Là, je crois que c'est…
08:22Quand j'ai écrit ce passage,
08:25j'étais moi-même…
08:27Et encore, je pense à ce trader de Goldman Sachs
08:31qui dit…
08:32Je l'appelle Goldman Stein, vous l'avez vu,
08:36qui reconnaît avoir été en Belgique,
08:39donc en Europe,
08:40et qu'il avait vendu tous ses produits de bip
08:43à des veuves et à des orphelins.
08:47C'est-à-dire que ce sont des malfaiteurs.
08:51Les gens de Goldman sont des…
08:53Enfin, à l'époque, c'était vraiment des malfaiteurs.
08:56C'est le monde est inversé.
08:58– C'est le mot.
08:59Souvenez-vous, le premier Roosevelt,
09:02président Roosevelt,
09:03Théodore Roosevelt, en 1900…
09:05– Que vous avez bien connu.
09:06– Non, je l'ai connu sous-d'avant.
09:10Théodore Roosevelt, président des États-Unis en 1901,
09:13après l'assassinat de McKinley,
09:15déclare, à propos déjà des banquiers,
09:20les malfaiteurs de grandes fortunes.
09:23Il les appelle déjà les malfaiteurs de grandes fortunes.
09:25Et vous avez eu le mot malfaiteurs,
09:26mais vous voyez, c'est congénital.
09:29– Les barons voleurs de mémoire aussi.
09:31– Robert Barons.
09:31– Les Robert Barons, oui.
09:34– Les barons pillards.
09:35– Exactement.
09:36– Mais qu'il…
09:37– Il avait pris d'ailleurs le père Kennedy
09:39pour redresser, justement, l'industrie bancaire.
09:42– Oui.
09:43– C'est-à-dire que…
09:44– Et le père Kennedy, oui, mais après, il s'est pris au jeu.
09:47– Ah oui.
09:48– Il les a massacrés.
09:49– Bon.
09:50– Voilà.
09:51Ce qui a donné, entre autres, la loi Stiegelakt.
09:53– Oui, la loi Stiegelakt.
09:56Mais qui a été aboli par Clinton, à l'époque de Clinton.
10:00– En fait, Clinton, il se refoutait complètement.
10:03Lui, il courait après les secrétaires dans ses bureaux.
10:05C'est un homme, l'homme clé de cette… comment dire, de ces milliards que nos téléspectateurs en Europe, partout, France, Italie, Angleterre, partout, nous avons été ruinés, volés, spoliés par un seul homme, parce que c'est lui le chef d'orchestre.
10:23– Oui.
10:24– C'est un complice de Jeffrey Epstein, et il s'appelle Larry Summers.
10:29– Summers.
10:29– Voilà.
10:30Et à l'heure où nous enregistrons, l'affaire Epstein est à nouveau sur le tapis.
10:36– Oui.
10:36– Vous avez vu, du jour au lendemain, la ministre de la Justice américaine avait annoncé qu'elle allait… que tout était sur son bureau, que des milliers et des milliers de vidéos, de documents sont rendus publics.
10:48Et trois mois après, finalement, Donald Trump a décidé d'enterrer le dossier.
10:53Il n'y a plus d'affaires Epstein, il n'y a plus de liste de clients, et il s'est vraiment suicidé de deux balles dans la tête.
11:00– Oui.
11:00– Voilà.
11:01Donc, vous voyez que tout ça…
11:03– Epstein, non, il s'est pendu, autant que M. Lennon.
11:07– Oui, il s'est pendu à 50 centimètres du sol.
11:10– À l'issue perforée, oui.
11:10– À 50 centimètres du sol, c'est l'idée, c'est pour ça que je dis de deux balles dans la tête.
11:15– Oui, les suicides, oui, c'est comme Stavisky.
11:17– Oui, mais vous remarquerez que, je fais juste une parenthèse là-dessus, c'est-à-dire que le meurtre du banquier David Rossi,
11:24qui a fait l'objet de mon reportage à Sienne, a été maquillé en suicide, bien entendu,
11:31et exactement comme dans l'affaire Epstein, dans la prison, au sein même de la banque de la Montepasqui,
11:39les caméras les plus importantes au sein de la banque étaient en panne ce jour-là,
11:44exactement comme à l'étage où se trouvait Epstein.
11:49Voilà, ils ont juste oublié d'éteindre une caméra qui était à l'extérieur.
11:55– En quoi, en effet ?
11:56– Qui était à l'extérieur, et on a vu, effectivement, et que j'avais récupéré à Sienne,
12:00que j'ai mis en ligne dans mon reportage.
12:02– On le revoit, oui.
12:02– Et donc, il y a neuf ans de ça, et justement, quelques heures avant que le raid,
12:10avant qu'il vienne enfoncer ma porte et celle de la maison d'édition,
12:13figurez-vous que YouTube m'a envoyé un message en disant que je n'avais pas le droit
12:16de mettre une vidéo de suicide ou d'automutilation.
12:20– Automutilation.
12:21– Automutilation.
12:21– YouTube France, hein.
12:22– Exactement.
12:23– Et je reçois ce mail à une heure du matin.
12:25– Oui.
12:26– Automutilation.
12:28– De YouTube France.
12:29– YouTube France m'envoie une vidéo à une heure du matin.
12:32– Pour que je ne la voie pas, bien entendu.
12:35Voilà.
12:36Et quelques heures après, ils arrivent.
12:38Donc, comme quoi, j'étais vraiment prêt à me suicider.
12:40Vous voyez, c'était vraiment tout été…
12:42C'est sous-entendu que j'ai regardé ce qu'a fait David Rossi, que moi aussi…
12:47Voilà.
12:48Non, mais c'est abusé, quoi.
12:49– Et l'épidémie continue, monsieur.
12:52– L'épidémie continue.
12:53On salue d'ailleurs la mémoire d'Éric Dénécé qui était…
12:56qui occupait cette place.
12:57– C'est ma place.
13:00– Et Olivier Maralèque, ce que j'ai reçu aussi.
13:02– Et Didier Maralèque, évidemment, qui lui…
13:06Son affaire ressemble étrangement à celle de David Rossi.
13:10– Ah, parce qu'il avait enthousi sur, évidemment, l'affaire Alstom.
13:14– Évidemment.
13:14– Lorsque un certain futur président de la République était ministre des Finances.
13:21– Exactement.
13:22Voilà.
13:23Donc, il gênait, on va dire, c'est comme ça.
13:26Et je précise, si vous voulez, que moi, ça m'a…
13:30Comment dire ?
13:32– Le décès du député de M. Maralèque me rappelle étrangement un haut cadre.
13:39Alors, des moments, c'est de Deutsche Bank ou de Goldman, d'ailleurs, je crois que c'est
13:42Deutsche Bank, en poste à Londres, à la City, qui a été retrouvé, qui s'est pendu, lui aussi,
13:49mais il s'est pendu avec la laisse de son chien, qui était un caniche, je précise.
13:52Donc, je pense que quelqu'un qui veut se suicider, bon, il ne va peut-être pas forcément
13:56utiliser la laisse de son chien, en général.
14:00Voilà.
14:01Et celle de M. Dénécé me rappelle la disparition similaire d'un banquier, de la Banque du Saint-Esprit
14:09au Portugal, qui était embarguée dans des vols de plusieurs milliards d'euros.
14:14Donc, en fait, c'est un peu les mêmes équipes qui travaillent.
14:18Il y a une sorte de signature, on va dire ça comme ça.
14:20– Voilà. Alors, je l'ai dit tout à l'heure, mais la liste des responsables est établie
14:25de façon très claire. Vous avez cité Larry Summers.
14:30– Larry Summers, pour moi, c'est vraiment ce type, je veux dire, il faudrait ressortir…
14:36– Il était l'acteur principal…
14:37– Les guillotines, place de la Concorde. Ce type a des millions, c'est un génocide économique.
14:46– Voilà. Cet homme a déclenché le génocide économique de toute la planète.
