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Le 14 juin 1996, Guillaume Durand interviewe Johnny Hallyday pour Le Magazine de l’Information sur TF1. Depuis son appartement du Riviera Hotel à Las Vegas, Johnny se confie sur sa carrière, ses projets et sa vie américaine. Un moment rare et intime avec l’idole des jeunes, capté en pleine période de renouveau artistique.

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00:00...
00:00Bonsoir, je suis ravi de vous accueillir avec un chapeau, non pas par coquetterie,
00:10mais tout simplement parce que nous sommes en plein désert, à Las Vegas, au Nevada,
00:13et qu'il fait dans la journée une cinquantaine de degrés, figurez-vous.
00:16Nous sommes ici pour un événement, vous savez qu'à l'automne prochain,
00:19Hallyday donnera un concert exceptionnel à Las Vegas,
00:21c'est le pari de l'automne prochain de Johnny Hallyday,
00:25et c'est l'arrivée du clan Hallyday que nous allons découvrir dans un instant.
00:28Nous verrons aussi tout à l'heure une grande interview qu'il nous a donnée,
00:31qui va vous faire découvrir un personnage notoirement différent de celui que vous connaissez.
00:35On va découvrir la ville, le jeu, les filles, bref une ambiance qui est celle du rêve américain,
00:40en commençant donc par Hallyday débarquant avec sa famille, ses amis et ses producteurs.
00:45C'est un sujet qui est réalisé donc par Damien Givlet, Jackie Kergaillan, Rémi Meyer et Christophe Breton.
00:50Regardez.
00:58Aéroport Maccarré de Las Vegas, le voilà, Johnny l'Américain, plus bronzé que jamais,
01:10mais un peu sonné par les 4 heures de décalage horaire avec Miami,
01:13où il réside une grande partie de l'année.
01:14Tout le clan Hallyday l'a suivi, là c'était Joël Devouge, son manager depuis près de 15 ans,
01:26car quand Johnny se déplace, cela fait du monde, il y a aussi son caméraman personnel,
01:30les journalistes, producteurs, sans oublier la maquilleuse.
01:33Quant à Laetitia, sa toute jeune femme attentive, elle veille à tout, mais préfère rester discrète.
01:37On va faire plein de choses.
01:41Je vais visiter pendant que Johnny va travailler.
01:44Vous n'allez pas avec lui ?
01:46Je ne sais pas, je vais le laisser travailler tranquille, je pense.
01:49Et puis, je vais visiter la ville.
01:51En voyage comme ça, c'est chacun de son côté ?
01:53Non, mais quand il travaille comme ça, je préfère le laisser tranquille.
01:57Pourquoi ? Parce que...
01:58Vous avez peur de lui peser ?
02:02Je suis presque embêtée.
02:03C'est vrai ? Il vous le dit ?
02:05Non, mais je ne sais pas.
02:07Tony Franck, l'ami photographe, est également du voyage, gentiment pris à partie par l'idole.
02:13Il fait de déconneries, il fait de déconneries, Tony Franck.
02:15Depuis Miami, il nous chamboule tout le voyage.
02:18Il nous change les billets, ce qui fait qu'on arrive à l'avancement.
02:21Il n'a plus de billets, il faut tout changer.
02:23Oh !
02:23Même de lui pari ?
02:24Je ne voyage plus.
02:25Tu sais qu'une fois, j'ai dormi avec lui à Nageville, dans un hôtel, au Spence Panneau.
02:31Il n'y avait pas de chambre, donc il a dormi dans la mienne.
02:33Toutes les demi-heures, il allume la lumière, pour regarder quelle heure il est à Paris.
02:37Il n'y a pas à compter l'advertime.
02:39Il y a 6 heures du matin, il se rase avec un rasement électrique, donc plus personne ne dort.
02:43Et ils ronvent, c'est l'enfer.
02:44Johnny est descendu au Riviera, le casino de son producteur américain, Norbert Allemand.
03:14C'est l'un des casinos fondateurs de Las Vegas.
03:17John Crawford avait fait l'ouverture en 55.
03:20Les plus grands sont passés ici.
03:21Marlène Dietrich, Louis Armstrong, Liza Minnelli, sans oublier Sinatra.
03:25C'est l'un des 20 plus grands hôtels du monde.
03:28Plus de 2000 chambres et comme partout, des kilomètres de machines à sous.
03:33Beau jeu, on n'a jamais de chance.
03:36Même si on gagne, on finit par perdre.
03:37C'est des casinos qui gagnent toujours.
03:40Ah ça, il vaut mieux être propriétaires que clients.
03:48Ça n'arrête pas là.
03:49C'est le début, ça commence toujours comme ça.
03:56Le Riviera et sa salle de 3000 places, c'est un peu juste pour Johnny,
04:00qui a dû se rabattre au dernier moment sur l'amphithéâtre de l'hôtel Aladin,
04:03qu'il vient repérer avec toute son équipe.
04:05Même si la découverte de la scène où vont vivre, réagir, respirer 7000 personnes dans quelques mois,
04:10cela reste un exercice solitaire.
04:12C'est belle là, ça, la scène.
04:21Ça, c'est une vraie scène, le spectacle.
04:25Tu te vois sur...
04:27Tu fais 25 chansons à peu près dans un tour.
04:30Tu te vois leur faire avaler 12 chansons inconnues, la moitié, dans un tour de chant.
04:37À départ, on était parti sur tout de nouveau.
04:38Tout le staff du Parc des Princes et de Bercy est là,
04:47et notamment l'homme des Lumières, Jacques Rouvérolis.
04:49On le joue tout nu.
04:51Et moi, je m'en sers, je me sers.
04:52C'est-à-dire, au lieu d'éclairer, comme ils ont l'habitude d'éclairer à partir des perches,
04:57j'éclaire, comme je fais un peu à Bercy,
04:59j'éclaire aux limites du bâtiment, aux limites de l'architecture.
05:04Comme ça, ça nous donne encore un peu plus d'ampleur.
05:07Comme on l'a fait au Parc des Princes, au lieu de se configurer comme ça,
05:11on le joue dans son entier.
05:16Au petit matin, le lendemain, on s'affaire autour des panneaux géants du Riviera.
05:20Il s'agit de monter pour quelques heures seulement l'affiche du concert unique du 24 novembre,
05:25une image exclusivement destinée aux médias européens,
05:28car ici en Amérique, Johnny reste un quasi inconnu.
05:30J'ai déjà entendu son nom.
05:34Qu'est-ce qu'il fait ?
05:36Je ne sais pas.
05:38C'est un chanteur.
05:40Non, je ne suis pas sûr.
05:46C'est pas un chanteur de country, oui ?
05:50Quelque chose comme ça ?
05:52L'heure est à la détente, déjeuner en famille entre deux rendez-vous pour Johnny et Laetitia.
05:59Joël de Vouges, le manager, suit avec le costume.
06:03Nous sommes dans la banlieue chic de Vegas,
06:05dans la maison de son producteur local, Norbert Allemand,
06:07un Français qui a quitté l'Hexagone il y a une vingtaine d'années
06:10pour tenter et réussir l'aventure américaine.
06:15Villa de rêve, avec Rolls dans le garage,
06:18piscine à cascade et brume d'eau qui descend sur les invités pour abaisser la température,
06:23car ici, à la sortie de Vegas, nous sommes en plein désert, à 40 degrés à l'ombre.
06:31Johnny, lui, tourne le dos au clan, préférant s'isoler pour discuter en amoureux avec Laetitia.
06:36Et puis, dernier invité de la fête, l'arrivée de Jean-Claude Camus,
06:39le producteur français accueilli par Norbert.
06:42Ça va ? Ça va ? Bien ?
06:43Bien en forme ?
06:44Jean-Claude Camus est l'un des principaux producteurs de spectacles dans l'Hexagone.
06:48Il travaille également pour Michel Sardou.
06:50C'est l'un des hommes les plus proches de Johnny qu'il côtoie depuis 21 ans.
06:54Je suis terrorisé.
06:56Je peux vous dire vraiment, c'est la première fois
06:58où j'ai mis à la demande de Johnny, à la demande de Norbert, le doigt dans un engrenage.
07:04Je ne suis pas certain que j'avais réalisé tout à fait ce que ça comportait.
07:11Ce que je sais en tout cas déjà, c'est que l'organisation du Parc des Princes,
07:15à côté de l'organisation de Vegas, c'était de la rigolade.
07:19Autre membre du clan, l'homme à la casquette, Gilles Lotte.
07:22Journaliste, il a déjà écrit deux livres sur la vie de Johnny Hallyday.
07:25Gilles Lotte est également son interviewer attitré pour Paris Match.
07:28C'est un séducteur qui séduit aussi bien les femmes que les hommes
07:32qui déchaînent les passions de tout le monde
07:33et qui, obligatoirement, le lecteur est attiré par cette espèce de personnage
07:38auquel les gens ont envie quelque part de rassembler à Hallyday
07:42parce que c'est le seul qui soit capable en trois mois de grossir le 20 kg
07:47ou d'en prendre 20, d'éclater trois Ferraris, de partir en hélico,
07:54de faire des choses en vrais sensables.
07:55Il fait ce que plus personne n'ose faire.
07:56Il fait ce que plus personne n'ose faire.
07:58Il a 53 ballets et finalement, il vit comme il a envie de vivre.
08:01Il n'a jamais changé d'un truc.
08:03Et sa phrase préférée, c'est quand il dit
08:05« Les leçons de la vie, pour moi, n'existent pas
08:08et j'en refais toujours les mêmes conneries avec des lisses. »
08:11C'est vraiment un hasard
08:24« Des belles lunettes noires. »
08:29Il n'y a pas plus bavard qu'un regard.
