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  • 28/05/2025
Les accidents du travail et maladies professionnelles psychiques ont tout autant de répercussions sur la vie de l’entreprise que les AT/MP physiques. Mais ils sont beaucoup plus difficiles à prévenir pour les services RH. On fait le point avec deux experts de la prévention des RPS au travail.

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Transcription
00:00Générique
00:00Le cercle RH pour débattre d'un sujet dont tout le monde parle de la santé mentale des français, des salariés et donc de la santé mentale en entreprise.
00:21Comment faire ? Les DRH sont parfois un peu démunis et qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:24Attendre les RPS, faire de la prévention en santé mentale à destination notamment des jeunes puisqu'on parlera du Covid.
00:31Ils ont été très fortement impactés par ce Covid, par ce télétravail, par cet isolement.
00:36Deux invités, deux experts sont avec moi.
00:38L'Aïla Mamou, ravi de vous accueillir sur le plateau.
00:40Directrice de l'engagement citoyen du Crédit Agricole Personal Finance & Mobility.
00:45Et à mes côtés, David Mahé, président de Sintec Conseil, fondateur de Stimulus qui aujourd'hui appartient au groupe TELUS Health.
00:52Et vous êtes un spécialiste parce que Stimulus, c'est un outil au service des entreprises avec des psychologues, avec une écoute et un accompagnement psychologique.
01:02L'Aïla, je voudrais vous poser la question d'abord à vous parce que je sais qu'au-delà de vos activités professionnelles, c'est un sujet d'engagement pour vous, cette question de la santé mentale des jeunes.
01:11Et qu'au-delà même du Covid, vous le portiez il y a déjà presque 20 ans.
01:16Pourquoi vous portez ce sujet et pourquoi pour vous c'est important ?
01:19D'abord, bonjour Arnaud, merci de m'avoir invitée.
01:21Bonjour David.
01:22C'est un sujet que je porte depuis plus de 20 ans parce que je me dis que la jeunesse, les jeunes d'aujourd'hui, c'est les adultes de demain.
01:28Et j'ai toujours en parallèle de mes activités fait du terrain parce qu'en fait ça me permet de rester ancrée dans la vraie vie et de savoir un peu ce qui se passe.
01:38Et la particularité, c'est de donner envie à mes collaborateurs, eux aussi de donner de leur temps et d'aller comprendre ce qui se passe et comment est-ce qu'on peut contribuer.
01:48Pourquoi les jeunes ? Parce que les jeunes ne sont pas tous égaux. Alors je combats le déterminisme social à travers justement la fondation qu'on vient de créer.
01:58Et l'idée c'est comment nous, entreprises, nous avons cette responsabilité d'aller aider là où on peut, d'aller inspirer ces jeunes.
02:10Et justement ces jeunes ont besoin d'entendre des personnes qui ont réussi et quelqu'un qui a réussi ce n'est pas un star.
02:18C'est juste quelqu'un qui a fait des études, qui a des revenus dignes et qui croit en son avenir.
02:26Juste un mot, la santé mentale pour vous ça englobe quoi ? Parce que c'est un spectre très large.
02:30Quand on en parle aux experts, il y a une liberté que ton, quand on en parle au RH, une sorte de blocage, on ne veut pas parler de santé mentale.
02:36C'est quoi la santé mentale ?
02:38Alors c'est vrai que le mot santé mentale, il fait peur, il est tabou en entreprise, mais en fait il est très large.
02:43Il va concerner le stress, il va concerner les burn-out, les RPS, les risques psychosociaux.
02:48Il y a aussi toutes les maladies génétiques, celles-là on ne s'en occupe pas.
02:51Les troubles psychiques, psychologiques.
02:53Voilà, les troubles psychiques, ça, bon ça c'est...
02:55Ça démarre même de la perte de sommeil, ça démarre de là.
02:57Ça démarre de la perte de sommeil, ça démarre du mal-être, ça démarre de l'addiction aux écrans.
03:04Aujourd'hui, nos enfants passent 4 à 5 heures par jour, donc forcément ça les isole.
03:09Sans compter les enfants, les collaborateurs aussi.
03:11Absolument, j'ai même vu des entreprises qui interdisaient le téléphone portable aux entreprises.
03:15Un jour ça arrivera.
03:16Oui.
03:17Voilà, on mettra le téléphone dans un petit casier comme en Angleterre et puis on travaillera, puis on le récupérera pour faire sa pause.
03:22David Maï, je ne l'ai pas précisé, mais vous étiez sur le perron de l'Elysée hier pour présenter le baromètre de la compétitivité.
