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Mettez vous d'accord avec Julien Aubert, Frédéric Dabi, Noémie Halioua et Jean Christophe Gallien
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NewsTranscription
00:00Commenter l'actualité avec Julien Houbert, président de l'Institut Velmi, vice-président des Républicains, ancien député.
00:06Bonjour, Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
00:08Vous avez publié avec Brice Socol, Parlons-nous tous la même langue aux éditions de l'Aube.
00:13C'est une bonne lecture de vacances.
00:14Autre lecture possible, Noémie Allioua, La terreur jusque sous nos dracs est parue chez Plon.
00:20Vous êtes journaliste et essayiste et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
00:25Bonjour à vous.
00:26Jour du verdict pour l'appel de Boilem-Samsal.
00:29On attend le verdict d'une minute à l'autre.
00:32Ça devait intervenir vers 10h.
00:33Ça ne devrait pas tarder.
00:35Motion de censure, dernier avortissement pour François Bayrou.
00:39Et puis, faut-il conditionner le permis des seniors à une visite médicale ?
00:42Et puis, évidemment, bien d'autres sujets.
00:44On pourra revenir sur la canicule, ces questions autour de la clim.
00:49Est-ce que pour deux jours ou trois jours de canicule,
00:51même si ces épisodes sont effectivement de plus en plus nombreux,
00:54il faut prendre des mesures ?
00:58On pourra parler de tous ces sujets avec vous.
01:00Coup de cœur, coup de gueule, coup de cœur Frédéric ?
01:02Un coup de cœur rapide, mais un cocoréco pour les Français au tournoi de tennis de Wimbledon.
01:07Comme souvent, ils ont beaucoup de mal à Roland-Garros,
01:10mais il brille sur le gazon londonien.
01:13Pas de pression peut-être des médias.
01:15Une tristesse de voir ce grand tournoi si peu médiatisé
01:18et qu'il ne passe plus sur les grandes chaînes comme par le passé.
01:20Ça passe complètement au-dessus des radars, mais pour les fans de tennis et les auditeurs qui nous écoutent,
01:24c'est le plus grand tournoi du monde, c'est le tournoi historique.
01:27Et on a Benjamin Bonzi qui a battu Medvedev, qui est un très bon joueur de gazon.
01:31Et un autre Royer, que je ne connaissais pas, qui a profité de l'abandon de Tsitsipas.
01:36Donc voilà, un petit cocoréco qui nous sort de la politique.
01:40Mais ça reste quand même un tournoi extraordinaire.
01:43Et puis, un coup de cœur aussi pour un joueur italien de 38 ans
01:46qui est sorti de sa retraite Fabio Fonini,
01:48quelqu'un qui a le sang chaud et qui a poussé Alcaraz au cinquième set
01:52avec un match qui a duré 4h30 et des échanges que j'ai pu voir un petit peu ce matin.
01:56Oui, c'est que j'allais dire, comment vous suivez ça ?
01:58Non, mais sur Internet, sur Twitter, je n'ai pas eu le temps encore de lire l'équipe.
02:02Mais voilà, le match a été incroyable.
02:034h30 sur le gazon, c'est beaucoup, beaucoup.
02:05J'attends les réactions de Julien qui me regarde avec sa conspection.
02:09A chaque fois que je vis, on parle tennis.
02:12Et en fait, il se trouve que je ne suis pas du tout tennis.
02:14Non, mais Frédéric, dès qu'il te...
02:16Non, mais je suis impressionné parce que moi,
02:18je n'arrive pas à m'intéresser 4h à un match.
02:21Encore quand c'est Roland-Garros.
02:22Vous avez vu la finale de Roland-Garros qui était quand même...
02:25Oui, j'ai vu des fragments, mais j'ai dû aller une fois dans ma vie à Roland-Garros.
02:29Je suis un provincial.
02:30Bon, il y a beaucoup de provinciaux.
02:32Il y a des difficultés de tennis, Fred Marseille.
02:34Jean-Christophe, vous, c'est également un coup de gueule.
02:38Ah ouais, alors c'est moins léger, c'est moins...
02:41Je suis désolé, là, pour le coup, pour une fois.
02:44C'est une énième histoire.
02:45On est à Nantes, dans un tramway, au cœur de la ville de Nantes.
02:50Et une jeune femme, on en a un peu assez, il est 8h30.
02:54Elle dit à deux garçons qu'ils mettent leur musique,
02:57vous savez, maintenant sur des enceintes portables, très fortement.
03:00Elle a rendu du boulot, certainement, 8h30, ou en tout cas elle rentre chez elle.
03:02Il fait très chaud, tout le monde est un peu fatigué.
03:05Et elle leur demande gentiment, apparemment, de baisser le son de leur machine.
03:09Et là, ça bascule.
03:11Elle se fait agresser.
03:12Elle se fait violemment agresser.
03:14Et quelqu'un veut intervenir.
03:16Et la personne, le monsieur qui veut intervenir, lui-même se fait agresser derrière pour la protéger.
03:20Parce qu'elle était sauvagement agressée, mise au sol, tapée au sol.
03:25Et lui aussi se fait taper, casser son téléphone.
03:27Évidemment, grand courage, ces deux garçons, il y en a un qui se fait attraper,
03:32et puis il y en a un qui finit par s'en aller.
03:34Je n'aime pas rajouter ça dans le contexte dans lequel nous sommes,
03:37mais le garçon qui s'est fait attraper est un Algérien sans titre de séjour.
03:43Illégal.
03:43Mais qu'il y avait de quoi acheter une stéréo, néanmoins ?
03:50Ça me laisse pantois, si vous voulez, sur l'idée.
03:52Pourquoi je vous dis ça ?
03:53C'est parce que, moi, ça m'est arrivé récemment d'intervenir dans ce genre de situation.
03:59Mais je le fais avec maintenant de plus en plus de trouilles.
04:01Parce que je ne sais pas trop ce qui va se passer.
04:03Je dis à un de mes garçons qui a 17 ans de faire très attention,
04:07de ne pas aller forcément dans tous les quartiers.
04:09Pourtant, moi, je ne suis pas comme ça.
04:10à aller se promener à n'importe quelle heure.
04:13Ils peuvent le faire, en théorie.
04:14Mais aujourd'hui, c'est l'espèce de quotidien où il y a une espèce de force au repli,
04:21à l'idée que, vous vous rendez compte, pour un son trop fort,
04:24la fille se fait exploser la tête,
04:26et le monsieur qui veut l'aider, lui-même prend des mauvais coups.
04:30Peu importe qu'il soit, si vous voulez, sans titre de séjour.
04:33Je m'en fiche, c'est la limite.
04:34Mais ça, ça devient quand même très compliqué dans la régularité.
04:38C'est-à-dire qu'on est presque...
04:39J'ai failli dire, mais finalement, pourquoi en parler ce matin ?
04:42Parce que c'est tellement banal.
04:43Mais si, justement, c'est quelque chose qui m'apparaît tellement important.
04:46C'est notre quotidien.
04:47Et c'est Nantes en particulier.
04:48Non, mais on a...
04:50D'abord, c'est une violence, en fait, qui est importée.
04:53Et ça pose un vrai sujet endogène.
04:55Parce qu'en réalité, dans une démocratie où il y a des règles, des principes,
04:59et où on apprend, en fait, à civiliser nos différents,
05:03le fait d'avoir des gens qui peuvent, je dirais, importer une autre culture,
05:07qui est une culture directement physique et violente,
05:09bon, qui est le cas, mais en fait, qu'on aurait pu aussi retrouver
05:11chez des jeunes qui grandissent en France.
05:13Oui, oui, non, non.
05:13Moi, j'ai eu...
05:14On voit le jeune Elias tuer un coup de machette.
05:17Malheureusement, dans mon département de Vaucluse,
05:19j'ai quand même eu une mariée qui s'est faite assassiner avec trafic de drogue,
05:22et un féminicide avec une femme égorgée devant ses quatre enfants,
05:26par le père.
05:27Enfin, je veux dire, toutes ces choses-là, quand on ouvre le journal,
05:30on se dit, mais dans quel pays je vis, en fait ?
05:32Et surtout, ce qui fait peur, c'est qu'on se dit que tout le monde peut être touché.
05:36Voilà.
05:37Et comment est-ce qu'on en dit que ça ?
05:39Sachant que la réponse pénale...
05:40Alors, évidemment, on aura la réponse des policiers, etc.
05:42Mais enfin, dans ce tram, il n'y avait pas, je dirais, que deux personnes.
05:45Non.
05:46Donc, en réalité, la question, c'est si tout le monde bougeait et tout le monde...
05:50Mais tout le monde a eu le forier.
05:51Moi, je l'ai déjà fait une fois à Toulouse, à Strasbourg, je me rappelle,
05:55mon voisin s'est fait embêter, et il s'est fait embêter par deux jeunes,
05:59et je suis intervenu parce que je savais de toute façon que j'étais à côté,
06:03donc je n'allais pas regarder à gauche, il se faisait boxer.
06:05Bon, et ça a mis fin à la chose, mais c'est vrai qu'il faut faire très attention.
06:08Je connais quelqu'un qui est resté de l'Assemblée nationale,
06:11qui est intervenu comme ça, il est handicapé,
06:13et il ne m'a jamais retrouvé...
06:15Oui, ça a été médiatisé.
06:15C'était un serveur de l'Assemblée, un type très gentil,
06:18sa vie est foutue.
06:19Il y a quelques années, c'est ça.
06:20Vous voulez réagir sur ce sujet de l'insécurité ?
06:24Non, mais l'insécurité, on a parlé ici à plusieurs reprises de l'enquête
06:27qu'on a menée à un an des municipales pour l'inspiration politique,
06:31experts et territoires, et on voit que dans les déterminants du vote,
06:35la sécurité des personnes et des biens écrase tous les autres enjeux
06:38à l'échelle locale, plus 11 points par rapport à 2019.
06:42Et puis, le fait que la victime était une femme, ce n'est pas rien.
06:46On a une sur-inquiétude s'agissant des femmes.
06:51Dans le livre dont vous avez cité, on a proposé aux Français toute une série de mots.
06:55On a proposé le mot tranquillité, on s'attendait à avoir des choses qui relevaient peut-être de l'espace privé,
07:00de l'espace intime.
07:01Qu'est-ce que c'est que la tranquillité ?
07:03Chez les jeunes femmes, c'était l'intranquillité et c'était l'impossibilité d'évoluer sereinement
07:09et de se mouvoir tranquillement dans l'espace public.
07:11Bien sûr, ce n'est pas généralisé, mais on est à un moment particulier.
07:15Mais regardez la fête de la musique, le nombre de parents qui ont dit qu'ils ne voulaient pas que leurs enfants...
