- 09/07/2025
Le secrétaire Général des Républicains et Vice-Président du conseil régional d’Ile-De-France, Othman Nasrou était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:008h13, la grande interview, c'est News Europe 1. Bonjour Otman Nassrou.
00:06Bonjour Romain Desarbres.
00:07Merci d'être avec nous, secrétaire général des Républicains, bras droit de Bruno Retailleau chez les Républicains et vice-président du Conseil régional d'Île-de-France.
00:17Beaucoup de questions à vous poser et je voulais commencer par cette déclaration qui est très commentée et qui en scandalise beaucoup,
00:25celle du ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, qui a déclaré la notion d'islamo-gauchisme à l'université n'existe pas.
00:34Comment peut-on en arriver à un tel déni de réalité ?
00:37Là, visiblement, sur l'enseignement supérieur, c'est la lucidité qui n'existe pas, c'est le fait de voir la réalité en face.
00:43Et il y a toujours des gens dans notre pays qui donnent le sentiment qu'ils pensent qu'on peut régler un problème en prétendant qu'il n'existe pas.
00:50Alors, cette déclaration est inacceptable et j'invite le ministre d'ailleurs à la retirer et à corriger son propos.
00:58Parce qu'on a des enseignants dans l'université qui sont aujourd'hui menacés pour ne pas, pour, eh bien, tout simplement défendre un certain nombre d'idées,
01:09pour faire un certain nombre de leçons.
01:12Et ils sont contestés dans ces enseignements-là par des individus qui se réclament d'une mouvance d'extrême-gauche qui est teinté, oui, par de l'entrisme, de l'entrisme islamiste.
01:23Dans nos universités, c'est une réalité parfaitement documentée.
01:26Vous pensez qu'il dit ça pour ne pas faire de vagues ? C'est le pas de vaguisme ?
01:29Je pense que le pas de vagues est toujours court, malheureusement, dans un certain nombre de sphères.
01:34Et je pense qu'au sommet de l'État, les ministres précisément ont la responsabilité de nommer les choses et de dénoncer clairement ce qui doit l'être.
01:41et ils ne devraient pas avoir peur de le faire.
01:43Et donc, cette déclaration, elle est vraiment extrêmement malheureuse.
01:46Et il faut absolument qu'elle soit corrigée parce que, moi, j'ai en souvenir cette étudiante de Sciences Po,
01:51de confession juive, qui n'avait pas pu entrer dans un amphithéâtre en raison de sa confession.
01:56Et parce qu'il y a cet islamo-gauchisme, il faut nommer les choses.
01:59Le ministre de l'Enseignement supérieur serait bien avisé de revenir sur cette déclaration.
02:02Vous êtes vice-président du Conseil régional d'Île-de-France.
02:05Je voulais vous parler de ce qui se passe dans un cinéma de Saint-Ouen.
02:08La direction de ce cinéma de Saint-Ouen, de cet espace de projection,
02:11a décidé d'annuler la projection du film « Dieu peut se défendre tout seul »
02:15qui retrace le procès des auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo et la tragédie de Charlie Hebdo.
02:22Valérie Pécresse, qui est la présidente LR de la région Île-de-France,
02:25monte au créneau pour dénoncer cette censure.
02:28Interdire ce film, c'est quoi ? C'est la France qui abdique ?
02:31C'est la France qui recule face à tous ceux qui veulent la fracturer.
02:34C'est la France de ceux qui, parfois, ont peur d'affronter très clairement les ennemis de la République.
02:43Et en face, vous avez heureusement des gens courageux.
02:45Valérie Pécresse, vous en avez parlé.
02:47D'autres, bien d'autres, à droite, beaucoup d'élus qui se battent
02:49pour précisément faire reculer tous ceux qui veulent fracturer la République
02:54et que ce film documentaire qui revient sur les attentats de Charlie Hebdo
02:58soit ainsi censuré par manque de courage, visiblement, du cinéma qui avait prévu sa projection.
03:06Eh bien, ça en dit long, encore une fois, sur cette crainte qu'il y a dans notre pays
03:10d'affronter cet islamisme rampant qui progresse et qui menace
03:13beaucoup d'individus dans notre pays, directement ou indirectement.
