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  • il y a 6 jours

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00:00Europe 1, 11h, 13h, Stéphanie Demuru et vous.
00:08Jusqu'à 13h effectivement, cette émission interactive, chroniqueurs, invités vont se succéder autour de la table avec vous Stéphanie Demuru dans ce studio d'Europe 1.
00:20C'est d'Europe 1, disons-le bien. Cette émission, chers auditeurs d'Europe 1, c'est aussi la vôtre. Vous pouvez intervenir quand vous voulez en appelant le standard d'Europe 1 au 01 80 20 39 21.
00:33C'est un appel non surtaxé et c'est Romane qui vous accueille au standard.
00:37Bonjour à tous, toute l'équipe d'Europe 1. Effectivement, vous accueille William Torzek, le grand chef de l'émission. Bonjour William, comment ça va aujourd'hui ?
00:45Oui, très bien.
00:47Un peu timide, vous ne parlez pas dans le micro.
00:49Légèrement, c'est Fabrice qui me sent sur le micro.
00:53Bonjour Fabrice Laffitte à la réalisation.
00:55Bonjour Stéphanie, bonjour à tous.
00:57DJ à ses heures.
00:58C'est ça.
00:58Et chroniqueur musical aussi.
01:00Et plein de choses, oui c'est ça.
01:01Surtout réalisateur quand même.
01:01Vous avez loupé votre vocation.
01:03Olivier Guenac qui vient chaque jour à partir de 12h30 pour sa chronique inspecteur Guenac.
01:08Je suis déjà là.
01:09Oui, vous êtes déjà là.
01:11Vous venez nous apporter vos lumières, vos conseils.
01:14Alors hier, j'ai essayé de les suivre.
01:17La nuisette pour mieux dormir, le tofu.
01:20Hier, c'était toutes les techniques pour mieux dormir en été.
01:23Aujourd'hui, c'est comment booster sa libido.
01:25Ah, ça va intéresser du monde.
01:28Oui, c'est sûr.
01:29Je prends des notes.
01:29Allez-y, oui, prends un carnet.
01:31On le prépare déjà, il est là.
01:34Et puis évidemment, Stéphanie le disait, Romane qui vous accueille au Standard, puisque c'est votre émission, chers auditeurs.
01:40Évidemment, vous pouvez intervenir à n'importe quel moment pour venir commenter l'actualité 01-80-20-39-21.
01:50Et cette actualité notamment, sommes-nous prêts à affronter les incendies alors que, vous le savez, 800 pompiers luttent sans relâche contre le feu qui fait rage aux portes de Marseille,
01:59mais aussi à Narbonne, trois ans après un été d'ailleurs dramatique.
02:03Évidemment, on se pose tous la question, d'autant que Bruno Retailleau, lui, prévient, il y a tout lieu de penser qu'on va vers un été à haut risque.
02:11Mais avec quels moyens ? On en parlera avec Sophie Pantel, auteure d'un rapport sur ce sujet.
02:16Sophie Pantel, la députée, qui est alertée il y a quelques temps, pas si longtemps d'ailleurs, sur une flotte vieillissante.
02:23Mais avant d'être avec elle, on va faire un point sur la situation avec Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
02:32Bonjour Éric Brocardi.
02:34Bonjour.
02:34Merci d'être avec nous sur Europe 1.
02:37Où est-ce qu'on en est à 11h07 ? On entendait que ça allait un petit peu mieux à Marseille.
02:43Est-ce que c'est vraiment le cas ?
02:45Écoutez, la situation, elle est maîtrisée, comme l'a évoqué ce matin encore le préfet.
02:51Le sujet, c'est effectivement d'être extrêmement vigilant sur la partie des reprises du feu.
02:57C'est-à-dire qu'à chaque fumeur rôle qui s'échappe de la zone brûlée ou des lisières de feu,
03:02il s'agit de taper très rapidement en mettant au contact les sapeurs-pompiers et le bataillon des marins-pompiers de Marseille
03:08pour permettre justement d'éviter tout effet de reprise qui pourrait faire reprendre un incendie important.
03:16Mais néanmoins, il y a aussi des actions de reconnaissance qui sont faites pour aussi rassurer la population,
03:21essayer de contenir le feu dans son périmètre.
03:24Ce n'est pas toujours évident compte tenu des accessibilités qui sont extrêmement morcelées
03:29puisque vous êtes sur une interface urbaine et forestière qui est extrêmement proche.
03:34Mais néanmoins, le travail de tout le monde est à pied d'oeuvre.
03:36C'est près de 750 hectares déjà partis en fumée.
03:39700 sapeurs-pompiers mobilisés, c'est conséquent dans ce domaine-là.
03:43Donc il faut encore saluer le travail important qu'ont effectué toutes ces hommes et ces femmes
03:47qui ont permis aujourd'hui de pouvoir encore contenir un feu.
03:50Évidemment, et on les salue, on les remercie parce qu'on imagine que la nuit a été longue.
03:56Vous l'avez dit, 750 pompiers mobilisés, ils ont œuvré pendant toute la nuit.
04:03Ils ont œuvré toute la nuit.
04:04C'est vrai que la nuit, c'est source de risques de blessures pour les sapeurs-pompiers
04:10et le bataillon des marins-pompiers de Marseille.
04:11Donc ils ont eu une progression extrêmement délicate.
04:14La visibilité, on va dire, est amoindrie, bien entendu.
04:17Par contre, c'est la nuit où on arrive à faire le plus de travail possible
04:20puisqu'on a un léger abaissement des températures.
04:23Sauf que là, le vent, qui est le principal ennemi numéro un des sapeurs-pompiers,
04:27n'a pas permis, on va dire, d'avoir une sérénité totale sur l'évolution.
