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Avec Jules Laurans, rédacteur en chef du magazine Frontières



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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-07-03##

Catégorie

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News
Transcription
00:00L'information n'est pas une opinion, oui, encore faut-il qu'il n'y ait pas d'opinion déguisée en information, ça joue beaucoup et voilà Frontières, Frontières, le trimestriel, le magazine Frontières, je le rappelle qu'il n'est pas seulement, évidemment, loin de là, et qu'il y a aussi une plateforme, qu'il y a aussi une radio, une télévision, et bien vient de publier, ça vient de sortir, les oligarques, ces milliardaires qui financent la gauche, et en couverture, il y a Xavier Niel, Saadé et Kretinsky.
00:30Les trois, il n'y a pas qu'eux, enfin là, il y a trois mousquetaires, Jules Laurence, vous êtes rédacteur en chef de Frontières, alors pourquoi avoir choisi ces trois, qu'est-ce qu'ils font, qu'est-ce qui s'est passé, racontez-nous un peu cette prise de pouvoir par, effectivement, ces milliardaires, et un milliardaire de gauche, bon, il y en a, mais enfin, comme disait Audiard, il y a les poissons volants, mais ce n'est pas la majorité de l'espèce.
00:51Ce sont les trois milliardaires dont on ne parle pas sur le service public, lorsqu'il y a des enquêtes, finalement, sur les milliardaires qui financeraient la droite, nous, on dit qu'il y a aussi des milliardaires qui financent la gauche.
01:02Alors, on a fait un peu nos études, on a regardé, on s'est rendu compte qu'effectivement, il y en avait trois centraux principaux, donc Xavier Niel, Daniel Kretinsky, Rodolphe Saadé,
01:11qui financent toute une myriade de médias de gauche, dans lesquels certains n'arriveraient même pas à survivre, et encore plus intéressant, certains de ces milliardaires ont aussi des vérités idéologiques
01:21qui peuvent se retrouver à l'intérieur de ces médias, et on peut soulever aussi quelques paradoxes. Je vais être très concret, par exemple, Daniel Kretinsky, qui était un milliardaire tchèque,
01:30qui a fait toute sa vie, en fait, il a fait son argent sur le charbon, le gaz, sur le charbon, le gaz, donc il a probablement l'un des pires bilans
01:41carbone de toute l'Europe, et pourtant, Daniel Kretinsky, il a donné 15 millions d'euros à Libération, ça ne semble pas poser de problème à Libération,
01:49de recevoir d'argent. Libération qui parle d'écologie et qui lutte contre la pollution du matin au soir.
01:53Et qui, de surcroît, fait souvent la guerre aux ultra-riches, c'est ça aussi qui est intéressant à être soulevé.
01:58On donne également d'autres exemples. Il a sauvé Libération, on peut dire, Daniel Kretinsky. Bien sûr, il a sauvé Libération.
02:05Je prends un autre exemple, qui est un peu moins connu, qui n'est même pas sur la une cette fois-ci, quelqu'un comme Mathieu Pigasse.
02:10Mathieu Pigasse, il est multimillionnaire. Il est banquier, multimillionnaire.
02:14Et c'est quelqu'un, vous savez, on parle parfois des bonnes ingérences ou des mauvaises ingérences, des bons actionnaires et des mauvais actionnaires.
02:19Et bien, Mathieu Pigasse, il a un projet idéologique. Mathieu Pigasse, il affirme, il veut mettre ses médias en ordre de bataille
02:25contre la droite radicale, pour les idées progressistes. Et Mathieu Pigasse, il rachète des médias, il en finance.
02:31Il a également une boîte de production au sein même du service public, qui s'appelle MediaOne, qui produit C'est à vous.
02:36Il est actionnaire très minoritaire, je crois.
02:38Mais qu'est-ce qu'il a, par exemple, aujourd'hui, Pigasse ? Vous pouvez me dire, qu'est-ce qu'il a comme média ?
02:44Alors, par exemple, Mathieu Pigasse, il a Nova, Radio Nova. Il a permis d'ailleurs à ce que Guillaume Meurice,
02:49qui avait été évincé de France Inter, puisse se retrouver sur les antennes de Radio Nova.