14:52– Alors, il faut venir quand même expliquer à d'autres spectateurs qu'il a poussé le président Clinton
14:57à modifier et à signer la suppression de la loi qui interdisait aux banques, justement,
15:02d'utiliser les dépôts.
15:04– De vos dépôts, voilà. C'est-à-dire, il prenait votre argent pour le jouer au casino.
15:09– Mais il a été suivi, il a été suivi, vous le dites très nettement, page 267,
15:14par Alan Greenspan. – Oui.
15:16– Qui était un peu âgé… – Oui, il était un peu…
15:20– Alan Greenspan était président de la Fed, la Banque fédérale américaine.
15:28Il y en a un autre aussi que vous mettez en cause, c'est Hank Paulson.
15:32– Alors, Hank Paulson, ancien président de Goldman Sachs, bien entendu,
15:37et surtout ministre des Finances américain.
15:42– Donc, en fait, ils couchent tous dans le même lit.
15:46C'est ça qui était absolument épouvantable.
15:48Et on voit, si vous voulez, la mentalité à nouveau de Goldman Sachs,
15:52qui a agi de concert.
15:55Donc, Larry Summers plus Goldman Sachs,
15:57pour vous dire que là, c'était pour dépouiller la planète entière.
16:02Ils ne se sont pas contentés des États-Unis ou de l'Europe.
16:04Ils ont volé… – Oui, vous donnez un chapitre.
16:09– Un chapitre.
16:09– En Europe, toutes les banques européennes qui ont été dépouillées,
16:13et le reste du monde.
16:14– Tout ce qui s'est passé dans le reste du monde.
16:17– Sauf Israël, vous avez marqué.
16:19– Oui, en effet.
16:21Le reste du monde, 7 milliards de victimes, dites-vous.
16:24C'est le chapitre 13.
16:25– 30 trilliards ils ont vendu, ils ont volé.
16:2830 trilliards, ça c'est au bas mot.
16:29Et à mon sens, ça serait même plutôt 60 trilliards.
16:35Et si aujourd'hui, votre salaire n'a pas suivi l'inflation depuis 2008,
16:40remerciez les États-Unis, remerciez la politique de la Fed et de M. Paulson.
16:46– Et Paulson…
16:48– Ces gens sont des criminels.
16:49– En tant que Goldman Sachs, ils ont eu la peau de Lehman Brothers.
16:52– Oui, c'était un des vieux règlements de compte.
16:56– Banque, banque.
16:56– Voilà, et surtout ça leur a permis de récupérer une bonne partie des affaires
17:02de Lehman Brothers.
17:03– Voilà, voilà.
17:04Donc, vous mettez en cause aussi Barack Obama, qui…
17:09– Barack Obama, absolument, lui aussi, place de grève.
17:14– Oui.
17:14– Parce qu'en fait, il était le président à ce moment-là,
17:18il aurait pu mettre le haut là.
17:20– Mais il a préféré suivre Goldman Sachs et M. Larry Summers.
17:26Enfin, c'est le club Epstein, quoi.
17:28– Voilà.
17:29– C'est un club de sport, très privé.
17:31– Raymond, oui.
17:33– Oui, c'est ça.
17:34– Raymond McDaniel, c'était…
17:36On a parlé de l'agence Moody's.
17:37– Oui.
17:38– C'était le patron de Moody's.
17:39Moody's qui n'a rien vu venir.
17:42– Ils auraient pu arrêter.
17:42– Qui a continué de…
17:43– Ils auraient pu lancer l'alerte à plusieurs reprises.
17:46Mais vous savez, regardez, le patron…
17:48– Bon, il y avait une entreprise qui s'appelait,
17:50qui s'appelle toujours d'ailleurs, AIG.
17:52– Oui, elle a été chauvée par l'État général.
17:55– Oui, mais attendez.
17:57C'est-à-dire que AIG, c'est eux qui accordaient les assurances
18:00contre les impayés.
18:01– Oui.
18:02– Alors, AIG, c'est très gros.
18:04C'est eux qui assurent les décollages d'avions.
18:06– Les décollages d'avions.
18:07– Les décollages d'avions.
18:07– Les atterrissages.
18:08Enfin, je veux dire, les flottes, c'est quelque chose d'hyper spécialisé.
18:13Personne n'a jamais…
18:14Ce n'est pas alliante.
18:17Ce n'est pas quelque chose qui assure la clienterie privée.
18:20Et le PDG de AIG, je crois que je le montre,
18:24c'est en l'année 2006.
18:26– Oui, oui, vous le dites.
18:27– De mémoire.
18:28En fait, il a sifflé la fin de la récré.
18:32– Oui.
18:32– Voilà, je le montre, je ne sais pas si on peut faire…
18:34– Oui, bien sûr, on va le voir.
18:36– Là, c'est page 37.
18:39Voilà, 30 décembre 2006, Joe Cassano,
18:42président de l'assureur AIG Financial Products,
18:45a décidé de ne plus accepter aucun contrat d'assurance sur les subprimes.
18:51C'est-à-dire que le 30 décembre 2006…
18:55– Deux ans avant la crise.
18:56– On est deux ans avant l'explosion de Wall Street
18:58qui va ruiner les Français, qui va ruiner les Italiens,
19:01même les Américains, enfin, qui va ruiner le monde.
19:04– Lui, il siffle la fin de la récré.
19:06– Oui, oui, c'est…
19:08– Je veux dire, là, il était temps d'arrêter.
19:12– Oui, non, mais…
19:12– Et en fait, non.
19:13Ce sont les banques américaines qui, trop contentes du fait
19:17que AIG se soit mis sur le côté,
19:19qui ont décidé de continuer pour mieux voler,
19:24pour mieux voler, parce que, n'oubliez pas,
19:27la clé de tout ça,
19:28ce qui s'est passé entre 2006, 2007, 2008,
19:33ils ont volé tous les fonds des caisses de retraite.
19:36– Voilà.
19:36– Voilà.
19:37Première chose.
19:38Et c'est, deuxième chose, c'est la raison pour laquelle,
19:41aujourd'hui même, il est question de repousser l'âge de la retraite.
19:45– La retraite.
19:45– Et au moment où on se parle, nous,
19:48et j'invite nos spectateurs à regarder,
19:51en Grèce, à Athènes, il y a un débat au Parlement
19:53où il est question de repousser, effectivement,
19:56quasi immédiatement, la retraite à 70 ans.
20:02Donc, le Danemark l'a accepté, au moment de la sortie du livre.
20:06– Oui, oui.
20:07– Au moment, le jour de la sortie du livre, c'est quasiment.
20:11Et alors, moi, j'en parlais depuis…
20:13J'en ai parlé en octobre 2008.
20:15– Vous avez été Cassandre, et…
20:18Mais, tous les autres…
20:21– Je vous salue, Cassandre.
20:22– Oui, pauvre Cassandre.
20:23– Enfin, bon, en même temps, vous savez,
20:26quand on fricote avec Apollon, c'est…
20:28– Oui, bon, d'accord.
20:29– Hein ?
20:30– Alors, tous les autres, tous les observateurs,
20:35dont le premier d'entre eux que vous stigmatisez,
20:37c'est M. Minck.
20:39– Ah, Alain Minck.
20:39– Qui a fait des professions foireuses.
20:41– Alain Minck.
20:42– Sur la crise de ce paramilité.
20:43– On salue Alain Minck.
20:44Bénédiction sur Alain Minck.
20:46Lui, M. Minck, il veut supprimer 4 jours de fête catholique
20:50afin qu'on rembourse notre dette,
20:52que lui-même…
20:54Alain Minck est responsable.
20:55– Voilà.
20:56– Il est responsable de ça.
20:57Parce qu'en 2008, il a dit,
20:58ceci de nous, ça ne concerne pas la France,
21:02ça concerne juste 300 000 personnes.
21:04– Au sujet judiciellement.
21:04– Ne vous inquiétez pas, tout va bien.
21:05Et ce crétin a expliqué ça à tous les chefs d'entreprise en France
21:10qui lui ont fait confiance et qui ont, du coup,
21:13ont décidé de continuer leurs investissements
21:15et du coup, ça les a mis dedans l'année d'après.
