- 04/07/2025
Sur ma route avec Muriel Mangeol alias Mademoiselle Serge, humoriste et comédienne
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00:00Ici Lorraine, crack pour l'émission, sur Marouk, sur Moselle TV et Vosges Télévisions.
00:06Ici, votre radio de proximité en Lorraine.
00:30Elle est drôle, terriblement drôle, sur scène et dans la vie.
00:36Elle est touchante, engagée, combative.
00:38Elle a notamment gravi le Kilimanjaro avec 11 autres femmes pour conjurer la maladie et envoyer un message d'espoir.
00:45Elle est pétillante et puis elle est plein finnoise.
00:48Vosgienne Lorraine, fille du fondateur de la célèbre Confiserie des Hautes-Vosges, l'une des entreprises les plus visitées de France.
00:56fille aussi d'une institutrice qui l'a amenée au théâtre.
01:00Mon invité, vous l'avez reconnu.
01:02Et cette semaine, l'humoriste et comédienne Mademoiselle Serge, de son vrai nom Muriel Manjol.
01:08Avec elle, nous serons à plein fin au Grand Valtin et à Xonru, Xonru-Longemer, au bord du lac.
01:13Et nous rejoindrons deux autres invités qu'elle a choisis.
01:16C'est le principe de l'émission.
01:17Son papa, Jean-Marie-Claude Pierre, et son ami, le photographe Michel Laurent.
01:26Bonjour Muriel.
01:36Bonjour Vianney.
01:37Ça va ?
01:37Ça va très bien.
01:38Content de vous voir.
01:40Vous êtes la dernière invitée de la saison 7.
01:44Je suis honorée.
01:45On va démarrer l'été avec vous, ça fait plaisir.
01:48On s'est donné rendez-vous ici.
01:50C'est pas par hasard.
01:52Ça, cette maison, c'est votre maison familiale, c'est ça ?
01:54C'est la maison familiale ?
01:55Oui, c'est là que j'ai grandi.
01:57C'est là que vous avez grandi.
01:57À plein fin.
01:58Oui.
01:59Et derrière, on a évidemment la confiserie des Hauts-de-Vaux-Longe, la célèbre confiserie
02:03des Hauts-de-Vaux-Longe.
02:03On va en reparler parce qu'on va rejoindre votre papa tout à l'heure.
02:06Oui.
02:07Un mot, on est tout près aussi de l'école où vous étiez, l'école élémentaire.
02:12Donc là, vous avez eu la chance de fréquenter une petite école de village.
02:15C'est ça ?
02:16C'était une classe unique.
02:17Classe unique, oui.
02:18Ça n'existe quasiment plus aujourd'hui.
02:20C'était ma maman qui était mon institutrice de la grande section OCM2.
02:25J'ai connu que ça et j'ai trouvé que c'était bien.
02:27C'était familial.
02:28On était 18, 19, tous niveaux confondus.
02:32Donc, on était 3, 4 par niveau.
02:34C'était chouette.
02:36Alors, quand vous leviez le doigt, vous disiez « maman » ou vous disiez « maîtresse » ?
02:40Je disais « maîtresse » et quand elle n'écoutait pas, je disais « maman ».
02:43Oui, c'est ça.
02:46Mais on va redérouler un peu votre carrière, une superbe carrière.
02:50Quand vous êtes ici à l'école, c'est quoi vos pensées, vos désirs, vos envies de métier ou d'aventure ?
03:00Je suis une enfant très timide.
03:02Donc, ce n'est pas évident pour moi de trouver ma place dans l'école.
03:06Ça a été un avantage d'avoir ma maman en institutrice parce qu'elle était un peu là toujours en protection.
03:13Et grâce à ma maman qui avait l'amour du théâtre, elle organisait deux fois par an des spectacles avec ses élèves au mois de décembre et au mois de juin.
03:27Et c'est là que moi, j'ai commencé à endosser un costume et à me dire que c'était quand même bien d'être dans un costume parce qu'on pouvait être quelqu'un d'autre.
03:36Et se cacher un petit peu.
03:37Se cacher un peu.
03:39Donc, votre maman va aussi vous aider à entrer en scène, à monter sur scène d'une certaine façon.
03:46Mais on en reparlera parce que j'ai lu une interview sur vous.
03:49Votre papa aussi d'une certaine manière parce que vous faites les marchés avec lui.
03:52Donc, il vous envoie un peu à la confrontation avec le client.
03:56Il s'en fout complètement de savoir si je suis timide ou pas.
03:59Il ne me demande pas mon avis.
04:02Je dois faire comme mes sœurs.
04:03Elles sont sur les marchés.
04:04Donc, dès que j'ai l'âge de rendre la monnaie, je vais sur les foires et les marchés avec papa et mes sœurs.
