- 08/07/2025
🎤 Fabrice Éboué – Adieu Hier (Spectacle complet)
Dans ce spectacle percutant, Fabrice Éboué revient avec son humour noir, sa plume acérée et son sens de la provocation. Avec « Adieu Hier », il dresse un portrait sans filtre de notre époque, mêlant société, politique, racisme, écologie et tabous. Aucun sujet n’est épargné !
➡️ Si vous aimez les spectacles qui bousculent les idées reçues et font rire tout en faisant réfléchir, ce show est fait pour vous.
📍Infos :
– Durée : XX minutes
– Tournée : 2023-2024
– Production : [Nom de la production si connu]
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👍 Likez, commentez et partagez si vous avez ri (ou grincé des dents 😉) !
#FabriceÉboué #AdieuHier #HumourNoir #StandUpFrançais #OneManShow #SpectacleComique #DailymotionHumour #HumourProvocateur #CritiqueSociété
Dans ce spectacle percutant, Fabrice Éboué revient avec son humour noir, sa plume acérée et son sens de la provocation. Avec « Adieu Hier », il dresse un portrait sans filtre de notre époque, mêlant société, politique, racisme, écologie et tabous. Aucun sujet n’est épargné !
➡️ Si vous aimez les spectacles qui bousculent les idées reçues et font rire tout en faisant réfléchir, ce show est fait pour vous.
📍Infos :
– Durée : XX minutes
– Tournée : 2023-2024
– Production : [Nom de la production si connu]
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Catégorie
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PersonnesTranscription
00:00:00Musique
00:00:01Pour ceux qui ne sont jamais venus à un de mes spectacles,
00:00:21je fais globalement toujours la même chose.
00:00:23Je raconte ce qui s'est passé dans ma vie depuis le dernier
00:00:27et il m'est arrivé un truc extraordinaire.
00:00:30J'ai été invité à l'Elysée.
00:00:37Alors c'est la deuxième fois que je suis invité à l'Elysée.
00:00:40La première c'était sous François Hollande.
00:00:42Alors vous allez dire, pourquoi Éboué, le comique, est invité par Hollande ?
00:00:46C'était l'époque de la crise des subprimes et il voulait mon avis.
00:00:52Non, t'avais Raoul Castro, le président cubain de l'époque, qui était invité.
00:00:56Il se trouve que j'ai fait deux films à Cuba.
00:00:58Bon, j'ai pas été, j'avoue, ça aurait été le vrai Castro, le frère fidèle.
00:01:03Là, j'y allais.
00:01:03Là, t'as rendez-vous avec l'histoire.
00:01:05Hé, moi je vous le dis ce soir, ça reste entre nous.
00:01:08Indépendamment de toute considération idéologique,
00:01:11je croise Hitler dans la rue,
00:01:13il y a selfie.
00:01:16T'imagines le buzz sur les réseaux sociaux, hein ?
00:01:18Ah bah qui c'est qui est à Dubaï ?
00:01:20Hé, connache, je suis avec Adolf, il se passe un truc, tu vois.
00:01:22Et donc là, je suis invité par Emmanuel Macron,
00:01:26je vais vous dire pourquoi après,
00:01:27mais il faut savoir qu'on a deux points communs avec le président Macron.
00:01:31On est tous les deux nés en 1977,
00:01:35et on a fréquenté le même établissement scolaire,
00:01:38la Providence Amiens.
00:01:39Et là, les plus futés de la salle se disent,
00:01:41donc potentiellement, t'as été dans la même classe que Macron.
00:01:44Non, et non, puisqu'il avait un an d'avance,
00:01:47et j'avais un an de retard.
00:01:50Pour ça que t'en as un qui finit comique,
00:01:51et l'autre président.
00:01:53Et donc là, je suis invité parce que j'ai participé
00:01:56à la création d'un film que vous avez peut-être vu,
00:01:57c'est tout simplement noir,
00:01:59et il m'invite donc à parler, je déteste le terme,
00:02:02diversité, et notamment du nom des rues.
00:02:04Il trouve qu'il y a trop de noms d'hommes blancs
00:02:07pour le nom des rues.
00:02:07Voilà, moi je te dis, le nom de ma ruche,
00:02:09je n'en ai strictement rien à foutre.
00:02:11Voilà, je peux habiter impasse Nordal-le-Landais.
00:02:18Je l'amiterai moins d'amis après 22 heures,
00:02:20mais ça me va, quoi.
00:02:23Et donc, évidemment, quand je dis à mes potes,
00:02:26je suis invité à l'Elysée,
00:02:28tout de suite, je deviens un peu le délégué de classe.
00:02:30Ils sont tous là,
00:02:31tu pourras parler de ma pension alimentaire ?
00:02:34Toi, tu es là, ouais, je vais essayer.
00:02:36Et tu pourras parler,
00:02:37parce qu'il y a un arbre dans le jardin de mon voisin,
00:02:39ça branche, ça dépasse dans le mien.
00:02:40Je lui dis, ouais, je vais essayer.
00:02:42Et tu pourras parler de Adama Traoré ?
00:02:45Elle dépasse de combien, la branche dans ton jardin ?
00:02:49Et là, il me dit, ah, tu te dégonfles.
00:02:52Je lui dis, non, je n'ai pas peur.
00:02:53Il me dit, si, je lui dis, non,
00:02:54Macron, on a le même âge,
00:02:55on va être dans la même école,
00:02:56je n'ai pas peur.
00:02:57Il me dit, bah, vas-y, Black Lives Matter.
00:02:59Je lui dis, ouais, Black Lives Matter.
00:03:01Et il me chauffe toute la soirée en mode,
00:03:03Black Lives Matter.
00:03:04Moi, j'arrive le lendemain à l'Elysée,
00:03:06remontée à bloc,
00:03:07je suis là, Black Lives Matter.
00:03:08J'arrive devant le poste de flic devant,
00:03:10je suis là, Black Lives Matter !
00:03:12Enfin, j'y pense, finalement,
00:03:13je fais, bonsoir, messieurs.
00:03:15J'ai rendez-vous personnellement
00:03:17avec le président de la République.
00:03:19J'arrive, je traverse la grande cour de l'Elysée.
00:03:21Là, je commence à emmener un peu moins large,
00:03:22c'est impressionnant,
00:03:23c'est quand même là où Kadhafi a fait son camping.
00:03:27Il reste d'ailleurs son vieux barbecue
00:03:28dans un coin avec quelques merguez dessus,
00:03:31celle que Sarko lui a mise dans le cul après.
00:03:33J'arrive, je rentre dans le palais,
00:03:43là, impressionnant,
00:03:44tu sais, les dorures, les moulures.
00:03:45T'as un mec en costume qui t'accueille.
00:03:47Bonsoir, monsieur Éboué, votre manteau,
00:03:49vous voulez boire quelque chose ?
00:03:49Je suis là, Black Lives Matter.
00:03:51Un petit four ?
00:03:51Oui, je vais en prendre trois quand même.
00:03:53J'arrive dans la grande salle de réception de l'Elysée,
00:03:56Macron au milieu,
00:03:57on regarde le film tous ensemble,
00:03:59et là, viennent des échanges avec tout le monde.
00:04:01Tous les acteurs de la diversité, mon cul, sont là, tu vois.
00:04:03Et là, il n'a pas le temps,
00:04:05il est président, t'as son intendant qui est là.
00:04:06Allez, faut y aller, monsieur Macron.
00:04:07Non, parce qu'aujourd'hui, c'est les nègres,
00:04:09demain, on a les bougnoules,
00:04:10allez, allez, allez, allez, allez.
00:04:11Mercredi, c'est les pédés,
00:04:12allez, faut y aller, allez, allez, allez.
00:04:14Et arrive le fameux échange du nom des rues
00:04:17et tous, ils font des propositions,
00:04:19ils sont là.
00:04:19Oui, oui, boulevard Aimé-Césaire, oui.
00:04:23Avenue Joséphine-Beker, oui, monsieur Éboué.
00:04:26Euh, place, euh, Francky, Vincent.
00:04:32Là, tout le monde éclate de rire,
00:04:35Macron aussi.
00:04:36Pendant une heure et demie,
00:04:37je fais le bouffon du roi.
00:04:40Limite, il était,
00:04:40ah, il est con, je l'aime bien.
00:04:43Après, ils sont tous allés faire
00:04:45des selfies de Fayot avec lui.
00:04:47Moi, j'arrive un peu en terrain conquis,
00:04:49je fais, bonsoir Emmanuel,
00:04:51où c'est qu'on était dans la même école ?
00:04:52À la Providence, à Amiens.
00:04:54Et là, il me dit, vous êtes qui ?
00:04:56Et c'est là que je comprends
00:05:01que, autant moi,
00:05:04quand je suis en spectacle
00:05:05ou en interview,
00:05:06je dis partout,
00:05:08vous savez que je suis dans la même école
00:05:08que Macron ?
00:05:10Autant lui !
00:05:14Quand il est au téléphone avec Poutine,
00:05:16il dit, bah, au fait,
00:05:16c'est que je suis dans la même école
00:05:17avec Fab.
00:05:19Bon, après, j'ai un peu eu le droit
00:05:20d'errer dans les couarts de l'Elysée.
00:05:22J'avais enchaîné le whisky,
00:05:23j'étais un peu bourré.
00:05:24J'ai essayé d'ouvrir toutes les portes.
00:05:25Il y a une fois dans ta vie,
00:05:26tu profites.
00:05:27À un moment, ils me disent,
00:05:28allez, faut y aller, monsieur Éboué.
00:05:29Je leur dis, je vais faire un petit pissou,
00:05:31j'ai un peu bu.
00:05:32Et là, c'est pas des blagues.
00:05:33Qui, je crois,
00:05:34ce qui sort des chiottes de l'Elysée,
00:05:36tu vois qui c'est le porte-parole du gouvernement ?
00:05:39Gabriel Attal.
00:05:40Celui, il a une gueule,
00:05:41on a l'impression qu'il a 13 ans et demi.
00:05:42Chaque fois qu'il parle,
00:05:44tu as envie de dire,
00:05:44ta gueule, on parle entre adultes, là.
00:05:48Et là, je te jure,
00:05:49il est en train de sortir des chiottes
00:05:51avec sa gueule de 13 ans.
00:05:52Il devait être en train de se branler.
00:05:56Là, moi, je me mets à pisser,
00:05:58je reprends un peu de poil de la bête,
00:05:59je suis là,
00:06:00Black Lives Matter,
00:06:01Black Lives Matter.
00:06:03J'ai été à deux doigts
00:06:04de marquer Brigitte Suss au 06 24.
00:06:21Mais tu vois,
00:06:23j'ai hésité à y aller à l'Elysée
00:06:24parce que je méfie de la récupération des politiques
00:06:27et un pote à moi m'a dit
00:06:28vas-y, ça te fera toujours un sketch.
00:06:30Donc c'est pour vous ce soir.
00:06:31Merci, voilà.
00:06:34Mais cela dit,
00:06:40moi, tout ce débat hypocrite sur la diversité,
00:06:42je n'en peux plus.
00:06:43Parce que, tu sais,
00:06:44il y a toujours les histoires
00:06:45de discrimination positive.
00:06:46Oui, plus de Noirs à la télé.
00:06:48Tu as remarqué ?
00:06:49Ce n'est jamais des vrais Noirs qui te mettent.
00:06:51Toujours des métisses.
00:06:53C'est pour le côté un peu typonche,
00:06:54zou, que ça passe mieux.
00:06:55Tu vois, il y a un côté plus festif.
00:06:57Et moi, ça me fait chier,
00:06:59ces métisses partout,
00:06:59parce que, à la base,
00:07:01quand je suis né dans les années 70,
00:07:03en tant que métisse,
00:07:04j'étais une denrée rare.
00:07:07Mon père, il va chercher ma mère en Normandie,
00:07:09dans le fin fond du pays d'Auge,
00:07:11pour vous dire,
00:07:11ma grand-mère maternelle,
00:07:13les seuls Noirs qu'elle avait vus dans sa vie,
00:07:15c'était ceux de 44.
00:07:16Les Noirs américains qui débarquaient.
00:07:18Quand mon père, il débarque de Douala,
00:07:20je peux dire que, limite,
00:07:21elle regrette les Allemands.
00:07:23Ah ben, il faut comprendre.
00:07:24Le pays d'Auge,
00:07:25les années 70,
00:07:26le seul métissage qu'il connaissait,
00:07:28c'est quand un âne montait une jument.
00:07:30Et je dis pas ça par rapport à mon père,
00:07:32même si...
00:07:33Et donc,
00:07:37cette mode du métisse,
00:07:39des beaux métisses partout,
00:07:41dans les pubs,
00:07:42les JT,
00:07:43des belles métisses,
00:07:44avec des beaux cheveux,
00:07:46j'ai l'impression qu'ils me narguent.
00:07:49Les gens se foutent même de ma gueule
00:07:51sur les réseaux sociaux,
00:07:52ils font des montages photos.
00:07:54Tu vois qui c'est ?
00:07:55Marcelo, le footballeur.
00:07:57Il joue à Madrid.
00:07:59Beau gosse, métisse,
00:08:00avec des beaux cheveux.
00:08:01Ils mettent sa photo,
00:08:03ils mettent ma photo à côté,
00:08:05et entre les deux,
00:08:05ils mettent après prolongation.
00:08:14Et il faut parler
00:08:16avec le chanteur The Weeknd.
00:08:18Tu vois qui c'est ?
00:08:18Canadien, chanteur, métisse, beau gosse.
