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"La raison du plus fort est toujours la meilleure"... Donald Trump a sorti les muscles pour imposer la paix au Proche-Orient. La guerre Israël/Iran avait pourtant fait craindre le pire, notamment un choc pétrolier avec un éventuel blocage du détroit d'Ormuz par Téhéran, et l'intervention américaine, ravivé les craintes d'une flambée des prix du pétrole.
- Le calme sur les marchés est-il revenu avec le cessez-le-feu ?
- Qui sont les gagnants de ce conflit ?
- Le programme nucléaire iranien est-il en cendres ?
La paix revenue, le retour des guerres dites préventives, en violation du droit international, n'augure pourtant rien de bon pour la stabilité mondiale.
En France, l'échec du conclave sur les retraites de François Bayrou révèle le blocage des institutions. Le déficit public va donc continuer d'augmenter (200 milliards € cette année contre 170 milliards € en 2024). Une nouvelle dégradation de la note de la France semble inévitable.
- Les taux d'intérêts vont-ils augmenter ?
- Comment les faillites d'entreprises vont-elles évoluer face aux prix de l'énergie ?
- La France peut-elle devenir l'épicentre d'une crise de la zone euro ?
Dans ce numéro de "Politique & Eco", l'économiste Philippe Murer, analyse les conséquences économiques de la guerre Israël/Iran, le climat dans les entreprises françaises et notre modèle social. Face aux élites sadiques, il lance un appel à l'union des résistants !

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Transcription
00:00C'est une véritable course contre la montre.
00:06Nous devons encore réunir environ 190 000 euros pour sauver TV Liberté du piège bancaire qui nous a été volontairement tendu.
00:14Mais la mobilisation a déjà commencé grâce à vous.
00:17Plus d'un tiers de la somme est acquise.
00:19Cela prouve une chose.
00:20Nous pouvons y arriver.
00:22Ensemble, c'est possible.
00:23Chaque don nous rapproche de la ligne d'arrivée.
00:25Et TVL est à la croisée des chemins.
00:27Ou bien nous plions sous le poids de l'injustice.
00:30Ou bien nous tenons bon et montrons que rien n'éteint une volonté populaire, dissidente, déterminée.
00:37Nous refusons de céder.
00:38Nous refusons de disparaître.
00:39L'heure est donc à l'action.
00:40Un don maintenant, c'est un souffle d'oxygène.
00:43C'est un signal de soutien amical.
00:45TVL est votre chaîne.
00:46Protégez-la.
00:47Faites un don.
00:47Défendez votre liberté.
00:49Chaque euro compte.
00:50Chaque minute aussi.
00:51Merci pour votre énergie, votre solidarité et votre confiance en nos combats communs.
00:57Bonjour à tous.
01:27Bonjour à tous.
01:27Ravi de vous retrouver, comme d'habitude, pour ce numéro de Politique et Éco.
01:33Au programme, aujourd'hui, l'avenir radieux qui attend la France après l'échec du conclave des retraites organisé par François Bayrou.
01:42Ça nous aura quand même duré à quatre mois.
01:45Tout cela pour rien.
01:46Mais avant, les conséquences économiques du conflit entre Israël et l'Iran.
01:52Pour en parler, notre invité, Philippe Murer.
01:54Bonjour.
01:55Bonjour, Pierre.
01:56Et bonjour à tous.
01:57Philippe Murer, économiste, cofondateur du mouvement politique citoyen.
02:02Ces deux derniers ouvrages, comment réaliser la transition écologique, un défi passionnant et sortir du capitalisme du désastre.
02:08Alors, Donald Trump a annoncé lundi 23 juin un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.
02:1612 jours après le début des hostilités, le président iranien a annoncé la fin de la guerre et Israël proclamait une victoire historique.
02:26Cette participation in fine des États-Unis dans le conflit israélo-iranien avait ravivé les craintes d'une flambée des prix du pétrole.
02:36Philippe Murer, pourquoi ne se sont-ils pas envolés ?
02:39En fait, ils ont commencé à monter. Ils étaient à 60 dollars avant l'opération israélienne. Ils sont montés à 78 dollars lundi matin.
02:47Et lundi matin, tous les gens au Wall Street étaient persuadés qu'il y aurait la paix le soir, que c'était terminé, que tout ça n'était que du théâtre.
02:54Et donc, les prix ont rechuté directement à 65 dollars.
02:59Le Brent et le WTI, tous les deux aujourd'hui, on enregistre le mercredi, on est à 65 dollars.
03:05Oui, tout à fait. Et parce que, s'il y avait eu une guerre au sol, si l'Iran avait bloqué le détroit d'Hormuz, et donc l'approvisionnement en pétrole,
03:14évidemment, le pétrole serait monté à 120, 130 dollars le baril. C'est ce que disaient JP Morgan et d'autres grands groupes financiers.
03:20Parce qu'il y aurait 20% de la production de pétrole qui aurait disparu du marché. Et donc, les prix auraient explosé.
03:25Là, le marché est très approvisionné. Le détroit d'Hormuz ne sera pas fermé. La croissance économique est faible dans le monde.
03:30Donc, en fait, il n'y a aucune raison que les prix du pétrole restent hauts. Donc, ils sont déjà redescendus.
03:35Et probablement qu'au fur et à mesure que la situation va se normaliser, on va redescendre vers les 55 ou 60 dollars où on était avant.
03:42Mais pourquoi personne n'a paniqué ?
03:44Alors, ils ont paniqué, là.
03:45Ils étaient à deux doigts d'une troisième guerre mondiale avec des puissances nucléaires derrière l'Iran et puis deux puissances nucléaires engagées, États-Unis, Israël.
03:54C'est vrai. Mais on savait que l'Iran ne voulait pas que la guerre s'étende avec une guerre au sol.
04:03On savait que les Américains... Parce que, dans ce cas-là, le régime des Mollahs pouvait tomber.
04:07On savait que les Américains et Trump n'avaient aucune envie de faire une guerre au sol.
04:11Donc, moi, dès vendredi, j'étais persuadé qu'il y aurait une frappe très probablement le week-end.
04:16C'est Mourach, le grand journaliste, l'avait écrit.
04:18Et que cette frappe s'arrêterait une fois qu'ils auraient dit « Nous avons détruit les installations nucléaires ».
04:23Donc, tout ça a été une forme de théâtre, en fait, qui s'arrêtait.
04:26C'est triste, mais c'est comme ça. Et qui s'arrêterait très, très rapidement.
04:29Et les marchés financiers en étaient persuadés.
04:31Les premiers ont commencé à paniquer.
04:32Si vous voulez, le pétrole est passé de 73 à presque 80 dollars le baril en lundi matin.
04:37Avant même les annonces de la fin des hostilités, ça a commencé à baisser toute la journée.
04:41On a perdu 12% dans la journée.
04:43– C'est les marchés qui font la guerre ou c'est la guerre qui fait les marchés ?
04:45– Non, mais les marchés, ils sont très bien informés.
04:47Les gens réfléchissent. Il y a d'énormes capitaux en jeu sur ces spéculations.
04:50Donc, il y a beaucoup de gens qui réfléchissent.
04:52Et tout disait qu'en fait, on allait se retrouver avec une paix très rapidement.
04:58Et donc, les marchés ont eu raison là-dessus.
05:00– Est-ce qu'on peut néanmoins redouter, maintenant que cette paix semble installer,
05:06une méfiance des acteurs économiques dans les semaines, mois à venir ?
05:10– Ça dépend de ce qui va se passer sur le champ géopolitique,
05:15les discussions entre l'Iran, l'Israël et les Américains.
05:18À mon avis, il n'y aura pas de discussion.
05:21Ça crée juste un peu d'instabilité et ça crée un peu de retenue.
05:25Donc, un peu de retard sur les investissements pendant 10 jours.
05:29Mais je pense que ça va vite disparaître.
05:31Vu l'ambiance générale et vu ce qu'il se passe
05:33et les probabilités de ce qui devrait se passer,
05:36en fait, c'est-à-dire une détente progressive,
05:38je pense que l'impact sera assez faible.
05:41– Est-ce que vous pouvez nous dire comment les marchés ont réagi
05:45depuis les bombardements américains, après ces bombardements
05:49et après la proclamation de cette paix ?
05:53Comment les marchés ont-ils réagi ?
05:54– De façon complètement incroyable.
05:55C'est-à-dire que le pétrole avait pris quand même 30%,
05:57de 60 à 78 dollars le baril.
06:00Et les marchés actions américains ont baissé au maximum de 2% par rapport au plus haut.
06:03Et là, aujourd'hui, ils sont au plus haut historique.
06:06Soit le S&P 500 est au plus haut historique, le Nasdaq aussi,
06:10le Dow Jones un peu plus loin, le CAC, le DAX.
06:12Tous les marchés internationaux sont quasiment au plus haut,
06:16comme s'ils ne s'étaient rien passés.
06:17Et pourtant, vous avez remarqué, Pierre,
06:18c'est qu'on est quand même, les gens ont l'impression
06:20qu'on est quand même dans une forme de crise économique.