04:10Et quand on relit, il y a plein de choses dans les médias sur vous, découvre un peu votre parcours et tout ça.
04:14On sent la famille quand même très présente.
04:17Là, regardez, on vient de parler de votre papa, votre maman.
04:20Votre mari aussi vous pousse à un moment, vous vous dites, il faut écrire maintenant, il faut y aller.
04:25On sent quand même cet entourage-là qui est ultra présent.
04:29C'est important l'entourage parce que c'est ce qui fait les fondations.
04:33Moi, j'ai eu une enfance heureuse.
04:35Je n'ai pas à me plaindre de mes parents.
04:37Ils m'ont poussée.
04:40J'avoue que quand j'étais ado, j'en avais marre quand même.
04:44Marre de quoi ?
04:45Qu'on m'oblige à aller vendre des bonbons alors que moi, j'étais timide.
04:49Donc, il fallait vraiment que je me fasse violence.
04:51Je pestais quand même parce que moi, à l'inverse de mes sœurs, je n'avais pas la fibre du commerce.
04:56Donc, c'était une épreuve pour moi.
04:58Oui, d'accord.
04:59Mais en grandissant et quand je suis devenue adulte, je me suis rendu compte à quel point
05:03ils avaient raison, mes parents, de ne pas m'écouter parce que ça m'a complètement débloquée.
05:09Ça m'a permis de pouvoir m'exprimer en public.
05:12Et puis, moi, j'étais Rubiconde.
05:14Donc, dès que je prenais la parole, je rougissais.
05:16C'est un peu horrible parce que du coup, on rougit encore plus en sachant qu'on rougit.
05:21Et après, au fur et à mesure, de faire les marchés, d'être obligé d'alpaguer les gens
05:26pour vendre des bonbons, j'ai pris confiance.
05:29Vous savez ce que disait Eric Orsena sur les gens qui rougissent ?
05:32Il était en admiration devant les gens qui rougissent.
05:35Il disait qu'il y a une vraie sincérité chez ces gens-là.
05:38Ah, on ne peut pas se cacher.
05:39C'est vrai, c'est ça.
05:40Eric Orsena a écrit des lignes très belles sur les gens qui rougissent, qui sont absolument
05:44magnifiques.
05:45Un mot aussi.
05:46Alors, vos soeurs aussi.
05:48Alors, c'est une de vos soeurs d'ailleurs qui a repris Fabienne.
05:49C'est ma grande soeur, une de mes grandes soeurs, Fabienne, qui reprend le flambeau
05:54de mon papa et je suis très, très fière de ce qu'elle fait.
05:58Ouais.
05:59Qui est donc PDG de la confiserie.
06:01Et puis, allez, on va faire le tour, on va continuer.
06:03Les enfants aussi.
06:04Bah oui.
06:04Et vos enfants quand même.
06:06Alors, évidemment, ce n'est pas du réel, réel, mais ils sont quand même présents aussi.
06:10C'est une source d'inspiration quand même.
06:11Quand vous parlez des...
06:13Enfin, je dis peut-être une bêtise, vous allez me dire, mais quand vous parlez des ados,
06:16quand vous parlez de tout ça, j'imagine que vous puisez aussi dans votre quotidien.
06:18Ah, mais c'est...
06:20À la base, ça part d'un fait réel, de choses qui se sont vraiment passées.
06:24Et après, bon, moi, mon métier, c'est d'en faire quelque chose, de faire rire les gens.
06:27Donc après, j'extrapole, j'étire.
06:29Mais vraiment, c'est aussi pour moi un exutoire parce que l'adolescence, c'est compliqué pour les ados,
06:35mais c'est tellement compliqué pour les parents.
06:37On n'a pas les codes.
06:38On a le vocabulaire qui change.
06:40On ne comprend pas toujours ce qu'ils disent.
06:42Et du coup, pour moi, c'est aussi un moyen de trouver mon inspiration et de dire,
06:46en fait, un humoriste, il parle de lui la plupart du temps et dit ce qu'il vit.
06:50Et moi, je vis quelque chose avec mes trois ados.
06:53Et c'est toujours avec bienveillance que je fais ça.
06:56Et souvent, je leur montre et je leur dis, bon, tu valides, tu valides pas.
06:59Alors, des fois, ils valident pas.
07:00Donc, je dis, c'est dommage, elle était bien, la vidéo, là.
07:02Mais non, non, je valide pas, il ne faut pas en parler.
07:04C'est très drôle.
07:05J'aime beaucoup cette phrase que vous dites.
07:07J'ai vu ça, je ne sais plus dans quel spectacle.
07:09J'étais une très bonne maman jusqu'au jour où j'ai eu des enfants.