00:08:21Ils mettent sa photo,
00:08:22ils mettent ma photo à côté,
00:08:23ils mettent The Weeknd,
00:08:25lundi matin.
00:08:29Arrête d'applaudir, connard.
00:08:33Ah, cette mode du métisse.
00:08:35Combien de potes blancs à moi me disent
00:08:37« Ah, j'adore les filles black ».
00:08:39Mais pas trop foncées quand même.
00:08:41Non, plus clair.
00:08:42T'as l'impression qu'ils sont en train
00:08:43de choisir un canapé chez Queer Center.
00:08:46Ah bah, t'as vu la nouvelle femme
00:08:47de Vincent Cassel,
00:08:48tu l'as vue ou pas ?
00:08:49Tina, un mannequin,
00:08:51une métisse,
00:08:52trente ans d'écart,
00:08:54ils ont.
00:08:55Il paraît que
00:08:55ils allaient ensemble
00:08:56depuis des années en vacances
00:08:57au même endroit.
00:08:58Ils la pistent depuis,
00:08:59tu sais, à la jumelle,
00:09:00il attend son heure, Vincent.
00:09:06Grandis, grandis.
00:09:07Ouais, elle a retiré les flotteurs.
00:09:16Avec sa femme de l'époque,
00:09:17Monica Bellucci,
00:09:18qui devait passer derrière.
00:09:19« Bah, qu'est-ce que tu fais, Vincent ? »
00:09:20« Non, moi, je regarde les mouettes, là.
00:09:24Il y en a une qui t'a chier
00:09:25sur le pantalon. »
00:09:26« Ah, ah, ouais. »
00:09:27T'as compris ?
00:09:31Par rapport à...
00:09:31Alors, chez les femmes,
00:09:41c'est un peu différent.
00:09:42Les femmes, elles ne veulent pas être
00:09:43avec un métisse,
00:09:45elles veulent un bébé métisse.
00:09:46Et ça, ça vient d'un type de femme.
00:09:48J'en parlais dans mon précédent spectacle.
00:09:51Ce sont des femmes blanches
00:09:52qui ne sortent qu'avec des hommes noirs.
00:09:54Elles les enchaînent,
00:09:54j'appelle ça des négrophiles.
00:09:56Il y en a peut-être ce soir dans la salle.
00:09:58Ah, madame rigole.
00:09:59Ah, elle se cache.
00:10:00Carrément, elle était comme ça.
00:10:02Oh là, tu vois.
00:10:04Voilà, elle a écan noir,
00:10:05mais c'est pas le premier, c'est ça.
00:10:06Donc, elle est...
00:10:07Elle est négrophile, tu vois.
00:10:09Et sa récompense, à la fin,
00:10:11c'est le petit métisse.
00:10:12Voilà, je sais pas.
00:10:12Tu vois, après 2332 kilomètres de bite
00:10:15de Pointe-à-Pitre à Bamako,
00:10:19en passant par Douala,
00:10:20elle reçoit le métisse d'or.
00:10:24Et ça, ça vient d'une chose,
00:10:32et je préfère mettre en garde
00:10:33tous les parents blancs de la salle,
00:10:35ça vient du rap.
00:10:36Si votre adolescente écoute du rap,
00:10:38méfiez-vous.
00:10:39Même des morceaux très anodins.
00:10:41Ramenez la coupe à la...
00:10:42C'est pas une coupe
00:10:43qu'elle va te ramener à la maison.
00:10:46Le rap, ça commence dans les oreilles,
00:10:47ça finit dans la chatte.
00:10:48A son époque, lui, Jean,
00:10:52les gens plus âgés,
00:10:53il écoutait du rock,
00:10:54il buvait les bières,
00:10:55il gerbait.
00:10:56Le rock, ça finit dans les chiottes.
00:10:58Ça rime à tous les coups, tu vois.
00:11:00Le rap, ça finit dans la chatte.
00:11:02Le rock, ça finit dans les chiottes.
00:11:04Le zouk, ça rime pas,
00:11:06mais ça finit dans la chatte aussi.
00:11:07Ah, cette mode du métis à la con,
00:11:19t'as déjà ton trophée, toi, ou pas ?
00:11:21Hein ?
00:11:23Non, c'est rien, moi, j'sais rire,
00:11:25c'est l'air de se dégoûter de couleurs,
00:11:26comme on dit.
00:11:27Ma mère est passée par là, tu sais,
00:11:29j'ai pas de...
00:11:30Je sais pas, tu sais, on sait pas, ouais.
00:11:32Mais c'est cette mode...
00:11:33T'as vu que même Miss France,
00:11:35depuis quasiment dix ans,
00:11:36une année sur deux,
00:11:38c'est une métisse qui gagne.
00:11:40Jean, t'as remarqué ?
00:11:41Et on est d'accord, Jean,
00:11:42qu'à la base,
00:11:44les Miss sont pourtant censés représenter
00:11:46la beauté de leur région.
00:11:49Merci.
00:11:51Et on le dit avec Jean,
00:11:53et on en a rien à foutre de passer pour des fachos,
00:11:56on est pour que maintenant,
00:11:58chaque Miss représente
00:11:59les spécificités culturelles de sa région.
00:12:06je veux que Miss Nord-Pas-de-Calais
00:12:08arrive complètement bourrée sur scène,
00:12:11limite avec les veines du nez qui pètent,
00:12:14je veux que Miss Paca soit bête à manger du foin,
00:12:18et je veux que Miss Normandie
00:12:19ait des loches énormes,
00:12:21et fasse un fromage sur scène.
00:12:22Ça, ça m'intéresse.
00:12:31Et pareil pour Miss Monde,
00:12:34d'ailleurs,
00:12:34je veux que Miss Amérique soit obèse,
00:12:36que Miss Chine ait un virus chelou,
00:12:38et que Miss Pakistan ait la gueule brûlée l'acide.
00:12:41Voilà !
00:12:42Arrête de faire « oh ! »
00:12:44Et arrêtez de leur poser des questions.
00:12:47« Pourquoi vous voulez être Miss France ? »
00:12:48« Parce que je suis pour la paix et contre la guerre. »
00:12:51« Ta gueule ! »
00:12:52« Vous avez un passe-temps dans la vie ? »
00:12:54« J'aime lutter contre le cancer et le réchauffement climatique. »
00:12:57« Ta gueule ! »
00:12:58Les Miss,
00:12:59ce sont des jeunes femmes qui sont censées avoir 20 ans.
00:13:01Moi, je voterai pour celle qui dira
00:13:03« J'aime me bourrer la gueule le vendredi soir avec des potes,
00:13:06et parfois j'en suce. »
00:13:08« Je vote ! »
00:13:09Parce que,
00:13:11il faut le dire,
00:13:12maintenant,
00:13:12on regarde Miss France pour voir des culs !
00:13:15Et si on veut voir des femmes intelligentes,
00:13:17on regarde « Question pour un champion ! »
00:13:20Parce que,
00:13:21le féminisme,
00:13:23oui,
00:13:23mais le féminisme,
00:13:24exacerbé,
00:13:26débile et contre-productif,
00:13:27je n'en peux plus.
00:13:28Tu sais,
00:13:29les très hargneuses,
00:13:30limite avec des bretelles,
00:13:33leur objectif,
00:13:36c'est pas l'égalité des sexes,
00:13:37c'est de te couper les couilles
00:13:37et en faire un collier avec.
00:13:39Pourquoi on dit « le pouvoir » ?
00:13:46Pourquoi « le pouvoir » ?
00:13:49C'est masculin ?
00:13:50Parce que ça appartient aux hommes,
00:13:51c'est ça ?
00:13:53La bite !
00:13:57Un exemple
00:14:09de féminisme
00:14:10exacerbé,
00:14:11débile et contre-productif.
00:14:13Je suis en soirée cet été,
00:14:15je suis célibataire,
00:14:16je profite de la vie,
00:14:17je rencontre une jeune femme
00:14:18fort charmante,
00:14:19on rentre chez moi,
00:14:20il se passe ce qui se passe généralement
00:14:22entre deux adultes consentants,
00:14:23un manche passe la vitesse supérieure,
00:14:25je la retombe,
00:14:26je la mets à quatre pattes.
00:14:28Elle me dit « qu'est-ce que tu fais ? »
00:14:29Je dis « je sais pas,
00:14:30je fais comme mon père m'a appris. »
00:14:34Elle me dit « ah non,
00:14:342000 ans de domination masculine,
00:14:36je me mets plus à quatre pattes. »
00:14:39Je lui dis « y'a pas de souci,
00:14:40un bon vieux missionnaire à l'agent. »
00:14:45Elle me dit « ah non,
00:14:45déjà on gagne moins que vous,
00:14:47je vais pas en plus me mettre
00:14:48en dessous de toi. »
00:14:50Je dis « vas-y,
00:14:51je me mets sur le dos,
00:14:52sur le lit,
00:14:52tu fais ce que tu veux. »
00:14:53Elle me dit « oui,
00:14:54puis après je fais tout le boulot,
00:14:55je repasse tes chemises.
00:14:56Et le pire,
00:15:02c'est pas comme s'il n'y avait pas encore
00:15:04beaucoup de boulot à faire
00:15:04en matière de féminisme.
00:15:06Il y a eu récemment
00:15:07les semaines des violences faites aux femmes,
00:15:09qui est une réalité.
00:15:10C'est moi, récemment,
00:15:11là je suis en soirée avec un pote,
00:15:13on discute,
00:15:14il reste avec nous un jeune couple
00:15:16à trentaine,
00:15:17fort sympathique,
00:15:18et tout d'un coup,
00:15:19je sais pas ce qui se passe,
00:15:21le mec met une grosse mandale
00:15:22dans la gueule de sa meuf.
00:15:24Nous on a le réflexe
00:15:25de n'importe quel homme digne de 2022,
00:15:27on prend nos téléphones,
00:15:28on commence à filmer.
00:15:28Et là, on est récompensé
00:15:32puisque la meuf remet une grosse tarte
00:15:34dans la gueule de son mec.
00:15:36Il se fout dessus,
00:15:37il se griffe,
00:15:38il se morde,
00:15:39et à un moment,
00:15:39il se tombe dans les bras,
00:15:41il se roule une grosse galoche,
00:15:43et là, il nous explique
00:15:44que c'est leur façon à eux
00:15:45de faire monter la tension sexuelle,
00:15:47la tension animale.
00:15:49Parce que quand on fait l'amour,
00:15:50on est tous des animaux.
00:15:51On a remarqué, par exemple,
00:15:52lors d'un premier rendez-vous
00:15:53au restaurant,
00:15:55lorsque la femme prend
00:15:56un steak très saignant,
00:15:58généralement, derrière au lit,
00:15:59c'est très sauvage.
00:16:03Alors j'ai remarqué, moi,
00:16:04en tout cas, voilà.
00:16:07Alors, on parle bien
00:16:08d'un couple consentant, Antoine,
00:16:09attention, hein.
00:16:11Te retrouves pas au tribunal
00:16:12pour viol,
00:16:13en train de dire au juge
00:16:14« Oui, mais cette salope
00:16:14avait pris un steak tartare. »
00:16:18Bien.
00:16:30Et comme ce thème du féminisme
00:16:32a l'air de passionner
00:16:34tout le monde ce soir,
00:16:36je ne sais pas si vous avez le choix,
00:16:38cela dit,
00:16:38mesdames, je vais vous poser
00:16:40deux questions.
00:16:41N'hésitez pas à participer,
00:16:43ça va nous permettre
00:16:44de progresser à nous, les hommes.
00:16:45Première question.
00:16:51Comment ça se fait,
00:16:52mesdames,
00:16:55qu'avec le nombre d'émissions
00:16:56qu'on a sur les tueurs en série,
00:16:59les faits divers,
00:17:01qu'on ait encore des femmes
00:17:02qui aillent courir en forêt
00:17:05le long d'un cours d'eau
00:17:09après 22 heures ?
00:17:12Moi, je suis l'homme
00:17:14le plus pacifique du monde.
00:17:15Je croise une femme
00:17:16qui va courir en forêt
00:17:17le long d'un cours d'eau
00:17:18après 22 heures,
00:17:19je la viole,
00:17:20je la tue.
00:17:22Pas par méchanceté,
00:17:23par tradition.
00:17:24Et après,
00:17:26je fais comme tous
00:17:27ces salopards,
00:17:27je participe aux recherches.
00:17:35Alexia !
00:17:36Alexia !
00:17:37Salopards de Daval !
00:17:40Il a participé aux recherches.
00:17:43Qu'est-ce qu'il faisait
00:17:43pendant les recherches ?
00:17:44Ah,
00:17:44tu refroidis.
00:17:50Et vous avez vu
00:17:50ce qu'il a fait
00:17:51pendant toute l'affaire,
00:17:52Daval ?
00:17:52Il chialait.
00:17:53A tel point que
00:17:56même sa photo
00:17:57sur les chaînes d'info,
00:17:58c'était lui.
00:18:00Au début de l'affaire,
00:18:02il ment lamentablement
00:18:04à côté de ses beaux-parents.
00:18:07Il organise même
00:18:08une marche blanche
00:18:09pour sa femme.
00:18:10Il courait.
00:18:12Les journalistes
00:18:13l'attendent
00:18:14sur la ligne d'arrivée.
00:18:15Un petit mot, Jonathan.
00:18:18Arrive le jour du procès.
00:18:20On se dit enfin,
00:18:21on va savoir,
00:18:21il va parler.