21:19– Oui.
21:19– Alain Minck, voilà, le conseiller, le visiteur du soir
21:23et celui qui a fabriqué Emmanuel Macron, je rappelle.
21:26– Exactement.
21:27– Alors, il y en a…
21:28– Pardon, je me souviens.
21:29– Non, mais il y a…
21:30– Alain Minck…
21:31– Non, mais il fallait souligner que…
21:32– La fripouille économique.
21:35– Tous les économistes se sont trompés sur cette crise.
21:38– Félicitons tout à l'heure, tout à l'heure, tout à l'heure, tout à l'heure.
21:41– Alors, tout à l'heure, tout à l'heure, tout à l'heure.
21:42– Non, il y en a un qui…
21:44Alors, par contre, c'est Nouriel Roubini.
21:46– Un turc, oui.
21:48– Il l'a vu, il l'a vu.
21:48– Il l'a vu, absolument.
21:49– Et puis il y a Celente, enfin, je prends…
21:51– Gérald, absolument, Gérald Celente, avec lequel j'avais interviewé, d'ailleurs.
21:55– Voilà, vous l'avez interviewé.
21:56– Exactement, qui l'a vu et qui l'a annoncé sur Fox News.
22:02– Exactement, où il disait qu'en fait, les classes moyennes allaient être détruites
22:05parce qu'ils n'ont pas d'autre choix que de faire tourner la planche à billets.
22:09– Voilà, justement.
22:10– Et ça va lancer l'inflation.
22:12– Très bien, voilà, justement.
22:13C'est que le remède à tout cela, ça a été la planche à billets.
22:17Tout d'un coup, on a vu arriver…
22:18– Et ça n'a guéri rien du tout ?
22:19– Bien sûr que non, c'est un faux remède.
22:22Et nous en souffrons encore aujourd'hui, avec, comme vous l'avez dit, l'inflation.
22:25– Entre autres.
22:26– Oui, mais l'argent a coulé à flot, mais à partir des banques centrales,
22:32alors que je…
22:33– Même Christine Lagarde était en panique, là, on le voit dans le livre.
22:38Attends, à la Banque centrale européenne, en 2007, en l'été 2007,
22:42ils étaient en panique totale.
22:43Déjà en 2007 !
22:45Déjà en 2007 !
22:47Donc, ils ont commencé à imprimer, et la BNP, elle ne savait même pas si elle est
22:51ouverte, la Société Générale, pareil, Crédit Agricole, Crédit Agricole qui s'est
22:55voté, ils se sont voté, ils ont acheté des suprimes à ne plus savoir quoi en faire.
23:01Vous savez, ça me fait penser à ce dessin du capitaliste libéral, vous savez, qui est
23:05absolument énorme, un peu comme Gérard Larcher, et qui s'engouffre de la bouffe,
23:10comme ça, dans la bouche, et il y a des gens très maigres qui ont faim autour de lui,
23:15et ils continuent à manger.
23:17Ben, c'est ça, c'est exactement ce qu'ils ont fait.
23:21Vous savez, cette année, c'est important de comprendre ça, qu'on n'oublie pas ce
23:25qui s'est passé.
23:25Parce que toute la politique actuelle que vous voyez à l'Assemblée Nationale, elle
23:29part de là, elle part de là.
23:31Tous les maires, tous les chefs d'entreprise, je veux dire, tout le monde devrait lire ce
23:35livre, c'est vital.
23:37D'ailleurs, je remercie tous ceux qui l'ont… on est à la quatrième réimplant.
23:41– Réimpression, c'est bien.
23:42Alors, on a oublié de dire l'éditeur, bien sûr, c'est le Jardin des livres.
23:45– Le Jardin des livres.
23:46– Le Jardin des livres.
23:46– Qui a reçu une visite…
23:48– Oui, des services.
23:49– La porte a été cassée, voilà, ils sont même descendus dans les caves, hein.
23:55Non, mais c'est incroyable.
23:56Et puis, il y a des gens qui ne le croient pas, c'est ça qui est tout à fait extraordinaire.
23:59– Ils sont descendus dans les caves, mais ils n'y sont pas restés, parce qu'il n'y
24:01avait pas de bonne bouteille.
24:02– Ouais, voilà.
24:03– Mais le cave se revife.
24:06– Tiens, le cave se revife, excellent, excellent.
24:09– Pardon, je ne vais pas plus m'empêcher.
24:11– Oui, c'est pas moi, je ne me sens pas concerné.
24:13– Alors, continuons quand même sur cette crise, qui continue d'ailleurs, dont les
24:19effets continuent.
24:20Nous avons rendu hommage à Thialente et à Roubini, qui nous ont…
24:25– Mais il y a Ambrose Evans-Prichard dans le Télégraphe de Londres.
24:29Déjà, fin 2006, il avait émis une alerte.
24:33Il y a le Washington Post, il y a un journaliste du Washington Post, en janvier 2007.
24:39Et vous savez, tout part de la ville des anges, et tout vole dans les airs, le jour
24:45de la fête des anges.
24:46Tout commence dans la ville des anges.
24:48Attends, on a eu une chance sur 365 quand même, déjà.
24:52– Mais, alors Tim Gatner, qui est le président de la Banque mondiale…
24:55– De la fête de New York.
24:56– De New York.
24:57– Voilà.
24:57– Il y a 12 banques.
24:58– C'est ça.
24:59– Il dit ceci…
25:00– Comme 12 apôtres.
25:01– Tiens, oui, euh, oui.
25:04– Dont un traître.
25:05– Oui, c'est que là, c'est que nous étions très proches du moment
25:10où on allait arrêter tous les distributeurs.
25:12– Ah oui, absolument.
25:13À New York, il était prêt à appuyer sur le bouton, effectivement.
25:16Comme en Angleterre, c'est ce qu'avait déclaré le gouverneur.
25:19Ils étaient prêts à appuyer sur le bouton, de stopper la totalité
25:21des distributeurs automatiques.
25:23Et attends, on n'est pas exempt de ça.
25:25– Non, non.
25:26– Parce que tout ce qui s'est passé en 2008, ils n'ont réussi à récupérer que…
25:32très peu.
25:32Mais vu tout ce qu'ils ont imprimé, je veux dire, ça a déclenché.
25:36Vous savez, c'est un peu comme le Titanic.
25:40C'est-à-dire au moment où ils ont heurté l'iceberg,
25:43comme le dit si bien Jamie Dimon, le PDG de…
25:46Il le dit, on a heurté l'iceberg.
25:48Mais entre le moment où ils arrivent à stopper le Titanic…
25:52– Ah ben l'inertie.
25:53– L'inertie, le poids de l'économie mondiale est absolument colossal.
25:58Et on est toujours dans ce moment-là.
26:01– Alors il y a d'autres entreprises, il n'y a pas que Goldman Sachs que vous mettez en cause.
26:08Il y a Lehman Brothers qui est morte.
26:10Il y a Merrill Lynch.
26:11– Les Lehman, ils ont abusé.
26:13Les Lehman, franchement, ils ont abusé.
26:15– Merrill Lynch.
26:15– Absolument.
26:16– Burstians.
26:17– Burstians.
26:17– Puis tous les hedge funds.
26:19– Toutes les grandes banques américaines.
26:21– Vous parliez des Anglais.
26:22– Parce que les grandes banques…
26:23Pardonnez-moi, mais juste pour que ça soit clair.
26:25La raison pour laquelle les grandes banques ont fait du subprime, elles ont racheté des
26:29subprimes, c'est uniquement pour en faire un joli paquet cadeau et le revendre à votre fonds de pension.
26:36– Oui, voilà, c'est ça.
26:37– À tous les fonds de pension du monde entier.
26:41On le voit ça même en Australie.
26:43Étant, ils ont réussi à ruiner au fin, je veux dire, avec les kangourous et les serpents à sonnettes.
26:51– Ce qu'il faut dire à notre spectateur, c'est que les banques ont intérêt à avoir des actifs
26:55fustiles pourris pour justement créer leur activité.
26:59C'est pour ça qu'ils achètent n'importe quoi.
