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Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien de Boualem Sansal, fait le point sur la situation de l'écrivain, détenu depuis 8 mois en Algérie, et rappelle que qu'il «n’a jamais bénéficié de la protection consulaire».

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Transcription
00:00Très franchement, je trouve qu'il n'y a pas eu beaucoup de diplomatie très médiatique et très visible depuis huit mois.
00:07La stratégie française a été, qu'on le veuille ou non, une stratégie d'extrême réserve et d'extrême retenue.
00:16Donc on ne peut pas dire que, si vous voulez, il y a eu une débauche de communication gouvernementale autour du cas de Boilem Sansal.
00:24Je rappelle que la ministre de la Culture, qui devrait quand même s'intéresser à un écrivain, puisque Boilem Sansal est un écrivain,
00:31a tout juste manifesté, trois semaines après l'arrestation de Boilem Sansal, sa solidarité avec l'écrivain par un petit tweet de 240 caractères.
00:40Donc je ne crois pas qu'on puisse interpréter, si vous voulez, ce qui a été fait depuis huit mois par le gouvernement français
00:46comme des provocations qui auraient pu, d'une certaine façon, heurter les autorités algériennes.
00:53Alors il y avait certes, au sein du gouvernement, des gens, je pense aux ministres de l'Intérieur,
00:57qui faisaient, disons, qui défendaient une autre ligne, une ligne de plus grande fermeté vis-à-vis des autorités algériennes,
01:04mais force est de constater que ce n'est pas cette ligne qui a été retenue.
01:07Nous, ce qu'on constate, si vous voulez, depuis maintenant huit mois, c'est que cette stratégie, qu'on le veuille ou non, n'a produit aucun résultat.
01:15Boilem Sansal n'a jamais bénéficié de la protection consulaire.
01:18Je rappelle quand même qu'il est franco-algérien. Il n'a jamais pu avoir véritablement d'avocat susceptible de le défendre,
01:27enfin de l'avocat français susceptible de le défendre, si ce n'est Maître Cornu-Gentil.
01:30J'ai rappelé qu'il avait pu, en effet, le rencontrer, mais tout récemment, au moment de l'énoncé du verdict.
01:35Donc on voit bien que, finalement, tout ce qui a été mis en œuvre depuis huit mois n'a apporté aucun résultat et aucun fruit.
01:45Donc aujourd'hui, il faut se poser la question. Je pense que l'une des voies à laquelle nous devons réfléchir maintenant,
01:50si la relation est en ce qu'elle est, je pense qu'elle est une relation particulièrement mortifiée.
01:57Je ne vois pas trop, je veux dire, aujourd'hui, les leviers que possèderait la France, en tout cas,
02:04en maintenant cette stratégie pour faire libérer la voie nationale.
02:09La vraie question est de savoir s'il n'y a pas une voie tierce, une voie d'un autre pays
02:14qui disposerait de relations plus apaisées avec l'Algérie pour nous aider, notre ami, dégueul, l'algérien.
02:22Sous-titrage Société Radio-Canada
02:27Sous-titrage Société Radio-Canada

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