07:12Je trouve que c'est tellement vrai.
07:14Mais c'est vrai.
07:15Parce qu'avant d'avoir des enfants, on est toujours plein de principes.
07:19Et on juge beaucoup.
07:21On juge beaucoup les gens qui ont des enfants en disant, mais moi, je ne ferai jamais ça
07:24quand j'aurai des enfants.
07:25Et puis, une fois qu'on a des enfants, on se rend compte qu'en fait, on fait ce qu'on
07:28peut.
07:28Et ce qu'on peut, c'est souvent loin de ce qu'on avait projeté qu'on serait.
07:32Oui, bien sûr.
07:33Et donc, on est des parents parfaits, mais tant qu'on n'a pas d'enfants, parce qu'après,
07:37en fait, on a des parents complètement imparfaits, mais on les aime.
07:41Bien sûr.
07:41Donc, voilà, on fait avec amour.
07:43Oui, bien sûr.
07:44On va rejoindre votre papa ?
07:46Avec plaisir.
07:47On y va ?
07:47Oui.
07:48On part là-bas, vers la confiserie.
07:50Allez, c'est parti.
07:51Coucou, papa.
08:01Bonjour, Jean-Marie.
08:02Comment ça va ?
08:03Quand on nous vous voit.
08:04Très bien.
08:05On avait prévu, Muriel avait prévu une séquence avec vous.
08:08Et puis, on n'avait pas prévu de venir à l'office de tourisme.
08:10C'est vrai que vous étiez là.
08:11On s'est dit quand même, on va revenir.
08:13L'architecture est très belle, voir cette architecture très, très belle.
08:16On est juste en face de la confiserie.
08:18Oui.
08:18Il a été d'ailleurs construit pour être en face de la confiserie, parce qu'on accueille quand même 300 000 visiteurs par an.
08:24Donc, là, c'est un peu normal qu'on ait un office de tourisme.
08:27C'est génial.
08:27Pas pour nous, personnellement, pour la confiserie, mais au moins pour les visiteurs qui sont au moins au courant de ce qui se passe dans notre vallée.
08:34Dans toute notre... On a quand même une grosse agglomération, quand même.
08:38Bien sûr.
08:3977 000 habitants, 74 communes, enfin, ou je dis l'inverse, je ne sais plus.
08:42Mais disons que c'est quand même assez important que les gens, depuis ici, visitent quand même toute notre vallée.
08:51La vallée qui va jusqu'à Senone, que rend l'étape de la Porte des Vosges.
08:55C'est vraiment un des secteurs les plus touristiques de la Lorraine.
08:58C'est vraiment extrêmement attractif.
09:00On va en parler, de la confiserie, parce que c'est une sacrée aventure, quand même, cette confiserie de Vosges.
09:05Juste un mot, puisqu'on est à l'office de tourisme, tous les deux, en quelques mois seulement, c'est une émission qui est regardée par tous les Lorrains.
09:14Qu'est-ce qu'on peut faire ici ? On passe un séjour complet ici, autour de plein fin.
09:18Qu'est-ce qu'il y a à voir, Jean-Marie ?
09:20Est-ce que vous avez été aussi un acteur de tourisme longtemps ? Vous l'êtes encore.
09:23Oui, j'ai toujours quand même.
09:24Et puis Muriel nous dira aussi, est-ce que c'est une bonne connaissance aussi de ce secteur ?
09:28Oui, disons que tout ce qu'il y a, en dehors de la confiserie, parce qu'on est sur place,
09:32mais on a quand même un pôle d'attractivité qui est énorme.
09:35On a déjà les crêtes, les crêtes qui sont tout au-dessus de nous,
09:38puisque plein fin va jusqu'à 1300 cm d'altitude, de 530 m à 1300 cm.
09:42Donc on a quand même déjà de quoi faire en balade, en promenade, sur les crêtes et tout ça, qui sont magnifiques aussi.
09:48Et puis aussi, en redescendant, on voit donc ça sur Saint-Dié.
09:52Sur Saint-Dié, vous avez ce qu'il y a à voir, une belle cathédrale aussi,
09:56et puis tout l'ensemble autour de Saint-Dié, avec des belles balades aussi à faire.
10:00Ensuite, on a aussi quand même, donc, tous nos, je vais dire,
10:03Senone, avec les abbayes, Senone, Etival, Moyen-Moutier.
10:08Donc c'est quand même trois abbayes qui sont très belles à visiter aussi, à voir.
10:13Et puis, je vous dis, tout ce qui se passe autour, on ne peut pas le citer, parce que c'est trop long.
10:16Mais disons que le pays du tourisme ici, on a tout ce qu'il faut pour justement guider nos touristes pour passer à ces jours formidables.