02:53Mathieu Pigasse, il a également les Inrocs. Les Inrocs, vous savez, qui font aussi parfois des enquêtes et autres.
03:00Et donc, il a toute une flopée de médias dans lesquels il investit. Il a investi également dans le monde.
03:04Il a eu des départs également dans le monde. Et donc, quelqu'un qui affirme vouloir mettre ses médias en ordre de bataille pour 2027,
03:10pour empêcher que la droite nationale ne passe.
03:13Oui, c'est ça. On n'entend pas souvent, finalement, ou voire jamais, le service public, les enquêtes d'Élise Lucet,
03:19venir dénoncer cela en disant, ben là, pardon, mais c'est de l'interventionnisme sur une ligne d'un média.
03:24Alors, justement, décrivons un peu. Alors, Xavier Niel, par exemple, lui aussi, multimilliardaire.
03:30Alors, Xavier Niel, quel rôle joue-t-il ? Parce que lui, il a vraiment acquis, en tout cas.
03:35Alors, et on dit que Xavier Niel ne s'en mêle pas, mais en même temps, comme disait, je ne sais plus qui disait ça.
03:41Alors, peut-être, vous savez ça, mais je suis de Laurence.
03:43Qui disait qu'un journal, qu'un journaliste, oh merde, j'achète le journal ?
03:47Mais c'est lui-même. C'est lui.
03:48C'est lui-même, Xavier Niel, qui dit ça. Alors, je pense qu'il disait ça aussi sous forme de boutade, exactement.
03:54Mais Xavier Niel, il est intéressant parce qu'il a compris deux choses.
03:57Bon, déjà, il a un empire médiatique conséquent. On peut citer l'Obs, le Monde.
04:02Voilà, il a plein de journaux qui sont connus.
04:05Oui, l'Obs, le Monde.
04:07Et il a également compris quelque chose, Xavier Niel, parce que, vous savez, il est entrepreneur, il est très, très bon.
04:12C'est l'importance du digital, aujourd'hui.
04:14Et donc, lui, il a investi également dans les médias digitaux.
04:16Par exemple, dans le HuffPost, qui est, en fait, un média très important, mais qui a une ligne...
04:21Huffington Post, c'est ça.
04:22Exactement, et transformé en HuffPost, en fait, en France.
04:25Et c'est un média qui a une ligne très marquée, finalement.
04:27C'est un média qui, typiquement, sur les questions des bavures policières,
04:31est en première ligne, qui ne respecte absolument pas la présomption d'innocence des policiers,
04:36qui est très, très progressiste sur le plan sociétal, sur les droits des LGBT, sur les questions des migrants.
04:42C'est un média qui a une grosse influence.
04:43Eh bien, Xavier Niel, il a largement investi dans ce média.
04:46On peut penser, par exemple, également à Rodolphe Saadé.
04:49Rodolphe Saadé, c'est quelqu'un qui a investi dans le média brut,
04:52qui est également un média très prisé, vous savez, des 18-25 ans.
04:56Digital, média digital.
04:57Digital, média, qui a vraiment un gros volume, une grosse audience sur les réseaux sociaux.
05:02Et c'est un média qui, pareil, est très progressiste sur les questions sociétales,
05:06couvre les manifestations pro-palestiniennes en permanence,
05:09à des journalistes qui sont très engagés, Rémi Buzine, Charles Villa,
05:13des journalistes qui sont très engagés à gauche, qui l'affirment.
05:15Eh bien, ce milliardaire, Rodolphe Saadé, il permet à ce que des médias comme Brut
05:20vivent aujourd'hui et s'insèrent dans la galaxie des médias.
05:23Mais en même temps, c'est intéressant, il a BFM qui ne peut pas être classé à l'extrême gauche.
05:27Il a acheté RMC, BFM, à Patrick Drahi.
05:32Et puis, il a une ligne, c'est intéressant, parce qu'il a aussi, enfin, ses entreprises.
05:36Il est CMA, CGM, pardon, oui, effectivement.