00:18:23Et la seule chose
00:18:26qui va réussir
00:18:26à sortir au juge,
00:18:28il n'y arrive pas
00:18:31à bander.
00:18:40On ne tue pas les gens
00:18:41pour ça, Jonathan ?
00:18:43Parce que tu connais
00:18:44l'histoire,
00:18:45comment ça s'est passé.
00:18:46En fait,
00:18:46ils dînent chez les beaux-parents,
00:18:48les parents d'Alexia
00:18:48le soir du meurtre.
00:18:49Tout va bien.
00:18:50Ils rentrent chez eux
00:18:51et il faut savoir
00:18:52qu'Alexia,
00:18:53c'est une femme
00:18:53qui a la trentaine passée.
00:18:55L'horloge biologique
00:18:55commence à faire
00:18:56« aaaah ».
00:18:57Donc, c'est des femmes
00:18:57qui peuvent être
00:18:58un peu pressantes,
00:18:59tu vois.
00:18:59D'ailleurs,
00:19:00si tu tombes sur ce genre
00:19:01de femme un jour,
00:19:01tu mets la capote,
00:19:02ceux qui ont moins de 20 ans.
00:19:03Sinon, 9 mois plus tard,
00:19:04t'es papa.
00:19:06Et parfois même,
00:19:06ça ne suffit pas.
00:19:07C'est pas « j'ai fait mes affaires
00:19:08avec elle,
00:19:09je fais mon petit nœud,
00:19:10je mets ça dans la poubelle,
00:19:11je rentre chez moi ».
00:19:12Dès que t'es parti,
00:19:13elle est capable
00:19:13d'aller fouiller le truc,
00:19:16elle se fait une PMA.
00:19:18C'est pareil,
00:19:19c'est pas « j'ai terminé,
00:19:20je mets ça dans les chiottes,
00:19:20je tire la chasse d'eau,
00:19:21je rentre chez moi ».
00:19:22Elle est capable
00:19:23de dresser son chat
00:19:24ou un furet.
00:19:28Non, le plus simple,
00:19:28c'est « t'as fini,
00:19:29tu bois ».
00:19:30Ça va,
00:19:36on l'a tous fait une fois.
00:19:39Donc,
00:19:40ils dînent
00:19:41chez les beaux-parents,
00:19:42ils rentrent chez eux
00:19:42et là,
00:19:43Alexia est là
00:19:44« Baisse-moi ! »
00:19:46« Baisse-moi ! »
00:19:50« Baisse-moi ! »
00:19:52« J'arrive pas à aborder ! »
00:19:55« Baisse-moi ! »
00:20:00Et là,
00:20:12il va faire
00:20:14le truc le plus ignoble
00:20:16de l'affaire,
00:20:16il prend le téléphone
00:20:17de sa femme,
00:20:18il trouve le numéro
00:20:19de ses beaux-parents
00:20:20et là,
00:20:20« Coucou tout le monde,
00:20:22on est bien rentrés
00:20:23hier soir
00:20:23et Jonathan a bandé
00:20:25très dur.
00:20:26Non, pas ça ! »
00:20:27Mais si on regarde bien,
00:20:50quelle est la seule chose
00:20:51qu'aurait pu plaider
00:20:54l'avocat de la défense
00:20:55en faveur de Daval ?
00:20:58Est-ce que vous vous souvenez
00:21:00de ce qu'ils ont mangé
00:21:01chez les beaux-parents
00:21:02le soir du meurtre ?
00:21:04Je l'ai entendu ?
00:21:05Une raclette.
00:21:15Et on baisse pas
00:21:16après une raclette.
00:21:25Et vous applaudissez
00:21:27parce qu'on le sait tous
00:21:28ici.
00:21:29Après une raclette,
00:21:30t'as le ventre gonflé,
00:21:31tu plus de la gueule,
00:21:32c'est game over.
00:21:34Tu baises
00:21:34après une soirée sushi,
00:21:35y a l'oméga 3,
00:21:36du gingembre,
00:21:37c'est fait pour ça.
00:21:38Personne ne baisse
00:21:38après une raclette.
00:21:40C'est pour ça
00:21:41qu'ils sont tous
00:21:41puceux en Savoie.
00:21:42Deuxième question.
00:21:55Et là,
00:21:55je vais demander encore
00:21:56plus de participation,
00:21:57mesdames,
00:21:57parce que ça m'est arrivé
00:21:59personnellement.
00:22:00Je vais essayer
00:22:00d'étayer mon argumentaire.
00:22:02On imagine,
00:22:02par exemple,
00:22:03on a Antoine
00:22:03qui sort du spectacle
00:22:04tout à l'heure.
00:22:05Il croise une jeune femme.
00:22:06Madame,
00:22:06votre nom,
00:22:07c'est...
00:22:07Votre prénom ?
00:22:09Voilà,
00:22:09Marie,
00:22:10on va dire Marie.
00:22:10Voilà.
00:22:10Il croise Marie-Paul,
00:22:12pardon,
00:22:12voilà,
00:22:12excusez-moi,
00:22:12elle va m'agresser,
00:22:13voilà.
00:22:14Alors,
00:22:14il croise Marie-Paul,
00:22:15voilà,
00:22:15il se croise à la sortie.
00:22:16On imagine,
00:22:17parce que je sens
00:22:17que vous êtes assez précis
00:22:19sur les détails,
00:22:19mais...
00:22:21Vous êtes célibataire,
00:22:22c'est votre mari ?
00:22:23Voilà,
00:22:24bon,
00:22:24je suis désolé.
00:22:24Donc là,
00:22:24elle est célibataire
00:22:25ce soir-là.
00:22:26Elle croise Antoine
00:22:27qui est célibataire aussi.
00:22:28Ça matche bien
00:22:29entre les deux
00:22:29et très gentiment,
00:22:31Antoine lui dit
00:22:31tiens,
00:22:32allons boire un petit verre
00:22:32dans le bistrot à côté.
00:22:34Ils boivent des coups,
00:22:35la magie opère
00:22:36comme rarement
00:22:37entre deux êtres humains
00:22:38et vers deux heures du matin,
00:22:39Antoine lui dit
00:22:40tiens !
00:22:41Si on allait boire
00:22:44un dernier verre
00:22:45dans ma chambre d'hôtel,
00:22:47on est bien d'accord,
00:22:48mesdames,
00:22:49qu'il s'agit d'un code,
00:22:51j'ai pas dit un accord,
00:22:53qu'il s'agit d'un code tacite
00:22:55pour dire tiens !
00:22:58Si on allait baiser.
00:23:00On va pas dans la chambre d'hôtel
00:23:01à deux heures du matin
00:23:02pour boire les mignonnettes
00:23:03dégueulasses du minibar
00:23:04à 30 euros.
00:23:05D'ailleurs,
00:23:07dès qu'Antoine revient
00:23:08à l'hôtel accompagné,
00:23:09le réceptionniste a compris,
00:23:10il y a un petit regard complice
00:23:11entre les deux,
00:23:12tu sais !
00:23:14Même la femme de chambre
00:23:15dans les couloirs,
00:23:15elle est comme ça !
00:23:19C'est tout juste
00:23:20à pas la porte de la chambre voisine
00:23:21qui s'ouvre
00:23:21avec des SK qui sort !
00:23:31Très bien,
00:23:32je joue la fin
00:23:33de mon dernier spectacle,
00:23:34je crois que c'était à Lyon,
00:23:35spectacle,
00:23:36je sors,
00:23:36je croise une spectatrice
00:23:37fort charmante,
00:23:38on commence à engager
00:23:39la discussion,
00:23:40je lui propose un petit verre
00:23:41dans un bistrot,
00:23:42j'aime bien son style,
00:23:43tu vois,
00:23:44elle est un peu dans la lune,
00:23:45je crois qu'elle est peintre
00:23:46dans la vie,
00:23:46elle est un peu philosophe,
00:23:47elle dit des grandes phrases,
00:23:48genre,
00:23:48vraiment,
00:23:49les comiques,
00:23:50à notre époque
00:23:50de déshumanisation,
00:23:52vous avez une vraie mission
00:23:53de rapprochement des peuples,
00:23:54déjà à l'époque,
00:23:55Karl Marx disait
00:23:56tiens !
00:23:57si on allait boire
00:24:03un dernier verre
00:24:04dans ma chambre d'hôtel.
00:24:06On arrive,
00:24:06le réceptionniste,
00:24:07bonsoir monsieur,
00:24:08ouais,
00:24:09hop,
00:24:09la femme de chambre,
00:24:11hop,
00:24:11j'ouvre la porte,
00:24:12je mets la petite pancarte,
00:24:13on va baiser,
00:24:14je ferme,
00:24:16hop,
00:24:16non,
00:24:16pas de DSK,
00:24:17bon voilà,
00:24:17hop,
00:24:18non,
00:24:19pas de Nicolas Hulot,
00:24:19je rentre dans la chambre,
00:24:26je commence à aller vers elle,
00:24:27elle me dit,
00:24:28attends,
00:24:28avant,
00:24:29ça te dit pas,
00:24:30on se commande
00:24:30un dernier verre de rosée,
00:24:32je dis,
00:24:32oui,
00:24:32pas de soucis,
00:24:33j'appelle le réceptionniste,
00:24:34il me dit,
00:24:34alors,
00:24:35ça y est,
00:24:35monsieur est boué,
00:24:36je dis,
00:24:36vous êtes gentil,
00:24:38on voudrait juste
00:24:39une bouteille de rosée,
00:24:40elle me dit,
00:24:40je peux avoir un club sandwich aussi ?
00:24:42je dis,
00:24:42oui,
00:24:42il n'y a pas de soucis,
00:24:43poulet,
00:24:43saumon,
00:24:44elle me dit,
00:24:44non,
00:24:45végétarien,
00:24:46je dis,
00:24:46merde,
00:24:46ça va être une baisse d'herbivore,
00:24:48j'espère qu'elle n'est pas intolérante au lactose.
00:24:58L'autre,
00:24:59il revient avec la bouteille,
00:25:00elle se boit son rosé fissa en deux verres,
00:25:03elle enchaîne avec ses clubs sandwichs,
00:25:05et là,
00:25:05elle commence à se rouler un gros joint,
00:25:07elle se met à la fenêtre,
00:25:08et elle s'ambiance avec du Bob Marley,
00:25:10et là,
00:25:11get up,
00:25:11stand up,
00:25:13moi,
00:25:13dans ma tête,
00:25:14je me dis,
00:25:14si tu pouvais plutôt dire ça à ma bite,
00:25:16et tu connais les fumeurs de joint
00:25:20passées une certaine heure,
00:25:21à un moment,
00:25:22elle commence à bloquer sur le ciel,
00:25:23comme ça,
00:25:24et là,
00:25:26tu te rends compte,
00:25:35Fabrice,
00:25:35que,
00:25:37à cette heure-ci,
00:25:40ah ouais,
00:25:41putain,
00:25:41tous les êtres humains du même côté de la planète,
00:25:51ah ouais,
00:25:51putain,
00:25:52on voit tous exactement les mêmes étoiles qui scintillent,
00:25:56je dis,
00:25:59putain,
00:25:59je m'apprête à baiser Francis Cabrel,
00:26:01là,
00:26:05je commence à passer à la vitesse supérieure,
00:26:06je me rapproche,
00:26:07je commence à la coller,
00:26:08et là,
00:26:08elle me dit,
00:26:08non,
00:26:08mais qu'est-ce que tu fais ?
00:26:10Je dis,
00:26:10je sais pas,
00:26:11je pensais,
00:26:11tu penses mal,
00:26:12et là,
00:26:13je vois à ses yeux que,
00:26:14non seulement,
00:26:14elle est défoncée,
00:26:15mais elle fait un bad trip,
00:26:16c'est-à-dire,
00:26:16elle voit des trucs,
00:26:17il n'y a que elle qui les voit,
00:26:18c'est-à-dire que moi,
00:26:19je lui dis,
00:26:19calme-toi,
00:26:20elle,
00:26:20elle voit un koala sous craque,
00:26:23qui est là,
00:26:23je lui dis,
00:26:25écoute,
00:26:25moi,
00:26:25je veux pas de soucis avec ce genre d'histoire,
00:26:27je vais marcher dans le hall,
00:26:28prends 10 minutes,
00:26:29tout va bien se passer,
00:26:30je descends,
00:26:31je fais les 100 pas dans le hall,
00:26:32là,
00:26:32il y a le réceptionniste qui me dit,
00:26:33alors,
00:26:34ça y est,
00:26:34monsieur Éboué,
00:26:35je lui dis,
00:26:35non,
00:26:35ça y est pas du tout,
00:26:36il me dit,
00:26:36il y a un souci,
00:26:37je lui dis,
00:26:37non,
00:26:37c'est juste qu'elle veut pas,
00:26:38il me dit,
00:26:38il faut respecter le consentement de chacun,
00:26:40ah,
00:26:41je lui dis,
00:26:41non,
00:26:41je respecte,
00:26:42il n'y a pas de soucis,
00:26:43c'est pas,
00:26:43c'est pas,
00:26:44ce que je comprends pas,
00:26:48c'est qu'on buvait un verre tranquillement,
00:26:50à un moment,
00:26:50je lui ai dit,
00:26:51tiens,
00:26:53il me dit,
00:26:53vous avez dit,
00:26:54tiens,
00:26:55ah,
00:26:55je lui dis,
00:26:55oui,
00:26:55j'ai dit,
00:26:56tiens,
00:26:57elle me dit,
00:26:57si vous avez dit,
00:26:58tiens,
00:26:58elle est obligée de le faire,
00:26:59ah,
00:26:59je lui dis,
00:27:00merci,
00:27:00quand même.