04:33D'ailleurs, Eric Brocardi, pardonnez-moi de vous couper.
04:37C'est justement ce qui explique peut-être parfois les informations contradictoires
04:41qu'on entend dans les médias.
04:43Parfois, on dit, voilà, ça va mieux, c'est circonscrit.
04:45Et en fait, le vent rend évidemment très fébrile la situation.
04:50Ce n'est pas une question de contradiction.
04:51C'est une question qu'il faut comprendre que chaque étape au niveau d'un feu
04:54est extrêmement importante lorsqu'on l'annonce
04:56pour éviter de se retrouver à repasser à une marche en arrière.
05:01Donc, je l'avais dit, que ce soit les étapes de feu fixé,
05:03feu maîtrisé, feu circonstruit, feu noyé,
05:06toutes ces étapes sont extrêmement vigilantes.
05:07Et je comprends parfaitement, et nous comprenons parfaitement
05:10la justesse des mots employés par le préfet dans ce cadre-là
05:13parce qu'il s'agit d'ores et déjà, un, du choix des mots
05:17pour rassurer la population, parce qu'on voit beaucoup de moyens.
05:19Mais nous, il faut associer à cela des méthodes techniques et opérationnelles
05:23en fonction de la qualification du niveau de risque et du niveau d'incendie dans son état.
05:28Donc, il ne faut pas être dans la contradiction.
05:30Effectivement, vous avez bien raison de le souligner du côté médiatique.
05:33Bien se référer au lexique de ce que veulent dire les éléments
05:37fixés, maîtrisés, circonscrits et se noyer
05:40pour permettre justement de bien comprendre que stratégiquement et opérationnellement,
05:43ça a un impact sur notre développement opérationnel.
05:47Donc, on va continuer sur le terrain à faire tout ce qu'il est nécessaire,
05:52bien entendu, et à émettre les moyens en fonction des risques
05:55qui peuvent éclore à tout instant.
05:57Mais là, quand on dit que la situation est maîtrisée,
05:59c'est-à-dire que la balance des moyens est très favorable par rapport à la situation,
06:03mais que pour autant, il faut rester sur des points de vigilance massifs
06:06pour éviter toute reprise.
06:08Un mot avant de parler des moyens.
06:10Vous avez un mot peut-être sur la phase d'évaluation des dégâts.
06:13Elle a commencé.
06:14Quel est l'état des lieux à ce stade ?
06:16À ce stade, comme on vous l'a dit, c'est 750 hectares par corot par le feu,
06:21une dizaine de maisons malheureusement brûlées.
06:25Il faut connaître aussi la nature de ce type de maison,
06:28quel type de points sensibles ont été malheureusement pris par les flammes,
06:32pour quelles raisons notamment.
06:33Ce qui rappelle aussi, alors indirectement,
06:35nous n'avons pas été comme vous nous écouter sur le terrain directement,
06:38mais ça rappelle aussi ces obligations légales de débroussaillement
06:41qui font partie aujourd'hui des obligations que doivent avoir les gens
06:44lorsqu'ils ont une maison, de pouvoir essayer de créer un bouclier protecteur
06:48qui est aujourd'hui obligatoire,
06:49afin de permettre d'éviter que les maisons s'embrasent
06:51et garder à l'esprit toujours que la maison reste un lieu sûr.
06:55Oui, c'est ce qui avait posé d'ailleurs problème lors des incendies en 2022.
06:59Éric Brocardi, Bruno Taillot prévient,
07:02il y a tout lieu de penser qu'on va vers un été à haut risque.
07:06Clairement, est-ce qu'aujourd'hui, les sapeurs-pompiers
07:09ont les moyens de lutter contre ces feux ?
07:12Ça partont plus en le moyen de lutter contre un feu, contre deux feux,
07:16mais plusieurs, ça va devenir compliqué,
07:19compte tenu de la tension extrême qui existe sur le portant méditerranéen,
07:22sachant que les incendies de 2022 ont montré
07:24que le baril centre du feu de forêt s'est déplacé vers le centre de la France.
07:27Donc le modèle sur lequel nous sommes aujourd'hui
07:30est un modèle qui date des années 90, fin début des années 2000,
07:34mais qui répondait à une logique d'attaque de feu naissant
07:36sur le portant méditerranéen.
07:38Là, on s'aperçoit que nous avons eu des feux dans l'ouest de la France
07:42durant le printemps,
07:43nous avons eu aujourd'hui des grands feux en simultané
07:46sur l'ensemble du portant méditerranéen,
07:48c'est ça.
07:49Et c'est tendu la situation justement avec ces moyens que vous avez ?
07:53Ou ça tient encore ?
07:55Écoutez, nous ne sommes pas encore loin de là en rupture capacitaire,
07:59comme on pourrait l'évoquer en 2022,
08:02nous sommes toujours sur le front,
08:03ça tient à 80% des effectifs basés sur la disponibilité du volontariat
08:08et des sapeurs-pompiers professionnels.
08:10C'est pour ça qu'aujourd'hui, la Fédération nationale des pompiers de France
08:12évoque le fait de libérer de toute contrainte législative
08:15l'engagement citoyen que sont les sapeurs-pompiers volontaires,
08:18qui ne sont pas assimilés à des travailleurs,
08:20et qu'il faut laisser s'exprimer sur le terrain,
08:21parce que ça va être ça aujourd'hui.
08:23Et on les salue, vos hommes.
08:24C'est de pouvoir, c'est de ça qu'il s'agit aujourd'hui,
08:27de pouvoir engager un maximum de moyens aux humains
08:30sans avoir des contraintes à côté.
08:31Merci Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
08:35On vous souhaite bon courage,
08:37évidemment parce qu'on imagine que ces heures sont difficiles.
