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Stress, mauvaises conditions de travail, violences… Une étude OpinionWay pour le cabinet Ekilibre chiffre les principales causes de mal-être au travail. On décrypte les résultats avec Jean-Christophe Villette, directeur général de ce cabinet spécialiste des RPS.

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Transcription
00:00Bien dans son job pour parler de santé mentale, de mal-être au travail, qui est un sujet qui touche des milliers, des centaines de milliers, pour ne pas dire des millions de collaborateurs, et on en parle avec vous Jean-Christophe Villette, ravi de vous accueillir, vous êtes un habitué de l'émission Smart Job, dans ses nouveaux studios d'ailleurs, c'est la première fois que vous venez dans les nouveaux studios ?
00:29On est très heureux de vous y accueillir, cabinet équilibre, vice-président de la FIRST, on y reviendra avec vous, et un baromètre qui est sorti hier ?
00:40Qui est sorti il y a trois semaines, tout frais, sorti il y a trois semaines, justement sur ces causes du mal-être, quelques éléments quand même visuels pour y voir plus clair, près de 8 salariés sur 10 en fatigue professionnelle, vous allez le découvrir,
00:551 salarié sur 2 ressent un mal-être au travail, 1 salarié sur 4 a été victime de violence, qui est un autre sujet, et 1 salarié sur 2 dit devoir masquer ses émotions.
01:06D'abord commençons par les 8 salariés sur 10, qui nous parlent de fatigue professionnelle, ça vous l'avez mesuré en interrogeant, comment vous vous y êtes pris ? Comment vous avez fonctionné méthodologiquement ?
01:17Alors on a fonctionné, peut-être déjà sur le point de repère temporel, on a interrogé les salariés sur les 6 derniers mois, c'est-à-dire Arnaud, tous les chiffres que vous venez de communiquer à l'antenne,
01:29sont des chiffres qui couvrent la période des 6 derniers mois, donc on est sur des chiffres tout frais, sur les 6 derniers mois.
01:34Récents ?
01:34Récents, on a travaillé avec un partenaire qui s'appelle Opinion Way, ce sont des mesures que l'on propose nous-mêmes dans les organisations,
01:42mais pour éviter qu'on nous oppose un risque de partialité dans les thématiques dont on parle, les thématiques qu'on mesure, on est passé par notre partenaire Opinion Way,
01:53on a ces chiffres qui ont permis d'objectiver ce que l'on constate en réalité à travers nos propres baromètres, vous savez qu'on est des observateurs privilégiés des situations de travail,
02:01je tiens à préciser qu'en communiquant ces chiffres, on avait une petite idée de ce que ça pouvait donner,
02:08mais on ne souhaite ni être des doloristes, ni des catastrophistes du travail, et donc ce qui est important, c'est d'objectiver un paradoxe.
02:16Le paradoxe aujourd'hui, c'est qu'on a deux tiers des personnes qui sont en capacité d'exprimer une satisfaction globale,
02:23c'est-à-dire toutes variables confondues quand ils en font la moyenne de leurs conditions de travail,
02:28mais en même temps vont exprimer un niveau de stress significatif, une fatigue significative.
02:33Ça veut dire quoi ?
02:34Ça veut dire que selon les outils que l'on va utiliser dans l'entreprise pour mesurer des phénomènes,
02:40on ne va pas obtenir les mêmes résultats, et on peut donc se convaincre que globalement,
02:44tout va bien dans son entreprise, or à côté on peut avoir deux tiers de ses salariés associés à un niveau de stress significatif.
02:50Qui masquerait finalement une autre réalité que vous révélez à travers cette photographie.
02:54C'est un catastrophisme, vous êtes un spécialiste d'équilibre de la santé psychologique au travail,
02:59vous parlez de fatigue chronique, de surcharge mentale et de violence banalisée,
03:03puisqu'un salarié sur quatre, ce n'est pas rien, parle de violence.
