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##NOEPISODE##
Transcription
00:00Bonjour Pascal.
00:01Bonjour Brigitte, bonjour Michel.
00:03Bonjour.
00:05Voilà, moi j'ai appelé parce que j'ai enfin écouté mon cœur.
00:12Il faut dire qu'il a peut-être crié très fort, votre cœur.
00:14Oui, et puis il a été patient parce qu'il m'a envoyé deux appels.
00:20J'ai fait un premier infarctus, j'avais 34 ans en 97.
00:24Et ce premier infarctus, j'en ai fait un déni complet,
00:28c'est-à-dire que je n'ai rien changé à ma vie.
00:30J'ai continué à fumer, alors moi je ne bois pas d'alcool,
00:33mais j'ai continué à fumer et continué à avoir une vie intense,
00:39c'est-à-dire intense du sport extrême, etc.
00:44Jusqu'en 2023.
00:48En 2023, j'ai fait un second infarctus
00:53qui, par contre, celui-là m'a mis à plat, complet.
00:59Il m'a fait prendre conscience d'énormément de choses.
01:04Et quand je dis que j'ai écouté, que j'écoute mon cœur,
01:07c'est en fait ce qui m'a permis de me sortir de cet état léthargique,
01:12de cette peur de mourir, de la peur de mourir.
01:15Et ça a été très dur.
01:18Je ne savais pas ce qu'était une crise d'angoisse.
01:20Je ne savais pas ce qu'était une crise de panique.
01:22Et j'ai découvert ça après mon deuxième infarctus.
01:26Donc bien sûr, dans la foulée...
01:28C'est très important ce que vous dites, Pascal.
01:31Parce qu'on voit bien que beaucoup de personnes,
01:35et pourquoi pas d'ailleurs, sont un peu dans le déni de leur mort
01:39et se sentent un peu éternels, voire tout puissants.
01:43Et puis c'est malheureusement un accident,
01:47ou en tout cas un vrai problème,
01:48qui fait prendre conscience de tout ça.
01:49Et à ce moment-là, en effet, l'angoisse va arriver.
01:53Oui, c'est clair qu'il a fallu quand même
01:58qu'il y ait cette deuxième alerte majeure,
02:02et que cette deuxième alerte majeure,
02:04en plus, vous enlève les moyens de continuer.
02:08Et vous oblige à cette espèce de réflexion de fond.
02:12Et à partir de là,
02:14la question qui éventuellement me vient à l'esprit,
02:17ça serait de vous demander
02:17mais qu'est-ce que vous étiez en train d'essayer de fuir ?
02:21Quelle était la chose que vous n'arriviez pas
02:23à accepter de voir ou de reconnaître ?
02:25Quel était le besoin fondamental qui était le vôtre ?
02:29Que vous n'arriviez pas ou que vous n'osiez pas satisfaire
02:31et qui vous conduisait à compenser par une suractivité ?
02:35Eh bien, c'est tout simplement le pire ennemi de l'homme.
02:38Je pense que c'est son égo.
02:40Il fallait que je prouve aux gens qui m'entouraient
02:43que j'étais le plus rigolo, le plus fort, le plus...
02:47Et je me suis négligé.
02:49Mais la chance que j'ai eue dans tout ça,
02:51c'est que j'ai été entouré d'une femme merveilleuse
02:54qui a toujours été là à me soutenir.
02:59J'ai des enfants...
02:59Peut-être parce que vous êtes le plus fort et le plus rigolo.
03:03Peut-être, c'est ce qu'elle me dit en tout cas.
03:05Mais je pense que j'ai surtout compris que mon cerveau,
03:13parce qu'on oublie aussi souvent le cerveau,
03:16j'ai l'impression que je me suis conditionné à ce deuxième infarctus
03:19tout simplement pour la bonne raison,
03:21c'est que je suis parti à la retraite en 2023.
03:26Bon, ça s'est mal passé, on ne va pas rentrer dans les détails.
03:29Ce départ en retraite était plus une solution à une situation qu'autre chose,
03:33c'est-à-dire départ en retraite...
03:35Ce n'est pas un détail, parce que sur le plan émotionnel,
03:38ça vous a forcément touché et donc affaibli...
03:42Surtout pour quelqu'un qui avait un tel besoin de reconnaissance des autres.
03:46Ah mais tout à fait, tout à fait, mais c'est ça.
03:48Et en décembre 2023, j'ai dit un jour à mon épouse,
03:53bêtement comme ça, je lui ai dit,
03:54tu sais ma chérie, si c'est pour continuer à vivre comme ça,
03:57je préfère mourir.
03:58Trois semaines après, je faisais un infarctus.
04:00Le coup de semence, c'est là.
04:05Moi, je le prends comme ça.
04:06Alors, je ne peux que vous féliciter,
04:09parce que cette puissance que vous avez montrée dans ce sens-là,
04:11vous allez la mettre maintenant à votre service dans l'autre sens.