27:01Ils achetaient ces subprimes en question, qui étaient destinés à l'origine aux ménages pauvres.
27:08Alors, la BNP, le Crédit Agricole, l'UBS, l'Union des banques suisses, le Crédit Suisse,
27:14des fins, ont acheté ces produits, encouragés par Moody's.
27:20– Non, attendez, ce n'est pas encouragé par Moody's.
27:22– Enfin, Moody's, on va dire, ils mettaient la note AAA, voilà, en disant que c'était une super voiture.
27:29C'est comme si vous alliez sur un concessionnaire Renault Peugeot, et le type vous dit,
27:34la voiture, elle est neuve, elle sort de l'usine.
27:36En fait, elle a déjà 100 000 kilomètres, elle a déjà 6 ans.
27:40C'est exactement ce qu'ils ont fait.
27:42– Oui, oui, c'est ça, oui.
27:43– C'est de l'escoquerie en bande organisée à un niveau mondial.
27:48– Oui, oui.
27:48– Et le plus effrayant dans tout ça, c'est la crétinerie des banquiers français.
27:53Parce qu'ils ne savaient même pas ce qu'ils achetaient.
27:56Crédit Agricole, ils sont au-dessus, ils sont vraiment au-dessus.
28:01Crédit Agricole, ils sont au-dessus.
28:03– Mais alors, la Société Générale…
28:04– Ah bah, pareil.
28:05– Et alors ?
28:06– Alors, la Société Générale, ils ont tout mis sur le dos de Carviel.
28:08– Oui, alors ça, c'est extraordinaire.
28:10À l'époque.
28:12– On va voir l'extrait, on va voir l'extrait.
28:14Là, parce que c'était public, c'est du PDG, là.
28:18– Bouton.
28:19– Bouton, monsieur Bouton, qui est là très…
28:22En fait, on a perdu 5 milliards, mais on ne sait pas de…
28:28– Alors, on est très embêté.
28:30– Et c'est de la faute de Carviel.
28:33– Puis dans la journée de samedi, nous avons découvert l'existence d'une position dissimulée,
28:39complètement cachée, extérieure à nos livres, à nous,
28:44mais logée dans notre champ d'activité de marché.
28:49– Il a découvert 5 milliards de pertes de Société Générale,
28:55affirmant que c'était une position dissimulée.
28:57– Alors qu'elle n'était pas du tout dissimulée.
28:59– Parce qu'il y avait déjà eu une information
29:02selon laquelle il y avait un risque de ce côté-là.
29:04Et on a mis tout sur le dos de Carviel.
29:07Il est allé en prison à la place des dirigeants, quoi.
29:10– C'est ça.
29:10Mais la caisse d'épargne, on l'a vu, il y a un trader.
29:15Ah, mais on a perdu 600 millions.
29:17600 millions de l'argent des clients, c'est extraordinaire.
29:21Non, mais ces banquiers sont devenus fous.
29:23Ils nous ont pris en otage.
29:25Je veux dire, le monde est inversé.
29:26C'est vraiment, maintenant, c'est les banquiers qui attaquent les gens.
29:29– Alors justement, c'est ça, il faut qu'on…
29:30– Nous, on le voit dans notre revue de presse.
29:32Je veux dire, les gens vont à la banque postale,
29:33ils ne peuvent même pas retirer leur argent.
29:37Il y a un monsieur, j'ai vu sur, je crois que c'est sur Facebook,
29:41il y a un monsieur qui va à la banque postale,
29:44ou je ne sais plus quelle banque, mais je crois que c'est la postale,
29:46il veut déposer 100 ou 200 euros sur le compte de sa gamine.
29:50– Oui.
29:51– Ah non, monsieur, vous ne pouvez pas.
29:53Vous avez procuration sur le compte, etc.
29:56– Non, la gamine, elle n'est pas majeure.
29:58– Et même, aujourd'hui, même les gens qui veulent déposer de l'argent en liquide,
30:03vous devez justifier la provenance des fonds.
30:06Mais c'est des malades.
30:06– Oui, non, mais ça…
30:08– Et tout part de là, tout part de 2002, 2003, tout part de là.
30:14– Alors, les Anglais, il me semble, par exemple, la presse anglaise,
30:17le sonne, se montre d'une virulence contre les banquiers,
30:20qu'on n'a pas vu en France.
30:22– Non, la presse française, à côté de la presse anglaise, il n'y a pas photo.
30:26– Il est traite de cochon.
30:27– Il est traite de porc.
30:27– De porc.
30:28– Et comme la banque centrale anglaise baisse les taux d'intérêt pour les banquiers,
30:33mais ne les baisse pas pour les personnes.
30:35– Pour les gens, oui, bien sûr.
30:36– Il est traite de assholes.
30:38– De assholes, exactement.
30:39– Assholes, on ne va pas traduire.
30:42– Voilà.
30:43– Parce qu'on est poli, mais enfin, quand même, allez, disons-le.
30:48– Mais il y a l'anecdote où Gerald Celente envoie son magazine à un journaliste,
30:53alors je ne sais plus si c'est du Wall Street Journal ou du New York Times
30:56ou du New York Herald, et le journaliste, parce que Celente, en 2008,
31:02explique que tout ça, ça va voler dans les airs.
31:05Que ça va être absolument effroyable.
31:07Et que la population, c'est la population qui va payer un prix absolument terrifiant.
31:12Et le journaliste, du haut de son mépris, exactement comme dans le film Big Short d'ailleurs,
31:17il l'envoie, on ne va pas traduire non plus, mais il l'envoie se promener violemment
31:22en le disant, c'est même pas Cassandre, quoi.
31:25C'est tout à fait incroyable.
31:27– Cassandre ?
31:27– Non, non, non, mais c'est… je veux dire, là, c'est la vue d'en haut,
31:31c'est la vue du 14 juillet, et surtout, parce qu'aucun journaliste américain
31:35n'a fait le travail, c'est-à-dire de revenir en arrière au point de départ.
31:41– 187, oui, c'est ça, oui.
31:42– Non, 2003, la campagne de Bush, la campagne électorale.
31:47Parce que tout ça, c'est une histoire de racisme à la base.
31:50– Oui.
31:51– Bon, mais il faut le rappeler.
31:53C'est pour obtenir la voix…
31:54– Les voix des Afro-Américains.
31:56– …des Blacks et des Latinos, absolument,
31:57qui n'avaient pas du tout envie de voter pour M. George Bush,
32:00même s'il était devenu très… comment on appelle ça déjà ?
32:06Les Christian Reborn, je ne sais pas si on a quelque chose en français là-dessus.
32:11– Oui, oui, je vois, Christian Reborn.
32:12– C'est un nom très évangélique, voilà.
32:13– Oui, à l'esprit, oui.
32:14– Et bien qu'évangélique, George Bush Fist ne passait pas.
32:19– Non, non, non, absolument, ça a d'ailleurs été très juste
32:21avec des problèmes de vote, de comptage, bon.
32:24– Sans son frère au Texas qui avait bidonné les votes électroniques,
32:29c'est Gore qui était élu.
32:30– C'est très inquiétant d'ailleurs, le vote électronique est…
32:33– Ça devrait être formellement interdit, mais bon, passons.
32:36– Alors, je reviens à Nouriel Roubini, il a eu cette phrase,
32:41nous allons avoir, nous sommes menacés par la socialisation des pertes.
32:46Or, c'est la grande leçon que l'on peut tirer de votre livre,
32:49c'est que privatisation des profits, socialisation des pertes.
32:57– Exactement, c'est pile je gagne, phrase tu perds.
33:03– Et donc, socialisation des pertes, eh bien, on en vit encore les effets,
33:08baisse des revenus.
33:10– Oui, tiens, j'ai la phrase, ce que Washington vient de faire
33:13est totalement incroyable, ils ont nationalisé les pertes des banques,
33:18mais ils ont privatisé leurs bénéfices.
33:20– Voilà. – Il y a un sérieux problème de morale ici.
33:24– Voilà. – C'est quand même absolument incroyable.
