- avant-hier
Avec Avec Emma Bojan (actrice), Hélène Sido (humoriste) et Éric Bouvron (metteur en scène)
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00:00Sud Radio, Christophe Meillant en direct du Festival Off d'Avignon.
00:30Deux minutes sur l'antenne de Sud Radio, mais ce matin, ils sont trois, trois phénomènes ici à Avignon.
00:36Trois spectacles que j'ai adorés, que je suis allé voir forcément et l'occasion est bien d'en parler.
00:41Avec eux, je vous demande d'accueillir très chaleureusement Hélène Cidot, qu'on peut applaudir.
00:46Merci, bonjour Christophe.
00:48Emma Beaujean.
00:49Bonjour.
00:50Bonjour Emma et Eric Bouvran.
00:53Bonjour.
00:54Voilà, Eric.
00:54Alors Eric, toi tu n'es pas sur scène, tu es comédien, tu n'es pas sur scène actuellement,
00:58mais tu es à Avignon pour plein de spectacles, dont un spectacle, je suis allé voir, qui s'appelle Cléopâtre,
01:04que tu as mis en scène, que tu as écrit, c'est au théâtre du Chêne-Noir.
01:08Qu'est-ce qui... Pourquoi être parti sur ce spectacle-là ? Pourquoi le thème de Cléopâtre ?
01:17Qu'est-ce qui t'a excité ?
01:18D'abord, chaque création, ce n'est pas quelque chose que je cherche à écrire, c'est juste un projet.
01:23C'est presque, c'est comme les projets viennent vers moi.
01:25Après, quand j'ai fini Laurence d'Arabie, on était encore dans le monde de l'Égypte, dans le monde arabe.
01:31Et moi, étant déjà né en Égypte, comme Cléopâtre, à Alexandrie...
01:36Tu as le même né.
01:37Oui, bien remarqué.
01:38Donc comme ça, tout le monde qui écoute, on le visualise.
01:41Exactement.
01:42Je vais vous le décrire en détail.
01:43Donc, en plus, Cléopâtre, elle était moitié grecque, comme je suis aussi moitié grecque quelque part.
01:52Et ma mère me portait à même l'âge que Cléopâtre portait Césarion.
01:56Elle avait à peine 20 ans, elle était César, le petit fils de César.
02:01Et à un moment donné, j'étais pendant le Covid, je voulais plonger dans son univers, j'étais curieux.
02:06Et à un moment donné, elle m'a happé, elle m'a dit, écris-moi, écris-moi une partie d'histoire qu'on ne connaît pas de Cléopâtre.
02:12Parce qu'aujourd'hui, Cléopâtre, on a une image manipulatrice, éductrice, etc.
02:15Mais j'ai pris un autre angle.
02:17Oui, un autre angle qu'on découvre sur scène au Théâtre du Chêne-Noir.
02:22C'est tous les jours, à midi 15, autre univers, de Cléopâtre en face de moi.
02:28Elles sont belles, j'espère que vous n'irez pas pareil.
02:30Alors moi, j'étais happée par autre chose.
02:32Hélène Sidot, toi c'est au Théâtre des Vents, ici à Avignon.
02:39Et ce que je vous propose, c'est d'écouter un petit moment de ton spectacle.
02:42Ah d'accord, ok.
02:43C'est parti.
02:44Vous vous souvenez de Babette ?
02:45Elisabeth Borne.
02:48Elle est à l'éducation nationale maintenant, mais dans ses grandes années, souvenez-vous.
02:51Elle était première ministre.
02:54Et elle, elle a dit, elle avait dit, que jusqu'à nos 25 ans, ce serait remboursé.
03:0025 ans, ouais.
03:0125 ans.
03:0325 ans.
03:05La retraite recule, la ménopause avance.
03:11Non, homme féministe, c'est presque un oxymore finalement.
03:16Oxymore, falaise, tu l'as ?
03:18Oui ?
03:19Donc oxymore, deux termes contradictoires, côte-côte.
03:23Comme mort vivant, ou se séparer comme un accord.
03:28Si t'es mort, t'es pas vivant.
03:30Si t'es d'accord, tu te sépares pas.
03:31Ou alors c'est parce qu'il y en a un qui est mort et l'autre qui est vivant.
03:35Ah bah c'est la nouvelle mode ça.
03:37Maintenant tout le monde se sépare comme un accord.
03:40Pourquoi pas un pot de départ pendant que t'y es ?
03:42Bientôt on va se faire larguer en ASMR.