08:33Johnny a maintenant rendez-vous avec cette jeune femme mannequin,
08:37actrice, vous ne le croirez jamais, c'est le maire de Las Vegas.
08:40La démocrate Yann Laverty Jones, élue en 91, brillamment réélu en 95
08:45et présentée ici comme le futur gouverneur du Nevada.
08:48Madame le maire, aussitôt accaparée par l'un de ses administrés,
08:51venue lui demander de tenir bon sur le budget de la sécurité sociale,
08:55remet les clés de la ville à Johnny.
08:56Je vous remets les clés de la ville
08:58et je vous fais officiellement citoyen de Las Vegas.
09:10Changement de décor, nous sommes au Hard Rock Café,
09:13le rendez-vous des bikers,
09:14ces motards aux allures de rebelles,
09:16mais aussi chefs d'entreprise, fonctionnaires ou banquiers à la ville.
09:19Norbert Allemand a convoqué son club, les Easy Riders.
09:22Ils vont encadrer à l'idée,
09:24sa Harley-Davidson spéciale pour une descente du strip
09:27le Grand Boulevard de Las Vegas,
09:29symbole du rêve américain.
09:34Bon, on est bas ou quoi ?
09:35La première fois que je suis venu ici,
10:02c'était en 1962, j'avais 18 ans.
10:05Mais là, à ce moment-là, tu étais évidemment...
10:07Tu commençais...
10:08Je n'étais pas dans une suite.
10:09Oui, tu n'étais pas dans une suite.
10:10Non.
10:10Et comment ça s'est passé, l'histoire ?
10:12Parce qu'il faut la raconter aux gens qui vont venir pour te voir.
10:14L'histoire est simple.
10:15J'ai commencé ma carrière sur Disque Vogue.
10:20Et ensuite, j'ai signé un contrat sur Disque Philips.
10:23Et ils m'ont proposé de venir à Nashville faire un album en anglais,
10:28qui était le premier disque en anglais que j'ai fait.
10:31Johnny Sinks, Goin' American It.
10:32Et j'ai enregistré ça à Nashville.
10:36Et pour me détendre...
10:38Tu as pris l'avion, tu es parti là.
10:39Je suis parti à Nashville, oui.
10:41Et j'ai découvert comme ça, les Etats-Unis,
10:42la première ville que j'ai vue, c'était Nashville.
10:44Et avec elle, ils m'ont dit, on t'emmène à Vegas.
10:47Tu dois connaître Vegas et je suis venu ici.
10:49Alors, ce qui était formidable de Las Vegas,
10:50c'est qu'il n'y avait pas de ville.
10:54Alors, quand on arrivait en avion,
10:55c'était une grande rue avec que des casinos et des hôtels.
10:59Et si tout contournait sur cette grande rue,
11:02contournait ou à gauche ou à droite,
11:04on était en plein désert.
11:05C'est le contraire de ce qu'on voit.
11:06Et alors, et maintenant, c'est devenu une grande ville.
11:14C'est le chemin de fer de l'Union Pacifique
11:17qui va décider de l'essor de Las Vegas au début du siècle.
11:20Simple village-étape perdue dans le désert
11:22pour les pionniers de la ruée vers l'or.
11:24La construction du gigantesque barrage ouvert sur le Colorado
11:27dans les années 30
11:28va définitivement fixer dans la région
11:30des milliers d'ouvriers,
11:32travailleurs et cow-boys de passage
11:33qu'il va falloir occuper et marier.
11:36L'Amérique est alors plongée dans l'ère de la prohibition,
11:39une situation que l'état du Nevada
11:41va mettre à son profit.
11:43Tous les jeux sont légalisés dès 1931
11:45et pour se marier à Vegas,
11:47une simple signature en bas d'un formulaire suffit.
11:51La suite de l'histoire,
11:52elle appartient à la mafia
11:53et à ses investissements massifs
11:55issus de l'argent des syndicats
11:56dans de nouveaux hôtels-casinos géants
11:58comme le Flamingo dès 1946.
12:01C'est l'âge d'or de Vegas,
12:03celui des paillettes et des girls,
12:04des Sinatra, Dean Martin et autres Samy Davis,
12:08d'une Amérique conquérante
12:09qui exporte son style de vie et sa culture
12:11dans le monde en pleine reconstruction de l'après-guerre
12:14et qui sait négocier les virages des nouvelles modes
12:17que lui imposent ses enfants déhanchés et gominés.
12:20Las Vegas en 1996 s'est profondément transformée.
12:39Si les néons et les machines à sous sont toujours fidèles au poste,
12:41l'esprit, lui, n'est plus le même.
12:43La ville a résolument épousé la civilisation des loisirs
12:46et du carton pâte pour devenir un gigantesque Disneyland
12:49peuplé d'une faune de touristes en short,
12:52d'américaines à la retraite et de familles nombreuses.
12:55Vegas a accueilli l'année dernière près de 30 millions de visiteurs,
12:58la moitié du chiffre français.
13:00Cela représente une manne de 100 milliards de francs pour la ville.
13:03Chaque nouveau venu dépense en moyenne 2500 francs au jeu,
13:07même si pour certains cela peut s'avérer très rentable.
13:09Combien avez-vous gagné ?
13:127 444 dollars et 92 cents, plus de 37 000 francs.
13:17Vous êtes heureuse ?
13:18Non, non, je suis très malheureuse.
13:21On serait plus heureux si on avait gagné les 6 millions.
13:23C'est magique pour nous, Vegas ?
13:25Oui, on vient très souvent.
13:30Les spectacles se sont aussi adaptés.
13:32Les revues dénudées comme ici Crazy Girls du Casino Riviera
13:36ont cédé la place aux shows plus familiaux et à plus fortes audiences.
13:40Des magiciens, Ziegfried and Roy au Mirage,
13:43David Copperfield au César Palace ou encore EFX au MGM.
13:47Et puis, Hollywood a investi la place.
13:50Vegas est devenue l'une des nouvelles mecs du cinéma
13:52avec coup sur coup l'année dernière,
13:54Living Las Vegas avec Nicolas Cage,
13:57Showgirl de Paul Verhoeven
13:58et l'incontournable Casino de Scorsese.
14:06Des années 90 qui ont vu surgir une nouvelle race d'hôtels casinos géants
14:10sur le grand boulevard de Las Vegas.
14:12Ils sont tous plus délirants les uns que les autres.
14:15Vous pouvez ainsi vous offrir une tranche de 6 000 ans d'histoire de l'humanité
14:19pour pas cher,
14:20passant de la pyramide avec son sphinx de l'hôtel Luxor
14:23au combat de la flibuste de Treasure Island
14:26avec escale au forum romain du César Palace.
14:29C'est sans doute le plus beau centre commercial de la planète
14:32avec ses 70 boutiques de luxe éclairées par un ciel artificiel
14:36changeant à chaque heure de la journée
14:38et sous lequel évoluent des automates plus vrais que nature.
14:42Le César qui accueille chaque année
14:43les plus grands combats du championnat du monde de boxe.
14:47Las Vegas est couverte de chantier,
14:49le César Palace va doubler sa surface,
14:51on annonce la réplique de New York avec ses gratte-ciels
14:54et puis pour faire bonne mesure,
14:56en 98, le Paris Casino Resort
14:58avec l'Arc de Triomphe, les Champs-Elysées et la Tour Eiffel.
15:01Quant au MGM, le plus grand hôtel du monde,
15:04il a coûté plus d'un milliard de dollars
15:06et peut accueillir à lui seul avec ses 5500 chambres
15:09l'équivalent de la population de Montélimar.
15:13Dernière folie en date, elle est derrière moi,
15:14c'est la Stratosphère et vous y êtes,
15:16la plus haute tour de l'ouest du Mississippi,
15:18380 mètres, c'est un hôtel casino comme partout ici à Vegas,
15:221500 chambres du classique.
15:23Ce qui l'est moins c'est qu'en haut,
15:25on a installé des montagnes russes,
15:27ce sont les plus hautes du monde
15:28pour vous retrouver la tête en bas sur le boulevard,
15:30par le strip de Las Vegas,
15:31toujours plus haut, toujours plus fou,
15:33la ville qui ne s'arrête jamais.
15:39Qu'est-ce que tu as vu quand tu es venu ici,
15:42comme spectacle, la première fois à 18 ans ?
15:44Je ne m'en rappelle plus vraiment ce que j'ai vu.
15:46C'était Presley ou ce n'était pas Presley ?
15:47Non, Presley je l'ai vu j'avais 20 ans.
15:51Le premier spectacle, je crois que c'était Samy Davis
15:52qui jouait ici, et Sinatra,
15:55à l'époque ils faisaient des duos avec Sinatra.
15:59Et ensuite, non, je suis revenu,
16:01j'ai vu Presley ici en 1964,
16:04j'ai pris tout seul l'avion de Paris,
16:06je suis venu ici.
16:07Vous m'entend, c'est un miracle !
16:09C'est dingue !
16:10Et j'ai atterri ici,
16:11j'ai été au spectacle tout seul,
16:13voir Elvis Presley,
16:14et j'ai rencontré de nouveau Samy Davis
16:17qui faisait un spectacle hôtel en face,
16:19et j'ai passé la soirée avec lui,
16:20et le lendemain matin j'ai repris mon avion,
16:21je suis rentré sur Paris.
16:22Et vous, pourquoi t'es fait ce ?