05:42Et il a un pouvoir.
05:44Et qu'est-ce qu'il fait ?
05:46Alors, dans votre enquête, Jules Rance, qu'est-ce qui attire, c'est quoi ?
05:49C'est d'avoir, effectivement, un certain pouvoir,
05:52parce qu'ils ne vont pas gagner de l'argent avec ça,
05:53ce n'est pas là-dessus qu'ils vont faire leur fortune.
05:57Mais alors, qu'est-ce qu'il est, à votre connaissance,
06:00et après votre enquête, qu'est-ce qui les attire ?
06:03C'est le pouvoir face au pouvoir politique, c'est quoi ?
06:06Alors, c'est vrai que c'est intéressant, parce qu'on a pu rencontrer l'entourage de Rodolphe Saadé.
06:10Alors, premièrement, pourquoi est-ce qu'on a mis BFM aussi sur la une ?
06:13Parce que BFM est présent sur la une, finalement, dans les médias de gauche.
06:16Effectivement, c'est contestable.
06:17Mais on estime que BFM utilise parfois des procédés qu'on retrouve aussi dans le service public
06:21et également dans les médias de gauche,
06:23qui sont des procédés où on occulte, finalement, certains faits.
06:25Vous savez, pendant les victoires du PSG, de la demi-finale et de la finale,
06:29il y a eu le chaos dans tout Paris.
06:31Et BFM a décidé de ne pas traiter le sujet.
06:33Ils ont évacué la chose.
06:34Et le lendemain, ils ont même fait une émission pour dire que le problème en France,
06:37c'était l'extrême droite.
06:37Donc, ça a quand même du culot.
06:39Pour Rodolphe...
06:40Les supporters anglais.
06:40Les fameux supporters anglais.
06:42C'est devenu une blague, même.
06:43Et Rodolphe Saadé, ce qui est intéressant,
06:46c'est qu'effectivement, il finance certains médias.
06:48Il s'inscrit également dans une concurrence face à Vincent Bolloré.
06:51Lorsqu'il lance la tribune dimanche face au JDD,
06:54lorsqu'il achète BFM, c'est pour aller contre CNews.
06:57Mais profondément, effectivement,
06:59on a des milliardaires qui dépendent aussi du pouvoir dans leurs activités économiques.
07:04CMACGM, en fait, bénéficie aujourd'hui d'une aide sur la taxe tonnage.
07:07Et finalement, c'est une aide qui l'aide aujourd'hui à être concurrent
07:10vis-à-vis de ses principaux concurrents partout dans le monde,
07:13parce que c'est quand même le troisième armateur mondial.
07:15C'est conséquent.
07:16Donc, il dépend beaucoup du pouvoir politique en place.
07:18Et il dépend du pouvoir politique en place.
07:20Donc, c'est-à-dire que je ne dis pas qu'il les a achetés pour cela.
07:22Mais si jamais Emmanuel Macron lui murmurait l'idée
07:26« Ce serait peut-être intéressant que tu ne laisses pas ce média péricliter ou mourir »,
07:29peut-être que Rodolphe Saladé serait plus enclin à aller acheter un tel média.
07:33D'autant que, pour avoir rencontré son entourage,
07:36c'est ça qui le rend aussi particulièrement intéressant,
07:38la personne n'est pas de gauche.
07:40La personne est plutôt même ouverte, plutôt de droite, on dirait.
07:44Disons ouverte ou pouvoir en place.
07:46Ouvert ou pouvoir en place.
07:47On l'a même dit, il est légitimiste envers les institutions.
07:51C'est ça, le terme.
07:51Et donc, effectivement, dans votre enquête,
07:56parce que c'est intéressant, tous ces journaux, etc.
07:58Quel est le rapport ?
08:00Parce qu'ils disent, et tous, attention,
08:01on ne touche pas l'indépendance du journalisme, etc.
08:04Ils sont indépendants et tout.
08:06En fait, c'est plus compliqué que ça.
08:07Bien sûr.
08:08Je vais vous donner un exemple très concret.
08:10Avec Daniel Kretinsky.