03:44Tu prends ta valise et tu t'en vas.
03:49Attends.
03:51Je t'ai préparé un tupperware.
03:52Voilà, un petit extrait.
03:56Oui, j'avais l'impression que vous avez mis en 0,5.
03:59Je trouvais que c'était très long.
04:00C'était ralenti.
04:01Je sais pas.
04:02Non, pas du tout.
04:02C'est pour...
04:04En fait, si tu veux, on s'adapte à l'âge de nos auditeurs.
04:06Ah oui, si j'en suis dit, ouais.
04:08On est bien tous les mots.
04:10On a bien compris.
04:12Spectacle assez engagé.
04:14Suis quand même un petit peu.
04:15Engagé ?
04:16Oui, engageant.
04:18Engageant et engagé.
04:19C'est clair quand même se dire que tout le monde va trouver son compte.
04:23Oui.
04:23Ça veut dire que si tu ne vas pas accrocher au moment du féminisme ou du développement personnel,
04:27tu vas accrocher, quand je vais parler de la tapette à mouche ou du barbecue.
04:32Voilà, ça touche tous les publics.
04:34Un spectacle que tu joues maintenant depuis deux ans et demi, ce n'est pas ton premier Avignon.
04:37Non, c'est le deuxième.
04:38Et toi, tu es avignonnaise.
04:40Moi, j'habite, oui, à côté.
04:42Sinon, tu ne l'aurais pas fait cette année parce que pour les auditeurs qui n'auraient pas la possibilité de voir Hélène,
04:47tu attends un heureux événement.
04:48Oui, j'ai un petit bébé dans le ventre.
04:54Du coup, j'en ai deux sur scène.
04:55Ce n'est pas trop compliqué de jouer dans cette posture ?
04:58Ça va.
05:00Je me ménage entre les scènes.
05:01Ce n'est pas le même Avignon que l'année dernière, j'ai envie de te dire.
05:04Quand je suis allé voir ton spectacle, les gens à la fin étaient debout.
05:08Ça ne change pas grand-chose au final.
05:09C'est plutôt toi à la fin où tu es complètement effusé.
05:12Oui, bien sûr.
05:13Il est même mieux que l'année dernière, ce début de festival.
05:16Voilà, la machine est lancée, du coup, je suis très contente.
05:21Emma, c'est un vrai plaisir de te recevoir ici sur l'antenne de Sud Radio.
05:27Emma, on a l'occasion de se connaître parce que tu es également sur l'antenne de France Inter, dans l'émission de Nagui.
05:33On t'a découvert également dans Gulli.
05:37Oui, c'est un peu plus niche comme référence, Christophe.
05:39Mais effectivement, j'étais animatrice télé à Gulli quand j'avais 18 ans.
05:42Tu sais qu'ils rediffusent des choses sur les réseaux sociaux.
05:44Et j'ai appris que c'était sur Prime Vidéo aussi.
05:46Exactement.
05:46Attention, attention.
05:48Donc, Degui, au théâtre Cinevox, c'est le grand écart.
05:53Qu'est-ce qui t'anime sur scène ?
05:55Parce que moi, je t'ai vu hier toute pétillante.
05:59J'ai l'impression que si tu n'es pas sur scène, tu n'es pas heureuse.
06:02Oui, c'est pour ça que je fais ça depuis aussi jeune, je pense.
06:06C'est parce que vraiment, c'est assez évident que j'ai envie de faire ça.
06:09En réalité, à la base, je ne voulais pas trop faire d'humour.
06:12Parce que j'aime juste être sur scène.
06:16Et j'aime beaucoup parler qu'on m'écoute, quoi.
06:19En réalité.
06:21Et en fait, j'ai commencé à faire du stand-up à Paris.
06:24Parce que c'était le seul endroit où si je voulais être cinq fois sur scène tous les soirs, c'était possible.
06:28Et face à cinq publics complètement différents.
06:31Et des fois, un peu ivres au fond de certaines caves.
06:33Donc, c'est pour ça que j'ai continué.
06:35Mais maintenant, j'essaie de prendre une direction où c'est un peu plus du seul en scène.
06:38Où on est un peu avec des codes de stand-up qui sont détournés.
06:41Et j'essaie de faire de la poésie aussi dedans.
06:43Un peu de musique.
06:44Oui, il y a beaucoup de musique.
06:46J'allais te dire, Eric, ça te plairait énormément aussi.
06:49Parce que c'est très chorégraphié, je trouve.
