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00:00Oui, bonjour Brigitte, bonjour Christian Jamer.
00:03Bonjour.
00:03Alors, je suis tout à fait d'accord quand vous dites que tout notre organisme est message.
00:10Moi, j'en suis la preuve.
00:12J'ai eu pas mal de soucis au niveau hormonal, à savoir un syndrome de basse d'eau suite à un choc émotionnel.
00:21Oui.
00:22Du coup, qui a été traité et ça s'est rétabli parce que j'ai eu un enfant entre-temps.
00:27Donc, tout est rentré dans l'ordre.
00:30J'ai eu aussi des problèmes d'hirsutisme où j'ai eu, je vous avais déjà appelé, j'ai parlé d'un fameux traitement d'Androcure qui a répondu à la demande, c'était fondable, voilà, que j'ai abandonné par la force des choses.
00:48Et aujourd'hui, depuis un an, on m'a trouvé un micro-adémonome hypophysaire à prolactinat.
00:54Et en fait, comme j'arrive, je ne suis pas loin de la ménopause, on ne propose rien, on va attendre, j'ai un traitement pour diminuer la sécrétion et je suis sous-surveillante.
01:08Mais comme j'arrive à la ménopause, justement, il y aura un contrôle à faire parce qu'au niveau hormonal, c'est vrai que ce sera vraiment au ralenti.
01:17Et donc, pour l'hypophyde, ça sera bénéfique, je veux dire, le bénéfice de l'âge aujourd'hui.
01:24Eh bien, dites-moi, avec un tel pédigré, on peut occuper tout l'après-midi, ça, c'est sûr.
01:32Alors, écoutez, le professeur Raveron me suit donc à Lyon et il m'a dit, vous avez le profil pour aller voir tous les endocrinaux,
01:40parce que justement, moi, ça va dans tous les sens. Voilà, c'est le cas de le dire.
01:44Alors, oui. Alors, la maladie de Basse-d'eau, vous l'avez évoquée en premier, c'est une maladie immunitaire
01:52où on fabrique un anticorps très spécial qui s'appelle le TRAC, qui n'a rien à voir avec le TRAC.
02:00Ce qui n'a rien à voir avec le TRAC, ça s'écrit avec un K, et qui est en fait quelque chose d'immunologique qui stimule la thyroïde.
02:11Et donc, ça, ça s'appelle la maladie de Basse-d'eau.
02:16Et donc, la maladie de Basse-d'eau, c'est une maladie hormonale, mais ce n'est pas la faute des hormones,
02:22c'est la faute d'une immunoglobuline qui va stimuler la thyroïde.
02:27Voilà, pour le premier.
02:29Le deuxième, vous avez parlé donc d'irsutisme.
02:34Alors, dans la majorité des cas, l'irsutisme est...
02:38Tout à l'heure, j'ai parlé de la régulation des récepteurs.
02:41C'est-à-dire qu'en fonction de votre origine ethnique, vous exprimez plus l'effet des hormones mâles.
02:49Ça s'appelle l'irsutisme idiopathique.
02:52Et par exemple, quand vous êtes méditerranéen, avec les mêmes hormones qu'un chinois ou une chinoise,
02:57vous êtes poilu en Méditerranée et vous ne l'êtes pas en Chine.
03:01Mais vous avez les mêmes hormones.
03:02Donc, vous avez simplement une régulation des récepteurs différentes.
03:06Et puis, l'adénome à prolactine, là, je n'ai pas assez de données pour pouvoir dire ce que j'en pense.
03:14Ça, c'est une hormone qui vient d'une glande qui s'appelle l'hypophyse,
03:18qui est dans la tête et qui sert à fabriquer du lait après un accouchement.
03:23Et parfois, l'organisme se met à sécréter cette hormone alors qu'on n'allait pas.
03:32Et ça, ça arrête le fonctionnement de l'ovaire.
03:35Moi, ce que je trouve intéressant déjà avec le témoignage de Flora qui est avec nous,
03:39c'est qu'on voit bien quand même que chez les femmes,
03:42la question hormonale est largement plus développée que chez les hommes, il me semble.
03:47Enfin, je ne dis pas que les hommes n'ont pas...
03:49Sauf le diabète.
03:51Oui, mais c'est vrai que les femmes sont bien concernées.
03:59Alors, pourquoi ?
04:00Eh bien, d'abord, probablement, au moins pour certaines hormones,
04:05c'est que les femmes sont quand même des animaux un petit peu particuliers, si je puis dire.
04:09Quand je parle des femmes, je parle des femelles.
04:11C'est que vous êtes ainsi faite que vous acceptez un corps étranger.
04:18C'est-à-dire que, d'habitude, quand on a un corps étranger,
04:22eh bien, on fabrique des anticorps pour s'en débarrasser.
04:24On le rejette.
04:25Mais les femmes, vous avez des bébés.
04:27Des bébés dans le ventre.
04:28Il paraît, oui.