08:41Éric Brocardi vient de nous parler des moyens.
08:43On va justement en parler dans quelques instants
08:45avec notre invitée Sophie Pantel,
08:47auteure d'un rapport justement sur le sujet
08:49qui est alerté il y a à peine quelques semaines.
08:51Restez avec nous sur Europe 1.
08:52Vous pouvez toujours intervenir, chers auditeurs d'Europe 1,
08:56dans votre émission Stéphanie Demuru et vous,
08:58jusqu'à 13h.
08:59Vous intervenez quand vous voulez, au 01 80 20 39 21.
09:03C'est un appel non surtaxé.
09:06Europe 1
09:07Europe 1, Stéphanie Demuru et vous.
09:13Jusqu'à 13h sur Europe 1,
09:16cette émission, chers auditeurs,
09:17qui vous le savez, est la vôtre également.
09:19Vous intervenez lorsque bon vous semble,
09:21si vous en avez envie.
09:23N'hésitez pas, surtout, à donner vos avis,
09:25poser vos questions avec l'invité de Stéphanie Demuru en studio,
09:30Sophie Pantel.
09:31Le numéro ne change pas.
09:3201 80 20 39 21.
09:34Appel non surtaxé.
09:36Bonjour Sophie Pantel.
09:37Bonjour.
09:38Stéphanie, il disait, vous êtes l'auteur d'un rapport parlementaire visant à mieux définir la stratégie de renouvellement de la flotte aérienne, de la sécurité civile.
09:48On le voit, ces incendies qui frappent à Marseille, à Narbonne.
09:52Il y a ce rapport que j'ai parcouru, 35 pages détaillées, qui alertent clairement sur les failles de moyens pour lutter contre ces incendies.
10:00Oui, il date d'il y a une semaine, ce rapport, mais vous aviez déjà alerté à l'époque de l'examen du budget.
10:05Est-ce que vous aviez été entendue ?
10:08Alors, peut-être pas totalement.
10:11Moi, je voulais d'abord saluer l'engagement des sapeurs-pompiers qui sont aujourd'hui sur le terrain,
10:14que ce soit dans l'Aude, l'Hérault ou les Bouches-du-Rhône,
10:18et simplement préciser que le rapport, je suis co-auteur, donc avec un de mes collègues, Damien Maudet.
10:23En fait, je crois qu'Éric Broucardi a bien résumé la situation,
10:27c'est-à-dire qu'on avait une flotte qui était dimensionnée pour répondre aux enjeux des départements du Sud sur le portoir méditerranéen.
10:34Aujourd'hui, si on prend entre 1900 et 2025, on a pris 2 degrés.
10:39Il y a encore des gens qui sont sceptiques sur le réchauffement climatique,
10:41mais il y a quand même, aujourd'hui, quand on regarde l'actualité, on voit bien qu'il y a des conséquences directes.
10:47Et par exemple, en 2022, c'était 90 départements qui ont été concernés par les incendies.
10:53Donc, aujourd'hui, en fait, on a à la fois une acuité et les incendies sont beaucoup plus prégnants sur la zone sud,
11:02qui ont encore plus besoin de moyens, mais on voit bien que tout le territoire national est aujourd'hui concerné.
11:07Donc, aujourd'hui, on peut dire que notre flotte n'est plus totalement dimensionnée.
11:11On s'est pas mis un jour, clairement, par rapport aux enjeux.
11:15Alors, il y a des choses qui ont été faites.
11:17Par exemple, sur les DASH, on a 60 aéronefs.
11:20On a 8 DASH, il y en a 6 qui ont été renouvelés depuis 2017.
11:23Expliquez peut-être aux auditeurs ce qu'est un DASH, précisément.
11:26On va dire, le Canadair, c'est le bombardier d'eau.
11:31C'est ce qu'on appelle les aéronefs amphibiens, c'est-à-dire, en fait, ils peuvent écoper.
11:36Et ensuite, les autres appareils, en fait, ne sont pas amphibiens, mais ils sont quand même importants,
11:42puisque le DASH, il y a une capacité importante de largage pour l'eau, mais aussi le retardant.
11:46Donc là, on est bien, les DASH, il y en a 8.
11:48Les DASH, on en a renouvelé 6 sur 8, notamment les MRB.
11:54Sur les hélicos, on en avait 36.
11:58Un marché public a été passé l'année dernière.
12:01C'était un marché public commun, sécurité civile, gendarmerie.
12:04Donc, il y en a 46 de commandés, 40 pour la sécurité civile, 6 pour la gendarmerie.
12:08Et donc, c'est Airbus.
12:09Combien de livrés ?
12:10Alors, c'est Airbus qui a commencé à livrer les premiers.
12:12Donc, aujourd'hui, ça nous fait un effectif de 37, puisque le premier est arrivé.
12:17Le dernier doit être livré en 2029.
12:19Donc, en tout cas, le processus est engagé, et ça doit permettre, évidemment, de répondre rapidement.
12:25Alors, dans votre rapport, vous parlez d'une flotte aérienne vieillissante.
12:30Oui, parce qu'en fait, les DASH, les deux DASH qui restent sont à plus de 20 ans.
12:36Les Canadair sont à 30 ans de vieillissement.
12:41Et puis, on a aussi des Bichcraft.
12:43Donc, on en a trois.
12:44Ce sont des avions, en fait, qui servent à survoler, à pouvoir aussi coordonner l'action.
12:52Et là, eux, ils sont à 45 ans.
12:53Mais la difficulté, je pense, essentielle aujourd'hui, concerne les bombardiers d'eau.
13:01Oui, justement, Emmanuel Macron, en 2022, pourtant, avait annoncé sa volonté de renouveler la flotte.