06:51Et comme je t'ai dit à la sortie du spectacle hier, à un moment donné, sur un des sketchs qu'il faut vraiment découvrir.
06:57J'avais l'impression de voir Orelson.
06:59Ça me fait plaisir.
07:01Physiquement, tu veux dire ?
07:02Pas physiquement.
07:03Non, non.
07:03Où il aurait beaucoup changé.
07:05Où tu aurais beaucoup changé.
07:06Et j'ai l'impression qu'il y a une quête de liberté, de soif de liberté sur scène que tu t'accordes.
07:15En fait, surtout, je parle quand même beaucoup de sexe dans le spectacle.
07:18Et c'est très délicat d'être une jeune femme qui parle de sexe.
07:21Déjà d'être une femme qui parle de sexe.
07:22Déjà de parler de sexe sur scène.
07:23Parce que déjà, on est nu quand on est sur un plateau et qu'il y a des gens qui nous écoutent.
07:26Alors quand on parle vraiment de nudité, c'est très compliqué.
07:28Et c'est moi, tous les jours, c'est pour ça que je fais ce Festival de l'Avignon.
07:31C'est pour ne plus trop avoir honte, en fait.
07:34Et c'est pour essayer de toujours avoir une parole libérée, mais jamais vulgaire, quoi.
07:38Jamais vulgaire, vous, absolument pas.
07:40Vous pouvez aller voir ces spectacles qui sont absolument formidables.
07:44Eric, oui, pardon.
07:45Si, là, j'ai compris.
07:45Donc, tu es nue sur scène, c'est ça ?
07:47Oui, absolument.
07:47Bah, Hélène aussi.
07:49Oui, complètement.
07:50C'est le thème pour venir ici à cette émission, d'ailleurs.
07:52Oui, mais moi, j'observe vos nez, là, d'ici où je suis, tu vois.
07:55Donc, vous êtes assis à ma gauche, donc, nus avec les nez.
07:58C'est nickel, oui, c'est bien.
08:00Les trois spectacles qu'il faut absolument découvrir ici au Festival d'Avignon,
08:041700 spectacles.
08:06Moi, ma mission, elle est simple.
08:07Chaque matin, je dois vous aiguiller pour aller voir les spectacles, mes coups de cœur.
08:12Aujourd'hui, donc, Cléopathe, c'est au Théâtre du Chêne-Noir.
08:15C'est à midi 15.
08:16On a également Emma Bougeon, c'est au Cinevox à 18h15.
08:19Et Hélène Chido au Théâtre des Vents.
08:22Et nous sommes sur la terrasse du Théâtre des Vents.
08:26On se retrouve dans quelques instants avec nos invités.
08:28Et à tout de suite.
08:30Sud Radio.
08:32Sud Radio, Christophe Meillan, en direct du Festival d'Avignon.
08:38Sur la terrasse du Théâtre des Vents, ici, Américains.
08:43Eh bien, les voitures qui passent, c'est normal.
08:44Alors, nos invités ce matin, Hélène Cido, Emma Bougeon et Éric Bougeon.
08:52Éric.
08:53Éric, tu es en scène, comédien, tu écris, tu viens nous présenter ici pas mal de spectacles sur Avignon.
09:00Et un dont je suis allé voir au Théâtre du Chêne-Noir tous les jours à midi 15.
09:03Cléopâtre, ce que je te propose et ce que je vous propose chez vous aussi, c'est d'écouter un extrait.
09:08Oui, c'est Cléopâtre, la demi-sœur de Bérénice.
09:15Et tu parles latin, donc.
09:17Quel âge as-tu, jeune fille ?
09:18Je parle aussi le celtes, le syrien, le mède, le tasse, l'hébreu, le troglodyte, 11 ans.
09:25Cléopâtre, c'est ça.
09:30Non, mais c'est de l'eau, ça va pas te tuer.
09:33Avec cette chaleur, il faut boire.
09:35Nous, on a besoin de temps pour reconstruire.
09:37Vous, vous avez besoin de vassaux en bonne santé pour assurer votre prospérité.
09:4150 000 sur 20 ans.
09:4411 ans.
09:48Vous aurez d'accord, c'est ce soir, avant votre départ.
09:53Ah !
09:56Et pour votre fille, je vais vous regarder.
10:00Un extrait du spectacle Cléopâtre, tous les jours à midi 15 au théâtre du Chêne-Noir,
10:05mis en scène par Éric Bouvran, 11 artistes sur scène.