16:23Parce que j'avais envie de voir Presley
16:24dans ma vie une fois, sans scène.
16:26Et tu ne l'avais jamais vu avant ?
16:27Non, jamais.
16:28Et tu ne l'as jamais revu après ?
16:29Au cinéma, comme tous les fans,
16:30non, non, mais je ne l'ai jamais rencontré.
16:32Je l'ai vu sur scène.
16:33C'est dingue, parce que les gens sont persuadés
16:34que tu l'as vu 15 fois ?
16:35Non, non, non, non.
16:36Que tu l'as vu personnellement ?
16:37Jamais.
16:39Donc en fait, pour toi, ça reste...
16:40Et quand j'aurais pu le connaître,
16:41quand j'aurais pu le connaître,
16:42malheureusement, il est mort,
16:43donc je ne l'avais jamais connu.
16:44Et quand tu l'as vu sur scène,
16:45ça t'a fait quoi ?
16:47Parce qu'on a toujours des souvenirs.
16:48Oh oui, mais ça m'a fait...
16:49Oh, ça m'a fait...
16:51Ça m'a fait drôle,
16:53parce que c'était mon idole quand même.
16:54Donc je l'ai vu,
16:55on rêve d'Elvis Presley,
16:57je l'ai vu au cinéma,
16:58je l'ai vu en photo,
16:59je l'ai vu à la télé,
17:01et puis d'un coup,
17:01tu le vois s'en sonner devant toi,
17:03c'est assez magique.
17:04C'est un des souvenirs,
17:05on va s'asseoir là,
17:06parce qu'on va quand même parler
17:07de toute cette opération,
17:09et puis de toi.
17:10Ça, c'est la partie musique,
17:10c'est pour toi.
17:11Moi, c'est la partie...
17:15Moi, je suis incapable de faire ça.
17:18Domini, Domini.
17:19Mais est-ce que ça...
17:20Tu disais que ça avait quelque chose
17:21de magique pour toi, Presley.
17:24Est-ce que tu as ressenti
17:25quelque chose d'équivalent
17:26par rapport justement
17:27aux goûts musicaux
17:29qui sont les tiens,
17:31comme spectateur,
17:33depuis cette période 64 ?
17:35Je n'ai jamais ressenti
17:37pour un autre artiste
17:38ce que j'ai ressenti
17:39quand j'ai vu Elvis,
17:40parce qu'il faut dire une chose,
17:42c'est que si j'ai chanté
17:43dans ma vie,
17:43enfin, si j'ai commencé à chanter
17:44et que j'ai fait ce métier,
17:45c'était parce qu'un jour,
17:46j'ai vu dans un film
17:48Elvis Presley.
17:50Quand j'avais 12 ans, 13 ans, 14 ans,
17:53je chantais du Georges Brassens,
17:54ce qui n'avait rien à voir
17:56avec ce que j'ai chanté,
17:59un petit coin de parapluie
18:00contre un coin de paradis,
18:01elle avait quelque chose d'un ange,
18:03pour des chansons comme ça.
18:04Et puis, jusqu'au jour
18:06où j'ai été voir Loving You,
18:09il y avait Elvis Presley dedans,
18:10je pensais avoir vu,
18:11je pensais aller voir un western,
18:13c'était un film musical
18:14avec Elvis Presley,
18:16et là, j'ai eu le flash.
18:18Et là, j'ai troqué
18:19ma guitare classique
18:19avec des cordes en nylon
18:21pour une guitare électrique,
18:22et j'ai commencé
18:23à adapter en français
18:25des chansons d'Elvis.
18:27J'ai complètement oublié
18:28de te dire ça en rentrant,
18:30mais est-ce que tu te sens bien
18:31dans la perspective
18:32de ce truc
18:33qui est quand même
18:33assez dingue,
18:35de faire transporter
18:37des milliers de Français
18:38qui vont venir là où on est ?
18:39Mais est-ce que j'essaie de...
18:40Oui, mais c'est certain
18:42que quand je suis venu ici
18:42la première fois,
18:43j'ai eu un choc
18:44et j'ai vécu mon rêve américain.
18:47Mon rêve américain
18:49par rapport à mon rêve d'enfance.
18:52J'ai grandi là-dedans.
18:54Il ne faut pas oublier une chose,
18:55c'est que j'ai été élevé aussi
18:56par Lee Hallyday
18:57qui était américain,
18:58donc j'avais un petit peu
18:59cette culture américaine en moi.
19:01Donc j'ai eu ce choc
19:02quand je suis arrivé ici
19:03et c'est ce que je voudrais.
19:06Le résultat de tout ça,
19:07ce que je voudrais,
19:07c'est que les Français
19:08qui viennent ici
19:08et le même choc
19:09que moi j'ai eu
19:09quand j'avais 18 ans.
19:11Je me suis posé une question
19:12en relisant un peu
19:13tout ce qui a été écrit sur toi.
19:15Je me suis posé
19:15une double question.
19:17La première,
19:18c'est que je me suis rendu...
19:18Je me suis rendu compte
19:20que finalement,
19:21il y avait un nombre
19:21considérable d'articles sur toi
19:23même depuis Bercy
19:24mais que toi,
19:25tu avais très rarement
19:26parlé de toi.
19:28Pourquoi ?
19:28Oui, parce que
19:29je n'aime pas tellement
19:30parler de moi.
19:32Je ne trouve pas
19:32que ma vie soit tellement
19:33intéressante,
19:34hormis la musique.
19:36Parce que c'est vrai
19:36que moi,
19:37j'ai vécu toute ma vie
19:37à travers la musique
19:38que je fais,
19:39à travers le métier
19:39que je fais.
19:40Je pense que ma vie
19:41n'est pas tellement
19:42intéressante.
19:43En plus,
19:44j'ai des souvenirs
19:44douloureux de mon enfance
19:45par rapport à mon père
19:48qui a abondé ma mère
19:49quand j'étais à peine né.
19:51ma mère qui ne pouvait pas
19:53s'occuper de moi
19:54parce qu'elle n'avait pas
19:55le temps
19:55et qu'elle avait son rôle
19:57de mannequin.
19:59Son métier de mannequin
20:00qui lui prenait
20:01beaucoup de temps
20:01donc j'ai été élevé
20:02par la sœur
20:03de mon père.
20:03j'ai eu de très mauvais
20:05souvenirs d'enfance
20:06donc quelque part
20:08je suis toujours
20:09un petit peu réticent
20:09d'en parler.
20:10Mais le problème
20:11c'est que justement
20:12on revient à ce que je disais
20:13c'est qu'on a vu
20:14depuis Bercy
20:14il y a des dizaines
20:15d'articles de toi
20:16sur ta vie privée
20:17etc.
20:17Et comme toi
20:18tu ne parles pas
20:19à un moment
20:20on a l'impression
20:20que ton image
20:23c'est-à-dire
20:23ce que les gens
20:24ça t'échappe
20:24puisque toi
20:25tu ne veux pas dire
20:26grand-chose finalement.
20:28Tu ne réponds jamais.
20:28Je dis le nécessaire
20:31le strict minimum
20:32c'est-à-dire
20:32mais c'est vrai que bon
20:34c'est vrai que j'en ai
20:37jamais beaucoup parlé
20:38mais c'est un peu douloureux
20:39pour moi d'en parler.
20:41Je n'ai pas eu
20:42une enfance normale
20:42je n'ai pas eu
20:43une enfance heureuse
20:44avec papa
20:45avec maman
20:46je n'ai pas suivi
20:48des études
20:49et je n'ai pas été
20:49à l'école
20:50comme les enfants normaux
20:51j'ai suivi
20:52donc Desta
20:53et l'ILED
20:54à travers toute l'Europe
20:55donc j'ai fait
20:57un petit peu des cours
20:57par correspondance
20:58à l'école des artistes
21:00d'enfants d'artistes
21:01donc j'étais un petit peu
21:03baladé à droite
21:04à gauche
21:05je n'avais pas de copains
21:07parce qu'on ne restait
21:08jamais assez longtemps
21:09dans un endroit
21:09pour que je m'en fasse
21:10donc jusqu'à l'âge
21:12de 14 ans
21:12j'étais un petit peu
21:13j'aurais aimé
21:16ne pas vivre cette vie.