03:17On ne doit pas avoir peur, en France, de traiter tous les sujets.
03:21On ne doit pas avoir de tabou, il ne doit pas y avoir d'omerta
03:24parce qu'autrement, on fait gagner ceux qui veulent faire perdre la République, précisément.
03:28Et donc, nous avons aujourd'hui besoin de le rappeler
03:30que la République est partout chez elle
03:32et qu'elle doit être défendue absolument par tout le monde.
03:35Et là, c'est un recul face aux islamistes.
03:37Ah, si ce film n'est pas projeté, c'est un recul.
03:39Et c'est pour cela que Valérie Pécresse a proposé qu'il soit projeté à la région Île-de-France.
03:44Vous dites qu'il sera projeté en Île-de-France.
03:46Il faut qu'il soit projeté en Île-de-France, absolument, oui.
03:49Emmanuel Macron voudrait qu'un texte de loi soit présenté à la fin de l'été
03:52pour lutter contre l'antrisme islamiste.
03:55Comment peut-on lutter contre une idéologie ?
03:58On en parle, là, qui se répand sur les réseaux sociaux,
04:01dans les clubs de sport, dans les universités.
04:04Qu'est-ce que vous, vous constatez ?
04:05Et qu'est-ce qu'il faut faire ?
04:07Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé plusieurs fois sur ce sujet.
04:10Bruno Retailleau mène un combat sans merci face à cet antrisme.
04:13Il y a ce rapport qui est entre les mains, aujourd'hui, évidemment, du gouvernement,
04:20et qui dit un certain nombre de choses extrêmement inquiétantes
04:22de l'État, de cet antrisme et de sa progression.
04:25Il y a des outils juridiques qui peuvent manquer.
04:27Donc, le président de la République a ouvert la voie à un texte.
04:29C'est très bien.
04:30On pourra rajouter dans ce texte des dispositions qui manquent aujourd'hui.
04:33C'est assez technique, sur les fonds de dotation,
04:35sur un certain nombre d'outils qui peuvent manquer
04:37pour précisément barrer la route à cet antrisme
04:39et dissoudre toutes les structures qui en sont aujourd'hui le vecteur.
04:43Mais au-delà de ces outils juridiques, vous avez parfaitement raison.
04:46C'est d'abord une bataille culturelle.
04:48C'est d'abord la bataille de tous ceux qui veulent montrer
04:53que ce pays est un pays détestable, est un pays raciste.
04:56Il prépare ainsi un terreau fertile à la progression de cet antrisme.
04:59mais au repli communautaire.
05:00Et donc, maintenant, il faut que la France redevienne fière d'elle-même,
05:03qu'elle défende ses valeurs, son histoire,
05:05qu'elle défende ce socle commun de valeurs et de cultures
05:09dont on a besoin pour faire une seule société
05:11et qu'elle cesse de laisser la page blanche et la place
05:13à, encore une fois, cet antrisme qui prospère
05:16dans tous les pans de notre société.
05:18Cette bataille culturelle, elle va de pair avec la bataille juridique
05:21dont on a également besoin.
05:22Vous avez été brièvement secrétaire d'État à la citoyenneté
05:25et à la lutte contre les discriminations.
05:26Donc, vous avez effectué un passage au ministère de l'Intérieur
05:30et je sais que vous avez été frappé par ce que vous avez vu.
05:33Est-ce que vous êtes inquiet ?
05:34Oui, je suis inquiet.
05:36Si on n'est pas dans le déni de la réalité,
05:38on ne peut être qu'inquiets
05:39parce qu'on voit un système de valeurs parallèles progresser.
05:43On voit des individus qui se réclament d'une idéologie
05:45qui, sur bien des aspects, ne peut pas progresser,
05:50ne peut pas trouver sa place en France.
05:52Je ne parle évidemment pas de nos compatriotes de confession musulmane
05:55qui, dans leur majorité, respectent les règles
05:58et ont une approche de leur religion parfaitement compatible avec la République.
06:02Mais il y en a bien d'autres, des islamistes,
06:04et il faut faire cette distinction-là
06:06qui, eux, ont un système de valeurs totalement contradictoire
06:10avec les valeurs de la République
06:11et, d'ailleurs, ne reconnaissent pas les lois de la République.