10:09Une chorégraphie incroyable.
10:12Ça n'a pas été si facile que ça, de 1h50 de spectacle.
10:171h50, vous en avez pour votre argent.
10:18Oui, je voulais que ce soit ça.
10:20J'ai envie de faire un blockbuster scénique pour les spectateurs.
10:23Quand on vit des choses avec les musiciens sur scène, les artistes qui racontent une histoire qui bouge.
10:28Musicien live, également, c'est hyper important.
10:30Oui, oui, c'est pas une bande orchestre, c'est sa vie.
10:33En fait, ce spectacle vit.
10:35Oui, j'aime ça.
10:36Je voulais amener la musique qui est, je ne veux pas dire moderne, mais la musique qui me fait vibrer.
10:40Parce que je fonctionne sur la vibration des choses.
10:42Autant l'histoire, autant les jeux des comédiens et la musique.
10:46Donc, je voulais que si mes propres filles qui ont 19 et 21 ans regardent ça, ils s'identifient.
10:51Parce que si je vous dis Cléopathe, vous imaginez quoi ?
10:55Astérix et Obélix.
10:56Voilà.
10:57Le lait d'Anais.
10:58Le lait d'Anais.
10:59Le lait d'Anais.
11:00Elle se baignait dans...
11:00Bien sûr, elle se baignait dans lait d'Anais.
11:02Là, tu m'as eu.
11:04C'est pas moi de le dire.
11:04Toi, finalement.
11:05Parce que les gens, normalement, ils l'imaginent avec Honor, avec toute cette image, cliché.
11:09Mais personne n'a vraiment connu vraiment de la Cléopathe.
11:11C'est les Romains qui ont...
11:12C'est Simon, si, si.
11:13Tu l'as connu personnellement ?
11:14Oui, personnellement.
11:15J'ai rû, tu étais consulté à Rome que j'ai écrit.
11:18T'aurais dû.
11:20Donc, je pense que c'est les Romains qui ont fait en sorte, pour la dénigrer,
11:24parce qu'ils avaient besoin de s'emparer de l'Egypte.
11:25Parce qu'il ne faut pas oublier, comme la Ukraine qui était importante pour la Russie avec le blé,
11:29pareil, l'Egypte, c'était pour Rome.
11:33Et donc, tu as cette jeune fille qui a à peine 20 ans,
11:35qui hérite et prend la place de Pharaon quand il meurt, trop, trop jeune.
11:40Et donc, elle doit se battre contre cet empire qui est le plus puissant de la Terre
11:45face à cet emballe-sœur.
11:47Alors, comment aller faire à cet jeune âge ?
11:50Donc, qu'est-ce qui se passe dans la tête d'une jeune fille à peine 20 ans,
11:53avec toute cette pression ?
11:54Diriger un pays, garder la dynastie et faire face de cet ennemi.
11:58Une époque assez cruelle quand même, quand on dit aujourd'hui que tout va mal.
12:03Il faut prendre un petit peu le rétroviseur de regarder ce qui se passait derrière,
12:06parce que croyez-moi, c'était une autre époque.
12:08Justement, si vous le voulez bien, on va jouer tout de suite un petit quiz sur les personnages historiques.
12:15Je suis très mauvaise.
12:17Vous aussi, vous pouvez jouer chez vous.
12:20Vous avez le droit, on va apprendre en s'amusant sur des vrais faux.
12:25À votre avis, Napoléon avait une phobie des chats.
12:29Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
12:30Oui.
12:33Oui, tu dis vrai.
12:34Oui, il avait phobie des chats.
12:36Oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
12:39Et cette porc appelée aïlouphobie.
12:42Voilà, je ne serais incapable de le dire.
12:45Non, plus précisément, aïlourophobie.
12:48D'accord, ok.
12:49Autrement dit, méaophobie.
12:51Exactement.
12:52Cléopâtre portait du rouge à lèvres fabriqué à base de scarabées écrasées.
12:56À votre avis, est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
12:59Ça a fait un peu trop fantasmé comme histoire, je pense que c'est faux.
13:01Moi aussi.
13:03Eric, toi qui le connais, tu maîtrises le sujet, Cléopâtre ?
13:06Écoute, c'est vrai.
13:07C'est vrai ?
13:07C'est incroyable, c'est vrai.
13:1020 000 euros pour moi, c'est parti.
13:12Mozart a composé une chanson intitulée « L'échemole derrière ».