04:14Eh bien, c'est exactement ce que je me suis dit.
04:17Je ne pouvais pas rester dans cet état dépressif,
04:20à gémir sur moi-même.
04:22Je ne pouvais pas pour moi.
04:24Et puis, je ne pouvais pas pour mon entourage quand même.
04:27Tout le monde était là autour de moi.
04:29Donc, je me suis repris en main.
04:30C'est-à-dire que j'ai perdu 11 kilos,
04:32j'ai arrêté de fumer,
04:34et puis j'ai laissé tomber.
04:36Finalement, vous avez quand même envie de vivre, Pascal.
04:39Ah, mais à fond.
04:40Eh bien, voilà.
04:42Hop, hop, hop, hop, hop, hop.
04:44Non, pas à fond.
04:46Oui, enfin, à vivre, tout simplement.
04:47Oui, mais c'est déjà pas mal.
04:49C'est déjà bien, parce que vous auriez pu en rester là en 2023.
04:56Donc, vous voyez.
04:57Oui, mais moi, je pense que...
05:00C'est-à-dire qu'il y avait une part de vous qui niait encore une fois votre souffrance
05:05et qui disait, bon, si c'est comme ça, autant mourir.
05:07Et puis, vous avez quand même votre cœur qui vous a dit,
05:11ah, tu veux que je m'arrête ?
05:13C'est ça.
05:13Oh, ben non, finalement, je n'ai pas très envie de mourir.
05:15Ben, c'est ça.
05:17Et puis, je m'aperçois, je m'aperçois, et d'ailleurs, je m'aperçois aussi beaucoup,
05:22je m'aperçois que depuis que j'ai laissé tomber ce truc de dire,
05:27je suis le...
05:28Voilà, je suis là, quand je rentrais dans une pièce, je suis là, je suis là,
05:32guitare, ou un manichot, etc.
05:34Vous savez comment on peut l'écrire aussi, je suis là ?
05:36Oui, de tout ça.
05:39Vous étiez un peu là, peut-être.
05:42Et en fait, bon, pour conclure,
05:44là, moi, ce que je tire de tout ça, je dis presque merci,
05:48parce que ça m'a permis de me retrouver,
05:51et je suis redevenu chez moi.
05:53Mais vous savez, Pascal, bravo,
05:55parce que c'est que ça qu'on peut se dire
05:57quand on a un grave problème de santé,
06:01et Dieu sait si c'est un grave problème de santé qu'un infarctus.
06:04C'est bien de se dire merci à son corps et à soi-même.
06:07Et de revenir à soi.
06:09Et de revenir à soi.
06:10Et vous êtes, en fait, vous n'êtes peut-être pas un grand comique,
06:14mais vous êtes un grand philosophe.
06:16Je ne suis ni l'un ni l'autre.
06:17Je pense que je suis simplement quelqu'un qui a compris
06:21que le bonheur, ce n'est pas dans le paraître.
06:25Le bonheur réside en soi.
06:28Et puis, depuis que j'ai laissé tomber toutes ces glorioles,
06:32comme on dit,
06:33mais si vous saviez, comme je suis un homme heureux,
06:35avec ma famille, mes petits-enfants, mon épouse,
06:37et je pense que la clé de la vie et du bonheur,
06:43c'est de se dire que tant qu'il y a de la vie,
06:46il y a de l'espoir, en fait.
06:47Mais voilà, comme quoi il n'est jamais trop tard.
06:49En tout cas, bravo.
06:50Merci.
06:51Merci.
06:52Et puis, surtout,
06:54si j'avais un petit message...
06:57Allez-y, même un grand.
06:58Vous pouvez y aller.
06:59On vous écoute.
07:00Allez-y, Pascal.
07:01J'ai envie de dire aux gens qui ont tous ces problèmes,
07:04ne lâchez rien.
07:06La mort est inéluctable.
07:06Inéluctable.
07:07Un jour, on y arrivera.
07:08Maintenant, à savoir dans quel état on veut y arriver.
07:11Donc, soyez heureux.
07:12Vivez l'instant présent.
07:14Mangez.
07:14Croquez la vie.
07:15Faites attention à vous.
07:17Écoutez-vous.
07:18Écoutez les messages que vous envoie votre corps.
07:21Et puis, ma foi, quoi.
07:22Soyez heureux.
07:24Ah oui.
07:25C'était le carpe diem.
07:27Tout à fait.
07:29C'est ça.
07:29C'est quand mon petit-fils est né.
07:32Mon petit-fils a quinze jours.
07:34Mon petit-milan a quinze jours.
07:36La première chose que je lui ai dit,
07:37je lui ai dit,
07:37c'est papi,
07:38il va t'accompagner encore pendant de nombreuses années.
07:41Et on fera un grand, grand bout de chemin ensemble.
07:43C'est un très beau programme.
07:45Merci beaucoup, Pascal.

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