07:19Cela dit, ça fait des années.
07:20La fameuse question qu'on pose depuis des années, toute une série d'échelles d'attitudes.
07:24On ne se sent en sécurité nulle part.
07:26On a maintenant quasiment trois quarts de oui, et c'est majoritaire dans toutes les familles politiques.
07:30Le clivage gauche-droite qu'on a connu par le passé, c'est absolument effondré.
07:34On va marquer une pause, vous pouvez peut-être dire un mot sur ce sujet dans quelques instants
07:39après la pub, après le journal sur Sud Radio, à tout de suite.
07:42Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
07:45Merci pour vos émissions et continuez comme ça parce que vous êtes formidables, tous.
07:50Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
07:53Et nous sommes ensemble avec vous pour commenter l'actualité avec Julien Aubert,
07:57président de l'Institut Valmy, vice-président des Républicains,
08:00ancien député Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
08:03Vous avez publié Parlons-nous tous la même langue avec Brice Socol aux éditions de l'Aube.
08:08Noémie Aloua, essayiste, journaliste.
08:10La terreur jusque sous nos draps est parue chez Plon.
08:13Et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
08:17Jour de verdict pour l'appel de Boilem Samsal.
08:19Notre ami Arnaud Benedetti nous apprend que le procès est en train de se tenir.
08:24Séance du verdict, l'avocat français présent dans la salle.
08:27Donc je pense que le verdict devrait intervenir.
08:30J'entendais ce matin Vincent Hervouet qui est très pessimiste et qui pense qu'il sera condamné,
08:36qu'il n'y aura pas de grâce.
08:38Et bon, lui il disait ce matin qu'il était prêt à prendre le pari.
08:42On espère, on espère vraiment que les choses ne seront pas celles-ci.
08:47Mais on en reparlera bien évidemment.
08:49On va parler de François Bayrou, motion de censure, dernier avertissement.
08:53Avertissement, on en a parlé ici.
08:55On pourra parler de la canicule aussi, de la façon dont on en parle.
09:00Vous qui venez du sud, Julien Houbert, vous compariez ça à la neige.
09:04Oui, nous on a tous les ans, oui, on a plusieurs dizaines de jours où il fait très chaud.
09:10Oui, alors vos coups de cœur, vos coups de gueule.
09:13Julien, vous, c'est un coup de gueule.
09:15Oui, c'est la Corse, le bilinguisme en Corse, de voir un fonctionnaire de l'État
09:19qui d'abord communique en Corse et en français, je suis désolé, la langue de la République, c'est le français.
09:25Alors je sais que ça fait vieux con.
09:27Mais en fait, à force de jamais rien respecter, il y a tout qui part en réalité en biberine.
09:33Nous sommes un pays avec une langue officielle, on peut respecter, moi j'adore la langue provençale,
09:38je suis très content et je pense que c'est dommage, par exemple, de la perdre.
09:41Moi, je suis pour, si vous voulez, sa promotion à l'école, mais pas son imposition, pas son obligation.
09:46Qu'est-ce que c'est que cette idée de dire que désormais, il faudrait un bilinguisme dans un des départements de la République ?
09:52Enfin, on nourrit en réalité un communautarisme, on nourrit aussi une espèce de sécessionnisme,
09:58on nourrit un projet politique et ensuite, les Basques, les Bretons, tout le monde va réclamer son petit statut.
10:04Et alors que, on est dans des sociétés où, finalement, on passe notre temps à essayer de faire diverger
10:10et les individus et les collectifs, alors que tout l'enjeu, c'est au contraire de rassembler.
10:14Essayons plutôt d'abord de trouver ce qui nous rassemble.
10:17Ce serait déjà, à mon avis, un enjeu bien plus important.
10:20Oui, ça me fait penser à ce que disait Jean-Luc Mélenchon il y a quelques jours
10:23quand il disait que la langue française devait devenir demain la langue créole.
10:27On voit qu'il y a une sorte d'attaque à ce qui fait le bien commun.
10:30La langue, souvenez-vous, dans Qu'est-ce qu'une nation d'Ernest Renan, c'est précisément ce qui nous rassemble,
10:36ce qui nous permet d'évoluer dans un univers mental commun, c'est la langue.
10:39Donc la langue française, c'est précisément ce qui nous permet de nous unir
10:42et de dépasser les clivages, de dépasser les différences, de dépasser les communautés.
10:47Vous savez, on parle toujours de la République, c'est un mot qui est utilisé à tort et à trafaire,
10:50mais la République, c'est précisément aussi la langue, c'est aussi une façon de se rassembler.
10:55La République, c'est la langue.
10:56Donc bien sûr que c'est la langue française qui doit nous unir par-delà les différences.
10:59Oui, Frédéric ?
11:00Oui, j'ai le souvenir d'une enquête assez ancienne sur l'identité de la France pour Paris Match et Sud Radio,
11:05et qu'on demandait qu'est-ce qui fait d'être français.
11:08Le fait de parler le français était supérieur au fait d'être né en France.
11:12On voit très bien notre raison de citer.
11:15Vous observez partout qu'on entend parler français,
11:19mais qu'on entend beaucoup de gens ne pas s'exprimer français aussi.
11:22Oui, c'est quelque chose qui choque les Français.
11:23Sur la langue, il y a le véhicule et il y a aussi le fond, et de plus en plus, la crise du politique.
11:30On en parlait avec Julien Robert dans une réunion il y a quelques semaines.
11:33De la 7-8-8-8-8-8-8-8-8, c'est une crise du résultat.
11:37Le politique ne change plus la vie, ne transforme plus le quotidien, sauf à l'échelle locale.
11:41Et encore, c'est de plus en plus dur, mais c'est une crise de l'écoute.
11:44C'est une crise des mots.
11:45Quand on parle de transition, quand on parle de mobilité,
11:49est-ce qu'on s'adresse aux Français ?
11:51Est-ce que les Français comprennent ces mots ?
11:52Ils comprennent les mots, mais est-ce que c'est les mots du quotidien ?
11:55Et la déconnexion d'une partie de la classe politique nationale,
11:59au local, ils y échappent très très largement,
12:01c'est une incapacité à parler la même langue que les Français.
12:05Je voudrais quand même rajouter une chose,
12:06c'est que nous sommes dans une nation civique
12:08où la question de la race, du peuple, ne compte pas.
12:10C'est un projet politique.
12:12À la base, on n'est pas une ethnie.
12:13Quand on dit le mot créole,
12:16il y a une obsession racialiste
12:18qui se trouve derrière ces mots.
12:20L'idée que finalement, être blanc, ce n'est pas bien,
12:23c'est eux qui mettent, je dirais, ceci.
12:25Alors qu'on est un pays très divers.
12:27Il y a, je dirais, une espèce de retour
12:29à une logique qui n'est pas la logique française.
12:32Oui, mais le rapport avec le Corse,
12:33donc le Corse, comment vous expliquez,
12:36c'est un petit peu différent,
12:38cette volonté d'instaurer ce bilanisme.
12:41Toujours l'idée, comme si vous voulez,
12:43on ne sait pas gérer les îles,
12:44eh bien, on leur dit, prenez votre autonomie
12:46ou prenez votre indépendance.
12:48Comme on est lâches,
12:49on commence par insister sur les spécificités culturelles
12:51et puis ça se transforme en fait en projet à côté.
12:53De politique aussi.
12:54De coexistence.
12:56Oui, et puis alors, pour le coup,
12:57moi, j'ai participé à plusieurs reprises
13:00à des déstabilisations de systèmes
13:02ou d'ocadres d'État.
13:03Quand on veut le faire,
13:05c'est multiplier les dynamiques minoritaires
13:08qui viennent harceler, perturber,
13:10jouer sur la faiblesse du système central
13:13lié à la langue, la religion,
13:16des pratiques culturelles,
13:18une organisation administrative, politique.
13:19Là, ce qui se passe chez nous en ce moment,
13:22la Corse, c'est un exemple,
13:23c'est un exemple concret.
13:24C'est le fonctionnaire qui peut parler en langue corse.
13:27Si vous allez vous promener dans d'autres situations de faiblesse
13:31et ce gain de terrain, si vous voulez, systématique
13:33de dynamiques minoritaires
13:34qui n'ont pas forcément de lien entre elles.
13:37Je ne vous dis pas que c'est mobilisé,
13:38organisé, stratégisé.
13:39Sauf peut-être lorsque, oui,
13:42la France insoumise,
13:43elle organise systématiquement
13:45ses points de contact
13:46et ses points de déstabilisation
13:47sur ce qui l'intéresse, elle.
13:48Et donc là, c'est très clair
13:49qu'aujourd'hui, on face à un système faible,
13:52notre moment politique est un moment de faiblesse
13:54et donc c'est plus facile pour toutes ces forces-là.
13:56Aujourd'hui, d'activer leur dynamique
13:58et donc de venir obtenir des résultats.
14:00Puisqu'on replie, oui, les îles d'un côté,
14:02l'identité de l'autre, la langue à une partie,
14:04le sport avec, je ne sais pas quel système de voile.
14:07Tout ça est aujourd'hui en permanence challengé
14:09parce que le monde est ouvert,
14:11il y a des forces qui viennent de l'intérieur et de l'extérieur.
14:13Il faut faire très attention.
14:14S'il n'y a pas de réaction, si vous voulez,
14:15je ne dis pas de dureté,
14:16on en parlait hors antenne tout à l'heure,
14:18il ne s'agit pas d'avoir la société de la fermeté absolue.
14:20C'est dire par contre, qu'est-ce qu'on est,
14:21qu'est-ce qu'on veut et où est-ce qu'on veut aller.
14:23Mais ça va au-delà de ça, juste un mot.
14:25Vous savez qui a fait le plus bel éloge de la langue française tout récemment ?
14:27C'est Boalem Sansal.
14:28Son dernier livre qui est paru aux éditions du Cerf
14:30s'appelle Français, parlons-en.
14:32Où justement, il explique à quel point c'est une langue qui est riche,
14:34qui est une langue qui est ouverte,
14:36qui est une langue qui accueille.
14:37Donc c'est un homme qui n'est pas né en France,
14:38il est né en Algérie, Boalem Sansal.
14:40Donc ça montre à quel point n'importe qui,
14:42avec un peu de volonté,
14:43peut accueillir la langue française
14:44et en connaître et en apercevoir toutes les richesses.
14:47D'ailleurs, c'est le plus français,
14:48le plus écrivain ingérien.
14:49Absolument.
14:50Moi, je voulais faire un coup de cœur pour Christelle Niasme,
14:53qu'on connaît bien ici,
14:54qui est la maire de Villeneuve-Saint-Georges.