13:16Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
13:17Oui, c'est vrai, je l'ai écouté un jour.
13:20Non, je ne sais pas.
13:22Et c'est Eric Bouvron qui a écrit les paroles.
13:25Et j'ai même mis de la musique dessus.
13:27Auquel ça sème.
13:28Et c'est vrai ?
13:29D'accord.
13:30Tu ne savais pas, Hélène ?
13:31Je ne sais pas.
13:32Voilà, on en apprend tous les jours.
13:34Et puis, petit dernier vrai faux, Léonard de Vinci était carnivore.
13:37Il était obligé de manger de la viande à chaque repas.
13:41Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ?
13:43Ça ne me surprendrait pas du perso.
13:45Faux.
13:46C'est faux, Eric ?
13:48Pourquoi ?
13:49Parce que c'est faux.
13:51Ça suffit comme justification.
13:53Il était végétarien.
13:54Oui, j'aurais pu ça, oui.
13:56Ah, tu aurais de plus dix ans, mais je ne crois pas.
13:57C'est génial, j'ai gagné 50 000 euros.
13:59C'est trop bien.
14:00Julien, le réalisateur de cette émission que je salue et qu'on peut saluer chaleureusement.
14:06Bonjour, monsieur.
14:06Qui a remporté le quiz ?
14:11J'ai l'impression que c'est monsieur.
14:12Alors, j'ai l'impression que c'est monsieur.
14:13Oui, non, mais c'est monsieur.
14:14Eric Bouvran.
14:15Eric.
14:15Alexis.
14:16Bien joué, Eric.
14:16Bravo, Eric.
14:17Écoute, il faut que j'avouais que je devinais, je ne connaissais pas les réponses réellement.
14:22C'est le moment de retrouver notre amie Ornella Banpron qui vient tous les jours nous proposer son coup de cœur.
14:31Un spectacle est allé voir et aujourd'hui, on va parler de poésie, on va parler de Jacques Prévert.
14:36Bonjour Ornella.
14:36C'est tout à fait ça.
14:37Bonjour Christophe.
14:38Bonjour à tous.
14:39Aujourd'hui, je vous parle d'un spectacle qui a le goût de l'enfance et le parfum de la poésie.
14:43Un hommage vibrant et tout en douceur à Jacques Prévert.
14:46Ça s'appelle Simple comme bonjour et c'est exactement ça.
14:49Alors la création de ce spectacle, c'est une histoire complètement folle.
14:53Eugénie Bachelot Prévert, la petite fille du poète, découvre deux chansons de son grand-père réinterprétées par Domiti Dufauré et Armory de Crayancourt.
15:02Et ça a été un coup de cœur immédiat.
15:04Elle va même leur faire une proposition rare, ouvrir le bureau de Jacques Prévert, ses archives, ses manuscrits, une véritable caverne au trésor.
15:12Et c'est là que tout va commencer avec respect et curiosité.
15:15Les deux artistes vont plonger dans cet univers et en ressortent des petites pépites.
15:20Des textes parfois inédits que le compositeur Marc Demet va sublimer dans une création riche, vivante où les mots danses, rire, rêve.
15:29Sur scène, on va suivre un petit garçon de 8 ans, rêveur et trop curieux pour l'école.
15:34Alors, il pose ses questions aux oiseaux et un jour, l'un d'eux va lui répondre.
15:37C'est un spectacle en plusieurs tableaux, un petit bijou visuel et sonore, marionnettes vidéo.
15:43Et justement, les marionnettes, dès qu'elles entrent en scène, il y a quelque chose de magique qui se passe.
15:48Parce que même quand on est adulte, on oublie les années.
15:51On retrouve notre petit regard d'enfant.
15:53La musique, elle, elle accompagne parfaitement ce voyage avec des trésors connus,
15:58mais aussi des inédites prévères mises en lumière avec talent et tendresse.
16:02Simple comme bonjour, c'est un hommage joyeux, vivant, qui parle d'amour, liberté d'enfant,
16:08des mots d'hier qui résonnent puissamment aujourd'hui.
16:11Un spectacle pour tous ceux qui ont envie de rêver encore un peu.
16:14Et ça, je crois qu'on en a bien besoin.
16:16Alors, ouvrez grand vos oreilles, vos yeux et surtout votre cœur.
16:19Simple comme bonjour, c'est au théâtre La Luna à 16h50.
16:23Merci Ornella, ça s'applaudit.
16:24C'est l'écoute Corbin qui vient tous les jours nous proposer un spectacle qu'elle a vu.
