00:00Et nous sommes avec Jean-François Akili. Jean-François, bonjour.
00:04François Bayrou, qui était hier sur RTL, qui fait feu de tout bois en ce moment,
00:11qui nous dit qu'il n'organise aucun apéritif ni déjeuner à Matignon,
00:16enfin on y reviendra tout à l'heure, mais François Bayrou va nous présenter,
00:20avant 15 jours, son fameux plan d'économie à 40 milliards.
00:24Alors on l'attend. Je précise que je recevrai mercredi, il sera très intéressant,
00:28Amélie de Montchalin, qui est ministre du budget, c'est elle qui est en charge un peu ses économies.
00:33Nous verrons quelles sont les pistes.
00:35Il sait, François Bayrou, qu'il est menacé, et que Matignon, pour lui, va peut-être s'arrêter à la rentrée.
00:42Oui, à la rentrée prochaine. Vous savez, il se montre fataliste, François Bayrou, avec ses proches.
00:48Il sait qu'il y aura cette censure sur le budget, Jean-Jacques, à la rentrée.
00:52Alors, il aura prévenu les Français de l'état réel du pays, c'est ce qu'il répète, je les ai prévenus.
00:58Il ne pourra pas être tenu responsable, dit-il, de l'effondrement, lui, qui aura tenté, en vain,
01:03d'unir ses forces politiques qui sont obsédés par une seule chose, c'est la présidentielle.
01:08Alors, il s'est défendu, François Bayrou, au grand jury, effectivement, de prendre du bon temps à Matignon.
01:14Alors, sa déclaration, c'est, venez voir s'il y a des apéros, jamais, des dîners qui traînent en longueur, jamais.
01:20Je vis frugalement.
01:21Ça, c'est pour répondre au bashing.
01:24Parce qu'on dit qu'il ne faut rien, en fait, grosso modo.
01:26Oui, on dit qu'il ne passe pas son temps aux apéros, il travaille, c'est ce qu'il dit.
01:30Il a fait ce constat très pessimiste, il dit...
01:33On peut travailler et boire un apéro de temps en temps.
01:34On peut le faire, c'est même plutôt conseillé, d'ailleurs.
01:37Ça va mieux, après.
01:37Ça détend.
01:39Alors, qu'est-ce qu'il dit, François Bayrou ?
01:40Il est très pessimiste, parce qu'il dit, nous y arriverons ensemble, nous nous coulerons ensemble.
01:45Pourquoi il dit ça ?
01:46Alors, son prochain défi, c'est le budget.
01:48La nation ne peut pas être livrée au surendettement, il en va des...
01:51Pour la France, comme pour les ménages.
01:53Le Premier ministre, il veut croire que seule une coalition qui va des sociodémocrates aux républicains,
01:58en passant par chez lui, par le centre, peut permettre de sauver le pays.
02:02Il le dit, il le répète.
02:03Autant dire, ça n'existera jamais.
02:06Il le sait, il en est conscient, il l'exprime de manière explicite.
02:09Quand il rappelle, notamment, qu'à l'Assemblée nationale, ces débats, c'est effrayant, dit-il.
02:14Le climat politique, Jean-Jacques Deleterre, est plus divisé que jamais.
02:17Ça, c'est sûr.
02:18Ça, c'est sûr.
02:20Cette coalition dont il rêve n'existe pas.
02:25Il a regardé le Parti Socialiste, appel à censurer.
02:28C'est ça, c'est ça.
02:29Ils veulent censurer.
02:30Plus aucune indulgence, a dit Olivier Faure.
02:32Il l'a répété hier.
02:33Attention.
02:34Il montre des biscottos.
02:35Pourquoi ?
02:35Parce qu'il veut faire peser face aux insoumis.
02:39Vous savez, ils sont tous dans une espèce de fond de sauce de la future campagne présidentielle.
02:45Tout le monde ne pense qu'à ça.
02:46Une sauce qui ne sera pas béarnaise pour les uns et pour les autres, pour l'instant.
02:49Vous ajoutez Marine Le Pen qui, elle, de son côté, est la présidente du Rassemblement national, des députés, qui dit, elle, qui n'exclut pas une nouvelle dissolution, qui dit à ses troupes, préparez-vous.
03:01Ça devient fou, là.
03:02Ça devient fou.
03:03Oui, moi, je suis d'accord.
03:05Il ne pense qu'à la présidentielle.
03:07Mais tous, mais tous et toutes.
03:11Et l'avenir du pays dans tout ça.
03:13François Bayrou essaie de parler de réforme.
03:15Il parle de la retraite, des retraites.
03:18Ça sera discuté dans le budget de la Sécu.
03:20Il parle de vote à la proportionnelle pour donner plus de démocratie.
03:23Vous savez ce qu'il va faire ?
03:24Il va réunir demain les préfets à Chartres.
03:26Tous les préfets, et pas qu'un des ministres également, pour leur demander d'être les acteurs de la refondation de l'État.
03:33Qu'est-ce qu'il veut faire ?
03:35Alors, il l'a dit, il veut orchestrer mille interventions, mille agences, mille organismes qui ne se parlent pas, ou très peu entre eux.
03:41Nous sommes dans le, vous savez, la simplification.
03:43Toujours le même débat.
03:44Oui, mais enfin, c'est pas mal d'essayer.
03:46Ça n'avance pas, cette simplification.
03:48Comment simplifier ?
03:49Quand vous avez tant d'acteurs pour, je ne sais pas, moi, faire sortir un commissariat ou un gymnase, vous avez 6, 7 intermédiaires.
03:55Alors, le gouvernement, vous savez, il cherche aussi 40 milliards, chacun y va de son plan.
03:59Est-ce que tous les acteurs se parlent ?
04:01Non.
04:03François Bayrou, on est conscient, il sait que ses jours sont comptés, Jean-Jacques.
04:06Un petit tour à la rentrée et puis s'en va.
04:08Bah, s'il dure encore un peu, ce sera du cadeau.
04:11Il aura eu le mérite d'essayer.
04:13L'important, vous savez, c'est de ne jamais désespérer.
04:15Oui, oui, je recevrai Agnès Pannier-Runacher, qui est ministre de la gauche gouvernementale, plutôt à gauche dans le gouvernement, ministre de la transition écologique.
04:28Et tiens, j'ai envie, puisqu'on parle d'économie du, demander à quoi sert le secrétariat à la planification écologique du gouvernement ?
04:35À quoi sert l'ambassadeur délégué à l'environnement ?
04:38Expliquez-moi, alors qu'il y a un ministre de l'environnement.
04:40Oui, qui connaît les dossiers, qui suffit.
04:43Elle s'appelle Barbara Pompili, qu'on connaît bien, mais elle est ambassadeur déléguée à l'environnement.
04:48Bon, avec, je pense, l'administration, elle est payée, mais à quoi sert-elle ?
04:52Bon, j'en parlerai tout à l'heure.
04:54Il est 7h52.
04:55Tous ces interlocuteurs qui viennent, au fond, brouiller la marge de l'État.