14:56Hier, en fait, c'est Louis Boyard
14:59qui a tweeté son indignation
15:02suite à la levée du Conseil municipal,
15:04puisqu'avec la fameuse liste LFI
15:06qui se réduit à deux personnes maintenant au Conseil municipal,
15:09voulait jumeler la ville de Villeneuve-Saint-Georges
15:11avec une ville en Palestine.
15:12Et donc, Christelle Niasme a décidé
15:15d'interrompre le Conseil municipal
15:17parce que ce n'était pas à l'ordre du jour
15:20et que ça n'avait pas de sens.
15:22Donc, bravo à elle d'avoir ce courage
15:24et de contrer les choses.
15:27Mais c'est très intéressant, vous voyez,
15:28parce qu'on peut faire le lien avec le sujet
15:30qu'il y avait juste avant.
15:31C'est-à-dire que vous avez un parti,
15:33disons-le, la France Insoumise,
15:34qui va attaquer tout ce qu'il y a de Français,
15:36mais qui va glorifier tout ce qu'il y a de Palestiniens.
15:38Moi, je suis toujours fascinée
15:40de cette volonté d'aller chercher
15:42des patriotismes de substitution à l'étranger.
15:45C'est-à-dire que ce sont des gens
15:46qui sont en France,
15:48qui sont encartés dans des partis politiques,
15:50qui pour certains, d'ailleurs,
15:51vous avez cité Louis Bayer,
15:52sont députés de la nation,
15:53donc qui représentent la nation française
15:55à l'Assemblée nationale,
15:56qui sont par ailleurs dans des collectivités,
15:58dans des municipalités,
16:00et qui trouvent le moyen toujours
16:02d'aller défendre les intérêts des Palestiniens.
16:04Moi, je comprends qu'on puisse se soucier
16:06de ce qui se passe à Gaza,
16:07mais enfin, pourquoi toujours importer ça en France,
16:09et pourquoi se soucier toujours davantage
16:11de la Palestine ou de l'Algérie
16:13plutôt que de la France ?
16:14Ces gens-là sont députés français
16:15qui se soucient un peu d'un pays.
16:16Rima Hassan n'a pas fait un seul tweet
16:17sur autre chose que la Palestine.
16:20Sincèrement, ils s'en foutent de la Palestine.
16:22Là, pour le coup, il faut sortir du cadre.
16:25La balade en bateau,
16:27par qui elle est financée ?
16:28À quoi elle sert ?
16:29Ce n'est pas d'aller aider
16:30avec quatre médicaments,
16:31quatre morceaux de vie,
16:32ils savent très bien qu'ils ne peuvent pas y aller.
16:33Il s'agit de se mettre en scène,
16:35cette fois-ci, de manière méditerranéenne,
16:37donc quasiment européenne,
16:38dans un contexte où les députés européens
16:40en s'associant d'ailleurs à une figure
16:42encore historique,
16:43ou en tout cas très forte et globalisée
16:45de l'écolo-féminisme suédois,
16:47en l'occurrence.
16:48Et donc, on s'en fiche,
16:50la cause, elle n'est pas là.
16:51La cause, elle est profondément française,
16:53c'est-à-dire, en réalité,
16:54prendre le pouvoir en France
16:55à partir d'une France qu'on a typée,
16:56ciblée, la France créolisée,
16:58sur une population, encore une fois,
16:59qui est à la fois ethnique et religieuse,
17:01qu'on veut faire monter en participation.
17:03C'est tout.
17:04Je crois qu'il y a une convergence là-dessus.
17:05Ne croyez pas que Gaza
17:06et a une once d'intérêts,
17:08ni même les Algériens de je ne sais quel parti,
17:10dans l'esprit des cadres
17:12et de certains militants de la France insoumise.
17:14Ils s'en foutent.
17:15C'est un moyen de mobiliser ici.
17:17Est-ce que ça marche dans l'opinion, Frédéric ?
17:19Non, non, ça ne marche pas.
17:22C'est très intéressant.
17:24Il y a eu, en fin de campagne des élections européennes,
17:26une dynamique pour la liste insoumise
17:28Manon Aubry-Rina Hassan,
17:30où ça s'est terminé à 9,
17:33on fait une mise au final à 9, 8.
17:35Maintenant, j'ai vu une enquête de mes confrères Dodoxa
17:37où auprès des sympathisants à l'EFI
17:39sur les sujets qui les préoccupent le plus,
17:41la situation à Gaza est dans le top 3.
17:44Ce qui n'est pas le cas de l'ensemble
17:45des autres familles politiques,
17:47et même des Français,
17:48sans sympathie partisane.
17:50Et dans l'enquête pour le CRIF,
17:52la seule famille politique favorable
17:53à une reconnaissance immédiate de l'État palestinien,
17:56et là aussi, c'est minoritaire une reconnaissance immédiate.
17:59Il y a des conditions que les Français veulent voir respectées.
18:01La libération des otages,
18:02la démilitarisation du Hamas,
18:07c'est la France insoumise, là aussi.
18:09Mais on l'a vu à Avignon,
18:10où Raphaël Arnaud a débarqué par le TGV,
18:13il était inconnu,
18:14il a agité le drapeau de Gaza,
18:15il a fait 26%.
18:16Donc c'est effectivement quelque chose
18:18qui mobilise les gens.
18:20C'est pour ça d'ailleurs,
18:21d'abord, c'est un côté charognard.
18:22Quand on voit les drames humains
18:26qui peuvent se poser des deux côtés,
18:28ce sont des débats très complexes,
18:30l'idée de ne prendre qu'une partie
18:31et de l'instrumentaliser
18:32pour enfin un commerce électoral,
18:34moi je trouve ça nauséabond.
18:36Mais c'est aussi pour cela
18:37que vis-à-vis de tous nos concitoyens
18:39qu'ils aient des liens avec les Juifs d'Israël,
18:42qu'ils aient des liens avec le monde arabe,
18:44le monde musulman,
18:45on doit d'abord réfléchir en tant que Français
18:48et pas se laisser embarquer
18:50dans des aventures qui, de toute façon,
18:52ne peuvent qu'attiser.
18:54D'abord, on ne réglera pas
18:55le problème israélo-palestinien
18:56depuis Marseille ou depuis Paris.
19:00C'est faux.
19:00On ne le réglera pas sur un bateau.
19:02En revanche, on pourrait essayer peut-être
19:04de trouver ce qui nous rassemble
19:05et de régler nos problèmes à nous
19:06qui sont bien existants également.
19:08On marque une petite pause
19:10et dans un instant,
19:11on va parler avec vous
19:12de Noémie de Christophe Gleies,
19:15ce journaliste condamné
19:17à 7 ans de prison.
19:18Puis on pourra parler également
19:19de la visite de M. Delogu
19:21en Algérie.
19:22Tout le monde est gentil,
19:23tout le monde sourit,
19:24tout le monde prend soin de moi.
19:27Mehdi Raich a tweeté.
19:28On a donc un député français
19:30qui fait la promo du régime algérien
19:32pendant que celui-ci enferme
19:33Boileb Sansal et Christophe Gleies.
19:35Quelle fierté pour la France.
19:37Vous faites un concours
19:37du plus ignoble à la France insoumise.
19:40On va en reparler dans un instant.
19:41Sud Radio.
19:43Sud Radio.
19:43Parlons vrai.
19:44Parlons vrai.
19:44Sud Radio.
19:45Parlons vrai.
19:46Sud Radio.
19:47Le 10h midi,
19:48mettez-vous d'accord,
19:50Valérie Expert.
19:51Alors Noémie,
19:52votre coup de gueule
19:53qui est un sujet
19:53que je souhaitais évoquer évidemment.
19:56C'est un nouveau cas d'école
19:57du chantage
19:58que mène l'Algérie
19:59sur la France.
20:00Vous l'avez dit brièvement,
20:01Christophe Gleies,
20:02on entend sans doute son nom
20:03pendant un certain temps.
20:05Malheureusement,
20:06il a été condamné,
20:06vous l'avez dit,
20:07à 7 ans de prison.
20:087 ans de prison
20:08par la décision
20:09par la justice algérienne
20:11pour apologie du terrorisme.
20:12C'est un journaliste sportif
20:13qui travaille notamment
20:14pour SoFoot,
20:15pour Society.
20:16Il fait principalement
20:17des documentaires sportifs.
20:19La justice algérienne
20:20lui reproche
20:21d'être entrée en contact
20:22avec un dirigeant kabyle
20:24qui fait partie
20:25d'une organisation
20:26qui est classée,
20:27qui a été classée terroriste
20:28seulement en 2021
20:29par le pouvoir algérien.
20:32Mais c'est les gens
20:34qui le défendent.
20:34Sa défense explique
20:35qu'il y a eu seulement
20:36trois échanges
20:37entre ce journaliste
20:38et ce cadre politique
20:40dont deux,
20:41avant que cette organisation
20:42soit classée
20:43organisation terroriste.
20:46Et c'était notamment
20:47pour faire un documentaire
20:48et certainement pas
20:49pour des raisons politiques.
20:50Ce qui est intéressant
20:50de rentrer dans le détail
20:52pour montrer finalement quoi,
20:53à quel point le dossier est vide,
20:55à quel point la sentence
20:56est violente,
20:57exactement comme
20:57dans Boilem Sansal.
20:59Le but,
20:59c'est de faire taire,
21:00c'est d'éteindre
21:01toutes les voies
21:02qui sont indépendantes,
21:03qui sont critiques,
21:04qui sont simplement libres,
21:06les journalistes,
21:06les écrivains.
21:08qui sont attaqués
21:08par ce régime.
21:10Et dans la mesure
21:10où Christophe Gleges,
21:12disons-le,
21:12est français,
21:13on va s'attendre aussi
21:14à une,
21:15on espère,
21:15en tout cas j'espère,
21:16une réaction un peu plus forte
21:17de la part de la France
21:18parce qu'on a vu hier
21:19un petit communiqué,
21:20franchement,
21:21les communiqués de presse
21:21qui ne disent absolument rien.
21:23ce n'est pas suffisant.
21:26Alors,
21:26moi,
21:27je pensais que c'était
21:28au mois de mai dernier.
21:30En fait,
21:30c'est le mois de l'année,
21:31c'est l'année dernière.
21:32Ça fait un an
21:32qu'il est en résidence surveillée,
21:35en quelque sorte.
21:36Ça fait un an
21:37qu'il a été...
21:38C'était confidentiel,
21:39c'est d'ailleurs
21:39ces reporters en frontière
21:40qui nous expliquent
21:41que cette affaire
21:41est restée comme d'habitude.