16:28puisque 1700 spectacles, je tiens à le redire tous les jours.
16:33Mais c'est beaucoup.
16:35Est-ce que justement pour vous en tant qu'artiste, vous vous dites
16:38« Ouh là là, ça va être compliqué de remplir, ça va être compliqué d'être différent des autres »
16:45ou pas du tout ?
16:47Vous vous dites « Non, non, moi j'ai un spectacle formidable et j'ai zéro souci. »
16:51Eric, t'es pas dans cette même...
16:54Non, c'est différent.
16:55J'ai fait ce festival depuis combien d'années ?
16:57Au début, j'ai eu des billes monstrueuses.
17:01C'est cruel, c'est rude.
17:03J'ai beaucoup souffert.
17:06Mais ça forge.
17:06Et en même temps, j'ai eu l'occasion d'avoir des jolies réussites, des succès
17:10et tu passes de l'autre côté.
17:12Donc, tu le vis comme le théâtre, c'est la tragédie, la comédie.
17:16Ça t'arrache, mais tu reviens comme un idiot.
17:18Voilà.
17:19C'est un peu ça.
17:20C'est un peu l'épreuve du feu pour nous.
17:24On vient se confronter aux autres et après, ce qui est rassurant et pas tellement, on voit
17:30qu'on est un peu tous dans le même bateau.
17:34Complètement, c'est exactement ça.
17:36C'est le meilleur résumé, l'épreuve du feu.
17:37Parce qu'on vient un peu montrer le spectacle à de nouvelles personnes.
17:41Et nous, du coup, on vient le mettre dans une nouvelle forme, même si on essaie toujours
17:44de garder la même essence, je pense.
17:46Moi, je le joue à Paris, d'habitude, chaque semaine.
17:49J'aime mes études.
17:50Et là, il y a un truc où on a tous un petit créneau et il faut y aller.
17:54Et puis, on le montre à un nouveau.
17:55Donc, c'est très excitant.
17:57Mais comme un premier date, ça fait aussi peur, je crois.
17:59Et écoutez, c'est vraiment les trois spectacles que je vous conseille ce matin.
18:03Donc, au Patre, au Théâtre du Chêne Noir, midi 15, tous les jours.
18:06Emma Beaujean, au Cinebox, à 18h15.
18:11Attends, moi, j'y vais.
18:12Ça va exactement.
18:14Et Solilès, pour Hélène Sidot, tous les jours, ici, au Théâtre des Vents.
18:19On va faire une petite pause.
18:20On va retrouver nos invités de la scène indépendante.
18:22Et puis, nous, tous les quatre, on se retrouve juste après.
18:25OK ?
18:26OK.
18:26Allez, pause café.
18:29Bonjour, re-bonjour, toujours en direct de la terrasse du Théâtre des Vents, ici, à Vignon.
18:35Bon, mes invités de la scène indépendante, aujourd'hui, ils sont deux.
18:39Et Cap sur le Sud, ça va chanter.
18:41On a un petit accent tout à l'heure.
18:43J'écoutais en coulisses nos invités, Nicolas, Dromar et Geoffrey.
18:47Palissier, c'est bien ça ?
18:48Palissier, tout ça.
18:49Palissier, pourquoi Palissier ? Je pensais à Patissier, peut-être.
18:51C'est Panisse, mais avec un L.
18:53Nicolas, bonjour.
18:56Bonjour, bonjour.
18:56Comment ça va ?
18:57Très bien, très bien.
18:58On est très heureux d'être ici pour parler de Frédéric Mistral et Marcel Pagnol.
19:02Oui, c'est quelque chose qui vous tient à cœur, j'ai l'impression.
19:06Ah, pleinement, pleinement.
19:07Oui, oui.
19:07C'est des auteurs qui marquent mon parcours, qui marquent le parcours aussi de pas mal de comédiennes et comédiens du Sud.
19:15Et puis, c'est des auteurs, comme disait Marcel Pagnol, qui atteignent l'universel depuis chez eux.
19:21Donc, les histoires que nous racontons touchent les gens au plus profond parce qu'elles ont cette universalité.
19:28Et Geoffrey Paliss, vous vous incarnez le rôle.
19:32Moi, je fais Marius, j'ai la chance de faire Marius.
19:34C'est incroyable.
19:34C'est fou.
19:36Ça a été vertigineux quand on me l'a annoncé parce qu'en fait, il y a quand même un peu l'ordre de l'héritage.
