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Emmanuel Macron retrouve le pouvoir de dissolution : « Une dissolution ne réglerait rien, ce serait la même situation mais en pire» estime Gilles Boutin
Europe 1
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08/07/2025
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News
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00:01
Parlons de M. Macron qui a entre ses mains depuis aujourd'hui une arme nucléaire
00:06
qui est celle de dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:09
Certains partis, dont LFI justement dont on vient de parler, y sont favorables.
00:14
Ils sont plus favorables à une destitution du Président de la République
00:18
mais l'autre consolation ce serait effectivement qu'on puisse dissoudre pour remettre les choses à place.
00:24
C'est aussi l'idée qu'a soumis ne serait-ce que Sébastien Chenu au grand rendez-vous Europe 1 CNews Les Echos de la semaine dernière.
00:35
Et Laurent Jacobelli, député RN de Moselle, souhaite justement une présidentielle anticipée et une dissolution de l'Assemblée.
00:43
Il était sur la chaîne TF1 ce matin dans l'interview politique.
00:48
Tout cela intervient dans une période où, curieusement, Emmanuel Macron multiplie les recadrages et les interventions
00:56
alors qu'il vient de retrouver son pouvoir de dissolution.
01:01
Nous nous demandons avec Marine Le Pen et Jordan Bardella la dissolution de l'Assemblée Nationale
01:04
pour que les Français retournent aux urnes et qu'ils donnent une majorité au pays.
01:08
Une majorité qui fera que Jordan Bardella sera Premier ministre parce que ça, ça nous permettra d'agir.
01:12
Est-ce que vous demandez vous aussi une présidentielle anticipée ?
01:15
Ce serait formidable. Maintenant la décision appartient au Président de la République.
01:18
Il est le seul dans la Ve République à pouvoir le décider.
01:20
Et vous savez, nous respectons notre Constitution.
01:23
Et ce serait raisonnable, comme il disait ?
01:24
Il faut un changement en tout cas.
01:25
On ne peut pas continuer avec un Président de la République
01:28
qui ne s'entend pas avec son gouvernement, au sein duquel d'ailleurs il y a plusieurs tendances,
01:32
qui lui-même ne s'entend pas avec l'Assemblée Nationale, divisée en trois.
01:35
On est au moment où il y a 650 000 pauvres supplémentaires en France,
01:39
où il y a un vrai problème d'assistibilité,
01:41
un problème d'immigration, un problème de désindustrialisation.
01:45
Il y a des mesures urgentes à prendre, elles ne pourront être prises que par une majorité.
01:48
Et Laurent Jacobéli, ce matin sur TF1, est-ce que ça réglerait le problème, Gilles Boutin ?
01:51
Une dissolution, pas du tout.
01:53
C'est-à-dire que ce n'est pas du tout dans l'intérêt d'Emmanuel Macron de commettre à nouveau l'erreur,
01:56
parce qu'il ne réglerait rien, il n'y aurait pas de nouvelle majorité qui émergerait,
02:00
et ce serait la même situation, mais en pire.
02:02
Et ça, il le sait.
02:03
Quant au RN, je trouve que leur position n'est pas tout à fait honnête.
02:08
Ils ne disent pas tout, c'est-à-dire qu'il y a un calcul cynique derrière.
02:10
C'est-à-dire qu'en demandant une dissolution, ils n'espèrent pas réellement obtenir une majorité absolue.
02:16
Ils ne l'ont pas obtenue précédemment, ils ne vont pas inverser la tendance aussi facilement,
02:20
il faudrait qu'ils doublent leur voix.
02:21
Je pense qu'ils espèrent surtout qu'un nouveau chaos s'installe,
02:25
c'est-à-dire que si dissolution il y a, la France soit véritablement plus ingouvernable qu'elle ne l'est aujourd'hui,
02:32
et que là, dans cette situation, Emmanuel Macron n'est pas d'autre choix, effectivement, que de se retirer.
02:38
Mais c'est un calcul fondé sur une forme de chaos politique, effectivement, et sur l'impuissance absolue.
02:46
Et c'est pour ça que je pense qu'Emmanuel Macron n'ira pas du tout par là,
02:49
et les institutions lui permettent de rester en place.
02:52
Je pense qu'en effet, il ne démissionnera pas, quel que soit le contexte,
02:57
ou alors il faudrait vraiment qu'on arrive à un niveau d'insurrection,
03:01
ce qu'on avait à un moment donné connu avec les gilets jaunes,
03:02
où là, il y avait vraiment une menace de renversement du pouvoir.
03:05
Mais sinon, je ne vois pas pourquoi il dit...
03:07
Mais en revanche, le vrai problème, c'est qu'on est en juillet 2025,
03:12
on aura, si le calendrier politique suit son cours,
03:15
on aura finalement de nouveaux parlementaires, après une élection présidentielle,
03:19
vraisemblablement en situation de commencer à travailler en juillet 2027,
03:22
ça veut dire dans deux ans.
03:23
Je me demande comment on fait pour traverser deux ans...
03:26
Mais oui, mais c'est la question que tout le monde se pose, Alexandre.
03:28
Et il n'y a que des mauvais choix sur la table,
03:30
c'est-à-dire que dissolution, en effet, j'y crois pas trop, mais why not ?
03:34
Statu quo, ça veut dire, on ne fait pas grand-chose,
03:36
alors on arrive à passer des lois, la loi du plomb,
03:38
il y a quand même des choses qui se font,
03:39
mais avec des compromis un peu baroques, mais ça passe.