21:18Maintenant
21:19à 53 ans
21:20avec tout ce que tu as fait
21:22ça continue
21:24à qui pense
21:26parce qu'on a beaucoup
21:27parlé de ta solitude
21:28même d'une solitude
21:28accompagnée
21:29avec des femmes
21:30je crois qu'on est tous
21:30solitaires quelque part
21:31même si on ne l'est pas
21:33je crois que ça
21:34c'est ancré
21:36dans l'homme
21:37je suis sûr
21:38que quelque part
21:39tu es solitaire
21:40aussi quelque part
21:40aussi
21:41oui mais je ne sais pas
21:42je n'en profite pas
21:44à ton sentiment de solitude
21:45c'est simplement
21:45quelque part
21:48on en a besoin
21:48et quelque part
21:49on est content
21:50de s'en débarrasser
21:51est-ce qu'à un moment
21:52parce que justement
21:53je te disais
21:53ce que j'avais
21:54est-ce qu'à un moment
21:55tu t'es dit
21:55par rapport à tout ça
21:57j'en ai marre
21:58j'arrête
21:58je vais faire un autre métier
22:00parce que ces espèces
22:01pas de remords
22:02pas des remords
22:03mais des regrets
22:03est-ce que ça t'a poussé
22:04un moment à te dire
22:05j'arrête
22:06je voudrais faire autre chose
22:07pour connaître une autre vie
22:08ou finalement jamais
22:09il faut être sincère
22:11oui oui
22:12je réfléchis
22:13c'est une question
22:14qui mérite
22:16une bonne réponse
22:17honnête
22:18non pas vraiment
22:21non
22:21une fois
22:23peut-être
22:23j'en ai eu le bol
22:24j'ai voulu me suicider
22:25et
22:25je crois que vraiment
22:27j'en avais plus rien à foutre
22:28de rien
22:29pour la réalité
22:30mais ça a duré
22:32quoi
22:32ça a duré
22:33c'était
22:34une espèce
22:36de
22:37c'était une espèce
22:39j'ai entretenu
22:40disons
22:40ce désespoir
22:42pendant
22:43une année à peu près
22:44où je suis arrivé
22:45j'ai voulu
22:46me suicider
22:47c'est mésticant ça
22:48dans le temps
22:48et puis après
22:49ça m'est passé
22:50et c'est parce que
22:51je sais pas
22:51j'ai eu du succès
22:53très jeune
22:54je crois que c'est
22:55monté assez vite
22:56la pression est venue
22:57rapidement sur moi
22:58et je crois que j'ai eu
22:59un peu de mal
23:00à le supporter au début
23:01et c'est important
23:02de le dire
23:02parce que beaucoup de gens
23:03qui font partie de ce voyage
23:04il y a peut-être
23:05des futurs Hallyday
23:06qui vont voir Hallyday
23:06et il y a peut-être
23:08des tas de gosses
23:09finalement
23:09pour qui il y a aussi
23:11le rêve américain
23:11qui a aussi le rêve
23:12du show business
23:13qui a aussi tout ça
23:14et ils ont peut-être
23:15besoin que quelqu'un
23:16leur parle
23:16de ça
23:17parce qu'ils sont
23:17totalement désarmés
23:18mais c'est le métier
23:19du show business
23:20si c'est un métier
23:22pour moi c'est un métier
23:24puisque j'en vis
23:24d'abord
23:25pour le faire
23:27il faut vraiment
23:27aimer ce qu'on fait
23:28parce que
23:29c'est lourd
23:31c'est lourd à porter
23:32quand même
23:32le succès
23:33et c'est vrai
23:35que
23:36si on veut le faire
23:40il faut bien se dire
23:41que si on a la chance
23:43d'être connu
23:43on a beaucoup d'amis
23:45tous ne sont pas
23:46obligatoirement
23:47des bons amis
23:48les gens sont là
23:50pour vous piquer
23:50votre pognon
23:51et puis
23:52la célébrité
23:54c'est le lourd à se porter
23:55il faut être
23:56tout le temps
23:56tout le temps
23:57disponible
23:58la vie privée
23:59ça te pèse maintenant
24:00non parce que
24:02je suis passé au dessus
24:03j'ai passé le cap au dessus
24:04c'est à dire que
24:04maintenant je vis ma vie
24:05et je fais avec
24:06mais c'est vrai
24:07qu'à une certaine époque
24:08j'ai eu du mal
24:08j'ai eu énormément de mal
24:09à vivre avec
24:10justement
24:11j'ai vu dans une dernière
24:12interview que tu as donné
24:12il y a très longtemps
24:13que finalement
24:14pour toi
24:14tu disais
24:15il n'y a pas de leçon
24:16vraiment de la vie
24:16on peut recommencer
24:17éternellement
24:18à faire le même
24:19comme un
24:19c'est certain
24:21c'est certain
24:24autrement
24:25on ne serait pas un artiste
24:27être un artiste
24:28c'est de pouvoir
24:29éternellement
24:29faire des conneries
24:30même en sachant
24:32qu'on les fait
24:33mais je crois
24:34que si on a besoin
24:36de les faire
24:36il faut les faire
24:37et puis après
24:37on passe à autre chose
24:38c'est-à-dire que
24:39c'est le besoin
24:39pour tous les gens
24:40qui vivent au fond
24:41un métier d'équilibriste
24:42de se trouver vraiment
24:43en général
24:43quand on fait une connerie
24:44on ne pense pas
24:45qu'on en fait une
24:45on s'en rend compte
24:47ou pendant ou après
24:48en général
24:48moi je m'en rends compte
24:49pendant
24:49alors oui justement
24:50est-ce que par rapport
24:51à tout ça
24:52il y a des moments
24:52comment dirais-je
24:53de regrets
24:54de choses que tu as fait
24:55de conneries que tu as faites
24:56ou est-ce qu'au contraire
24:57tout ça a été effacé
24:58par les choses
24:59grandiose
25:00Bercy
25:01les dizaines de disques
25:02je pense très sincèrement
25:05qu'en faisant le métier
25:06qu'on fait
25:06on est obligé
25:07de faire des conneries
25:07on ne peut pas toujours faire
25:08ça serait formidable
25:10si on ne faisait que
25:10les choses bien
25:11oui il y a des choses
25:13que je regrette dans ma vie
25:14il y a certains disques
25:15que j'enregistrais
25:15à des périodes
25:16un petit peu moins
25:18moins artistiques
25:20qu'à d'autres époques
25:21où j'ai fait
25:22mais on peut le dire
25:23mais où c'est lesquelles
25:24par exemple
25:24je regrette l'époque
25:26où j'ai chanté
25:27des chansons
25:28comme le twist
25:29ou le
25:30enfin des trucs comme ça
25:32enfin qu'il était
25:33sans intérêt
25:33par contre
25:34je me suis rattrapé
25:36sur d'autres périodes
25:37comme des chansons
25:37comme que je t'aime
25:38ou ma gueule
25:39ou le pénitentiaire
25:40des choses comme ça
25:41moi une des périodes
25:42qui m'a vraiment
25:43le plus plu
25:45dans ce métier
25:46c'est quand j'ai fait
25:47cet album
25:48avec Michel Berger
25:49d'abord parce que
25:51c'est un être
25:51c'est un être adorable
25:53délicieux
25:53et un grand musicien
25:56en ce qui me concerne
25:56je pense qu'il est
25:57un grand musicien
25:57et je crois que
25:58quelque part
25:59dans ma carrière
26:00il m'a énormément amené
26:02il m'a amené
26:03pour moi autant
26:04que par exemple
26:05quand les Beatles
26:06ont commencé
26:06et ont rénové
26:08un petit peu
26:08le style
26:09de la musique
26:10anglo-saxonne
26:11et tu disais
26:22tout à l'heure
26:22tu parlais de Brassens
26:23et puis je sais
26:24qu'Aznavour aussi
26:25t'as aidé un petit peu
26:26bon Aznavour
26:26oui il m'a fait retient
26:27la nuit
26:28t'as aidé au début
26:29donc il y a toujours
26:30quand même
26:30j'ai toujours été
26:31très ami avec Charles
26:32c'est au début
26:33bon j'avais
26:3418, 17 ans
26:36oui 17 ans
26:37à peu près
26:37c'était un peu
26:38au tout début
26:39où je commençais à chanter
26:40je sais pas pourquoi
26:41il s'est pris de sympathie
26:42pour moi
26:42et il avait une superbe maison
26:44à Montfort-la-Maurie
26:45puis moi j'avais pas de maison
26:47j'ai invité un petit studio
26:49à Paris
26:49il me dit
26:49viens dormir chez moi
26:51et je suis resté chez lui
26:52un an
26:52et j'avais été chez lui
26:53un an à Montfort-la-Maurie
26:54ça va lui faire plaisir
26:55que tu lui dises
26:55un grand dommage ce soir
26:56non mais non
26:57il a été formidable
26:58il m'a appris en me disant
26:59petit tu restes avec moi
27:01je suis resté un an chez lui
27:02il m'a offert un cheval
27:02et je lui vais chez lui
27:04Johnny
27:04il a l'habitude de dire
27:06que je lui ai appris ceci
27:08je lui ai appris cela
27:09je crois que je lui ai rien appris du tout
27:11en fait
27:12on avait des conversations
27:14et puis
27:14je parlais de mon métier
27:17comment je concevais le métier
27:18et le fait qu'il ait su écouter
27:21et
27:22et se souvenir
27:24il pense que je lui ai appris des choses
27:27mais je pense que
27:28quand on a une personnalité importante
27:30on apprend pas les choses
27:33on assimile les choses
27:34on prend ce dont on a besoin
27:36un peu chez l'un et chez l'autre
27:37il se retrouve que
27:38il était à ses tout débuts
27:40et que j'étais probablement
27:42la première vedette importante
27:43qu'il rencontrait
27:44en plus il vivait
27:45avec nous comme ça
27:48mais je vous raconte une anecdote
27:50qui est amusante quand même
27:51à l'époque
27:51on disait qu'il était né
27:54dans une
27:55dans une grande ferme au Texas
27:57et que
27:58il venait des Etats-Unis
28:00d'abord la première chose
28:00je lui ai dit
28:01tu peux pas continuer à dire une chose pareille
28:02parce que