03:06Qu'est-ce qui se passe ? Pourtant il y a des services RH, il y a des accompagnements au sein des entreprises,
03:13il y a des outils, la QVT, la QVCT, bref, qu'est-ce qui se passe ? Comment vous l'expliquez ?
03:18On est dans la continuité de ce qu'on avait, on s'était déjà rencontré, on avait identifié,
03:22après la crise sanitaire, et un certain nombre de confrères ont pu le faire aussi,
03:26on a identifié qu'après la crise sanitaire, s'est installée une crise du sens et une crise du lien social beaucoup plus aiguë.
03:33Ce que ces chiffres montrent, c'est qu'on n'est plus dans un fait mineur ou dans un épisode ponctuel,
03:40on est dans un fait social majeur qui s'est enraciné, exactement, qui s'enracine dans les organisations,
03:45et si l'on continue de se cacher derrière des indicateurs de baromètre de satisfaction globale,
03:51avec en dessous 4-5 questions dans des mesures qui sont déconnectées du travail réel,
03:56alors on ne prend pas en compte le paradoxe, c'est à la fois la capacité de pouvoir s'exprimer dans des baromètres sociaux,
04:01mais si on interroge des variables de vulnérabilité, de reconnaître une certaine vulnérabilité.
04:07Donc il y a une complémentarité nécessaire entre les mesures des baromètres sociaux
04:12et les mesures de diagnostic des risques psychosociaux aujourd'hui dans les organisations.
04:16Avant de nous quitter, vous avez un cabinet, on fait quoi ?
04:19On forme le manager, on accompagne les collaborateurs, on règle, on avale le problème, on fait de la prévention, qu'est-ce que vous proposez ?
04:27Déjà on met des mots sur ce que l'on objective à travers ce baromètre,
04:30que l'on partage à toutes les personnes qui veulent le recevoir,
04:33ça peut être une boussole pour venir à un moment donné accompagner et orienter les discussions.
04:37On encourage qu'il puisse y avoir des discussions paritaires, de mettre autour de la table les partenaires sociaux et les représentants de l'employeur
04:43pour nourrir le dialogue social d'un regard expert sur les indicateurs pertinents sur ce sujet.
04:49Une des premières étapes, c'est de faire le bilan, Arnaud, c'est de faire le bilan.
04:53Les organisations ne sont pas sans action.
04:56En revanche, elles sont sans action efficaces au regard des enjeux.
05:00Donc faire un premier bilan des actions qui ont été mises en œuvre, évaluer la fiabilité ou la vulnérabilité du système de prévention
05:06et se mettre autour de la table pour faire en sorte que le dialogue social puisse être un des leviers
05:12qui va permettre de trouver des solutions intelligentes, tout ne se règle pas par la conformité et par la loi,
05:18des solutions intelligentes avec les acteurs en fonction des spécificités des entreprises.
05:22C'est exactement la même chose avec la chaleur.
05:23Aujourd'hui, on sait qu'on est dans une vague de canicules, on peut avoir un décret qui sort aujourd'hui,
05:28mais rien ne solutionnera le bon sens et les solutions intelligentes qui peuvent être trouvées
05:32par les représentants du personnel, les représentants de l'employeur et les travailleurs.
05:36Merci Jean-Christophe Vidette d'être venu en visite.
05:38Ce baromètre à découvrir sur le site d'Equilibre avec un K.
05:41À la fois, c'est une photographie, puis ça permet aussi de réfléchir et vous allez l'envoyer, j'imagine,
05:46à tous les DRH des grandes entreprises, j'en suis sûr, à découvrir sur le site d'Equilibre.
05:51Ce baromètre vient de sortir. Merci de nous avoir dévoilé Jean-Christophe Vidette.
05:55On tourne une page, le cercle DRH pour parler du management.
05:59Est-ce que les managers peuvent avoir un lien avec le sujet précédent sur la manière dont ils managent ?
06:04Management un peu vertical à la française.
06:06On va y revenir avec nos invités.
06:07On en parle, c'est le cercle DRH et j'accueille mes invités.

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