10:24Ils peuvent passer huit jours sans problème, même plus s'ils veulent.
10:27Mais au moins, ils auront de quoi visiter.
10:29Et puis, ils se rendent compte que les Vos sont quand même très attractives, avec des produits de qualité.
10:34C'est super. Je voudrais vous parler, Jean-Marie, des églages à la télévision, avec de l'habitat insolite, de la roulotte, etc.
10:39Mais ici, en gros, c'est de la rando, c'est du VTT, c'est tout ça en même temps.
10:46On a tous les sports de pleine nature.
10:48Ici, c'est riche de ça. Et partout, de plein fin à Saint-Dié jusqu'à Senone.
10:54On est dans les Vosges.
10:57On va jusqu'au Donon, quoi.
10:58Et en fait, on peut faire des grandes boucles, dépaysées, avec des lieux énergétiques.
11:06Le Donon, qui est un lieu énergétique.
11:08Et puis ici, nous, le Gazon du Fin, qui appartient à plein fin.
11:12On invite les téléspectateurs à aller voir, à s'enseigner.
11:15C'est sublime ici. C'est franchement les plus beaux endroits de la Lorraine.
11:19Sous-titrage Société Radio-Canada
11:26Alors nous y voilà.
11:51Là, on est à la boutique, on va en reparler.
11:54On a fait un petit tour dans tout ce qui est fabriqué.
11:57C'est très impressionnant en dessous.
11:59Un petit mot quand même, parce que j'ai vu les bonbons Claude Venoni.
12:02Je pensais quand même tout à l'heure, on parlait de l'enseignement.
12:06Vous avez enseigné, vous êtes à l'origine prof de ski, prof de sport.
12:10Il y a beaucoup de ressemblances avec le parcours de Claude, qui a démarré comme ça, je crois.
12:14Oui, je l'aime beaucoup Claude.
12:15On s'est rencontrés il y a quelques années.
12:17Et effectivement, on s'est rendu compte qu'on avait le même parcours.
12:22À croire qu'être prof de sport et moniteur de ski, ça donne des envie de se faire de la scène.
12:28Mais j'admire beaucoup son parcours.
12:29Il a plus de 60 ans de carrière.
12:31C'est impressionnant.
12:32Il est toujours sur scène.
12:33Et il a une forme olympique.
12:36Olympique.
12:37C'est les Vouches.
12:37C'est les Vouches.
12:38C'est l'air des Vouches.
12:39Exactement.
12:39Et les bonbons.
12:40Et les bonbons de la...
12:41C'est d'accord.
12:42Jean-Marie, un mot quand même sur la...
12:44Parce que 1986, vous créez, enfin Missa, vous créez cette...
12:48C'est une petite boutique à l'origine.
12:50Et aujourd'hui, c'est des locaux très vastes.
12:55C'est 300 000 visiteurs.
12:56Vous avez été, je crois, il y a quelques années, la première entreprise la plus visitée de France.
13:03Je veux dire, c'est très impressionnant, tous ces chiffres.
13:05Vous regardez des fois un peu dans le rétro et vous avez quel sentiment qui vous attrape.
13:09Très heureux, très content.
13:11Et on est toujours la première entreprise la plus visitée de France en agroalimentaire.
13:14Ah ouais, en agroalimentaire.
13:15En agroalimentaire, d'accord.
13:17Et le plaisir que j'ai surtout, c'est que ça perdure.
13:20Parce que c'est vrai que maintenant, je suis en retraite, mon frère est en retraite, ma soeur est en retraite.
13:24Donc, on n'aurait pas voulu non plus que cette affaire ne soit pas transmise en succession.
13:29Et donc, c'est ma fille Fabienne qui a repris derrière moi.
13:33Le fils de ma soeur Pascal, donc, qui a repris avec Fabienne.
13:37Et ce que je suis également content, c'est que, même si la fille de mon frère, elle n'a pas continué,
13:46mais tous nos enfants ont des parts dans l'entreprise.
13:48Très bien.
13:49Donc, c'est quand même une entreprise qui va rester familiale à 100%.
13:52Ça reste familiale.
13:53Et c'est ça, mon plus grand bonheur.
13:55Un mot, quand même, Muriel.
13:57Alors, vous l'emmeniez sur les marchés, Muriel.
14:00Ah oui.
14:01Elle était...
14:02Mais d'après ce que j'ai compris, ce n'était pas son truc, quoi.
14:05Elle était très timide.
14:06Muriel, c'était la plus timide de mes quatre filles.
14:09Quand on la voit sur scène aujourd'hui, on ne dirait pas, quand même.
14:12Non, c'est vrai, c'est vrai.
14:13Mais disons que sur le marché, c'était un peu la pénitence.
14:16Pas trop envie d'y aller.