33:29Et tiens, je vous donne un exemple typique, regardez bien.
33:33C'est-à-dire qu'en fait, ce vol colossal qui a entraîné d'abord les États-Unis,
33:42ensuite, enfin, quasi instantanément le reste du monde,
33:45avec la fibre politique, effectivement.
33:46C'est-à-dire qu'en fait, les entreprises ne pouvaient plus payer les salaires,
33:51parce que quand vous avez des entreprises qui sont payées à 3 mois ou à 6 mois,
33:56en général, c'est la banque qui fait la soudure, comme on dit.
33:59– Oui.
34:00– Voilà. Et là, à partir de 2000, fin septembre 2008,
34:05effectivement, et tout octobre, eh bien, les banques ont stoppé
34:08de faire la soudure, de faire des crédits aux entreprises.
34:11– Oui.
34:11– Et on a vu, par exemple, Hewlett Packard,
34:13c'est l'exemple Hewlett Packard, obligé d'appuyer sur le bouton
34:17et de licencier 20 000 personnes du jour au lendemain.
34:21Et ensuite, ce licenciement de Hewlett Packard, en fait,
34:24a lancé des milliers, des millions de licenciements dans le monde entier.
34:28– Oui.
34:29– Et ça continue jusqu'à aujourd'hui, il ne faut pas se leurrer.
34:31– Oui, vous publiez la liste des licenciements, d'ailleurs,
34:34dans votre revue de presse, il y a un effet traîné de poudre, évidemment.
34:41Alors, socialisation des pertes, c'est aussi les États
34:45qui viennent au secours d'un certain nombre d'entreprises,
34:49notamment AIG a été secouru par l'État fédéral.
34:51– AIG, j'ai les déclarations de Hank Paulson.
34:57Hank Paulson a dit, si on laisse AIG voler dans les airs, comme il dit,
35:04c'est-à-dire faire faillite, eh bien, il n'y a plus aucun avion qui décolle.
35:08– Qui peut décoller.
35:08– Il n'y a plus aucun avion qui décolle, c'est aussi simple que ça.
35:11Voilà, voilà. Le monde entier s'arrête.
35:14Donc, ils ont effectivement sauvé AIG, alors qu'ils auraient très…
35:18Mais vous savez, ils auraient très bien pu sauver,
35:21ils auraient pu très bien dire aux gens,
35:23bon, vous avez un prêt sur, on va dire que vous devez rembourser,
35:29je ne sais pas moi, 1000 euros et que 1000 dollars et que ça vous étrangle,
35:32eh bien, on va étaler ça et vous n'allez rembourser que 500.
35:35Voilà. Et en fait, ils sauvaient la situation.
35:37– Oui.
35:38– Mais pas du tout.
35:39– Non, non.
35:39– Pas du tout.
35:40Ils ont préféré mettre le revolver de la justice sur les tentes des pauvres,
35:46dont ils se sont servis, je ne le rappellerai jamais assez,
35:49mais ils se sont servis des pauvres pour voler vos fonds de retraite.
35:55– Oui, pas seulement les pauvres.
35:56– C'est ça, le truc.
35:57– La classe moyenne aussi, du coup.
35:58– Mais la classe moyenne, mais toutes les classes.
35:59– Bien sûr.
35:59– Sauf les ultra-ariches, évidemment, qui ont bénéficié
36:01de ce qu'on appelle les planches à billets.
36:04– Et puis là-dessus arrive, cerise sur le gâteau, l'affaire Madoff.
36:10– Ah oui, ça, c'est vraiment la cerise, c'est clair.
36:13– Oui, mais alors, vous évoquez le fait qu'un certain nombre de responsables
36:18n'ont pas été mis en cause, ne sont pas en prison, ne sont pas jugés.
36:22Mais lui, il a pris 150 ans, quand même.
36:25– Oui, mais il ne les a pas pris tout de suite.
36:26Et ce qui est extraordinaire, si vous voulez, c'est que l'affaire Madoff,
36:30en fait, c'était une histoire de blanchiment, je le rappelle.
36:34C'est quand même une histoire de blanchiment qui permettait à, comment dire,
36:38un certain nombre d'associations israélites, en France notamment.
36:44Je rappelle que ça a commencé par la France, parce que la dame a écrit ses mémoires.
36:51Elle était devenue la maîtresse de Madoff.
36:53Et donc, en fait, elle amenait des… c'est du blanchiment d'impôts, de taxes,
36:57au détriment du fisc français de Bercy, voilà, et qui remontait via des circuits
37:04utilisés par Madoff, et que Madoff, effectivement, lui, il mettait ça dans sa poche, quoi.
37:11– Oui, bien sûr.
37:12– Il a même volé de salle, il faut le faire.
37:15– Ah bon, il est bon, il est très bon.
37:18– Mais bon, c'est la vieille pyramide de Ponzi, on paye les intérêts…
37:23– Mais tout s'est écrouillé en mettant…
37:24– Des entrées avec ceux qui entrent.
37:25– C'est ça, mais c'est ce que font les banques.
37:27– Oui.
37:28– Je rappelle que c'est ce que font les banques aujourd'hui.
37:30– Oui, mais ce que vous signalez aussi, c'est que pendant que Madoff,
37:34fait ces opérations, les banques prennent leurs commissions.
37:37– Évidemment.
37:38– Et ça enrichit ceci.
37:39– La JP Morgan savait depuis très longtemps que les opérations de Madoff,
37:42elles n'étaient pas claires.
37:43Mais comme elle gagnait des millions de commissions,
37:45bon, ils ont continué à le soutenir jusqu'au lendemain.
37:48Moi, je rappelle que Lehman Brothers aurait dû faire faillite
37:51peut-être deux ans avant, c'est-à-dire en 2006.
37:56Mais à nouveau, c'est JP Morgan qui a continué à les maintenir.
37:59– Voilà.
38:00– Qui faisait de la soudure, justement, pour Lehman Brothers.
38:05Je vous explique exactement ce que faisait Lehman Brothers.
38:09Elle devait faire son bilan comptable de l'année.
38:13Donc, en fait, elle prenait des, je ne sais pas, je dis n'importe quoi,
38:17100 milliards à la JP Morgan.
38:19Les 100 milliards se trouvaient dans les comptes au 30 décembre.
38:23Au 2 janvier, la Lehman revirait l'argent à la JP Morgan.
38:29Et le cirque recommençait à nouveau après.
38:31– Et les commissaires aux comptes, évidemment, n'y voyaient que du feu.
38:34Les agents de notation, n'y voyaient que du feu.
38:36L'État fédéral couvrait.
38:39Les banquiers de la Fed trouvaient que c'était une très bonne chose.
38:44Je me permets de rappeler quand même à nos téléspectateurs
38:46que sous nos monarques, sous nos rois,
38:49eh bien, les financiers qui s'aventuraient un peu trop dans la fraude,
38:54ils étaient pendus, emprisonnés.
38:56Voulez-vous que j'en cite quelques-uns ?
38:57– Allez-y.
38:58– S'emblancés, sous France 1er.
39:00Pendus, à 77 ans quand même.
39:03Jacques Coeur, fouqués.
39:06– Fouqués, oui, absolument.
39:08– Et pourtant, c'était beaucoup moins pécamineux
39:14que ce que font les banquiers aujourd'hui.
39:16Donc, le pouvoir royal…
39:20– Non, mais là, on est passé à un niveau absolument incroyable.
39:22C'est un niveau international, grâce aux fibres optiques.
39:26C'est tout à fait exceptionnel.
39:29Parce qu'il y a la mondialisation,
39:31et donc une crise bancaire aux États-Unis.
39:33C'est pour ça qu'on dit « too big to fail »,
39:35trop grande pour tomber.
39:37Parce que sinon, ça entraîne l'arrêt du pays en entier.
39:40Et c'est ce qu'ils ont voulu.
39:41Moi, j'ai lu les mémoires de Ben Bernanke.
39:44Il se justifie en disant, enfin, on le voit dans le livre,
39:49il fallait que tout s'arrête pour qu'on puisse réparer.
39:56C'est fin quand même.