06:14Et donc, pour cela, il faut évidemment les combattre
06:16et ne plus céder un seul centimètre carré de terrain.
06:19Le président de la République ne se réveille pas un peu tard,
06:21à deux ans de la fin de son deuxième mandat ?
06:23Je pense qu'il y a eu bien des occasions manquées.
06:25Je pense que le temps presse
06:29et que nous avons beaucoup reculé sur ce sujet-là,
06:32y compris parce qu'on n'a pas eu le courage de nommer les choses.
06:34Et c'est pour cela que cette déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur,
06:37elle montre combien la tâche reste immense.
06:39Et si on continue à faire la politique de l'autruche,
06:41oui, il va finir par être trop tard.
06:42Je ne crois qu'il n'est pas trop tard
06:44et que la France mérite qu'on se batte pour elle
06:45et qu'il y a beaucoup de Français qui ne veulent pas
06:48que demain, ce système de valeurs parallèles dont je parlais soit la règle.
06:52On parlait de l'université, par exemple.
06:54Est-ce qu'il faudrait interdire le voile à l'université,
06:56le voile islamique à l'université ?
06:58Moi, je pense qu'il faut évidemment mettre un certain nombre de règles communes.
07:04Nous avons interdit le voile à l'école.
07:06À l'époque, ça a fait énormément de débats.
07:08Aujourd'hui, plus personne ne le conteste.
07:10Et donc, dans les lieux qui sont des lieux où la République est présente
07:14et symboliquement présente, qui sont des lieux d'enseignement et de transmission,
07:17la question peut légitimement se poser.
07:19Et encore une fois...
07:20Vous ne dites pas non.
07:20Vous dites qu'il peut y avoir un débat.
07:23Mais je dis que ce débat est totalement légitime
07:25et que je pense, pour ma part, effectivement,
07:27que dans des lieux d'enseignement,
07:28les signes religieux n'ont pas leur place.
07:30Donc, vous dites, oui, il faudrait interdire le voile islamique à l'université.
07:33C'est une opinion personnelle.
07:34Tous les signes religieux ostentatoires, comme à l'école, comme à l'université.
07:38Et ça me fait...
07:39Pour moi, ça fait sens.
07:40– Ottoman Nassrou, secrétaire général, secrétaire général des Républicains
07:43et vice-président du Conseil régional d'Île-de-France,
07:46invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
07:49Que dire de la position de la France insoumise
07:51qui veut désarmer les policiers municipaux,
07:54qui veut débrancher les systèmes de surveillance
07:56dans les mairies qu'ils gagneront aux municipales de l'année prochaine ?
08:00Comment vous avez réagi quand vous avez entendu cette déclaration de Mathilde Panot
08:04que nombre d'élus ont qualifié de scandaleuse ?
08:07– Moi, je veux remercier Mathilde Panot de sa franchise.
08:10Elle a dit tout haut ce que beaucoup soupçonnaient.
08:12La France insoumise est du côté de la délinquance.
08:15La France insoumise est aujourd'hui l'allié objectif de l'insécurité.
08:19Et voilà pourquoi il faut combattre absolument ce mouvement politique
08:23qui est un mouvement d'extrême-gauche, auquel il faut faire barrage.
08:25On a longtemps parlé du barrage républicain.
08:27Le barrage, aujourd'hui, il est à faire vis-à-vis de la France insoumise
08:30qui, vous l'avez dit à l'instant, assume de vouloir désarmer les policiers
08:34nationaux, aussi municipaux désormais,
08:36et de débrancher des caméras de vidéoprotection.
08:39Et quand on comprend que ce projet politique, en réalité,
08:41il relève d'une forme d'électoralisme,
08:43comme si aujourd'hui le créneau politique de la France insoumise,
08:47c'était le vote des délinquants eux-mêmes,
08:48de ceux qui ne respectent pas les règles, des voyous, des trafiquants de drogue,
08:51eh bien, on comprend pourquoi ce mouvement est un mouvement extrêmement dangereux.