14:18Donc, il fallait vraiment la pousser.
14:20Il fallait dire, c'est ici, tu viens, c'est ici.
14:22Il faut bosser, quoi.
14:23J'ai fait le travail vite pour l'enfant.
14:25Oui, bien sûr.
14:26Mais Muriel, vous avez plein d'anecdotes ici.
14:28Quand on préparait cette émission, vous racontiez.
14:30Quand vous remontiez de l'école, vous arrêtiez ici.
14:33C'était un peu...
14:34Vous me disiez, votre deuxième maison, cette confiserie.
14:37Oui, parce que moi, j'avais cinq ans quand papa, il a créé la confiserie.
14:40Donc, j'étais toute petite.
14:42Et du coup, c'était...
14:44Papa était tout le temps ici.
14:45Donc, nous, on était...
14:46En plus, on habitait juste à côté.
14:48Donc, on venait ici.
14:50Quand on rentrait de l'école, on venait chercher nos bonbons ici.
14:53On avait notre petite...
14:55À l'époque, papa, il vendait des bonbons mous.
14:57On aimait bien manger des bananes, des frestes à gada, des choses comme ça.
15:01Et puis, c'est ce qui faisait notre goûter.
15:03Et puis, quand on rentrait de l'école aussi, je me souviens que mon oncle, il nous disait
15:06« Tiens, tu n'as rien à faire, tu n'as qu'à nettoyer les réglettes de la table. »
15:10Alors, ils savaient me prendre parce qu'ils disaient toujours
15:12« Il n'y a que toi qui les nettoies aussi bien. »
15:14Alors, je me faisais avoir à chaque fois.
15:16Du coup, je nettoyais les réglettes avant de rentrer à la maison fermée de voir.
15:19Et puis, c'est vrai qu'on a eu beaucoup de chance
15:22parce que c'est un peu le rêve de grandir dans les bonbons pour un enfant.
15:26Donc, on avait des bonbons.
15:27Donc, quand on allait voir papa travailler,
15:29il nous faisait une pomme d'amour
15:31ou alors il nous faisait une sucette en prenant un petit bout de pâte toute chaude
15:35et puis il mettait un bâton et puis ça nous faisait une sucette.
15:38On était vraiment des privilégiés par rapport à nos copains
15:41qui nous disaient « Mais tu as trop de la chance. »
15:43« On adorait grandir dans les bonbons. »
15:45C'est un peu l'histoire de Charlie et de la chocolaterie.
15:47Et puis voilà, Muriel, on est sur les hauteurs du Grand Valetin
16:03et on accueille Michel Laurent.
16:07On connaît dans cette émission, je l'ai reçu il y a déjà 3-4 ans, Michel.
16:10Oui, c'est ça.
16:11En plein hiver à la Bresse, on avait fait, je crois.
16:13Oui, c'est vrai, c'est vrai.
16:14On avait terminé dans une superbe fromagerie.
16:17Oui, en fromage de chèvre.
16:18En fromage de chèvre.
16:19Oui, chez Lulu.
16:20Chez Lulu, génial.
16:21On va évidemment reparler avec Michel.
16:23Très honoré d'être là.
16:24Merci, Muriel.
16:26Avec plaisir.
16:27C'est une bonne chance de t'en revoir.
16:28C'était une bonne idée.
16:30Muriel, un mot sur le choix de ce lieu.
16:32On est vraiment dans la forêt, dans une très, très belle campagne vaugienne.
16:37Ce lieu, c'est lié aussi à la Vierge qui est là ?
16:41Oui, j'habite ici.
16:42Moi, j'habite au bout, là-bas.
16:45Et en fait, j'aime bien venir ici.
16:47J'aime bien les lieux où les Vierges sont représentées.
16:51Pour moi, je suis très sensible à l'énergie et je me ressource ici.
16:55Je viens aussi demander ce que j'ai à demander.
16:57La succès, la réussite.
17:00Mais avant tout, je suis venue demander la santé.
17:03Et oui, j'aime bien tous les lieux où la Vierge est représentée.
17:06Et puis, c'est très calme.
17:08C'est magnifique.
17:09La vue est magnifique.
17:11C'est ici la Vierge de la Haute-Suisse.
17:13Donc, on a 850 mètres d'altitude.
17:14Oui.
17:16850 mètres d'altitude.
17:17Et c'est extrêmement paisible.
17:19Et on a pris la route pour arriver ici depuis plein fin.
17:22C'est un paysage fabuleux.
17:23C'est magnifique.
17:24Michel, si je te demandais, en quelques mots, nous faire un portrait de Muriel.
17:31Toi qui la connais bien, t'es un ami.
17:32Alors, on te connaît photographe, bien sûr.
17:36On connaît l'artiste.