06:23Mais ce qui se passe, c'est sur les marchés financiers,
06:24quelles entreprises sont cotées ?
06:25C'est toutes les grandes multinationales,
06:27toutes les grandes entreprises françaises, allemandes, américaines.
06:31Et elles, elles tirent toujours leur marron du feu.
06:33Elles arrivent toujours à servir leurs actionnaires.
06:36Tout le système économique est fait pour qu'elles engrangent
06:38de plus en plus de dividendes.
06:40Et en plus, leurs patrons, il ne faut pas l'oublier,
06:42sont payés en salaire fixe, mais surtout en salaire variable,
06:45indexé sur le cours de l'action.
06:46Donc, tout le système économique est fait pour que, en fait,
06:49les patrons fassent monter le cours des actions.
06:51Et pas pour faire des bons produits,
06:53pour faire des produits qui arrivent du long temps,
06:54pour investir à long terme avec leur entreprise sur de nouveaux marchés.
06:58Non, tout est fait pour faire monter le prix des actions,
07:01les dividendes, etc.
07:02Et évidemment, c'est les salariés qui sont les cocus de l'histoire
07:06dans tout le monde occidental.
07:08Oui, alors le CAC 40, le 24 juin, avait déjà repris 1,3%.
07:12Le S&P 500, vous dites, il est au maximum.
07:15Il est déjà au-dessus des 6 000 points.
07:18Donc, en fait, personne n'a paniqué malgré l'incertitude.
07:21Non.
07:21Mais d'ailleurs, les marchés actions américains,
07:23personne ne panique en ce moment.
07:24C'est comme s'ils étaient en béton et que le temps était suspendu.
07:26Et c'est quoi ? C'est l'effet Trump ?
07:29Non, c'est sans doute un effet bulle.
07:31On est dans une forme de bulle.
07:33Et dès qu'il y a des petites baisses de prix,
07:36il y a des acheteurs particuliers qui viennent pour acheter
07:39et pour essayer de spéculer sur les marchés actions.
07:43Ce sont les actifs qui ont le plus monté depuis 15 ans.
07:46Et les gens pensent que ça va continuer tout le temps.
07:48Et ils achèteront, ils achèteront, ils achèteront.
07:49On va rentrer dans une forme de bulle à un moment donné.
07:51On n'en est pas loin.
07:52Une bulle sur l'intelligence artificielle
07:54où les valorisations sont très chères.
07:56Et jusqu'à ce que ça craque, ça continuera comme ça.
07:59Qui sont les gagnants, les États gagnants
08:02et les États perdants à l'issue de ce conflit ?
08:05Au niveau économique ?
08:06Au niveau économique, il n'y a pas grand monde
08:09qui gagne dans une destruction en fait.
08:11L'essentiel, c'est qu'il y ait une destruction.
08:14Grosso modo, les producteurs de pétrole
08:16ont pu vendre leur pétrole pendant quelques jours plus cher,
08:18mais ça reste quand même très faible.
08:19Les perdants étant les consommateurs,
08:21mais ça a duré pas très longtemps.
08:23Donc en fait, il n'y a pas beaucoup de perdants.
08:27Moi, je pense que les États-Unis sont gagnants et perdants.
08:30Ça dépend comment on regarde.
08:31À court terme, ils ont réussi à faire ce qu'ils voulaient,
08:33c'est-à-dire à montrer leur puissance
08:36en allant bombarder les installations nucléaires iraniennes.
08:41Mais d'un autre côté, ils ont montré
08:42qu'on ne peut pas leur faire confiance
08:43puisque quand l'Iran négociait avec eux,
08:46ils devaient négocier le samedi
08:47et ils se sont fait taper dessus le samedi par les Américains.
08:50Donc on voit qu'il y a une perte de confiance
08:52quand même dans la dynamique géopolitique de Trump.
08:56– Alors, en dehors de ces trois sites
08:58bombardés par l'aviation américaine,
09:01Fordo, Nathan et Ispahan,
09:03les États-Unis ont-ils aujourd'hui l'assurance
09:06qu'ils ont bien été tous les trois détruits
09:09et qu'il n'existe pas d'autre site d'enrichissement d'uranium ?
09:13– Alors, a priori, en fait,
09:17les Iraniens ont déplacé de toute manière
09:19une partie des machines les plus sensibles du site
09:21qui était à 80 mètres sous terre de Fordo.
09:24Là, il y a beaucoup de fuites et d'images satellites
09:27qui le montrent et de gens très sérieux qui le commentent.
09:30Le deuxième point, c'est que les bombes américaines,
09:32même si elles sont très grosses,
09:33c'était à 80 mètres sous terre.
09:34Donc apparemment, des fuites, des renseignements américains
09:37qui ont été reprises par tout un tas de grands journaux américains
09:39disent qu'en fait, aucun composant essentiel a été cassé.
09:42En gros, ils ont surtout bouché les entrées pour le site de Fordo.
09:46Donc il va falloir quelques semaines, quelques mois maximum
09:48pour dégager tout ça.
09:50Et les Iraniens pourront reprendre leur programme nucléaire,
09:52comme avant.
09:53Et même, je pense secrètement,
09:55puisqu'avant, il faut bien rappeler
09:56qu'ils faisaient partie du traité de non-prolifération.
09:58Ils faisaient visiter leurs usines.
10:01Et malgré tout, ils ont pris une frappe.
10:02Il est assez clair qu'il est peu probable
10:05que les Mollahs rentrent de nouveau dans un traité comme ça.
10:08Puisque finalement, ça ne leur sert à rien.
10:09Donc maintenant, on va assister à la course en avant de l'Iran
10:13pour avoir cette bombe nucléaire de façon complètement secrète.
10:16Ils iront peut-être à la date des négociations.
10:18Ils gagneront du temps.
10:20Et maintenant, en fait, on a accéléré la prolifération nucléaire.
10:24– Donc un Iran tout de même affaibli sur le nucléaire.
10:27On peut penser qu'ils ont quand même pris du retard sur leur programme
10:31qui affirme toujours pouvoir poursuivre son programme nucléaire.
10:37Et un régime encore debout qui reste une menace.
10:40En tout cas, c'est ce que nous explique Israël.
10:43Et donc un conflit qui pourrait repartir de plus belle n'importe quand.
10:46– Alors, est-ce que l'Iran est une menace ?
10:48– Alors, on peut…
10:49Et moi, je n'aime pas spécialement le régime des Molins.
10:51D'ailleurs, je suis allé en Iran.
10:52Donc je suis allé pendant que ce régime était en place.
10:56J'ai un peu vu discuter avec la population.
10:59Il n'est pas très apprécié, effectivement, d'une grande partie des gens.
11:02Ceci dit, il n'a jamais fait de guerre.
11:04En fait, ce régime des Molins n'a jamais déclenché de guerre.
11:07Alors qu'Israël, en ce moment, fait des guerres un peu dans toute la région.
11:10– Comme on vous dira que le président Mahmoud Ahmadinejad,
11:15il y a quelques années, avait, lors d'un discours,
11:18expliqué qu'il fallait rayer Israël de la carte.
11:21– Oui, après, alors, de temps en temps, ils s'énervent.
11:24Mais Israël s'énerve aussi contre l'Iran.
11:25Donc il y a des menaces belliqueuses des deux côtés qui sont proférées.
11:28Mais les faits, c'est qu'ils n'ont jamais, en fait, attaqué Israël.
11:33– Je crois que d'ailleurs…
11:33– Ils ont fait des représailles.
11:35Israël leur a tapé dessus il y a quelques mois.
11:36Ils ont renvoyé quelques missiles.
11:38Mais de toute façon, voilà, pour dire…
11:39– Légitime défense.
11:40– Légitime défense.
11:41On ne va pas se laisser faire.
11:42Vous envoyez des missiles, on ne va pas dire, ah ben, on ne réplique pas.
11:44De la même manière, là, ils ont répliqué quand même de façon assez immense.
11:50Et ils se sont arrêtés dès que c'était possible.
11:52Ils se sont arrêtés.
11:52Ils auraient pu continuer la guerre.
11:53Parce qu'attention, en fait, les défenses antimissiles d'Israël
11:57étaient plus ou moins à terre dans quelques jours.
11:59Il ne restait plus que quelques jours de stock de missiles.
12:02Et l'Iran pouvait continuer pour faire le maximum de dégâts.
12:04L'Iran a accepté, finalement, de ne pas se venger complètement
12:07et d'arrêter la guerre.
12:09Donc, de dire qu'Israël est une menace.
12:11De toute manière, il n'y a pas de frontière terrestre entre les deux.
12:14Israël ne va pas envahir l'Iran par le terrestre.
12:16Puisqu'il faudrait passer par l'Irak et par 1000 kilomètres de frontière irakienne.
12:20Impossible.
12:21Et l'Iran ne va pas aller attaquer Israël.
12:23Donc, en fait, c'est match nul.
12:24Il n'y a que les États-Unis qui pourraient débarquer avec leurs marines.
12:28Mais ils n'en ont aucune envie.
12:29Parce que, premièrement, Trump a dit qu'il ne ferait pas de guerre.