19:42Moi, je vois quand je regardais les films de Pagnol quand j'étais petit, c'est souvent en famille avec grand-mère.
19:47Et c'est vrai que le fait de jouer Marius aujourd'hui, il y a quelque chose, un peu de fierté, de devoir aussi représenter un héritage à donner aux gens.
19:58Et comment vous avez préparé le rôle ?
20:00J'ai un peu revu les films, mais qu'une seule fois parce que je n'ai pas voulu faire exactement ce que faisait Pierre Freinet dans les films.
20:10Donc, j'ai essayé de m'en nourrir, mais de raconter aussi ce que moi, j'avais à dire sur ce que c'est aussi que Marseille aujourd'hui.
20:20Alors nous, on a décidé de le faire dans les années 60, mais c'est vrai que voilà.
20:24On pense très fort aux personnes qui habitent Marseille, justement.
20:26C'est l'occasion de...
20:28Voilà, parce qu'il y a eu des moments pas très sympas.
20:31J'y étais hier, évidemment.
20:32Et ça se joue, on va rappeler que ça se joue au Théâtre du Chien qui fume, tous les jours à 12h à midi.
20:41Vous êtes combien sur scène ?
20:42On est 6.
20:42Ouais.
20:43On est 6.
20:43Alors on a dû faire quelques coupes, couper notamment des personnages, faire des doublons, et puis réadapter un peu des morceaux dans l'écriture.
20:51Voilà, on est 6, on est quasiment tous du Sud.
20:54On est un peu la branche méridionale de notre compagnie.
20:57Donc c'est vrai que ça aussi, pour Jean-Philippe Daguerre, le metteur en scène, ça a été un plaisir de pouvoir nous réunir aussi.
21:02Je pense que c'était un rêve qu'il avait de pouvoir un jour monter du pagnol.
21:05Ouais.
21:05Parce que c'est une écriture qui le touche et qui lui ressemble aussi.
21:08Donc voilà.
21:09Et puis généralement, Jean-Philippe Daguerre, quand il met la main sur un projet, généralement c'est que ça se passe plutôt bien derrière.
21:16Oui, mais je pense que c'est une envie qu'il avait depuis très longtemps, dont il n'osait pas faire.
21:21Parce que je pense qu'il était aussi un peu intimidé, parce que c'est l'auteur de son enfant, c'est l'auteur de sa maman.
21:29Donc c'est son auteur préféré.
21:32Et puis je crois que dans l'écriture, il lui ressemble aussi très très très fort.
21:36Parce que l'écriture de Jean-Philippe, c'est une écriture humaniste.
21:39Ouais.
21:40Et c'est important, et c'est la transmission, ce genre de spectacle.
21:44Nicolas, vous, c'est tout autre chose comme spectacle.
21:46Oui, Mireille, Un rêve de Mistral, au Chêne Noir, mise en scène par Gérard Gélas, le fondateur du Chêne Noir.
21:54C'est une autre histoire, parce que c'est un autre auteur.
21:59Mais Mireille, c'est aussi quand même la structure dramatique, comme sait le faire Marcel Pagnol.
22:05C'est d'ailleurs très très similaire dans l'histoire à, je dirais, Roméo et Juliette Provençal.
22:11C'est l'histoire d'une jeune fille, fille de riche propriétaire terrien, qui, amoureuse d'un simple vanier, va voir son amour contrarié et essayer de trouver une solution à tout ça.
22:22Mais c'est d'abord un amour du pays, de la langue, comme là, Marcel Pagnol.
22:27Et c'est ça qui est magnifique, c'est de dire des mots qui évoquent des émotions, qui évoquent des paysages, qui évoquent des caractères aussi.
22:35C'est les gens du terraire, comme on dit en Provence, du terroir, quoi.
22:38Et c'est vrai qu'en plus sur cette oeuvre Mireille, Frédéric Mistral, pour dire la puissance évocatrice de cette oeuvre, obtiendra le prix Nobel de littérature quand même.
22:49Ça montre la force et la puissance de ces mots-là.
22:51Quand vous discutez avec les spectateurs à la fin du spectacle, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
22:56C'est quoi les premiers mots spontanés ?
23:00Alors, sur Mireille, ils n'ont pas beaucoup de mots, parce que souvent, ils sont extrêmement émus par la fin de Mireille,
23:06qui est, comme dans Roméo et Juliette, tragique, malheureusement.