03:29Alors vous allez me dire, mais attendez, M. Ardain, ce n'est pas du tout le sujet.
03:32Et pourtant, il y a un lien.
03:33Les chiffres, on a un chiffre, 45% des collaborateurs sont en détresse, on va le voir.
03:39Ça veut dire quand même qu'ils sont en détresse psychologique.
03:42Ces 45% ce sont des gens qui produisent moins dans l'entreprise, qui sont soit au pire en arrêt maladie longue durée, soit à minima totalement désengagés, un peu perdus dans l'entreprise.
03:54Ça a un impact quand même cette santé mentale.
03:56Ça a évidemment un impact et quand on interroge les chefs d'entreprise, leur principale préoccupation c'est quand même les questions liées aux équipes, à la santé mentale de leurs équipes,
04:05leur engagement, leur motivation, leur efficacité, leurs compétences, soit des questions de recrutement ou tout simplement des questions de management.
04:11C'est un sujet qui est très important, à la fois pour la santé des gens, mais aussi pour l'efficacité de l'entreprise.
04:16Mais juste, vous êtes chef d'entreprise, comme Laila, vous portez ce sujet depuis longtemps, vous n'avez pas attendu le Covid pour vous intéresser,
04:25en créant Stimulus, vous aviez fait le pari de dire il faut créer des outils, vous aviez anticipé ça.
04:30Patrick Légeron, qui est à l'origine même du projet Stimulus, a été un des premiers en France à s'intéresser au stress au travail.
04:36Et stress au travail, à l'époque, très peu d'entreprises acceptaient même l'idée du stress au travail.
04:42Aujourd'hui, on a bien vu à la fois que c'est un facteur très important d'efficacité, qu'il y a des symptômes qui viennent ternir l'efficacité d'une équipe,
04:51le plaisir et l'engagement, et à la fin, ça se traduit par des résultats qui peuvent être délétères dans l'entreprise.
04:57Donc concrètement, ce qui s'est développé toutes ces années, c'est pour ça que cette année, la santé mentale est devenue grande cause nationale en France,
05:04c'est qu'on a pris en compte le fait que la santé mentale était un élément clé de l'efficacité de nos organisations,
05:11que prévenir, encourager, développer de la compétence, soutien des salariés en difficulté, accepter des fragilités ou des vulnérabilités,
05:20ça fait partie intégrante de la responsabilité des dirigeants.
05:22– Ça c'est aussi nouveau, auparavant c'était plutôt la santé physique, mais aujourd'hui le code du travail impose la santé physique et psychologique du collaborateur,
05:31ce qui l'engage. Je reviens à vous parce que les chiffres que vous portez à travers la fondation Ramsey, qui date d'avril 2025,
05:37ils sont tout frais, tout chaud, ils sont très inquiétants. On a vu ce chiffre de 45%, 24% des lycéens ont eu des pensées suicidaires dans les 12 derniers mois.
05:46Vous qui travaillez dans une banque, une éminente banque, on se dit « waouh, on va recevoir ces jeunes dans l'entreprise, on va les accueillir, on va les recruter ».
05:55Il est effrayant ce chiffre quand même.
05:57– Il est effrayant et en même temps ça nous responsabilise et en même temps on fait beaucoup.
06:03Ce qui est important, et quand j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet sur lequel je travaille déjà depuis 6 mois,
06:08l'entreprise fait énormément. Alors on ne nomme pas le mot santé mentale, mais ce qui est important c'est « il est traité ».
06:15Alors beaucoup de choses existent, vous l'avez dit, les outils sont là, on commence même à aller repérer le nombre d'absences des jeunes
06:25pour voir s'il n'y a pas quelque chose qui se passe chez les jeunes.
06:30Et donc ce qui est important c'est nous en tant qu'entreprise, comment est-ce que nous allons recruter, accueillir et aider ces jeunes à évoluer.
06:39Nous les voyons en alternance, je pense…
06:42– C'est vrai, dans les banques ?
06:43– Oui, nous avons, voilà, nous recrutons, vous savez nous sommes 185 000 dans le monde et 85 000 en France,
06:50donc forcément nous sommes premiers recruteurs.
06:53Et le premier constat c'est les alternants.
06:55Lorsque nous recevons des alternants…
06:57– Ils ont 20 ans, 21 ans ?
06:58– Voilà, je pense essentiellement à Mathieu qui est venu chez nous, qui arrive de l'Azeu, qui n'a pas de famille, qui est isolé,
07:05qui avait vraiment des problèmes financiers.
