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  • 03/07/2025

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00:00J'aimerais qu'on parle maintenant de nos otages français, Cécile Collère et Jacques Paris.
00:03Ils ont vu leurs inculpations préciser hier.
00:06Trois chefs d'inculpations passibles, chacun de la peine de mort.
00:10C'est absolument une décision scandaleuse.
00:12On va écouter Emmanuel Macron qui est sur le terrain aujourd'hui,
00:15qui enfin évoque des mesures de rétorsion contre le régime iranien.
00:20Le choix qui a été fait est une provocation à l'égard de la France,
00:25une offense et un choix inacceptable d'agressivité.
00:34Parce que nos deux compatriotes sont allés là-bas avec des engagements qui sont tout à fait respectables.
00:40Ce sont des enseignants, ils avaient un engagement syndical.
00:43Mais se permettent de dire que ce sont des agents de l'étranger qui auraient déstabilisé le régime, etc.
00:50Je pourrais dire simplement que c'est fantaisiste, si ça n'était pas criminel.
00:53Et donc c'est inacceptable pour la France.
00:56Nous protégerons nos enfants.
00:58Et je peux vous dire que la réponse ne se fera pas attendre.
01:01Eh bien espérons, quel type de mesures de rétorsion pourrait-on prendre Nicolas Baverez ?
01:04Qu'est-ce que la France peut faire face à l'Iran ?
01:06Est-ce qu'on achète quoi que ce soit à l'Iran ?
01:08Si vous voulez, ça acte la faiblesse de notre pays et la faiblesse de l'Europe.
01:12Qu'est-ce qui se passe en Iran ?
01:14De fait, Benjamin Netanyahou souhaitait poursuivre la guerre pour faire tomber le régime.
01:19Il n'a pas pu le faire.
01:20Et les destructions au programme militaire, on a simplement retardé le problème.
01:24Donc on a en face un régime qui est un régime qui en a tiré deux conclusions.
01:29Premièrement, relancer le plus vite possible la course au nucléaire.
01:32Deuxièmement, une répression féroce sur la population.
01:35Et une répression avec l'affichage aussi de la répression vis-à-vis de l'étranger.
01:39Les Etats-Unis, ils n'y touchent pas.
01:41La rétorsion qui a eu lieu, la réplique sur la base américaine demain, ça a été minimal.
01:46Et ils ont prévenu avant pour être sûr qu'il n'y ait pas de mort américaine.
01:49Ce qui avait déjà été le cas lors de la mort du général Souleymane.
01:56Et là, ce qui se passe avec la France et l'Europe, c'est l'inverse.
02:01C'est-à-dire que les Européens ne servent à rien pour les Iraniens.
02:04Nous ne sommes en rien respectés, puisque nous n'avons pas les moyens de faire quoi que ce soit.
02:11Et donc, l'affichage est complet.
02:12Donc on en revient toujours à ce que disait Alevi.
02:17La diplomatie sans la menace de la force armée n'est que j'appement de roquet.
02:21C'est ce que nous avons eu à l'instant.
02:24Mais si ce n'était pas aussi grave, Laurence, on pourrait dire qu'on est vraiment les dindons de la France.
02:28Parce que souvenez-vous, juste avant les frappes américaines contre l'arsenal nucléaire iranien,
02:33vous avez Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères français,
02:36qui emmène une délégation avec son homologue allemand et son homologue britannique à Genève
02:40pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères iranien
02:44et pour se mettre un peu du côté des Iraniens,
02:47pour appeler Israël et les Américains à baisser la tension.
02:51Vous avez Emmanuel Macron qui a appelé les autorités iraniennes pour dire
02:55« Nous, on ne souhaite pas la suite du régime des Mollah, il n'y a aucun problème avec ça.
02:58Nous, ce qu'on souhaite simplement, c'est l'arrêt du programme nucléaire iranien. »
03:02Et donc, les mêmes qui sont allés tendre la main à ce système iranien,
03:07à les légitimer internationalement quand même pour permettre aux ministres des Affaires étrangères iraniens
03:11de traverser l'Europe pour atterrir jusqu'à Genève.