03:42
Mais sur les sujets fondamentaux, budget, etc.,
03:44
on risque quoi ? On risque un renversement de gouvernement
03:46
pour repartir à zéro ?
03:47
On est dans une espèce de système de paralysie,
03:50
et ce qui est désastreux, c'est que,
03:51
quels que soient ceux qui espèrent arriver aux affaires demain,
03:53
ils vont récupérer un pays dans un état absolument déplorable,
03:57
en espérant que d'ici 2027, on ne sera pas sous tutelle du FMI.
04:00
D'ailleurs, c'est peut-être ce que certains attendent,
04:02
en se disant, finalement, si c'est le FMI qui nous met sous tutelle,
04:05
c'est le FMI qui fera le sale boulot,
04:07
et au bout du compte, personne ne mettra vraiment les mains dans le bazar
04:11
pour faire, en effet, ce qu'il faut faire
04:13
et que personne ne veut faire,
04:15
et après, ils nous rendront les règnes une fois qu'on aura un peu assez de pays.
04:17
Mais c'est peut-être un calcul signif qui est fait par certains,
04:21
parce que, dans deux ans, au train où ça va,
04:23
on aura près de 4...
04:24
On parlait tout à l'heure, avec François Pirard,
04:27
des problématiques budgétaires,
04:28
on aura quasiment 4 000 milliards d'euros d'endettement,
04:30
ou à peu près,
04:31
donc une charge de la dette qui va avoisiner les 80 milliards d'euros par an.
04:34
Pour vous, ça ne descendra pas avant 2027 ?
04:37
Et je ne vois pas comment.
04:38
À la limite, ils ont fixé 40 milliards par an d'objectifs,
04:41
alors que la Cour des comptes dit,
04:42
elle, il faut faire 25 milliards,
04:43
on n'a pas besoin d'aller aussi loin.
04:44
À un moment donné, l'important, ce n'est pas de fixer un chiffre magique,
04:47
l'important, c'est de fixer une ambition
04:49
et d'être capable de la traduire en réalité
04:51
pour à la fois créer de la confiance et du résultat.
04:53
40 milliards, c'est comme disait l'opinion il y a peu de jours,
04:55
c'est 40 milliards de problèmes.
04:56
Je ne vois pas à ce stade comment ils vont arriver
04:58
en effet à régler cette problématique-là à court terme.
05:00
Et on risque de se retrouver avec 40 milliards de plus de déficits l'année prochaine.
05:04
Alors certes, ils vont trouver des solutions par-ci, par-là,
05:06
mais c'est appuyant pas pérenne,
05:07
et surtout, il n'y a pas de vision, il n'y a pas de cap.
05:09
Et les grandes décisions qui seraient essentielles à prendre
05:11
pour simplifier, relancer, trouver des dynamiques,
05:16
faire vraiment avoir une vraie politique de souveraineté,
05:18
tout ça est en gel pendant encore deux ans.
05:20
Et les Allemands, pendant ce temps-là,
05:21
je voudrais juste rajouter ce point,
05:22
sont en train, effectivement, d'accélérer, de s'organiser.
05:25
Et je vous assure qu'on va aller...
05:26
Ils sont désendettés, comme l'a dit ce premier France-Ferrard.
05:27
Ils sont désendettés, et surtout, ils dégagent les marges de manœuvre.
05:29
Et dans deux ans, ils seront en grande avance,
05:31
et on va se faire décrocher une fois de plus.
05:33
Gilles Boutin.
05:33
Et on peut supposer que tout cela n'est que de l'affichage
05:36
de la part de la gauche et du RN,
05:39
puisque tous ont un intérêt objectif
05:42
à maintenir la situation telle qu'elle est.
05:44
C'est-à-dire que, comme vous le disiez,
05:46
François Bayrou affiche un objectif de 40 milliards.
05:49
Le tiendra-t-il ?
05:50
Ce n'est pas gagné.
05:51
S'il veut obtenir à nouveau les faveurs du Parti Socialiste,
05:53
il devra de nouveau lâcher sur des choses,
05:55
créer des nouveaux impôts éventuellement,
05:57
minimiser la recherche d'économies.
06:01
Mais, comme je le disais,
06:02
c'est sans doute l'intérêt de tout le monde
06:03
que d'attendre,
06:05
car la gauche a besoin de retrouver une union,
06:07
de se ressouder,
06:09
alors elle n'en prend pas la voie,
06:10
mais de faire oublier certaines dissensions
06:12
avec le PS pour tenter de refaire un bloc.
06:14
Et le RN, quant à lui,
06:15
n'a pas fini de recruter de nouveaux candidats,
06:17
de se structurer,
06:18
d'être irréprochable pour ne pas prêter le flanc à la polémique,
06:21
et de faire tomber petit à petit
06:22
l'intensité de ce qu'on appelle le Front Républicain.
06:26
Donc, l'intérêt est effectivement pour chacun d'attendre,
06:29
et François Bayrou sert à cela,
06:30
et je pense que ce sera sa dernière mission politique.
06:31
Maintenant, tiendra-t-il toujours ?
06:34
Il faudra voir s'il est toujours dans la même posture
06:37
que lors du budget précédent,
06:39
c'est-à-dire de vouloir absolument faire survivre son gouvernement
06:42
et faire passer un budget,
06:43
quitte à le dénaturer totalement.
06:46
Ou alors,
06:48
il y est dira-t-il,
06:49
c'est ce budget,
06:50
ou rien,
06:51
puisqu'il ne manquerait pas de panache,
06:53
et mettrait tout le monde face à ses responsabilités.
06:54
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