07:08Et donc, de manière naturelle, l'entreprise s'est mobilisée pour payer ses loyers en retard,
07:14pour lui payer ses études, pour lui mettre un psychologue à sa disposition.
07:19Et aujourd'hui…
07:20– On le remet sur le rail.
07:20– Et en fait, c'est ça qui est important, c'est que l'entreprise, c'est vraiment le lieu qui redonne l'espoir à ces jeunes,
07:28parce qu'on les voit arriver, ils sont dans l'isolement.
07:30Ils sont dans l'isolement, soit réel, parce que seuls, soit parce qu'on l'a dit tout à l'heure, ils sont face à leur écran.
07:36– Et c'est intéressant d'entendre une entreprise qui s'inquiète à travers votre engagement et l'engagement de votre entreprise,
07:41qui s'inquiète de cette jeunesse qui n'est pas encore arrivée sur le marché du travail, parce que c'est de ça dont il est question.
07:45– Exactement, et parmi les axes sur lesquels je travaille,
07:50c'est-à-dire que ce n'est pas un sujet que je porte toute seule, c'est un sujet qu'on fait porter par nos collaborateurs.
07:55On a un programme où on donne 5 jours de son temps par an, notre programme, j'agis.
07:59Et qu'est-ce qu'on fait ? Eh bien, nos collaborateurs vont aller travailler avec une association
08:04qui va travailler sur la santé mentale, la maison perché, par exemple, l'éloquence pour la différence,
08:11ou quand j'étais dans le jury, c'était quoi le sujet ?
08:14C'était une salariée, parce qu'elle était bipolaire, elle a dû s'arrêter pendant un an et demi.
08:19Qu'est-ce qu'elle est venue tester avec nous ? Eh bien, son discours de reprise de travail.
08:24Et ça, c'est là où je vois, je dis que l'entreprise, elle ne fait peut-être pas assez,
08:30mais elle fait déjà beaucoup, et c'est important d'en parler.
08:32– Et là, en l'occurrence, elle ne traite pas des jeunes dans l'entreprise,
08:35qu'on comprenne bien l'enjeu, elle va aussi s'intéresser en amont.
08:39Vous, vous êtes intéressé, vous, j'irais plus à l'aval, par les outils, par TELUS Health.
08:44Est-ce que l'entreprise, et vous êtes le président de Sintec, est-ce que l'entreprise va assez loin ?
08:49Est-ce qu'elle doit aller au-delà ? Ou est-ce que sa mission s'arrête dans le cadre qu'elle s'est définie ?
08:55Parce qu'il y a tout un sujet, elle doit gérer le climat, elle doit gérer la santé,
08:59elle doit gérer, en fait, elle doit tout gérer, l'entreprise.
09:02Est-ce que ce n'est pas trop lui demander ?
09:04– Alors, oui, c'est trop lui demander, par contre, c'est aussi un principe de réalité,
09:07c'est qu'elle doit faire avec la situation.
09:09– Ça, c'est vrai.
09:10– Faire avec les gens qu'elle recrute, avec les gens, les candidats qu'elle veut attirer,
09:15avec les seniors qu'il faut intégrer, avec des problèmes, ici, de harcèlement, ou de non-santé.
09:22Donc, le premier point, c'est un principe de réalité.
09:25Deuxième point, il y a des questions de responsabilité juridique et légale.
09:28Il n'y a aucun DRH qui n'est pas à son agenda un sujet de risque psychosocial ou d'agenda.
09:34Et puis, enfin, il y a des sujets aussi d'organisation du travail.
09:37Dans une époque, et la période qu'on vit actuellement est un peu tendue dans les entreprises,
09:41où il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre, la productivité est plutôt faible.
09:45– Il y a de l'angoisse aussi.
09:46– Il y a de l'angoisse.
09:46Et bien, c'est important aussi qu'on puisse se poser quelle est la mission de l'entreprise,
09:51quelles sont les pratiques de management, quels sont les comportements professionnels
09:54qui produisent du bien-être et de l'efficacité.
09:57Et à contrario, quels sont ces comportements qui ne sont pas OK pour la santé mentale.
10:03– Je vous la pose à tous les deux la question, mais je vous la pose à vous directement.
10:06Est-ce qu'on peut aller un peu plus loin encore en matière de prévention ?
10:10On parle beaucoup de RPS, mais je dirais l'accident a eu lieu.
10:12Il faut mettre la chignole dans la dent et il faut retirer la carie.