39:58Donc, il a laissé le système s'arrêter.
40:01C'était volontaire.
40:02Tout était organisé.
40:04Mais pendant ce temps-là, pendant 6 ans,
40:07ils ont volé les fonds de retraite.
40:09Et à nouveau, je le dis aux nouvelles générations,
40:12ça se trouve, vous allez être obligés de travailler
40:14jusqu'à l'âge de 70 ans,
40:16uniquement à cause du vol de ce qui s'est passé,
40:18à cause des banques américaines en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007.
40:24Et en France, un certain candidat à la présidence de la République
40:28nous a déclaré « mon ennemi, c'est la finance ».
40:31– François Hollande.
40:31– Or, il nous a trompés.
40:35– Il nous a trahis, surtout.
40:36– Vous savez pourquoi ?
40:37– Allez-y.
40:37– Parce qu'il a dit, nous allons revenir sur la disposition Glastigal.
40:42– Oui, oui, absolument.
40:43On va faire la séparation des banques de dépôt.
40:46Mais il n'a rien fait du tout, bien entendu.
40:48C'est des promesses.
40:48Mais Sarkozy a fait la même promesse.
40:50– Voilà, absolument.
40:50– Ces gens sont très forts en promesses.
40:53Dès qu'il s'agit des banques,
40:54mais après, il ne se passe rien.
40:56– Voilà.
40:57– Et donc, sa grande déclaration de bonnemi, c'est la finance.
41:00C'était de pure hypocrisie, pure stratégie.
41:03– Non, mais c'est même pire que ça.
41:05C'est-à-dire qu'une semaine avant, je le rappelle,
41:07il a envoyé l'un de ses collaborateurs,
41:09je crois qu'on en a parlé la dernière fois,
41:13il a envoyé une semaine avant de faire sa déclaration au Bourget.
41:16– Oui, c'était au Bourget.
41:17– À la City de Londres,
41:20parce que la City de Londres, elle achète la dette française, je le rappelle.
41:24– Oui, bien sûr.
41:25– Voilà.
41:25– Et donc, ce collaborateur a prévenu tous les acheteurs de la dette française
41:29en disant, M. Hollande va dire ceci,
41:34mais ne vous inquiétez pas, ne le prenez pas personnellement.
41:37Ne le prenez pas, vous n'êtes pas concerné,
41:39c'est juste pour qu'il gagne.
41:41Et ce collaborateur, c'était Emmanuel Macron.
41:43– Oui, absolument.
41:44– Donc, François Hollande, de toute façon,
41:47on est trahi, je veux dire, entre Sarkozy,
41:50François Hollande et Emmanuel Macron,
41:53je veux dire, depuis la disparition de Chirac,
41:56ce ne sont que des trahisons.
41:58Et ils sont en train d'endetter le pays pour mieux le découper ensuite.
42:03Je crois que nos spectateurs ne veulent…
42:06parce que c'est tellement énorme qu'on refuse de le voir.
42:08Vous voyez ?
42:09– Oui, oui.
42:09– C'est une catastrophe énorme en ce qui concerne la France.
42:14La France pourrait disparaître, en fait, à cause de ces histoires de dette.
42:17Moi, je rappelle qu'on n'a plus de 3 trilliards de dette.
42:19Et qu'on continue.
42:20Macron continue.
42:22– Oui.
42:23Alors, une partie de la dette est détenue par la Banque Centrale Européenne.
42:30Je ne dis rien.
42:32Je dis ça, mais je ne dis rien.
42:34– Écoutez, dans la revue de presse aujourd'hui,
42:35justement, je cite les travaux de Jean-Pierre Chevalier,
42:40qu'on connaissait bien.
42:41– Alors, voilà, qui est le…
42:42– Que j'ai reçu à ce…
42:43– Exactement.
42:44– Voilà.
42:44– Et qui fait la postface de votre bouquin.
42:47– Exactement.
42:48Et Jean-Pierre Chevalier dit que la Banque Centrale Européenne
42:53a perdu, de nouveau, 8 milliards.
42:56– Oui.
42:56– C'est-à-dire, c'est une Banque Centrale qui perd de l'argent en permanence.
43:00Et qu'en fait, aujourd'hui, la Banque Centrale Européenne,
43:02techniquement, est en faillite.
43:03– Oui.
43:03– Elle ne pourrait pas être en faillite, parce qu'elle a la planche à billets, justement.
43:07Mais ceci va entraîner à nouveau l'inflation, et ainsi de suite.
43:10On est très, très mal marrés, là.
43:12– Oui.
43:12– Et vous avez vu le taux de croissance de l'économie française ?
43:15– Oui.
43:15– Dérisoire.
43:16– Pourquoi ?
43:17– Et encore, si ce chiffre était vrai, je pense qu'il est négatif.
43:20– 0,1.
43:21– Il est négatif.
43:21– Il est négatif, certainement.
43:22– Il est négatif.
43:23– L'Allemagne a eu un taux de négatif, aussi.
43:25Mais on est sur une illusion qu'en créant de la monnaie, on crée de la croissance.
43:28C'est le contraire.
43:29C'est la croissance qui crée de la monnaie, et non pas la monnaie qui crée de la croissance.
43:32– Exactement.
43:33On le voit avec mes reportages en Turquie.
43:36En France, les banques sont en train de fermer toutes les agences.
43:39Ils retirent les distributeurs, parce que le peuple français s'est appauvri.
43:42Et d'ailleurs, les chiffres à propos de l'appauvrissement, c'est sorti hier.
43:47Jamais il n'y a eu autant de pauvres.
43:49Enfin bon, peu importe.
43:50Alors qu'en Turquie, ils sont en pleine expansion.
43:55Il y a des banques à tous les deux mètres.
43:59Il y a plus de banques que d'églises à Rome, on va vous dire.
44:02Et ils installent des distributeurs à tous les coins de rue.
44:04– Ah ben j'en témoigne, oui.
44:06– Non, non, mais c'est très important.
44:07– On voit, on en a déjà parlé.
44:10– Je l'ai raconté, en plein cœur du Taurus, dans la montagne.
44:13– Oui, en pleine montagne, d'un seul coup, j'ai un tas de distributeurs.
44:17– Il y a une demi-migène de distributeurs de billets.
44:19– Oui, parce que les Turcs, c'est ça qui est marrant avec eux.
44:22C'est que les banques françaises, vous aussi,
44:23oui, un distributeur, ça coûte très cher, opère, machin.
44:27Et donc, la Société Générale, BNP, etc., Crédit Mutual,
44:32ils se sont mis ensemble pour exploiter un distributeur, un seul.
44:36Donc, un distributeur pour tous.
44:39Alors qu'en Turquie, justement, il y a une telle expansion,
44:42chaque banque a son distributeur.
44:44Et il ordre de question qu'on aille retirer, enfin, voilà.
44:49Donc, c'est l'appauvrissement de la France,
44:50et on le voit avec tous les chiffres, à tous les niveaux, justement.
44:53– Est-ce que vous croyez…
44:54– Moi, je suis très, très inquiet, là, pour le pays.
44:56– Oui, mais est-ce que vous croyez justement…
44:57– Oui, parce qu'avec ces deux vues depuis 2008,
45:00moi, franchement, vous ne pouvez pas comprendre
45:03ce qui se passe vraiment aujourd'hui sans…
45:06Enfin, je ne sais pas ce que vous en pensez.
45:07– Mais bien sûr, il faut que tous nos compatriotes
45:11deviennent des insiders.
45:13– C'est ça.
45:13– C'est-à-dire, les gens qui sont…
45:14– Il faut être informés, c'est très important.
45:16– Qui sont dans le système, enfin, dans le système,
45:19qui rentrent dans le système et qui en possèdent quelques-unes des clés,
45:23parce que c'est quand même très complexe.
45:25Mais nos concitoyens ont le droit à l'information,
45:29et malheureusement, ça reste…
45:31– Ah ben, les médias français, attends,
45:32ils ont fait l'impasse là-dessus, attends.
45:34– Incroyable.