04:29Des bébés dans le ventre.
04:30Et donc, là, vous avez...
04:31Il ne faut pas les rejeter tout de suite.
04:32Vous avez ce qu'on appelle une tolérance immunitaire.
04:36Et donc, ça, c'est une des merveilles de la nature.
04:38C'est-à-dire que les femmes ont été conçues par Dieu ou par qui vous voulez,
04:44par Darwin ou qui vous voulez,
04:46pour accepter un corps étranger.
04:50Et donc, ce qui leur donne une fragilité immunologique et souvent hormonale.
04:58Et c'est comme ça qu'on explique qu'on trouve plus de maladies hormonales
05:01chez les femmes que chez les hommes.
05:03D'accord.
05:03Donc, ça, c'est déjà une explication.
05:06Parce que c'est vrai, on entend quand même beaucoup de problèmes d'ordre hormonal
05:11chez les femmes, beaucoup plus chez l'homme.
05:13Finalement, il n'y a pas grand-chose, à part vous parliez du diabète.
05:17Mais bon, après, il y a les problèmes après 60-70 ans,
05:23de baisse de testostérone.
05:26Parfois.
05:27Mais ça se régule assez facilement chez l'homme.
05:29Oui, oui, mais encore une fois, la femme est sur le plan hormonal
05:34beaucoup plus fragile que les hommes, probablement parce que cette curiosité immunologique
05:42a des effets sur la régulation générale.
05:45En tout cas pour la thyroïde, en tout cas pour plein de choses.
05:48D'accord.
05:50Est-ce qu'un dérèglement hormonal, quel qu'il soit, peut être touché par un état émotionnel ?
06:00Est-ce qu'il y a une part un petit peu de...
06:02À ce niveau-là, au niveau psychique qui peut intervenir ?
06:06Un dérèglement, moi, par rapport au choc émotionnel,
06:09est-ce qu'il y a d'autres états qui peuvent...
06:13Alors, l'émotion joue un rôle dans certaines hormones.
06:16Et alors, vous me faites plaisir parce que quand j'étais militaire,
06:21il y a très longtemps, pendant mon service militaire,
06:24je travaillais à l'hôpital Bégin.
06:26Et on avait étudié les maladies de la thyroïde chez les CRS.
06:31Et on a vu que quand les CRS avaient été face aux manifestants,
06:36le stress avait fait qu'ils déclenchaient beaucoup plus souvent
06:39des maladies de base d'eau que les militaires
06:42qui n'avaient pas été au front, si je puis dire.
06:45Donc oui, le stress joue un rôle dans certaines maladies hormonales
06:50et chez l'homme et chez la femme.
06:53Et en tout cas, pour cette maladie de base d'eau, c'est sûr.
06:55On sait aujourd'hui que le stress est un des premiers facteurs
06:59qui a un effet nocebo sur notre santé.
07:02Enfin, je veux dire, on l'a repéré dans tous les domaines de l'humain.
07:11Oui, mais il y a des gens qui réagissent très fort au stress
07:16et d'autres moins.
07:17Bien sûr.
07:17Ça, c'est sûr aussi, oui.
07:19Bien sûr.
07:20D'accord.
07:20Et puis, c'est pour ça qu'on dit toujours que...
07:24Et ça sera d'ailleurs...
07:25On sera avec Michel Audou le demain.
07:27On dit toujours qu'il faut faire circuler le corps et l'esprit
07:30dans un sens et dans l'autre.
07:32Ce n'est pas le corps qui domine l'esprit ou l'esprit qui domine le corps.
07:37C'est une sorte de...
07:38Allez, je le dis, de va-et-vient continuel.
07:40Voilà.
07:40Alors, le terme moderne, c'est « cross talk ».
07:43On se parle par croisement.
07:47C'est ça, oui.
07:48Mais je crois qu'aujourd'hui, ça y est, c'est reconnu.
07:50Il y a eu une époque où on pensait que tout était dirigé par l'intellect.
07:55On sait très bien que l'esprit, le corps, tout ça est terriblement lié.
07:59Donc, Flora, oui, essayez de bien faire circuler entre l'un et l'autre
08:06pour que l'un aille mieux et l'autre encore mieux.
08:09Oui.
08:10Et en fait, j'essaye de mettre des mots sur chacune de mes problématiques.
08:15Et en fait, maintenant, je comprends pourquoi.
08:18Voilà.
08:19C'est ça qui est important aussi.
08:20Qu'est-ce qu'il y a fait qu'eux ?
08:22Voilà.
08:23Marie Curie a dit « Rien n'est à craindre, tout est à comprendre ».
08:26Jolie phrase.
08:28Oui, j'en suis sûre.
08:31Ça, c'est vrai.
08:31Aujourd'hui, c'est vrai que je réfléchis et je me dis que ce n'est pas arrivé par hasard.
08:37Bon, eh bien, ça vous donne au moins une bonne façon de progresser.