13:08On en est où, concrètement, des promesses ?
13:11Alors, aujourd'hui, il y a deux avions qui sont commandés, qui sont commandés avec un fort soutien de l'Union Européenne, puisque c'est dans le cadre du programme Rescue.
13:19Donc, ces deux appareils ont été commandés avec les commandes, en fait, de cinq autres pays états membres de l'Union Européenne.
13:29Il y a eu pas loin de deux ans de négociations, parce qu'en fait, il fallait un volume suffisant d'appareils pour que Aviland, qui est en situation de monopole, puisqu'on est complètement dépendants, en fait, de cette entreprise au Canada, pour qu'ils puissent relancer, finalement, la ligne de production.
13:46Et donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
13:47Donc, il y avait deux autres appareils qui auraient dû être commandés en 2024, et c'est le gouvernement de Gabriel Attal, qui, par des décrets d'annulation sur ça et d'autres, a annulé, en fait, les moyens financiers.
13:59Donc, à la sortie de l'hiver 2024.
14:02Pour faire des économies ? Qu'est-ce qu'il a donné comme raison ?
14:06Il faudra l'interroger, il n'y a pas de raison.
14:08Vous ne l'avez pas interrogé ?
14:09Il y a des décrets d'annulation, on nous a dit oui, que c'était pour des questions financières.
14:14Lors du budget, on avait interrogé la Direction Générale de la Sécurité Civile, qui nous a dit que ça n'empêchait pas de les commander, mais aujourd'hui, ce n'est pas une commande ferme.
14:25Et les dernières informations que l'on a pu avoir, c'est qu'ils attendent que l'on puisse inscrire, lors du prochain budget, les crédits pour commander ces deux appareils supplémentaires.
14:34Donc, aujourd'hui, on est à 2 sur 16 par rapport à ce qu'il y a de l'éternation.
14:37Alors qu'on devait renouer une faute entière, on devait être quoi ? Plus de 30 ? On en est très très loin, là ?
14:44Non, on en a 12. Il y en a un qui est hors service, puisqu'il y a eu un accident en Corse.
14:49Enfin, un accident, en tout cas, un exercice qui fait que l'appareil n'est pas disponible.
14:56Et donc, on est à 11 sur les 16 qui devaient être disponibles.
15:01Et des promesses qui sont intervenues au lendemain des terrifs attendus de 2022,
15:06alors qu'on nous promet, effectivement, à commencer par Bruno Retailleau, que l'été va être à très haut risque.
15:13Ça veut dire quoi ? Qu'on ne va pas pouvoir faire face ?
15:16Il faut souhaiter qu'on n'ait pas des incendies trop nombreux sur l'ensemble du territoire.
15:21Sinon, ça sera difficile, parce qu'il faut vraiment qu'il y ait une complémentarité entre les forces au sol et les moyens aériens,
15:31puisque la doctrine de la sécurité civile, c'est l'attaque massive, immédiate,
15:35pour essayer de stopper le plus rapidement possible les incendies.
15:38Après, je pense qu'il faut regarder devant, en termes de stratégie.
15:42Nous, ce qu'on proposait, c'est de dire qu'il y avait un certain nombre de moyens qui étaient prévus pour acheter ces 16 appareils.
15:48Il faut déterminer combien on en commande quand même à Aviland, de manière à passer le cap,
15:53avec de la location, même si aujourd'hui, nous, on a alerté, parce qu'elle devient structurelle,
15:57entre 2020-2025, on est passé de 2 millions à 60 millions.
16:01Donc, ça veut dire qu'on a dépensé plus de 100 millions en location.
16:05Il y a aussi la possibilité du rétrofit,
16:09c'est-à-dire qu'en fait, on va équiper d'autres appareils type ATR-72 ou l'Airbus 400M.
16:15Il y a eu des tests récemment qui sont positifs pour pouvoir les équiper.
16:19Par exemple, le A400M de quitte de l'Argasse.
16:23Effectivement, parce que sans rentrer dans les détails trop techniques,
16:25c'est vrai que quand on voit qu'on est à deux doigts,
16:28le feu est à deux doigts aux portes de Marseille,
16:32de détruire des maisons en centre-ville,
16:34c'est vrai que ça interroge.
16:35On a entendu des témoignages ce matin dans les reportages de nos confrères d'Europe 1,
16:40enfin de nos confrères de nos journalistes plutôt d'Europe 1,
16:43sur place où les gens s'interrogent parfois à 7ème puissance au monde
16:47et on n'est peut-être pas capable d'aller plus vite
16:49alors qu'il y a 800 pompiers qui luttent sans relâche sur le terrain.
16:53On est d'ailleurs avec un auditeur, Frédéric, qui nous appelle.
16:57Bonjour Frédéric.
16:58Bonjour, bonjour à vous tous.
17:00Vous vous appelez d'où Frédéric ?
17:02Je vous appelle d'une zone qui a été bien touchée en 2022,
17:06je suis à côté de l'Arcachon.
17:07Ah bah oui, précisément, qui a payé en effet un lourd tribut en 2022.
17:12Voilà, alors je vais vous dire, pour être positif,
17:14maintenant on est tranquille, tout a brûlé.
17:16Alors bon, mais franchement non, mais j'entendais,
17:21on a eu, comme on dit, des mesures, on devait faire ci, on devait faire ça.
17:25Je pense qu'il y a eu réunion, ce réunion, et on en arrive,
17:28on n'a même pas d'appareil, des commandes.
17:30Les commandes, bon, c'est bien joli les commandes,
17:32mais depuis quand on n'a pas fait les commandes ?
17:33Si vous voulez, on est dans un...
17:36Enfin, dans une incurie totale, il faut arrêter,
17:39on est dans du blabla, du blabla.