10:14Est-ce qu'on ne peut pas essayer d'éviter de mieux se brosser les dents,
10:17d'éviter de manger du sucre et on aura les dents plus saines ?
10:20Excusez-moi de la métaphore, mais c'est un peu de ça.
10:22Est-ce qu'on va assez loin sur ces enjeux de prévention ?
10:25– Je pense qu'il faut un petit peu de courage.
10:26Il faut un petit peu de courage à la fois pour montrer pourquoi on travaille.
10:30Donc c'est tout ce qui touche la mission de l'entreprise
10:32et l'utilité de chaque salarié dans cette mission de l'entreprise.
10:36Et ensuite assumer aussi le fait de mettre en place des conditions de travail.
10:39Concrètement, aujourd'hui, je prends le télétravail par exemple,
10:42ça a été présenté par beaucoup comme un grand progrès.
10:45Et en réalité, il y a aussi une perte de lien social.
10:47– Qui a fait des dégâts, oui.
10:48– Bien sûr, il y a aussi un travail sur écran tout le temps.
10:51Donc l'attention, elle baisse, la capacité d'apprentissage, elle baisse,
10:55la capacité de compagnonnage de mentorat baisse.
10:59Donc c'est aussi ça, ça aussi la responsabilité de l'entreprise,
11:01c'est-à-dire de questionner son organisation, son management
11:05et de proposer finalement une politique dans ce domaine.
11:09C'est ça, une politique de RH.
11:10– Dans les chiffres que vous nous proposez à travers cette fondation
11:14et à travers l'action que mène le Crédit Agricole et vous-même,
11:17on a des chiffres d'enfants qui à 96% entre 10 et 17 ans
11:20déclarent jouer régulièrement aux jeux vidéo.
11:2220% ils passent plus de deux heures par jour et 4% d'entre eux,
11:27ils sont accros au sens de la drogue, comme une drogue.
11:30Ces enfants-là vont arriver en entreprise.
11:32Est-ce que c'est au rôle de l'entreprise de, excusez-moi,
11:34de rééduquer ces jeunes qui sont partis sur le mauvais chemin, je dirais ?
11:40C'est compliqué pour l'entreprise.
11:42Elle doit produire, elle doit créer de la valeur.
11:44Est-ce que c'est bien sa mission ?
11:46– Est-ce qu'on a le choix ?
11:47– 80% des jeunes qui ont entre 18 et 28 ans
11:53attendent que l'entreprise prenne soin de ses collaborateurs.
11:58Donc quand vous voulez recruter des talents,
11:59quand vous êtes en recrutement,
12:01vous avez intérêt à amener des éléments de preuve.
12:03Donc on n'a pas le choix.
12:05Ne pas le faire, c'est laisser des gens sur le carreau.
12:09Alors la bonne nouvelle, c'est que demander trop à l'entreprise,
12:13c'est parce qu'on lui fait confiance, parce qu'elle est agile,
12:15parce qu'elle est maître de ses soins.
12:16Donc on fait moins confiance à la puissance publique.
12:18– Voilà, je vous laisserai l'interpréter.
12:20En tout cas, pour moi, c'est une bonne nouvelle.
12:22Ça veut dire qu'on nous fait confiance.
12:24On fait confiance à notre responsabilité.
12:26Et donc c'est OK si on attend, nous, tout ça.
12:28Mais juste pour ne pas donner de faux espoirs,
12:31comment est-ce qu'on l'organise ?
12:32C'est pour ça que c'est important de le mettre au cœur de la stratégie.
12:35Il ne faut pas juste avoir des intentions, dire que nous sommes…
12:38– Il faut agir.
12:38– Il faut agir.
12:39– Oui, bien sûr.
12:39– Et pour agir, il faut mesurer.
12:41Alors je ne dis pas qu'il faut aller monter des usines à gaz.
12:43Mais tout ce dont on parle tout à l'heure, comment je repère en un mot ?
12:47– Oui, les signaux faibles.
12:48– C'est de la formation, c'est de l'information, c'est de mettre des relais.
12:52On est en train de recréer des bienveilleurs qu'on va mettre dans toutes les régions
12:55pour dire aux personnes, si vous avez un problème, voilà la personne à qui parler.
12:58Parce que quand on n'a pas de problème, tout va bien.
13:00Mais le jour où on a le problème, on ne sait pas à qui parler.
13:02Quand vous êtes dans une entreprise où il y a 10 000 collaborateurs,
13:05vous faites comment ?
13:06Donc ça s'organise.