08:11Vous savez, Daniel Kretinsky, il finance Marianne.
08:13C'est lui qui est l'actionnaire majoritaire.
08:15C'est Donny Olivens qui s'occupe de ses activités en France.
08:19Et finalement, Marianne, il y a eu deux événements marquants
08:22qui représentent à quel point un actionnaire peut peser sur une ligne de gauche.
08:26Et ça, ça a le mérite d'être souligné.
08:28Le premier, c'est à la veille du second tour des élections.
08:31Daniel Kretinsky...
08:32Des élections présidentielles ?
08:33Des élections présidentielles de 2022.
08:35D'accord.
08:35Daniel Kretinsky, quelques jours avant l'élection présidentielle,
08:39le second tour, a demandé à Marianne de changer sa une.
08:42Donc à Natacha Polony de changer sa une pour avoir une une un peu plus pro-Macron
08:46parce que celle du nini entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ne lui convenait pas.
08:51C'était, je crois, le chaos ou la colère ou le chaos.
08:55C'est exactement ça.
08:56Et il lui a demandé de changer, chose qu'elle a faite évidemment à contre-cœur.
09:00Mais on voit là ici le poids d'un actionnaire sur sa propre rédaction.
09:04Autre chose, Daniel Kretinsky, ça fait à peu près un an, on le sait,
09:07dans le milieu des journalistes, qui cherchait à vendre Marianne.
09:09Il a cherché à vendre, il y a eu des repreneurs potentiels.
09:12Il n'a pas réussi.
09:13Mais dès lors, il a dit, alors, je vais rester avec vous.
09:16Par contre, je vais changer la rédactrice en chef, la directrice de rédaction,
09:20Natacha Polony, qui a été mise de côté,
09:22pour pouvoir instaurer une nouvelle ligne qui serait plus conforme à ce qu'il pense.
09:26Et il a donné les mots de cette nouvelle ligne.
09:28C'est une ligne, en fait, qui est moins engagée face à Macron.
09:31Marianne faisait auparavant beaucoup d'enquêtes sur le pouvoir d'Emmanuel Macron.
09:35Eh bien, il a dit, on en fera moins.
09:36On sera plus business friendly.
09:38Là, je cite les mots qui ont été utilisés.
09:40Ah oui, les mots, c'est business friendly.
09:41Business friendly.
09:42Et d'ailleurs, c'est assez intéressant,
09:44parce qu'en fait, tout le pôle enquête de Marianne a quitté la rédaction.
09:47Ils sont tous partis.
09:48Et également, il y a une nouvelle ligne qui a été instaurée dans Marianne.
09:50C'est une ligne qui serait dit comme plus pro-démocratie.
09:53C'est-à-dire, sur les questions, par exemple, entre la Russie et l'Ukraine,
09:56ils estimaient que la ligne gaulo-mitterrandiste de Natacha Polony ne convenait plus.
10:00Donc, ils voulaient qu'il soit plus pro-Ukraine.
10:02Également, sur la question Israël-Palestine,
10:03être un peu plus du côté d'Israël.
10:06Donc, on voit ici que finalement, on a des ingérences.
10:08Mais encore une fois, il y a un peu la bonne ingérence ou la mauvaise ingérence.
10:10Les services publics et Élise Lucet tapent à longueur de journée sur Vincent Bolloré.
10:14Mais lorsque, par contre, on a un actionnaire qui, comme Daniel Kretensky,
10:17vient réorienter la ligne de Marianne, c'est silence radio.
10:20On n'en parle pas.
10:21Oui, c'est ça.
10:21C'est-à-dire, vous voulez dire, il y a les bonnes ingérences, les mauvaises ingérences.
10:24Il y a les bons actionnaires et les moins bons actionnaires.
10:27C'est un peu ça.
10:28Nous, en fait, ce qu'on fait presque, on complète les enquêtes d'Élise Lucet.
10:33Vous savez, Élise Lucet, elle traite d'un certain champ du spectre politique.
10:37Et bien, nous, on vient lui montrer les 180 degrés.
10:40Oui, mais alors, dites-moi, il faut quand même poser la question.