21:43On explique
21:44que c'est en coulisses
21:46que les négociations
21:46doivent se faire.
21:47C'est la raison
21:48pour laquelle
21:48il ne faut pas médiatiser
21:49les choses.
21:50D'ailleurs,
21:50dites-vous que
21:51l'affaire Boilem-Sansal aussi
21:52a été médiatisée
21:53contre un certain nombre
21:55d'avis de diplomates.
21:57Mais c'est vrai
21:58que c'est toujours
21:58un cas complexe
21:59parce qu'en réalité,
22:00on n'a aucun moyen
22:01d'aller libérer
22:02Boilem-Sansal.
22:03On n'enverra pas l'armée.
22:05Si les Algériens
22:06ne veulent pas le libérer,
22:07ils peuvent mourir en prison.
22:09Et donc,
22:09c'est comme les négociations
22:10avec les terroristes.
22:11C'est-à-dire que se pose
22:11toujours la question,
22:13je dirais,
22:13de comment est-ce qu'on a
22:14le meilleur résultat
22:15en efficacité.
22:16Et quand on rentre
22:17dans des questions d'orgueil,
22:18il est évident
22:20qu'une fois qu'on a fait
22:20de Boilem-Sansal
22:21une cause nationale,
22:22c'est un bras de fer
22:22et la question c'est
22:23est-ce qu'on peut le gagner ?
22:24Je ne suis pas sûr
22:25tant qu'on puisse le gagner
22:26ou alors on peut engager
22:27beaucoup de moyens
22:28mais ça coûtera,
22:29je dirais,
22:30très cher.
22:31Il y a aussi des problèmes
22:32par derrière.
22:33C'est-à-dire qu'en réalité,
22:33ça s'inscrit dans un jeu
22:34diplomatique plus profond
22:35où l'Algérie est alliée
22:37avec la Russie
22:37où nous avons nous-mêmes
22:39pris des positions.
22:40Voilà.
22:41Donc en réalité,
22:41tout se paye.
22:42C'est un choix géopolitique.
22:44Et donc,
22:45ça suppose soit
22:46de changer notre position
22:47géopolitique
22:48pour essayer d'améliorer
22:49notre relation avec l'Algérie,
22:50il y a aussi l'arrestre
22:50avec le Maroc,
22:51soit d'entamer un rapport
22:52de force
22:53mais ce rapport de force,
22:54je ne suis pas certain
22:54qu'on le gagnera.
22:55Donc vous savez que
22:55pour le journaliste,
22:56je ne critiquerais pas
22:57le fait de ne pas
22:58l'avoir médiatisé
22:58parce que je pense
22:59que c'était peut-être
22:59plus facile de l'extirper.
23:01Maintenant que c'est
23:01le mainteneur,
23:02je dirais qu'il est devenu,
23:03il est sur la table,
23:04ça risque effectivement
23:05d'être mis dans le même lot
23:06que Boilem-Sansal.
23:07Et il y a un aspect politique
23:15à LFI
23:15et qu'il y a eu,
23:17alors il y a eu
23:18un communiqué du média
23:19mais il y a eu
23:20un nombre de réactions,
23:22une meute qui s'est,
23:23pardonnez-moi
23:24la reprise de ce terme,
23:26une meute qui s'est déchaînée
23:28contre ceux qui défendaient,
23:30qui s'interrogeaient
23:32sur l'emprisonnement
23:32de Christophe Gleize
23:34en défendant l'Algérie
23:35tout simplement.
23:36C'est-à-dire,
23:37vous n'êtes pas sur place,
23:39oui,
23:39il n'avait pas à aller parler
23:40avec ce club,
23:41il y a des Algériens français
23:42et des Français aujourd'hui
23:44qui défendent cet emprisonnement.
23:46Je ne sais pas,
23:46vous vous voyez ?
23:46Je crois qu'on est,
23:48ça a été dit juste avant,
23:50Boilem-Sansal
23:50et malheureusement
23:51ce journaliste,
23:52M. Gleize,
23:53ce sont des objets
23:54au cœur d'un enjeu
23:55qui est un peu plus large,
23:56très franco-algérien,
23:57d'un jour à la base,
23:58c'est quand même ça.
23:58Déjà algérien,
24:00algéro-algérien on va dire,
24:01parce que là pour le coup,
24:02on y est vraiment au cœur.
24:03Et à l'intérieur du système
24:04aujourd'hui,
24:05il y a quand même des mouvements.
24:06Il faut pour celui
24:07qui est en place
24:07donner des gages,
24:08non pas aux BRIC,
24:09à qui vous voulez,
24:10aux Russes.
24:10C'est d'abord quelque chose
24:12qui doit s'inscrire
24:12dans comment je me maintiens,
24:14comment j'organise.
24:15La France,
24:15c'est un des meilleurs ennemis
24:16parce qu'il faut quand même savoir.
24:18On parlait de foot,
24:19M. Gleize,
24:19il est journaliste sportif à la base.
24:21Vous vous rendez compte
24:22à quel point les destins sont liés ?
24:23L'équipe d'Algérie,
24:24de football aujourd'hui,
24:25l'équipe nationale,
24:26les joueurs professionnels
24:27qui la composent,
24:28sur le 11 titulaire,
24:29on parlait de tennis tout à l'heure,
24:30il y en a 10
24:31qui sont nés en France,
24:32qui ont joué
24:33pour les équipes de France
24:33de jeunes auparavant
24:34et qui n'ont jamais mis les pieds
24:35avant d'aller jouer pour l'Algérie,
24:37quasiment en Algérie.
24:38Donc,
24:38ce sont deux entités
24:39qui vivent de manière serrée.
24:41On a une communauté
24:41de franco-algériens en France
24:42qui fait d'ailleurs que
24:43pourquoi on a autant de difficultés
24:45à se mettre
24:46en mouvement politique ?
24:47C'est parce qu'on a toujours
24:48cette crainte,
24:49cette crainte
24:50d'une réaction potentielle
24:51liée à ce que vous racontez
24:52sur les influences
24:53qui sont mobilisées,
24:54évidemment qu'il y en a
24:55de plus en plus,
24:56qui sont digitales, physiques,
24:57avec des porte-paroles
24:58médiatiques, politiques,
24:59ce que vous voulez,
25:00qui sont mobilisées
25:00par l'Algérie en permanence,
25:02ce que nous n'avons pas
25:02de l'autre côté d'ailleurs,
25:03ce que nous n'avons absolument
25:04pas de l'autre côté,
25:04on ne l'a pas fait.
25:06Il faut dire qu'il y en a
25:06un million qui sont partis.
25:07Voilà, exactement.
25:08Mais ce que je veux dire,
25:08c'est que nous ne l'avons pas fait,
25:10nous pourrions très bien
25:10nous aussi financer
25:11cette activité
25:12comme nous pourrions
25:13la faire ailleurs.
25:14Et puis en plus,
25:15il faut dire aussi
25:15que plus largement
25:16l'Algérie aujourd'hui,
25:18elle est, oui,
25:19toujours son grand parrain russe
25:20qui quand même la regarde
25:21de manière un peu embêtée
25:23en ce moment
25:23parce qu'elle s'est évidemment
25:25embrouillée très fortement
25:26avec le Maroc,
25:27ce qui est à l'origine
25:27de notre problème récent
25:29avec l'Algérie en mode de tension,
25:31mais avec le Mali,
25:32mais avec le Niger,
25:33mais avec son voisin tunisien,
25:35ainsi de suite.
25:35Donc c'est compliqué
25:36pour l'Algérie aujourd'hui
25:36parce qu'elle perd même
25:38le point d'appui historique
25:39qu'elle avait avec la Russie.
25:40Donc c'est un moment
25:41où il faut faire attention
25:42aux chambres d'écho,
25:43je suis assez d'accord.
25:44Boilem Sansa,
25:44il a été pris à mon avis
25:45dans quelque chose
25:46qui est terrible,
25:47c'est que ça a servi
25:48le régime algérien.
25:49Bien sûr.
25:50La chambre d'écho
25:51a été terrible.
25:51Donc aujourd'hui,
25:52oui, on peut le faire,
25:53il faut qu'il y ait
25:54des associations,
25:54mais l'État français,
25:55il faut qu'il travaille
25:56plus en profondeur
25:56s'il le peut encore.
25:58Parce que regardez,
25:58ceux qui veulent faire du bise
25:59avec l'Algérie,
25:59ça continue de marcher.
26:01Monsieur le CMA,
26:01CGM qui est pas très loin
26:03de chez vous à Marseille,
26:04il s'occupe du port
26:05et il vient de le faire
26:05et de le signer
26:06pour quelques années encore.
26:07Frédéric ?
26:08Je vous rappelle
26:08que comme le cas
26:09de Boilem Sansa
26:10intéresse beaucoup les Français,
26:12ils en parlent spontanément
26:13dans les inquiètes qualitatives.
26:15Ça s'inscrit dans un mouvement
26:16de fond
26:17qui est que les Français
26:17s'intéressent de plus en plus
26:18aux questions internationales
26:19parce qu'ils se disent
26:20ce qui peut se passer
26:21dans nos relations avec l'Algérie,
26:23ce qui se passe en Ukraine,
26:24ce qui se passe ailleurs,
26:25peut avoir,
26:25dans le bureau Oval,
26:26peut avoir un impact
26:27sur nos vies.
26:28Et je rappellerai
26:28cette enquête un peu ancienne
26:29mais qui est quand même
26:30toute dure d'actualité
26:31l'enquête IFOP fiducielle
26:32pour Sud Radio
26:33sur les relations franco-algériennes.
26:35On a vraiment
26:35un différentiel
26:36de bonne image.
26:37C'était un sondage
26:38de popularité
26:39entre le Maroc
26:40et la Tunisie,
26:41respectivement 68%
26:42de bonnes opinions,
26:4360% pour la Tunisie
26:44et l'Algérie
26:45où il y a seulement
26:4629% de bonnes images
26:48et une virulence
26:50anti-algérienne
26:51qui atteint presque
26:52un français sur deux.
26:53C'est-à-dire
26:53les très mauvaises images.
26:55Donc l'opinion
26:55n'est pas dupe,
26:57voit les choses
26:57et dans l'enquête
27:00IFOP JTD
27:01publiée dimanche
27:02où pour la première fois
27:04la logique d'impuissance
27:05a été associée
27:07à l'action internationale
27:08d'Emmanuel Macron
27:09sur le mode
27:09avec ce qui se passe en Iran,
27:11il regarde
27:12les trains
27:13et les balles passer
27:14si je puis dire
27:14ce qui n'est pas faux.
27:17Il y a l'idée aussi
27:17qu'il n'agit pas assez,
27:19la France n'agit pas assez
27:20pour la libération
27:21du problème sans ça.