17:42Voilà, bon, les avions ne sont pas commandés,
17:44je suppose qu'ils ne sont pas prêts d'être commandés,
17:46et avec les résections budgétaires qu'on a connaît...
17:48Alors si, on vient de dire qu'ils sont commandés,
17:50Sophie Pantel vient de nous dire qu'ils étaient commandés.
17:53Mais bon, le problème, c'est qu'on avait promis,
17:55Emmanuel Macron avait promis en 2022
17:57que ça serait renouvelé, manifestement,
18:00ce n'est pas allé jusqu'au bout,
18:01puisque les crédits ont été annulés.
18:03Et comme eux, et puis là, ils vont continuer à être annulés,
18:06vous savez, parce que je ne vois pas,
18:08il n'y a déjà plus d'argent.
18:09Non, moi, je pense que c'est...
18:11Le problème, on ne peut plus le prendre,
18:13je pense qu'on est complètement dépassés.
18:15Il faut dire ce qu'il y a.
18:17Il faut savoir, totalement impuissant,
18:20à part de trois.
18:21Comme il y a des...
18:21S'il y a trois, quatre incendies qui se déclenchent,
18:24bon, ben, c'est terminé,
18:24il va falloir faire des choix.
18:26Alors là, je ne sais pas comment ça va se passer.
18:27À la fin, il va falloir faire des choix.
18:29Et bon, d'un autre côté,
18:30ce qu'on pourrait aussi quand même insister,
18:32parce que moi, je vois aussi,
18:33c'est le problème du débroussaillage des propriétés.
18:36Parce qu'alors, là, franchement...
18:38Eric Boccardi en parlait tout à l'heure,
18:39le porte-parole des pompiers.
18:41Je vois même ici.
18:42Vous dites, bon, ici, malheureusement, ça a grave.
18:44Ça a été un des gros problèmes, d'ailleurs, chez vous,
18:46ce sujet des débroussaillages.
18:49Ah ben, si vous voulez...
18:51Alors, vous avez les écolos là-dessus, non ?
18:53Parce qu'il y a certaines plantes, machin.
18:55Enfin, on est arrivé à ce qu'on appelait la forêt isagère, ici,
18:58qui a tout à cramer, de toute façon.
19:00Et tout ça aussi, il ne fallait pas débroussailler certains coins,
19:03laisser des...
19:04Vous aviez interdiction de débroussailler, clairement, Frédéric ?
19:08Ah ben, il y a des zones, il y a des zones,
19:10dans ce qu'on appelait la forêt isagère, machin,
19:13où il ne fallait pas y toucher,
19:14parce qu'il y avait, soit disant, certaines petites plantes.
19:16Donc, on les sait.
19:17Il ne fallait pas rentrer.
19:18Il fallait laisser la nature dans le plus sauvage possible.
19:22Alors, ça suffit pour...
19:23Alors là, vous croyez-moi, ça suffit pour prendre...
19:26Frédéric, vous restez avec nous,
19:27parce que c'est très intéressant ce que vous nous racontez.
19:30Et puis, je vois que Sophie Pantel a envie de vous répondre.
19:33Ça se fera dans quelques instants.
19:35Stéphanie Demiru et vous, c'est jusqu'à 13h.
19:38C'est votre émission.
19:40On reste donc avec vous, Frédéric.
19:41Faites comme Frédéric.
19:42Appelez-nous au Standard Europe 1, au 01-80-20-39-21,
19:47pour participer à cette émission.
19:50Et nous vous retrouvons, Stéphanie, avec votre invitée en studio sur Europe 1,
19:58Sophie Pantel.
19:58Absolument. Auteur d'un rapport parlementaire, justement,
20:01sur les moyens de lutter contre les incendies.
20:05Vous dénonciez, Sophie Pantel, le manque de moyens.
20:07On parlait il y a quelques instants de ces crédits annulés
20:10sur le renouvellement des Canadaires.
20:13Et puis, on était avec Frédéric,
20:14qui nous appelait d'Arcachon,
20:16qui nous expliquait les problèmes qu'il avait eus,
20:18notamment en 2022,
20:20sur le sujet des débroussaillages.
20:21Alors, c'est très important,
20:22parce que c'est ce qui favorise souvent le feu.
20:26Et Frédéric,
20:27vous dénonciez un petit peu
20:28les écologistes, manifestement,
20:30qui vous interdisaient
20:32de débroussailler, précisément,
20:35vos habitations.
20:35C'est bien ça ?
20:37Les mouvements écologistes,
20:39vous le savez,
20:40régionales,
20:41où il y a toujours 2-3 personnes
20:43qui vont chercher.
20:44Mais le problème, oui,
20:46il y avait des zones
20:47où il y avait soi-disant des plantes,
20:48plus ou moins rares.
20:49Bon, il ne fallait pas y toucher,
20:53il ne fallait pas débroussailler.
20:54Je vais vous dire,
20:54dans un autre exemple,
20:56le bazar que ça crée.
20:57Vous prenez les voies ferrées.
20:58Bien souvent,
20:59moi, j'étais dans le métier jadis,
21:00on avait des départs de feu
21:03sur le bord des voies ferrées.
21:04Mais là, maintenant,
21:05les lois de l'Oise-Oblie,
21:06ça ne peut plus les herber par des trucs.
21:08Vous regardez,
21:09quelques fois,
21:09quand vous prenez le train,
21:10vous avez quasiment des arbustes
21:11qui poussent de chaque côté.
21:13Interdiction d'enlever ça.
21:15Alors, Bruno Retailleau,
21:16maintenant,
21:17veut que ça incombe
21:18à la responsabilité individuelle,
21:20le débroussaillage des terrains,
21:22des maisons.