12:31Déjà, il a un peu trompé les gens.
12:33Puisqu'il a fait une guerre par bombardement de quelques jours.
12:36Et le deuxième point, les États-Unis ne vont pas envahir un pays de 90 millions d'habitants,
12:40comme l'Iran, en plus, qui est très nationaliste.
12:42Donc, en fait, je pense que, pour le moment, c'est arrêté.
12:45Et j'imagine mal les Américains dire, dans trois mois,
12:47on va aller bombarder parce qu'on va rebombarder l'Iran.
12:50Ça serait très délicat, quoi, pour eux.
12:51– On assiste tout de même au retour de cette notion de guerre préventive.
12:56Qu'est-ce que ça veut dire, à la vue du droit international ?
13:01– Pour moi, c'est une guerre d'agression.
13:03Quand vous agressez quelqu'un, alors que l'autre, le premier qui tape, en fait, sur l'autre,
13:09eh bien, c'est celui qui agresse.
13:10Et De Gaulle disait, moi, je ne peux pas soutenir celui qui lance une guerre.
13:13– Ce que De Gaulle avait dit pendant la guerre des Six Jours.
13:15– Exactement.
13:17Et de la même manière, imaginez la guerre préventive.
13:20C'est comme si vous alliez dans la rue, vous vous baladez,
13:22puis il y a quelqu'un, vous vous dites, cette personne-là ne me plaît pas,
13:25alors qu'il ne vous a pas agressé.
13:26Et vous lui tapez dessus.
13:27Vous allez devant le juge, et le juge va vous dire,
13:29mais monsieur, vous êtes fou, quoi, en fait.
13:31Cette personne ne vous a pas agressé, vous lui tapez dessus,
13:33parce qu'il va vous taper dessus, c'est ce que vous dites.
13:35Donc, c'est absurde.
13:36Eh bien, le droit international est contre.
13:37Les guerres préventives, ce sont des guerres d'agression.
13:40Et je fais remarquer, d'ailleurs, que tous les gens qui étaient des collabos,
13:45d'ailleurs, de l'époque, en fait, enfin, qui faisaient partie des tendances collaborationnistes,
13:49vous disent, oui, attention, vous faites des collabos,
13:52comme pour Munich, vous allez vous plier à un futur Hitler.
13:55À chaque fois, on lui dit ça.
13:57En fait, on avait, vous vous rappelez, en 1936,
14:00à la suite de l'invasion des Sudètes,
14:03en fait, on s'est couché devant Hitler,
14:05alors que Hitler venait d'envahir les Sudètes.
14:06Mais ça n'a rien à voir.
14:07En fait, Hitler avait écrit premièrement en Mein Kampf,
14:10où il disait qu'il devait envahir vers l'Est pas mal de pays
14:13pour trouver un espace vital pour les Allemands.
14:15Il avait dit qu'il allait envahir, et il l'avait fait.
14:17Donc, à partir de ce moment-là, effectivement,
14:19s'il y a un pays envahit un autre, eh bien, il faut,
14:22c'est lui qui agresse, quoi, très clairement.
14:24Donc, cette histoire de Munich, à chaque fois que nous, moi, je dis,
14:28arrêtons avec ces guerres inutiles, ces guerres préventives,
14:30qui sont des guerres d'agression, c'est complètement faux.
14:32Ça ne se ressemble absolument pas à ce qui s'est passé en 1936.
14:36– On a entendu le président américain expliquer que les sites nucléaires iraniens
14:42avaient été totalement détruits.
14:44Est-ce qu'on sait aujourd'hui s'il y a des émanations, des rats, des…
14:52– Il n'y a pas eu d'émanations radioactuelles.
14:54– Oui, exactement.
14:56– Il n'y en a pas eu, et apparemment, toutes les fuites semblent dire
14:59qu'en fait, il n'y a pas eu grand-chose de cassé dans le programme nucléaire iranien.
15:03Donc, l'Iran va pouvoir le faire.
15:06Et l'Iran, a priori, était sous contrôle.
15:07Il faut rappeler que ce programme nucléaire était sous contrôle très strict de l'AIEA,
15:11et que, je pense que demain, il ne le sera plus,
15:13parce que les Iraniens, maintenant qu'ils ont fait des contrôles internationaux
15:17et tapés dessus, ils vont dire, écoutez, quel est l'intérêt
15:19de faire des contrôles internationaux sur notre programme
15:22si c'est pour se faire taper dessus ?
15:23C'est là où tout cela est contre-productif,
15:25et tout le monde a compris, dans le monde entier,
15:27et c'est une énorme erreur, je pense, qui a été faite par le gouvernement américain,
15:31et israélien, tout le monde a compris dans le monde entier
15:33que seule la Corée du Nord et le Pakistan ne se sont pas fait attaquer,
15:36comme pays du Moyen-Orient, qui sont des États, on peut dire,
15:40paria pour les Américains.
15:41Pourquoi ? Parce que, finalement, la Corée du Nord, par exemple,
15:44dispose de l'arme nucléaire, tout comme le Pakistan.
15:46Il faut avoir l'arme nucléaire, donc on est dans une logique
15:48de prolifération de plus en plus rapide,
15:50parce que tous les États comprennent que seule la force compte,
15:52le droit international ne le compte pas,
15:54donc il leur faut la force, il faut la bombe nucléaire.
15:56– Le Pakistan n'était pas censé être, il y a quelques années,
16:00l'allié des États-Unis ?
16:01– Oui, c'est l'allié, mais en même temps, c'est un petit peu à géométrie variable.
16:05Là, je crois que le gouvernement pakistanais a dit que si l'Iran était attaqué très fortement,
16:11il pourrait lui prêter sa bombe nucléaire pour faire face.
16:14Donc on voit que les choses sont plus compliquées qu'elles n'ont l'air.
16:17– Cette loi du plus fort avec ce bombardement américain sur l'Iran,
16:22c'est quand même la violation totale du droit international.
16:26On y assiste avec les violations des résolutions de l'ONU concernant Israël,
16:33puisque les États-Unis mettent systématiquement leur veto.
16:36De quoi cela est-il le présage pour l'avenir de cette attaque ?
16:41On peut imaginer que les États-Unis, puisque le Pakistan ne leur plaît pas,
16:46la Corée du Nord ne leur plaît pas, qu'est-ce qui leur empêcherait de taper ?
16:49– Alors je pense que Trump ne le fera pas, personnellement.
16:52J'ai été un peu surpris qu'il accepte de faire cette petite attaque,
16:56enfin ces bombardements des sites nucléaires iraniens.
17:00Probablement que le lobby AIPAC, qui est un lobby israélien, a joué beaucoup,
17:07puisqu'il finance énormément de parlementaires américains.
17:11Je ne vois que cette raison-là, il y a deux raisons.
17:12C'est celle-là, ou alors que Trump est tenu par des choses secrètes qu'on ignore,
17:16et qu'il a été obligé de faire ça, contre son camp.
17:19Parce que son camp a failli s'est beaucoup abîmé à ce moment-là.
17:22Il a failli se briser, c'est pour ça qu'il a fait d'ailleurs aussi, sans doute, le minimum.
17:27À mon avis, on n'aura pas d'autre chose sous Trump.
17:30Enfin, on verra bien, il y a encore deux ans et demi,
17:32mais l'intérêt de Trump, il a promis la paix, s'il fait la guerre.
17:35En fait, le peuple américain ne lui pardonnera pas,
17:37il perdra les mid-termes qui ont lieu dans un an,
17:39et il ne pourra plus gouverner, sa gouvernance est finie.
17:41Déjà, elle est très abîmée par ce qu'il a fait là,
17:44mais elle sera terminée s'il fait une guerre.
17:47Quelle conclusion on peut tirer économiquement
17:49de ce qui s'est passé entre Israël et l'Iran ?
17:53Ce n'aura pas beaucoup d'impact économique, à part pour les deux protagonistes.
17:57L'Iran, il y a beaucoup de destruction en Iran.
17:59Plus de 600 morts.
18:00Oui, plus de 600 morts, pas mal d'immeubles à terre,
18:04des infrastructures aussi importantes.
18:06Et puis, il y a aussi beaucoup de missiles qui sont passés,
18:08en fait, même s'il y a eu une forme de silence radio israélien,
18:13il y a beaucoup de missiles qui sont passés.
18:14C'est une des premières fois où Israël a été autant touché.
18:17Il y a eu le port de Haïfa, des raffineries de Meikraol,
18:19donc c'est assez gênant.
18:20D'ailleurs, si l'Iran avait voulu être très méchant,
18:22il aurait pu tirer des missiles hypersoniques
18:24sur les usines de dessalement d'eau d'Israël.
18:27Et à ce moment-là, c'était une catastrophe pour Israël.
18:29Et puis, il y a cinq usines qui approvisionnent
18:31l'essentiel de l'eau pour Israël.
18:33Donc, les protagonistes ont tapé, mais pas trop loin.
18:36Et il y aura quand même quelques dégâts économiques.
18:38La guerre, elle va coûter cher à Israël.