27:21Oui, après,
27:22bon.
27:23D'abord,
27:24je voulais dire
27:24que sur LFI
27:25c'est intéressant,
27:26c'est qu'on a deux logures
27:27en Algérie
27:27et c'est un journaliste
27:28du Média.
27:30Je dirais LFI
27:31va être quand même
27:31dans un corner.
27:32C'est-à-dire qu'à un moment donné
27:33il va falloir soit choisir
27:34de défendre
27:35le journaliste
27:35qui est proche de lui
27:36soit sa cible.
27:39Émeric Caron
27:40pour le coup
27:40a fait un tweet
27:41pour s'indigner
27:42de cette arrestation.
27:44Il s'est pris
27:44un bon saut
27:45d'insultes
27:47parce que ça ne répond pas
27:47à leur idéologie.
27:49Il faut dénoncer
27:50qu'Henri Mahassan
27:51est retenu
27:51une nuit
27:52en Israël
27:53après avoir fait
27:54sa petite
27:55envolée humanitaire.
27:57Mais par contre,
27:57à l'heure sans ça,
27:58évidemment,
27:58il ne faut pas le dénoncer
27:58parce qu'en fait,
27:59c'est toujours
28:00des indignations
28:02à géométrie variable.
28:03un journaliste,
28:04j'ai envie de dire,
28:05qui est proche d'eux.
28:06Oui,
28:06vous avez vu,
28:06Sébastien Delaguy,
28:07il était en Algérie,
28:08mais il a donné même
28:09une interview
28:09à la télé algérienne
28:10dans laquelle il explique
28:11qu'au fond,
28:12la parole de Bruno Rotaillot
28:13n'est pas celle
28:14qui représente la France.
28:15Il n'a pas dit un mot
28:16pour défendre Boilem Sansal
28:17et il a repris
28:18toute sa propagande
28:19pro-algérienne,
28:20pro-régime,
28:21parce qu'encore une fois,
28:22il faut toujours faire
28:22la distinction
28:23entre le régime
28:24et le peuple.
28:26Juste un mot,
28:26parce que c'est vrai que...
28:27Oui, c'est ça,
28:28mais vous savez,
28:30je fais partie par ailleurs
28:31du comité de soutien
28:32à Boilem Sansal
28:32et je me permettrais
28:34peut-être une critique
28:34un peu plus acerbe
28:35vis-à-vis de la diplomatie française
28:36parce que vraiment,
28:38le régime algérien
28:39nous humilie
28:40du matin au soir.
28:41Souvenez-vous
28:41de leur communiqué
28:42quand ils ont arrêté
28:43Boilem Sansal.
28:44Ils avaient parlé
28:44de la France,
28:45je cite,
28:46« macronotionniste ».
28:47Il faut lire ce communiqué
28:48pour se rendre compte
28:49à quel point ce régime
28:50est antisémite,
28:51le communiqué officiel.
28:53Il faut le lire
28:54parce qu'il est éclatant
28:56et on voit
28:56à quel point ce pays
28:57nous traite
28:58comme d'une serpillère.
28:59Donc, nous devrions être
29:00un petit peu plus durs.
29:02Il y a des mesures
29:02de rétorsion.
29:03Xavier Drihancourt,
29:04l'ancien ambassadeur
29:04de France en Algérie,
29:06publie régulièrement
29:07des tribunes
29:07dans le FIARO
29:08où il explique
29:08ce qu'il faut faire,
29:09quels sont nos leviers,
29:11nos moyens d'action,
29:12les fameux accords
29:12de 68 d'ailleurs
29:14qui avaient été dénoncés
29:15par Rotaillot,
29:16etc.
29:16Nous avons des leviers,
29:18nous devons nous défendre
29:19et arrêter
29:19de nous faire marcher dessus
29:20du matin au soir
29:20par ce régime.
29:21On va en reparler
29:22dans un instant.
29:24Petite pause de pub.
29:26Sud Radio.
29:27Sud Radio.
29:27Parlons vrai.
29:28Parlons vrai.
29:28Sud Radio.
29:29Parlons vrai.
29:30Sud Radio.
29:31Le 10h midi,
29:33mettez-vous d'accord,
29:34Valérie Expert.
29:35Nous parlons donc
29:36de Christophe Gleiz,
29:37condamné à 7 ans
29:38de prison en Algérie.
29:40Il était déjà aux arrêts,
29:42enfin,
29:42il était en résidence surveillée
29:43depuis un an.
29:44Grand silence.
29:45Silence aussi politique,
29:47silence médiatique.
29:49Oui,
29:50dans un certain nombre
29:50de médias,
29:51par exemple l'équipe,
29:52alors que c'est un journaliste
29:52sportif qui enquêtait
29:54sur une équipe
29:55de football
29:57de Tizi Ouzou.
29:58Il n'y a pas un mot
29:59ce matin dans l'équipe.
30:00Alors,
30:00je vois une auditrice
30:01qui me dit
30:02il y a aussi des Français
30:03enfermés en Malaisie,
30:04condamnés,
30:05etc.
30:07Non,
30:07mais ce qu'elle nous reproche
30:08c'est de parler
30:09de l'Algérie.
30:10Sauf que ces deux personnes
30:11sont enfermées
30:12pour leur...
30:14Enfin,
30:14Boilem Samsal
30:15pour des idées
30:16et ce journaliste
30:18pour avoir voulu
30:19faire un reportage.
30:20Il y a 2000
30:21et quelques Français
30:21qui sont emprisonnés
30:22à l'étranger.
30:23Certains le sont
30:24pour des raisons valables,
30:25d'autres peut-être moins.
30:27Néanmoins,
30:29il y a des...
30:30Enfin,
30:30il y en a certains,
30:31c'est pour trafic de drogue
30:32et que torsions de fond.
30:33Et il y a des gens,
30:34c'est pas parce qu'ils sont Français,
30:35qu'ils ne doivent pas
30:35être emprisonnés.
30:36Là,
30:36en l'occurrence,
30:37ils n'ont a priori
30:38commis aucune infraction.
30:39et cette même personne
30:42me dit,
30:43et je trouve que ce commentaire
30:44est indigne,
30:45pardon madame,
30:46et que je l'ai vu
30:47beaucoup dans les commentaires
30:48suite à celui
30:49d'Emerick Caron,
30:50de dire,
30:51oui,
30:51mais il est rentré
30:51avec un visa touristique.
30:54C'est-à-dire que,
30:54madame,
30:55un visa touristique
30:56vous condamne
30:56à 7 ans de prison ?
30:58Je voudrais que vous m'expliquiez
30:59le raisonnement,
31:01si ce n'est d'une mauvaise foi absolue.
31:03Ça me met dans une colère.
31:05Oui,
31:05des journalistes,
31:05parfois,
31:06sont obligés
31:06de se rendre dans certains pays
31:08avec des visas touristiques
31:09parce que vous ne pouvez pas rentrer
31:11avec un visa de journaliste
31:12parce que les journalistes
31:14sont interdits
31:14dans certains régimes,
31:16parfois,
31:16comme celui de l'Algérie.
31:17Donc,
31:18oui,
31:18des journalistes sont rentrés
31:19avec des visas touristiques
31:20pour travailler,
31:21pour enquêter,
31:22et ils font leur travail
31:23pour informer.
31:24Et ça ne mérite pas
31:257 ans de prison.
31:26La relation,
31:27l'histoire
31:28entre la France
31:29et l'Algérie,
31:30elle n'est pas l'histoire
31:31de la France avec l'Iran,
31:32de la France avec la Malaisie,
31:33de la France avec le...
31:35C'est ça.
31:35Peu importe.
31:36Vous vous rendez compte.
31:36Et l'actualité
31:38et la réalité sociologique
31:39aujourd'hui.
31:40C'est-à-dire que nous avions
31:41un certain nombre
31:42de compatriotes
31:43qui vivaient en Algérie
31:44depuis de très grands
31:46nombres d'années,
31:46qui sont autour de partir
31:47très vite,
31:48très violemment
31:48au début des années 60.
31:51Mais pour autant,
31:52la France a accueilli
31:53beaucoup d'Algériens
31:54et continue d'en accueillir
31:55aujourd'hui encore.
31:56Vous parliez de mesures
31:57de rétorsion.
31:58Oui, on pourrait s'intéresser
31:59à ce qui se passe aujourd'hui
32:00sur les visas touristiques,
32:02sur les visas consulaires,
32:04sur les visas de toute nature
32:05que vous voulez,
32:05sur les échanges universitaires,
32:06ce que vous voulez.
32:07La France est aujourd'hui...
32:08Sur la santé.
32:09Peut-être...
32:09Les accords de 68,
32:11l'hospitalisation aussi.
32:12Les accueilliriennes,
32:12si vous la rassemblez aujourd'hui,
32:14si vous voulez,
32:14c'est une stratégie du régime.
32:16Quand vous êtes au collège
32:17ou au lycée en Algérie,
32:18on vous apprend qu'une partie
32:19de votre destin,
32:20c'est de partir vivre en France.
32:22Donc, c'est une grande hypocrisie.
32:23C'est pour ça qu'on ne peut pas
32:24avoir la même relation,
32:25qu'on ne peut pas avoir
32:25les mêmes exigences.
32:26D'ailleurs, qu'il faut trouver
32:27une solution à un moment donné.
32:28Alors, soit vous faites
32:29du changement de régime,
32:30vous êtes loin de pouvoir le faire
32:30compte tenu de ce qui se passe
32:31en Algérie,
32:32soit vous trouvez des moyens
32:33coercitifs,
32:34soit vous réinventez une histoire.
32:35Mais en tout cas,
32:36c'est un vrai défi
32:36parce que c'est de l'autre côté
32:37de la Méditerranée.
32:38Nous avons une ville
32:38comme Marseille
32:39qui, entre les deux,
32:41est une ville quasi-franco-algérienne
32:42pour une partie,
32:43si vous voulez,
32:43aujourd'hui.
32:45Donc, nous avons quelque chose
32:47qui, aujourd'hui,
32:48doit être traité.
32:49Ça ne peut pas être regardé
32:49comme la relation avec la Malaisie,
32:51je ne sais quel pays,
32:52encore une fois, très distante.
32:53Parlons de Sébastien Delogu.
32:56Il est en Algérie.
32:58Il a accordé une interview
32:59à la télévision algérienne
33:01avec des mots très forts.
33:03On va écouter ce qu'il disait.
33:05De l'autre côté de la Méditerranée,
33:07quand vous écoutez les médias,
33:08vous avez l'impression
33:08que c'est l'Algérie
33:10qui, aujourd'hui,
33:12est coupable de tout.
