Dans l'Heure des Pros Week-end, sur CNEWS, le politologue Arnaud Benedetti revient sur la détention de Boualem Sansal. «Les hiérarques algériens n'ont pas tenu leur parole», a-t-il déclaré, affirmant qu'il était temps de «changer de méthode».
00:00Ils ont peut-être tout fait au regard de la ligne qu'ils ont souhaité développer, mais ce qui est sûr, c'est qu'on est dans une impasse totale.
00:06On nous avait dit « Attendez le procès, il sera libéré. Attendez l'appel, il sera libéré. »
00:11On nous avait dit avant « Attendez la fin du ramadan, il sera libéré. »
00:14On nous a dit ensuite « Attendez le 5 juillet, la fin nationale, il sera libéré. »
00:20Et Boalem Sansal n'est pas libéré.
00:21Donc il faut s'interroger en effet sur la démarche qui a été mise en place maintenant depuis le mois de novembre.
00:28Une démarche toute de retenue et de discrétion que d'ailleurs le comité de soutien a appuyé au tout début.
00:33Parce qu'on considérait qu'en effet il s'agissait de tout faire qui puisse permettre à Boalem de sortir d'un cachot.
00:41Et si cette stratégie apparaissait aux yeux du Quai d'Orsay comme la plus efficace, nous nous étions prêts à l'entendre.
00:47Force aujourd'hui de constater que cette stratégie n'a pas fonctionné.
00:50Donc en effet nous considérons qu'il faut changer de méthode ou sinon trouver un pays tiers qui soit en mesure d'avoir une relation plus apaisée avec l'Algérie que celle de Paris et Alger.
01:02Pour en effet permettre à Boalem Sansal de sortir du cachot dans lequel l'ont jeté les hiérarches algériens.
01:11Qui avaient quand même promis, on le sait de source à peu près sûre, aux Français qu'à l'occasion de la fête nationale, ils gracieraient Boalem Sansal.
01:18Ça veut dire qu'ils n'ont pas tenu leur parole et qu'il faut aussi en tenir compte lorsqu'on est un responsable politique, me semble-t-il.