08:54parce que demain, évidemment, s'ils gagnent ne serait-ce qu'une seule mairie de plus,
08:58eh bien, naturellement, c'est une partie de notre territoire,
09:01à nouveau, sur lequel la République va reculer.
09:03À propos des LFI, Rima Hassan, à la tribune du Parlement européen,
09:06Rima Hassan a accusé la France, je cite,
09:09« d'alimenter la fracture diplomatique entre Paris et Alger ».
09:13Elle demande à la France de changer de ton vis-à-vis du régime algérien.
09:17De qui défend-elle les intérêts ?
09:19Elle défend plutôt les intérêts de l'Algérie ou de la France ?
09:21Moi, je demande à Rima Hassan de changer de ton vis-à-vis de la France,
09:24dont elle est censée représenter, porter les intérêts et les couleurs.
09:29Et je constate qu'elle fait effectivement l'inverse.
09:32Mme Hassan n'est pas, aujourd'hui, la représentante des intérêts français.
09:36C'est une réalité, c'est une évidence.
09:38Et en vous disant cela, moi, je respecte toutes les opinions,
09:43mais simplement, je ne comprends pas pourquoi Mme Hassan se fait élire
09:45comme députée européenne française, si c'est pour être contre la France.
09:50Vous voyez, on peut vivre dans n'importe quel pays du monde,
09:53on peut défendre les idées qu'on veut,
09:55mais il y a un moment où il faut sortir d'une grande hypocrisie.
09:57Et moi, je le dis très clairement, tous ceux qui ont fait de leur fonds de commerce
10:00cette détestation de la France.
10:02Mme Hassan en est aujourd'hui légérie.
10:03Et je pense qu'il faut absolument combattre ces gens-là,
10:06sans jamais céder à aucune forme de compromission.
10:09J'ai regretté que, durant les dernières élections législatives,
10:11certains, pas chez nous à droite, pas chez les Républicains, j'insiste,
10:14mais certains aient appelé à voter LFI,
10:16comme si on pouvait faire barrage avec un bulletin de vote LFI.
10:19Non, on fait un barrage à la République.
10:20Quand on est du côté de la France insoumise,
10:22il faut combattre ce mouvement absolument par tous les moyens.
10:25Ottman Nassrou, secrétaire général des Républicains,
10:27vice-président du Conseil régional d'Île-de-France,
10:30sur CNews et Européens ce matin.
10:32Depuis hier, Emmanuel Macron a récupéré le pouvoir de dissolution,
10:36le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale,
10:38un an après la dernière dissolution.
10:40Vous souhaitez qu'il dissolve l'Assemblée nationale ou pas ?
10:42Moi, je souhaite la stabilité.
10:43Donc non.
10:45Je ne serai jamais mécontent
10:46qu'on permette aux Français de s'exprimer.
10:49Mais est-ce que c'est à nouveau une nouvelle dissolution ?
10:51Le dissolution n'est pas le moment.
10:51Donnerait un résultat très différent.
10:53Je n'en suis pas convaincu.
10:54Et donc, on a besoin de donner de la stabilité au pays.
10:56Ça ne sert à rien de rajouter du désordre et du chaos.
10:58Et j'espère que demain, nous aurons la capacité de proposer au pays
11:01une offre politique qui redevienne majoritaire.
11:03Nous y travaillons à droite, chez Les Républicains, avec Bruno Retailleau.
11:06Aujourd'hui, non.
11:07Moi, je ne souhaite pas qu'on rajoute de l'instabilité.
11:09Est-ce que vous ferez une campagne commune avec Renaissance ?
11:12De qui sera ?
11:14De qui ?
11:14Qui représentera Bruno Retailleau,
11:18s'il est candidat à la présidentielle ?
11:20Les Renaissance, c'est une autre famille politique.
11:22Je vais vous le dire très clairement.
11:24Nous ne sommes au gouvernement aujourd'hui, dans le socle commun,
11:26que pour faire barrage à la gauche et à l'extrême gauche,
11:28dont on parlait tout à l'heure.
11:29Si nous ne l'avions pas fait, nous aurions aujourd'hui,
11:31c'était l'arithmétique, suite à la dissolution à l'Assemblée nationale,
11:35des ministres insoumis au gouvernement.