21:22Le ministre de l'Intérieur
21:23veut que ce soit
21:24chaque occupant
21:26qui s'y connaît.
21:27Ah bien, non !
21:28Vous êtes d'accord ?
21:28Ah bien, bien sûr !
21:30Vous avez quand même en France,
21:32je crois,
21:32pas loin de 80%
21:33des forêts et des terrains
21:35qui appartiennent à des gens
21:35ou privés.
21:36Ils n'appartiennent pas à l'État.
21:37Oui.
21:48C'est quand même
21:49que les gens sachent
21:49ce qu'ils veulent faire.
21:50Ou ils ont du terrain
21:51et ils l'entretiennent
21:52ou alors ils rétrocèdent
21:54à l'État.
21:55Et voilà,
21:55mais ce n'est pas entretenu,
21:56on veut dire,
21:57oui,
21:57pour des questions de moyens.
21:58Mais on n'en sort plus.
22:00On sait déjà depuis des années
22:01qu'on va vers des périodes sèches.
22:03Bon,
22:03mais ça,
22:04c'est inéluctable.
22:06Donc,
22:06et voilà,
22:06on est l'arme au pied.
22:07On a parlé de ça.
22:14Frédéric,
22:14je voulais laisser Sophie Pantel
22:16vous répondre justement
22:18sur cette affaire
22:18des broussaillages.
22:20Vous voyez un petit peu réagir,
22:21vous n'êtes pas trop d'accord
22:22avec notre auditeur.
22:23Je vais y revenir,
22:24mais quand même rappeler
22:25que l'importance pour la flotte,
22:26c'est le renouvellement.
22:27Il y a quand même 50 aéronefs
22:28sur 60 qui sont commandés.
22:30Donc,
22:30on ne peut pas dire
22:31qu'il n'y a rien eu.
22:33En fait,
22:33ensuite,
22:34il y a un certain nombre
22:36d'appareils
22:37qui ont déjà été
22:37livrés
22:38et puis,
22:39il y en a d'autres
22:39qui vont être livrés
22:40d'ici 2029-2030.
22:43On ne fabrique pas
22:45un pain pour le lendemain.
22:46Je pense que tout le monde
22:47peut le comprendre
22:48au niveau des auditeurs.
22:50Ensuite,
22:50je pense que l'important,
22:52c'est de redimensionner
22:52par rapport aux enjeux
22:53de demain
22:54qui vont être de plus en plus forts
22:55parce que ça va concerner
22:55tout le territoire national.
22:57Il faut qu'on puisse aussi
22:58diversifier la flotte.
23:00C'est-à-dire qu'on sait
23:00qu'il nous manque
23:01des hélicoptères lourds
23:02pour la montagne,
23:03etc.
23:04Il ne faut pas se priver aussi
23:05des nouvelles technologies.
23:06On peut utiliser
23:08les drones,
23:08etc.
23:09Et puis,
23:09s'inscrire complètement
23:10aussi dans la dynamique
23:11de l'Union européenne
23:13en solidarité
23:14et en complémentarité.
23:15On est aidé,
23:15d'ailleurs,
23:16par les autres pays
23:16en ce moment ?
23:17Les deux canadaires
23:19qui sont commandés
23:21sont payés par l'Union européenne
23:22et la France paye
23:23les équipements.
23:24Donc, oui,
23:24on est aidé.
23:27Et nous,
23:27ce qu'on dit,
23:28c'est qu'il faut développer
23:29une filière souveraine,
23:30française,
23:31et on a de nombreux porteurs
23:32de projets dans le pays
23:33qui sont en capacité
23:35de fabriquer aujourd'hui
23:37les premiers prototypes
23:38pour avoir un premier bombardier.
23:39On ne va pas revenir là-dessus
23:40parce qu'on en a déjà parlé,
23:41mais si les crédits sont annulés,
23:43on y fait...
23:44Alors, nous,
23:45ce qu'on dit,
23:45c'est qu'il faut vraiment
23:46avoir un contrat pluriannuel
23:47et qu'on soit plus dépendant
23:49du bon vouloir
23:50de tel ou tel gouvernement
23:51et qu'on puisse s'inscrire
23:52dans la durée.
23:53Et on a les chaînes de production ?
23:55On a plusieurs porteurs de projets,
23:57dont un qui est soutenu...
23:59Enfin, ils sont plusieurs.
24:01Alors, ils ont passé des alliances
24:03avec Airbus, Thales...
24:05Enfin, voilà...
24:06Donc, on a les moyens de le faire ?
24:07Oui, on a les moyens de le faire.
24:10Une de ces entreprises
24:11est celle dans les Bouches-du-Rhône
24:13et va commencer la fabrication
24:16du premier prototype
24:17pour être en capacité
24:18de livrer 2029.
24:19Donc, on voit bien
24:20qu'en fait,
24:20il faut arriver à doser
24:23entre le rétrofitage,
24:24l'allocation,
24:25quelques commandes
24:26à Aviland
24:27et surtout soutenir
24:29cette filière
24:30pour retrouver
24:30de la souveraineté.
24:31Sur le débroussaillage,
24:32vous vouliez répondre
24:32à notre auditeur, Frédéric ?
24:33Sur le débroussaillage,
24:34moi, je ne peux pas entendre
24:35de dire qu'il y a des zones
24:36où c'est interdit
24:37puisque, en fait,
24:38les OLD,
24:39elles s'appliquent partout.
24:40C'est un arrêté préfectoral
24:42et en fonction, en fait,
24:42du territoire
24:43et des départements,
24:45les obligations légales
24:47de débroussaillement,
24:47pardon,
24:48vous allez avoir, en fait,
24:49une distance
24:50où on va imposer
24:52le débroussaillement
24:52qui va être différente.