00:27:08il me dit,
00:27:10il y a deux règles de base dans le monde de l'hôtellerie,
00:27:12c'est tiens,
00:27:13et on a pas besoin de mettre un plus quatre sur un plus quatre au uno,
00:27:15ah,
00:27:15je lui dis,
00:27:15merci,
00:27:16quand même.
00:27:17Il me dit,
00:27:18retournez-y,
00:27:19je lui dis,
00:27:19ouais,
00:27:19j'y retourne,
00:27:20il me dit,
00:27:20vous voulez que je vous accompagne,
00:27:21je lui dis,
00:27:21non,
00:27:21toi,
00:27:21t'es gentil,
00:27:21tu restes là,
00:27:23j'arrive dans la chambre,
00:27:25et là,
00:27:25non seulement,
00:27:26elle est défoncée,
00:27:27elle pionce sur le lit,
00:27:28mais en plus,
00:27:28elle est en position fétale,
00:27:30comme ça,
00:27:30et ça,
00:27:31toutes les femmes de la salle peuvent témoigner,
00:27:33on est d'accord,
00:27:34une femme en position fétale,
00:27:35ça veut dire,
00:27:35c'est mort,
00:27:36on est d'accord,
00:27:36mesdames,
00:27:37de toute façon,
00:27:38personne n'a envie de baiser un fœtus,
00:27:40à part un curé très très intégriste,
00:27:45remarque,
00:27:46c'est peut-être pour ça qu'ils sont contre l'avortement dans l'église,
00:27:49ils ont peur que des curés aillent faire les poubelles des hôpitaux,
00:27:55attendez au moins qu'on coupe le cordon,
00:27:57mon père,
00:27:59arrête de faire,
00:28:00parce que je vais te dire un truc,
00:28:04moi j'ai écrit ce spectacle,
00:28:06je m'étais dit,
00:28:06je n'écris plus de blagues sur la pédophilie dans l'église,
00:28:09ça a été trop fait,
00:28:10sauf qu'au mois d'octobre dernier,
00:28:12tombent les chiffres officiels
00:28:14des actes pédophiles commis dans l'église depuis 1950,
00:28:18est-ce que vous avez le chiffre ?
00:28:20330 000,
00:28:23vérifiez chez vous,
00:28:24330 000 actes pédophiles commis dans l'église depuis 1950,
00:28:29je vais vous dire une chose,
00:28:30moi niveau catholique,
00:28:32j'ai tous mes diplômes,
00:28:33baptême,
00:28:34première communion,
00:28:36profession de foi,
00:28:37école catho privée,
00:28:38enfant de cœur,
00:28:39330 000,
00:28:41je me dis,
00:28:41je suis passé entre les gouttes,
00:28:43sans mauvais jeu de mots.
00:28:55Alors évidemment,
00:28:57330 000,
00:28:57ce n'est pas un seul prêtre,
00:28:59voilà,
00:28:59ce n'est pas,
00:29:00t'imagines la vie du mec,
00:29:01il n'était pas là,
00:29:02et ça me fait chier,
00:29:08parce que,
00:29:08alors,
00:29:09je ne suis plus catholique pratiquant,
00:29:10mais j'aime les fêtes religieuses en général,
00:29:13se retrouver en famille,
00:29:14c'est sympa,
00:29:15pour Noël par exemple,
00:29:16d'ailleurs,
00:29:17il y a le maire de je ne sais plus quelle commune,
00:29:19une fois de plus,
00:29:19qui a dit,
00:29:20oui,
00:29:20pas de sapin de Noël dans ma mairie,
00:29:23ça n'est pas laïque,
00:29:24parce que,
00:29:24ça n'est pas laïque,
00:29:24ça n'est pas laïque,
00:29:24ça n'est pas laïque,
00:29:28ça n'est pas laïque,
00:29:29ça n'est pas laïque,
00:29:30ça n'est pas laïque,
00:29:30ça, ton combat ?
00:29:32Les conifères ?
00:29:41Et alors,
00:29:42330 000,
00:29:43mais tu as quand même un évêque français,
00:29:45qui a osé dire,
00:29:46oui,
00:29:46mais le secret du confessionnal,
00:29:48est au-dessus des lois de la République,
00:29:50parce que,
00:29:50qu'est-ce qui se passait ?
00:29:51Tu as un pauvre gamin,
00:29:52qui était abusé par un curé,
00:29:54réflexe de croyant,
00:29:55il allait se confesser aux collègues,
00:29:57il était là,
00:29:57le père Martin,
00:30:00a fait quelque chose
00:30:01de très mal,
00:30:03mais qu'est-ce qu'il a fait,
00:30:07mon enfant ?
00:30:08Il m'a obligé
00:30:09à lui faire une fellation,
00:30:12et tu peux me montrer
00:30:15comment ça s'est passé ?
00:30:18Mais 330 000,
00:30:20tu es bien obligé !
00:30:21Et l'autre,
00:30:22il te dit,
00:30:23oui,
00:30:23mais le secret du confessionnal
00:30:24est au-dessus,
00:30:25c'est-à-dire que maintenant,
00:30:25l'Église,
00:30:26c'est Cosa Nostra,
00:30:27c'est la loi de l'Omerta,
00:30:28bientôt tu auras une église,
00:30:30le GIGN autour en formation,
00:30:32avec le négociateur qui sera là,
00:30:34sortez,
00:30:34père Martin,
00:30:35vous êtes cernés !
00:30:37Jamais !
00:30:37Jamais,
00:30:38vous m'entendez ?
00:30:39Soyez raisonnable,
00:30:40père Martin,
00:30:41si vous approchez,
00:30:42j'encule le gosse !
00:30:43Donc elle est en position fétale,
00:30:52et là je lui dis,
00:31:04oh, oh, oh !
00:31:05Elle me dit,
00:31:06quoi,
00:31:06qu'est-ce qu'il y a ?
00:31:07Je lui dis,
00:31:07bah,
00:31:08c'est le réceptionniste
00:31:09qui l'a dit,
00:31:10qu'on dit,
00:31:13tiens,
00:31:13on est obligé de le faire.
00:31:15Elle me dit,
00:31:15ah ouais,
00:31:15je lui dis,
00:31:15ouais,
00:31:16c'est une règle de l'hôtellerie,
00:31:16c'est tiens,
00:31:17c'est comme ça,
00:31:17voilà,
00:31:18elle me dit,
00:31:19bah si c'est une règle,
00:31:19on le fait,
00:31:20on commence à faire nos affaires,
00:31:22un manche passe à la vitesse supérieure,
00:31:23je la retourne,
00:31:23je la mets à quatre pattes.
00:31:25Elle me dit,
00:31:25ah non,
00:31:252000 ans de domination masculine,
00:31:27ah,
00:31:27pam !
00:31:31Là,
00:31:40je la fouille,
00:31:41je prends son téléphone portable,
00:31:43je trouve le numéro de son père,
00:31:44je fais,
00:31:44coucou papa,
00:31:46j'étais bien au spectacle de Kev Adams.
00:31:58C'est marrant,
00:31:59non ?
00:31:59Hein ?
00:32:00T'es dur à faire marrer,
00:32:02tu vois,
00:32:02depuis tout à l'heure,
00:32:03je te regarde,
00:32:04ah non,
00:32:04elle est très concentrée,
00:32:05madame,
00:32:06mais c'est,
00:32:06t'es dur à faire rire,
00:32:07dis donc,
00:32:08tu viens,
00:32:09t'es parisienne ?
00:32:10Non,
00:32:10t'es d'où ?
00:32:11Hein ?
00:32:12Ah,
00:32:13la Picardie,
00:32:13oui,
00:32:13bon,
00:32:14c'est pas très loin non plus,
00:32:14là,
00:32:14on a l'impression que tu me dis,
00:32:16ça va,
00:32:16ça se passe bien,
00:32:17oui,
00:32:17t'es l'air perdue,
00:32:18un petit peu,
00:32:19non,
00:32:20là,
00:32:20ça rigole,
00:32:21tu vois,
00:32:21la dame des gros filles,
00:32:22elle rit,
00:32:22quoi,
00:32:23elle est là,
00:32:23elle est là,
00:32:23alors oui,
00:32:26bon,
00:32:26le spectacle lui est plus dédié
00:32:27qu'à la Picardie,
00:32:28mais tu vois ce que je veux dire,
00:32:29c'est,
00:32:30mais bon,
00:32:31voilà,
00:32:31pour en finir avec l'affaire Daval,
00:32:33il fait de la pelle,
00:32:34le pauvre Daval,
00:32:35quand même,
00:32:35et évidemment,
00:32:36ignope personnage,
00:32:37il a menti,
00:32:38il a truqué,
00:32:39il doit être sous les douches,
00:32:42en prison,
00:32:43il doit être sous les douches,
00:32:44il doit être sous les douches,
00:32:46il doit être sous les douches,
00:32:46il doit être sous les douches,
00:32:46il doit être sous les douches,
00:32:48il doit être sous les douches,
00:32:50alors je sais,
00:32:56après le spectacle,
00:32:57il y a encore des gens
00:32:58sur les réseaux sociaux
00:32:59qui vont m'écrire,
00:33:00vous n'avez pas honte
00:33:00de plaisanter sur des affaires
00:33:02aussi sordides,
00:33:02bon,
00:33:03c'est mon fond de commerce,
00:33:04moi,
00:33:04qu'est-ce que tu fais ?
00:33:06Ah bah,
00:33:07je paye des cadeaux de Noël
00:33:08à mon fils avec ça,
00:33:08ah bah,
00:33:10l'affaire Jubilard,
00:33:11je vais lui payer un poney,
00:33:12mais tiens,
00:33:17les plus âgés de la salle,
00:33:19vous avez dû remarquer,
00:33:19les gens,
00:33:20par exemple,
00:33:21que les nouveaux assassins,
00:33:24les nouveaux faits divers,
00:33:25généralement,
00:33:25les tueurs,
00:33:26par rapport à ceux
00:33:27de votre génération,
00:33:28ils sont nuls,
00:33:29t'as remarqué ?
00:33:30Le travail est mal fait,
00:33:31quoi ça ?
00:33:32Ça cache mal les corps,
00:33:33ça met trois feuilles dessus,
00:33:35vous,
00:33:35c'était fait avec amour
00:33:36à l'époque,
00:33:37tu te rappelles ?
00:33:38C'était un travail d'artisan,
00:33:39Michel Fourniret,
00:33:41c'est quand même la référence,
00:33:42t'as vu ?
00:33:42T'as vu la fin de l'enquête ?
00:33:44Des cadavres planqués
00:33:45partout à travers la France,
00:33:47c'était,
00:33:48avec Michel,
00:33:49il n'y a pas d'histoire
00:33:49de tu refroidis
00:33:50si tu chauffes n'importe
00:33:51où sur le territoire.
00:33:54C'était même plus une enquête,
00:33:55à la fin,
00:33:56c'était une bataille navale,
00:33:57le truc qui était là.
00:33:58B, 26,
00:33:59A,
00:34:00toucher violet.
00:34:00Vous avez vu,
00:34:04on a même découvert
00:34:05que la petite Estelle Mouzin,
00:34:07vous vous rappelez,
00:34:08qu'on a cherché pendant des années,
00:34:09la gamine,
00:34:10c'est Michel Fourniret
00:34:11qui l'a tuée.
00:34:12On l'a tellement cherché,
00:34:14vous vous rappelez,
00:34:14à une époque,
00:34:15ils avaient même mis son portrait
00:34:16sur les briques
00:34:17et les bouteilles de lait.
00:34:19C'est-à-dire,
00:34:19Fourniret,
00:34:20il l'avait tuée,
00:34:21et le matin,
00:34:21ça se trouve au petit-déj,
00:34:22il buvait son lait,
00:34:23et il était là,
00:34:23t'imagines,
00:34:35tu tues le gamin
00:34:35des paquets Kinder.
00:34:39Un Kinder, Michel ?
00:34:40Non, merci.
00:34:42Un petit écolier.
00:34:43Ah oui,
00:34:44ah non, merci,
00:34:44non plus.
00:34:49Et alors,
00:34:50vous avez vu,
00:34:50il a eu un enfant
00:34:52avec sa femme,
00:34:53et complice d'ailleurs,
00:34:54Monique Olivier,
00:34:56le gamin fait le tour
00:34:56des plateaux télé,
00:34:57vous avez vu comment
00:34:58ils ont appelé leur gamin ?
00:35:00Célim.
00:35:02Célim Fourniret.
00:35:04Comme si les Maghrébins
00:35:05n'avaient pas suffisamment
00:35:06de soucis dans ce pays.
00:35:08A mon avis,
00:35:09Célim Fourniret,
00:35:11il est pour le CV anonyme.
00:35:12Et alors,
00:35:26toutes les belles choses
00:35:27ont une fin.
00:35:28Vous avez vu,
00:35:28de quoi est mort
00:35:29Michel Fourniret ?
00:35:30Alzheimer.
00:35:32C'est quand même fantastique
00:35:34quand t'as planqué
00:35:34des cadavres un peu partout
00:35:35de mourir d'Alzheimer.
00:35:36Si ça se trouve,
00:35:38Michel Fourniret,
00:35:39quelques semaines
00:35:40avant sa mort
00:35:41en cellule,
00:35:42il a regardé
00:35:42le fait entrer
00:35:43l'accusé Francis Holm.