10:43Vous, Frontière, il n'y a pas un milliardaire ou un actionnaire ultra riche derrière vous ?
10:48Qui finance Frontière ? Comment vous vivez ?
10:51C'est justement ça qui nous permet aujourd'hui de faire des enquêtes sur les milliardaires.
10:54C'est que nous, on n'a aucun milliardaire derrière nous.
10:56Vous savez, je parle souvent des médias indépendants qui sont en fait dépendants de Georges Soros.
11:01Par exemple, Street Press qui dit, on est le média indépendant.
11:03Alors justement, arrêtons-nous parce que je vais revenir là-dessus.
11:07Georges Soros, il a aussi, on sait qu'il a des ONG qui financent des associations à travers le monde.
11:14Il y a Soros en France, des relais.
11:16Bien sûr.
11:17Alors évidemment, Georges Soros qui a un projet idéologique et politique affirmé,
11:21qui le dit, il veut une société ouverte.
11:24Il l'a théorisé.
11:25Sans frontières.
11:25Sans frontières.
11:26Laissez faire, laissez passer.
11:27Exactement.
11:28Donc il finance tout un tas d'associations.
11:30D'ailleurs, en France, pro-migrants.
11:31Il a financé le CCIF, vous savez, qui a été dissous pour Islamisme.
11:34D'autres associations pour les droits de l'homme.
11:36Et il finance également des médias qui vont dans l'axe idéologique de Georges Soros.
11:41Donc il finance Disclose.
11:42Et il finance également Street Press.
11:44Et en fait, Street Press, c'est un peu le média indépendant, mais dépendant de Soros.
11:47Donc c'est ça qui est intéressant.
11:48Ça se sente.
11:48En fait, ils font partie du projet idéologique de Soros.
11:51Et là où on parle souvent, vous savez, des ingérences russes.
11:53Alors évidemment, il faut les dénoncer quand il y en a.
11:55Mais on n'entend jamais finalement des ingérences sur le sujet de Georges Soros.
11:59Oui, c'est vrai, on ferme telle ou telle chaîne, mais on n'en ferme pas d'autres.
12:03Ils sont aussi dépendants de l'étranger.
12:05Juste pour finir avant la pause, mais on va vous garder, Jules-Laurence, à un moment donné.
12:10Donc vous dites Frontière est indépendant.
12:12Complètement indépendant.
12:12On n'a aucun milliardaire.
12:14Alors nous, on a la chance déjà d'avoir 10 000 abonnés payants.
12:17Ce sont des personnes qui nous financent.
12:20On a un petit peu de dons.
12:21On a des magazines qui cartonnent.
12:23Le dernier, on a tiré à 75 000.
12:25Sur la France Insoumise, on a écoulé quasiment 80% des stocks.
12:29Donc ça, c'est un énorme chiffre d'affaires.
12:31Et puis nous, on est tellement indépendants qu'en fait, notre actionnaire majoritaire,
12:34c'est le directeur de la rédaction, c'est Éric Tegner.
12:36Donc nous, en fait, il n'y a personne qui vient nous dire ce qu'on doit faire,
12:39ce qu'on doit enquêter.
12:40Et puis, c'est la liberté qu'on a.
12:41Parce que vous savez, André, lorsque il y a un actionnaire d'une rédaction
12:44et que cette rédaction fait une enquête sur un autre milliardaire,
12:47on va dire que c'est un coup du milliardaire d'en face qui veut nous faire mal.
12:50Alors que nous, on peut être exempte, en fait, de tout reproche de ce point de vue-là
12:53parce qu'on est vraiment un média indépendant.
12:55On va continuer à en parler avec vous, Jules Laurence,
12:57à en parler, effectivement, des rapports entre actionnaires et journalistes.
13:01On se retrouve juste après cette petite pause.
13:08L'argent, la presse, sans frontières.
13:15Oui, sans frontières, mais avec des explications et des enquêtes.
13:18Nous sommes toujours avec Jules Laurence, le rédacteur en chef de Frontières.
13:23Et je voudrais savoir, effectivement, en fait, le problème,
13:25il ne s'agit pas de dire, ah, pourquoi tel journal est possédé, etc.