28:03un jour tu seras une vedette
28:05et puis
28:05il te sera difficile d'en sortir
28:07on peut pas inventer une légende
28:10et se tenir à une fausse légende
28:12ce qu'il a fait d'ailleurs immédiatement
28:13il avait pas ce genre de complexe
28:15de dire si si je vais continuer
28:16mais comme je croyais quand même
28:18qu'il savait faire du cheval
28:18j'avais les chevaux
28:19et j'avais
28:20du terrain pour faire du cheval
28:22un jour je lui ai dit
28:23on va partir
28:24il m'a dit oui avec plaisir
28:25et on est parti
28:25et moi quand je faisais du cheval
28:27c'était 3-4 heures de suite
28:29c'était pas 10 minutes
28:30du cheval c'est du cheval
28:31alors
28:32on avait des sels mexicaines quand même
28:34puis on est parti
28:35et au retour
28:36c'était en plein été
28:37je lui ai dit écoute
28:38on a bien transpiré
28:40on a bien galopé
28:41on va plonger dans la piscine
28:42il m'a dit d'accord
28:43on a plongé
28:44il a fait
28:44ça brûlait le dos
28:47c'était la première fois
28:48qu'il était monté à cheval
28:49retiens la nuit
28:52pour nous deux
28:54jusqu'à la fin du monde
28:56retiens la nuit
29:00pour nos cœurs
29:02dans sa cource vague à monde
29:04oui c'est la première chanson
29:06où j'ai dit voilà
29:06il faut que tu sortes un petit peu
29:08des chansons qui ne sont que
29:11pour la jeunesse
29:12il faut que tu ailles aussi un petit peu
29:14vers une autre clientèle
29:15et ça a commencé avec
29:16avec retiens la nuit
29:19et puis par la suite
29:19il s'est entouré d'auteurs
29:21qui ont écrit des chansons
29:22qui étaient un peu plus solides
29:23du point de vue texte
29:24musicalement c'est autre chose
29:25Johnny il a plusieurs qualités
29:28d'abord il sait ce qu'il fait
29:29sur la scène
29:31il prépare très bien ses spectacles
29:34ce qui est très très important
29:36quand on va voir un spectacle
29:38de Johnny
29:39on est toujours satisfait
29:41et alors quand en plus
29:42il est terriblement en forme
29:45ce qui arrive à tout le monde
29:45il y a des jours
29:46on est plus ou moins en forme
29:47alors à ce moment là
29:47c'est magique
29:48bon il a ça
29:50en plus il a
29:51ce que les artistes
29:54ont besoin d'avoir
29:54et ils ne l'ont pas tous
29:55il y en a qui rament
29:57pour l'avoir
29:57c'est un don populaire
29:59c'est à dire que
29:59si Johnny descend dans la rue
30:01il n'a pas besoin de chanter
30:02pour que tout d'un coup
30:03il attire les gens
30:04et ça tout le monde
30:06ne l'a pas
30:06par rapport à tout ça
30:08justement
30:08chanson française
30:09on en parle du
30:10parce que je disais
30:10c'est finalement mon métier
30:11plus que ma vie
30:12ce qui m'intéresse
30:12c'est de parler de musique
30:13on n'en parle jamais
30:14est-ce que c'est pas compliqué
30:15quand on s'appelle
30:16à l'idée
30:16qu'on fait du rock'n'roll
30:18etc
30:18de descendre
30:19tu veux l'absurde
30:20de défendre
30:21la chanson française
30:22oui non
30:23je ne pense pas
30:24parce que
30:24il faut faire
30:25moi de toute façon
30:26je fais du rock'n'roll
30:28mais je ne fais pas
30:28que du rock'n'roll
30:29je fais aussi des chansons
30:30je ne sais pas
30:31comment on peut appeler ça
30:32des chansons sentimentales
30:33ou des chansons d'amour
30:34ou que je t'aime
30:35n'est pas un rock'n'roll
30:38donc je crois
30:40qu'en tant que français
30:42il faut défendre
30:43ce style de musique
30:44aux Etats-Unis
30:45parce qu'il n'y a personne
30:48qui chante ça
30:48aux Etats-Unis
30:49les américains
30:50ne le font pas
30:50ils ne savent pas le faire
30:52il faut leur laisser
30:52ce qu'ils savent faire
30:53et il faut faire
30:54ce que nous on sait faire
30:54donc tu viens à Vegas
30:55aussi pour défendre ça
30:56je viens à Vegas
30:57pour défendre
30:58la chanson française
30:59c'est-à-dire
31:01entre parenthèses
31:01c'est-à-dire à ma sauce
31:03à moi
31:03c'est-à-dire un mélange
31:05de rock'n'roll
31:05avec de la chanson sentimentale
31:07et puis
31:08c'est un style
31:09que j'ai moi
31:10je ne viens pas
31:11à Las Vegas
31:11pour faire un plagiat
31:13d'Elvis Presley
31:14ou de Bob Dylan
31:16je vais faire
31:16du Johnny Hallyday
31:17alors justement
31:18tout à l'heure
31:18tu parlais de deux
31:19on a parlé un peu
31:20des français
31:20quand je vois un rôle
31:20tu as dit
31:21les Beatles
31:21on aurait pu parler aussi
31:23à un moment
31:23des Stones
31:24ça aussi
31:24ça a énormément
31:25fait changer tout
31:26oui
31:26surtout les premiers
31:28c'était les Beatles
31:28c'est surtout les Beatles
31:29qui ont
31:29il y a eu
31:31il y a eu
31:31un creux
31:33dans la musique
31:34entre Presley
31:35et les Beatles
31:36et je crois que
31:37ce qui a redonné
31:38du nouveau
31:39à la musique
31:40internationale
31:41ce sont les Beatles
31:41ils ont remis
31:43à leur sauce
31:43à eux
31:43le rock'n'roll
31:44d'une certaine manière
31:46un peu plus
31:47élaboré
31:48un peu plus
31:49mélodique
31:50un peu plus musical
31:51et maintenant
32:07qu'est-ce que tu écoutes
32:08parce que c'est quand même ça
32:09parce qu'il y a beaucoup de gens
32:10qui se disent justement
32:11pour les enfants
32:12de 14-15 ans
32:13maintenant
32:13il re-écoute
32:14Led Zeppelin
32:15il re-écoute
32:15les Stones
32:15il re-écoute
32:16moi j'ai toujours
32:17écouté les Stones
32:18moi j'adore les Stones
32:19c'est un de mes groupes préférés
32:21mais j'écoute du Jackson
32:24j'écoute tout ce qui se passe
32:26pour moi
32:29il y a un certain rap
32:30même que j'écoute
32:31il y a de la musique bien faite
32:32il n'y a pas de mauvaise musique
32:33il y a de la musique mal faite
32:35et qu'est-ce qui est art ?
32:37c'est ce qui est art ?
32:38c'est ce qui est faux
32:39c'est ce qui sonne faux
32:41je crois que ce qui est art
32:42dans la musique
32:42et surtout
32:43ce que font pas mal
32:44de mes gens de disques
32:45surtout les producteurs
32:45de mes gens de disques
32:46c'est-à-dire faire des coups
32:47c'est-à-dire faire un disque
32:49on en fait un
32:49et puis après on passe à autre chose
32:50ce qui est le plus dur
32:52ce qui est bien
32:53c'est les artistes qui restent
32:54il y a certains de tes amis
32:56qui font partie
32:57de ceux qui sont toujours
32:58proches de toi
32:58ce qui est extraordinaire
32:59avec lui
33:00c'est qu'une certaine manière
33:00c'est un résistant
33:01il y a des mots
33:02qui sont des hyperboles
33:03un résistant
33:04un survisant
33:04il a vécu 10 vies
33:05il y a l'idée
33:06oui il ne faut pas que je gérer
33:07mais ils le disent
33:08j'étais à côté de toi
33:09j'ai commencé très jeune
33:10j'ai commencé
33:12j'avais 16 ans
33:13donc c'est normal
33:14les gens ont l'impression
33:15d'avoir vécu avec moi
33:17toute leur vie
33:17que j'ai commencé à 16 ans
33:19et j'ai 52 ans
33:20je vais en avoir 53 bientôt
33:21donc si tu veux
33:22quelque part
33:23pour les français
33:23je fais partie
33:24un petit peu de leur vie
33:25moi ce qui m'a toujours plu
33:27dans le métier que je fais
33:28c'est que quelque part
33:29je peux donner du rêve aux gens
33:31parmi les fans de Johnny
33:37on trouve un échantillon
33:39de personnalités
33:40très diverses
33:41il y a les fans célèbres
33:42comme par exemple
33:43Jacques Chirac
33:43Nicolas Sarkozy
33:44Philippe Labreau
33:45Tiki Holgado
33:46il y a les inconnus
33:48comme Alain Genet
33:49dont la passion est née
33:50en 1958
33:51il avait 11 ans
33:53lorsqu'il a vu son idole
33:54pour la première fois
33:55sur scène à l'Olympia
33:56il l'a aimé immédiatement
33:58un peu comme on a
33:59un coup de foudre
34:00parce qu'il aime
34:01les chanteurs qui bougent
34:02parce qu'il faut bien
34:03avoir une passion dans la vie
34:04et depuis
34:05sa joie à vénérer Johnny
34:07est inchangée
34:08pour moi
34:08Johnny
34:09je le vois comme un dieu
34:10si vous voulez
34:11parce qu'il est vivant
34:13il est porteur
34:14de messages d'espoir
34:15de paix
34:15de tout
34:15et puis c'est la joie
34:17de vivre
34:17il a eu des malheurs
34:18dans sa vie
34:19mais il remonte
34:20le moral aux jeunes
34:21je ne sais pas
34:23comment vous dire
34:24il vous remonte le moral
34:25il remonte le moral
34:26moi je sais que
34:27quand j'ai le bouche
34:28je suis dans la merde
34:28j'ai un problème
34:29up Johnny
34:30toujours Johnny
34:32et dites moi
34:33il le connait Johnny
34:33votre camion
34:34oui Johnny
34:35il l'a vu une ou deux fois
34:35mais enfin bon
34:36si vous voulez
34:37j'ai fait le camion
34:38pour moi
34:38parce que j'aime Johnny
34:39et je l'ai fait pour lui
34:40bon les autres
34:41ça plaît
34:42ça ne plaît pas
34:43ça m'importe peu
34:44mais Johnny
34:44ça lui plaît ?