18:41Et ils restent en plus empêtrés dans la guerre à Gaza.
18:43Donc, tout ça devient quand même compliqué pour l'État israélien.
18:47On va revenir en France pour la deuxième partie
18:50de cet entretien avec vous, Philippe Murer.
18:53On va évidemment commencer avec l'échec du conclave des retraites
18:57après quatre mois de négociations des représentants syndicaux.
19:01Le déficit public va donc continuer à se creuser.
19:06On espère au maximum 200 milliards en 2025.
19:12Le budget, aucun accord en vue pour le moment.
19:16On nous avait promis des dizaines de milliards d'économies.
19:19Rien n'est prêt.
19:20Une motion de censure a été déposée par le Parti socialiste
19:24contre François Bayrou, dont on pense qu'elle n'accouchera de rien,
19:28puisque l'ERN s'oppose au vote de cette motion de censure.
19:33Une nouvelle dégradation de la France semble inévitable
19:37et donc une nouvelle hausse des taux d'intérêt.
19:40Est-ce qu'on peut imaginer voir la France devenir l'épicentre
19:44d'une crise de la zone euro ?
19:46– Alors oui, c'est possible, mais l'Union Européenne est bien au courant
19:50que si la France implose économiquement, tout implose en Europe.
19:54Ça fait depuis des années que la consommation en biens en France,
19:58c'est la seule qui tienne.
19:59On a l'impression que ça ne va pas bien en France,
20:00mais ça va encore plus mal dans les autres pays,
20:02où la consommation est encore plus bas,
20:04parce que les gens, on leur a demandé encore plus de sacrifices qu'en France.
20:08Les Français étant râleurs, défendant leurs avantages,
20:11se sont moins laissés faire.
20:13Donc, effectivement, si ce jeu est joué,
20:16en fait, si on demande des coupes de dépenses de 46 milliards d'euros,
20:19parce que c'est ce qui est demandé pour le budget,
20:22ça veut dire qu'il y aura 46 milliards d'euros d'impôts en plus
20:25ou de baisse de commande publique ou de consommation en moins.
20:29Parce qu'il ne faut pas se leurrer.
20:30Quand on distribue de l'argent, cet argent, il retourne dans l'économie,
20:33même s'il alourdit pour le futur la charge de la dette et vos épaules.
20:38Si vous faites 46 milliards d'euros de coupes,
20:40il y aura une récession en France à ce moment-là.
20:41Et donc, vous n'allez récupérer déjà que la moitié,
20:43donc des 46 milliards, vous allez récupérer 23 milliards d'euros,
20:47puis vous allez entraîner la France dans la récession.
20:48Vu la fragilité des économies dans toute l'Europe,
20:52l'Allemagne, on rappelle qu'ils ont zéro croissance depuis trois ans.
20:55Et que l'industrie, elle a baissé de 15% en trois ans, en Allemagne.
20:58Tous les pays sont très très mal.
21:00Donc, si l'Union européenne se met à faire ça,
21:03impose des coupes massives au gouvernement français,
21:06eh bien oui, on pourrait se retrouver dans le cas de la Grèce,
21:08mais c'est toute l'Europe qui tomberait en même temps.
21:12– On a des taux d'intérêt aujourd'hui à 3,3% sur le 10 ans.
21:17Comment est-ce que ça peut évoluer ?
21:19Est-ce qu'on peut se retrouver avec cet échec du conclave des retraites,
21:23avec tout de suite une montée violente ?
21:26– Il ne s'est rien passé.
21:27Donc, on est d'ailleurs à un niveau plutôt plus bas qu'en décembre.
21:30On est à 0,7% de spread avec l'Allemagne.
21:33Donc, l'écart avec l'Allemagne est faible,
21:35puisque l'Allemagne elle-même a décidé en plus de dépenser plus.
21:38Il faut bien comprendre que ces taux d'intérêt sur la dette publique,
21:41de toute manière, si la Banque centrale, en fait,
21:43qu'elle soit américaine, française, européenne,
21:46si elle intervient, elle peut gérer ces taux d'intérêt.
21:49Toutes les banques centrales dans le monde gèrent les taux d'intérêt sur la dette publique.
21:52Donc, cette peur d'explosion des taux d'intérêt sur la dette publique
21:55est quand même un peu…
21:57Enfin, il ne faut pas se leurrer, c'est vraiment un cas de crise grave,
21:59parce que la Banque centrale peut toujours acheter de la dette de l'État
22:02et maîtriser les taux d'intérêt.
22:03C'est elle qui maîtrise les taux d'intérêt.
22:06Donc, il n'y a pas d'évolution importante.
22:08Et le conclave des retraites, personne n'attendait rien.
22:10De toute manière, ce conclave des retraites, c'était un cinéma.
22:12C'était un cinéma du Parti socialiste qui voulait dire
22:15« Regardez les Français, je défends les retraités,
22:19je vous défends, vous, pour que vous puissiez prendre votre retraite tôt »,
22:23en mettant la pression sur le gouvernement Beyrou.
22:26Beyrou a fait discuter syndicat et patronat,
22:28personne n'a trouvé d'accord, c'était attendu.
22:30Voilà, donc ils font leur cinéma, ils font une censure.
22:32Ils ont raison, parce que finalement, c'est un gouvernement Macron au pouvoir avec Beyrou.
22:35Beyrou, c'est le plus proche de Macron.
22:37Le problème, c'est comme vous l'avez dit,
22:39en fait, la partie gauche de l'échiquier politique va voter la censure
22:42et le RN a dit qu'il n'allait pas voter la censure.
22:45S'ils avaient été alliés sur cette censure-là,
22:48le gouvernement Beyrou tomberait pour le plus grand bien des Français,
22:50mais visiblement, on va continuer encore quelques mois avec Beyrou, quoi.
22:53Donc, ce système des retraites va continuer à fonctionner ?
22:56Est-ce que les gens de ma génération peuvent se dire,
23:00aujourd'hui, hurrah, nous sommes sauvés,
23:02nous aurons nos retraites quand on ira ?
23:05Le système des retraites, il ne peut pas fonctionner,
23:07parce que l'économie française ne fonctionne plus.
23:09Depuis qu'on est dans l'euro, le libre-échange, l'Union européenne, en fait.
23:12Toutes les économies de la zone euro n'ont pas de croissance,
23:14c'est le trou noir de la croissance mondiale.
23:16Alors, tous les systèmes de retraite,
23:17qu'ils soient par capitalisation ou par répartition,
23:19pour fonctionner, ils ont besoin d'avoir une croissance de l'économie,
23:23du PIB raisonnable, une croissance des salaires aussi,
23:26pour qu'on ait des recettes et des cotisations sociales.
23:29Or, c'est exactement l'inverse.
23:30Avec l'énergie chère de l'Union européenne,
23:31avec le libre-échange, avec les pays ambassadaires qui flinguent l'économie,
23:35on se retrouve avec pas de hausse de salaire, pas de cotisation,
23:38et à la fin, donc, il n'y a pas d'argent pour le système des retraites.
23:40Et ça va continuer tant qu'on reste dans le système économique.
23:43Effectivement, on va passer à 66 ans, puis 68,
23:46et la Commission européenne, on vit déjà à 70 ans.
23:49Tant qu'on reste dans le système, c'est comme ça.
23:50En plus, c'est un deuxième effet.
23:52Le deuxième effet, c'est comme personne ne s'en sort économiquement,
23:56les jeunes, et que les salaires sont trop bas,
24:01les jeunes ne veulent plus faire d'enfants.
24:04Entre le fait qu'économiquement, ils n'y arrivent pas,
24:06il y a eu des sondages qui sont sortis cette semaine,
24:08qui disaient, par exemple, que les jeunes Italiens aimeraient bien faire deux enfants.
24:10Ils font 1,2 enfants.
24:12Donc, en plus, ça fait qu'il n'y a pas d'enfants,
24:15et pas de renouvellement des générations,
24:16et donc, ça affecte, par ricochet, encore une fois,
24:19et très fortement, le système des retraites.
24:22Donc, le système des retraites, entre l'économie qui ne va pas bien,
24:25par cette politique économique, et la démographie qui ne va pas bien,
24:28eh bien, évidemment, le système de retraite,
24:30tant qu'on reste dans l'Union européenne,
24:31et dans cette politique économique restrictive,
24:33ira à volo, et on va être très très mal,
24:36tant qu'on ne change pas.
24:38– Oui, ce problème démographique, Philippe Meurer,
24:40on a vu qu'en mars, le taux de natalité est passé sous le taux de mortalité.
24:45– On est équivalent en France, oui.
24:47700 000 naissances, 700 000 décès.
24:48– On nous a expliqué pendant des années
24:50que l'immigration servirait, justement,
24:52à compenser la baisse de la natalité.
24:54On voit que ça ne sert à rien.
24:57– Enfin, oui, ça ne servira à rien dans ce système,
25:00parce que, de toute manière, les gens qui sont immigrés
25:03font plus d'enfants la première génération,
25:05et encore de façon raisonnable.