23:12Mais après, nous, on leur demande très gentiment de prendre un prospectus et puis d'aller le donner à des personnes qu'ils ne connaissent pas.
23:20Parce que je trouve que c'est pas mal aussi que, dans la transmission, on parle à des gens qu'on ne connaît pas,
23:25et non pas juste à des gens qu'on connaît, de cette oeuvre.
23:28Et j'ai vu que ça a marché, parce qu'il y a des gens qui sont venus comme ça, en disant,
23:33on m'en a parlé dans la rue, en me donnant un prospectus.
23:35Et je trouve que c'est aussi notre rôle, nous, de comédien, de metteur en scène, d'auteur, et de transmettre les choses.
23:42Et la transmission, qui est omniprésente ici, à Avignon, et pour toutes les personnes qui nous écoutent sur l'antenne de Sud Radio,
23:49c'est vraiment ce que j'ai envie de leur dire.
23:51N'hésitez pas, flânez, si vous avez envie, écoutez ce que j'ai fait encore ce matin, à cette nuit, en prenant mon petit café.
23:59On écoute les gens, ils disent, j'ai été voir tel et tel spectacle, c'était formidable.
24:03Et c'est ce que je trouve assez magique dans cette ville, et à ce moment précis de cette saison,
24:10ces trois semaines de folie, on peut le dire quand même, à Avignon.
24:14Donc, mille merci d'être venus nous voir ici.
24:17Je rappelle, donc, Geoffrey Pallis, vous incarnez Marius, c'est tous les jours au théâtre du Chien qui fume à 12h,
24:24et puis Nicolas Dromar, pardon, pour ce spectacle merveilleux.
24:30Mireille, un rêve de Mistral, à 17h au Chêne Noir, tous les jours, sauf le Mard.
24:34Merci mille fois à vous, et continuez à chanter, comme ça !
24:38On se retrouve tout de suite avec nos invités,
24:44Éric Bouvran, Hélène Sido, et puis Emma Beaujean,
24:50Christophe Meillan, en direct au du Festival Off d'Avignon.
24:53Il ne te laissait jamais finir, là.
24:55Sur la terrasse du Théâtre Lévent, c'est vrai que c'est un studio mobile,
25:00on est là à beaucoup d'invités, mais c'est normal,
25:021700 spectacles jusqu'à la fin de ce festival,
25:06jusqu'au 26 juillet.
25:07Soyez à l'écoute, soyez vraiment présents ici, sur l'antenne de Sud Radio.
25:12On vous offre le meilleur du meilleur.
25:14On apprend plein de choses.
25:15Et nos invités ce matin, c'est Hélène Sido, comme je le disais.
25:18Hélène qui joue tous les jours à midi 15,
25:22ici au Théâtre du Théâtre des Vents.
25:24Midi 30 plutôt, midi 30, midi 15, vous arrivez 15 minutes avant,
25:27c'est pas très grave.
25:28Le sublime spectacle mis en scène, écrit par Éric Bouvran,
25:34c'est Cléopâtre au Théâtre du Chêne Noir,
25:37et Emma Beaujean qui joue, donc, pas très loin d'ici,
25:41au Cinévox à 18h15.
25:43Absolument.
25:44Emma qui a plein de talent aussi.
25:45C'est pas bon de le dire, Christophe, mais tu viens de le faire.
25:47Ouais, plein de talent, et qui joue aussi du ukulélé.
25:50Oui, dans mon spectacle, je raconte un petit peu dans une petite chanson.
25:53En fait, moi, je suis d'origine turc-arménienne,
25:56donc je suis littéralement un fruit de génocide.
26:01Sucré, ouais.
26:01Ouais, ouais, une petite ambiance à la maison.
26:04Et ce que je raconte, justement, dans mon spectacle,
26:05dans une petite chanson, c'est que ma grand-mère,
26:08quand j'étais petite, elle me chantait une chanson en arménien
26:10pour que je m'endorme le soir.
26:12Sauf qu'en arménien, on chante pas avec des notes,
26:15on chante avec des larmes.
26:24Et là, pardon, excusez-moi si j'ai un peu la voix qui trempe,
26:26c'est pas moi, c'est la peine de mes ancêtres.
26:32Et d'ailleurs, je pense que si vous rigolez à une fausse note,
26:34c'est que selon moi, vous méprisez le génocide.
26:38Et il y a un petit moment qui repart dans cette chanson,
26:40qui dit, hey, c'est behind le génocide.
26:42Je pense que si vous rigolez à une fausse note,
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