03:13Non mais tout ça, ça demande des autorisations et qui ne sont pas anecdotiques.
03:16Eh bien, c'est nous qui payons doublement la facture.
03:20En plus, avec ce reproche qui est quand même insupportable,
03:24de prétendre que les otages français sont des agents du Mossad, des agents israéliens,
03:29quand on voit la nature des relations aujourd'hui entre l'Israël et la France.
03:33Catherine, n'a voulu intervenir ?
03:34Moi, j'avais un espoir en lisant nos deux Français.
03:37Nos deux otages. Gauthier ?
03:40On a deux otages en Iran, on a deux otages en Algérie.
03:42On ne les oublait pas.
03:43On a potentiellement une grâce pour Boilem Sansal samedi
03:45qui a très très peu de chances d'arriver.
03:47À chaque fois, la stratégie diplomatique de la carpette ne fonctionne pas.
03:51Donc, Louis a très bien rappelé ce qui s'est passé en Suisse
03:54avec les propos de Jean-Noël Barraud très satisfait
03:57après la rencontre avec le ministre iranien
04:00qui fait partie des guides de la Révolution,
04:03qui a du sang sur les mains.
04:05Le ministre des Affaires étrangères iranien, ce n'est pas n'importe qui.
04:08Et puis donc, avec l'Algérie, là, c'est pareil.
04:11C'est-à-dire qu'on s'est complètement couché.
04:13On a remis les visas à la normale.
04:15Jean-Noël Barraud s'est rendu à Alger pour rencontrer M. Tebboune.
04:18Quand il part de Paris, Jean-Noël Barraud, avec son Falcon de la République,
04:20il pense qu'il va ramener Boilem Sansal.
04:22Il ne pourra même pas le rencontrer en prison.
04:24Il demande de le voir, on lui dit non.
04:26Donc, on s'est complètement couché.
04:28On a deux otages en Algérie, deux otages en Iran
04:30et on est faible face à ces deux régimes.
04:32Vous parliez des mesures de rétorsion qu'on aurait pu prendre.
04:34Mais face à l'Iran, ça a été très bien rappelé,
04:36la mesure de rétorsion qu'on aurait pu prendre,
04:38c'est d'aider à faire tomber le régime, au moins pousser.
04:40On a condamné les frappes.
04:41On a condamné les frappes américaines en disant qu'elles étaient inégales.
04:44Voilà ce qui se passe ensuite.
04:45On a condamné la frappe israélienne qui est tombée sur la porte de la prison d'Evin,
04:49en faisant croire que toute la prison avait été bombardée.
04:51Jean-Noël Barraud a condamné cette frappe.
04:53Les Israéliens n'ont jamais frappé la prison,
04:55mais ils ont frappé la porte.
04:56Symboliquement.
04:57Symboliquement, exactement.
04:58et pouvant espérer que les prisonniers puissent s'échapper.
05:01Voilà ce qu'on fait.
05:02On est d'une faiblesse absolue.
05:03Et au hasard, Cécile Collère et Jacques Paris sont accusés d'espionnage pour le compte du Mossad.
05:07Évidemment, au hasard.
05:09Rapidement, Jean-Sébastien Fergjot, c'est la frappe.
05:10C'est une question supplémentaire de la part du régime iranien,
05:12parce que si c'est une accusation qu'ils avaient voulu porter contre eux,
05:14ils n'auraient pas attendu aujourd'hui pour le faire,
05:17et encore moins, l'où ils le rappelaient,
05:20dans le contexte de ce que sont les relations entre la France et Israël aujourd'hui.
05:23Mais ce que je trouve pire dans la politique du Quai d'Orsay,
05:26ou la politique développée par Emmanuel Macron,
05:28c'est cet espèce de paternalisme.
05:29Parce qu'en réalité, c'est quoi ?
05:30Ils considèrent que les puissances étrangères,
05:33si elles viennent du sud global, comme on dit,
05:35sont forcément soit des bons sauvages,
05:36soit des gens qui ont de bonnes raisons, finalement,
05:38de nous en vouloir à cause d'histoire, de leur passé,
05:40de je ne sais quelle humiliation qui se serait passée il y a quelques siècles
05:43ou quelques décennies.