11:36C'est pour cela que nous avons fait le socle commun.
11:38Ça ne veut pas dire qu'on est d'accord.
11:39Nous avons énormément de divergences.
11:41Gabriel Attal, qui dirige Renaissance,
11:43dit lui-même que nous n'avons pas du tout le même projet de société.
11:46Je vous le confirme.
11:47Et donc, nous, nous ne sommes pas devenus tout à coup macronistes.
11:50Nous continuons à défendre les idées de la droite
11:52en prenant nos responsabilités quand il le faut
11:54pour éviter des difficultés supplémentaires au pays.
11:56Est-ce que LR n'a pas intérêt à s'éloigner de Renaissance ?
12:02Il ne faut pas qu'on raisonne sur notre seul intérêt.
12:04Je ne sais pas ce que ça veut dire, s'éloigner de Renaissance.
12:06Je vous l'ai dit, nous avons des divergences.
12:07Ça veut dire arrêter de faire partie du socle commun.
12:08Mais si c'est pour laisser la gauche arriver aux responsabilités,
12:11la réponse est non.
12:12Je crois que ce serait totalement irresponsable.
12:14Et tous ceux qui veulent profiter d'un petit calcul politicien
12:17pour leur seul intérêt sont en dessous, en réalité,
12:19de la situation du pays qui est très grave.
12:21Et donc non, je vous le dis très clairement,
12:22on prend nos responsabilités, mais on continue
12:24d'assumer nos convictions.
12:25Et si ça ne plaît pas, tant pis.
12:27Othman Nassrou, combien de temps, Bruno Retailleau,
12:28peut-il rester au gouvernement jusqu'au municipal de 2026 ?
12:32Autant qu'il peut l'être pour être utile au pays.
12:36Tant qu'on ne lui demande pas de renier ses convictions,
12:39tant que les intérêts supérieurs de la nation
12:41ne sont pas remis en cause par sa présence au gouvernement.
12:44Donc pour l'instant, il est utile.
12:46Heureusement que nous l'avons au ministère de l'Intérieur.
12:48Il y a des résultats très encourageants
12:50sur le nombre de régularisations, sur la délivrance
12:53des titres de séjour, sur l'exécution des OQTF.
12:56Tous les chiffres sont extrêmement encourageants.
12:59Et sur le front de la sécurité aussi.
13:00On n'a jamais autant saisi de drogue
13:02ou de véhicules dans les rodéos sauvages.
13:04Et donc, il est utile.
13:05Et il démontre ce que la droite fera demain
13:07si elle redevient majoritaire.
13:08Et c'est pour cela que nous nous battons aujourd'hui.
13:10Othman Nassrou, je voulais vous entendre également
13:12sur Marine Le Pen qui saisit la Cour européenne
13:14des droits de l'homme pour tenter de faire suspendre
13:16sa peine d'inéligibilité sans rentrer dans les méandres
13:20du droit européen.
13:21Vous estimez que pour des raisons démocratiques,
13:23Marine Le Pen doit pouvoir se présenter à la présidentielle ?
13:26Moi, je ne me réjouis pas qu'elle puisse demain
13:28être empêchée de se présenter.
13:30Mais c'est l'application aujourd'hui de la loi.
13:33Je trouve amusant qu'elle se tourne vers une juridiction européenne.
13:36Enfin, en tout cas, la Cour européenne des droits de l'homme
13:38dont elle ne cesse de contester.
13:40Parfois, sur certains points d'ailleurs,
13:41on peut partager l'analyse.
13:42Mais aujourd'hui, c'est cette Cour européenne des droits de l'homme
13:45qu'elle saisit pour faire valoir ses droits.
13:47Écoutez, elle a le droit d'épuiser toutes les voies de recours
13:49pour défendre sa situation et pour obtenir à nouveau son éligibilité.
13:56Moi, je n'ai pas de commentaire particulier à faire.
13:58Nous verrons ce que donne le procès en appel
14:00qui aura lieu l'an prochain.
14:02Et en fonction de cela, évidemment, la situation politique,
14:04je l'imagine, peut changer.
14:05Mais nous, à droite, on essaie de rester calme et droit.