25:08Et il ne faut pas oublier que, par exemple,
25:10en Afrique du Nord, le taux de fécondité,
25:11c'est deux enfants et demi par femme.
25:13On n'est pas cinq enfants par femme.
25:14– Mais surtout, ce qui se passe, c'est que…
25:19Donc, on a 700 000 naissances pour 700 000 décès, en France.
25:23En Italie, on a 400 000 naissances pour 700 000 décès.
25:26Donc, les Italiens, ils perdent un million d'habitants
25:29tous les trois ans.
25:30Là, la Pologne, le taux de fécondité est en train de passer
25:35à 1,05 enfants par femme.
25:37On est à 1,60 et quelques en France.
25:401,2 en Espagne et en Italie.
25:42En fait, c'est la catastrophe partout en Europe.
25:44On n'a plus de renouvellement des générations,
25:46ce qui pose un problème de sclérose des sociétés.
25:49Il y a trop de vieux par rapport aux jeunes.
25:51Et puis, un problème aussi de perpétuation des sociétés, évidemment.
25:54C'est le cas partout dans le monde, en fait.
25:56C'est vraiment un phénomène mondial, multifactoriel.
25:59Aux États-Unis, on est au même taux de fécondité qu'en France.
26:02Ça y est, on est largement dessous du seuil de renouvellement.
26:05En Amérique du Sud aussi.
26:06Et en Asie, c'est là où c'est le pire,
26:07puisqu'on est à 1,2 enfants au Japon, je crois,
26:111 enfant en Chine et 0,7 en Corée du Sud, qui est le record.
26:15Mais pareil pour Taïwan, Thaïlande, en fait, ça ne va pas bien.
26:17Donc, on a un problème majeur de perpétuation et démographie
26:20qui aura des conséquences gigantesques.
26:22Absolument gigantesques.
26:23Multifactoriel, vous dites, ce phénomène, comment on peut l'expliquer ?
26:28Il y a trois raisons, en fait.
26:30La première raison, c'est que le pouvoir d'achat des jeunes est tellement bas,
26:33les salaires sont tellement bas pour les jeunes qu'ils n'ont pas envie de faire…
26:35C'est compliqué de faire des enfants.
26:38Une deuxième raison, qui est sociologique aussi,
26:40probablement la difficulté à ce que les couples s'engagent sur le long terme
26:44et donc puissent faire des enfants sur le long terme,
26:46en termes de famille.
26:47Le logement, qui est inaccessible partout,
26:50il est en France beaucoup trop cher pour constituer une famille.
26:55Mais en Chine, c'est une des raisons très importantes.
26:58Et en Italie, pareil.
26:59Il y avait un article cette semaine sur l'Italie
27:01qui montrait, par exemple, que les salaires des Italiens
27:03n'ont pratiquement pas bougé entre 1991 et aujourd'hui.
27:06Et que les jeunes Italiens se retrouvaient, en fait,
27:09incapables, même en célibataire, de se payer un appartement,
27:11par exemple, à Milan ou à Rome.
27:13Et parce que les salaires étaient trop bas.
27:15Et quand ils partaient en Belgique, les salaires doublaient.
27:17Vous voyez, donc, cet écrasement des salaires qui a été voulu.
27:21Et puis, la dernière chose, c'est l'ambiance extrêmement morose.
27:23Il y a l'éco-anxiété, évidemment.
27:25On va tous mourir parce que la planète va brûler.
27:27Il y a les projets peur sur le Covid, sur l'Ukraine.
27:29Il y a des projets peur tout le temps.
27:31Les gouvernements gouvernent par la peur.
27:33Ça ne donne pas envie de faire des enfants
27:35et de voir l'avenir de côté.
27:36Donc, tant qu'on restera dans ce système,
27:38on aura une démographie, en fait, qui va s'effondrer.
27:41Et c'est vraiment quelque chose de très grave
27:42parce que les conséquences sont très, très, très lourdes
27:44et sur du long terme.
27:45Quel type de conséquences vous imaginez ?
27:48Économiquement, première conséquence, la nécrose des sociétés.
27:51Quand, au bout d'un moment, vous avez une part de vieux
27:53très importante, dans les pays qui ont un enfant par femme,
27:56on va se retrouver avec deux fois plus d'une génération
27:58que la génération en dessous.
28:00Et quatre fois plus de grands-parents que les petits-enfants.
28:02Donc, c'est une société qui est sclérosée
28:04parce que, quand on est vieux,
28:05moi, je suis en train de vieillir aussi,
28:07on se sclérose, en fait, par rapport à la dynamique de la jeunesse.
28:09Le deuxième point, c'est que tous les modèles sociaux
28:12vont imploser dans le monde entier avec ça.
28:14Comment payer des retraites quand, en Corée du Sud,
28:16vous aurez sept grands-parents pour un petit enfant ?
28:19Impossible.
28:20Et troisième point, ça fait une décroissance économique
28:22puisque, et qui est très, très dur,
28:25quasiment impossible à gérer un système capitaliste.
28:28Il n'y a que le Japon qui arrive de façon très particulière.
28:30C'est-à-dire que, en fait, puisqu'il y a de moins en moins de personnes,
28:33il y a moins en moins de consommation,
28:34donc on est plutôt sur une réduction, une croissance négative.
28:36Et c'est extrêmement complexe de faire face à ça
28:40et d'arriver à avoir une croissance positive.
28:42Le Japon le fait, mais avec un tas d'artifices pour y arriver.
28:45C'est des conséquences naturelles,
28:47cette sclérose de l'économie.
28:50C'est la conséquence du système capitaliste qui l'engendre ?
28:54Oui, c'est la volonté de faire un système qui est beaucoup trop dur,
28:57c'est-à-dire un capitaliste financiarisé, mondialisé,
28:59où tous les gens sont en concurrence les uns contre les autres,
29:01les salaires sont mis sous pression.
29:03Et c'est un système qui est trop dur et qui ne correspond pas à la vie,
29:05qui est un système mortifère, en fait.
29:07Vous avez écrit cet ouvrage,
29:09Sortir du capitalisme, du désastre,
29:12c'est en lui-même le système qui pose problème,
29:17qui arrive à sa fin.
29:18Oui, tout à fait.
29:19Je pense que le capitalisme,
29:20c'est un système qui a énormément d'énergie,
29:22l'économie de marché.
29:24Le problème, c'est que quand il n'est pas réglementé,
29:25il est livré, laissé à lui-même,
29:27de façon totalement sauvage,
29:29comme ça a été fait depuis 40 ans,
29:30il produit des désastres.
29:32Et donc, c'est un système qui doit être réglementé.
29:35Voilà.
29:35Qui doit être réglementé,
29:37enfin, qui doit être réglementé.
29:38C'est-à-dire, c'est un système qui doit être dirigé.
29:40Le capitalisme d'entre-deux-guerres,
29:41l'économie de marché des Trente Glorieuses,
29:42a produit des résultats extraordinaires.
29:44Et pas seulement parce qu'on était en reconstruction,
29:46c'est qu'il y avait un partage de la croissance
29:48entre les plus riches et les autres.
29:51Là, on a créé un système où il n'y a que les plus riches qui gagnent.
29:54D'ailleurs, leur fortune,
29:55la fortune des 500 plus grandes fortunes françaises,
29:5775 milliards en 1997,
29:591 500 milliards aujourd'hui.
30:00Alors que tous les autres Français, en fait,
30:02en moyenne, ce sont plutôt soit fortune stables,
30:05soit appauvris.
30:06Un système qui donne tout aux plus riches,
30:07c'est un système qui déséquilibre.
30:09Et en plus, ça devient une oligarchie
30:10puisque les plus riches prennent toutes les manettes du pouvoir.
30:13Ce marché du logement en déshérence,
30:15vous dites, c'est dû à l'écrasement des salaires.
30:18Est-ce que c'est le seul facteur du problème ?
30:20Ah non, non, non.
30:21Le marché du logement, il est plombé partout
30:22parce que Macron, ça ne l'intéressait pas du tout.
30:24Lui, il aime ce qui est fluide,
30:26ce qui est comme les actions,
30:28les titres cotés, les start-up.
30:29Il aime le liquide, oui.
30:30Le liquide, voilà, les start-up,
30:32toutes les choses mode.
30:34Pour lui, le marché du logement,
30:35c'est un truc archaïque,
30:37on est enraciné,
30:38donc ça ne lui plaît pas.
30:39Le problème, c'est que, en fait,
30:41première chose,
30:42il a enlevé tous les facteurs d'aide au logement,
30:44à la construction de logement.
30:46En fait, les avantages incitatifs d'impôts
30:49pour les gens qui investissaient dans les logements.
30:51Donc, la construction de logement a baissé de 30%.
30:54En même temps,
30:55il fait venir 500 000 immigrés de plus par an
30:58qui ont besoin de logements.
31:00On va vous dire qu'il y en a qui partent.
31:02Oui, oui, oui.
31:03Mais enfin, en moyenne,
31:04on en a beaucoup qui arrivent et peu qui partent.
31:06Donc, on en a presque 500 000,
31:07130 000 demandeurs d'asile illégaux
31:10et 350 000 légaux.