13:28Mais que ce soit la transparence.
13:30Il n'y a pas de problème d'afficher ses opinions,
13:32qu'ils soient de gauche, de droite, du centre ou ailleurs,
13:34et dites, oui, nous travaillons avec tel.
13:36Alors, on le met, vous savez, toujours, François Pinault, actionnaire d'une pointe,
13:40Bernard Arnault, etc.
13:41Bon, très bien.
13:42Mais en fait, ce qui est embêtant, c'est ce qui est caché,
13:44comme vous dites, comment on...
13:46Allez, on ment par omission.
13:47On ne parle pas de telle ou telle chose.
13:49C'est ça, et d'autant qu'il y a, je trouve, des contradictions.
13:52C'est-à-dire qu'il y a toute une presse assez anticapitaliste
13:54qui dénonce, finalement, les ultra-riches,
13:56et qui, en fait, on s'en rend compte, dépend directement des ultra-riches.
14:00Donc, je prends, par exemple, l'exemple de Street Press,
14:01qui dépend de Soros, mais il y en a d'autres.
14:03Parce qu'en fait, il y a aussi des multimillionnaires très riches.
14:05Il y a quelqu'un qui s'appelle Olivier Legrin,
14:07qui finance un média qui s'appelle Blast.
14:09Blast se prétend...
14:10Enfin, un média digital, qui est très influent sur les réseaux sociaux,
14:13qui fait un million d'abonnés sur YouTube,
14:15qui se prétend anticapitaliste,
14:17et qui dépend également de financement,
14:19avec une nouvelle maison qui va être ouverte.
14:22C'est absolument incroyable de voir l'incohérence
14:24qu'on peut avoir dans certaines rédactions.
14:26Et je reviens même sur cet exemple de Kretinsky,
14:29qui parle avec Pierre Bilan Carbone,
14:30Finance Libération en même temps.
14:32Il y a quand même des non-dits au sein de ces rédactions.
14:34Il y a des milliardaires qui financent la gauche.
14:37Et en fait, il faut que ces journalistes de gauche
14:38soient capables aussi de l'assumer.
14:40Vous voulez dire, ne dis pas ce que ma main droite fait à ma poche gauche ?
14:44C'est un peu ça l'idée.
14:46Merci beaucoup, Jules Laurence.
14:48Merci.
14:48Et lisez Frontières.
14:50Lisez vraiment cette enquête
14:51qui est très très fouillée
14:54sur le trio d'oligarques
14:56et pas seulement sur la presse
14:58et les relations entre la presse et les médias.
15:00Si on a une seconde,
15:02ce qui est intéressant aussi,
15:03c'est de montrer que beaucoup de ces millionnaires,
15:05notamment Mathieu Pigasse et autres,
15:07ont aussi de quoi produire au sein,
15:09à l'intérieur du service public.
15:10Beaucoup d'émissions qui se prétendent d'un journalisme neutre.
15:13Vous savez, c'est les journalistes du service public
15:15qui disent, nous, on est neutre,
15:16nous, on est dépourvu de tout intérêt.
15:17Eh bien, non, en fait,
15:18vous avez aussi des actionnaires
15:19qui ont aussi des journalistes politiques.
15:20Et quand on voit, par exemple, Patrick Cohen
15:22sur cet avou,
15:23pardon, mais ce n'est pas un discours neutre
15:24qui est proféré par Patrick Cohen,
15:26mais bien un discours de gauche.
15:27Non, mais justement,
15:28et là, c'est le problème du service public que vous posez.
15:30Il n'y a pas...
15:31Mais attendez, qui est neutre ?
15:32Qui est obligé ?
15:33Tous les journalistes, vous ou moi,
15:35on a des opinions, etc.
15:36Et je préfère dire mes opinions
15:38et les séparer des faits, bien sûr,
15:41que de dire, attention, moi, je suis neutre.
15:43Quand j'entends quelqu'un qui dit, je suis neutre,
15:46je lui dis, bon, c'est un tartuffe,
15:48mais où il est et où il se passe ?

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