14:08On a un projet de gouvernement à proposer au pays,
14:10un projet de société.
14:10Nous y travaillons avec les Républicains
14:12et nous prendrons toutes nos responsabilités
14:15pour que le pays cesse d'être sur cette spirale du déclin
14:17sur laquelle il est aujourd'hui.
14:18Sur le budget, ça va être compliqué.
14:20Budget 2026.
14:22Les économies que veut faire François Bayrou
14:25seront présentées par le Premier ministre lui-même
14:26mardi prochain, le 15 juillet.
14:29Le scénario de l'année blanche est en train de se profiler.
14:32Est-ce que vous y êtes favorable ?
14:34Parce que l'année blanche, ça veut dire des impôts qui augmentent
14:36et des retraites qui baissent puisqu'elles ne seront plus indexées sur l'inflation.
14:41Est-ce que vous assumeriez une année blanche ?
14:43Alors, l'année blanche, ça peut vouloir dire beaucoup de choses différentes.
14:45C'est qu'est-ce qu'on gèle comme dépense ?
14:47Et je l'ai déjà dit, l'année blanche ne règle évidemment pas tout.
14:50Il y aura surtout besoin de réformes structurelles.
14:52On a besoin de supprimer des doublons.
14:53On a besoin de faire cet effort de débureaucratisation
14:55et de simplification dont le pays a besoin.
14:57Mais il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale
14:59pour aller loin dans des réformes structurelles.
15:01Donc, qu'on puisse geler un certain nombre de dépenses,
15:03ça va plutôt dans le sens de la maîtrise de la dépense publique.
15:05Et en tout cas, ce qu'il ne faut surtout pas faire,
15:08c'est augmenter les impôts qui sont déjà à un record absolu.
15:11Ça, c'est votre ligne rouge, comme on dit.
15:14Moi, je n'aime pas raisonner en ligne rouge
15:15parce qu'une fois qu'on a mis des lignes rouges,
15:17on n'a pas fait avancer le débat.
15:18Je vous le dis très clairement, à droite, les Républicains,
15:20on considère qu'il n'y a aucun nouvel impôt,
15:23aucune nouvelle taxe aujourd'hui qui serait utile.
15:26Il n'y a qu'en France qu'on pense qu'on peut régler tous les problèmes
15:28à coup de nouvelles taxes ou de nouveaux impôts.
15:29Aujourd'hui, on a largement dépassé le seuil d'acceptabilité
15:32de la pression fiscale.
15:34Est-ce qu'il va falloir toucher aux aides sociales ?
15:36Les réduire ? Par exemple, est-ce que vous trouvez normal
15:38qu'on verse le RSA à partir de l'âge de 25 ans ?
15:41Une chose est très claire.
15:42Il y a bien sûr un effort à faire sur la dépense sociale.
15:44Bien sûr qu'il y a des abus.
15:46Bien sûr que nous avons un modèle social généreux.
15:48C'est un abus que de verser du RSA à quelqu'un qui a 25 ans
15:51et qui, s'il a deux bras, deux jambes
15:54et une tête bien pas trop mal faite, il peut trouver un travail.
15:56En tout cas, il ne devrait pas y avoir la capacité
15:59de rester éternellement au RSA sans avoir une contrepartie.
16:02C'est nous qui l'avions faite, les 15 heures de travail,
16:03que le Rassemblement national, d'ailleurs, n'a pas voulu voter.
16:06Donc oui, il y a une lutte contre l'assistanat à avoir dans notre pays.
16:08Ce qu'il faut, c'est revaloriser le travail, revaloriser le mérite.
16:12Et oui, il y a un gros effort à faire,
16:13y compris avec une allocation sociale unique,
16:15qui vienne fusionner des aides sociales
16:16et qui soit plafonnée par rapport au SMIC
16:18pour qu'il soit toujours plus intéressant d'aller travailler
16:20que de vivre de la solidarité nationale, quand on le peut, évidemment.
16:23Ottman Nasrou était l'invité de la grande interview C News Europe 1.
16:26Merci beaucoup d'être venu ce matin.
16:27Et bonne journée à vous. À bientôt.
16:28Merci.
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