33:14Mais quand vous arrivez ici,
33:16vous apprenez à avoir un peuple
33:18qui vous accueille
33:19d'une manière dont, honnêtement,
33:21je n'ai jamais été accueilli.
33:23Tout le monde est gentil,
33:24tout le monde sourit,
33:25tout le monde prend soin de moi
33:27et on me reçoit
33:29d'une manière magnifique.
33:31Et puis,
33:31quand vous venez pour apprendre
33:34ce que le peuple algérien
33:36a à donner,
33:37le jour où j'aurai à prendre
33:39des décisions,
33:40je pourrai, bien évidemment,
33:41donc agir en conséquence.
33:43Voilà.
33:44L'interview est en soi
33:46un exercice intéressant
33:48à regarder.
33:49Il parle aussi
33:50de Jean-Luc Mélenchon
33:52en disant
33:52qu'il est très intelligent
33:53et très caractériel.
33:55Donc là aussi,
33:56il faudrait...
33:56Donc voilà.
33:58Donc ce type
33:59est quand même en campagne.
34:00C'est ce que me dit
34:01notre ami Mehdi Raïf
34:02qui nous écoute.
34:03Il ne faut pas oublier
34:04qu'il est en Algérie
34:05dans une optique
34:06de lancer sa campagne
34:07pour les municipales
34:07de Marseille.
34:08Il y a une grosse diaspora
34:10algérienne
34:11et il dit
34:13à un moment,
34:14il est vrai que pour ma part,
34:15j'ai embrassé
34:15le drapeau de l'Algérie.
34:18On peut s'interroger
34:18sur un deal politique.
34:21Effectivement.
34:22Tout le monde dit les beaux,
34:24tout le monde dit les gentils.
34:26Je rappelle quand même
34:27que Macron avait fait
34:27exactement la même chose
34:28en 2017
34:29quand il avait eu
34:31des mots sur
34:32les crimes contre l'humanité
34:33en Algérie de la France.
34:35Donc je veux dire,
34:36il ne faut que reproduire
34:37cyniquement.
34:38Il sait très bien
34:39qu'à Marseille,
34:40il y a une population
34:40d'origine algérienne
34:41qui ne représente pas la moitié
34:42mais qui doit bien représenter
34:43un tiers de la population.
34:45Donc il sait que c'est son potentiel.
34:47C'est exactement
34:48la même stratégie
34:49dont on a parlé.
34:49Après il a été élu
34:51et le drame en fait
34:52c'est que c'est l'homme
34:53qui ne connaît pas
34:54le maréchal Pétain.
34:55Donc je suis sûr
34:56que s'il s'est arrêté
34:57au programme en 45
34:58il n'a pas fait ça.
34:58Il n'a pas fait 62.
34:59Le verdict vient de tomber
35:00pour Boalem Samsal
35:015 ans à nouveau.
35:035 ans, sachant que Boalem Samsal
35:04a 80 ans, qu'il est malade.
35:05Vous savez, il a un cancer.
35:07Donc ça équivaut quasiment
35:08à une condamnation à mort.
35:09Absolument.
35:10C'est-à-dire qu'on l'a brisé,
35:11on lui a brisé les os
35:12psychiquement, mentalement
35:13puisqu'il est enfermé
35:15depuis plus de 6 mois maintenant.
35:17Et maintenant, cette condamnation
35:19elle est terrible.
35:20Elle est terrible pour un homme
35:21qui...
35:22Vous savez, pour ceux
35:22qui l'ont connu,
35:23ce qui a été mon cas,
35:23j'ai eu la chance
35:24de le rencontrer
35:24à plusieurs reprises
35:25au cours de festivals
35:26de livres, etc.
35:29Et c'est un homme
35:30d'une gentillesse,
35:32d'une profondeur,
35:33d'une douceur.
35:34Oui, surtout avec...
35:36Et qui n'a rien fait d'autre
35:37que d'écrire des livres.
35:38Quand bien même,
35:38parce que j'ai croisé
35:39un journaliste
35:40qui me reprochait
35:42de parler parfois...
35:44Enfin, qu'on disait
35:45dans les médias
35:45on dit du mal de l'Algérie
35:46et je lui dis
35:46oui, mais enfin
35:47Boilem sans ça
35:47il me fait
35:48ouais, enfin...
35:49Mais quand bien même
35:50ce serait un gros con
35:51pardon de m'exprimer comme ça
35:52quand bien même
35:53ce serait un beau
35:53salaud, un sale type
35:55Quand bien même
35:56ce serait de l'ogu ?
35:57Oui, quand bien même
35:58ce serait de l'ogu
35:58qui ne risque pas
36:00d'être enfermé.
36:01Non, vu ce qu'il dit
36:02il ne risque pas
36:02d'être en prison.
36:03Non, non, mais...
36:04Je crois que là
36:04ce qui est terrible
36:05en plus c'est que
36:065 ans
36:07c'est vraiment un verdict
36:08qui décrit l'idée
36:09qu'ils vont aller au bout
36:10On serait passé à 10
36:11on aurait confirmé 10 ans
36:13ou voire
36:14la grâce présidentielle
36:17du président Tebbou
36:18n'aurait été un acte politique
36:19géopolitique
36:19si vous voulez
36:20qui avait commencé
36:20à avoir un certain poids
36:21Là pour le coup
36:22c'était un petit peu
36:24vous connaissez bien mieux
36:26l'histoire
36:26que nous pouvons la connaître
36:27mais je trouvais
36:28que si vous voulez
36:28il y avait presque
36:29un message
36:29et il y avait eu des relais
36:31chez les amis
36:33de l'Algérie
36:33et les Fistes
36:34pour dire
36:35oui
36:36il y a une solution
36:37qui va s'ouvrir
36:38quelque chose
36:38il y avait des petits échos
36:39comme ça
36:39ça et là
36:40qui n'était pas officiel
36:41mais qui disait bien
36:41compte tenu de ce qu'on voit
36:42avec monsieur Delogu là-bas
36:43qui disait bien
36:45qu'il y avait un canal
36:45en tout cas
36:46qui pouvait être non officiel
36:47mais qui pouvait annoncer
36:48des choses comme ça
36:48donc je pense que
36:50c'est une mauvaise nouvelle
36:51sur le plan évidemment
36:52du verdict
36:53et du maintien du verdict
36:54pour Boilem Sansal
36:55mais aussi pour nous évidemment
36:56et c'est même une mauvaise nouvelle
36:58dans ce qu'on pouvait attendre
37:00après
37:00c'est-à-dire
37:01un acte politique
37:02de Tebboune
37:03qui pouvait dire
37:03voilà
37:04alors il y a la fête
37:05il y a une grâce
37:07qui pourrait intervenir
37:09je crois
37:09dans quelques jours
37:10mais la première étape
37:12de ce qu'évoquait
37:14Vincent Hervouet
37:14qui connaît quand même
37:15très très bien
37:16toutes ces questions internationales
37:19avait prévu
37:20qu'il serait condamné
37:21et a prédit
37:22qu'il ne serait pas gracié
37:24Frédéric a un commentaire
37:26non je ne vais pas réagir
37:27à chaud
37:27tout a été très très bien dit
37:29c'est bien sûr
37:29une triste
37:30triste nouvelle
37:32l'impact sur l'opinion
37:33peut être
37:34bien sûr pas massif
37:36mais non négligeable
37:37il y a dans notre baromètre
37:38IFOF Fiducial
37:39pour maintenant
37:41Ouest France
37:41et Sud Radio
37:42il y a des traits d'image
37:43associés au président
37:44de la République
37:45je note que sur l'ITM
37:46défend les intérêts
37:47de la France
37:47à l'étranger
37:48il est plus haut
37:51que sur les autres traits d'image
37:51mais il est nettement plus bas
37:53que de l'été
37:53le Jacques Chirac
37:54du second mandat
37:55qui rapportait
37:56beaucoup de contrats
37:57au pays
37:58le Nicolas Sarkozy
38:00avec ses propositions de paix
38:02en Géorgie
38:03et sauvant un peu
38:04la situation en Europe
38:05avec Angela Merkel
38:07où François Hollande
38:08qui ne faut pas l'oublier
38:09a été plutôt un président populaire
38:11sur les questions internationales
38:13sauf
38:13quand en août 2013
38:14il a voulu intervenir en Syrie
38:16et pousser Barack Obama
38:18mais on peut se dire
38:18avec 12 ans de retard
38:19qu'est-ce qu'il avait eu raison
38:21de tenter le coup
38:22pour
38:22ça nous aurait peut-être évité
38:24cette horrible séquence terroriste
38:262015-2016
38:26juste un mot sur
38:28M. Sansal
38:28c'est vraiment quelqu'un aussi
38:30qui nous rappelle
38:31ce que c'est que le courage
38:31c'est un homme
38:33qui n'a cessé
38:34dans ses écrits
38:35de déclarer l'amour
38:36à son pays
38:37et au nom
38:38de la défense
38:38de son pays
38:39et de l'amour
38:40qu'il porte à son pays
38:41son premier pays
38:42l'Algérie
38:43il attaquait
38:45violemment le régime
38:46tout en sachant
38:47que c'était un danger pour lui
38:48mais il considérait
38:49que c'était plus important
38:49malgré tout
38:50même s'il prenait des risques
38:52pour lui
38:52pour ses proches
38:53pour sa sécurité
38:54même s'il savait
38:55qu'il prenait des risques
38:56il a continué à dénoncer
38:57les agissements du régime
38:58il a continué
38:59à défendre
39:00ce qui lui semblait être bien
39:01c'est un exemple de courage
39:03qui doit nous rappeler aussi
39:04à quel point
39:05parfois il faut
39:06il faut
39:08il faut se dépasser
39:09il faut prendre des risques
39:10et aujourd'hui
39:11on doit se tenir
39:11à ses côtés
39:12on doit essayer
39:13de continuer
39:14à porter sa voix
39:15le plus possible
39:15c'est terrible
39:17ce qui se passe
39:18c'est terrible
39:18encore une fois
39:195 ans
39:19c'est quasiment
39:20une condamnation à mort
39:20après s'il n'est pas gracié
39:22soit on continue
39:24à faire de la diplomatie
39:25pendant des années
39:25en espérant un changement
39:26soit on fait comme d'autres pays
39:28et on prend des mesures
39:30plus expéditives
39:31pour aller les récupérer
39:31mais là
39:32alors c'est la fête nationale
39:33algérienne
39:34le 5 juillet
39:34est-ce que pendant
39:36ces 4 jours
39:37la diplomatie française
39:39peut
39:40s'agiter
39:42est-ce que monsieur Barraud
39:43au lieu de s'occuper
39:43de Rima Hassan
39:44peut s'occuper
39:45peut-être du cas
39:46de Boilem Samsal
39:47ou le président de la République
39:50je ne sais pas
39:50à ce niveau-là
39:51ça devient très compliqué
39:52c'est difficile
39:53parce que ce que demande l'Algérie
39:55c'est que
39:56la France
39:57si vous voulez
39:58je ne vais pas le dire
39:59parce que ce serait
39:59un peu d'une vulgarité
40:00sans nom ici
40:01mais c'est vraiment
40:01ce qu'ils estiment
40:02il faut qu'on baisse
40:04notre pantalon
40:05on le fait déjà
40:06non non mais vraiment
40:06pour le coup
40:07très concrètement
40:07et officiellement
40:08c'est moins vrai
40:10sur le plan diplomatique
40:11mais là pour le coup
40:12ce serait ça
40:13donc ce qui veut dire
40:13que pour la France
40:14c'est une situation
40:15quasi insoluble aujourd'hui
40:16c'est ce qu'on avait très bien compris
40:18à partir du moment
40:18où il y a une chambre d'écho
40:19vous savez
40:20il y a deux intérêts nationaux
40:21aussi qui se jouent
40:21je vous le redis
40:22à l'intérieur du système algérien
40:23c'est aussi un moment
40:24où il faut que le président de Boone
40:26montre
40:27donne des gages
40:28si vous voulez
40:28de quelque chose
40:29qui peut ressembler à ça
40:29mais il y a besoin
40:31d'un reset
40:32il y a besoin de quelque chose
40:33encore une fois
40:34on ne peut pas
40:34on parlait de Marseille tout à l'heure
40:35on voit ces deux logues
40:37qui s'en va là-bas
40:37prendre ses ordres
40:38peut-être une mallette
40:39je ne sais quoi derrière
40:40connecté avec son électorat
40:41il est quand même député de la France
40:54il est en extraterritorialité
40:56où est-ce qu'est l'extraterritorialité ?