31:13Il y en a sans doute quelques-uns qui partent,
31:14mais en moyenne, il y en a beaucoup qui restent.
31:16Donc, ça pose un problème de logement,
31:18alors qu'on en construit de moins en moins.
31:20Et puis, c'est les normes sur l'énergie, en fait.
31:22Vous discutez avec des agents immobiliers.
31:24Les normes des PE sont en train de mettre
31:27vraiment le vrai foutoir dans le marché immobilier.
31:30C'est Bruxelles qui nous les poncent, ces normes ?
31:33Oui, ça, c'est carrément une directive européenne,
31:35directement, qui nous impose de faire des normes
31:37pour diagnostiquer les logements en énergie
31:39et petit à petit, d'interdire les logements
31:42qui ont des énergies faibles.
31:43Mais sur le marché du neuf, je vous donne un exemple.
31:45– Est-ce que le but de Bruxelles, c'est de faire crever les Français, en fait ?
31:48– Le but de Bruxelles, c'est de faire du moralisme
31:50et de dire qu'on va être bien parce qu'on va économiser de l'énergie
31:53et qu'en fait, ça va être super.
31:55Mais effectivement, ça finit par faire crever les Français.
31:57Je vous donne un exemple,
31:58mais vraiment qui monte l'absurdité sur le logement.
32:00Le logement neuf, là, j'ai regardé sur une banlieue près de Lyon.
32:03J'en discutais avec une amie qui est agent immobilier,
32:05donc j'ai regardé.
32:07Alors, c'est une banlieue près de Lyon
32:09où les gens ont envie d'avoir une maison.
32:10Mais les maisons sont à 3-4 000 euros le mètre carré,
32:13alors que le logement neuf, il est à 5-6 000 euros le mètre carré
32:15en appartement.
32:17Donc les appartements sont plus chers.
32:19Évidemment que les…
32:20Pourquoi ? Parce qu'ils construisent très cher,
32:23parce que maintenant, ils doivent faire des appartements
32:26qui sont en catégorie A, des PEA.
32:29Donc il faut qu'ils consomment quasiment aucune énergie.
32:31Ça coûte extrêmement cher aux promoteurs
32:33qui n'arrivent plus à les vendre.
32:34Donc les promoteurs sont en train de s'effondrer
32:36et ils ne vendent plus un logement
32:37parce qu'évidemment, vous n'allez pas vendre des logements,
32:39des appartements plus chers que des maisons.
32:40Et donc c'est en train de poser un problème majeur.
32:44Donc voilà, il n'y a rien qui va dans le logement
32:46et c'est complètement bloqué aussi en termes de pouvoir d'achat.
32:49Donc les gens n'ont plus les moyens d'acheter,
32:50surtout que les thons ont remonté.
32:52Les gens n'ayant plus de moyens d'acheter,
32:53il y a beaucoup d'offres qui arrivent,
32:54il y a des successions qui arrivent
32:56et le marché est très orienté à la baisse
32:59alors même qu'il y a des difficultés de location importantes en ce moment.
33:03Vraiment, il n'y a rien qui m'availle
33:04et c'est pourri effectivement par la bureaucratie européenne,
33:07par les DPE, mais il n'y a pas que les DPE.
33:08Quand vous vendez ou louez un logement,
33:11le propriétaire doit faire six diagnostics.
33:14C'est-à-dire énergie, plomb, amiantes, électricité
33:19et j'en passe.
33:20Risques sismiques, etc.
33:21Donc vous demandez aux agents immobiliers,
33:23ça devient l'enfer.
33:24La programmation pluriannuelle de l'énergie du gouvernement
33:29a été rejetée le 24 juin à l'Assemblée.
33:32Pourquoi vous redoutez une explosion des prix de l'énergie ?
33:37Alors ça, je l'avais dit il y a un mois,
33:38mais on est tous d'accord.
33:39D'ailleurs, Henri Progliaud a dit la même chose,
33:42Fabien Bouglet, ancien président de EDF,
33:44Fabien Bouglet, on est tous d'accord.
33:46En fait, qu'est-ce qui se passe ?
33:47Cette programmation pluriannuelle de l'énergie,
33:49en fait, elle impose à la France
33:51de doubler ou tripler la production d'énergie renouvelable
33:55dans les dix ans à venir.
33:57Mais elle a été rejetée, donc on oublie ou quoi ?
33:59Pourquoi il y a cette programmation ?
34:01Parce que l'Union européenne a dit à la France,
34:03maintenant, il y a une directive européenne
34:05qui dit que la France doit avoir 42% d'énergie renouvelable
34:07par rapport à sa production d'électricité,
34:09qui est absurde vu qu'on a beaucoup de nucléaire.
34:11Donc ça, c'est une imposition par Bruxelles
34:13et on prend des amendes tous les ans
34:15si on ne les respecte pas,
34:16et de plus en plus grosses.
34:17Et de plus en plus de pression par Bruxelles.
34:20Ça, c'est le premier point.
34:21Donc, le gouvernement s'est plié,
34:23a proposé de doubler ou tripler
34:24le nombre d'éoliennes et de panneaux solaires.
34:26C'est un problème.
34:27Le but, c'est 25% d'augmentation
34:29de la production d'électricité.
34:32Oui, et surtout, doublement, triplement,
34:34et ce qui se ferait uniquement par du solaire ou de l'éolien.
34:36Le problème, c'est que c'est absurde.
34:38Et c'est là où on rentre dans la folie pure,
34:39bureaucratique et de nos politiques.
34:41Pourquoi ?
34:42Parce qu'aujourd'hui, la France,
34:43elle produit 20% d'électricité en trou.
34:45Elle exporte 20% de sa production électrique,
34:47ce qui est gigantesque.
34:49Ça, c'est le premier point en annuel.
34:53Or, on nous demande de faire du solaire et de l'éolien.
34:55Mais dans toute l'Europe,
34:56quand il y a du vent ou du soleil,
34:57il y a de l'énergie en trou partout.
34:59Donc, en fait, on va construire pour 300 milliards d'euros
35:01d'énergie renouvelable qui ne serviront à rien.
35:05Puisque l'énergie sera invendable à l'étranger,
35:08il y en a déjà trop.
35:09Elle sera invendable en France
35:10parce qu'il y en a déjà trop.
35:11Donc, on va claquer 300 milliards d'euros pour rien.
35:15Donc, qui va payer ?
35:16C'est les factures des Français.
35:18En fait, ça va augmenter les factures de Français.
35:20C'est ce qu'ont envisagé plusieurs spécialistes
35:23autour de x2 pour la facture d'électricité des Français
35:26pour payer ces 300 milliards d'investissement
35:29qui ne servent à rien.
35:30Donc, on est vraiment dans la folie la plus pure.
35:33Pendant que Donald Trump négocie, lui, de son côté,
35:37toujours des hausses de droits de douane,
35:41l'Europe d'Ursula von der Leyen reste accrochée
35:44à son libre-échange,
35:46ce qui est en train de faire exploser notre tissu économique.
35:50Vous allez me dire, rien neuf sous le soleil.
35:51Qu'est-ce que vous prévoyez en termes de faillite d'entreprise,
35:54là, cette année ?
35:55Est-ce qu'on va encore dépasser les 66 000 de l'année dernière ?
35:58Alors là, on est toujours au plus haut.
36:00On continue à monter en nombre de faillites.
36:02On est au plus grand nombre de faillites sur un an.
36:05Et ça fait plus d'un an que ça dure.
36:07Et on est plus haut que pendant la grande crise économique
36:09de 2008-2009, pour dire le niveau de faillite d'entreprise.
36:13À cause des prêts qui ont été faits pendant le Covid,
36:15à cause de la guerre en Ukraine qui a créé une énergie chère.
36:18Et à cause de l'énergie chère aujourd'hui
36:21qui continue à ruiner des entreprises.
36:23Donc, franchement, je ne suis pas capable de faire des prévisions.
36:26Je ne suis pas un microéconomiste dessus.
36:28Tout ce que je vois, c'est que ça continue et que ça risque de continuer.
36:31Les niveaux records de faillite.
36:34On a une France avec de l'inflation,
36:37une croissance révisée finalement, selon l'INSEE,
36:41cette année à 0,6%.
36:43Toujours cette instabilité politique avec François Bayrou
36:47qui va rester Premier ministre,
36:50Emmanuel Macron qui va rester à l'Élysée.
36:53Vous parlez de dépression collective des Français.
36:56Comment vous voyez les choses ?
36:58Pourquoi vous parlez de la salité politique ?
37:00Finalement, Macron a perdu les élections.
37:02Il a laissé François Bayrou qui est son homme.
37:02Il ne se passe rien, quoi.
37:04Il y a une incertitude totale sur…
37:07Surtout, le but de Bayrou, c'est que pour tenir, c'est de rien faire.
37:10Et ça, c'est un champion du monde,
37:11puisque c'est un centriste qui se met pile au centre et qui ne fait rien.
37:15Est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle
37:16qu'il ne se passe rien ?
37:17Non, c'est une mauvaise nouvelle.