00:35:45Il était là,
00:35:45mais quelle honte.
00:35:46Et c'est vrai qu'on parle
00:36:06de plus en plus
00:36:06de tous ces faits divers
00:36:07via les réseaux sociaux,
00:36:09mais les réseaux sociaux
00:36:10en sont parfois responsables.
00:36:12L'affaire Samuel Paty,
00:36:13qui moi,
00:36:14m'a particulièrement touché
00:36:15puisque ma mère
00:36:16était prof d'histoire
00:36:17en zone sensible
00:36:18dans les années 80-90,
00:36:20elle était à Montreuil
00:36:21exactement,
00:36:22pour vous dire,
00:36:22un jour,
00:36:23elle rentre de cours,
00:36:24elle me dit,
00:36:24tu te rends compte Fabrice,
00:36:25en cinquième,
00:36:26j'ai un élève
00:36:27qui vient en bus.
00:36:29Je lui dis,
00:36:29comme partout maman.
00:36:31Elle me dit,
00:36:31non mais lui,
00:36:32il le conduit.
00:36:35Donc déjà,
00:36:35à la base,
00:36:36c'était compliqué,
00:36:37mais là,
00:36:37avec les réseaux sociaux,
00:36:38qu'est-ce qui se passe
00:36:39avec l'affaire Paty ?
00:36:40Il donne son cours
00:36:41sur la laïcité,
00:36:42Charlie Hebdo,
00:36:43etc.
00:36:43Et là,
00:36:44t'as une élève
00:36:44qui d'ailleurs,
00:36:45n'est pas en cours ce jour-là,
00:36:46on va dire Nasserah,
00:36:48qui sur les réseaux
00:36:48le dit à Leïla,
00:36:50qui le dit à Kaderah,
00:36:51qui le dit à Kader,
00:36:52qui le dit à Mohamed,
00:36:54qui le dit à un Tchétchène,
00:36:55qui ne connaît pas
00:36:56les règles du téléphone arabe.
00:37:08Parce que si on regarde bien,
00:37:12c'est quoi un réseau social ?
00:37:15Antoine.
00:37:20Tiens,
00:37:21je vais te donner un tuyau,
00:37:22c'est quoi l'ancêtre
00:37:23du réseau social ?
00:37:24En sachant que
00:37:25un réseau social,
00:37:27c'est un endroit
00:37:27où on donne tous
00:37:28notre avis à tort
00:37:29et à travers
00:37:30sur tous les sujets.
00:37:31L'ancêtre du réseau social,
00:37:33c'est le ?
00:37:33Le bistrot.
00:37:35Le bistrot,
00:37:36c'était un réseau social
00:37:38avec des couilles.
00:37:40Antoine,
00:37:41t'es un enculé
00:37:43de droite.
00:37:48Et il y avait un bistrot
00:37:50dans chaque village
00:37:51et dans chaque bistrot,
00:37:52il y avait ce qu'on appelait
00:37:53l'idiot du village.
00:37:55Dédé,
00:37:56c'était la mascotte,
00:37:57Dédé.
00:37:57On l'aimait bien.
00:37:59Il était un peu con,
00:38:00un peu débile,
00:38:00mais on l'aimait bien.
00:38:01Ça va, Dédé ?
00:38:02Eh, vous savez
00:38:04que la Terre,
00:38:04elle est plate ?
00:38:05Ah, il est con, Dédé.
00:38:06Allez, mais non,
00:38:08je vous jure,
00:38:08j'ai vu un reportage,
00:38:09il est con.
00:38:10Allez,
00:38:10reservez-lui à boire.
00:38:12On l'aimait bien, Dédé.
00:38:18Mais qu'est-ce qui s'est passé
00:38:19avec les réseaux sociaux ?
00:38:23Il s'est passé
00:38:23que Dédé
00:38:26est entré en contact
00:38:29avec l'autre Dédé
00:38:33de l'autre village.
00:38:38Et tout d'un coup,
00:38:40il lui dit
00:38:40« Ah !
00:38:41Tu aussi,
00:38:43t'avais remarqué
00:38:44que la Terre était plate.
00:38:45Et un jour,
00:38:46ils sont deux,
00:38:47puis dix,
00:38:48puis cent,
00:38:48puis un million.
00:38:50Et un jour,
00:38:50c'est toi qui arrives au bistrot
00:38:51et qui dit
00:38:52« Et vous savez,
00:38:53comme la Terre est ronde,
00:38:54il est con,
00:38:55reservez-lui à boire.
00:38:57C'est ça,
00:38:58les réseaux sociaux.
00:39:00Des bandes à Dédé ! »
00:39:09Daesh,
00:39:10c'est une bande à Dédé !
00:39:11Le harcèlement scolaire,
00:39:13un groupe de forts
00:39:14qui grossit
00:39:14contre un faible,
00:39:16ce sont des bandes à Dédé.
00:39:17Et le harcèlement,
00:39:18je peux vous en parler,
00:39:19j'en ai été victime.
00:39:20Vous doutez bien,
00:39:21le seul petit élève
00:39:22de couleur
00:39:22dans des écoles privées,
00:39:24catholiques,
00:39:25toute la journée,
00:39:26j'en prenais plein la gueule,
00:39:27ils étaient là.
00:39:27« Eh ben toi,
00:39:28Fabrice,
00:39:29t'as même pas été violé
00:39:30par le père Martin ! »
00:39:32Alors,
00:39:35comme tous les enfants,
00:39:36j'ai taquiné aussi,
00:39:37évidemment,
00:39:38et je vous l'ai dit
00:39:39en début de spectacle,
00:39:40j'ai été à ça
00:39:41d'être dans la même classe
00:39:41que Macron,
00:39:42et je sais qu'avec sa gueule,
00:39:45ah, je l'aurais harcelé.
00:39:46Ah, je...
00:39:47Eh, eh, Emmanuel,
00:39:50eh, le cours de reproduction,
00:39:51c'est en biologie,
00:39:52pas en français, hein !
00:39:53Ah, ah, ah, ah !
00:39:55Mais on est tous victimes
00:39:59de harcèlement
00:39:59à un moment ou à un autre.
00:40:00Dans le travail, par exemple,
00:40:01moi, le premier,
00:40:02tiens,
00:40:02j'ai sorti récemment
00:40:04un film qui s'appelle
00:40:05« Barback ».
00:40:06Je ne sais pas si il y en a
00:40:06qui l'ont vu dans la salle.
00:40:08Merci beaucoup.
00:40:09Alors, pour ceux qui n'ont pas vu,
00:40:12c'est un film
00:40:12« Je tue et je mange des véganes ».
00:40:15Le nombre de menaces de mort
00:40:20que j'ai reçues
00:40:20sur les réseaux sociaux...
00:40:23Bon, après, c'est des véganes, hein !
00:40:26Autant j'avais fait
00:40:27un film coexisté
00:40:28sur la religion,
00:40:29j'ai eu deux, trois menaces
00:40:30de barbu,
00:40:31je tremblais un peu.
00:40:33Autant là...
00:40:35Des mecs qui chialent
00:40:36quand un poulet
00:40:37s'écorche le genou, bon...
00:40:39Je te jure,
00:40:42j'ai fait une avant-première
00:40:43dans le sud de la France,
00:40:45t'en as trois, quatre,
00:40:45ils m'attendaient à la sortie
00:40:46avec des navets.
00:40:49Je les ai dispersés
00:40:50avec une poignée de lardons.
00:41:02Mais évidemment qu'à l'école,
00:41:04il faut protéger
00:41:04les plus faibles,
00:41:05les plus fragiles,
00:41:06mais je crois aussi
00:41:07que les petites moqueries
00:41:08de l'enfance,
00:41:09c'est aussi ça
00:41:10qui nous épaissit,
00:41:11qui fait de nous
00:41:11des hommes,
00:41:12des femmes,
00:41:13comme on dit,
00:41:14ceux qui ne nous tuent pas.
00:41:16Moi, je suis persuadé
00:41:17que le petit Grégory
00:41:18se serait un peu plus débattu.
00:41:20Il serait champion
00:41:21de natation aujourd'hui !
00:41:24Mais c'est parce que
00:41:25on surprotège
00:41:26les nouvelles générations.
00:41:27Regarde la petite jeune,
00:41:28elle est toute mignonne,
00:41:29elle a dû être choyée
00:41:30par son papa,
00:41:31couvée,
00:41:32on a dû lui apprendre
00:41:32à faire du vélo
00:41:33avec un casque,
00:41:35des petites genouillères.
00:41:36Tu crois que Jean
00:41:36il avait un casque, lui ?
00:41:39Il n'y avait même pas de vélo
00:41:40à l'époque de Jean.
00:41:42Son père,
00:41:42il l'a mis dans une brouette
00:41:43sur une pente,
00:41:44il a dit,
00:41:44allez, vas-y !
00:41:46Moi, je m'en rappelle,
00:41:47mon père,
00:41:48il m'a mis sur un vélo
00:41:49trop grand,
00:41:49à moitié rouillé.
00:41:50Il m'a dit,
00:41:51allez, pédale !
00:41:52Je m'éclatais la gueule
00:41:53comme une merde !
00:41:54Re-commence !
00:41:54Il avait enlevé la selle
00:41:56pour que je reste debout,
00:41:57il était là !
00:41:58Allez, pédale !
00:41:59Ah !
00:41:59Pédale !
00:42:00Ah !
00:42:01On aurait dit
00:42:01une agression homophobe !
00:42:03Pédale !
00:42:03Ah !
00:42:04Il avait pris une branche
00:42:05dans le bois de Vincennes,
00:42:06il était là !
00:42:07Avance !
00:42:08Sale nègre !
00:42:09Avance !
00:42:10Tu les vois
00:42:13qui apprennent à faire du vélo
00:42:14aujourd'hui,
00:42:15les jeunes,
00:42:15au centre de Paris,
00:42:16on leur met un petit casque,
00:42:19des coudières,
00:42:20des genouillères,
00:42:20limite les parents
00:42:21les entourent
00:42:22avec du papier bulle.
00:42:24Ils ont des vélos
00:42:25avec douze petites roues
00:42:26avec le père qui est derrière.
00:42:28Allez,
00:42:29doucement,
00:42:30Balthazar !
00:42:31Parce qu'ils ont tous
00:42:34des prénoms à la con,
00:42:36maintenant !
00:42:38Mon fils,
00:42:39il a sept ans,
00:42:40ses meilleurs potes,
00:42:41c'est Hippolyte,
00:42:42Gauvin,
00:42:42Hector.
00:42:44Ils sont CP,
00:42:45ils ont des prénoms
00:42:46de monuments morts
00:42:46de 14-18.
00:42:47Ah !
00:42:48C'est pas des blagues !
00:42:57Dans sa classe,
00:42:58mon fils,
00:42:58il a un camarade
00:42:59qui s'appelle
00:43:00Ours-Henri.
00:43:03J'habite dans le 10e arrondissement,
00:43:06Ours-Henri !
00:43:07Chez les Indiens d'Amérique,
00:43:10tu comprends,
00:43:11il y avait des ours
00:43:11dans la prairie,
00:43:12alors t'appelais ton gamin
00:43:13ours assoiffé,
00:43:14mais dans le 10e,
00:43:16Ours-Henri !
00:43:17On les surprotège sur tout.
00:43:20J'ai acheté des cadeaux
00:43:21à mon fils pour Noël
00:43:22sur tous les jouets.
00:43:24Attention à ne pas avaler les piles.
00:43:27C'est vrai que nous,
00:43:28à l'époque,
00:43:28on se gavait.
00:43:32Moi, mes préférés,
00:43:33c'est les petites rondes
00:43:33à l'apéro en cacahuètes.
00:43:37Tout,
00:43:38tous les cartes
00:43:38des restaurants.
00:43:39Attention,
00:43:40ce plat contient du gluten.
00:43:42Attention,
00:43:42ce plat contient
00:43:43de l'arachide.
00:43:44Nous, à l'époque,
00:43:45on gonflait en terrasse.
00:43:50Maintenant,
00:43:50partout,
00:43:51des avertissements,
00:43:52l'alcool,
00:43:53le tabac.
00:43:54Nous, à l'époque,
00:43:55c'était un cancer surprise.
00:43:58T'as vu les paquets de tabac,
00:44:00maintenant,
00:44:00les images dessus, là ?
00:44:01C'est même pas dissuasif,
00:44:02c'est rigolo.
00:44:03Moi, j'ai monté
00:44:04un album panini,
00:44:05on se les échange
00:44:05avec les potes.
00:44:08Alors,
00:44:08je t'échange
00:44:09les dents pourries
00:44:10contre l'homme amputé.
00:44:12Ouais.
00:44:13Dans la famille
00:44:14sous oxygène,
00:44:15je veux la mer.
00:44:17Alors moi,
00:44:17je recherche,
00:44:18si vous l'avez,
00:44:19le doigt de pied
00:44:19tout noir,
00:44:20tout pourri, là.
00:44:21Oh, il est génial.
00:44:22Il n'est pas dissuasif,
00:44:23il est rigolo,
00:44:24tu vas voir.
00:44:24Ou alors,
00:44:25mettez-le directement
00:44:25dans le paquet.
00:44:30C'est pareil,
00:44:32la trachéotomie,
00:44:33celui qui a le trou
00:44:33dans la gorge,
00:44:34mettez-le directement
00:44:35à la caisse du tabac.
00:44:37je vais vous prendre
00:44:40deux paquets
00:44:41de Marlboro Rouge.