40:58moi ça me pose cette question
40:59à un moment donné
40:59la France créolisée
41:01la stratégie au quai d'Alefi
41:04tous les jours
41:05de créer un point de fixation
41:06est extraordinaire politiquement
41:07c'est du développement politique
41:08de haut niveau
41:09maintenant là
41:10on commence à passer
41:11des frontières
41:12qui sont
41:12où est l'extraterritorialité ?
41:14est-ce qu'elle est
41:14quand De Logu s'en va en Algérie
41:16ou est-ce que c'est De Logu
41:17député ?
41:18et d'autres aussi
41:19monsieur Arnaud
41:20et ainsi de suite
41:21donc on commence à avoir un enjeu
41:23là c'est un enjeu
41:23qui pour moi
41:24alors je ne veux pas dire
41:25que le cas de Bohème sans sale
41:26n'est pas important
41:27mais on a
41:28ce que vous disiez tout à l'heure
41:29à un moment donné
41:30un problème
41:31dans ce pays
41:32sachons très bien
41:33que
41:34les élections aujourd'hui
41:35à travers le monde
41:36sont toutes interpénétrées
41:37par des forces étrangères
41:38toutes
41:39il n'y en a pas une
41:40qui se déroule
41:40sans qu'il y ait ça
41:41sauf que nous
41:42on a une cible
41:42si vous voulez
41:43qu'on décrive les choses
41:44correctement
41:45ce pays est une cible
41:46très spécifique en Europe
41:47pour plein de forces
41:48dont celle
41:49dont on n'est pas respecté
41:50non plus
41:51est-ce que vraiment
41:51on pense que
41:52s'il y avait un intellectuel
41:53américain
41:54qui avait été arrêté
41:56par l'Algérie
41:56et condamné à 5 ans de prison
41:57est-ce qu'il se serait
41:58amusé à le faire ?
41:59ils n'ont pas 6 millions
42:00de francs-algériens
42:02c'est que redoute
42:02les 10 français
42:03d'accord
42:03il y a la réaction
42:04qu'on peut avoir
42:05mais je dirais
42:06est-ce qu'ils se seraient
42:06amusés à le faire ?
42:08est-ce qu'ils s'amuseraient
42:09à arrêter un intellectuel
42:11israélien
42:11et à le maintenir ?
42:13la question c'est aussi
42:15la meilleure manière
42:16c'est aussi quand on fait peur
42:17on ne fait pas peur
42:17ils savent très bien
42:19qu'on a l'humour
42:20des bougies
42:20je vous l'aurais dit
42:21l'équipe d'Algérie
42:22elle va rejouer des matchs
42:23à la rentrée au mois de septembre
42:24en Coupe d'Afrique des Nations
42:25en préparation de la Coupe du Monde
42:26dedans
42:27les jeunes gens qui jouent
42:29sont français
42:29non j'ai pas de choses
42:35particulières à dire
42:37n'oublions pas ce moment
42:39où on est dans un moment
42:40particulier
42:41où les français
42:41s'intéressent aux questions
42:43internationales
42:43s'intéressent bien sûr
42:44à la relation
42:45franco-algérienne
42:47on avait fait une enquête
42:48il y a une quinzaine d'années
42:50sur le regard
42:51sur la guerre d'Algérie
42:52ça reste un regard
42:53à vivre
42:53chez beaucoup de français
42:54et alors
42:55si je deviens plus électoraliste
42:56si je peux dire
42:57les élections municipales
42:58ont lieu
42:59au mois de mars
43:00alors on va largement
43:01le temps de parler
43:02avec nos amis de TF1
43:03LCI
43:04comme on l'avait dit
43:04avec Guillaume Debré
43:05c'est peut-être
43:06des élections inédites
43:08où une partie
43:09de la dimension internationale
43:11va avoir un impact
43:12en termes de mobilisation
43:13traditionnellement
43:14les municipales
43:15il y a un effet national
43:16le voie de sanctions
43:17etc
43:18là quand on voit
43:19l'équilibre du politique
43:20à l'échelle nationale
43:21elles seront extrêmement
43:22localisées
43:23même si on sera
43:23à un an de la présidentielle
43:25comme lors du duo
43:262001-2002
43:28où l'élection avait été
43:28très politique
43:29avec beaucoup de ministres
43:30sortants
43:30socialistes
43:31communistes
43:32écologistes
43:33battus
43:33là
43:33il y a des partis politiques
43:36et on en a parlé là
43:37qui vont sans doute
43:37jouer une carte communautaire
43:39et qui vont mettre
43:40en bandoulière
43:40notamment la question
43:42de Gaza
43:43et peut-être
43:43comme on l'a vu
43:44la question de l'Algérie
43:45et la question aussi
43:46ça va être de savoir
43:47quelle est la place
43:48de la France
43:48dans tout ça
43:49quelle est la voix
43:50de la France
43:50dans ces questions
43:51internationales
43:51est-ce que c'est
43:52une voix qui porte
43:53est-ce que c'est
43:54une voix qui a un sens
43:55souvenez-vous
43:56quand il y a eu
43:56l'attaque
43:57voilà exactement
43:58il y a quelques jours
43:59quand Donald Trump
43:59a ordonné l'attaque
44:01sur les centrales nucléaires
44:02en Iran
44:03nous nous avions
44:03notre président de la république
44:04qui s'extasiait
44:05devant la vase olympique
44:06et qui faisait des tweets
44:07on se rend compte
44:08à quel point
44:08on ne pèse plus aujourd'hui
44:10dans les grandes décisions mondiales
44:11je ne suis pas d'accord
44:12sur l'Iran
44:12j'ai tenu une pause
44:13c'est que je pense
44:14qu'on n'avait rien à faire
44:15en tant que membre
44:17du Conseil de sécurité
44:17à les Nations Unies
44:18on n'a aucun intérêt
44:19à alimenter une guerre illégale
44:20j'ai vu votre passage là-dessus
44:22on n'a aucun intérêt
44:23nous à rentrer
44:24dans un conflit militaire
44:25d'abord on ne nous a pas consulté
44:26ensuite on n'a pas les moyens
44:27et troisièmement
44:28si c'est pour y aller
44:29sans moyens
44:29voilà
44:30et je veux dire
44:31cette affaire n'est pas terminée
44:32on marque une toute petite pause
44:33et on se retrouve
44:34dans un instant
44:34Sud Radio
44:36c'est votre opinion qui compte
44:38je vous écoute
44:38depuis des années
44:40tous les matins
44:41dès que je pose de le pied
44:43j'allume Sud Radio
44:44Sud Radio
44:45parlons vrai
44:46Sud Radio
44:47le 10h midi
44:48mettez-vous d'accord
44:49Valérie Expert
44:50quelques mots
44:52donc sur la censure
44:54la gauche veut censurer
44:55Bayrou
44:56le RN
44:57par la voix de Marine Le Pen
44:59il y a quelques instants
45:00a dit qu'elle ne
45:01qu'elle ne voterait pas
45:02cette censure
45:03parce que ça n'apporterait rien
45:04aux Français
45:05Julien Humbert
45:06ça s'appelle la garde alternée
45:07oui
45:08c'est à dire qu'en fait
45:09il y a deux parties
45:09qui conjuguées peuvent faire chuter
45:11le gouvernement
45:11mais comme ils n'ont pas intérêt
45:12ce sera une censure la semaine
45:14et la semaine suivante
45:15ce sera la censure de l'autre
45:16que chacun de votre appare
45:17ce qui permet de faire du théâtre
45:19en disant
45:19regardez on s'oppose
45:20mais en évitant
45:21la conflagration atomique
45:22et François Bayrou
45:24l'a bien compris
45:24puisqu'il leur a dit
45:25si vous voulez
45:26la proportionnelle
45:27c'est la petite cerise
45:28il faut tenir
45:29ce sera votre cas de Noël
45:30si moi je survis
45:31à tout ça
45:32voilà
45:33ouais
45:33non c'est vrai que
45:35hier pardon
45:37Jordan Bardella
45:38a demandé à Emmanuel Macron
45:39de dissoudre à nouveau
45:40oui
45:40on se souvient
45:41c'était son souhait
45:42il avait été bien exaucé
45:43le 9 juin
45:44il avait été finalement surpris
45:45comme tout le monde
45:46lors de la dissolution
45:47de l'Assemblée nationale
45:48post-élection européenne
45:49alors on est dans un
45:50dans un moment tellement
45:51il y a d'éclipses
45:54du politique
45:54à l'échelle nationale
45:55où les français
45:56se disent que c'est plus là
45:57que ça se passe
45:58il y a un niveau
45:58de désintérêt
45:59on a publié
46:00les indices
46:01FOP JDD
46:02dimanche
46:02et on voit la cote
46:04de Bayrou
46:04dans l'histoire
46:05c'est le plus ancien baromètre
46:07de la 5ème république
46:08comme vous le savez
46:09à l'époque
46:09le JDD était un supplément
46:10du dimanche
46:11de France ce soir
46:12on peut comparer
46:13tous les premiers ministres
46:14François Bayrou
46:15est celui
46:16qui a le plus de personnes
46:17mécontentes
46:17Edith Cresson
46:18avait une petite part
46:19de satisfaites
46:20mais il y avait beaucoup de personnes
46:21qui ne se prononçaient pas
46:22et c'est clair que
46:22la grille de lecture
46:23quand on travaille
46:25sur les raisons
46:26de la satisfaction
46:27c'est l'inaction
46:28c'est idéal
46:29pour durer
46:29et pas pour endurer
46:30il ne fait rien
46:31il n'y a aucune transformation
46:32du pays
46:32donc effectivement
46:33et par rapport
46:34à le sujet précédent
46:35Valérie
46:36dans un monde
46:37en ébullition
