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  • 09/07/2025
Depuis l’été 2023, une maison louée sur Internet transforme un paisible village de Seine-et-Marne de 330 habitants en boîte de nuit à ciel ouvert. Les riverains dénoncent pêle-mêle le tapage nocturne, l’alcool, la drogue et les déchets, tandis que la maire se dit dépassée par la situation. Reportage.

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Transcription
00:00Nous sommes à Duizy,
00:04un petit village rural de 330 habitants.
00:09Nous avons un souci avec une habitation qui est régulièrement louée
00:14par des gens qui organisent des fêtes.
00:20J'ai eu la visite du propriétaire de la maison.
00:23Il est rentré de force chez moi et qui nous a agressés, moi et mon épouse.
00:30Duizy, c'est un village joli, champêtre, comme je dis, ou rural.
00:34Ce n'est pas un lieu de violence.
00:40Donc voilà la maison qui sert de boîte de nuit pendant les week-ends
00:45et qui réunit jusqu'à 150 personnes dans une soirée.
00:49Donc ici, vous avez une vue directe sur le voisin.
00:55Et donc la terrasse et l'entrée.
01:00Tout a commencé en juin 2023.
01:04On a été surpris que des fêtes puissent être organisées comme ça,
01:09de façon aussi intempestive.
01:17C'est une discothèque en fait.
01:19Le but, c'est d'être dans l'excès.
01:21Ici, on vous êtes. Feu d'artifice.
01:27Un dimanche soir.
01:29Il y a des chevaux, il y a de la paille.
01:31Même si c'est en mois d'hiver, un dimanche soir.
01:34Les gens travaillent le lendemain.
01:36On peut être à la campagne, on voit bien qu'il y a des voisins.
01:38Comme on est directement placés en première ligne,
01:42nous, dès qu'il y a une fête, on ne dort plus.
01:43Le nombre de fêtes a commencé à être de plus en plus récurrentes.
01:46on en compte à deux à trois par mois
01:49et des fois, deux sur le même week-end.
01:53Les gens arrivent vers une heure et demie du matin,
01:55repartent à neuf heures, dix heures, un peu à toute heure.
02:00Il est 2h38, voilà le bazar d'Anduisy.
02:04Non mais c'est une blague.
02:06Ah là, on ne peut même pas rentrer.
02:07Et donc, ils abîment des voitures aussi.
02:10Il y a des riverains qui ont trouvé leur voiture abîmée.
02:12et il est impossible de retrouver, évidemment,
02:15la personne qui a effectué le délit.
02:22On a essayé de discuter avec les locataires
02:25et ça s'est vite terminé en pugilat
02:28parce que nous, on demandait d'arrêter.
02:31Qu'est-ce que tu veux ?
02:36Non, non, non, c'est bon, attendez, c'est bon.
02:41Fume pas aussi.
02:42Ah non, non, si vous m'agressez.
02:44Si vous m'agressez.
02:45Si vous m'agressez, monsieur, c'est bon.
02:47Je vous agresse pas.
02:48Là, j'ai mon téléphone, monsieur.
02:50Moi, je pourrais en vous dire.
02:52Moi, je pourrais en vous dire, madame.
02:53C'est pas moi, je fais la réserve.
02:54Non, mais c'est quand même, c'est miniment de respect pour les voisins, quoi.
02:58Je vous ai dit, la personne a mis son logement sur Airbnb.
03:02Il faut voir avec lui.
03:03Une nuit vers 10h30, en octobre, le 25, pour être précis,
03:07le propriétaire de la maison qui est venu chez moi
03:09et qui nous a agressé, moi et mon épouse, quoi,
03:12en disant, mais qu'est-ce que tu me veux, etc.
03:14Il y a eu des coups, il y a eu des plaintes qui ont été portées.
03:16Moi, j'ai eu un ongle arraché.
03:18Ma femme a eu un hématome sur la hanche.
03:20Là, les choses ont commencé à se dégrader de plus en plus.
03:23J'ai l'impression qu'ils pensent qu'ils ont une impunité
03:25et qu'ils puissent faire ce qu'ils veulent.
03:27Des choses bizarres qui dépassent.
03:32Régulièrement, nous trouvons des bonbonnes de protoxyde d'azote,
03:36le gaz hilarant, qui traîne un peu partout dans le village.
03:42Voilà.
03:42Il y en a deux, là, sur le dessus.
03:45Celles-ci, c'est celles qui ont été trouvées dans le village,
03:49donc dans les rues, les parterres de fleurs
03:51et qu'on ramasse pour ne pas que les gamins tombent là-dessus.
03:55L'entrée des chevaux, un dimanche matin, le 23 février.
04:01On ressent l'impact, nous, sur les chevaux le lendemain, on va dire.
04:04Ils stressent, ils font le tour dans les box,
04:09ils sautent un petit peu en l'air.
04:12Des fois, il peut y avoir des blessures, du coup, ce genre de choses.
04:15Ça nous fait flipper parce qu'ils sont en train de faire une piscine, justement.
04:26Donc, on se dit, le jour où il va y avoir ça, ça va être encore pire.
04:28Donc, on a écrit à Airbnb pour leur dire, voilà ce qui se passe.
04:31Airbnb a enlevé l'annonce,
04:34à Britel aussi,
04:35mais chaque fois, ils rebondissent sur d'autres sites.
04:37Et la maison indique bien que
04:39c'est une location pour 10 à 12 personnes.
04:41Et là, il y en a 10 fois plus.
04:43Les gendarmes viennent,
04:44ils verbalisent les voitures
04:46qui sont mal stationnées et pour tapage nocturne.
04:49Mais ce n'est pas forcément les mêmes locataires
04:51qui reviennent d'une fois sur l'autre.
04:52Et 68 euros d'amende pour du tapage nocturne
04:56quand on est sans dans la maison,
04:59c'est insignifiant.
05:00Suite à l'agression qu'on a eue,
05:02j'ai reçu un coup de téléphone d'un numéro masqué
05:04me disant que les fêtes allaient encore se poursuivre, etc.
05:07Et l'ami chez qui j'étais
05:09a reçu aussi des appels en numéro masqué,
05:13plusieurs, la menaçant,
05:14en disant la prochaine, ce sera toi.
05:23Allo ?
05:24Oui, bonjour.
05:25Je suis journaliste aux Parisiens.
05:26Je vous appelle par rapport à la maison de Duisy.
05:29Nous n'avons pas eu de nouvelles de votre mari
05:32concernant nos questions.
05:34Est-ce que je...
05:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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