24:53Par exemple, chez moi,
24:54c'est 50 mètres
24:55mais vous avez des zones
24:56où c'est 150 mètres
24:57autour des maisons.
24:58On considère, en fait,
24:59que c'est l'humain
25:00qui génère le risque.
25:02Aujourd'hui,
25:02il y a d'un côté
25:03l'humain qui génère le risque
25:04mais il y a aussi
25:05le réchauffement climatique.
25:06Donc, c'est d'autant plus important,
25:08en fait, de les respecter
25:09mais il y a quand même
25:09des difficultés
25:10sur la mise en œuvre.
25:12Moi, par exemple,
25:13je vis dans les Cévennes.
25:15Dans les Cévennes,
25:15quand vous faites
25:1650 mètres autour
25:17d'une maison,
25:18en fait,
25:19vous n'êtes pas forcément
25:20propriétaire du terrain
25:21qui est concerné.
25:22Et en fait,
25:23vous avez obligation
25:24de débroussailler.
25:25C'est passionnant
25:25ce que vous nous racontez
25:26mais on ne comprend rien
25:27à cette réglementation.
25:28Comment on sait
25:29qui est responsable de quoi ?
25:31En fait, c'est celui
25:31parce que pour le législateur
25:34de l'époque,
25:34c'était celui
25:35qui générait le risque,
25:36donc l'humain,
25:37qui devait débroussailler.
25:38Depuis, ça a changé,
25:39c'est ça ?
25:39Aujourd'hui, on a les deux.
25:41Voilà.
25:41Donc parfois,
25:42on a des particuliers
25:43qui ont peu de retraite,
25:44qui ont peu de moyens
25:45et qui sont dans l'obligation
25:46d'aller débroussailler
25:47chez un groupement forestier,
25:48par exemple.
25:49On va redonner,
25:50pardon, Sophie Pantel,
25:52on va redonner la parole
25:53à l'auditeur.
25:53Frédéric,
25:54vous êtes convaincu
25:55par ce que vous
25:55vient de nous dire
25:56la députée ?
25:58Écoutez,
26:00bon,
26:00je pense que malheureusement,
26:01il y a tout ça
26:02avec les intérêts communaux
26:05des uns et des autres.
26:06Non, mais si vous voulez,
26:07on tourne autour du problème.
26:10Le réchauffement climatique
26:11responsable,
26:12ben non,
26:12ce n'est pas le réchauffement
26:13climatique qui brûle,
26:14ce sont les gens.
26:15Le problème,
26:16c'est qu'on veut reporter
26:18les assurances,
26:19je pense qu'ils ne veulent pas
26:20mettre leurs doigts là-dedans
26:21parce que...
26:23Ah ben, ça coûte cher,
26:23c'est sûr.
26:24Ben, vous pensez...
26:26Dans ces cas-là,
26:27on vit en catastrophe naturelle
26:29et puis c'est nous,
26:29contribuables,
26:30qui payons.
26:30Bon,
26:31le...
26:32Alors,
26:33bon,
26:33moi je veux bien,
26:34mais les gens
26:35qui n'ont pas les moyens,
26:36ben qui n'ont pas les moyens,
26:37ben qu'est-ce que les je vous dis,
26:38ils vendent leur terrain
26:39ou ils le mettent...
26:40Ou peut-il y avoir des sociétés,
26:41je ne sais pas,
26:42qui gèrent ça
26:42et qui,
26:43pour le compte des gens,
26:45mais qui aient quelque chose de fait.
26:46On peut,
26:46à ce moment-là,
26:47sous forme,
26:48je ne sais pas,
26:49de société,
26:50d'entretien
26:51auprès des propriétaires,
26:53même qui ont des soucis financiers,
26:55de manière à ce que ça soit fait,
26:57qu'une rétribution
26:57de ces sociétés
26:59par peut-être une activité économique
27:01et tout ça,
27:01de bois et tout ça,
27:03dans le secteur,
27:03mais c'est quelque chose de fait
27:04parce que forcément,
27:06quand on laisse les gens seuls
27:07face aux problèmes,
27:09ben ils sont dépassés.
27:10Là, en plus,
27:11Frédéric,
27:11la porte-parole du gouvernement
27:13dit,
27:13bon,
27:13il faut débroussailler,
27:14puis en plus,
27:15ça sera aller aux policiers municipaux
27:16de surveiller,
27:17de verbaliser,
27:19puisqu'elle dit,
27:19c'est un élément
27:20qui évite,
27:21évidemment,
27:22au feu de se propager,
27:23mais enfin ça,
27:23c'est vrai que c'est au frais
27:24du contribuable.
27:25Il n'a pas tort,
27:26notre auditeur,
27:27Sophie Pantel,
27:29vous êtes d'accord
27:29avec le gouvernement
27:30qui veut finalement,
27:32qui appelle à la responsabilité
27:33de chacun ?
27:34Moi, je pense qu'il faut
27:35accompagner, en fait,
27:36les personnes qui sont
27:38dans une situation difficile.
27:40Aujourd'hui,
27:41dans un bon nombre
27:41de nos territoires,
27:42c'est souvent l'ONF,
27:43d'ailleurs,
27:43qui passe avec les sapeurs-pompiers
27:45pour repérer
27:46les endroits,
27:48l'Office National des Forêts,
27:50pour repérer,
27:51conseiller.
27:53On est en train de,
27:54nous, on a monté
27:55plusieurs groupes de travail,
27:57on réfléchit soit
27:58à ce que les communes
28:00puissent quand même
28:00participer à travers
28:01les dotations aménitées rurales,
28:04mais aussi sur du crédit d'impôt.