00:44:43Ça fera 20 euros.
00:44:44Je vais prendre
00:44:56light,
00:44:56alors.
00:44:57Light,
00:44:57voilà.
00:44:59Le tabac
00:45:00en impuissant,
00:45:01mettez-le directement
00:45:02à la caisse.
00:45:12Sur les paquets
00:45:12de raclette,
00:45:13mettez un couple
00:45:14en levrette barré.
00:45:28C'est drôle,
00:45:28ça, merde,
00:45:29putain.
00:45:31Mais qu'est-ce
00:45:31qui se passe en Picardie
00:45:32en ce moment,
00:45:33c'est amusant,
00:45:34merde,
00:45:35non,
00:45:35les gens ont ri,
00:45:36là,
00:45:36non.
00:45:37Moi,
00:45:37je ne comprends pas.
00:45:38Moi,
00:45:38réglez vos affaires de couple,
00:45:39parce que ça te mine,
00:45:39apparemment.
00:45:41Je ne comprends pas,
00:45:41c'est marrant,
00:45:42ça.
00:45:42Quelle ville en Picardie ?
00:45:44Péronne.
00:45:46Quoi ?
00:45:47Péronne ?
00:45:48Ah,
00:45:48tu es sur Péronne,
00:45:49oui,
00:45:49d'accord.
00:45:51Non,
00:45:51j'aime bien,
00:45:51c'est une ville très chouette,
00:45:52voilà,
00:45:52j'aime bien là-bas.
00:45:53T'es vers où ?
00:45:54Plutôt vers la mairie ?
00:45:54Ah,
00:45:56Ah,
00:45:58le village à côté,
00:45:59dis le nom du village.
00:46:01Am,
00:46:01ah,
00:46:02ben voilà,
00:46:02dis-le.
00:46:03T'es vers où,
00:46:04vers la mairie ?
00:46:06Et c'est amusant,
00:46:13parce que,
00:46:13je vous parle de tous ces avertissements
00:46:15qu'on voit partout,
00:46:16on protège,
00:46:17on surprotège nos enfants,
00:46:19alors que c'est des gens,
00:46:20et les plus âgés de cette salle,
00:46:21vous l'avez traversé,
00:46:23ce monde,
00:46:23vous êtes là,
00:46:24en pleine forme,
00:46:25ça fait plaisir,
00:46:25et ce qui est marrant,
00:46:26c'est qu'on n'avertit pas
00:46:28sur les nouveaux dangers,
00:46:29ceux avec lesquels
00:46:30les plus jeunes ont grandi,
00:46:32le numérique,
00:46:33les portables,
00:46:34tous ceux qui ont des enfants,
00:46:35on a tous des toxicos à la maison.
00:46:37Moi,
00:46:37mon gamin,
00:46:37il a 7 ans,
00:46:38il est comme ça toute la journée.
00:46:40Euh,
00:46:40papa,
00:46:41je peux prendre ton téléphone ?
00:46:44Je lui dis,
00:46:45pourquoi faire ?
00:46:46Non,
00:46:46c'est comme ça,
00:46:46c'est euh,
00:46:48c'est euh,
00:46:49c'est euh,
00:46:49tu veux jouer encore ?
00:46:50Non,
00:46:51c'est euh,
00:46:52c'est pour voir la météo.
00:46:54Je lui dis,
00:46:54ben,
00:46:54ouvre les rideaux.
00:46:55Ah ouais,
00:46:55c'est euh,
00:46:56putain,
00:46:58mais tu me le donnes,
00:46:59fils de pute !
00:47:00Et plus t'avances dans les âges,
00:47:04plus c'est catastrophique.
00:47:05Moi,
00:47:05j'ai un pote à moi,
00:47:05son fils,
00:47:06il a 12 ans,
00:47:06alors,
00:47:07lui,
00:47:07il était persuadé
00:47:08que son gamin était un génie,
00:47:09parce que toute la journée,
00:47:10il lit du Hugo,
00:47:11du Château-Briand,
00:47:12et en fait,
00:47:13il s'est aperçu
00:47:14que le gamin
00:47:14planquait son téléphone
00:47:16dans les bouquins.
00:47:16et moi,
00:47:18je m'en doutais
00:47:18parce que le gamin
00:47:19est complètement con.
00:47:24Et alors,
00:47:24le plus dramatique,
00:47:25et il y a certainement
00:47:26des parents
00:47:27qui vivent ce calvaire
00:47:28dans la salle,
00:47:29ce sont les adolescents,
00:47:31eux.
00:47:32Moi,
00:47:32j'ai un pote à moi,
00:47:32sa fille a 16 ans,
00:47:33il est désespéré,
00:47:34quoi.
00:47:35il me dit,
00:47:36regarde les photos de pute
00:47:37qu'a fait sur Insta.
00:47:47Oh, la salope.
00:47:48Là, pardon.
00:47:51Et on a tous essayé
00:47:53des techniques,
00:47:53on dit aux enfants,
00:47:54alors,
00:47:54c'est qu'une heure par jour,
00:47:56alors,
00:47:56quand tu rentres à la maison,
00:47:57tu le déposes dans l'entrée,
00:47:58il faut qu'il soit bien visible.
00:47:59Rien ne marche.
00:48:01La seule chose qui marche,
00:48:02et je le sais,
00:48:03parce que c'est mon frère
00:48:03qui vit à la Réunion,
00:48:05pardon,
00:48:06qui est un peu hippie
00:48:07et qui fait cette technique,
00:48:08c'est la technique du zéro écran.
00:48:10Et mon frère,
00:48:11avec ses gosses,
00:48:12c'est un Daesh du zéro écran.
00:48:14On était à la plage
00:48:15cet été en famille,
00:48:16sa gamine lui dit,
00:48:17papa,
00:48:17je peux mettre
00:48:18de la crème solaire ?
00:48:19Pas d'écran,
00:48:19pas d'écran !
00:48:22Eh ben,
00:48:23je vais vous dire un truc,
00:48:24ces gamins,
00:48:25ils sont incroyables.
00:48:26Tu vas chez eux
00:48:27à la Réunion,
00:48:28ils jouent avec rien,
00:48:29tu leur files un rat crevé,
00:48:32ça fait trois semaines,
00:48:33ils sont là,
00:48:33ils sont beaux,
00:48:35ils sont libres !
00:48:36Je les ai emmenés
00:48:37aux galeries Lafayette
00:48:38pour les fêtes,
00:48:39je leur dis,
00:48:39prenez ce que vous voulez,
00:48:40ils me disent,
00:48:40non,
00:48:41ben,
00:48:41on ne veut rien,
00:48:41tonton !
00:48:42La honte,
00:48:43avec mon fils derrière,
00:48:44comme ça !
00:48:45et on se moque des plus jeunes,
00:48:51mais on n'est pas mieux
00:48:52nous les adultes,
00:48:53et tout s'est accéléré
00:48:54avec le Covid,
00:48:55le télétravail,
00:48:57le numérique nous gagne,
00:48:58on passe nos journées entières
00:48:59devant les écrans,
00:49:00on se lève,
00:49:01on se brosse même plus les dents,
00:49:03rien,
00:49:03on pue,
00:49:04on se met devant l'écran,
00:49:05comme ça,
00:49:06on tapote,
00:49:07on bouffe son croissant,
00:49:08on met des miettes dessus,
00:49:10c'est dégueulasse,
00:49:11de la graisse,
00:49:12dès que ta femme part bosser,
00:49:13tu te branles un petit coup,
00:49:15t'es armé,
00:49:16c'est un boudibou le gars,
00:49:17dégueulasse,
00:49:18t'es là,
00:49:19comme ça,
00:49:20tu continues,
00:49:22hop,
00:49:22elle rentre du boulot,
00:49:23et qu'est-ce qu'on fait,
00:49:24chérie,
00:49:24on va faire des courses,
00:49:25oh non,
00:49:26on délivre où tu bouffes tes sushis,
00:49:28ça dégouline,
00:49:29elle ressort,
00:49:30tu te rebranles un petit coup,
00:49:31machin,
00:49:32t'es là,
00:49:33voilà,
00:49:34comme ça,
00:49:34à la fin,
00:49:35qu'est-ce qu'on fait,
00:49:35on va au théâtre,
00:49:36oh non,
00:49:39bouffe un coup et sardé,
00:49:41et tu te branles une dernière fois,
00:49:43et tu pues,
00:49:45et voilà ce que c'est que la société des jeunes d'aujourd'hui,
00:49:49une société de branleurs qui puent.
00:50:01Et non seulement ils nous imposent,
00:50:04on n'a pas le choix,
00:50:04cette culture du numérique,
00:50:06mais encore en plus,
00:50:07ils essayent de détruire
00:50:08tout ce que les plus anciens ont appris,
00:50:10la cancel culture,
00:50:11Agatha Christie,
00:50:13les diptines,
00:50:13vous êtes au courant,
00:50:14ils ont dit,
00:50:14il faut changer de titre,
00:50:16maintenant ça s'appelle,
00:50:17ils étaient dix,
00:50:19moi j'apprends ça,
00:50:20le lendemain,
00:50:21je vais chez mon libraire,
00:50:22je dis,
00:50:22bonjour,
00:50:22je voudrais,
00:50:23ils étaient dix,
00:50:24il me dit,
00:50:24bah avec vous,
00:50:24ça fait onze,
00:50:25les féministes ont dit,
00:50:31oui,
00:50:32dans Blanche Neige,
00:50:33à la fin,
00:50:33elle dort,
00:50:34le prince charmant l'embrasse,
00:50:35alors qu'elle n'est pas consentante,
00:50:37c'est un viol,
00:50:38ou alors il aurait fallu
00:50:42que le prince charmant arrive
00:50:43et dise,
00:50:43tiens,
00:50:48Dumbo l'éléphant volant,
00:50:49ils veulent faire interdire Dumbo
00:50:50parce qu'ils disent,
00:50:51à un moment,
00:50:52il y a trois corbeaux noirs
00:50:53qui chantent le blues
00:50:54sur une branche,
00:50:55c'est une représentation raciste
00:50:56des noirs américains
00:50:57de l'époque,
00:50:58c'est vrai,
00:50:59mais moi j'ai vu Dumbo,
00:51:00je crois que j'étais au CP,
00:51:02avec que des petits élèves blancs
00:51:04dans la classe,
00:51:05j'étais le seul élève de couleur,
00:51:06personne à la fin du dessin animé
00:51:08n'est vu me voir
00:51:08en me disant,
00:51:09oh le corbeau,
00:51:10le corbeau,
00:51:12alors que le petit Benoît,
00:51:14qui avait les oreilles décollées,
00:51:16qu'est-ce qu'il a pris dans la gueule ?
00:51:22On était au troisième étage,
00:51:25on était là,
00:51:25saute Benoît,
00:51:26saute !
00:51:27Ils veulent faire interdire Peter Pan,
00:51:31ils disent dans Peter Pan,
00:51:33à un moment,
00:51:33t'as des amérindiens,
00:51:34c'est une représentation raciste
00:51:36des amérindiens,
00:51:37c'est vrai,
00:51:37mais moi c'est pas ça
00:51:38qui me choque dans Peter Pan,
00:51:40ce qui me choque,
00:51:40c'est qu'on est un type en collant,
00:51:42avec son meilleur pote déguisé en fée,
00:51:44qu'à y réveiller les enfants
00:51:46tard la nuit dans leur chambre,
00:51:49allez les enfants,
00:51:50on y va,
00:51:50mais on va où ?
00:51:51On va au pays imaginaire !
00:51:53Ah bon,
00:51:54mais c'est encore loin le pays imaginaire,
00:51:56reprends du Poppers !
00:51:58Même la Gay Pride,
00:52:03notre bonne vieille Gay Pride,
00:52:05tu t'en rappelles,
00:52:05Jean,
00:52:06celle où t'emmenaient tes enfants,
00:52:08celle où t'emmenaient tes parents,
00:52:09la Gay Pride qu'on connaissait,
00:52:11qui était claire,
00:52:12c'était la fête des hommes,
00:52:13qui aiment les hommes,
00:52:15pour les hommes,
00:52:16des chars,
00:52:17avec des hommes nus,
00:52:18on savait où on mettait les pieds,
00:52:20moi,
00:52:20mon plus beau souvenir de Gay Pride,
00:52:22un jour je croise un couple de deux gros monsieur,
00:52:25très gros monsieur,
00:52:26très poilus,
00:52:27chez les gays ils appellent ça les birzes,
00:52:29les ours,
00:52:29voilà,
00:52:30on s'éclate chez les gays,
00:52:30c'est comme ça,
00:52:31et j'ai appris,
00:52:32il y a le pendant inverse,
00:52:33les très minces,
00:52:35épilés des pieds à la tête,
00:52:37ils appellent ça les dolphins,
00:52:38les dauphins,
00:52:39on s'éclate chez les gays,
00:52:40c'est comme ça,
00:52:40alors je ne sais pas si les deux peuvent se reproduire entre eux ou pas,
00:52:44voilà,
00:52:44je...
00:52:44je fais pas très bien le dauphin,
00:52:54voilà,
00:52:54je...
