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Le 29 août 2000, Johnny Hallyday est l’invité de l’émission « En direct du Théâtre St-Denis » diffusée sur TVA (Canada). Dans cette interview rare, l’artiste se confie sur sa carrière, son rapport au public québécois et ses projets. Un moment intime capté à Montréal, emblématique de la relation forte entre Johnny et ses fans d’Amérique du Nord.

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Musique
Transcription
00:00Avant de monter sur scène, en général, je fais la ville de la Croix.
00:05Je ne rate jamais l'occasion d'aller écouter, je n'ai pas l'idée.
00:08Jamais?
00:08Jamais.
00:09Si je ne suis pas loin, je viens et je l'écoute, je suis content.
00:12Chez moi, je suis content après.
00:13C'est quelqu'un de juste, de vrai.
00:15Là, je vais l'écouter, ça va chauffer, je suis là, je suis content, il y a plein de monde.
00:20Le public en France, ils sont complètement fous de Johnny, ça crie Johnny, Johnny.
00:25En chaque chanson, ils connaissent les paroles de toutes les chansons, c'est de la folie là-bas, c'est un dieu.
00:35Je sais que l'on, de toutes les années, je ne peux compter sur vous, mais vous, vous savez que vous pouvez placer sur moi.
00:42Mon père était un super fan de Johnny Holiday.
00:45Mais tu sais, tous les gens qui aimaient cette musique un peu blues, qui bougeait, dont le langage du corps était important, aimaient Johnny.
00:51Johnny, c'est vraiment l'idole des jeunes.
00:53C'est quelqu'un de juste, de vrai, qui va t'asseoir et qui va dire, écoute, par exemple, hier, dans Derrière l'amour, il y avait un moment où je disais, empêche-moi de te détruire.
01:02Il me dit, tu sais, je préférais que tu dises tous les pieds de la phrase, empêche-moi.
01:05C'est quelqu'un qui va te corriger, peu importe ce que tu as fait ou pas fait dans ta vie.
01:09Parce qu'il a cette sincérité, c'est pour que ça soit mieux, pas parce que lui te le dit.
01:14Il a le souci du professionnalisme à la base parce que c'est une passion, pas parce qu'il a envie d'en remontrer, tu vois.
01:21Et puis, une force, c'est qu'il se met de bout sur cette scène, peu importe, il chante devant trois personnes ou trois cent mille personnes.
01:29Il est mon humour.
01:30Non, mais il y a un truc entre nous parce que c'est lui qui l'a dit, il a dit que pour lui, j'étais lui en femme.
01:39Il avait l'impression que, c'est un jour, il a dit ça en conférence de presse.
01:42Il dit, l'arabe, pour moi, c'est un peu moi, c'est moi en âme, c'est moi en gonzesse.
01:48Johnny Hallyday nous disait en conférence de presse qu'on ne change pas vraiment, on évolue.
01:51Tu sais, je pense qu'on est malheureusement très proche de soi pour pouvoir avoir un vrai miroir ou une vraie réflexion sur ça.
01:57Je crois que c'est au bout d'un moment, quand on a fait un petit morceau de chemin, qu'on se retourne et qu'on réalise ce qui a changé.
02:04Que ça soit autour de soi, à l'intérieur de soi.
02:06Parce qu'au moment où ça se fait, c'est difficile de le comprendre.
02:10Cette vulnérabilité, d'une part, et en même temps, cette espèce de rage, tu sais, cette passion.
02:14Et je crois que quelqu'un qui est passionné, qui à la rage, a aussi une grande fragilité, une grande faiblesse.
02:18Tu fais une carrière comme lui, donc comme la scie.
02:21Absolument. Et surtout aussi intègre.
02:23Parce que c'est un gars qui a eu des hauts et des gros bas, mais qui, quoi qu'il arrive, est resté lui-même.
02:28Il n'a jamais dilué, pour combler un bas, l'essence qu'il était en tant qu'artiste.
02:33Tu vois, il ne s'est pas dit, ça ne va pas bien, il faut que je change.
02:36Non, il s'est dit, ça ne va pas bien, il faut que j'y vais.
02:40Je me souhaite une longue carrière.
02:42Je ne sais pas si j'aurai sa force, par contre.
02:44Je ne sais pas si moi, à l'aube d'un arrêt, parce que je pense que là, il va arrêter un petit peu,
02:50j'aurais eu la force d'en faire autant.