37:18Les libéraux, ils ne veulent surtout pas que l'État intervienne.
37:21Donc, est-ce que, in fine, ce n'est pas ce qui arrive ?
37:24L'État ne va pas intervenir.
37:25On va voir si les libéraux vont être contents.
37:27Mais non, ça ne se passe pas très bien.
37:28Pourquoi ?
37:29Parce qu'en fait, on est allé au bout d'un système.
37:31Ce système qui existe depuis 40 ans,
37:34on a mis la pression au maximum des gouvernements
37:36qui ont gouverné contre les Français, en fait, depuis 40 ans.
37:39C'est-à-dire qu'on l'a dit,
37:40on va faire du libre-échange sur l'agriculture.
37:42Ça a détruit l'agriculture,
37:43parce qu'on les a mis en concurrence avec le Maroc,
37:45avec le Brésil, avec tous les pays du monde.
37:48On a détruit l'industrie avec une monnaie trop chère,
37:50l'euro et le libre-échange avec la Chine,
37:52qui a détruit l'industrie.
37:53Donc, le fondement de notre prospérité.
37:55On a détruit aussi même...
37:56On a fait en sorte de faire exploser les flux d'immigration.
37:59On les a laissés.
38:00On a laissé les frontières ouvertes à cause de Schengen.
38:03En période de chômage,
38:04donc, on a, en plus des problèmes d'assimilation,
38:07mis de la pression sur les salaires.
38:09Donc, les Français n'en peuvent plus.
38:10Et aujourd'hui, on a vu que les gouvernements
38:12sont partis en folie.
38:13Donc, on fait des dépenses publiques,
38:14alors même qu'on est endetté 300 milliards d'euros
38:17de dettes publiques pour le Covid.
38:18145 milliards d'euros,
38:19j'avais fait les comptes de dépenses pour l'Ukraine.
38:21Et donc, on n'arrête pas.
38:23Et cette PPE a 300 milliards d'euros
38:25pour une énergie renouvelable qui ne servira à rien.
38:27Donc, on est en pure folie.
38:29Et donc, on n'ouvre pas d'or stream.
38:31Le gaz est trop cher, ça détruit l'industrie européenne.
38:34Les Européens ont dit, on fait par moralisme,
38:36les dirigeants européens,
38:37on n'ouvre pas d'or stream.
38:39Donc, les Européistes ont tout raté.
38:41L'Union Européenne est dans un échec absolument complet
38:43sur tous les sujets.
38:45Ça commence à se voir.
38:46Et les Européistes, qu'est-ce qu'ils font ?
38:47En fait, ils courent au suicide.
38:49Parce qu'il faut bien comprendre que l'Union Européenne,
38:51c'est le truc le plus pervers qui existe,
38:53même par nature, ontologiquement.
38:55Pourquoi ?
38:55Parce que ça fait que le gouvernement français,
38:58qu'est-ce qu'il doit faire ?
38:59Est-ce qu'il gouverne pour les Français
39:00ou pour la construction européenne ?
39:02On n'arrête pas de nous dire, non, mais d'accord,
39:03on va faire la PPE qui n'est pas bien,
39:05ou les ZFE ou les DPE,
39:07mais c'est pour l'Union Européenne.
39:08Donc, les gouvernements ne gouvernent pas pour le peuple,
39:11mais pour la construction européenne.
39:13De la même manière, on vous dit qu'il faut faire de la place
39:16pour les étrangers, pour l'étranger,
39:18ou pour la planète.
39:19Et c'est toujours la même logique.
39:20Donc, on a des pervers au pouvoir.
39:22Parce qu'en fait, quelqu'un de normal,
39:24par exemple, Pierre, si vous étiez nommé ministre,
39:26on vous demande d'être ministre de l'énergie
39:28et vous allez devoir passer la PPE,
39:31le plan pluriannuel sur l'énergie,
39:33qui fait doubler les factures d'électricité.
39:34Vous allez partir en courant.
39:35Il n'y a que des pervers qui restent au pouvoir.
39:38Donc, il y a cette phase-là
39:39où on n'a que des pervers au pouvoir, au sommet.
39:41En plus, derrière, ça se diffuse.
39:42Je discutais avec un chef d'entreprise
39:44qui me disait, en fait, ce qu'on voit,
39:46c'est que tout ce que feront les gens d'en haut
39:48de manipuler, de taper dans la caisse,
39:50d'être malhonnête et de manipuler les foules
39:52et de faire peur tout le temps,
39:54eh bien, en fait, ça finit par se faire en bas
39:55dans les entreprises.
39:56Donc, il y a une ambiance très, très mobèse
39:58qui va hâter l'effondrement, en fait, très clairement.
40:01Tout ce qu'il faut espérer,
40:02c'est que les Français aient le courage collectif
40:03pour se battre, enfin,
40:06et pour une renaissance.
40:07Et donc, il y a tout ce courage à mettre
40:09parce que sinon, on est dans l'effondrement de la France
40:12et il y a un effondrement qui va s'accélérer.
40:14Au départ, un grand paquebot comme la France
40:15qui tient bien, il y a des voies d'eau,
40:18ça va, il coule tout doucement.
40:20Mais maintenant, on est au moment où on va couler à pic
40:22si on ne fait rien et on laisse les choses partir
40:26dans le mauvais sens comme aujourd'hui.
40:28– Mais on est dans une léthargie totale aujourd'hui.
40:30Il n'y a pas, au sein de la population française,
40:33de projet de renouvellement, d'épuration
40:36de l'administration française.
40:38Les gilets jaunes, on n'entend plus parler.
40:40On est dans un espèce de vide social.
40:41Vous parlez-vous de dépression collective.
40:44Ça flotte, il ne se passe rien.
40:46On continue à… enfin, ça flotte, on coule, en fait.
40:50– Cette dépression collective, elle est triste.
40:52– C'est très difficile à analyser
40:52parce qu'on n'a jamais connu ce stade.
40:55– Est-ce qu'on a déjà été aussi mal gouverné
40:56aussi durement par des élites sadiques ?
40:58Je ne pense pas.
40:58Ça crée une dépression collective,
41:00cette perversion généralisée.
41:02Je pense qu'il faut aussi se battre la coupe.
41:04C'est-à-dire que le peuple aurait peut-être dû
41:05plus se bouger à un moment donné.
41:06Mais je pense que, par exemple,
41:07les souverainistes qui sont la seule chance
41:09de se sortir des problèmes de l'Union européenne
41:11et de ce genre de problèmes,
41:13nous avons notre responsabilité.
41:15Et moi, j'appelle Nicolas Dupont-Aignan,
41:17Florian Philippot, François Asselineau
41:20à se réunir ensemble, discuter pour faire une union
41:24parce que c'est par... Aussi, nous, nous sommes divisés.
41:27Tous ces souverainistes qui sont l'espoir des résistants,
41:29de ceux qui se bastent le plus,
41:31des résistants souverainistes,
41:32eh bien, en fait, nous sommes divisés
41:33alors que nous devrions être ensemble.
41:35Donc, il faut qu'on fasse une grande discussion
41:36pour nous unir pour les prochaines élections
41:38et pour donner de l'espoir
41:39et pour que les gens nous suivent
41:40et retrouvent le moral, quoi, très clairement.
41:42En tout cas, chez la partie résistante de la population.
41:44– Est-ce qu'une discussion avec le RN
41:47est envisageable dans les cercles souverainistes ?
41:50– Pour l'instant, pas vraiment,
41:51parce que le RN n'a en fait...
41:52– On a vu certaines personnalités, ici et là,
41:55rejoindre le Rassemblement national.
41:57Est-ce qu'on peut espérer, imaginer, en tout cas,
42:00de voir le RN infléchir, revenir à une forme de souverainisme ?
42:05Ils sont dans l'euroscepticisme,
42:07dans la critique de l'Union européenne,
42:08mais ils veulent y rester dans cette Union européenne.
42:11– Ils veulent y rester.
42:11– Dans ce système pervers, comme vous dites.
42:13– Exactement, ils n'ont plus de programme.
42:15D'ailleurs, ils désespèrent un peu les gens
42:16qui sont les plus pointus,
42:17les gens qui sont sur les réseaux sociaux,
42:19alors qu'ils continuent à monter dans le reste de la population
42:21qui suit peu la politique.
42:24Écoutez, tout est envisageable,
42:25mais pour le moment, le RN,
42:26il est devenu un parti comme les autres.
42:28Très clairement, à force de dédiabolisation
42:30et d'enlever toute aspérité,
42:32ils ne veulent plus sortir de l'Union européenne.
42:34Ils veulent...
42:35Sur les guerres, maintenant, ils sont...
42:38Même quand Israël tape sur l'Iran,
42:39ils sont pro-Israël à fond.
42:41Ils sont pro-anti-russe à fond.
42:43Donc, en fait, qu'est-ce qui les distingue des magronistes ?
42:46Pas grand-chose.
42:47Écoutez, s'ils arrivent au pouvoir,
42:49on verra bien s'ils sont souverainistes,
42:50mais je pense malheureusement que non.
