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  • 08/07/2025

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Transcription
00:00Sachez, mon cher Gilles, que vous n'étiez pas le seul à réagir à ces attaques de M. Brossat
00:07concernant le Figaro Magazine.
00:10Un certain Guillaume Tabard, qui est rédacteur en chef au Figaro, qu'on connaît bien,
00:16s'est indigné des propos de Yann Brossat. C'était sur la télé du Figaro. On écoute.
00:20On peut dire que c'est un réflexe courant chez les communistes.
00:23Ce qui ne manque pas de sel, et il faut quand même le rappeler,
00:25c'est qu'un communiste prétende interdire un titre de presse
00:29quand on se souvient que pendant l'occupation, le parti communiste avait été négocié
00:33avec les autorités allemandes l'apparution de l'humanité.
00:38Donc vous voyez, il y a du son qu'ils ne m'ont pas donné.
00:39Je ne me lasse pas de cette une de l'humanité.
00:42Au lendemain de la mort de Staline, la une de l'humanité,
00:45deuil pour tous les peuples qui expriment dans le recueillement
00:47leur immense douleur pour le grand Staline.
00:50Ça par contre, on n'a pas le droit d'interdire.
00:52Mais M. Brossat, sénateur communiste, veut interdire qui ne pense pas comme lui.
00:57C'est bien d'avoir quand même quelques références historiques.
01:00C'est clair.
01:00Je n'avais pas entendu Guillaume Tabard,
01:02donc je constate que sa première réaction était la même que moi
01:05sur les bons vieux réflexes communistes.
01:08Là où je serais en léger désaccord avec lui,
01:10c'est que je trouve qu'on se précipite assez facilement
01:12pour citer l'histoire profonde et ancienne.
01:15C'est-à-dire, va-t-on éternellement demander
01:17aux responsables politiques d'être comptables
01:20des errements du passé ?
01:21Je pense que cela vaut pour tous les partis.
01:23Ça dépend de l'idéologie.
01:25Parce qu'aujourd'hui, le parti communiste
01:27est encore très calqué sur cette idéologie stalinienne.
01:32C'est très difficile pour eux de faire leur aggiornamento.
01:34Ça, c'est la chose...
01:36La matrice reste la même, en fait.
01:38Même si l'homme n'est plus le même.
01:40C'est en ce sens.
01:41C'est-à-dire que je veux dire que dans la critique,
01:42il appartient à chacun d'être responsable
01:44et de s'émanciper effectivement de ces bons vieux réflexes.
01:46C'est-à-dire que moi, quand je vois, par exemple,
01:49un Fabien Roussel,
01:50je considère que c'est un représentant du communisme,
01:53mais qui a embrassé une certaine modernité.
01:57Il est rentré dans certaines réalités,
01:59il ne tombe pas dans certains armes d'extrême gauche.
02:01En tout cas, Fabien Roussel n'est pas Yann Brossat.
02:03Exactement.
02:03Oui, ce n'est pas lui.
02:04En même temps, je ne le vois pas avoir ce même type de...
02:08Peut-être qu'il me déprimera en réagissant différemment.
02:11Mais il est toujours...
02:12On n'est pas comptable.
02:13C'est-à-dire, je veux dire,
02:13on n'est pas dans un héritage direct et inconditionnel du passé.
02:16Il charge à chacun de s'en émanciper.
02:18Et ça vaut pour tous les partis,
02:19parce que je vois aussi les communistes à gauche
02:21qui passent leur temps à rappeler à d'autres partis.
02:25Pensons au RN, par exemple.
02:26Je pense que Jordan Bardella doit en avoir assez aussi de se voir...
02:29En fait, on revient à l'histoire du journal,
02:31c'est ce que vous disiez tout à l'heure,
02:32et Alexandre Malafaille sera aussi, je pense, d'accord là-dessus.
02:34C'est-à-dire qu'on est...
02:36Ça ne nous rappelle peut-être pas forcément la période stalinienne,
02:39mais la période soviétique,
02:40que moi, j'ai connue dans la Pologne communiste,
02:42où on interdisait tout simplement la liberté d'expression,
02:45et on avait l'apprenti, tout simplement.
02:46Il y a un ADN politique qui ne se dément pas,
02:48ça c'est certain.
02:49Ce qui est effrayant, c'est de constater que,
02:52dans la tête d'un centre de responsables politiques,
02:54il n'y a aucun apprentissage de ce que l'histoire nous a enseigné.
02:57Sur ce sujet, par exemple,
02:59c'est-à-dire d'être capable d'affirmer haut et fort
03:01qu'arriver aux affaires,
03:03parce qu'on peut imaginer que c'est ce qui se passerait,
03:06eh bien, un certain nombre de médias seraient interdits ou fermés.
03:08Donc, c'est très révélateur de ce qu'il y a dans la tête de ces gens-là.
03:11Et malheureusement, on le voit sur d'autres sujets
03:12qui sont tout aussi dramatiques,
03:14quand on passe son temps à confondre
03:16antisémitisme et antisionisme,
03:18et en faire un fonds de commerce,
03:19on est sur les mêmes niveaux de comportement politique.
03:22Attention, parce qu'antisioniste, aujourd'hui,
03:24c'est une bonne excuse pour ne pas dire
03:26qu'on est antisémitisme.
03:27Mais c'est ce que je dis.
03:27Ils utilisent l'antisionisme
03:29pour masquer un certain antisémitisme
03:32ou des relents d'une lecture de l'histoire
03:34dont ils n'ont rien appris.
03:36Et je pense qu'en effet,
03:38j'espère que nos compatriotes
03:39sont sensibles à ce type de comportement
03:43pour justement faire en sorte que ces gens
03:44n'arrivent jamais aux affaires.
03:45Tant qu'ils aboient, ce n'est pas très grave.
03:47Le jour où ils sont aux affaires,
03:48parce qu'à un moment donné,
03:49c'est le rêve de Mélenchon,
03:50on peut imaginer ce qui se passerait
03:52si un type comme Mélenchon arrivait au pouvoir
03:53avec l'idéologie qui est la sienne
03:56et la brutalité qui est la sienne,
03:58on aurait affaire à quelqu'un d'extrêmement violent
03:59avec la société française.
04:00On ne se laisserait peut-être pas faire.
04:01Mais en attendant,
04:02ce n'est certainement pas ce qu'il faut.
04:03Donc je pense qu'il faut qu'on soit tous très vigilants
04:04sur ce type de comportement et de dérapage
04:07parce que c'est inacceptable.

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