02:53Ce soir, l'audio avec Johnny Hallyday qu'on a entendu sur ton album blanc, que je t'aime.
03:00Parle-moi de comment tu te sens, juste avant de jouer et de chanter ça.
03:04Moi, je me sens bien.
03:06Ça fait un an que je fais des shows tous les jours, donc je ne suis pas trop nerveux.
03:11La répétition s'est passée hyper bien hier, c'était bien fun.
03:17Je l'ai rencontré à Paris il y a deux semaines.
03:18Je suis allé voir son show, on l'a discuté, il m'a dit, je veux faire quoi?
03:22J'ai dit, je ne sais pas, on va chanter que je t'aime, mais je pense qu'on ne l'aurait pas chanté dans les yeux.
03:27On l'aurait peut-être chanté.
03:28Il dit, de toute façon, on va au Québec et tu fais ce que tu veux.
03:31Je suis arrivé hier sur scène, on a jasé, il m'a présenté à tout le monde, fin comme ça ne se peut pas.
03:36Il m'a dit, écoute, je tente, je vais commencer la chanson, tu viens chanter un autre bout.
03:40On chante, chacun un autre bout, on ne se regarde pas.
03:42C'était très amical, on fait des blagues à la scène.
03:47C'est vraiment, ce n'est pas quoi t'attendre parce que c'est quand même un monument.
03:51Bon contact avec Johnny, c'est un plaisir de chanter et j'ai hâte à ça.
03:57Je l'ai vu, c'est une bombe, c'est un spectacle à fond.
04:00C'est la hauteur de sa réputation.
04:01Oui, oui, oui, écoute, le public en France, ils sont complètement fous de Johnny.
04:08Ça crie Johnny, Johnny, à chaque chanson, ils connaissent les paroles de toutes les chansons.
04:13C'est de la folie là-bas.
04:14Il y a l'automne sur les guitares!
04:16Je l'ai vu pour la première fois à Paris.
04:19C'est un délice, les shows, ils ne s'en feraient plus.
04:23En grande pompe, avec des grosses pointures, des musiciens très connus dans le monde.
04:26Des gars qui ont joué avec Stuart Stuart, avec d'autres musiciens, avec d'autres chanteurs.
04:30Et puis, c'est vraiment un show, comme je l'ai dit, comme vous nous enverrez plus tellement.
04:35Vous êtes venu dire bonjour à un ami.
04:37À Johnny Hélidé.
04:39C'est sûr, je n'ai jamais eu l'occasion d'aller écouter Johnny.
04:43Jamais?
04:43Jamais.
04:44Si je ne suis pas loin, je viens et je l'écoute, voilà, je suis content, je rentre chez moi, je suis content après.
04:51J'ai des enfants et j'en ai un qui a 20 ans.
04:54Il est venu le voir, il est venu à l'Olympia avec moi, il était vachement heureux, ma fille aussi.
04:59Ça rapproche les générations, la musique comme ça.
05:01C'est fou, hein?
05:02Je crois qu'on est un peu timide, alors on attend comme ça, on sent les ambiances, mais il n'est pas besoin de parler.
05:07Quand on aime quelqu'un, il le sait, il le sent, je veux dire.
05:11Ça se sent quand on vous aime, je crois.
05:13On est avec Roger Tabra, notre auteur, qui est composé pour Isabelle Boulay, pour tellement de gens ici.
05:21Mais je ne savais pas que tu étais un fan inconditionnel de Johnny Hélidé.
05:24Mais ça fait 25 ans, non, qu'est-ce que je dis?
05:26Il a 50 plus que moi, depuis que ça a commencé son premier album, je suis un fan.
05:32Ce que j'aime, c'est l'homme de scène, c'est le personnage, c'est l'espèce de légende, comme ça, l'espèce de mythe.
05:36Sa grande force, c'est son charisme, c'est qu'il réussit à nous faire croire à des chansons qui, souvent, sont des chansons, je dirais même simplistes.
05:58Mais je chante avec, j'ai pu le voir, parce que c'est une espèce d'idole, c'est une espèce de coach, une espèce de demi-dieu vivant.
06:03D'accord, j'en ai pas de demi-dieu vivant, mais ça en est un, on a soublié de crier, c'est tout.
06:06On a soublié de crier, parce que j'ai le droit de crier avec Johnny.

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