45:34– Là, les télévisions, mais vous avez fait…
45:36– Incroyable, incroyable.
45:36– Mais le silence total.
45:38– Oui.
45:38– Le silence total.
45:39Oh, les banquiers, ils ont cassé une fenêtre.
45:41Les vilains.
45:42C'était vraiment ça.
45:44– Seules les autorités monétaires connaissent la réalité.
45:46– Mais ça nous a coûté une fortune.
45:49– Oui.
45:50– Ils ont volé nos fonds de rentraite.
45:53– Oui.
45:53– Est-ce que vous croyez, par exemple,
45:54que la France pourrait être mise sous tutelle du FMI ?
45:57– Ah ben, évidemment.
45:58Mais évidemment.
45:59Je ne peux pas vous dire que les Allemands seront ravis.
46:01– Oui.
46:02– Les Allemands ont mis la Grèce.
46:06J'ai toujours dit, ça fait…
46:07Vous le savez bien, tout le monde le sait.
46:08Là, pour le coup, j'ai toujours dit,
46:10la France va devenir la Grèce de 2010.
46:13– Grosse Grèce.
46:14– Exactement.
46:14– Ben là, on est parti pour.
46:17– Oui.
46:17– On est parti pour.
46:18Et en plus, on ferme nos industries.
46:20Donc, il n'y a plus de…
46:21Regardez ma liste des licenciements.
46:23Je veux dire, mais c'est effrayant, quoi.
46:24– Oui.
46:25– Attends.
46:26Pour vous montrer que la France est à l'arrêt,
46:29que la France a un arrêt du cœur.
46:31– Oui.
46:32– Le seul fabricant de cœur artificiel est en faillite.
46:37Je crois même qu'il est liquidé.
46:40Le seul.
46:41C'est quand même incroyable.
46:43Et c'est tellement symbolique.
46:45– Oui, oui.
46:46– Pardon.
46:47– Non, non, non.
46:47– Je veux dire, Macron, Hollande, Sarkozy, Macron,
46:52ce sont des traîtres à la France et aux Français.
46:57– Alors…
46:57– Je sens que je vais recevoir une deuxième visite du…
46:59– Du…
47:00– Du…
47:00– Du…
47:01– Moi, si jamais je disparais…
47:04– Non, non, non, non, non, non, non, non, attends.
47:07– Non, non, non, non, c'est important.
47:12Vous êtes ma protection.
47:13Mais sachez que si je disparais,
47:17eh bien, j'aurais apprécié mon séjour sur Terre, voilà.
47:20Et je vous embrasse tous.
47:21– Non, non, non, Pierre.
47:22– Et j'ai été ravi d'être avec vous.
47:24– J'ai encore…
47:24– Non, non, mais moi, j'ai écrit suffisamment sur le sujet.
47:26C'est l'heure, c'est l'heure, comme on dit.
47:28Voilà, voilà.
47:29– C'est vrai.
47:29– C'est pour ça que je suis le droit dans mes bottes
47:31et ça ne me fait vraiment pas peur.
47:34Voilà.
47:35Mais ils sont capables de tout, en ce moment.
47:37– Oui.
47:37– Alors, moi, je vois quand même un signe.
47:41C'est que le pouvoir est en situation difficile, malgré tout,
47:46et qu'il se rédit, et quand il se rédit,
47:48il est comme la bête qui mord.
47:49– C'est ça.
47:50– Tu sais ce que je veux dire ?
47:50– Oui, oui, tout à fait.
47:51Oui, ça fait beaucoup de suicides, quand même.
47:53– Oui.
47:53– Trois suicides à la DCRI, ça fait beaucoup.
47:55– Oui.
47:56– Youssef Indy, qui est convoqué par la police antiterroriste,
48:01alors que c'est un écrivain.
48:01Déjà, le fait, à la limite, il aurait été convoqué par, je ne sais pas,
48:06la police du proxénétisme.
48:09À la limite, on comprendrait qu'il a des trucs.
48:12Non.
48:12– Ils le voient comme un terroriste.
48:15– Oui.
48:15– Voilà.
48:16Enfin, c'est quand même incroyable, quoi.
48:19C'est signé.
48:19Ils ne se rendent même pas compte qu'ils ont signé leur truc.
48:21– Oui.
48:22– Je veux dire, toutes les chaînes.
48:24TVL, qui voit son compte bancaire, qui vole dans les airs.
48:27Toxin, qui est visité, qui est attaqué par TF1.
48:30– Toxin.
48:31– Omerta, qui voit ses comptes bancaires qui volent dans les airs.
48:34– Oui.
48:34– Société Générale, qui m'a volé littéralement,
48:38enfin, qui m'a viré, pardon, qui m'a littéralement viré.
48:42Bon, en même temps, c'est parce que je disais à tous les gens
48:46de la Société Générale d'aller à la BNP.
48:47Donc, à l'Ordé Gaiement.
48:49– Justement.
48:49– Voilà, c'est la moins pire.
48:50J'ai toujours dit, c'est la moins pire.
48:51Je peux dire que c'était la meilleure.
48:53Donc, on voit bien que le raidissement, le mot est faible.
48:59Ils sont sérieusement énervés.
49:01– Oui.
49:01– Ils ont la rage, même.
49:02– Oui.
49:03– Ils ont la rage.
49:03– On le voit, oui.
49:04On le voit, honnêtement.
49:06– C'est clair.
49:07– Alors, je...
49:08– Et c'est pour ça que je vous dis, ce livre est tombé pile au moment
49:12des trucs à l'Assemblée Nationale sur les retraites.
49:14– Oui, oui.
49:15– Donc, ça, c'est le rappel, quand même, qu'ils ont volé les retraites.
49:19Voilà.
49:20– Permettez-moi.
49:22– Je m'énerve, mais...
49:23– Non, non, non, mais c'est la passion.
49:24– À la fin, c'était...
49:27Mais je voyais...
49:28J'ai vu des choses en écrivant ce livre que je n'avais pas vues
49:30quand j'étais en plein dedans.
49:32Je ne sais pas comment expliquer ça.
49:34– Oui, vous avez pris un peu de...
49:34– Voilà.
49:35– Je rappelle, quand même, que c'est une épopée tragique,
49:38qu'il est très bien sourcé, et je vous propose une conclusion
49:42que j'ai faite dans un article sur votre livre,
49:47parlé dans Politique Magazine.
49:49Voici la conclusion.
49:51Il arrive que les gangsters prennent en otage des banquiers.
49:55J'ai rassuré, d'ailleurs, des employés de banque.
49:57– Absolument.
49:58C'est arrivé à mon banquier, d'ailleurs.
49:59– Mais c'est quand même plutôt rare, et quoi que spectaculaire,
50:03mais d'un rendement médiocre.
50:06Bon, qu'est-ce que vous vouliez remplacer ?
50:08Quelque sac de billets.
50:09– Absolument.
50:09– En comparaison de la gigantesque prise d'otage des peuples par les banquiers.
50:15Voilà.
50:16– Ah ben, ils ont pris en otage le monde entier.
50:18Et ils ont fait chanter les gouvernements.
50:20– Oui, oui, bien sûr.
50:21– Ils ont fait chanter les gouvernements.
50:22– Oui.
50:23– Si vous ne nous sauvez pas, vous avez la révolution le lendemain.
50:27– Bien sûr.
50:28– Je veux dire, quand Tim Gettner, vous en avez parlé tout à l'heure,
50:30dit, j'ai failli arrêter tous les distributeurs
50:33de New York, enfin de…
50:34– Ah si, vous avez fait ça.
50:35– Voilà, c'était…
50:38– Mervyn King, Bank of England, a dit la même chose.
50:43J'ai failli arrêter tous les distributeurs anglais
50:45en janvier 2009.
50:47– Oui, juste, oui.
50:48– Janvier 2009, c'est genre deux mois après, trois mois.
50:50– Oui, trois mois après.
50:52– Oui.
50:52– Voilà.
50:53– Alors, Pierre, donc nous arrivons à la fin de cet entretien,
50:58mais le livre n'est pas épuisé,
51:00mais il est très bien fait, parce que vous avez des rubriques courtes.