34:45ah oui
34:46ça lui a plu
34:46qu'est-ce qu'il vous a dit ?
34:48c'est bien
34:48vous savez
34:49il est totalement expansif
34:51c'est un grand monsieur
34:52il y a le président
34:54de la République
34:54mais on a une star en France
34:56la seule star qui est en France
34:58mais même en Europe
34:59c'est Johnny
34:59être fan c'est un vrai job
35:02il faut du temps
35:02de la constance
35:03et de la ténacité
35:04Albert surnommé Bébert
35:06et sa femme Florence
35:07ont toutes ces qualités
35:08pour les affiches
35:10de la publicité
35:11qui habille
35:11on a fait
35:12aller-retour
35:13100 km
35:14pour récupérer
35:154 affiches
35:16j'étais avec un pote
35:17qui m'avait donné le plan
35:18et s'il faut faire
35:19le double ou le triple
35:20à mon avis
35:22s'il est moyen de le permettre
35:23j'irais
35:23c'est une silhouette
35:24que j'ai récupérée
35:26il y a quelques années
35:27par quelqu'un
35:28qui était à Polygramme
35:29qui m'avait donné ça
35:30ça traînait dans les bureaux
35:31je ne sais plus trop où
35:32alors Bébert et Florence
35:33vous allez à tous les concerts
35:35tout le temps ?
35:36ah oui
35:36quand il passe
35:37par exemple
35:38prenons Bercy
35:38il va passer 19 soirées
35:40si je peux rentrer
35:41les 19 soirs
35:41je rentre
35:42mais ça ne vous lasse pas ?
35:43ah non non
35:44quand il a fait le zénith
35:45en 84
35:46je suis rentré tous les soirs
35:47et il a fait 3 mois et demi
35:49pour tous les fans
35:50le concert est un moment fort
35:52c'est un moment important
35:53aussi pour les proches
35:55les vrais amis célèbres
35:56de Johnny
35:57il est cet artiste
35:59qui se défoncera sur scène
36:01quoi qu'il arrive
36:02fatigué
36:02le dos cassé
36:04des problèmes
36:05quoi que ce soit
36:07quand il est sur scène
36:08il se donne
36:09comme très peu de gens
36:10se donnent
36:11et il a
36:12c'est une nature quoi
36:15moi quand je travaillais avec lui
36:16il rentrait avec les coups
36:18par exemple
36:19quand ça vous arrive
36:20oh oui oui ça fait mal
36:22et puis après
36:236 chansons après
36:24ils chantaient tous les hippies
36:26de San Francisco
36:27en distribuant des fleurs
36:29quoi
36:29et
36:30il n'y a que Johnny
36:31qui peut se permettre
36:32de faire des contrastes
36:33pareils
36:33dans le même tour de chant
36:35voilà
36:36et ça c'est
36:36une espèce de décalage
36:38en fait
36:38oui
36:39mais parce que
36:40je crois qu'il se gère
36:42lui
36:43à l'instinct
36:44c'est-à-dire que les choses
36:45qui lui plaisent
36:46il les fait quoi
36:47et il sait qu'il les fait bien
36:48pour rien au monde
36:55un fan ne ratera
36:56un concert en France
36:58mais le prochain
36:58en novembre
36:59est à Las Vegas
37:00aux USA
37:01c'est loin
37:02et évidemment
37:02ça coûte cher
37:03à 3 dans l'aube
37:05un groupe de copains
37:06vont payer
37:06leur voyage à crédit
37:08nous on a opté
37:09pour une formule
37:10de crédit
37:10enfin un paiement
37:11sans frais
37:12on prend plusieurs mensualités
37:13sans frais
37:14et donc
37:16bon bah
37:16ça nous permet
37:19de pouvoir
37:19payer tranquillement
37:20plutôt que de débourser
37:22tout d'un coup
37:22et bon bah
37:23c'est pareil
37:24donc mais nous
37:24ça nous fait juste
37:25les 7300 francs
37:26sans intérêt
37:26moi c'est un paiement comptant
37:28donc pas de prêt
37:30non
37:30pas de prêt
37:31vous êtes riche ?
37:32non
37:32c'est les congés payés
37:34à Villepinte
37:35près de Paris
37:36la famille Fèvre
37:37n'a pas les moyens
37:38d'aller à Las Vegas
37:38mais ça n'empêche pas
37:39d'être supporter
37:40la plus accro
37:41Madot
37:4274 ans
37:43moi pour moi
37:44Johnny
37:44est tout
37:46pour moi tout
37:47je serais même malade
37:49avoir même n'importe quoi
37:51j'irais voir Johnny
37:52où il sera
37:54alors ça vous est arrivé
37:55d'aller au concierge malade ?
37:57ah oui
37:57plus que malade
37:58plus que malade
37:59qu'est-ce qui vous est arrivé ?
38:01elle avait 41 de fièvre
38:03je l'emmenais à Rince
38:03quand même sous la neige
38:04moi je dis revoir à mon patron
38:07je reviens 8 jours après
38:08pour devenir
38:08ah oui
38:09ah oui
38:10carrément
38:10alors vous expliquez ça
38:12comment ?
38:13ça s'explique pas
38:14c'est quoi ?
38:18c'est une idole
38:19un dieu ?
38:20non c'est pas une idole
38:21c'est pas un dieu
38:22ça n'a rien à voir
38:23c'est...
38:25c'est quelqu'un
38:26qui sera même plus fort
38:27que ma famille
38:28pour moi
38:29c'est quelqu'un
38:30qui est tout pour moi
38:31je suis fier de la réussite
38:38que j'ai eue
38:39par rapport aux rêves
38:39que j'ai pu apporter aux gens
38:40moi qui suis venu de la rue
38:42enfin quelque part de la rue
38:44très pauvre
38:44on mangeait de la viande
38:46une fois par mois
38:47parce qu'on n'avait pas d'argent
38:49on était vraiment
38:49on vivait à 5
38:50dans une chambre
38:50c'est-à-dire Destat, Ali
38:52sa mère, moi
38:54et la soeur
38:55et vraiment
38:56jusqu'à l'âge de 14 ans
38:58c'était pas
38:58c'était pas marrant
39:00il n'y avait pas de douche
39:01il fallait aller se laver
39:02dans les douches publiques
39:05je veux dire
39:06donc jusqu'à ce soir
39:07donc je suis fier de cette réussite
39:09par rapport
39:09à ma famille
39:11enfin aux gens qui m'ont élevé
39:12que je considère comme ma famille
39:13donc d'une certaine manière
39:15les silences d'Halidé
39:16ces dernières années
39:18c'était une certaine forme
39:19de dignité
39:19par rapport à tout ça
39:20on en parle un peu
39:22je vais
39:22écoute
39:23j'en ai pas parlé
39:24parce qu'un jour sans doute
39:25très prochainement d'ailleurs
39:27je vais sans doute écrire un livre
39:29sur ma vie
39:29depuis mes débuts
39:31où j'expliquerai tout ça
39:32mais c'est toujours difficile
39:33d'en parler
39:34c'est plus facile de l'écrire
39:36parce que d'abord
39:37on peut mieux l'expliquer
39:38on peut expliquer
39:40d'une façon plus complète
39:41que d'une façon d'en parler
39:42comme ça
39:43en une demi-heure
39:44on peut dire
39:44que des conneries
39:45alors justement
39:47sur le spectacle
39:47Destination Vegas
39:49parce que ça aussi
39:49c'est un des mystères
39:50on parlait un peu
39:51du mystère de ta vie
39:51et puis les gens savent
39:53qu'ils ont rendez-vous
39:53avec toi le 24 novembre
39:54dans cette salle
39:55mais ils savent pas encore
39:57ce qu'ils vont y voir
39:58et moi je me demande
39:59si toi tu sais vraiment
40:00ce qui va se passer
40:01pas tout
40:02non
40:02j'ai une vague idée
40:04j'ai une vague idée
40:05je suis en train de travailler
40:06sur le concept
40:07sur le concept du spectacle
40:09je veux quelque chose
40:10vraiment de Vegas
40:12tout en étant une géniale idée
40:14il faudra faire un mélange
40:16de chansons
40:18que je n'ai jamais
40:19moi personnellement
40:21en registre avant
40:21mais qu'on connaît
40:22par exemple
40:23qu'on connaît d'autres
40:23d'autres gens
40:24qui sont passés à Vegas
40:25que ce soit Bob Sigher
40:26Presley
40:26que ce soit Thierry Turner
40:28des tas de gens
40:29des grands standards
40:30des grands standards
40:31qui me seront
40:32certaines que je ferai
40:33en anglais
40:33certaines chansons
40:34que je ferai
40:35adaptées en français
40:35par Philippe Lacroix
40:36plus
40:37on va voir dans l'émission
40:38toutes les chansons
40:39que les gens ont envie
40:40d'entendre de moi
40:41c'est à dire
40:41les chansons
40:43oui comme
40:43que je t'aime
40:45ça va durer 7 heures
40:46non
40:47c'est inarrêtable
40:49sur scène
40:49de la bienforme
40:50donc ça va durer 7 heures
40:51ça va durer 7 heures
40:52attends j'ai fait
40:52le parc des princes
40:53on a fait 3 heures et demie
40:54et j'en ai fait
40:55un paquet de chansons
40:55ouais
40:56mais là je dis 7 heures
40:58parce que ça va être plus
40:58parce qu'ils ont fait
40:59ils ont fait 15 000 km
41:01ils seront dans l'hôtel
41:03ils seront là
41:03ils vont être excités
41:04comme des puces
41:04ça va durer
41:05non mais il n'y a pas que moi à voir
41:06à Vegas
41:07il y a Vegas
41:07déjà à découvrir
41:08il y a plein de choses
41:09à voir qui sont formidables
41:10moi si tu veux
41:12j'ai mon spectacle
41:13si tu veux
41:14mon spectacle donne l'occasion
41:15aux gens de venir rêver
41:17à la Vegas
41:17tout à l'heure
41:18tu parlais du rêve américain
41:19qui t'avait poussé
41:20on parlait de tas de jeunes
41:21qui ont encore le même
41:22parce que j'espère
41:23moi tu nous parlais tout à l'heure
41:24en disant
41:25il y a peut-être des Johnny Hallyday
41:26ou des M. Sardou
41:26des gens qui vont venir me voir
41:28je l'espère
41:29j'espère que
41:30ceux qui ont du talent
41:31qui ont envie vraiment
41:32de le faire jusqu'au bout
41:32j'espère que ça leur donnera envie
41:33de le faire
41:34moi quand j'ai commencé
41:38à 16 ans
41:38jamais un jour
41:39je n'aurais pu penser
41:40ou imaginer
41:41tu serais l'entourer
41:41aujourd'hui ici
41:42à Vegas
41:43préparant un spectacle
41:44pour novembre prochain
41:45avec mon nom illuminé
41:47devant l'hôtel
41:48et à 200 mètres
41:49à vol d'oiseau
41:50du penthouse de Presley
41:52moi ça m'a fait marrer
41:53parce que quand je suis venu
41:54tout à l'heure
41:55je suis passé devant
41:56ça m'a fait flipper
41:57un peu quelque part
41:57après il m'a dit
41:58tu te rends compte
41:58quand même
41:59je viens de la rue
42:00et là j'ai mon nom
42:00à la Vegas
42:01c'est drôle quoi
42:02et ce bonheur
42:03justement de l'Amérique quotidienne
42:05de celle de Miami
42:06de la mer
42:07ça correspond à quoi ?