17:37On connaît l'auteur de livres aussi, puisque tu viens.
17:39D'ailleurs, on le signale, tu viens d'en sortir un.
17:41Les années paysans.
17:42Oui, c'est ça.
17:43Qu'on recommande.
17:45Et comment présenter Muriel ?
17:47Moi, j'ai beaucoup de chance, parce qu'il y a 15 ans, on a commencé à travailler ensemble
17:50sur des projets de communication pour le tourisme.
17:53Oui.
17:53Et 15 ans après, Muriel, c'est la personne que j'ai la plus photographiée de ma vie.
17:59C'est un peu ma muse, on va dire.
18:01C'est clair.
18:02Et quand on raconte Muriel…
18:03Excellent choix.
18:03Ah ben, magnifique, t'es d'accord ?
18:05C'est sûr.
18:05Et quand on…
18:06Mais c'est un peu simple de s'arrêter sur l'idée qu'elle est jolie.
18:10Elle n'est pas que ça.
18:11C'est bon, oui, c'est vrai.
18:12Elle est chargée d'empathie et de bienveillance.
18:16Et sa bienveillance est contagieuse.
18:18Donc, quand tu côtoies Muriel, tu sors meilleur.
18:22Et puis, il y a aussi, toi qui es la connaît, une vraie combattante.
18:25Ah oui, oui, c'est une femme de tête.
18:27C'est une vraie, bien sûr.
18:29Il faut faire attention.
18:31Mais est-ce qu'il y a des projets que vous avez partagés ?
18:33Parce que, Muriel, on va en reparler.
18:34Tu écris tes spectacles.
18:36Michel écrit, photographie beaucoup, etc.
18:39Est-ce qu'il y a des projets professionnels, là, sur le coup, que vous avez partagés ?
18:43Ah oui, oui, bien sûr.
18:44L'un, ça a commencé, les premières photos qu'on a faites, c'était pour l'office de tourisme de la Bresse.
18:51Et ensuite, on s'est tout de suite bien entendu.
18:55Michel a aussi ce regard très bienveillant sur tout ce qu'il photographie.
19:01Et on se sent bien et on se sent beau dans l'objectif de Michel.
19:06Donc, j'ai eu affaire à d'autres photographes qui ne m'étaient pas à l'aise comme Michel.
19:11Et en spectacle, alors, la personnalité, comment elle est en spectacle ?
19:16Eh bien, c'est ce que j'ai dit, elle est contagieuse, en fait.
19:18Et puis, elle ne tombe pas dans le gratuit ou dans le vulgaire par rapport à du féminisme de base.
19:22C'est un féminisme intelligent où elle ne remet pas forcément les hommes à leur place.
19:27Il faut que ça mériterait, mais bon, elle ne le fait pas forcément.
19:29Mais en tout cas, elle le fait avec finesse.
19:32Voilà.
19:32Et ça ne l'empêche pas d'être drôle et de raconter des grosses blagues, si tu veux.
19:36Mais avec un peu de bienveillance et d'empathie.
19:39Oui, mais de ce que j'ai vu.
19:40Ce qui manque à ce monde, ce qui manque à ce monde.
19:42Empathie.
19:43Oui.
19:43Oui, quand même.
19:44Je crois qu'on sera tous d'accord là-dessus.
19:45Ah oui.
19:46Elle est bien là-dessus.
19:47Oui.
19:49Comment on écrit, Muriel, des spectacles ?
19:52Est-ce qu'on écrit des romans, on écrit des livres, on écrit des articles de presse.
19:57Mais un spectacle, est-ce qu'on est déjà dans la façon de bouger, dans les mimiques, tout en écrivant le spectacle ?
20:04Ce n'est pas facile parce que quand j'ai commencé, moi, j'avais fait du théâtre dans une troupe.
20:10Et c'est facile parce que, enfin, c'est facile entre guillemets, parce que ce n'est pas notre texte.
20:15On est juste interprète et puis on est porté par les autres.
20:18Là, moi, mon rêve, c'était de monter seule sur scène et de faire rire les gens.
20:22Quand j'ai voulu commencer à faire ça, j'ai eu beaucoup d'hommages collatéraux parce que je n'étais pas formée.
20:32Donc, il n'y avait pas d'école et je me suis lancée à corps perdu là-dedans.
20:36Et les débuts ont été très compliqués.
20:39Je le dis parce que ça fait partie de mon parcours.
20:42Mais moi, je suis passée à la télé.
20:43Je suis passée dans « On ne demande qu'un rire », donc l'émission de Laurent Ruquier,
20:47qui est passée sur France 2 à une heure de grande audience.
20:50Et j'ai été buzzée par le jury parce que, bon, voilà, ce n'était pas drôle.