51:07Le Choc Madoff, crise anglo-allemande, après la Chine décolle…
51:11– C'est surtout une chronologie, donc on voit l'évolution,
51:13on voit la montée en puissance.
51:15C'est vraiment, c'est comme un journal.
51:16– Une épopée traditionnelle.
51:17– Un journal en temps de guerre, on va dire ça comme ça.
51:20Et c'est vrai qu'ils ont fait la guerre au peuple.
51:23Et il y a les dessins de Chapat, je salue.
51:25– Je salue Patrick Chapat qui a fait, je trouve que ce dessin est le plus génial
51:31qui n'a jamais été fait dans l'industrie.
51:36C'était pour l'International Tribune.
51:39– Oui, c'est excellent.
51:39Les dessins de Chapat sont excellents.
51:41C'est écrit en anglais, mais on comprend assez facilement.
51:45– Oui, il y a la traduction.
51:46– Oui, bien sûr.
51:47– C'est rempli de documents, c'est rempli de photos, de…
51:51Je veux dire, personne…
51:52On voit une brave dame qui tient son un cochon, un cochon tirelire.
51:56– Un petit cochon, un tirelire, oui.
51:57– Un cochon tirelire.
51:58Et le prix Nobel d'économie 2008 va à Mrs. Jones
52:01pour avoir gardé ses économies à la maison.
52:04– Exactement, Mrs. Jones.
52:07La fameuse chanson des Talking Heads.
52:11– Oui, il y a des références aussi filmographiques.
52:14– Ah, mais il y a ça, il y a ING.
52:16– Oui, ING, voilà.
52:18– ING, et sa publicité mensongère.
52:20– Oui, tout modèle.
52:21– Parce qu'ils mettent en grand 5%.
52:23On vous donne 5% sur votre compte épargne,
52:27mais en tout petit, c'est juste pendant 3 mois.
52:30Et après, tu retombes à 1%, quoi.
52:31– Évidemment, il faut un nouveau sur top model et taux model, évidemment.
52:35C'est la pub.
52:37– 5% épargne.
52:38– ING a été sauvé 4 fois, ou 5 fois même par l'État hollandais.
52:42– Oui, oui, ça.
52:43– L'argent du peuple.
52:45Moi, je signale aux Suisses qui nous regardent,
52:47c'est votre argent qui a sauvé Crédit Suisse à l'époque.
52:51Ils ont perdu 50 milliards.
52:53Et ça n'a pas empêché Crédit Suisse d'exploser il y a 2 ans, 3 ans.
52:57– Oui.
52:58– Comme quoi, à un moment donné, ils ne peuvent plus.
53:01Ils ne peuvent plus maquiller les comptes éternellement.
53:03– Oui, même chose, on voit une jeune femme avec des grandes guiboles
53:07et une toute petite mini-jupe.
53:10Cette année, les taux d'intérêt se portent très haut.
53:13– Oui, voilà, c'est ça.
53:14C'est toujours avec du sexe.
53:16– Le sexe, ça aide à vendre des taux d'intérêt qui sont totalement…
53:20– Tiens, j'ai une photo de Georges Poget.
53:23Là.
53:24Parce que là, on lui a taillé un maillot de bain, lui aussi.
53:28– Oui, à cause de la…
53:28– Les Français payent pour Georges Poget, patron du Crédit Agricole.
53:31Alors, M. Poget, il dit, les banquiers ont commis des erreurs.
53:38Nous en avons déjà tiré les leçons, a déclaré M. Poget.
53:45Non mais, ils ont perdu 8 milliards.
53:508 milliards, ils se sont récupérés sur vos comptes, vous inquiétez pas.
53:53– Oui, le casino mondial continue.
53:55– C'est le casino mondial.
53:56– Il continue.
53:57– Il ne savait même pas ce qu'il achetait.
53:58Georges Poget est un incompétent notoire.
54:00Et je pense que le PDG du Crédit Agricole, aujourd'hui, doit pas être mieux.
54:05Parce qu'ils achètent des produits dérivés, etc.,
54:08qui peuvent leur exposer à la figure d'un instant à un autre.
54:12Parce qu'ils continuent.
54:13– Bien sûr, bien sûr.
54:13– Tout le monde a repris, en fait.
54:14– Allez, produits dérivés.
54:15– On en a parlé ensemble depuis…
54:17– Bien sûr, bien sûr.
54:18– Je me souviens, il y a deux ans, une rentrée de septembre,
54:21j'ai dit, on est de nouveau en retour en 2008.
54:23Vous vous souvenez ?
54:24– Oui, oui, je me souviens bien, oui.
54:25– Pierre Jovanovic, 2008, quand tout a commencé.
54:30– Et que ça continue.
54:31– Écoutez, l'année où chaque jour, les médias et les politiques
54:35ont menti aux citoyens pour leur cacher le plus grand hold-up de l'histoire,
54:39mené à l'échelle planétaire par des banquiers américains devenus fous.
54:44Totalement fous.
54:45Et on salue Goldman Sachs, Lehman Brothers,
54:49Merrill Lynch, Bank of America.
54:51Et on salue Blythe Masters.
54:52– Oui, oui, c'est quand même ce boulot.
54:53– Oui, oui, votre boulot.
54:54– C'est nous, c'est…
54:55– Voilà, parce que j'ai écrit sur Blythe il y a quand même 15 ans maintenant.
54:58– Credit Default Swap.
55:00– J'ai fait le boulot, hein.
55:01– Oui, vous avez fait le boulot.
55:02– Ah oui, vous avez fait le job.
55:03– Oui, vous avez fait le boulot.
55:05Credit Default Swap, qui sont d'ailleurs titrisés eux-mêmes, qui sont…
55:09– Ils se sont servis des CDS, AIG, etc.
55:15– Tout ça, ils achetaient des CDS chez AIG ou chez les autres.
55:17– Sauf que Goldman Sachs s'est aperçu qu'AIG a se cassé la gueule.
55:20– Oui, ils ont acheté une assurance contre son assureur.
55:24– Exactement.
55:24– C'est quand même extraordinaire.
55:25– C'est énorme, c'est énorme, énorme.
55:27– Non, mais vous allez vous amuser.
55:29J'ai une lectrice qui m'a écrit en disant
55:31« Mon mari est en train de lire votre livre.
55:34Je ne peux pas avoir la paix.
55:35Toutes les deux minutes, il est en train de râler.
55:37– Il est en train de râler.
55:38Oh, les enfoirés, oh, les salauds, etc. »
55:41Il faut en mesure qu'il avance dans le livre.
55:43– Merci Pierre, merci cher Pierre.
55:46– Merci, je tiens à remercier vraiment du fond du cœur
55:49tous les lecteurs et les lectrices qui sont venus me voir dans les salons
55:52qui m'ont remonté le moral.
55:54On m'a envoyé vraiment des fleurs, du champagne,
55:57enfin vraiment pour remonter le moral.
55:59Et je tiens à vous dire très sincèrement
56:02que vous êtes notre protection.
56:06Parce qu'en ce moment, à l'Élysée, ils sont extrêmement énervés.
56:10– Et comme vous n'avez pas de chien mais un chat,
56:12vous n'avez pas de mèche de chien.
56:14– Voilà, voilà, et puis ce n'est pas un chat policier.
56:17– Et vous savez, c'est Paul Léoto qui disait ça.
56:20– Oui, absolument.
56:21D'ailleurs, j'ai fait un tweet là-dessus en disant
56:22que mon chat n'était pas du tout dépressif
56:25et qu'il n'avait aucune envie de se suicider.
56:27– Et Paul Léoto disait, j'aime mieux les chats que les chiens
56:30parce qu'il n'y a pas de chat policier.
56:32– Exactement.
56:32– Conclusion humoristique sur un problème tragique.
56:38– Bisous et caresse à tous vos chats et à tous vos toutous.
56:41– Merci à vous et merci pour votre protection.
56:44– Merci à vous Pierre.
56:45– Merci à vous Olivier.
56:45– A bientôt chers téléspectateurs.
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