42:09parce que ça
42:09tu le connais bien
42:10oui moi j'aime bien
42:12le bateau
42:13il y a une espèce
42:14de liberté
42:14en bateau
42:15c'est vrai
42:16un bateau
42:17c'est un petit peu
42:17comme une maison
42:18qui flotte
42:19on décide d'aller au BAMAS
42:21on décide d'aller là
42:22on pâte le bateau
42:24et on a finalement
42:24on est sur sa maison
42:25qui va
42:27où on a envie d'aller
42:27et c'est formidable
42:28de se réveiller
42:29au milieu d'une crique
42:30le matin
42:31de pouvoir plonger
42:32dans la mer
42:32pouvoir bouffer
42:33sur le bateau
42:34et de se dire
42:34tiens si on allait
42:35à tel marina
42:36dans tel endroit
42:37à deux heures de bateau
42:39c'est formidable
42:40mais alors pourquoi
42:40explique-moi
42:41c'est peut-être un mystère
42:42pourquoi dans ces cas-là
42:43ça c'est un peu l'origine
42:44toujours
42:45vouloir un peu s'évader
42:46dans le bon sens du terme
42:47et puis alors
42:48pourquoi avoir des maisons
42:49pourquoi avoir une famille
42:51pourquoi avoir tout ça
42:52puisque finalement
42:53il y a un truc profond
42:55en toi
42:55qui fait que t'as envie
42:55de partir
42:56comme ça sur la route
42:57mais ça c'est parce que ça
42:58ça vient de mon enfance
42:59parce que j'ai toujours
43:00la peur de manquer
43:02de quelque chose
43:03d'abord la famille
43:04ça vient de mon manque
43:06de parents
43:06quand j'étais petit
43:07parce que finalement
43:09j'ai été adopté
43:09par des parents adoptifs
43:11j'ai pas été élevé
43:12par mes vrais parents
43:13et j'ai toujours voulu
43:16fonder une famille
43:16parce que pour moi
43:17ce sont les racines
43:18c'est des choses
43:19que j'ai besoin
43:20pour ne pas avoir peur
43:22quand j'étais à ton mariage
43:24t'étais très ému
43:25oui bien sûr
43:26tout le monde croyait
43:28que tu serais pas ému
43:29et en fait t'étais vachement ému
43:29bien sûr que j'étais ému
43:30parce que moi
43:31quand je me suis pas marié
43:32pour me marier
43:32je me suis marié d'abord
43:33parce que j'aimais la femme
43:35que j'épousais
43:36et que
43:37oui c'est vrai
43:40j'étais très ému
43:41est-ce que cette conversation
43:43on se marie pas
43:43comme on va au cinéma
43:44je veux dire
43:45et pourtant il y a des gens
43:46qui croient que c'est son cas
43:47non non pas du tout
43:48non alors c'est des gens
43:50qui ne connaissent pas
43:50qui disent ça
43:51et puis
43:51de quoi parler
43:53de ça
43:54de quoi parler de ça
43:55et puis
43:55on va l'oublier
43:56c'est simplement
43:57ce que je voulais arriver
43:58à dire
43:58parce que
43:58comme c'est très émouvant
43:59que tu me parles
44:00de cette enfance
44:01est-ce que tu en parles
44:03par exemple avec ta mère
44:04est-ce que tu parles de ça
44:06ou est-ce que c'est
44:06c'est quoi ça
44:07oui mais je ne parle pas trop
44:09de ça avec ma mère
44:09parce que j'adore ma mère
44:11mais ma mère a une autre vie
44:12d'abord j'ai deux demi-frères
44:14ce que plus de gens savent
44:15ma mère a eu deux fils
44:19avec son deuxième mari
44:21que j'aime beaucoup
44:23que je vois rarement
44:25malheureusement
44:26mais que j'essaye de voir
44:27de temps en temps
44:27et qui viennent de temps en temps
44:28me voir à l'orada
44:29donc
44:30j'adore ma mère
44:33je ne peux pas dire
44:34je ne peux pas dire
44:36du mal de mon père
44:37parce que mon père
44:38je ne le connais pas
44:39il a vécu la vie
44:40qu'il a voulu
44:40je ne le
44:41je ne l'approuve pas
44:44ce qu'il a fait
44:45il m'a rendu très malheureux
44:46toute ma vie
44:47mais après tout
44:49il a fait comme il l'a entendu
44:50et puis moi
44:51je n'ai rien à dire
44:52qu'est-ce que tu penses
44:53je n'ai pas à le juger
44:54je vais te répondre
44:55une autre question
44:55tu m'as parlé des maisons
44:57j'ai besoin de savoir
44:58que j'ai une maison
44:58j'ai besoin de pouvoir
44:59poser mes valises
45:00même si tu n'y restes pas longtemps
45:01ça me sécurise
45:02quelque part
45:03d'avoir des fleurs à toi
45:05un jardin à toi
45:06oui et puis de me dire
45:07tiens je me pauvre mes valises
45:08je reste là un mois
45:09deux mois
45:10trois mois
45:10et de savoir que j'ai ça
45:12je sais que bon
45:13je sais qu'on n'est pas éternel
45:14mais bon ça
45:15un jour ça sera à mes enfants
45:16je te sens
45:18je suis beaucoup plus fier
45:19de la maison
45:20que j'ai construite
45:21à Ramatuel
45:21à Lorada
45:22que par exemple
45:23de l'hôtel particulier
45:24que j'ai à Paris
45:24parce que l'hôtel particulier
45:25que j'ai à Paris
45:26je l'ai acheté
45:26il était comme ça
45:27je l'ai décoré
45:28et puis bon
45:28l'autre je l'ai construit
45:29j'ai acheté un terrain
45:30j'ai fait miner le terrain
45:31j'ai élaboré au plan
45:33j'ai fait décorer
45:34donc c'est la première fois
45:37que j'ai construit
45:38quelque chose dans la vie
45:38sur la France
45:40qu'est-ce que tu penses
45:40on est à Las Vegas
45:41il y a beaucoup de gens
45:42qui se posent des tas de problèmes
45:43sur la France actuellement
45:44on n'est pas là
45:45pour parler de politique
45:46mais c'est vrai
45:47qu'il y a des gens
45:47qui sentent
45:48que la France
45:49c'est un milieu étriqué
45:50pour les gens
45:51qui ont envie de rêver
45:52tu sens ça aussi toi
45:53parce que tu viens
45:54de faire une tournée
45:55où tu as rencontré
45:55des milliers de français
45:56qui sont venus te voir
45:57est-ce que tu sens
45:58qu'ils ont du mal avec ça
45:59il y a une crise en France
46:02ça c'est sûr
46:05mais il n'y a pas qu'en France
46:06il n'y a pas qu'en France
46:08mais c'est vrai
46:09qu'on se demande
46:10l'un du peu où on va
46:11moi je ne sais pas très bien
46:12où on va
46:12je pensais plutôt
46:13une crise du rêve
46:14c'est-à-dire une crise
46:15pour les
46:15justement
46:16on ne peut plus rêver en France
46:18à moins de faire
46:22un métier artistique
46:23je veux dire
46:24on ne peut plus rêver en France
46:25on est
46:25enfin je ne vais même pas
46:28parler que des impôts
46:29on paye des impôts
46:32enfin on paye l'ardoise
46:33la vente
46:33mais ça par exemple
46:34est-ce que tu en parles
46:35avec Chirac
46:36que vous avez été
46:36avec Sardou
46:37dîner avec lui
46:38oui non
46:38on n'a pas
46:39non mais
46:40parce qu'il y a plein de gens
46:41qui le ressentent
46:43moi je suis très amé avec Chirac
46:45depuis l'époque où il était maire
46:47donc pas depuis qu'il est président
46:50mais avec Chirac
46:52chaque fois que je vois Chirac
46:53il me parle surtout de musique
46:54de quoi par exemple ?