00:52:54et donc je croise ce couple de très gros monsieur,
00:53:01très poilus,
00:53:02avec tous les deux le même t-shirt,
00:53:06avec marqué dessus,
00:53:09et écoutez bien le rayon de soleil,
00:53:12on est gros,
00:53:16on est pédés,
00:53:18on est des gros pédés,
00:53:19le message était clair,
00:53:35et c'est ça que j'ai toujours aimé avec les gays,
00:53:37on tourne pas autour du pot,
00:53:40chez les gays c'est,
00:53:41tiens,
00:53:41tu l'as déjà dans le cul,
00:53:45et maintenant c'est devenu quoi,
00:53:47c'est devenu le LGBTQAI+,
00:53:51parce que si t'as un truc à proposer,
00:53:54ça les intéresse,
00:53:56oui,
00:53:57H,
00:53:58oui,
00:53:58je baisse les handicapés,
00:53:59et bah roulez jeunesse,
00:54:00et maintenant ça s'appelle comment,
00:54:04ça s'appelle la marge des fiertés,
00:54:07je les ai croisés au printemps dernier,
00:54:08tu ne comprends plus rien,
00:54:10ils ont tous une pancarte différente,
00:54:12il y en avait un avec une pancarte,
00:54:14fier d'être asexué,
00:54:15mais qu'est-ce qu'on a à foutre si tu baisses pas alors,
00:54:19il y en avait un autre avec une pancarte,
00:54:21fier d'être gay et musulman,
00:54:24ouais mais je suis pas sûr que les musulmans soient très fiers de toi,
00:54:30il y a quand même des pays musulmans,
00:54:33on met encore les gays en prison,
00:54:35ce qui est complètement con d'ailleurs,
00:54:36si tu veux pas que des hommes s'enculent,
00:54:38tu les mets pas à 12 dans 4 mètres carrés,
00:54:39et évidemment toute cette histoire de L, G, B, T, Q, A, I+,
00:54:57c'est toute la culture du YEL,
00:54:59vous en avez certainement entendu parler,
00:55:01moi j'ai un pote à moi qui est là-dedans,
00:55:02tu ne peux même plus converser avec lui,
00:55:04c'est-à-dire tu lui dis,
00:55:04au fait il va bien ton pote ?
00:55:06Non Fabrice, le choix n'a pas été fait,
00:55:09il n'y a pas de YEL,
00:55:11elle va bien ton pote ?
00:55:14Non Fabrice, il n'y a pas de YEL,
00:55:15il n'y a pas de L,
00:55:18bon bah t'as des news de l'autre Travelo ?
00:55:19Mais tu veux dire quoi moi ?
00:55:23Moi j'ai un pote à moi,
00:55:23il est proviseur en lycée,
00:55:25il me dit Fabrice depuis 5 ans,
00:55:26chaque rentrée des classes,
00:55:28c'est une déferlante,
00:55:29c'est-à-dire que t'as plein d'élèves,
00:55:30ils viennent pour changer leur prénom sur la liste d'appel,
00:55:32non non, moi monsieur le proviseur,
00:55:33cette année voilà, c'est plus Nicolas,
00:55:35c'est Sophie,
00:55:35voilà je suis en transformation,
00:55:37voilà, c'est...
00:55:38Alors non, moi le proviseur,
00:55:39non c'est plus Stéphanie,
00:55:40c'est Kader,
00:55:41voilà je suis en transfo conversion,
00:55:42voilà, euh...
00:55:44Non plus Fabrice,
00:55:45Pikachu, évolution,
00:55:46ah !
00:55:47Et on atteint
00:55:56le pompon,
00:56:00du pompon,
00:56:04avec une vidéo qui circule sur la plateforme brute,
00:56:11vous vérifierez chez vous en rentrant ce soir,
00:56:14Jean je t'enverrai un lien,
00:56:15je vais prendre tout mon temps pour expliquer,
00:56:22mon Jean,
00:56:23si tu te sens un moment largué,
00:56:25tu me dis je reprends à zéro juste pour toi,
00:56:27je prends vraiment tout mon temps,
00:56:37mon Jean,
00:56:37c'est un homme
00:56:51qui est devenu une femme,
00:56:57qui s'est mis avec une femme,
00:56:59qui est devenu un homme.
00:57:06On ne sait pas pourquoi ils ne se sont pas mis ensemble
00:57:08depuis le début, mais...
00:57:24L'homme qui est devenu une femme
00:57:26a fait congeler ses spermatozoïdes
00:57:30pour féconder
00:57:32la femme
00:57:35qui est devenue un homme
00:57:36qui a conservé son utérus.
00:57:44Et nous avons donc
00:57:45en 2022,
00:57:51sur le territoire français,
00:57:53un homme
00:57:56enceint.
00:58:00Enceint !
00:58:04Je vais vous dire une chose.
00:58:09Moi,
00:58:10quand ils ont proposé le mariage
00:58:12pour les couples homosexuels,
00:58:13j'ai dit
00:58:13si les gens sont plus heureux comme ça,
00:58:18roulez jeunesse.
00:58:19quand ils ont proposé
00:58:23l'adoption par les couples homosexuels,
00:58:25j'ai dit
00:58:25si les enfants sont heureux
00:58:27et épanouis,
00:58:31roulez jeunesse.
00:58:34Les ours,
00:58:35les dauphins.
00:58:35maintenant,
00:58:47si demain,
00:58:49je suis assis
00:58:51aux heures de pointe
00:58:52dans le métro
00:58:53et qu'un homme
00:58:57enceint
00:59:00vient me demander
00:59:05de lui céder
00:59:06ma place.
00:59:11Je lui dirai
00:59:12non, monsieur.
00:59:14Et il me dira
00:59:15mais je suis enceint.
00:59:18Et je lui dirai
00:59:19oui,
00:59:19mais je suis une vieille dame.
00:59:21Et il me dira
00:59:35mais est-ce que
00:59:36votre petit-fils à côté
00:59:37ne peut pas me céder
00:59:38sa place ?
00:59:39Je lui dirai
00:59:40c'est mon mari.
00:59:44On est en train
00:59:45de péter un câble
00:59:46sur cette planète.
00:59:48Il y a des hommes
00:59:49qui veulent être enceints.
00:59:50Il y a des femmes
00:59:51aux Etats-Unis
00:59:52elles veulent des enfants
00:59:52mais elles n'ont pas
00:59:53le temps d'être enceintes.
00:59:55Alors elle loue
00:59:55des utérus de Mexicaine.
00:59:57Puis un jour
00:59:57ce sera trop cher
00:59:58alors on prendra
00:59:58des utérus d'Africaine
01:00:00évidemment.
01:00:01Puis un jour
01:00:01ce sera trop cher
01:00:02alors on prendra
01:00:02des vaches.
01:00:03Tiens voilà,
01:00:04des vaches hublots
01:00:05comme ça tu pourras
01:00:06voir le développement
01:00:07du fœtus.
01:00:08Et pour les curés
01:00:09ça fera des quartiers rouges.
01:00:15Et ce qui est hallucinant
01:00:17c'est que ça y est
01:00:17en France
01:00:18on peut commencer
01:00:19sa transition
01:00:20hormonale
01:00:20son changement
01:00:21de sexe quoi
01:00:21dès l'âge
01:00:22de 6 ans.
01:00:24Tiens c'est un âge
01:00:25t'as pas de discernement
01:00:27t'as pas de réflexion
01:00:28sur le long terme.
01:00:29Je le sais
01:00:29parce que
01:00:29quand je mange
01:00:30des haricots verts
01:00:31avec mon fils
01:00:32pour me faire croire
01:00:34qu'il a fini son assiette
01:00:36il les jette
01:00:36sous la table.
01:00:37je lui dis
01:00:40je lui dis
01:00:40Naël
01:00:41je sais très bien
01:00:42que c'est toi
01:00:43qui jettes tes haricots verts
01:00:44puisqu'on n'est que deux
01:00:45et que moi
01:00:49je jette que mes carottes.
01:00:51et ce qui est hallucinant
01:00:57c'est qu'en Suède
01:00:58où ils font
01:00:58ces transitions précoces
01:01:00dès l'enfance
01:01:00depuis des années
01:01:01ils font marche arrière
01:01:02parce qu'ils se sont aperçus
01:01:04que des gamins
01:01:05arrivés à l'âge adulte
01:01:06il y en a qui regrettent.
01:01:07Ils vont chez le médecin
01:01:08bonjour docteur
01:01:09voilà je viens vous voir
01:01:11parce que
01:01:12je me suis trompé.
01:01:17C'est à dire
01:01:18ben voilà
01:01:20je veux plus être Brigitte
01:01:22je veux redevenir
01:01:23Nicolas.
01:01:27Mais c'est pas possible
01:01:29Brigitte
01:01:29enfin Nicolas
01:01:30c'est pas possible
01:01:31c'est pas
01:01:31mais pourquoi ?
01:01:34Ben parce qu'on vous a coupé la bite
01:01:36donc
01:01:36mais elle est où ma bite ?
01:01:44On l'a jetée
01:01:49mais où ?
01:01:53Ben poubelle jaune
01:01:55je crois
01:01:56enfin je sais pas
01:01:56et alors
01:02:06je précise à tous les plus jeunes
01:02:08de la salle
01:02:08je ne juge pas
01:02:09je dis juste que
01:02:10je suis un homme fatigué
01:02:12voilà
01:02:12je comprends plus
01:02:14cette société
01:02:15où la moindre différence
01:02:17devient une revendication
01:02:18voilà
01:02:18t'as vu que maintenant
01:02:20j'ai vu aux Etats-Unis
01:02:20ils font la
01:02:21la fat pride
01:02:22c'est la même chose
01:02:24que la gay pride
01:02:25mais avec des gros
01:02:26ils défilent pareil
01:02:28bon évidemment
01:02:29ça dure un peu plus longtemps
01:02:30mais
01:02:30et ils ont des pancartes
01:02:34les mêmes
01:02:34grossophobie
01:02:36égale racisme
01:02:37mais c'est pas pareil
01:02:38je veux dire
01:02:38c'est pas pareil
01:02:39d'être gros
01:02:40et d'être noir
01:02:41moi je peux courir
01:02:42toute la journée
01:02:43je deviendrai jamais blanc
01:02:44je suis fatigué
01:02:50je comprends plus
01:02:51et je ne juge pas
01:02:54je suis juste fatigué
01:02:55parce que
01:02:56je me sens largué
01:02:57je me sens plus proche
01:03:00d'un homme
01:03:02de 90 ans
01:03:03en Ehpad
01:03:05mort depuis 2 ans
01:03:08que de toi
01:03:11j'ai fêté
01:03:15les 7 ans
01:03:16de mon fils
01:03:17il y a quelques semaines
01:03:18alors on m'avait dit
01:03:19surtout
01:03:19la règle c'est
01:03:20tu invites
01:03:21le nombre d'enfants
01:03:22qui correspond
01:03:23à l'âge de ton gamin
01:03:24pour toi Jean
01:03:25ça ne marche plus
01:03:26vous êtes plus assez
01:03:28et alors
01:03:29donc je
01:03:29j'ai voulu faire mon malade
01:03:33j'en ai invité 10
01:03:34oh l'épuisement
01:03:36oh la vieillesse
01:03:36courir après
01:03:38des gamins de 7 ans
01:03:39tout l'après
01:03:39ours en riz
01:03:40ours en riz
01:03:42eh ben tu laisses
01:03:43du miel aux autres
01:03:44j'avais dit aux parents
01:03:48vous venez les chercher
01:03:49à 17h
01:03:50je te jure
01:03:50à 16h30
01:03:51je l'ai mis sur le palier
01:03:51je dis vous attendez là
01:03:52ah j'allais en buter
01:03:54j'étais à deux doigts
01:03:56de signer la pétition
01:03:57de libération
01:03:57du père Martin
01:03:58je peux plus
01:04:04je suis fatigué
01:04:06moi de tout ça
01:04:06j'ai été il y a trois semaines
01:04:13de ça
01:04:13au parc Astérix
01:04:15avec mon fils
01:04:16au parc Astérix
01:04:19ils ne te servent que des burgers
01:04:22et du coca
01:04:23au parc Astérix
01:04:27des burgers
01:04:30et du coca
01:04:32au parc Astérix
01:04:34non mais tu te marres Antoine
01:04:37mais s'il y a bien un endroit
01:04:38où tu dois faire preuve
01:04:40d'irréductibilité
01:04:41où tu dois résister encore
01:04:42et toujours
01:04:43à l'envahisseur
01:04:43c'est le parc Astérix
01:04:45c'est ton moment
01:04:46c'est ton endroit à toi
01:04:48je peux pas le faire
01:04:48à ta place
01:04:49je suis déjà dilué moi
01:04:50c'est terminé
01:04:51toi tu ricanes dans le fond
01:04:54mais bats-toi
01:04:54pour ton parc Astérix
01:04:56sinon il y a un truc
01:04:57qui te guette
01:04:58c'est le grand remplacement
01:04:59mon pote
01:05:00regarde le noir
01:05:01il est déjà au balcon
01:05:02il y en a au premier rang
01:05:06il y a un chinois
01:05:07juste là
01:05:07ça avance mon pote
01:05:09et je te le dis
01:05:11si demain
01:05:12devant ton parc Astérix
01:05:14tu mets une pancarte
01:05:15interdit au noir
01:05:16on comprendra
01:05:18et nous avec mon pote
01:05:21on fera le parc Kirikou
01:05:22interdit aux blancs
01:05:24et aux gens habillés
01:05:25voilà
01:05:25est-ce que tu sais par exemple
01:05:30qui est-ce qui fait Obélix