42:51Moi, je suis parti du RN parce qu'ils avaient arrêté
42:54de défendre la souveraineté nationale à la sortie de l'Union européenne,
42:57donc je ne vais pas les rejoindre maintenant.
42:58Je pense qu'il faut le faire autrement,
42:59entre souverainistes,
43:01avec les identitaires qui ont envie de se battre avec nous,
43:04parce qu'identité, souveraineté, c'est la même phase,
43:06la même médaille,
43:07mais on ne peut pas compter sur le RN pour sauver la France.
43:09Je pense que là, ça me paraît vraiment très, très naïf de penser ça.
43:13– Est-ce que vous imaginez une dissolution de l'Assemblée nationale
43:19décidée par Emmanuel Macron après l'été ?
43:21– C'est tout à fait possible,
43:22parce que je pense que Macron,
43:24et j'en ai discuté avec des gens qui viennent aussi sur vos plateaux
43:28à la soirée de TV Liberté,
43:30qui étaient d'accord avec moi,
43:31Macron, quand il a fait la dissolution de 2024,
43:33ce qu'il voulait faire, c'était passer la patate chaude au RN,
43:35leur dire, voilà, vous allez être Premier ministre,
43:38partez là où Marine Le Pen, vous décidez entre vous,
43:41vous aurez la majorité sans doute,
43:43maintenant on va voir comment vous gouvernez.
43:45Et en fait, ce qui était pour les embêter,
43:47parce qu'en plus, quand vous avez juste l'Assemblée et le Premier ministre,
43:50en fait, en France, vous ne pouvez pas faire de référendum.
43:53Donc le RN qui voulait changer des choses sur l'immigration,
43:55qui peut théoriquement même pas le faire dans l'Union européenne,
43:58mais sans référendum, ce n'est même pas la peine.
43:59Donc ils auraient été pieds, poings liés, bloqués,
44:01et ils auraient été abîmés par Macron.
44:03C'est Attal, il ne faut pas oublier,
44:04qui a déjoué les plans de Macron en disant,
44:07non, non, mais on ne va pas se faire ruiner tous nos députés,
44:10perdre tous nos députés,
44:11et donc on fait l'alliance de LR,
44:14en passant par les macronistes jusqu'au PS et à LFI.
44:17Voilà, mais Macron pourrait retenter le coup,
44:19c'est très possible, en septembre ou octobre.
44:22Je pense que ça pourrait amuser cet homme qui est profondément pervers
44:26de passer la main à Bardella pour cramer Bardella ou Marine Le Pen au pouvoir,
44:30puisqu'ils auraient le pouvoir sans l'avoir,
44:32en étant dans l'Union européenne et en n'ayant pas la présidence de la République,
44:35donc on ne pouvait en faire aucun référendum.
44:37C'est un piège qui est très dangereux pour le RN ou pas.
44:39Merci Philippe Murer d'avoir accepté notre invitation,
44:43c'est déjà la fin de cet entretien.
44:45Tout de suite après, vous pouvez retrouver
44:47la chronique économique financière
44:49de Philippe Béchade,
44:51et quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
44:53à bientôt. Salut.
44:53Générique
44:54Bonjour et bienvenue pour cette synthèse hebdomadaire
45:17de l'actualité économique et géopolitique en mode affranchi.
45:22Je salue tous les abonnés de TV Liberté pour cet épisode que je vais intituler
45:28« Pas de censure ». Eh bien allons-y. On en remet une couche.
45:35Oui, le gouvernement Bérou va survivre à plusieurs choses qui défient l'imagination, le bon sens commun.
45:49Bon, tout d'abord, le grand symposium sur les retraites a été l'échec que tout le monde anticipait.
45:58Ça va déboucher finalement sur un probable allongement de deux ans et demi,
46:05dont les Français évidemment ne veulent pas.
46:07Mais les députés, nos députés, estiment qu'il n'y a pas de raison de remettre en cause
46:15ce scénario d'un allongement de la durée du travail.
46:21Les retraites vont être désindexées.
46:25Peut-être que la CSG va être alourdie.
46:27En tout cas, c'est ce que laisse présager la loi de 2023,
46:32qui va donc s'appliquer à défaut d'un accord sur les retraites.
46:36Et comme ça ne suffira pas, on nous parle maintenant de dérembourser,
46:43alors des tas de petites choses qui vont permettre d'économiser 100 millions par-ci, 200 millions par-là.
46:48Donc par exemple, les cures, les soins de santé dits de confort.
46:57Il y aurait peut-être des remboursements supplémentaires, des soins dentaires.
47:03Bref, les retraités qui ne sont pas millionnaires – il y en a quelques-uns, évidemment – vont continuer de voir leur pouvoir d'achat chuter.
47:15Et tout cela sur l'autel des économies nécessaires, alors que la France cherche 40.
47:21Non, 80 milliards d'ici la fin de l'année, 80 milliards d'économies.
47:27Et pour montrer l'exemple, notre gouvernement vient d'agréer le principe des 5% de dépenses pour la défense.
47:39On est actuellement, je crois, de mémoire, un petit peu au-delà de 2,5.
47:45On va également participer à l'effort de défense européen.
47:49650 milliards d'euros sur 4 ans.
47:54Rapide calcul, ça fait 160 millions d'euros par an.
47:59Vu la cote-part de la France qui est de 19%,
48:02Allez, ça va représenter environ 13 milliards d'euros que nous n'avons pas.
48:1013 milliards d'euros, tiens, comme par hasard, à peu près l'équivalent du déséquilibre du système des retraites.
48:19Mais attendez, c'est pas tout.
48:20Le gouvernement ne s'arrête pas là.
48:22Il veut nous imposer sur...
48:25Alors c'est même pas des recommandations européennes.
48:28Non, c'est quasiment un noukaz européen.
48:32Il faut que les pays se décarbonent.
48:35Non pas avec du nucléaire, mais avec de l'éolien et du photovoltaïque, voire de la biomasse.
48:41Et la France va donc être obligée de tapisser nos forêts coupées de panneaux photovoltaïques.
48:50On va continuer d'installer des éoliennes, et y compris en mer.
48:53Je rappelle qu'une éolienne en mer, c'est 35 000 tonnes de béton et d'acier
49:00pour stabiliser ce grand moulin avant, plus évidemment des kilomètres de cuivre installés au large.
49:08Alors la trace carbone d'un pied d'éolienne de 35 000 tonnes,
49:14c'est 50 ans d'exploitation de l'éolienne
49:18pour compenser le coût carbone du béton et de l'acier à sa base.
49:24Et la France va donc s'imposer 200 milliards d'investissements sur 10 ans,
49:2920 milliards par an, qu'évidemment, nous n'avons pas.
49:33Et là encore, les députés avaient l'occasion de mettre un terme,
49:40ou en tout cas de stopper ce processus
49:45de construction d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques.
49:50Et on apprend en plus qu'actuellement, nous absorbons,
49:54oui, nous absorbons les excédents de solaire de l'Allemagne et de l'Espagne.
50:01Autrement dit, nous sommes obligés d'arrêter nos propres centrales nucléaires,
50:05arrêter nos éoliennes, débrancher nos champs photovoltaïques,
50:10parce qu'il y a déjà trop d'électricité qui arrive de l'étranger.
50:14Et nous avons signé je ne sais quel traité
50:17qui nous oblige à absorber ces excédents.
50:20Donc nous n'avons absolument pas besoin de plus de mégawatts
50:24et encore moins de gigawatts.
50:27Nous avons tout ce qu'il faut.
50:28Non, il faut malheureusement engraisser le lobby éolien et du photovoltaïque.
50:34Et donc tout ce que je viens de citer n'aboutit à aucune motion de censure.
50:41Donc oui, la trahison des Français se poursuit.
50:46Mais là, ça atteint évidemment des proportions inconnues sous la Ve République.
50:52Le prix de l'électricité a déjà doublé.
50:54Pour beaucoup de ménages, aujourd'hui, la facture d'électricité,
50:57ça représente à peu près l'équivalent d'un loyer.
51:01Et on nous dit que d'ici 10 ans, ça va encore doubler,
51:04alors que ça devrait être divisé par deux si l'on se contentait de l'hydroélectricité
51:11et du nucléaire que nous possédons déjà.
51:15Mais non.
51:16Pour équilibrer les contres, évidemment, on a trouvé la cible idéale.
51:21Les retraités, ceux-là, évidemment, ne manifestent pas,
51:25ne détruisent pas les abribus, n'incendient pas les voitures.
51:30Alors pourquoi pas continuer ?
51:32Nous avons conçu à votre attention un rapport spécial
51:37que vous obtiendrez gratuitement en cliquant dans le lien en description de cette vidéo.
51:44Un rapport spécial qui analyse toutes les conséquences économiques, financières et patrimoniales.
51:52Et bien sûr, ce rapport vous offre également des mesures, des initiatives
51:59à mettre en place très rapidement pour protéger votre épargne, celle de vos proches.
52:08Tout ça donc dans un rapport gratuit que vous obtenez en cliquant en bas de cette vidéo.
52:15Sous-titrage Société Radio-Canada
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