05:45Et ils ne les respectent pas,
05:46ils ne sont même pas capables de les respecter dans leur vérité,
05:49dans la vérité de ce qu'ils sont,
05:50à savoir des puissances qui, parfois, peuvent aussi être malfaisantes,
05:54eh bien, il faut savoir ouvrir les yeux, tout simplement,
05:55et arrêter de penser que nous sommes, simplement,
05:58du haut de notre avantin moral,
06:00et drapés dans notre puissance passée,
06:02eh bien, non.
06:03Dernier mot, et Nicolas Ancien.
06:03Je veux juste ajouter un exemple supplémentaire
06:06à la faillite du Quai d'Orsay.
06:08L'affaire Glaze, qui est donc le deuxième otage en Algérie,
06:10Christophe Glaze, journaliste sportif.
06:13Pendant un an, on a dit à ses soutiens de se taire.
06:15Il ne fallait rien dire,
06:17parce que ça allait permettre de sortir Christophe Glaze de cette situation.
06:20Il fallait vraiment informer personne.
06:22Le collectif de Boilem Sansal n'a jamais été informé
06:25qu'il y avait un autre otage en Algérie.
06:26Résultat des courses, 7 ans de prison.
06:28Et on va voir ce qui va se passer.
06:30Et on va voir ce qui va se passer samedi
06:31avec la grâce ou non pour Boilem Sansal.
06:34Et juste, s'il n'y a pas des mesures de rétorsion,
06:37après samedi,
06:39alors qu'on nous proposait des mesures de rétorsion
06:41qui pouvaient aller jusqu'à la dénonciation de l'accord de 68.
06:43C'était François Bérou, c'était il y a 3 mois.
06:45Il se donnait un mois pour mettre en place les dénonciations
06:47de l'accord de 68 qui n'ont jamais eu lieu.
06:49S'il n'y a pas de rétorsion du gouvernement français dimanche matin,
06:52moi, je ne sais pas comment, par exemple,
06:53quelqu'un comme Bruno Retailleau peut rester au gouvernement.
06:55Alors, Nicolas Mavresse, le mot de la fin.
06:56Non, mais d'un mot,
06:57on ne peut pas avoir une politique
06:59ou un discours de la puissance
07:00sans moyen de puissance.
07:03Donc, quand on a un modèle d'armée
07:04qui correspond plus au réel,
07:05quand on a une diplomatie
07:06qui est déconnectée du monde d'aujourd'hui,
07:09quand on a un État en faillite,
07:10quand on n'est pas capable
07:11d'assumer l'ordre public chez soi,
07:14eh bien, on n'est pas crédible.
07:15Et a fortiori,
07:16on n'est pas crédible
07:17quand on a en face de soi
07:19des régimes qui sont
07:20de vrais empires autoritaires,
07:22totalitaires,
07:23ou une théocratie,
07:24comme la théocratie iranienne.
07:26Où là, pour le coup,
07:27ce sont des régimes
07:28qui, quand ils jouent leur survie,
07:31le font avec une brutalité sans limite.
07:36Et c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
07:37Mais nous ne sommes plus taillés
07:40pour affronter ce monde-là.
07:43Et il faut qu'on revienne
07:43très vite dans le jeu.
07:44Mais pour ça,
07:45il faut vraiment redresser notre pays.
07:48Merci Nicolas Bavres.
07:49C'est toujours un plaisir
07:50de vous avoir en plateau
07:51et de vous lire
07:51chez nos confrères de Figaro.
07:53Merci Gauthier Lebrecht.
07:5421h, 100% politique, évidemment.
07:56Jean-Sébastien Ferjou,
07:57Éric Nolot,
07:57Louis-Daragnel
07:58et ma chère Catherine Ney.
08:00Voilà.
08:00Merci beaucoup
08:01pour cette belle saison de Punch.
08:02Merci.
08:03Merci.
08:04Merci.
08:05Merci.

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