01:05:31dans le prochain Astérix
01:05:32c'est Teddy Riner
01:05:34mon pote
01:05:34et c'est qui est-ce qui fait Falbala
01:05:40c'est moi
01:05:41toi t'étais là
01:05:44à la dernière coupe du monde
01:05:46ramenez la coupe
01:05:47à la maison
01:05:48il n'y a que des noirs
01:05:49dans ton équipe
01:05:51et bientôt
01:05:52ce sera le tour de France
01:05:53ton tour de France
01:05:55c'est un noir
01:05:55qui va gagner
01:05:56à ton avis
01:05:58pourquoi tous les livreurs
01:05:59délivreux
01:05:59c'est les africains
01:06:00ils s'entraînent
01:06:04mon pote
01:06:05ils s'entraînent
01:06:10ils s'entraînent
01:06:10sur des vélos électriques
01:06:12sans batterie
01:06:13la roue crevée
01:06:14le pneu voilé
01:06:15l'antivoyle dedans
01:06:1610 fois la butte
01:06:18montmartre par jour
01:06:19sous craque
01:06:21voilà
01:06:26voilà
01:06:39qu'est-ce que tu veux que je te dise mon genre
01:06:46t'as eu deux ans
01:06:50pour partir avec le covid
01:06:52t'as voulu rester
01:06:59tu vas pouvoir rentrer chez toi ce soir
01:07:07repenser au spectacle
01:07:10et te dire
01:07:13adieu hier
01:07:15merci
01:07:29merci à Antoine
01:07:31pour Jean
01:07:32merci du bruit
01:07:32pour la Picardie
01:07:33du bruit
01:07:34du bruit
01:07:34du bruit
01:07:34du bruit
01:07:34du bruit
01:07:34et surtout
01:07:41un grand merci
01:07:42encore une fois
01:07:42à vous
01:07:43d'être là ce soir
01:07:44je parlais
01:07:44des problèmes du théâtre
01:07:46en ce moment
01:07:46et c'est vrai qu'on a maintenant
01:07:47la crise en Ukraine
01:07:49moi c'est vrai que
01:07:50j'avais essayé d'alerter
01:07:51depuis un moment
01:07:52quand j'étais à l'Elysée
01:07:55j'ai essayé de prévenir Macron
01:07:57et t'es con
01:07:57ça n'est pas passé
01:07:59et c'est vrai que moi
01:07:59Poutine
01:08:00ça fait un moment
01:08:01que j'ai des doutes
01:08:01un mec qui fait du cheval
01:08:05torse nu
01:08:06en Sibérie
01:08:07bon Macron
01:08:10au mieux
01:08:11il fait du poney
01:08:12en doudou
01:08:12Nadeauville
01:08:13avec Brigitte
01:08:15qui le tient
01:08:15comme ça
01:08:16et Gabriel Attal
01:08:19qui l'a
01:08:19mais moi je voulais
01:08:20le poney blanc
01:08:21et c'est vrai
01:08:26qu'on redécourt
01:08:26avec cette guerre
01:08:27en Ukraine
01:08:27que finalement
01:08:28via Poutine
01:08:29c'est toujours
01:08:29l'homme de Cro-Magnon
01:08:30c'est la loi du plus fort
01:08:32vous avez vu
01:08:32au début du conflit
01:08:33je crois que c'est
01:08:34Bruno Le Maire
01:08:35le ministre de l'économie
01:08:36qui a mis sur Twitter
01:08:37nous allons tuer
01:08:38la Russie économiquement
01:08:39l'autre
01:08:39il a juste répondu
01:08:40bah non
01:08:41on va vous tuer
01:08:41tout court
01:08:42je lui ai fait
01:08:43ah non
01:08:43je me suis trompé
01:08:44alors
01:08:44et c'est ça
01:08:48et le pauvre
01:08:48président ukrainien
01:08:49vous avez vu
01:08:50qu'est-ce qu'il voulait
01:08:50qu'il fasse
01:08:50il est comique
01:08:51à la base
01:08:52le mec
01:08:52KGB
01:08:54et Cour-Florence
01:08:55pas la même formation
01:08:56c'est comme si
01:08:58demain
01:08:58la France
01:08:59est envahie
01:08:59par la Russie
01:09:00qu'est-ce qu'on fait
01:09:01Fabrice
01:09:01mais voilà
01:09:09en tout cas
01:09:10merci mille fois
01:09:11donc pour ce spectacle
01:09:12adieu hier
01:09:13qu'on n'a pas joué
01:09:14dans ce théâtre par hasard
01:09:15vous avez vu
01:09:16les plafonds
01:09:17qui sont magnifiques
01:09:17vous avez vu
01:09:18les entrées
01:09:18c'est le plus vieux
01:09:20théâtre de Paris
01:09:21voilà
01:09:21c'est pour ça
01:09:21qu'on a joué ici
01:09:22imaginez à votre place
01:09:23ici ça a été
01:09:24à la place
01:09:25de ta place
01:09:25ça a peut-être été
01:09:26Marie-Antoinette
01:09:27qui a été là
01:09:27là tu souris
01:09:28là t'es contente
01:09:29ça y est elle est à Versailles
01:09:31tout d'un coup
01:09:31elle est là
01:09:32mais qu'est-ce qu'il fait
01:09:33ce nec en bas
01:09:34elle est radieuse
01:09:37ça y est
01:09:37c'est Marie-Antoinette
01:09:38elle est là
01:09:39on te souhaite
01:09:41le même futur
01:09:41et alors
01:09:42et donc je vous dis
01:09:47le plus vieux
01:09:47théâtre de Paris
01:09:48et c'est vrai
01:09:49qu'ici vous vous rendez compte
01:09:49on jouait des Mozart
01:09:51des Offenbach
01:09:52des Reggiani
01:09:53et maintenant
01:09:53Fabrice Eboué
01:09:54le grand emplacement
01:09:57est vraiment en marche
01:09:58et on a pris surtout
01:10:01ce théâtre
01:10:02pour une raison
01:10:03qui m'est chère
01:10:04c'est la proximité
01:10:05vous voyez comment
01:10:05on peut tous converser
01:10:06simplement
01:10:07et je dis toujours
01:10:08le plus important
01:10:09chez un comique
01:10:10c'est conserver
01:10:11la proximité
01:10:12avec son public
01:10:13parce que évidemment
01:10:15vous aimez des chanteurs
01:10:16des acteurs
01:10:18mais c'est différent
01:10:19il y a toujours
01:10:19plus de distance
01:10:20je ne sais pas
01:10:20si vous croisez
01:10:21par exemple
01:10:22Dujardin dans la rue
01:10:23il y a le côté
01:10:24ah bonsoir monsieur Dujardin
01:10:25j'adore vos films
01:10:26voilà
01:10:26je ne vous dérange pas
01:10:27plus que ça
01:10:28bonne soirée monsieur Dujardin
01:10:29alors que moi
01:10:30les gens quand ils me croient
01:10:31c'est plutôt
01:10:31ah il est con lui
01:10:32ah ah ah
01:10:33le curé
01:10:35qu'encule le fœtus
01:10:36ah ah ah
01:10:37et c'est important
01:10:45de conserver
01:10:46cette proximité
01:10:47pour avoir toujours
01:10:48des petites anecdotes
01:10:49de tous les jours
01:10:50à vous raconter
01:10:51tiens
01:10:51l'autre jour par exemple
01:10:52je rends une voiture
01:10:53de location
01:10:54à Gare du Nord
01:10:55vous voyez la Gare du Nord
01:10:56globalement à Paris
01:10:57c'est la gare
01:10:57la plus pourrie
01:10:58voilà
01:10:58suffit de voir
01:10:59les destinations
01:10:59t'as compris
01:11:00de toute façon
01:11:00donc
01:11:01et
01:11:01et
01:11:02et
01:11:03et
01:11:03et
01:11:04et
01:11:04et
01:11:09et je rends la voiture
01:11:10au parking
01:11:11de location
01:11:11je me gare
01:11:12je vais pour prendre
01:11:13l'ascenseur
01:11:14contractuellement
01:11:15à Gare du Nord
01:11:16il est en panne
01:11:17donc
01:11:17je prends les escaliers
01:11:19de service
01:11:19et là je tombe
01:11:20sur deux jeunes femmes
01:11:22une affalée
01:11:23sur la rampe
01:11:24comme ça
01:11:24l'autre assise
01:11:26dans les escaliers
01:11:27le froc baissé
01:11:28une seringue
01:11:29dans la cuisse
01:11:29oh là je dis
01:11:31putain
01:11:31elle est vachement
01:11:32efficace
01:11:33cette campagne
01:11:33de vaccination
01:11:34et là
01:11:40t'as pas l'autre
01:11:40qui dit
01:11:41oh
01:11:42Pascal et Boué
01:11:43je vous adore
01:11:44et elle commence
01:11:45à descendre
01:11:46pour un câlin
01:11:47moi je suis là
01:11:47j'ai le mur
01:11:48qui est derrière
01:11:49j'ose pas
01:11:49prendre les escaliers
01:11:50t'as l'autre
01:11:51qui est là
01:11:51avec sa seringue
01:11:52j'ai pas envie
01:11:52de jouer à
01:11:53Chacida
01:11:53t'as le sida
01:11:54mais vous voyez
01:12:03conserver cette proximité
01:12:05pour pouvoir
01:12:06encore vous raconter
01:12:07des petites histoires
01:12:08parce que
01:12:08il y a un truc
01:12:09qui nous guette
01:12:09et qui est le pire ennemi
01:12:11dans notre métier
01:12:11c'est l'embourgeoisement
01:12:13et évidemment
01:12:13c'est super
01:12:14par exemple
01:12:14quand tu prends l'avion
01:12:16on te prend de la classe affaire
01:12:17il y a de la place
01:12:17il y a un mannequin
01:12:18à côté
01:12:19mais il se passe rien
01:12:21alors que
01:12:22quand t'es assis derrière
01:12:23entre un obèse
01:12:28et un enfant autiste
01:12:29là tu crées
01:12:33là t'es inspiré
01:12:34et évidemment
01:12:37parfois
01:12:37je m'inspire
01:12:39d'anecdotes sordides
01:12:40mais j'y peux rien
01:12:41ça me vient tout seul
01:12:42je vais vous dire un truc
01:12:43vous allez dire
01:12:44que je suis un ignoble personnage
01:12:45mais je l'ai pensé
01:12:46je vous le dis
01:12:46j'étais cet été
01:12:48à la plage
01:12:49en famille
01:12:49et 2-3 mètres
01:12:50à côté de moi
01:12:51je vois un pauvre monsieur
01:12:52vous savez
01:12:53à la place de ses intestins
01:12:54ils lui ont mis une poche
01:12:55je crois que ça s'appelle
01:12:56une stomie en médecine
01:12:56il a sa poche
01:12:57que ça a sa grosse poche
01:12:58et je le regardais
01:13:00je me disais
01:13:03s'il m'arrivait
01:13:04la même chose
01:13:05le spectacle incroyable
01:13:07que j'écrirais
01:13:07j'irais tous les jours
01:13:10dans le métro
01:13:11pour être victime
01:13:12d'un pickpockets
01:13:13et je vais dire
01:13:17alors
01:13:17l'argent n'a pas d'odeur
01:13:18mais je vous dis
01:13:30se battre
01:13:31pour conserver le réel
01:13:32parce que
01:13:32évidemment
01:13:33qu'on a des privilèges
01:13:34dans ce métier
01:13:35combien de fois
01:13:36j'ai pris l'avion
01:13:37à l'étranger
01:13:38sur Air France
01:13:38et au décollage
01:13:39on vient me voir
01:13:40monsieur Eboué
01:13:41vous voulez assister au décollage
01:13:42avec le pilote dans le cockpit
01:13:43ils sont complètement inconscients
01:13:45ce genre là
01:13:45je suis un vrai gamin
01:13:47je suis là comme ça
01:13:48tu sais
01:13:49le commandant
01:13:50Oussama Ben Laden
01:13:51vous souhaite un bon vol
01:13:51sur le
01:13:52et c'est vrai que moi
01:13:58sur ma dernière tournée
01:13:59qui a duré presque 3 ans
01:14:00j'avais commencé
01:14:01à m'embourgeoiser
01:14:02je voyageais même plus
01:14:03avec mes techniciens
01:14:04j'avais pris un chauffeur
01:14:05avec berline
01:14:06un chauffeur blanc
01:14:07pour ma revanche
01:14:08sur l'histoire
01:14:08j'étais derrière
01:14:09avance
01:14:11et c'est pour ça
01:14:15pour revenir à la base
01:14:16pour revenir à la proximité
01:14:18toute la tournée de rodage
01:14:20de ce spectacle
01:14:20je l'ai faite seul
01:14:22en auto-stop
01:14:23vous m'avez peut-être aperçu
01:14:24sur le bord de la 86
01:14:26la 6
01:14:27la 13
01:14:28la 4
01:14:29sous la pluie
01:14:29comme ça
01:14:30en mode routard du crime
01:14:32personne ne me prenait
01:14:34à part les vieux routiers
01:14:35aguerris
01:14:35qui étaient là
01:14:35allez monte
01:14:36monte
01:14:36allez
01:14:38ah bah putain
01:14:47je croyais que c'était un migrant
01:14:50qui faisait le tapin
01:14:51mais
01:14:51t'es l'autre là
01:14:53le comique là
01:14:54Patrice et vous est là
01:14:56le fœtus
01:14:59quand tu le curé
01:15:00ha ha
01:15:01ha
01:15:03ha
01:15:03ha
01:15:04ha
01:15:05ha
01:15:06le fœtus
01:15:09c'est une chante
01:15:10c'est une chante
01:15:10qui a la
01:15:14paix
01:15:15la paix
01:15:49...
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