46:37en mutation
46:38on a l'impression
46:39que la France
46:39fait la planche
46:40elle ne coule pas
46:41mais elle dérive
46:42et c'est vrai
46:43qu'on a non pas
46:44une colère
46:45parce que j'ai déjà vu
46:45des français plus
46:46en colère
46:47mais une sorte d'exit
46:48d'indifférence
46:49et la recherche
46:50d'acteurs de confiance
46:51on l'a déjà dit ici
46:52l'entrepreneur
46:53qui lui fait des choses
46:53change la vie
46:54l'élu local
46:55le maire
46:55même si pour lui
46:56il y a une pression
46:57jamais vue
46:57parce qu'il est dans
46:58tellement de tempêtes
47:00et de contradictions
47:01qu'on lui demande
47:02toujours plus
47:03mais effectivement
47:04est-ce que le souhait
47:05d'une censure
47:05est majoritaire
47:06chez les français
47:07on n'a pas posé
47:07la question depuis longtemps
47:09en tout cas
47:09une dissolution
47:11c'est l'enquête
47:12pour LCI
47:12est rejetée à 60%
47:14mais est majoritaire
47:14dans deux électorats
47:15celui du LFI
47:16et celui du Rassemblement
47:17national
47:18qui sont eux
47:18qui ont peut-être
47:19le plus à gagner aussi
47:20dans une dissolution
47:21je crois qu'on n'est pas loin
47:23de la vérité
47:24entre tout ce qui a été dit
47:25c'est-à-dire que
47:26François Béroux
47:26c'est quelqu'un
47:27qui a compris
47:29qu'on était dans une sorte
47:30de 4ème République
47:31de passage
47:32différente
47:33encore une fois
47:33parce qu'il sait
47:34qu'il a géré aussi
47:35la figure du président
47:36de la République
47:36qui continue à avoir
47:37quand même un levier
47:38terrible
47:39parce qu'il n'avait pas
47:40celui de la 4ème République
47:41si vous voulez
47:41mais on est là
47:43ça se joue au sein
47:44de l'Assemblée
47:44à Matignon
47:45ça discute
47:46ça s'envoie
47:47ça se promet
47:48ainsi de suite
47:48donc voilà
47:49les grands projets
47:50on voyait la réforme
47:51de l'audiovisuel
47:52terminée
47:53vous voyez ce que je veux dire
47:54c'est des moments aussi
47:55où il y a des envies
47:56de bouger les lignes
47:57mais c'est compliqué
47:58le politique est tellement faible
47:59que ça permet effectivement
48:00à quelqu'un aujourd'hui
48:01de jouer avec cette partie
48:02moi je suis moins certain
48:03qu'on n'est pas quand même
48:04quelque chose
48:05que je sens le président
48:05de la République
48:06quand même agacé
48:07alors il ne veut pas
48:07faire de dissolution
48:08j'en suis quasi persuadé
48:09mais je suis étonné
48:10qu'il s'abuse
48:11avec un autre concept
48:12un autre concept
48:12majoritaire
48:13minoritaire
48:13si vous voulez
48:14au moins
48:15au moment du budget
48:17de l'année prochaine
48:18c'est-à-dire que lui-même
48:19à un moment donné
48:19veuille finir
48:20son mandat
48:22avec un autre moment politique
48:24peut-être quelque chose
48:24de différent
48:25je pense qu'il est très
48:26là pour le coup
48:26on se sent quelque chose
48:27qui est sinon rompu
48:28avec François Béroud
48:29en tout cas pas très loin
48:29mais moi je verrais bien
48:30un beau référendum
48:31un beau référendum
48:33qui lui permettrait
48:34d'essayer de récupérer
48:35la main
48:36ou de s'en aller
48:37dans la gloire
48:38je pense qu'il ne supporte pas
48:40d'être éduit
48:40à l'état de poterie
48:41chinoise
48:42il faut qu'il montre
48:43qu'il est capable
48:43de sortir M. Béroud
48:45ou que quelque chose
48:45soit pas très loin
48:46donc la motion de censure
48:47cette fois-ci
48:48autour du budget
48:48plus stratégique
48:49et qui serait
48:50un acte de sortie
48:51pour Béroud
48:52ou lui-même
48:53ou lui-même
48:53appuyant sur un bouton
48:55qui serait comme
48:55s'il l'avait fait
48:56avec Mme Borne
48:57rappelons-le
48:57il a lui-même exité
48:59des premiers ministres
49:01et je crois
49:01que c'est une manière
49:02de recréer quelque chose
49:03il sent qu'il ne se passe rien
49:05il sent lui-même
49:06d'ailleurs
49:06ce divorce
49:07peut-être du moment
49:08moi je suis assez étonné
49:09comme Frédéric
49:10non pas sur l'aspect
49:11sondage
49:12Canty ou Cali
49:13mais sur l'expérience de vie
49:14on ne parle plus
49:15de politique
49:16c'est la première fois
49:17je n'ai jamais ressenti ça
49:18si vous voulez
49:18ni des personnalités politiques
49:20quelles qu'elles soient
49:21hormis
49:22hormis
49:23peut-être de temps en temps
49:24LFI
49:24qui tous les jours
49:25est susceptible
49:26de vous sortir quelque chose
49:28d'un objet de chaos
49:28une injonction
49:30une déclaration
49:30n'importe quoi
49:31qui tous les jours
49:31habille et habite
49:32plus exactement
49:33l'espace du politique
49:34oui
49:34oui mais sur ce que vous disiez
49:36sur Bayrou
49:37ça fait la rupture
49:38on va dire
49:39avec Emmanuel Macron
49:40elle n'est pas nouvelle
49:40souvenez-vous que ce n'était pas
49:41son choix numéro un
49:42c'était ses journées
49:44il lui a forcé la main
49:45à la dernière minute
49:46oui pardon
49:46le corps nu
49:47et à la dernière minute
49:48Bayrou lui a dit
49:49soit tu me choisis moi
49:50soit je vais te mettre
49:51des bâtons dans les roues
49:51et tu n'auras pas ta majorité
49:52donc quelque part
49:53la relation entre les deux hommes
49:56n'est pas tout à fait
49:58évidente
49:59mais ça depuis le départ
50:00mais on ne croise pas
50:00de français Frédéric
50:01qui soient satisfaits
50:03des politiques
50:04que nous avons
50:05et même quand on parle
50:06avec des politiques
50:07qui sont concernées
50:08par le niveau
50:09on en croise
50:10si je prends notre baromètre
50:12Paris Match Sud Radio
50:13il y a deux personnalités
50:14nationales
50:15qui à l'action
50:16qui échappent
50:17à l'éclipse du politique
50:18c'est Bruno Retailleau
50:19et Gérald Darmanin
50:20à tort à raison
50:21ils sont perçus
50:22comme dans l'action
50:22comme faisant des constats
50:23qui joue à tort
50:24et qui joue à raison
50:24moi j'ai une petite idée
50:26de à raison
50:27à raison ou à tort
50:28et c'est vrai que
50:29les acteurs politiques locaux
50:31eux bénéficient
50:32d'un crédit
50:33jamais vu
50:34alors par rapport
50:35à ce que disait
50:35Julien Aubert
50:36c'est très intéressant
50:37on a parlé
50:38des municipales
50:38mais personne autour
50:40de cette étape
50:41pourtant nous sommes tous
50:41passionnés de politique
50:42sommes sûrs que le prochain scrutin
50:44sera un scrutin municipal
50:45quid d'un référendum
50:47comme vous le disiez Julien
50:48ou quid d'une dissolution
50:50ou d'un acte fort du président
50:51et ça aura un impact
50:52parce qu'une élection municipale
50:53s'inscrit dans un cycle électoral
50:55d'ailleurs le décret des municipales
50:56n'est toujours pas sorti
50:57ah c'est intéressant ça
50:58Emmanuel Macron
50:59il a envie de quelque chose
50:59il a envie
51:00on sent que là pour le coup
51:01l'international c'est compliqué
51:02c'est difficile
51:03en même temps
51:04ça marche pas vraiment partout
51:05et encore moins au niveau international
51:06on sent bien que là
51:07il est mangé
51:08parce que si on a LFI
51:09nous ici en France
51:10Trump c'est pas tous les jours
51:12c'est toutes les minutes
51:12ou toutes les heures
51:13si vous voulez qu'il y a quelque chose
51:13qui se passe
51:14donc il sature tellement l'espace
51:15que pour un président français
51:17et européen
51:18c'est compliqué
51:18donc je ne doute pas
51:20qu'au plan national
51:21il y ait une initiative
51:21prochaine
51:23c'est vrai que parmi les phénomènes
51:25récents politiques
51:26c'est vraiment
51:27vous l'avez cité
51:27mais Bruno Rotaillot
51:28c'est très intéressant
51:30vous savez
51:30ne serait-ce que d'un point de vue
51:31de leçon humaine
51:32parce que pareil
51:33Bruno Rotaillot
51:34il a eu un choix
51:35à un moment donné
51:35et il a fait le bon choix politique
51:37qui lui a permis
51:37d'être porté par Macron
51:39c'est-à-dire que
51:40souvenez-vous
51:41que la possibilité
51:44d'entrer dans ce gouvernement
51:44avait été aussi proposée
51:45à Wauquiez
51:47qu'il a refusé
51:48et Rotaillot
51:50est entré dans ce gouvernement
51:51et il a su
51:52ensuite
51:53gagner une grande popularité
51:54donc là aussi
51:55c'est des choix politiques
51:56mais des choix humains
51:57il a fait le bon choix
51:58alors qu'à ce moment-là
51:59quand il est entré
52:00dans ce gouvernement
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