13:07– Il nous reste très peu de temps, mais entreprise française, Stimulus,
13:10mais qui est aujourd'hui dans un groupe international.
13:11Les choses se passent comme ça au Canada ou ailleurs.
13:14On parle avec autant de difficultés de ces sujets
13:17où on est beaucoup plus libre dans ces pays anglo-saxons
13:19sur ces enjeux de santé mentale.
13:20– Il y a des éléments de différence culturelle.
13:22– Bah oui.
13:22– Culturelle, dans le monde anglo-saxon, on considère en général
13:25qu'il faut outiller le salarié pour qu'il se débrouille.
13:28– L'autonomie donc.
13:29– L'autonomie, exactement.
13:30– Et pas un management vertical qui surveille.
13:32– Et on questionne peu l'organisation du travail
13:34et son impact sur la santé.
13:36En Europe, on a une approche plus sur l'organisation collective du travail
13:39et ça crée à la fois des solutions, mais aussi des attentes
13:42beaucoup plus fortes vis-à-vis de l'entreprise.
13:45Donc effectivement, il y a des différences culturelles.
13:46Mais pour citer des exemples très concrets,
13:49on n'est pas obligé non plus dans les réunions
13:51d'avoir des gens qui sont branchés sur leur téléphone ou sur leur ordinateur.
13:54Le fait de débrancher un téléphone pour une réunion,
13:57c'est pas non plus…
13:58– On retourne les téléphones, on ferme les écrans et on se parle.
14:02– Et on se concentre, on se concentre.
14:04Voilà, que ce soit dans des équipes projet,
14:07dans des équipes de R&D, des équipes de production, etc.
14:09C'est important qu'on soit connecté et qu'on vive l'instant présent à fond.
14:14– On va être en retard, là, il a Mamou,
14:15mais d'un mot, les collaborateurs qui consacrent 5 jours,
14:17parce que c'est une forme de mécénat de compétences,
14:19ils transfèrent leurs compétences vers des associations.
14:21Comment vous les retrouvez, vos collaborateurs ?
14:23Ils sont épanouis, ils ont grandi, eux aussi,
14:25parce qu'il y a un effet aussi de va-et-vient ?
14:26– Franchement, je vais peut-être enfoncer des portes ouvertes,
14:28mais pour avoir fait du terrain et emmené avec moi mes équipes,
14:32quand ils reviennent, d'abord, ça crée un sentiment de solidarité.
14:35Ça transforme vraiment la culture de l'entreprise.
14:40Et la preuve, c'est que quand on fait une mission,
14:43le lendemain, on en réclame.
14:45Au début, il faut leur donner envie,
14:47mais une fois qu'ils ont goûté à ça,
14:48ils sentent qu'on vit, ils sont utiles.
14:50Vous savez, vous rencontrez un jeune,
14:51vous lui parlez pendant une heure,
14:52vous le motivez, c'est pas énorme une heure pour nous,
14:55et pourtant, pour le jeune, ça peut faire le déclic.
14:59Et quand un jeune ne va pas bien,
15:01c'est la société qui tangue.
15:02Donc l'entreprise, elle a son rôle à jouer.
15:05Comme disait d'ailleurs Patrick Martin ce matin,
15:08à Entreprise et Progrès,
15:10sur le plan humain, l'entreprise ne fait jamais assez.
15:14– Et je précise, là, il a mamou,
15:15puisque vous me tendez la perche,
15:16que vous venez d'être élue là.
15:18C'est tout chaud, vice-présidente de l'association
15:21Entreprise et Progrès.
15:22Je vous félicite.
15:24Merci à vous David Mahé d'être venu nous rendre visite.
15:26Allez voir le rapport, l'observatoire,
15:29le baromètre de la compétitivité
15:31dans un climat un peu complexe.
15:33Et peut-être que vous viendrez nous en reparler.
15:35– Avec plaisir.
15:36– Parce qu'il y a des vrais enjeux de débat.
15:38Est-ce que la France est toujours un pays aussi compétitif ?
15:40Mais ce n'est pas le sujet du jour.
15:41Président de Sintec Conseil, fondateur de Stimulus,
15:43et aujourd'hui qui appartient au groupe TELUS Health.
15:46Merci de nous avoir rendu visite.
15:47Et merci à vous Laïla,
15:48directrice de l'engagement citoyen du Créé Agricole,
15:50Personnel, Finance et Mobility.
15:52On tourne une page,
15:53fenêtre sur l'emploi, on parle des PME.
15:55Elles ont beaucoup de mal à se digitaliser.
15:57Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
15:58On en parle.

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