28:06Aujourd'hui, en fait,
28:07celui qui paye des impôts
28:08peut déduire une partie
28:10de ses frais
28:10et celui qui a
28:11moins de moyens
28:12puisqu'il ne paye pas d'impôts,
28:14en fait,
28:14n'a pas de crédit d'impôt.
28:15Donc, vous débroussaillez,
28:16vous pouvez déduire ça
28:17des impôts, c'est ça ?
28:18Il y a un plafond
28:19et voilà,
28:19mais à condition
28:20de payer des impôts.
28:21Mais celui qui a 1 000 euros
28:22et qui ne paye pas d'impôts,
28:23celui-là,
28:24lui paye plein d'impôts.
28:25Donc, il y a un certain
28:26nombre de pistes
28:26qui seront discutées
28:28pendant le budget.
28:30Moi, je pense que
28:30la question des assurances
28:31n'est pas un petit sujet.
28:35Au moment du budget,
28:36il faut savoir que
28:37quand les sapeurs-pompiers
28:38sauvent une maison
28:39ou sauvent des vies,
28:40c'est autant que les assurances
28:42ne payent pas
28:42et économisent.
28:44Et donc,
28:44on a ce qu'on appelle
28:45une taxe sur les assurances.
28:47Une partie de cette taxe
28:49revient aux services départementaux
28:51d'incendie et de secours.
28:52Mais aujourd'hui,
28:53comparativement
28:54à d'autres pays
28:54de l'Union Européenne
28:55ou du continent européen
28:57comme la Suisse,
28:58qui ne fonctionnent
28:59quasiment pas
29:00avec d'argent public
29:00sur la sécurité civile
29:01mais uniquement financés
29:03par les assurances.
29:03Ils ont un peu plus de taux
29:04que nous, les Suisses.
29:05Mais je pense
29:06qu'on peut augmenter
29:08le prélèvement
29:09sur la taxe
29:09sur les assurances
29:10puisque ce sont eux
29:11au nom de la valeur
29:13du sauvé.
29:14Augmentation de la taxe.
29:15Non, je n'ai pas dit,
29:18je ne vous dis pas
29:20qu'il faut que les assurances
29:21augmentent le prix
29:22des particuliers,
29:24des gens qui souscrivent
29:27une assurance.
29:27Je dis que par contre,
29:28les compagnies d'assurance
29:30font des économies
29:31sur la base
29:32de la valeur du sauvé
29:33lorsque les sapeurs-pompiers
29:35interviennent.
29:35Et puis,
29:36il y a un deuxième axe
29:38qui pourrait être examiné.
29:40c'est la question
29:41de la taxe de séjour.
29:42Vous prenez
29:43des départements touristiques.
29:44Lorsqu'ils accueillent
29:46ou multiplient
29:46leur population
29:47par 2, 3, 4, 5, 6,
29:49ils sont parfois obligés
29:50de louer un hélico,
29:51parfois obligés
29:52d'embaucher des saisonniers
29:53pour pouvoir répondre
29:54à ces risques nouveaux.
29:54Ça serait encore une taxe.
29:56Il faut se donner
29:58les moyens.
29:58Oui.
29:59Merci en tout cas,
30:00Sophie Pantel,
30:01d'avoir été avec nous.
30:02Merci Frédéric
30:03pour votre témoignage
30:04à Arcachon
30:05en espérant que l'été
30:06soit plutôt calme
30:07de votre côté
30:08dans cette magnifique région.
30:09ça va ?
30:10Ça repousse quand même ?
30:12Oui, ça repousse.
30:13La nature reprend ses doigts.
30:14Ça repousse.
30:15Bon, ça reste un peu lunaire
30:16encore, mais bon.
30:17Mais non, mais ça repousse,
30:18si vous voulez.
30:19Même les espèces,
30:20soi-disant,
30:21elles sont toutes sauvées.
30:22Mais bon,
30:23c'est vrai que ça fait
30:23un dégât.
30:24Oui, évidemment.
30:25C'est terrible.
30:26Merci.
30:27C'est moi qui vous remercie.
30:28Merci en tout cas.
30:30Et profitez bien
30:30de l'été à Arcachon.
30:32Merci Frédéric.
30:32Frédéric.
30:33Merci à Sophie Pantel,
30:35la députée de la Lozère,
30:36d'être passée
30:37par le studio d'Europe 1.
30:39Olivier Guennec,
30:40ça a réagi pas mal
30:41sur les réseaux sociaux.
30:42Tout à fait, Stéphanie.
30:43On a Martine qui nous écrit
30:45« Je réside dans l'héros »
30:46et cette situation
30:47m'inquiète beaucoup.
30:49On a Jackie également
30:50sur notre page Facebook.
30:51Si on commençait
30:52à couper les herbes
30:53en bordure de route,
30:54ça éviterait aussi
30:55ce genre de situation.
30:56On a toujours
30:56les bons diagnostics,
30:58mais jamais les bons remènes.
30:59Et on finit avec Sandrine.
31:01Suite au feu chez nous
31:02dans l'Aveyron en 2022,
31:041300 hectares détruits
31:05et nos maisons
31:06ont failli y passer.
31:07Promesse, promesse,
31:08mais on préfère mettre
31:09de l'argent à part le plage.
31:10Merci Olivier
31:11pour ces réactions.
31:13Stéphanie Demuru
31:13et vous,
31:14ça continue jusqu'à 13h.
31:16Alors,
31:16si vous vous sentez impacté,
31:18si vous vous sentez concerné
31:19par les prochaines thématiques
31:21abordées dans l'émission,
31:22vous gardez dans votre poche
31:24le numéro de téléphone
31:25du standard d'Europe 1
31:2701 80 20 39 21.
31:29Un appel non surtaxé.

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