46:56humainement oui
46:57alors comment on fait
46:58comment on élabore une chanson
46:59comment tu travailles
47:01est-ce que tu fais les paroles avant
47:02tu fais la musique avant
47:03il faut des choses comme ça
47:04mais
47:06mais tu lui réponds quoi
47:07quand il pose ça ?
47:08imagine que je sois Chirac
47:08je te dis à mon cher Johnny
47:09comment tu fais avec les paroles ?
47:13je vais faire des paroles
47:14sur les musiques
47:14oui
47:15là j'ai du mal
47:17en ce moment
47:17j'ai des paroles
47:19j'ai une musique à écrire
47:20sur des paroles
47:21de François Sagan
47:21et j'ai un peu de mal
47:23j'ai du mal à écrire une musique
47:25quand les paroles sont faites
47:26mais je vais y arriver
47:28parce que Trance
47:29a pas envie de faire plaisir
47:30non non non
47:30je vais y arriver
47:31parce que c'est une trop belle
47:32c'est un trop beau texte
47:33qu'elle m'a écrit
47:34pour quelques cris
47:35je sais pas tu l'as lu déjà
47:35c'est un beau texte
47:37il paraît qu'il y en a d'autres
47:37qu'elle prépare
47:38qu'elle te prépare
47:39qu'elle te prépare
47:39je ne sais pas encore celle-là
47:40elle m'en a envoyé trois
47:42pour l'instant
47:43dont une que j'ai retenue sûre
47:44et j'attends d'autres textes
47:45ça c'est quand même
47:46quelque chose d'inoué
47:47c'est deux mondes
47:48tu sais
47:49il y a des gens qui m'ont dit
47:49mais c'est bizarre quand même
47:51Johnny Hallyday
47:51et François Sagan
47:52c'est un monde tellement différent
47:54c'est pas vrai
47:55moi j'ai dîné avec elle
47:57c'est quelqu'un des corchevilles
47:58elle aussi
47:58on s'est très bien entendu
48:00ce soir-là
48:01la difficulté avec Hallyday
48:03c'est que
48:03moi il y a quelques fois
48:05j'ai fait des chansons
48:06par conséquent
48:06c'était sur des musiques
48:07qu'on m'avait donné
48:08et que j'avais plus
48:09qu'à remplir
48:11parce que faire
48:11faire des paroles de chansons
48:13comme ça
48:14sans rien
48:14c'est difficile
48:15parce qu'un poème
48:15c'est trop littéraire
48:17pour être une chanson
48:18et entre temps
48:19pourquoi écrire
48:20si c'est pas un poème
48:21c'est difficile
48:23quand on l'écrit
48:23il y en a une
48:24qui s'appelle
48:25Quelques cris
48:27qui l'a beaucoup plu
48:28je crois
48:29qu'il a chanté
48:30c'est une histoire
48:31des cris
48:32que peut jeter un homme
48:32au cours de sa vie
48:33quand il naît
48:34quand il découvre l'amour
48:36quand il découvre le succès
48:37quand il découvre la solitude
48:39quand il n'écrit pas
48:40justement
48:41et puis il y en a
48:43deux autres
48:43qui lui envoyait
48:45une qui est l'histoire
48:47d'un homme en arme
48:48d'un homme armé
48:49qui arrive
48:49en galère
48:51qui après
48:52est bousquetaire
48:52puis évidemment
48:53pilote
48:53une histoire
48:54assez romantique
48:57et puis la troisième
48:58qui est l'histoire
48:58d'une
48:59on ne sait pas
49:01si c'est une femme
49:01ou quoi
49:02dont on dit
49:02qu'elle est vieille et laide
49:03mais qu'il adore
49:03qu'il vit avec elle
49:04qui ne peut pas
49:05se séparer
49:06et finalement
49:06c'est sa guitare
49:08il y a deux catégories
49:10de gens
49:10qui aiment à l'idée
49:10il y a ceux
49:11qui aiment à l'idée
49:11il y a le classique
49:12profondément
49:13puis il y a aussi
49:14ceux qui ont aimé
49:15le détour
49:16par Godard
49:17et par des choses
49:18comme ça
49:18et qui t'en parlent encore
49:19tu te dis ?
49:20oui c'est vrai
49:21c'est vrai que du jour
49:23c'est toi qui a voulu tout ça
49:24du jour au lendemain
49:25du jour au lendemain
49:26j'ai fait un film
49:27avec Jean-Luc Godard
49:28et du jour au lendemain
49:28tous les intellos
49:31soi-disant
49:32on dit
49:33ah tiens
49:34mais finalement
49:34Johnny Hallyday
49:35n'est pas si con que ça
49:36donc il suffit
49:37de tourner un film
49:38avec Godard
49:38ça veut dire que
49:40par exemple
49:40quand quelquefois
49:41on tient les caricatures
49:42ça commence
49:42ça continue à t'énerver
49:43ce genre de truc
49:44moi maintenant
49:45moi maintenant
49:46si j'étais
49:47si j'étais
49:48les guignols
49:48ou un certain nombre d'autres
49:49tu me collerais une baigne
49:50non
49:51bon je l'aurais déjà fait
49:52autrement
49:53bon retiens-toi
49:54parce que je suis un peu fragile
49:55non non non
49:56très très honnêtement
49:57ça m'ennuie
49:58uniquement par rapport
49:59à ma fille
49:59par rapport à l'école
50:01parce qu'elle va à l'école
50:01moi personnellement
50:02j'ai trouvé ça marrant au début
50:04après j'ai trouvé ça
50:05un peu longuette
50:05je trouve que les
50:06non c'est vrai
50:07parce que Sagan
50:08elle les a attaqués
50:09elle en avait même
50:09ouais bon bon
50:10je veux pas les attaquer
50:11je m'en fous
50:11et puis tu sais
50:13plus on les attaque
50:14plus on en parle
50:15alors moi comme j'ai pas envie
50:16qu'on en parle trop
50:17je les laisse dire
50:18quand ils en ont en main
50:19ils arrêtent trop
50:19la chanson française
50:31ça deviendra de plus en plus
50:33un récital
50:33plutôt qu'un énorme spectacle
50:35par rapport aux énormes spectacles
50:36parce que les américains
50:37font un spectacle gigantesque
50:39tu penses qu'il a raison
50:40quand il dit ça ?
50:40je pense qu'il a raison pour lui
50:41il a pas obligatoirement
50:42raison pour les autres
50:43moi je sais que moi
50:45j'aime bien faire des spectacles
50:46plus à l'américaine
50:48disons
50:49moins récital
50:51moi je suis pas très récital
50:54je préfère les concerts
50:55mais t'imagines pas un moment
50:57par exemple
50:58tu pourrais aller dans une salle
50:59plus petite
50:59arriver seul
51:00avec du costume noir
51:01un piano
51:02veste mauve
51:04mon plaisir
51:05c'est de prendre mon pied
51:06sur scène
51:06j'ai pas envie de m'enverter
51:07non puis il y en a d'autres
51:10qui le font
51:11j'avais ma veste
51:11plutôt l'amour
51:12c'est vrai
51:14pourquoi t'es toujours habillé triste
51:15ben c'est à dire
51:17que si tu veux
51:17moi j'ai acheté cette veste ici
51:18il y a des jolies couleurs
51:19donc je me suis dit
51:20je vais mettre des vestes
51:21mais si t'en as une autre
51:21je me dirais même
51:22tu pourrais faire l'interview
51:23Pascal tu peux te m'en dire
51:24oula
51:25une des vestes que j'ai acheté
51:26bon alors maintenant
51:26messieurs les caméramans
51:27accrochez-vous
51:28vous allez voir
51:28je vais tout d'un coup
51:29donc le croque-mort
51:31que je suis
51:31va mettre une autre veste
51:33alors vas-y
51:33bon alors on va se mettre là
51:35voilà une couleur gay
51:36ah
51:36Vegas
51:37voilà une couleur Vegas
51:39destination Vegas
51:40donc je suis habillé comme ça
51:41attends
51:41continue
51:43tu l'as trouvé où cette là ?
51:44en bas à l'hôtel
51:45en bas à l'hôtel
51:46donc au-dessus du pentas
51:47quand vous arrivez
51:48donc vers le mois de novembre
51:50vous arrivez en-dessus
51:51si jamais je l'explose
51:52parce que moi j'ai suivi
51:53un régime hamburger spécial
51:54avant de venir
51:55donc si tu veux
51:56ben c'est quand même
51:56beaucoup plus gay
51:57quand même
51:57c'est quand même
51:58beaucoup plus gay
51:59t'as ton col là
52:00pardonnez-moi
52:00non non
52:01la veste
52:02le col de la veste
52:02le col de la veste
52:03voilà
52:04c'est parfait
52:05oui on parlait tout à l'heure
52:07de Godard
52:08le cinéma c'est terminé
52:10non non
52:11c'est pas terminé
52:11mais
52:12est-ce que les séries
52:13ont moyennement marché
52:14tu souviens ?
52:15oui non c'est pas
52:16j'ai pas envie de faire

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