20:55Mais en même temps, moi, je pensais que c'était quelque chose qui était fait pour les débutants.
20:59C'était ce qui nous faisait croire.
21:00En fait, les artistes qui venaient faisaient déjà de la scène depuis 10 ans.
21:03Et moi, par contre, j'étais totalement débutante.
21:05J'avais fait du théâtre dans une troupe, mais je n'avais jamais fait de seule en scène.
21:10Et donc, ça a été une expérience pour moi parce que je me suis dit « Ce n'est pas grave.
21:16Il faut juste que je commence par le début. »
21:18Ça nous faisait miroiter quelque chose.
21:20Et en fait, ce n'était pas vrai.
21:21Il faut toujours commencer par le début.
21:23Mais en même temps, des salles toujours pleines.
21:26Je veux dire, ça marche bien.
21:28Le succès est quand même arrivé relativement vite, j'ai l'impression, pour Muriel.
21:33Je me suis accrochée parce que les débuts étaient très difficiles.
21:37Mais je me suis accrochée, j'ai cru en moi.
21:41Alors qu'à un moment donné, les gens se demandaient pourquoi je faisais ça,
21:44puisque j'étais quand même prof de PS.
21:46Donc, il n'y avait pas de rapport.
21:49Et puis, j'avais trois enfants.
21:50Et puis, j'avais des crédits.
21:51Et puis, j'avais une famille à gérer.
21:53Et puis, d'un coup, tout le monde s'est dit « Mais qu'est-ce qu'il lui prend à Muriel ? »
21:57« Pourquoi elle veut faire ça ? »
21:58Mais moi, j'avais cette flamme au fond de moi.
22:00Je sentais que j'étais à ma place quand j'étais sur scène.
22:03J'ai compris une chose.
22:04L'argent n'a pas d'odeur, mais mon cul, oui.
22:08Alors, l'avant-dernier soir, j'en ai eu marre.
22:10J'ai boule riposté.
22:11J'ai poussé très fort.
22:15Et j'ai perdu mon script dans la bataille.
22:18Là, on va aller faire un petit tour.
22:19On va parler d'une...
22:20T'as dû suivre aussi, bien sûr, cette aventure du Kilimanjaro.
22:23Oui, je ne suis pas allée avec.
22:25Tu n'es pas allée avec.
22:25Et pourquoi j'ai proposé de m'occuper du café, tout ça ?
22:28Elle n'a pas voulu.
22:29Et justement, elles ont pu profiter pour faire un petit coucou à Anne.
22:36Anne Claire, qui est un très binôme.
22:38Elle n'est pas venue aujourd'hui parce qu'elle est dans un stage de ski nautique.
22:42Mais autrement, elle serait présente.
22:43Alors, salut Anne et on t'embrasse.
22:45Bisous, Anne.
22:46Salut.
22:47Anne, Claire, on t'embrasse.
22:48Évidemment, Anne Claire, qui a été une des toutes premières invitées de cette émission.
22:52Anne Claire Goulon.
22:53Formidable femme.
22:54Merci, Michel.
22:55À bientôt.
22:56De ton passage.
22:56Oui, et puis merci, Muriel.
22:58Avec plaisir.
22:59Voilà.
23:00Muriel, on va se baigner dans le lac ?
23:01On y va.
23:02Non ?
23:02Je ne sais pas, je dis ça, mais je ne suis pas.
23:04Fiche.
23:05Allez, merci, on y va.
23:06Fiche.
23:06Nous y voilà, déjà à la fin.
23:17On est ici, alors c'est sublime, on est bien, on est au bord du lac de Longemaire.
23:22Longemaire.
23:23Longemaire.
23:23On dit Longemaire et Gérard en mai.
23:26Exactement.
23:27Pourquoi ? J'imagine qu'il y a une raison précise, Muriel.
23:30Oui, j'adore cet endroit, c'est là que je suis venue faire mes bains froids, quand je suis tombée malade, et quand j'ai eu un cancer de la peau, mélanome, qui a métastasé dans les poumons.
23:47Et donc, je rentrais d'Avignon, où j'avais joué deux spectacles, et quand je suis rentrée d'Avignon, j'ai su que ça avait métastasé, donc c'était un peu compliqué.
24:00Comment on vit ça ?
24:02On vit ça comme un effondrement, parce que cancer c'est mort, mais métastase c'est mis à mort.
24:09Et j'ai décidé du coup de vivre chaque jour comme si c'était le dernier, parce que j'avais l'impression que c'était ça qui allait me sauver.
24:18Et je me suis dit, je vais aller me baigner dans le lac, ici.
24:20J'ai commencé, l'eau elle était à 19, c'est très froid pour moi, parce que je suis très frileuse.
24:24Et puis en fait, au fur et à mesure, 19, 18, 17, 16, 15, jusqu'à zéro.
24:30Et en fait, j'arrivais à trouver du confort dans l'inconfort.
24:35J'arrivais à être bien dans une eau à zéro degré.
24:37Et je me suis dit, si moi j'arrive à être bien dans le froid, alors que ce n'est vraiment pas ma zone de confort,
24:42je pense que j'arriverais à lutter contre la maladie.
24:45Et c'est là, à ce moment-là, qu'il y a cette, je ne sais pas, le mot est très mal choisi,
24:50l'opération, l'initiative qui est prise de gravir le Kilimanjaro, la plus haute montagne africaine, je crois.
24:57Exactement, exactement.
24:59Ce n'est pas un hasard, en fait.
25:00J'ai rencontré Anne-Claire, dont on a parlé tout à l'heure.
25:06Anne-Claire, elle avait la même problématique que moi.
25:08Et quand ça a récidivé, on est allé marcher toutes les deux.
25:11Elle m'a dit, écoute, moi je fais le Kilimanjaro.
25:14Et je lui ai dit, mais c'est quoi cette histoire ?
25:15Et elle m'a dit, ben voilà, on part, on n'est que des femmes et on fait le Kilimanjaro au mois de mars.
25:20Et elle m'a dit, si tu veux le faire, il reste une place.
25:23C'est Magali Tenet qui organise, elle est psychologue et accompagnatrice moyenne montagne.
25:26Tu verras, c'est super, tu vas être super bien encadrée.
25:28Et en fait, j'ai dit, il faut que je le fasse.
25:32Et Muriel, alors aujourd'hui, est-ce que ça va ?
25:34Je vais bien.
25:35J'ai sorti de traitement au mois de décembre.
25:37Je fais suivi tous les six mois, mais voilà, je ne vais plus à l'hôpital.
25:40Donc, je vais bien.
25:41Et puis, j'ai, grâce à ça, écrit un super spectacle que je n'aurais jamais écrit si je n'avais pas décidé de faire ça.
25:48Comme quoi, la résilience, elle apporte beaucoup plus que ce que je pourrais espérer.
25:51Avec un beau jeu de mots en titre.
25:53Oui, ça s'appelle Gué-Rire, G-A-I-R-I-R-E dans la langue des oiseaux.
25:572.0 parce que j'avais fait une première version quand j'avais eu une première fois le cancer de la peau qui était apparu.
26:03Et puis, une deuxième version, mais beaucoup plus légère, dans laquelle on rit de la maladie.
26:08Parce que c'est possible et parce que surtout, moi, ça a été mon arme, en fait.
26:12Ça a été mon super pouvoir.
26:14Ça a été de prendre de la hauteur et de rire de ça.
26:17Les gens, ils disaient, mais on ne peut pas rire.
26:18Et quand ils me voyaient rire, ils disaient, oh non, tu ne peux pas dire ça.
26:21Et je disais, ben si, je peux le dire.
26:22Parce que justement, ça me permet de mettre de la distance par rapport à la difficulté de la situation.
26:27Le cinéma aussi, la télévision.
26:29Oui, la télévision.
26:29On en parle, on en dit un mot.
26:30Un petit mot, vous me verrez au mois de, je pense, décembre, dans Meurtre à Bussan.
26:36J'ai eu un petit rôle où j'ai joué avec Pèf, avec plein d'autres comédiens très expérimentés.
26:42Et j'ai eu de très bons retours de la part de Pèf.
26:45Et en fait, quand je suis ressortie de ce tournage-là, c'était deux jours, c'était que deux jours.
26:49Mais je me suis dit, en fait, que c'était possible.
26:52Que finalement, la scène, c'était bien, c'est mon métier, c'est ce qui me fait vivre.
26:56Mais que je pouvais aussi penser grand, rêver grand.
27:00Et que je pouvais maintenant me consacrer à l'image, donc au rôle pour la télévision et le cinéma.
27:06Et puis, peu de temps après, je viens de rentrer dans une agence de talent sur Paris.
27:11Donc, je vais être proposée pour des castings, pour la France et puis tous les pays francophones.
27:18Et puis, si je sépare l'anglais un peu, peut-être les séries américaines.
27:21Mais bon, là, il faut que je me perfectionne.
27:24Magnifique. Vive les Vosges.
27:25Vive les Vosges.
27:25Vive la Lorraine.
27:26Vive Mademoiselle Serge.
27:28Merci, bienvenue en tout cas.
27:29À bientôt.
27:30À bientôt.
27:36Ici Lorraine, craque pour l'émission sur Marouk, sur Moselle TV et Vosges Télévisions.
27:48Ici, votre radio de proximité en Lorraine.
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